La lettre ouverte de l'évêque Diomède de Tchoukotka

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Claude le Liseur
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La lettre ouverte de l'évêque Diomède de Tchoukotka

Message par Claude le Liseur »

Tiré du site Religioscope de notre frère Jean-François Mayer http://religion.info/french/articles/article_303.shtml , un intéressant texte de Nathalie Ouvaroff à propos d'une lettre ouverte d'un évêque du patriarcat de Moscou dénonçant les sympathies pour l'idéologie totalitaire mondialiste dont l'œcuménisme n'est que le masque et les infiltrations politiques à l'intérieur de l'Eglise.

Une question: la déclaration de Mgr Diomède a-t-elle été traduite en français? En particulier, le texte (ou des extraits) a-t-il été publié dans le SOP? S'il n'y a pas eu de traduction française, un lecteur pourrait-il avoir l'obligeance de me fournir le texte original russe de cette traduction ou un lien Internet vers le texte original? S'agit-il d'une information ou d'une désinformation?

Si les passages cités représentent une traduction française exacte du texte de Mgr Diomède, le lecteur ne pourra qu'apprécier la profondeur de certaines réflexions qui rejoignent dans une grande mesure la lettre des monastères de l'Athos du 30 décembre 2006. En effet, au-delà des circonstances du moment ou d'éventuelles luttes intestines qu'évoque (ou que suppose) Madame Ouvaroff, le texte de l'évêque de Tchoukotka évoquerait dès lors des questions pérennes, comme la nécessité pour l'Église de lutter contre l'emprise de l'État, et surtout la très grande dérive que représente l'évolution de l' "œcuménisme étroit" (entre confessions chrétiennes) vers un "œcuménisme large" (interreligieux) impliquant que nous aurions le même Dieu que les juifs et les musulmans, minimisant ainsi l'importance de la confession de la divinité trinitaire, confession dans laquelle saint Justin Popović voyait pourtant le salut lui-même. Ce point très important avait notamment été soulevé dans un article du RP Basile Sakkas et dans une conférence organisée par le métropolite vieux-calendériste Cyprien de Phyli et d'Oropos en 1994, conférence dont une traduction française avait circulé en cassette vidéo à l'époque. De même, comme dans la lettre des Pères de la sainte Montagne du 30 décembre 2006, certains passages évoquent vraiment la lutte de l'âme chrétienne pour sa liberté face à l'oppression des forces temporelles. Il y a donc de quoi méditer, au-delà de toutes les hypothèses gratuites ou non sur les raisons de la publication de ce texte. Voici maintenant le texte de Madame Ouvaroff, que je reproduis ci-dessous entre guillemets. Je me suis permis de mettre en gras les textes tirés de la lettre ouverte de l'évêque Diomède.


"A la veille de la signature - au mois de mai - de l'acte de "réunion canonique" avec l'Eglise russe hors-frontières, qui mettra fin à une séparation remontant aux années 1920, l'Eglise russe est secouée par des turbulences pour le moins étranges. L'affaire de Tchoukotka ne risque en aucun cas de remettre en cause la signature de l'acte de réunion canonique: les dignitaires de l'Eglise hors-frontières ont été beaucoup trop loin pour faire marche arrière. De plus, à l'heure actuelle, un schisme paraît hautement improbable: l'Eglise cultive des relations étroites avec le pouvoir temporel, le gouvernement de Vladimir Poutine ne donnerait pas une église à des schismatiques et, dans un pays ou règne un capitalisme sauvage, les perspectives d'une dissidence seraient modestes. Reste la volonté de témoigner qu'une opposition existe au sein de l'Eglise - et l'éternelle question: à qui profite le crime?

Pendant la première semaine du Grand Carême, consacrée au repentir, les prêtres et fidèles ont pu lire sur Internet un texte pour le moins explosif, "Il est grand temps d'arrêter les transgressions". Le texte était présenté comme une lettre ouverte signée par l'évêque Diomède de Tchoukotka. Né en 1961, il a été séminariste à Moscou de 1986 à 1988, puis a étudié à l'Académie ecclésiastique de la capitale russe de 1989 à 1993. Ordonné prêtre en 1991, il a été consacré évêque d'Anadyr et Tchoukotka en l'an 2000.

C'est la première fois depuis la fin de de l'époque soviétique qu'un évêque ose interpeller publiquement la hiérarchie sur certains problèmes concernant en particulier le fonctionnement de l'Eglise. Dans une adresse en neuf points, émaillée de citation des Evangiles et des Epîtres, le prélat reprend à son compte la plupart des griefs couramment adressés au Patriarcat de Moscou. Il s'agit d'un véritable manifeste, qui se termine par un appel à la croisade contre les forces qui veulent détruire l'Eglise de l'intérieur.

