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Homéopathie et médecines parallèles

Publié : mer. 04 août 2004 9:23
par Monique
La médecine officielle m’a souvent déçue car elle agit comme le pavé de l’ours, en voulant guérir une maladie elle en provoque souvent de nouvelles.
J’ai donc cherché ailleurs et j’ai vu sur les sites internets et dans la plupart des revus que les médecines parallèles avaient beaucoup trop de lien avec les pensées et théories nouvel-âge.

Des amis chrétiens dont des orthodoxes m’ont incité à essayer l’homéopathie.
Je suis donc allée voir un homéopathe et je suis un traitement depuis un mois.

Et j’ai trouvé cet articles ( et d’autres sur le site http://www.bethel-fr.com/voxdei2/affich ... rall%E8les et sur ce site allez sur point final puis babylone puis médecines parallèles) et depuis j’ai arrêté le traitement et je ne pourrais plus prendre des granules homéopathiques sans avoir le sentiment de trahir ma foi.

Que pense l’Eglise orthodoxe de l’homéopathie ?

Je précise que l'article suivant pose le problème de la compatibilité de l'homéopathie avec la foi chrétienne, mais il n'est pas d'inspiration orthodoxe.

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mis le 28/01/04


Que penser de l’homéopathie ?

Réflexions personnelles communiquées récemment à Source de Vie


Il y a une controverse autour de l'homéopathie, et certains chrétiens pensent même que puisque le praticien homéopathe ne fait pas appel au pendule, ni à d'autres arts divinatoires, c'est bon, on peut y aller ! Et c'est souvent efficace, disent-ils. L'efficacité, je me garderai de la contester. Je connais plusieurs personnes qui disent qu'elles obtiennent d'excellents résultats en prenant des granulés de quelque chose, et que dans tel ou tel cas, c'est la seule chose qui leur fait du bien... La question que le chrétien se pose, c'est : efficace ou pas, est-ce une chose qui plaît à Dieu ? Après tout, les prières des guérisseurs, des satanistes, et des occultistes de tout poil obtiennent aussi des résultats. Ma conviction personnelle, c'est : non à l'homéopathie. Voici quelques-unes de mes raisons :

L'inventeur Samuel Hahnemann était un occultiste notoire et un franc-maçon. Il a constamment recherché la puissance spirituelle et cultivé les pouvoirs paranormaux. Il pratiquait le spiritisme et c'est au cours de séances spirites qu'il a reçu par révélation le principe de base de l'homéopathie : "guérir le mal par le mal". (La Bible nous dit dans Romains 12:21 : « Surmonte le mal par le bien »). Hahnemann avait une piètre opinion du Seigneur Jésus, en qui il voyait un pauvre rêveur inoffensif et sans grandeur... Il était l'ami d'Anton Mesmer, un autre occultiste notoire, qui était un ennemi virulent de la foi chrétienne et un serviteur de Satan.


Il est évident que là où l'homéopathie s'avère efficace, ce n'est pas en raison d'une action physico-chimique. Il semble qu'au-delà de la dilution 20 CH, il n'y a pratiquement pas de chances qu'il reste dans le remède une seule molécule de la substance-mère. Or les homéopathes disent que pour que l'action soit puissante, il faut diluer bien plus encore, jusqu'à 30 CH au moins, éventuellement jusqu'à 100 CH ! D'après Hahnemann, les substances alors "se réduisent à leur nature la plus pure, qui est spirituelle." Il faut agiter longuement les préparations, pour que "leurs vertus soient intensifiées". (C'est dans son maître-ouvrage, l'Organon ou l'Art de Guérir" qu'il écrit cela.) Au cours de ce rituel de préparation, "une force se transmet du fabricant au médicament, de façon mystérieuse..." Donc Hahnemann reconnaît que son procédé est spirituel. Comment ne pas voir qu'on est là dans l'occultisme à l'état pur ? C'est de l'occultisme... non dilué, en l'occurrence !

Je me souviens d'avoir regardé une fois à la télévision un documentaire sur un des plus grands laboratoires homéopathiques de France. On voyait les appareils qui agitaient longuement les produits, et on nous disait qu'ainsi ces produits se chargeaient d'énergie... Oui, mais laquelle ? J'ai connu un professeur de yoga qui pensait que les homéopathes avaient simplement redécouvert là un principe de l'hindouisme selon lequel tout l'univers est rempli d'une énergie subtile appelée "prana", cette énergie cosmique qu'on apprend peu à peu à capter et à utiliser (soi-disant "pour le bien") quand on atteint les degrés supérieurs du yoga. En réalité, c'est un processus de démonisation croissante ! J'en conclus que l'homéopathie est un art magique qui se cache derrière une façade pseudo-scientifique. Le laboratoire en question, quand il embauchait, ne demandait pas seulement à ses employés d'être compétents : il établissait avec précision leur thème astrologique et ne retenait, bien sûr, que ceux dont le thème était adéquat !

