L'administration du baptême: par immersion ou par infusion?
Publié : sam. 08 nov. 2003 16:37
Ci-dessous la traduction par mes soins à partir de l'espagnol de:
Le Baptême: immersion ou infusion?
Dogmatique de l’Eglise orthodoxe Catholique du P. N. Trembelas, Tome III pages 96 100.
Il s'agit d'un texte présenté sur le très bon site de Mgr Alexandre Mileant de Buenos Aires. Ce site propose des textes en anglais, en russe, en espagnol et en portuguais
URL: http://fatheralexander.org/index.shtml
Le Baptême: immersion ou infusion?
Dogmatique de l’Eglise orthodoxe Catholique du P. N. Trembelas, Tome III pages 96 100.
La Triple Immersion et Emersion dans l’Eau
Le mode antique et originel de baptiser consiste en l’immersion complète du baptisé dans l’eau. Le mot « baptiser », quasi synonyme de « submerger », signifie en soi une submersion complète du corps dans l’eau. Le baptême de Jean, qui était administré dans les courants abondants du Jourdain, le confirme également puisque nous dit Saint Jean le Théologien: “…à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser....” (Jean 3: 23). S’agissant du baptême de Jésus, n’a t’on pas une preuve définitive que “dès que Jésus fut baptisé,il sortit de l’eau…” ? (Matthieu 3: 16). Il est dit de même du baptême chrétien de l’eunuque, que ce dernier et Philippe son baptiseur “…descendirent dans l’eau tous les deux...et remontèrent de l’eau” (Actes 8: 38-39). De plus, les types et les symboles du baptême que les inspirés Apôtres trouvèrent dans l’Ancien Testament indiquent aussi l’immersion: Noé sauvé avec les siens du Déluge d’eau et le passage de la Mer Rouge par Israël démontrent le sauvetage et le passage à travers une grande quantité d’eau qui les entourait de toutes parts.
La complète immersion du baptisé dans l’eau se comprend aussi par le fait que selon Saint Paul, le baptême symbolise la co crucifixion du baptisé et sa résurrection avec Jésus-Christ: le baptisé devient en communion avec Lui « par une mort qui ressemble à la sienne » et “encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne” (Romains 6: 5). Dit en d’autres termes: “par le baptême, vous avez été mis au tombeau avec Lui, avec Lui vous avez été ressuscité …” (Colossiens 2: 12). Par le baptême, “nous imitons la ressurection du Christ. Si les corps des baptisés sont ensevelis, l’eau fournit l’image de la mort, que reçoit le corps dans la tombe” (Saint Basile, De l’Esprit Saint, chap. 15).
Si “la sépulture du Propriétaire de notre vie, i.e, du Seigneur, avait eu lieu conformément à la nature commune, l’imitation de la mort, qui est notre destin, est représentée par l’élément ressemblant, i.e, l’eau” (Saint Grégoire de Nysse, Grand Catéchisme, chap. 35). Saint Jean Chrysostome écrira: “Certains symboles divins se réalisent dans l’eau : la tombe et la mort, la résurrection et la vie, et tous sont simultanés. En effet, comme dans une tombe, quand nous submergons la tête dans l’eau, le vieil homme est enseveli et submergé à fond, est caché tout entier à la fois; puis quand nous nous relevons, c’est l’homme nouveau qui se relève. Il nous est aussi facile d’être baptisé et de nous relever qu’il est facile à Dieu d’ensevelir le vieil homme et de relever le nouveau. ” (Sur Jean, Homelie 25, 2). Tertullien affirme à ce propos que nous naissons dans l’eau comme de petits poissons, selon notre AXIOS Jésus-Christ” (Du baptême, 1, 4, 9).
Cette immersion et cette émersion ont lieu trois fois. Nous n’avons pas d’indices certains dans le Nouveau Testament de ce que à l’origine il était procédé à une triple immersion dans l’eau. Cependant, déjà en Tertullien nous en trouvons le témoignage (Contre Praxeas 26). Puis le Didaché recommande qu’en cas de pénurie d’eau, il se fasse une triple infusion sur la tête du baptisé. A dire vrai, au cours des VIème et VIIème siècles, avec l’autorisation de Grégoire le Grand, (voir, Epîtres 1, 43) le baptême était conféré en Espagne par une seule immersion et les Conciles IVº de Tolède et celui de Worms (828) approuvèrent cette modification, mais il s’agit d’une exception à la règle générale qui fut autorisée pour exalter la consubstantialité des trois Personnes de la Divinité contre les ariens qui perturbaient les églises d’Espagne.