L'évêque critique l'engagement du Patriarcat dans le mouvement œcuménique et dans le dialogue entre les différentes églises chrétiennes. Selon lui, "l'attitude qui consiste à rapprocher les différentes religions est hérétique". Et d'ajouter que "les services religieux et mêmes les prières en commun ne sont pas admissibles pour un orthodoxe soucieux de la pureté de sa religion".

En outre, Mgr Diomède critique la soumission de l'Eglise au pouvoir temporel: "le développement d'une esprit de conciliation spirituelle soumettant le pouvoir religieux au pouvoir civil [...] au détriment de la liberté donnée par Dieu". Il a des mots très durs pour cette nouvelle forme de sergianisme (relations privilégiées entre l'Eglise et l'Etat, avec soumission aux intérêts de ce dernier, allusion à l'attitude du métropolite, puis patriarche Serge face au communisme à partir des années 1920) et son corollaire: "la passivité devant la politique antinationale du Kremlin, qui conduit à la destruction du pays, à la crise démographique et autres développements négatifs".

Enfin, il reproche aux autorités religieuses de se livrer à une discrimination parmi les ministres du culte, selon leur attitude vis-à-vis de la mondialisation, leurs préférences politiques, voire de vouloir influencer sur leurs votes. Et de rappeler "la généralisation des sanctions disciplinaires contre des prêtres et des moines, qui sont placés sous interdit, relevés de leurs fonctions et mutés".

Dans ce contexte, Mgr Diomède consacre un long paragraphe au sommet des dirigeants religieux, qui a eu lieu l'an dernier a Moscou à la veille du G8. Selon lui, la référence à un "Dieu commun" qu'on peut lire dans la déclaration finale approuvée par l'ensemble des participants, "Nous garderons le monde que nous a donné le Tout Puissant", n'est pas en accord avec la doctrine orthodoxe. Il affirme que les chrétiens ne peuvent avoir le même Dieu que les juifs et les musulmans.

Enfin, il remarque que le Patriarcat semble avoir renoncé à la convocation d'un concile général de l'Eglise russe, transférant tout les pouvoirs de ce dernier à une assemblée plénière, ce qui - selon lui - démontre "que les principes de la conciliarité sont foulés aux pieds" et que la verticale du pouvoir du Patriarcat n'a rien a envier à celle du Kremlin.

A peine le document publié, il a provoqué de nombreuses réactions, tant parmi les forces loyales au Patriarcat que parmi les conservateurs et les libéraux.

"Quand j'ai lu ce document, j'ai eu un véritable choc, je n'en croyais pas mes yeux. En comparaison, toutes les publications des medias sur les machinations financières, les rapports de l'Eglise avec les structures de pouvoir, les mœurs de certains hiérarques qui ne sont pas vraiment en conformité avec le voeu de chasteté, sont des broutilles", écrit Mikhaïl Posdniaev, correspondant du journal Novye Izvestia pour les questions religieuses. Il ajoute: "Cette fois-ci, ce ne sont pas des accusations lancées par des gazetiers, mais un réquisitoire écrit par un des leurs qui somme le Patriarcat de 'renoncer a la voie erronée dans laquelle il s'est engagé et de faire un sérieux acte de contrition'."

"Bien que je ne sois pas d'accord avec les positions de Mgr Diomède, j'approuve son initiative et espère qu'elle va faire bouger les choses", souligne le P. Gleb Yakounine, l'un des chefs de file de l'aile orthodoxe ultra-libérale. Quant à Mikhaïl Nazarov, publiciste ultraconservateur, il souligne que "Mgr Diomède a eu le courage de dire tout haut ce que de nombreux membres du clergé et laïques pensent tout bas". Il ajoute: "Beaucoup de personnes ont déjà signé cette lettre et je suis persuade que beaucoup d'autres nous rejoindront."

En fait, la belle unité affichée par l'Eglise orthodoxe russe recouvre des luttes sourdes. Tout d'abord, celle entre les deux principaux prétendants au trône patriarcal. Alexis II a 78 ans, il a eu des problèmes de santé et, tôt ou tard, la question de la succession va se poser.

D'un coté, le métropolite Kirill, figure charismatique, chef de la diplomatie patriarcale, connu à l'étranger, poutinien de choc, a incontestablement les faveurs du Kremlin. Toutefois, son surnom de "métropolite du tabac et de spiritueux", à cause de trafics que ses critiques l'accusent d'avoir organisés, risque de l'handicaper.