Pire encore : des "bons" homéopathes prétendent que leur art peut guérir les maux spirituels tels que la haine, la convoitise, la jalousie... Mais nous, nous savons que ce sont là des péchés dont Jésus seul peut nous sauver si nous nous repentons et croyons en Lui, des péchés que seul Son sang peut effacer, par grâce !


Des chrétiens que j'ai connus, qui ne voulaient pas lâcher l'homéopathie, tournaient en rond dans des problèmes sans fin : incrédulité, tourments de l'âme, instabilité, difficultés à lire la Bible... D'autres, convaincus par le Saint-Esprit de confesser un péché d'idolâtrie envers l'homéopathie (ou envers leur homéopathe qui était pour eux une espèce de gourou et exerçait sur eux une emprise malsaine), trouvaient la délivrance et la paix. Le piège pour beaucoup, c'est que l'homéopathe leur consacre en général beaucoup plus de temps qu'un autre médecin : ils ont donc l'impression qu'enfin on les comprend, enfin on s'intéresse vraiment à eux, et à mille et un petits détails les concernant.

On trouverait bien d'autres informations encore dans un livre que je recommande : "La santé à n'importe quel prix ?" de Samuel Pfeifer, éditions ebv (Editions Brunnen Verlag, Bâle). Il ne traite pas seulement de la question de l'homéopathie, mais aussi d'autres médecines dites "douces" ou "parallèles".

Publié : mer. 04 août 2004 10:31
par Antoine
Le lien que vous indiquez ne fonctionne pas. (http://www.bethel-fr.com/voxdei2/affich ... %E9opathie) )

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Attention de ne pas tomber dans l'excès car nous refuserions certains vaccins sous prétexte qu'ils ont été découverts par des juifs. Si vous ne voulez utiliser que des médicaments mis au point par des orthodoxes je crains que vous ne trouviez plus grand chose en pharmacie.
Quant à soigner le mal par le mal, je me demande si les épreuves que nous traversons ne montrent pas que le plus grand homéopathe c'est Dieu lui-même...

L'homéopathie et la science

Publié : mer. 04 août 2004 13:30
par Jeanne Saint Gilles
Ce que je sais est que d'un point de vue scientifique, le mode opératoir de l'homéopathie n'a jamais été prouvé... Un magazine a même proposé il y a des années de cela 1000000 de francs a celui qui prouverait scientifiquement que ça marche, l'argent attend encore...

Cela dit, cela relève-t-il d'une spiritualité? A mon avis, ça relèverait plutôt de l'effet placébo... Or celui-ci marche dans des sens réellement surprenants d'après des études.

Ainsi, on a donné à un médecin un vrai médicament et un placébo et il les administrait à ses patients en notant quel produit il administrait. Les résultats ont été les suivants ceux qui recevaient le vrai médicament guérissaient, les autres non.

C'est alors que la société qui fournissait les médicament a avoué au médecin : on ne lui avait fourni que des placébos. Ce qui prouve que c'est l'opinion du médecin qui a eu un impact sur la guérison des patients...

C'est fou non?

Publié : mer. 04 août 2004 13:46
par Monique
L'article sur l'homéopathie me fait poser la question: est-ce qu'une thérapie qui utilise une anthropologie et une vision du monde contraire à l'enseignement de l'orthodoxie peut être accepter par un orthodoxe?

Saint Basile dans ses Grandes règles parle de la médecine quand cela concerne le corps :
Question 55 :
« Le corps est sujet à de nombreuses maladies provenant de causes extérieures ou intérieures comme la nourriture, et il souffre tantôt d'excès, tantôt d'insuffisance; c'est pourquoi Dieu, modérateur de toute notre vie, nous a fait présent de la médecine, et celle-ci, en retranchant ce qui excède et en fournissant ce qui manque, symbolise l'art de soigner les âmes. »

Alors que ces médecines s’engagent à soigner l’âme et le corps, selon une conception païenne de l’âme et du corps

Ces médecines parallèles, homéopathie comprise, ne peuvent pas être séparées de leur enseignement spirituel contraire à l’enseignement de l’Eglise orthodoxe.

