Publié : mer. 18 août 2004 19:15
Cher Claude,
Je sais que la situation à Genève est différente, d'après ce qu'on m'en a dit, de celle prévalant ailleurs.
Il n'en demeure pas moins que le situation au synode a bien été celle décrite dans mon précédent message.
En effet depuis plusieurs années, des échos d'abord peu croyables étant donné leur invraissemblance nous parvinrent, paroissiens de Bruxelles, Harlem et Paris sur la main-mise progressive de Mark sur les rouages de la hiérarchie.
Lorsque que l'Archevêque Séraphim émit son désir de prendre sa retraite de la charge épiscopale du diocèse d'Europe occidentale, une majorité du clergé et des fidèles des paroisses d'Europe occidentale se mirent à redouter la désignation de l'évêque Ambroise connu pour ses amitiés avec l'archevêque Mark réputé partisan du rapprochemennt avec Moscou.
Ce dernier fut à l'origine, il y a plusieurs années, de rencontres à l'ordre du jour relativement précis avec des représentants du Patriarcat de Moscou (PM). Ces rencontres furent menées secrètement et à l'insu du synode qui, une fois découvertes, les condamna et intima à Mark de cesser tout contact avec Moscou.
La position de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières (EORHF) a toujours été de considérer que son but était de ne plus devoir exister: cela signifierait le retour de l'Eglise moscovite dans l'Eglise russe de toujours qui, pour continuer à exister, n'eut d'autre choix que de s'exiler.
Ce retour de Moscou au sein de la véritable Eglise a toujours été demandé, proclamé, pleuré par nos hiérarques qui ont sans cesse affirmé cette position naturellement généreuse à l'endroit de tous les pécheurs prêts à demander pardon pour leur infidélité à la sainte Eglise et disposés à se repentir.
Si cette dernière condition était respectée, des pourparlers d'union pouvaient commencer. Face à cette position théologiquement et moralement irréprochable, le PM a toujours considéré qu'il était possible de négocier avant une quelconque repentance.
La situation actuelle en est l'illustration la plus éloquente: l'EORHF sous Lavre n'a rien obtenu ni demandé comme repentance mais s'est empressée de courir à Moscou pour envisager une réunion avec le PM. Il est d'ailleurs patent que les partisans de Mgr Lavre se perdent en gesticulations et conjectures sémantiques les plus inédites pour expliquer ou justifier ce qu'ils acceptent maintenant et que le synode a toujours condamné, notamment le sergianisme.
Cette situation est typiquement ce que les plus paranoïaques d'entre nous redoutaient qu'il arrivât au fameux concile d'octobre 2001 qui vit désigner l'évêque Ambroise à la tête du diocèse d'Europe occidentale. La suite est tragique: les protestations obéissantes, respectueuses et réfléchies d'une part importante du clergé d'Europe occidentale et des fidèles n'eurent aucun écho digne de ce nom auprès du synode . Je précise qu'avant ce synode d'octobre, aucune des suppliques envoyée au synode ne fut considérée par ce dernier! Le verouillage était déjà opérationnel.
Une fois désigné, l'évêque Ambroise a dépensé beaucoup d'énergie à visiter ces paroisses pour s'y faire connaître et lever les réticenses des paroisses de son diocèse. On le vit, notamment à Bruxelles, s'imposer aux réunions paroisiales usant de son éloquence pour verrouiller celles-ci. Résultats: comme une bonne dizaine d'autres prêtres et diacres d'Europe occidentale, notre prêtre désservant dû apprendre son... défrocage, qu'il était expulsé de la maison qu'il occupait , lui et sa famille; tout ceci aboutit à une situation où le droit civil le dispute au droit canon devant les tribunaux civils belges. Sept procès sont en cours.
Au Canada, la situation ne vaut guère mieux. Lieu de résidence du Métropolite Vitaly, Mansonville vit deux tentatives d'enlèvements de ce dernier.
Que Monseigneur Ambroise soit apparu comme modérateur à Genève où vous dites que la majorité désirait Moscou est une chose, mais il en est une autre de m'avoir personnellement affirmé lors d'une de ces réunions paroissiales évoquées plus haut que "Jamais l'EORHF ne rejoindrait le PM".
Devant ma mine dubitative, il me demanda si quelque chose me dérangeait dans sa réponse. Lorsque je me permis de lui dire repectueusement que notre gène à Bruxelles, comme à Paris et ailleurs en Europe occidentale provenait de ce que nous connaissions ces amitiés avec l'archevêque Mark, que celui-ci avait été nomément mis en cause par Madame Kameneff, présidente de la société orthodoxe russe de Palestine (qui gère les biens de l'EORHF en Terre Sainte), il me répondit: "C'est de la diffamation".
Il faut préciser que ce rapport détaillait par le menu détail tous les éléments de fraude, de faux et usage de faux expliquant comment l'EORHF perdit une partie de ces biens là-bas au profit du PM, quand ce dernier ne fit pas usage de la violence par les police palestinienne interposée.
Des faits aussi graves qu'un enlèvement, une tentative réussie de faire passée pour réelle une démision, des procédures d'expulsion domicilaire, de non repect de procédure en terme de procès canonique intenté à Ambroise, une tentative de faire passer pour mentalement dément le métropolite, des retournements de position aussi brusques qu'incroyables de la part de presque tous les évêques du synode à la nouvelle donne moscovite constituent des éléments éloquents sur l'état d'esprit d'une structure ayant opéré un virage à 180°.
C'est ce que nous appelons la "Révolution d'Octobre 2001".