De l'autre, le métropolite Clément, plus conservateur, partisan du renforcement du rôle de l'Eglise dans les domaines de l'éducation et de la morale. On parle également de l'éventualité d'un patriarche de transition qui pourrait être le métropolite de Smolensk.

Par ailleurs, ceux qui ne sont pas d'accord avec la politique actuelle de l'Eglise sont isolés et dans l'impossibilité de se faire entendre leur voix. La grande effervescence religieuse qui avait suivi la chute de l'Union soviétique appartient au passé: les fractions libérales et conservatrices de l'Eglise survivent dans une forme de ghetto. Les libéraux, qui ont quelques paroisses, acceptent leur sort avec philosophie et consacrent leur énergie à de petits groupes de fidèles qui suivent leur enseignement. Par contre, les conservateurs, partisans d'une attitude sans compromission, ne peuvent se faire à l'effritement de leur idéal et à l'abandon du principe de collégialité, d'autant plus que la bureaucratie ecclésiastique les taquine de temps en temps en faisant référence à une Eglise toute puissante .

Les réactions des autorités religieuses à la lettre ouverte de l'évêque de Tchoukotka ont été somme toutes modérées, si modérées même qu'on est en droit de se poser des questions.

Des clercs, comme le diacre Kouraiev, sont montés au créneau à titre individuel pour défendre les positions du Patriarcat. Kiril Frolov, président de l'association des journalistes orthodoxes, a évoqué des forces mystérieuses qui rêvent d'une "révolution orange" au sein de l'Eglise. De son côté, le P. Vladimir Viguiliansky a constaté "un grave manquement à la discipline ecclésiastique".

Quant au Patriarche, relayé par Mgr Kirill, il a déclaré qu'on avait fait beaucoup de bruit pour rien, expliquant qu'il ne s'agissait pas d'une lettre, mais de la préface d'un livre, préparée par Mgr Diomède, que certains auraient ainsi utilisée pour tenter de faire échouer la réunification avec l'Eglise hors-frontières (réunification qualifiée par Mgr Kirill de "projet géopolitique, dans un certain sens"), et n'être pas sûr que la préface et le texte mis en ligne soient identiques; il a déclaré que le Patriarcat s'attendait à d'autres "provocations" du même genre. Mais Mgr Kirill a exprimé en même temps son appréciation pour le "travail missionnaire" et le "zèle monastique" de Mgr Diomède.

Ces commentaires ont étonné les observateurs religieux. Tout le monde sait que les évêques qui ont tenté d'ouvrir la bouche ont été soit mutés soit ramenés à la vie civile. De là à penser que l'évêque de Tchoukotka était en service commandé, il n'y a qu'un pas. Certains se demandent si l'évêque a certes émis des idées qui lui sont chères, mais après avoir reçu peut-être la bénédiction du Patriarche, qui a besoin d'une personnalité forte, comme l'était Mgr Jean, le défunt métropolite de Saint-Pétersbourg, pour cristalliser sur sa personne des forces qui pourraient sinon, à un moment ou à un autre, être tentées par la dissidence."
Nectari
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Message par Nectari »

Le text original russe la déclaration de Mgr Diomède :
На актуальные темы

ОБРАЩЕНИЕ
ко всем архипастырям, пастырям, клирикам, монашествующим и всем верным чадам Святой Православной Церкви