De même que le Hiéromoine Séraphime (Rose) estime qu’il n’est pas anodin de pratiquer le yoga même comme gymnastique physique : «À ceci il faut ajouter que la personne qui ne pratique le Yoga que sur un plan purement physique se met dans certaines dispositions et attitudes spirituelles et même expérimente ce qui est, sans aucun doute, sous-jacent en fait à cette pratique; et c’est ce que nous allons voir plus loin. »
De même je me pose la question : l’utilisation uniquement médicale de ces médecines sans s’occuper de leur aspect spirituel, ne nous engage-t-elle pas inconsciemment dans cette spiritualité ?

Publié : jeu. 05 août 2004 9:10
par Monique
je mets l'intégralité de la question 55 des Grandes Règles de Saint Basile que l'on peut trouver sur le site du hiéromoine Cassien:
http://membres.lycos.fr/orthodoxievco/pub.htm

"Qu. 55 : Si le recours à la médecine est conforme à l'esprit de la vie de piétéR. : Chacun des différents arts nous a été donné par Dieu pour remédier à l'insuffisance de la nature: l'agriculture, par exemple, parce que les produits de la terre ne naissent pas spontanément en assez grande abondance pour nos besoins, l'art du tissage parce qu'il nous faut absolument des vêtements pour nous couvrir décemment, et nous protéger contre les morsures de l'air; de même l'art de construire, et il en est ainsi certainement pour l'art de la médecine.
Le corps est sujet à de nombreuses maladies provenant de causes extérieures ou intérieures comme la nourriture, et il souffre tantôt d'excès, tantôt d'insuffisance; c'est pourquoi Dieu, modérateur de toute notre vie, nous a fait présent de la médecine, et celle-ci, en retranchant ce qui excède et en fournissant ce qui manque, symbolise l'art de soigner les âmes.
Comme nous n'aurions pas dû nous préoccuper de la terre ni la travailler au Paradis de délices, nous ne devrions pas maintenant recourir à la médecine, si nous étions à l'abri de la maladie autant que nous l'étions avant la faute, grâce aux dons reçus dans la création. Cependant après l'exil et la sentence : "Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front" (Gen 3,19), nous avons pu remédier aux conséquences de la malédiction, car, à force d'expériences dans le travail pénible de la terre, et moyennant l'intelligence et la compréhension que le Seigneur nous donna de cet art, nous avons inventé l'agriculture.
De la même façon, renvoyés sur la terre d'où nous avions été tirés, liées à une chair de douleur, voués à la mort à cause du péché, et, par suite, soumis à toutes les maladies, nous obtînmes de Dieu le soulagement que la médecine procure aux malades dans la mesure où elle le peut.
Ce n'est point par hasard que germent sur le sol des plantes, qui ont des propriétés particulières pour guérir chaque maladie; il est au contraire évident que le Créateur les veut à notre usage. On trouve donc une vertu spéciale dans les racines, dans les fleurs, dans les fruits, dans les feuilles ou dans les sucs, dans les herbes qui grandissent dans la mer et celles que l'on trouve au fond des carrières; les unes entrent dans la composition d'aliments, les autres servent à faire des boissons.
Le chrétien doit cependant éviter ce qui est superflu, recherché, demande beaucoup d'apprêt, ou semble orienter toute notre vie vers les soins du corps, et, lorsqu'on doit recourir à la médecine, il faut prendre garde de ne pas lui attribuer exclusivement la santé ou la maladie, mais accepter ses prescriptions pour manifester la gloire de Dieu et comme une figure des soins que nous devons à l'âme.
Les soulagements de la médecine faisant défaut, il ne faut pas voir en elle notre seul espoir de guérison, car le Seigneur, ne l'oublions pas, ne permettra pas que nous souffrions au-delà de nos forces (1 Cor 10,13). Peut-être aussi en agira-t-il avec nous, comme lorsqu'il prit de la boue, s'en servit comme d'un onguent, et ordonna à l'aveugle de se laver à la fontaine de Siloé (Jn 9,6-7), ou lorsqu'il se contenta d'exprimer un ordre en disant : "Je le veux, soit guéri" (Mt 8,3), ou encore lorsqu'il en laissa d'autres s'exercer dans la souffrance, afin de se les rendre plus agréables à travers l'épreuve.