Notons que le Canon Apostolique 50 définit nettement que: “Si un évêque ou un prêtre n’administre pas trois immersions mais une seule, celle qui confère la mort du Seigneur, qu’il soit exclu ». La triple immersion et émersion, selon Tertullien, a lieu en l’honneur des Trois Personnes de la Sainte Trinité. Saint Jean Chrysostome est d’accord avec lui et déclare que: “Cela (l’immersion et l’émersion) a lieu trois fois, afin que tu saches que la puissance du Père et du Fils et du Saint Esprit emplit tout;” et l’invocation de chacune des Personnes de la Trinité à chaque immersion s’explique ainsi complètement. Pour d’autres Pères, la triple immersion fait allusion: “au symbole de la sépulture du Christ durant trois jours et trois nuits dans l’espace de la terre, ainsi les baptisés imitent par la triple immersion cette sépulture de trois jours et le baptême par les trois immersions signifie les trois jours de la sépulture du Seigneur” (Tertullien, Contre Praxeas, loc. Cit., Saint Jean Chrysostome, loc. cit.; Saint Cyrille de Jérusalem, Cate. 11, Saint Jean Damascène, Op. cit., IV, 9). “Et comme Lui, l’Homme d’en haut, le Seigneur venu du Ciel, après son séjour sur terre, sa sépulture, le troisième jour se lança une autre fois vers la vie” chaque baptisé en Sa mort, “ayant versé de l’eau au lieu de la terre, et ayant été submergé par l’élément en trois mouvements, a imité la grâce de la résurrection le troisième jour.”
En bref, Saint Basile définit les deux concepts: “Le grand sacrement du baptême se confère en trois immersions et en un nombre égal d’épiclèses, afin que le symbole de la mort soit représenté et que les baptisés aient l’âme illuminée par la transmission de la connaissance divine” (Grégoire de Nysse, Grand Catéchisme, loc. cit.; Saint Basile, De l’Esprit Saint, chap. 15).
Le Baptême par Infusion ou par Aspersion
L’innovation de l’Eglise catholique romaine, qui a généralisée le baptême par aspersion ou par infusion au lieu de l’immersion est connue depuis l’antiquité, comme l’atteste la Didaché. Il n’était appliqué qu’en certains cas exceptionnels, surtout sur les malades pour qui l’immersion eut été impossible. Il s’agit du baptême dit clinique (bautísmus clinicorum). Cependant, même en Occident la façon habituelle d’administrer le baptême était l’immersion; les nombreux baptistères conservés, surtout en Italie, en témoignent. Là bas aussi, il avait été mis en doute la canonicité et la validité du baptême par aspersion ou par infusion: Cyprien fut contraint d’écrire sur ce thème afin de dissiper les doutes.. En Orient, le baptême par infusion était reconnu pour les malades, cependant, ceux qui l’avaient reçu ainsi étaient exclus du sacerdoce (Concile de Neo Cesarée, Canon 12). A quel point cette façon d’administrer le baptême était vu défavorablement même en Occident, une allusion du Pape Corneille dans une lettre adressée à l’évêque Photius d’Antioche le montre: le Pape relate le cas du baptême de Novato, “atteint d’une maladie grave, au point qu’il était considéré qu’il devrait en mourir,” “dans le lit même où il gisait, il reçut le baptême par infusion,” ajoutant d’une façon caractéristique: Si l’on peut dire qu’un tel baptême a été reçu ” (En Eusèbe, Histoire éclesiastique, VI, 43, 14).
Les catholiques romains cherchèrent des indices en faveur de cette innovation. Ils crurent les rencontrer dans le fait qu’au jour de la Pentecôte, trois milles personnes reçurent le baptême à Jérusalem et dans celui du baptême de familles entières : celle de Corneille et celle du gardien de la prison de Philippes (Actes 10:47 y 16:33). Est il possible que ces trois mille personnes aient toutes été baptisées par immersion ? Pour se convaincre de cela, il suffit juste de se souvenir du grand nombre de fontaines qu’il y avait à Jérusalem, dans lesquelles les Apôtres auraient librement pu baptiser la multitude: l’utilisation pour quelques heures de la seule fontaine de Betsaïde aurait suffit à la tâche. Et même à concéder qu’en certains cas exceptionnels les Apôtres eussent permis le baptême par aspersion ou par infusion, cela ne fut jamais la règle contrairement à celle qu’introduisirent les catholiques romains. Le fait que l’injustifiée innovation ne se soit imposée en Occident qu’au XIVème siècle suffit à en rendre compte. Le premier qui proclama la validité du baptême administré par infusion sans cas de nécessité est Alexandre de Hallis, lequel vecut après 1200 (Bartmann, Op. Cit., II, 282), tandis que l’Aquinate (Summa . Theo., II, 66, 7) considère le baptême par immersion, “communior, laudabilior, y tutíor.” Cependant, l’opinion d’Alexandre fut partagée par son disciple Bonaventure, le docteur séraphique.
