A propos de Tertullien et toujours dans la même brochure, l’archimandrite Placide cite un Joseph Moingt (jésuite), dans un paragraphe et d’où j’ai pris la citation plus haut.
Pour ce qui nous concerne je continue avec la citation (mis en gras par moi-même) :
Le ruisseau reçoit l’eau de la source à travers le fleuve, donc proprement par son intermédiaire : toutefois, ce n’est pas le fleuve qui produit l’eau. La métaphore de la germination semble plus forte (de même que celle de la radiation) : le fruit est tiré de la substance de l’arbre tout entier. Mais quand il use de cette image ou de celle du provignement, Tertullien se préoccupe uniquement d’établir que la substance du dernier degré vient du premier, et il ne voit pas dans les degrés intermédiaires (pris comme tels) que des organes de transmissions qui véhiculent la substance d’un bout à l’autre de la ligne […]
J. Moingt, Théologie trinitaire de Tertullien, tome 3, Paris, 1966, p. 1067-1068
Cité dans "Aux origines d’une divergence, Saint Augustin et la théologie trinitaire" Archimandrite Placide Deseille, p. 8
Le père Placide remarque quand même chez Tertullien " l’inadéquation de certaines de ses formulations ", mais cite toute suite après, l’abbé Tixeront quand celui-ci écrit : "l’enseignement de Tertullien sur le Saint-Esprit est de tout point remarquable "(J. Tixeront,
Histoire des dogmes dans l’Antiquité chrétienne, tome 1, p.338).
Toujours dans la brochure du père Placide voilà une image exprimé par saint Athanase le Grand : « Le Père étant source et le Fils étant appelé fleuve, on dit que nous buvons l’Esprit » (saint Athanase d’Alexandrie,
Lettre à Sérapion, I, 19.)