Parfois, en effet, il nous touche secrètement et à notre insu, quand il en voit l'utilité pour nos âmes. Parfois aussi il juge bon d'apporter à nos maux des remèdes matériels, afin de rendre plus durable le souvenir du bienfait par la longueur du traitement, ou, comme je l'ai dit, pour nous donner une image des soins que nous devons accorder à l'âme; car, s'il faut enlever du corps ce qui gêne, et lui procurer ce qui lui manque, ainsi faut-il écarter de l'âme ce qui ne lui convient pas, et lui donner ce que sa nature réclame, le Seigneur ayant fait l'homme droit (Ec 7,30) et nous ayant créés pour que nos oeuvres soient bonnes, et que nous marchions en elles.
Lorsqu'il s'agit de guérir le corps nous acceptons incisions, amputations ou médicaments amers, acceptons donc aussi, dans l'intérêt de notre âme, les réprimandes qui tranchent et la potion âpre des reproches. Le prophète se répand précisément en plaintes contre ceux qui ne se sont pas laissés corriger : "N'y a-t-il pas de baume dans Galaad ? dit-il. N'y a-t-il pas de médecin ? Pourquoi la fille de mon peuple n'est-elle donc pas guérie ?" (Jér 8,22)
Certaines maladies sont longues et exigent pour la guérison des médicaments variés et pénibles à prendre : elles nous font penser qu'il faut, pour corriger certains vices de l'âme, une prière persévérante, une pénitence continuelle et une discipline sévère adaptée raisonnablement à la guérison en vue.
Nous ne devons donc pas repousser absolument les avantages de la médecine pour le motif que certains en font un mauvais usage, car ce n'est pas parce que des gens adonnés sans retenue au plaisir le cherchent dans l'art du cuisinier, du boulanger ou du tisserand, dont ils abusent, que nous devons, nous, nous abstenir complètement de tous ces arts; au contraire, servons-nous-en raisonnablement, afin de confondre ceux qui en usent mal. Ainsi en est-il de la médecine, don de Dieu, qu'il ne faut pas rejeter pour le mauvais emploi que certains en font.
Certes, il est insensé de mettre tous ses espoirs de guérison entre les mains des médecins, comme nous le voyons faire par certains malheureux, qui n'hésitent pas à les appeler leurs sauveurs, mais c'est aussi de l'obstination de refuser les secours de leur art.
Ezéchias, cependant, ne considéra pas le gâteau de figues comme la principale cause de sa santé, et ne lui attribua point sa guérison (2 Rois 20,7), mais rendit grâces à Dieu d'avoir aussi créé des figues. Ainsi nous, lorsque Dieu, bon et sage modérateur de notre vie, nous envoie des infirmités, demandons-lui d'abord de nous faire connaître les raisons pour lesquelles il nous frappe, ensuite prions-le de nous accorder délivrance et patience afin qu'avec l'épreuve il nous donne le moyen d'en sortir (1 Cor 10,13), de façon que nous puissions la supporter.
Lorsque la grâce de la guérison nous est accordée, soit par le vin et l'huile, comme pour le voyageur tombé entre les mains des brigands (Lc 10,34), soit par des figues, comme pour Ezéchias (2 Roi 20,7), recevons-la avec reconnaissance, sans distinguer si Dieu nous a secourus d'une manière invisible, ou s'il l'a fait par l'intermédiaire des choses visibles, ce qui nous porte souvent beaucoup plus à reconnaître le bienfait accordé par le Seigneur. Il arrive souvent que les maladies nous sont un enseignement, et que c'est pour nous instruire que nous sommes condamnés à de pénibles remèdes. Il n'est donc pas raisonnable, alors, de nous soustraire aux ablations, cautérisations, aux désagréments des potions âcres et amères, aux diètes, aux rationnements sévères, à la privation de ce qui est nuisible, dès l'instant, je le répète, qu'il en résulte pour l'âme l'avantage d'y trouver une image du traitement qu'elle doit s'appliquer à elle-même.