Missionary Leaflet # S43c
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2049 Argyle Ave. Los Angeles, California 90068
Editor: Bishop Alexander (Mileant)
Le Baptême: immersion ou infusion?
Dogmatique de l’Eglise orthodoxe Catholique du P. N. Trembelas, Tome III pages 96 100.
Il s'agit d'un texte présenté sur le très bon site de Mgr Alexandre Mileant de Buenos Aires. Ce site propose des textes en anglais, en russe, en espagnol et en portuguais
URL: http://fatheralexander.org/index.shtml
Le Baptême: immersion ou infusion?
Dogmatique de l’Eglise orthodoxe Catholique du P. N. Trembelas, Tome III pages 96 100.
La Triple Immersion et Emersion dans l’Eau
Le mode antique et originel de baptiser consiste en l’immersion complète du baptisé dans l’eau. Le mot « baptiser », quasi synonyme de « submerger », signifie en soi une submersion complète du corps dans l’eau. Le baptême de Jean, qui était administré dans les courants abondants du Jourdain, le confirme également puisque nous dit Saint Jean le Théologien: “…à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser....” (Jean 3: 23). S’agissant du baptême de Jésus, n’a t’on pas une preuve définitive que “dès que Jésus fut baptisé,il sortit de l’eau…” ? (Matthieu 3: 16). Il est dit de même du baptême chrétien de l’eunuque, que ce dernier et Philippe son baptiseur “…descendirent dans l’eau tous les deux...et remontèrent de l’eau” (Actes 8: 38-39). De plus, les types et les symboles du baptême que les inspirés Apôtres trouvèrent dans l’Ancien Testament indiquent aussi l’immersion: Noé sauvé avec les siens du Déluge d’eau et le passage de la Mer Rouge par Israël démontrent le sauvetage et le passage à travers une grande quantité d’eau qui les entourait de toutes parts.
La complète immersion du baptisé dans l’eau se comprend aussi par le fait que selon Saint Paul, le baptême symbolise la co crucifixion du baptisé et sa résurrection avec Jésus-Christ: le baptisé devient en communion avec Lui « par une mort qui ressemble à la sienne » et “encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne” (Romains 6: 5). Dit en d’autres termes: “par le baptême, vous avez été mis au tombeau avec Lui, avec Lui vous avez été ressuscité …” (Colossiens 2: 12). Par le baptême, “nous imitons la ressurection du Christ. Si les corps des baptisés sont ensevelis, l’eau fournit l’image de la mort, que reçoit le corps dans la tombe” (Saint Basile, De l’Esprit Saint, chap. 15).
Si “la sépulture du Propriétaire de notre vie, i.e, du Seigneur, avait eu lieu conformément à la nature commune, l’imitation de la mort, qui est notre destin, est représentée par l’élément ressemblant, i.e, l’eau” (Saint Grégoire de Nysse, Grand Catéchisme, chap. 35). Saint Jean Chrysostome écrira: “Certains symboles divins se réalisent dans l’eau : la tombe et la mort, la résurrection et la vie, et tous sont simultanés. En effet, comme dans une tombe, quand nous submergons la tête dans l’eau, le vieil homme est enseveli et submergé à fond, est caché tout entier à la fois; puis quand nous nous relevons, c’est l’homme nouveau qui se relève. Il nous est aussi facile d’être baptisé et de nous relever qu’il est facile à Dieu d’ensevelir le vieil homme et de relever le nouveau. ” (Sur Jean, Homelie 25, 2). Tertullien affirme à ce propos que nous naissons dans l’eau comme de petits poissons, selon notre AXIOS Jésus-Christ” (Du baptême, 1, 4, 9).
Cette immersion et cette émersion ont lieu trois fois. Nous n’avons pas d’indices certains dans le Nouveau Testament de ce que à l’origine il était procédé à une triple immersion dans l’eau. Cependant, déjà en Tertullien nous en trouvons le témoignage (Contre Praxeas 26). Puis le Didaché recommande qu’en cas de pénurie d’eau, il se fasse une triple infusion sur la tête du baptisé. A dire vrai, au cours des VIème et VIIème siècles, avec l’autorisation de Grégoire le Grand, (voir, Epîtres 1, 43) le baptême était conféré en Espagne par une seule immersion et les Conciles IVº de Tolède et celui de Worms (828) approuvèrent cette modification, mais il s’agit d’une exception à la règle générale qui fut autorisée pour exalter la consubstantialité des trois Personnes de la Divinité contre les ariens qui perturbaient les églises d’Espagne.