Мы, клирики, монашествующие, миряне Анадырско-Чукотской епархии во главе с нашим архипастырем и отцом Преосвященнейшим епископом Диомидом, обращаемся ко всем верным во Христе чадам православной Церкви.
Наше обращение вызвано той болью и скорбью, которыми сейчас наполнены души всех искренно стремящихся ко спасению православных христиан. Данное обращение составлено во исполнение слов Христа Спасителя: «Если же согрешит против тебя брат твой, пойди и обличи его между тобою и им одним; если послушает тебя, то приобрел ты брата твоего; если же не послушает, возьми с собою еще одного или двух, дабы устами двух или трех свидетелей подтвердилось всякое слово; если же не послушает их, скажи церкви; а если и церкви не послушает, то да будет он тебе, как язычник и мытарь» (Матф. 18:15-17). В 17 Февраля. [так в присланном тексте. - Ред. "РИ"]
В настоящее время в Русской Православной Церкви Московской Патриархии, членами которой мы являемся, существует ряд отступлений от чистоты православного вероучения.
Первое. Постоянно набирает силу еретическое учение экуменизма, стремящееся вопреки словам Священного Писания, церковных канонов и правил, святоотеческого учения объединить все веры в одну религию или, по крайней мере, «духовно» их примирить.
В рамках этого движения совершаются совместные молитвы с еретиками, еретики присутствуют на православном богослужении, при этом нарушаются 45, 46 и 65 Апостольские правила и 32, 33 и 37 правила Лаодикийского собора. Учащаются приветственные «братские» послания православных инославным, противоречащие словам апостола Иоанна Богослова: «Кто приходит к вам и не приносит сего учения, того не принимайте в дом и не приветствуйте его. Ибо приветствующий его участвует в злых делах его» (2 Иоан.1:10,11). Проводятся совместные встречи и заседания, вопреки словам Божественного писания: «Блажен муж, иже не иде на совет нечестивых» (Псал. 1:1.). «Еретика, после первого и второго вразумления, отвращайся» (Тит.3:10).
Второе. Развитие духовного соглашательства (неосергианство), подчиняющего церковную власть мирской, зачастую богоборческой власти, в ущерб богодарованной свободе. Это противоречит учению апостола Павла: «Итак стойте в свободе, которую даровал нам Христос, и не подвергайтесь опять игу рабства» (Гал.5:1). «Если бы я и поныне угождал людям, то не был бы рабом Христовым» (Гал.1:10). Именно это является главной причиной участия церковных деятелей в экуменизме, одобрения ими глобализации, а в дальнейшем и к подчинению церковной организации единому мировому лидеру.
Третье. Молчаливое согласие вместо обличения антинародной политики существующей власти, приводящее к распаду государства, демографическому кризису, и другим негативным последствиям.
Четвертое. Оправдание и благословение персональной идентификации граждан при ошибочном утверждении, что принятие внешних знаков и символов, навязываемых новым временем, не может повредить душе без ее сознательного отречения от Бога. Четкая тенденция дискриминации верующих по принципу несогласия с процессами глобализации (наличие старого паспорта, отказ от ИНН на храмы, монастыри). Практика неканонических мер церковных наказаний к священникам и монашествующим: запрещение в священнослужении, удаление с места служения и т.д.
Пятое. Одобрение демократии. Призыв к голосованию за определенных политических лидеров, вопреки церковным канонам и в нарушение соборной клятвы 1613 года.
Шестое. Проведение межрелигиозного саммита, с обращением к лидерам «большой восьмерки», что является признанием их власти. «Большая восьмерка» является органом мирового масонского правительства, подготавливает приход единого мирового лидера, т.е. антихриста. Поэтому всякое сотрудничество с ними духовно опасно. По словам архиепископа Аверкия (Таушева): «Необходимо помнить и знать: не может истинная Церковь Христова провозглашать и утверждать какую бы то ни было ложь и вступать в содружество или сотрудничество с врагами Христовыми! А потому все те епископы, клирики и миряне, которые в этой лжи участвуют и с врагами нашего Господа и Спасителя так или иначе дружат и сотрудничают, - «православные» только по имени».
Седьмое. На прошедшем саммите религиозных лидеров в итоговом документе, подписанном всеми собравшимися представителями религиозных конфессий, была засвидетельствована вера в одного «Всевышнего»: «Будем хранить мир, заповеданный Всевышним!». Мы не считаем, что у нас один «Всевышний» с иудеями, мусульманами, не считаем, что у нас один «Всевышний» с иудеями, мусульманами, и прочими религиями и учениями. Об иудеях Господь сказал, что «Ваш отец диавол; и вы хотите исполнять похоти отца вашего» (Иоан.8:44). Мусульмане считают «всевышним» Аллаха, а Сына Божия простым пророком, Господь же говорит: «Я есмь путь и истина и жизнь; никто не приходит к Отцу, как только через Меня» (Иоан.14:6). Об этом же учили и Апостолы: «Кто лжец, если не тот, кто отвергает, что Иисус есть Христос? Это антихрист, отвергающий Отца и Сына. Всякий, отвергающий Сына, не имеет и Отца; а исповедующий Сына имеет и Отца» (1 Иоан. 2:22-23). «А всякий дух, который не исповедует Иисуса Христа, пришедшего во плоти, не есть от Бога, но это дух антихриста» (1 Иоан. 4:3). «Один Господь, одна вера, одно крещение» (Еф.4:5).
Призыв религиозных лидеров, в том числе и представителей РПЦ МП, подписавших этот документ гласит: «Уважать и принимать друг друга, не взирая на религиозные, национальные и другие различия». В этом мы видим противоречие Евангельскому учению: «Кто приходит к вам и не приносит сего учения, того не принимайте в дом и не приветствуйте его» (2 Иоан. 1:10).
Восьмое. Мы выражаем свое несогласие с официальным заявлением по центральному телевидению о единстве нравственных ценностей у православия, иудаизма, мусульманства и католицизма. Это ложное мнение. Мы не можем иметь единые нравственные ценности с современными иудаизмом и его моральным кодексом талмуда по которому все люди кроме евреев – «гои». Мы так же не можем иметь единые нравственные ценности с мусульманством, допускающим, например, многоженство. Мы не можем иметь единые нравственные ценности с католицизмом и его моралью ордена иезуитов.
Девятое. Мы озабочены и не согласны с попранием принципа соборности в связи с долгим отсутствием созыва Поместного Собора и передачи важнейших его функций собору архиерейскому. Так, по уставу 1988 года: «В Русской православной церкви высшая власть в области вероучения, церковного управления и церковного суда – законодательная, исполнительная и судебная – принадлежит Поместному Собору». А по уставу 2000 года: «Архиерейский Собор является высшим органом иерархического управления Русской Православной Церкви».
В заключение нашего послания мы просим и умоляем пред лицом всей Церкви Христовой архипастырей, пастырей, монашествующих и мирян, причастных тем или иным образом к перечисленным выше отступлениям от чистоты евангельского, догматического, канонического вероучения, обратиться от пути отступления и принести плоды достойные покаяния. Да пребудем все едины в чистоте православной веры. Обращаемся также ко всем чадам Русской Православной Церкви с призывом поддержать наше обращение.
Богоявление Господне, 2007 г.
Преосвященнейший Диомид
епископ Анадырский и Чукотский
Игумен Илия (Емпулев)
Иерей Сергий (Бахарев)
Иерей Евгений (Пилипенок)
Монах Гавриил (Ларионов)