On courrait cependant grand risque de se tromper, si l'on s'imaginait que toute maladie a besoin des adoucissements de la médecine. Les diverses infirmités n'ont pas toutes des causes naturelles; elles ne sont pas toutes produites par un régime défectueux ou autres causes d'ordre physique, contre lesquelles nous reconnaissons utile l'emploi des médicaments. Elles sont souvent, au contraire, pour nous, des châtiments de nos fautes infligés pour notre amendement: "Car le Seigneur corrige celui qu'il aime" (Pro 3,12). "C'est pourquoi beaucoup sont faibles, malades ou mourants parmi vous. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés; mais, quand nous sommes jugés par le Seigneur, nous sommes châtiés par lui, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde"(1 Cor 11,30-32).
Ceux pour qui c'est le cas doivent donc, une fois leur faute reconnue, rester tranquilles, renoncer aux soulagements de la médecine, et supporter leurs maux, selon la parole : "Je subirai la colère du Seigneur parce que j'ai péché" (Mich 7,9). Ils doivent aussi corriger leur conduite, afin de produire de dignes fruits de pénitence, et se rappeler les paroles du Seigneur : "Tu es guéri, mais ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive plus grand mal". (Jn 5,14)
Parfois la maladie nous atteint sur la demande de l'esprit du mal. C'est alors comme un grand combat, dans lequel le Seigneur qui nous aime entre en lutte avec lui et confond son insolence par l'inaltérable patience de ses serviteurs : tel fut, nous le savons, le cas pour Job. (Job 2,6)
D'autres fois, Dieu veut donner à ceux qui ne supportent pas la souffrance l'exemple de ceux qui sont restés fermes dans la douleur jusqu'à la mort, ainsi qu'il en advint pour Lazare (Lc 16,20). Celui-ci fut accablé de tant de maux, et l'Écriture ne dit nulle part de lui qu'il implora le riche ou qu'il fut mécontent de son sort, mais qu'ayant reçu les maux en cette vie, il obtint le repos dans le sein d'Abraham. (Lc 16,22-25)
Nous connaissons encore un autre motif pour lequel les infirmités frappent les saints, tel l'Apôtre Paul. Pour qu'il ne parût pas sortir des lois de la nature, et que personne n'imaginât un être supérieur en lui sous des apparences matérielles, (erreur des Lycaoniens lui offrant des couronnes et des taureaux (Ac 14,12)), il se vit accablé d'infirmités suffisantes pour démontrer sa nature humaine.
Quel avantage tirer de la médecine en ces circonstances ? N'y-a-t-il donc pas plutôt danger de se tromper en soignant le corps ?
Cependant ceux qui s'attirent les maladies par un mauvais régime peuvent certes se soigner, et ce leur est, comme nous l'avons du reste déjà dit, une image et un symbole des soins à donner à l'âme. Il nous sera donc utile de nous abstenir, conformément à la médecine, de ce qui peut nous nuire, de choisir ce qui nous convient, et d'observer les avertissements qui nous sont donnés: le retour du corps à la santé après la maladie nous sera un encouragement à ne pas désespérer de l'âme, comme si elle ne pouvait, grâce à la pénitence, sortir du péché et retrouver son intégrité.
Il ne faut donc ni rejeter complètement cet art ni mettre en lui toutes nos espérances; mais comme nous cultivons la terre, tout en demandant à Dieu la fertilité, et comme nous laissons le gouvernail au pilote, en priant cependant le Seigneur de nous faire échapper aux dangers de la mer, ainsi recourons au médecin, dès que la raison nous le suggère, sans laisser pourtant d'avoir confiance en Dieu.
Pour ma part, je crois que cet art nous aide même beaucoup dans la pratique de la tempérance, car je le vois retrancher les plaisirs, rejeter la satiété et la multiplicité des mets, condamner la recherche exagérée des condiments, faire, en somme, de la sobriété la mère de la santé; ici encore ses conseils ne nous sont donc pas inutiles.
En tout cas, observe-t-on les règles de la médecine ou, pour les raisons susdites, les néglige-t-on, il faut avoir toujours en vue le bon plaisir de Dieu, tendre au bien de l'âme et accomplir le précepte de l'Apôtre : "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu" (1 Cor 10,31)."
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Publié : ven. 06 août 2004 14:22
par Irène
Ici, en Suisse, nous avons le droit de nous faire soigner par des naturopathes et ces soins sont emboursés par les caisses maladie, ainsi que l'homéopathie et l'acupuncture. (chaque caisse à sa propre liste de praticiens qu'elle rembourse ou pas).