Notons que le Canon Apostolique 50 définit nettement que: “Si un évêque ou un prêtre n’administre pas trois immersions mais une seule, celle qui confère la mort du Seigneur, qu’il soit exclu ». La triple immersion et émersion, selon Tertullien, a lieu en l’honneur des Trois Personnes de la Sainte Trinité. Saint Jean Chrysostome est d’accord avec lui et déclare que: “Cela (l’immersion et l’émersion) a lieu trois fois, afin que tu saches que la puissance du Père et du Fils et du Saint Esprit emplit tout;” et l’invocation de chacune des Personnes de la Trinité à chaque immersion s’explique ainsi complètement. Pour d’autres Pères, la triple immersion fait allusion: “au symbole de la sépulture du Christ durant trois jours et trois nuits dans l’espace de la terre, ainsi les baptisés imitent par la triple immersion cette sépulture de trois jours et le baptême par les trois immersions signifie les trois jours de la sépulture du Seigneur” (Tertullien, Contre Praxeas, loc. Cit., Saint Jean Chrysostome, loc. cit.; Saint Cyrille de Jérusalem, Cate. 11, Saint Jean Damascène, Op. cit., IV, 9). “Et comme Lui, l’Homme d’en haut, le Seigneur venu du Ciel, après son séjour sur terre, sa sépulture, le troisième jour se lança une autre fois vers la vie” chaque baptisé en Sa mort, “ayant versé de l’eau au lieu de la terre, et ayant été submergé par l’élément en trois mouvements, a imité la grâce de la résurrection le troisième jour.”
En bref, Saint Basile définit les deux concepts: “Le grand sacrement du baptême se confère en trois immersions et en un nombre égal d’épiclèses, afin que le symbole de la mort soit représenté et que les baptisés aient l’âme illuminée par la transmission de la connaissance divine” (Grégoire de Nysse, Grand Catéchisme, loc. cit.; Saint Basile, De l’Esprit Saint, chap. 15).
Le Baptême par Infusion ou par Aspersion
L’innovation de l’Eglise catholique romaine, qui a généralisée le baptême par aspersion ou par infusion au lieu de l’immersion est connue depuis l’antiquité, comme l’atteste la Didaché. Il n’était appliqué qu’en certains cas exceptionnels, surtout sur les malades pour qui l’immersion eut été impossible. Il s’agit du baptême dit clinique (bautísmus clinicorum). Cependant, même en Occident la façon habituelle d’administrer le baptême était l’immersion; les nombreux baptistères conservés, surtout en Italie, en témoignent. Là bas aussi, il avait été mis en doute la canonicité et la validité du baptême par aspersion ou par infusion: Cyprien fut contraint d’écrire sur ce thème afin de dissiper les doutes.. En Orient, le baptême par infusion était reconnu pour les malades, cependant, ceux qui l’avaient reçu ainsi étaient exclus du sacerdoce (Concile de Neo Cesarée, Canon 12). A quel point cette façon d’administrer le baptême était vu défavorablement même en Occident, une allusion du Pape Corneille dans une lettre adressée à l’évêque Photius d’Antioche le montre: le Pape relate le cas du baptême de Novato, “atteint d’une maladie grave, au point qu’il était considéré qu’il devrait en mourir,” “dans le lit même où il gisait, il reçut le baptême par infusion,” ajoutant d’une façon caractéristique: Si l’on peut dire qu’un tel baptême a été reçu ” (En Eusèbe, Histoire éclesiastique, VI, 43, 14).
Les catholiques romains cherchèrent des indices en faveur de cette innovation. Ils crurent les rencontrer dans le fait qu’au jour de la Pentecôte, trois milles personnes reçurent le baptême à Jérusalem et dans celui du baptême de familles entières : celle de Corneille et celle du gardien de la prison de Philippes (Actes 10:47 y 16:33). Est il possible que ces trois mille personnes aient toutes été baptisées par immersion ? Pour se convaincre de cela, il suffit juste de se souvenir du grand nombre de fontaines qu’il y avait à Jérusalem, dans lesquelles les Apôtres auraient librement pu baptiser la multitude: l’utilisation pour quelques heures de la seule fontaine de Betsaïde aurait suffit à la tâche. Et même à concéder qu’en certains cas exceptionnels les Apôtres eussent permis le baptême par aspersion ou par infusion, cela ne fut jamais la règle contrairement à celle qu’introduisirent les catholiques romains. Le fait que l’injustifiée innovation ne se soit imposée en Occident qu’au XIVème siècle suffit à en rendre compte. Le premier qui proclama la validité du baptême administré par infusion sans cas de nécessité est Alexandre de Hallis, lequel vecut après 1200 (Bartmann, Op. Cit., II, 282), tandis que l’Aquinate (Summa . Theo., II, 66, 7) considère le baptême par immersion, “communior, laudabilior, y tutíor.” Cependant, l’opinion d’Alexandre fut partagée par son disciple Bonaventure, le docteur séraphique.
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