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En voyant la foule de gens, Jésus alla sur la montagne. Et
lorsqu'il fut assis les douze vinrent à lui. Il leva les yeux sur ses
disciples et dit :

"Bienheureux en esprit sont les pauvres car le royaume des
cieux leur appartient.
Bienheureux ceux qui souffrent, car ils seront
consolés.
Bienheureux les doux, car ils posséderont la terre.
Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.
Bienheureux les miséricordieux, car ils recevront la
miséricorde.
Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, car ils contempleront
Dieu.
Bienheureux les pacificateurs, car ils seront appelés
enfants de Dieu.
Bienheureux ceux qui seront persécutés pour avoir choisi la
juste cause, car le royaume de Dieu leur appartient"

Alors Simon Pierre dit : "est-ce qu'on doit apprendre tout
ça ?"
Et André dit : "est-ce qu'il fallait l'écrire ?"
Et Philippe dit : "j'ai pas de feuille".
Et Jean dit : "les autres disciples n'ont pas eu à
l'apprendre, eux !"
Et Thomas commença à faire des exercices de mathématiques.
Et Barthélemy dit : "est-ce qu'on l'aura en devoir ?"
Et Jacques dit : "Est-ce qu'on sera interrogé sur tout ?"
Et Marc dit : "ça sera noté ?"
Et Mathieu quitta la montagne sans attendre et dit : "je
peux aller aux toilettes ?"
Et Simon le zélote dit : "quand est-ce qu'on mange ?"
Et Jude dit enfin : "Vous avez dit quoi après pauvres ...?"

Alors un grand prêtre du temple qui était présent à
l'arrière s'approcha de Jésus et dit :
"quelle était ta problématique ? Quels étaient tes
objectifs de savoir-faire ? Pourquoi ne pas avoir mis les disciples en
activité de groupe ? Pourquoi cette pédagogie frontale ?"

Alors Jésus s'assit et pleura.

Pour une fois, dommage que les émoticons ne fonctionnent pas, j'ai bien ri !!!
Merci de nous dilater la rate !

C'était pour rire ?

Moi qui essayais de trouver un sens spirituel. Je trouvais que ce n'était pas très patristique pour un forum orthodoxe très sérieux. Hi! Hi! Hi!

Mais, cher Antoine, vous n'avez pas mentionné ce qu'a pensé ou fait Judas ?

J'ai supposé qu'il acceptait et comprenait certaines parties de chaque béatitude dans le sens de la restauration de la royauté en Israël.

Comme par exemple ; le royaume des cieux leur appartient, ils seront consolés, ils posséderont la terre.

Il comprenait à sa façon certaines béatitudes.

Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.
(peut-être celle-là au complet, il fallait chasser ces romains)

Bienheureux les miséricordieux, car ils recevront la miséricorde.
(celle-là pas du tout, il comprenait trop bien "œil pour œil, dent pour dent"

Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, car ils contempleront Dieu.
(Se pensait-il pur ?)

Bienheureux les pacificateurs, car ils seront appelés enfants de Dieu.
(???)

Bienheureux ceux qui seront persécutés pour avoir choisi la juste cause, car le royaume de Dieu leur appartient
(Je pense bien qu'il était prêt à mourir pour la juste cause, sa cause à lui, sa vision à lui du Messie triomphant)


Pourquoi, dans votre histoire que Jésus s'est assis et pleura ? À cause de l'incompréhension de tous, y compris le prêtre ?


Sylvie-Madeleine

Moi je trouve que c'est une excellente pochade du jargon pédagogico-communicatif contemporain.

Sylvie a écrit :Pourquoi, dans votre histoire que Jésus s'est assis et pleura ? À cause de l'incompréhension de tous, y compris le prêtre ?

L'exégèse moderne a pu établir que Jésus est déjà assis au début du sermon, donc il n'a pas pu se rasseoir à la fin, même si rien ne lui était impossible. Il est fort probable que les béatitudes aient été un texte artificiellement coupé du récit des noces de Cana et seraient en réalité un toast porté par Jésus aux jeunes mariés. En effet, selon la coutûme de l'époque chaque invité se levait et prononçait un discours aux nouveaux époux. Des bribes du texte se retrouvent d'ailleurs dans certaines intentions prononcées lors de la liturgie chaldéenne du mariage.