Je n'ai jamais eu l'impression, en avalant les granules homéopatiques, de trahir ma foi ! Et je préfère me soigner, quand c'est possible, avec des médicaments qui sont obligatoirement fabriqués avec des matières premières naturelles, qu'elles soient animales, végétales ou minérales.

Il y a, certes, des naturopathes farfelus à tendance nettement new âge : mais ceux là ne sont pas remboursés par les caisses maladie qui, elles, ont les pieds sur terre.

Quant au yoga il ne faut pas oublier, par exemple, qu'il est l'étage obligatoire et le plus accompli du boudhiste tibétain qui nous est totalement inaccessible. Et si l'on va le pratiquer "in situ", c'est clair, on n'est plus dans un contexte chrétien.

Pratiqué dans les salles de sport, il n'est qu'une méthode de gymnastique douce et d'apprentissage du contrôle de la respiration - fort bienvenu, pauvre respiration que nous traitons si mal - mais cela ne devrait pas s'appeler du yoga.

C'est à nous. également, d'être conscients de ce que nous faisons et de ce que nous utilisons, et, surtout, de la façon dont nous l'utilisons.
Je pense sincèrement, Irène Monique, que si l'homéopathie vous fait du bien, utilisez là, en remerciant le Seigneur d'avoir offert cette possibilité d' être soulagée.

Publié : lun. 09 août 2004 10:18
par Monique
Antoine a écrit :
« Attention de ne pas tomber dans l'excès car nous refuserions certains vaccins sous prétexte qu'ils ont été découverts par des juifs. Si vous ne voulez utiliser que des médicaments mis au point par des orthodoxes je crains que vous ne trouviez plus grand chose en pharmacie »
J’aime beaucoup Mozart et en particulier la « flûte enchantée » bien que se soit d’inspiration maçonnique ; mais dans cet exemple tout musicien est capable de comprendre et d’interpréter l’œuvre quelque soit son appartenance religieuse.
Quand quelqu’un découvre une loi de la nature et que tous les savants du monde peuvent reprendre cette loi et l’utiliser, l’appartenance religieuse ou autre n’a aucune importance.

Mais ce n’est pas le cas pour l’homéopathie .

Jeanne Saint Gilles a écrit :
« Ce que je sais est que d'un point de vue scientifique, le mode opératoir de l'homéopathie n'a jamais été prouvé... Un magazine a même proposé il y a des années de cela 1000000 de francs a celui qui prouverait scientifiquement que ça marche, l'argent attend encore... »
L’homéopathie semble fonder sur des croyances en des « trucs » qui n’ont aucun fondement scientifique et relève plus d’une forme de geste magique (secouer les flacons) que de l’expérimentation scientifique.
Le bon sens et la raison semble exclus.
On peut lui attribuer la phrase suivante d’Antoine (Fil « Nature humaine ») :
« les sens ont pris le pas sur la raison. L’irrationnel c’est la raison gouvernée par les sens. C’est ce que Grégoire de Nysse appelle « la conjonction avec la forme irrationnelle. » dont le résultat est une vie irrationnelle »
Le thème de la « mémoire de l’eau » me fait sourire, quand on connaît le cycle de l’eau, et ce que l’eau contient comme substance tout au long de son cycle (l’étiquette d’une eau minérale en donne une idée), on se pose la question : faut-il faire une lavage de cerveau à l’eau avant de l’utiliser pour fabriquer des médicaments homéopathiques ?

Et j’ai lu récemment sur une plaquette favorable à l’homéopathie : «l’efficacité de l’homéopathie n’est plus à démontrer ! … du moins pour ses adeptes ! »

Ce qui me gène aussi dans ces médecines, c’est la confusion entre l’âme et le corps, sous prétexte que l’âme et le corps ne peuvent être séparé et leur conviction de pouvoir soigner et guérir ce que les Pères appellent les passions.

Si on peut guérir les passions comme la haine, la jalousie ou la colère par des granules, où est notre liberté ? où est le bien et le mal ?

Et que faire de tous ces enseignements des Pères comme ceux de st Jean Climaque, st Macaire, st Basile et tous les autres ?

Publié : lun. 09 août 2004 13:19
par Irène
Je n'ai jamais entendu dire que l'on pouvait soigner les passions, la jalousie, etc avec l'homéopathie. Il y a quantité de faits en médecine, en sciences naturelles qui ne sont pas prouvées. Si cela vous intéresse, Irène Monique, je pourrais vous parler sur message privée.
Mais je suis suffisamment informée dans les choses médicales pour dire que, par exemple, dans les nouveux médicaments mis sur le marché environ deux sur cinq - et c'est un minimum - sont retirés du marché car ils se révèlent nocifs. Ce n'est au moins pas le cas de l'homéopathie ...

L'on peut, à la rigueur, dire que l'homéopathie est inefficace, mais on ne peut pas dire qu'elle serait inopérante physiquement tout en agissant phsychiquement. Alors qu'il est tout à fait patent que quantité de médicaments allopathiques ont des répercussions sur les agissements des gens.

Je ne suis ni une passionnée des médecines naturelles, ni d'aucune autre.
Mais, comme de nombreuses personnes j'ai expérimenté les unes et les autres, de part surtout les structures du système médical suisse qui facilite l'accès aux médecines naturelles. Et je tenterai toujours une approche non nocive avant de passer à autre chose.
Ailleurs, ce sont les personnes déçues par la médecine tout court qui, à bout de souffle, tentent les médecines naturelles.
Il y a, je pense, une aura négative, peut-être entretenue par la sécurité sociale française qui, par exemple, ne rembourse plus les médicaments homéopathiques.
Il y a à Londres un hôpital qui ne fonctionne qu'à l'homéopathie.