Nectari
Olia
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Message par Olia »

"C'est la première fois depuis la fin de de l'époque soviétique qu'un évêque ose interpeller publiquement la hiérarchie sur certains problèmes concernant en particulier le fonctionnement de l'Eglise".
Interpeller publiquement ? Comment se fait-il que Mgr Diomède ait déclaré que la lettre à été détournée de son usage, en gros, on pourrait dire "interne" et non pas public ?

Ensuite, curieusement, je ne suis pas la seule à trouver qu'un seul point d'actualité :( dans ce texte. Si l'on connaît un peu le contexte de l'Eglise orthodoxe ruse, on a l'impression qu'il a été rédigé il y a 2 ou 3 ans sinon plus.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Olia a écrit :"C'est la première fois depuis la fin de de l'époque soviétique qu'un évêque ose interpeller publiquement la hiérarchie sur certains problèmes concernant en particulier le fonctionnement de l'Eglise".
Interpeller publiquement ? Comment se fait-il que Mgr Diomède ait déclaré que la lettre à été détournée de son usage, en gros, on pourrait dire "interne" et non pas public ?

Ensuite, curieusement, je ne suis pas la seule à trouver qu'un seul point d'actualité :( dans ce texte. Si l'on connaît un peu le contexte de l'Eglise orthodoxe ruse, on a l'impression qu'il a été rédigé il y a 2 ou 3 ans sinon plus.

Et bien, puisque vous avez l'obligeance de nous faire part de votre opinion sur ce texte, vous nous feriez encore plus plaisir si vous pouviez le traduire, ou au moins le seul point que vous trouvez d'actualité. Vous m'ôteriez une grande charge en traduisant le texte à ma place, parce que je suis vraiment très pris par le travail ces semaines-ci - ce qui explique ma quasi-disparition de ce forum -, et que je risque de mettre une semaine à faire la traduction. Merci d'avance pour cette contribution constructive.


Merci aussi à Nectari d'avoir trouvé le texte original. Pourriez-vous nous indiquer la source, l'endroit où vous l'avez trouvé?

N.B.

1) Un texte qui commence par une adresse à toute la "sainte Eglise orthodoxe" et pas spécifiquement à la "sainte Eglise orthodoxe de Russie" me semble avoir suffisamment de portée générale pour qu'on puisse le lire aussi en dehors du contexte russe.


2) Je relève dans le texte attribué à l'évêque Diomède une référence à l'archevêque Averky (Taoutchev) de Jordanville (NY), bien oublié dans l'émigration, mais visiblement de nouveau connu dans son pays d'origine.
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