En Christ,
Philippe Crévieaux
Je sais que la situation à Genève est différente, d'après ce qu'on m'en a dit, de celle prévalant ailleurs.
Il n'en demeure pas moins que le situation au synode a bien été celle décrite dans mon précédent message.
En effet depuis plusieurs années, des échos d'abord peu croyables étant donné leur invraissemblance nous parvinrent, paroissiens de Bruxelles, Harlem et Paris sur la main-mise progressive de Mark sur les rouages de la hiérarchie.
Lorsque que l'Archevêque Séraphim émit son désir de prendre sa retraite de la charge épiscopale du diocèse d'Europe occidentale, une majorité du clergé et des fidèles des paroisses d'Europe occidentale se mirent à redouter la désignation de l'évêque Ambroise connu pour ses amitiés avec l'archevêque Mark réputé partisan du rapprochemennt avec Moscou.
Ce dernier fut à l'origine, il y a plusieurs années, de rencontres à l'ordre du jour relativement précis avec des représentants du Patriarcat de Moscou (PM). Ces rencontres furent menées secrètement et à l'insu du synode qui, une fois découvertes, les condamna et intima à Mark de cesser tout contact avec Moscou.
La position de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières (EORHF) a toujours été de considérer que son but était de ne plus devoir exister: cela signifierait le retour de l'Eglise moscovite dans l'Eglise russe de toujours qui, pour continuer à exister, n'eut d'autre choix que de s'exiler.
Ce retour de Moscou au sein de la véritable Eglise a toujours été demandé, proclamé, pleuré par nos hiérarques qui ont sans cesse affirmé cette position naturellement généreuse à l'endroit de tous les pécheurs prêts à demander pardon pour leur infidélité à la sainte Eglise et disposés à se repentir.
Si cette dernière condition était respectée, des pourparlers d'union pouvaient commencer. Face à cette position théologiquement et moralement irréprochable, le PM a toujours considéré qu'il était possible de négocier avant une quelconque repentance.
La situation actuelle en est l'illustration la plus éloquente: l'EORHF sous Lavre n'a rien obtenu ni demandé comme repentance mais s'est empressée de courir à Moscou pour envisager une réunion avec le PM. Il est d'ailleurs patent que les partisans de Mgr Lavre se perdent en gesticulations et conjectures sémantiques les plus inédites pour expliquer ou justifier ce qu'ils acceptent maintenant et que le synode a toujours condamné, notamment le sergianisme.
Cette situation est typiquement ce que les plus paranoïaques d'entre nous redoutaient qu'il arrivât au fameux concile d'octobre 2001 qui vit désigner l'évêque Ambroise à la tête du diocèse d'Europe occidentale. La suite est tragique: les protestations obéissantes, respectueuses et réfléchies d'une part importante du clergé d'Europe occidentale et des fidèles n'eurent aucun écho digne de ce nom auprès du synode . Je précise qu'avant ce synode d'octobre, aucune des suppliques envoyée au synode ne fut considérée par ce dernier! Le verouillage était déjà opérationnel.
Une fois désigné, l'évêque Ambroise a dépensé beaucoup d'énergie à visiter ces paroisses pour s'y faire connaître et lever les réticenses des paroisses de son diocèse. On le vit, notamment à Bruxelles, s'imposer aux réunions paroisiales usant de son éloquence pour verrouiller celles-ci. Résultats: comme une bonne dizaine d'autres prêtres et diacres d'Europe occidentale, notre prêtre désservant dû apprendre son... défrocage, qu'il était expulsé de la maison qu'il occupait , lui et sa famille; tout ceci aboutit à une situation où le droit civil le dispute au droit canon devant les tribunaux civils belges. Sept procès sont en cours.
Au Canada, la situation ne vaut guère mieux. Lieu de résidence du Métropolite Vitaly, Mansonville vit deux tentatives d'enlèvements de ce dernier.
Que Monseigneur Ambroise soit apparu comme modérateur à Genève où vous dites que la majorité désirait Moscou est une chose, mais il en est une autre de m'avoir personnellement affirmé lors d'une de ces réunions paroissiales évoquées plus haut que "Jamais l'EORHF ne rejoindrait le PM".
Devant ma mine dubitative, il me demanda si quelque chose me dérangeait dans sa réponse. Lorsque je me permis de lui dire repectueusement que notre gène à Bruxelles, comme à Paris et ailleurs en Europe occidentale provenait de ce que nous connaissions ces amitiés avec l'archevêque Mark, que celui-ci avait été nomément mis en cause par Madame Kameneff, présidente de la société orthodoxe russe de Palestine (qui gère les biens de l'EORHF en Terre Sainte), il me répondit: "C'est de la diffamation".
Il faut préciser que ce rapport détaillait par le menu détail tous les éléments de fraude, de faux et usage de faux expliquant comment l'EORHF perdit une partie de ces biens là-bas au profit du PM, quand ce dernier ne fit pas usage de la violence par les police palestinienne interposée.
Des faits aussi graves qu'un enlèvement, une tentative réussie de faire passée pour réelle une démision, des procédures d'expulsion domicilaire, de non repect de procédure en terme de procès canonique intenté à Ambroise, une tentative de faire passer pour mentalement dément le métropolite, des retournements de position aussi brusques qu'incroyables de la part de presque tous les évêques du synode à la nouvelle donne moscovite constituent des éléments éloquents sur l'état d'esprit d'une structure ayant opéré un virage à 180°.
C'est ce que nous appelons la "Révolution d'Octobre 2001".
En Christ,
Philippe Crévieaux