Je suis persuadée qu'il n'y a rien à craindre de l'homéopathie concernant notre vie spirituelle, notre âme.

Publié : mar. 10 août 2004 1:13
par eliazar
Un petit bémol à ce que vient d'écrire Irène sur l'homéopathie.

Dans certains milieux "charismatiques" catholiques romains, des "directeurs de conscience" recommandent certains médicaments homéopathiques pour lutter contre les tentations charnelles.

A l'analyse, il s'avère que cette curieuse pratique agit à la manière d'une vaccination : l'élément homéopathique utilisé crée au contraire une excitation sexuelle ténue, mais continuelle, qui a pour effet (ou pour but ?) d'éviter les grandes poussées de désir charnel. Donc, de rendre inutile (?) la lutte contre cette forme particulière de passion.

Est-ce à cela que faisait allusion Irène Monique ? En tout cas je dois attester que dans plusieurs cas suivis sur un long temps (cette observation remonte à plus de trente ans) cette "vaccination contre la passion sexuelle" avait fini par une sorte d'impuissance, ou de frigidité.
Et cela m'avait fait penser à ces sectes des tout premiers temps du christianisme dont les prêtres,et même les fidèles les plus fervents, se faisaient émasculer pour être plus certains de rester chastes...

Là, au moins, il n'y a pas eu d'ambiguïté : l'Église a interdit ce genre de ... raccourci.

Mais j'utilise souvent l'homéopathie, et je ne crois pas qu'il faille s'autoriser de telles déviations pour jeter le bébé avec l'eau du bain.

Surtout si cette eau a gardé la mémoire du baptême du dit bébé, évidemment.

Bon, il se fait tard et je vais me coucher : mon humour devient vaseux.

Publié : mar. 10 août 2004 12:48
par Monique
Bonjour Irène,
Merci pour vos propositions de renseignements ;
Je suis moi-même ni passionnée par les médecines naturelles, ni d’aucune autre, mais je cherche à me soigner avec le moindre mal .
Et j’aurais donc beaucoup aimé que quelqu’un démonte tous mes arguments contre l'homéopathie, ce qui jusqu'à maintenant n'est pas le cas.

Sur les passions voici ce que je lis dans l’encyclopédie familiale d’homéopathie , ouvrage collectif sous la direction de Eric Meyer :

Orgueil :-Lycopodium 9 CH : l’échec lui est insupportable
platina 9 CH : orgueilleux et plutôt agressif, il a l’impression de valoir plus que les autres
veratum album 9 CH : il critique les autres à qui il reproche sans arrêt leurs défauts.

Jalousie :
Apis : la jalousie avec rage ;

Colère :
Cereus serpentimus : pour la personne portée à faire des colères terribles, accentuées de grossièretés et de jurons

ETC…

Publié : jeu. 12 août 2004 13:38
par Monique
Jeanne Saint Gilles :
Cela dit, cela relève-t-il d'une spiritualité?
Est-ce que la référence à l’énergie vitale ainsi décrite relève d’une spiritualité ou seulement d’une médecine?

(Je souligne en gras ce qui me parait le plus important)
« La force vitale spirituelle, qui dans l'état de santé anime le corps matériel (organisme) et lui donne un dynamisme (autocratie) ne connaît pas de limites et retient toutes les parties dans une vie remarquablement harmonieuse sous le rapport du sentiment et de l'activité, de sorte que l'esprit doué de raison qui est en nous peut se servir librement de cet outil vivant et sain pour atteindre le but le plus noble de notre existence.
L'organisme matériel, s'il ne possédait pas de force vitale, ne serait capable d'aucune sensation, d'aucune activité, d'aucune autoconservation ? ; seul, l'être immatériel qui anime l'organisme matériel dans l'état de santé et de maladie (le principe de vie, la force vitale) lui octroie toute sensation et permet l'accomplissement de ses fonctions vitales.
Quand l'être humain tombe malade, c'est cette seule force vitale (principe de vie) spirituelle, partout présente dans l'organisme et active par elle-même, qui se trouve dérangée à l'origine par l'influence dynamique de l'agent morbide hostile à la vie. Le principe de vie, troublé et désaccordé, peut octroyer à l'organisme ces sensations désagréables et déterminer ainsi aux activités insolites que nous appelons maladies, car cette force invisible en soi et reconnaissable seulement par ses effets dans l'organisme n'exprime son désaccord morbide que par la manifestation de la maladie dans le sentiment et l'activité (la seule partie de l'organisme accessible aux sens de l'observateur et du médecin), c'est-à-dire par des symptômes morbides qui peuvent seuls permettre de le reconnaître. »
Extrait de l’Organon de l'art de guérir de Samuel Hahnemann (bible des homéopathes)
http://www.sante.cc/bach/therapie/bach08.htm


Est-ce que la Bible ou les pères de l’Eglise ont parlé de quelque chose ressemblant à cette force vitale ?