Quant aux larmes de Jésus, des fouilles archéologiques ont pu montrer lors des analyses de la terre de Cana, des restes de préparation culinaire et l'école de Mannheim a établi que certainement Marthe, comme d'habitude corvéable à merci, épluchait les oignons au lieu d'écouter les bénédictions, tout en vitupérant contre Marie qui profitait de la situation pour échapper aux tâches ménagères.
Une analyse des documents historiques a pu selon les sources de Qoumrân attester que le jeune marié était le neveu d'un des cousins germains de Marthe et qu'ainsi selon les usages protocolaires il était tout indiqué qu'elle participât à la préparation de la tarte à l'oignon rose de Corinthe et au basilic de Bethsaïde , plat traditionnel religieux des épousailles dans le judaïsme essénien.

Cher Antoine,

Jusqu'à tout récemment, je vous croyais sérieux et même parfois grognon ou grincheux ou soupe au lait ou je ne sais trop. À lire les autres intervenants qui rient de vos histoires, je suppose que vous êtes un peu taquin et même moqueur parfois.

C'est vrai que c'est difficile, derrière un écran de bien saisir les humeurs, les personnes. Nous n'avons pas toujours tous les éléments, le contexte où cela a été dit, dans quelle circonstance, les raisons etc. pour toujours bien porter un jugement.

Plus haut, je comprenais que vous racontiez une histoire. Je disais que ce n'était pas très patristique. Je faisais la remarque que vous ne mentionniez pas ce qu'à fait ou pensé Judas.

Dans une histoire semblable, on racontait que Jésus avait envoyé le profil de chacun des douzes à une firme de recrutement de personnel afin de vérifier ses choix. Hors des douze seul Judas était le meilleur candidat et Jésus aurait du fonder son Église sur lui en la place de Pierre car il avait de bon contacts et était doué pour les affaires. Vous comprenez que cette histoire circulait dans le milieu catholique.

Sylvie-Madeleine

Celle de la firme de recrutement, je connaissais. Très drôle. J'aime bien aussi la paraphrase des Béatitudes qui circulait un temps dans les milieux protestants mais j'en ai oublié les trois quarts. Je me souviens seulement de ma préférée:

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'une taupinière, il leur sera épargné bien du tracas.

Ma chère Sylvie, Antoine a du franc-parler à revendre mais son sens de l'humour le dépasse encore. Et c'est heureux ! Comme notre monde a tendance à marcher sur la tête, un solide humour permet de remettre les choses à l'endroit...

paraphrase des Béatitudes qui circulait un temps dans les milieux protestants mais j'en ai oublié les trois quarts.

C'est pas des protestants c'est des dominicains :
http://perso.orange.fr/dominicains_en_f ... s/ora8.htm
Ils ont changé depuis les bûchers de l'inquisition ou ils font semblant? En tout cas c'est toujours aussi chaud....

Je vois que c'est de Joseph Folliet, je comprends mieux que s'il s'agissait des Dom's car Folliet était un électron libre, assez proche des Jèzes de Lyon, quelque chose comme l'un des grands-pères de Témoignage Chrétien, l'homme qui a bravé les foudres papales pour faire lire la Bible aux cathos de base et organisé les premières "universités populaires" (qui n'étaient pas tentées par l'ésotérisme, alors) dans les années 1920-1930. Et, effectivement, il avait un humour ravageur, détail que je tiens de feu ma mère qui le considérait comme son père spirituel (sans employer le terme, évidemment).
Merci pour la référence !
Ceci prouve en tout cas que les Dominicains sont toujours des as de la récup'

C'est là que je me sens vieillir. Moi, à la Libération je le délectais de billets hebdomadaires de "Frère Genièvre" dans "T"moignage chrétien" et des chroniques un peu plus étoffées de Joseph Folliet.

Mais, à moins que ma mémoire me trompe, il était plus proche des Franciscains que des dominos.

Il était effectivement proche des Franciscains par l'esprit, mais il a travaillé avec les Jésuites de Lyon dans les réseaux de résistance. A ma connaissance, il n'avait aucun lien avec les Dominicains, ce pourquoi je les qualifie d'as de la récup'.
Mes parents étaient abonnés à TC mais comme je suis née en 47, j'étais un peu jeune pour lire Frère Genièvre ! J'ai mis le nez dans leur collection de vieux numéros mais plus tard... et les temps, les préoccupations, les espérances n'étaient plus les mêmes.