Publié : jeu. 12 août 2004 14:57
par christian
Je trouve personnellement l'homéopathie très proche de l'orthodoxie comme manière de soigner le mal par le mal. A Pâques, nous chantons :"Par la mort, il a vaincu la mort". Il n'est pas certain que les autres médecines soient plus en accord avec l'orthodoxie, mais elles sont majoritairement reconnues!

Publié : jeu. 12 août 2004 15:09
par Antoine
Vice de forme: "la mort par la mort" ne veut pas dire "le mal par le mal".

Publié : ven. 13 août 2004 15:29
par Irène
Après une recherche approfondie qui me laisse l'épaule douloureuse concernant les termes "énergie vitale" je n'ai rien trouvé d'autre que des références à l'alchimie, aux médecines naturelles, au shiatsu, au reiki et une seule référence - islamiste - pour laquelle énergie vitale = âme.

Un peu découragée, sur suis allée chercher "force vitale" et c'est avec plaisir que je vous transmets l'adresse
http://www.interbible.org/interBible/ec ... 030923.htm
sur laquelle vous trouverez les textes bibliques faisant référence à la force vitale, traduite par "souffle".

Publié : ven. 13 août 2004 16:43
par Monique
Christian a dit :
Je trouve personnellement l'homéopathie très proche de l'orthodoxie ......
Je ne comprends pas le mot "proche " qui signifie « peu différent » ; il me semble que ce terme devrait être employé uniquement pour comparer deux choses semblables comme 2 médecines, ou 2 religions.

Alors, peut-on comparer homéopathie et orthodoxie comme 2 médecines, ou comme 2 religions ?

Il est vrai que l’homéopathie peut être considérée comme une religion puisque qu’elle se base sur des croyances non vérifiables.

Et l’orthodoxie peut être considérer comme une médecine puisque le Seigneur guérit comme le montrent les Evangiles, les Pères de l’Eglise et les vies de saints.

Pourquoi donc cette comparaison me hérisse ?

Comme l’enseigne st Basile la médecine est un art qui utilise les produits de la création pour soigner dans le monde déchu. C’est une aide pour aujourd’hui.

« De la même façon, renvoyés sur la terre d'où nous avions été tirés, liées à une chair de douleur, voués à la mort à cause du péché, et, par suite, soumis à toutes les maladies, nous obtînmes de Dieu le soulagement que la médecine procure aux malades dans la mesure où elle le peut. »

L’orthodoxie, qui est du domaine de la foi et de la rencontre avec Dieu nous fait entrer dans un mystère autrement plus important que les problèmes de santé physique ou mentale dans le monde déchu.

Cher Irène, merci pour votre recherche et l’adresse fournie.

En ce qui concerne les termes : énergie vitale, souffle vital, force vitale utilisés par les médecines parallèles issues de la philosophie vitaliste, il ne faut pas les confondre avec le terme « souffle vital » utilisé dans la Bible :

- dans la Bible, le souffle renvoie à l’Esprit-Saint qui donne la vie.
Et l’article que vous m’avez fait connaître va du souffle de Dieu dans les narines d’Adam au souffle de l’Esprit-Saint à la Pentecôte.
Et quand on s’est coupé de la grâce de ce souffle divin, c’est par la pénitence et la conversion qu’on peut espérer la retrouver .

- dans les médecines parallèles, la force vitale est considérée comme une force, une énergie autonome exerçant une action dans le monde et avec laquelle il faut être en harmonie pour être en bonne santé. Et quand on a perdu l’harmonie avec cette force vitale, c’est par des médicaments et de la magie qu’on essaie de la retrouver.

Ma question est: est-ce que cette force vitale considérée comme une force, une énergie autonome exerçant une action dans le monde et avec laquelle il faut être en harmonie pour être en bonne santé est reconnue et décrite dans la Bible et les Pères?
Ne cherchez pas trop car je croie que la réponse est non.