Etrange icône

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Sylvie
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Message par Sylvie »

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Dernière modification par Sylvie le ven. 10 févr. 2006 14:45, modifié 1 fois.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

lecteur Claude a écrit : Quand un Grand Maître d'une des obédiences de Memphis-Misraïm expliquait voici quelques années que les rites de Memphis-Misraïm permettent d'entrer en contact avec un "dieu" de l'Egypte antique, on est quand même en droit de se demander comment pareil secret se retrouve entre les mains d'une organisation née à Naples dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle et dont le grand organisateur fut Garibaldi (qui fut avec Cavour - par ailleurs Genevois par sa mère et de langue maternelle française - le grand artisan de l'unité italienne). Je vois mal quel peut être le lien entre Garibaldi, ou Cagliostro, ou Bedarride, et l'Egypte antique. Et pourtant, les disciples de Memphis-Misraïm affirmeront sans ciller qu'ils sont dépositaires de l'héritage de la magie du temps des Pharaons.
Tout ceci n'a pour but que de montrer qu'il faut considérer avec un certain scepticisme les affirmations des auteurs francs-maçons quant à l'antiquité de leur religion.
Pour ceux qui auraient l'impression que je délire (après tout j'ai été jugé "légèrement délirant" sur un blog catholique romain), ainsi que pour ceux qui auraient cru les affirmations du Vénérable quand il venait sur ce forum nous expliquer que la maçonnerie était une sorte de sympathique société d'émulation, voici l'incroyable citation d'un des grands maîtres de Memphis-Misraïm, rapportée dans un livre on ne peut plus bienveillant à l'égard de ce rite maçonnique: Serge Caillet, La Franc-maçonnerie égyptienne de Memphis-Misraïm, Dervy, Paris 2003, p. 310.

"Gérard Kloppel, grand hiérophante en titre, s'en ouvre dans un article récent, qui reprend partiellement des explications à lui communiquées par son prédécesseur sur sa grande hiérophanie, réservée aux hommes, et qui ne concerne, écrit-il, que deux personnes et demande six à sept ans pour être transmise intégralement:
"La Grande Hiérophanie se compose de trois parties, qui en font cinq en réalité.
La phase 1 de la première partie qui a trait aux mancies [...] permet d'obtenir des résultats tout à fait exceptionnels. [...] Là, il s'agit de l'OSA (Omnia Sapentia Alegyptiorium), un oracle égyptien, en provenance de Cagliostro et de l'Egypte, d'interrogation d'un dieu (de l'ancienne Egypte), oracle reposant sur un rituel précis quant aux jours, heures, orientations et parfums [...] Cet oracle répond, non par des signes ou des symboles, mais bien par des phrases. Certains l'ont eu malheureusement sans les clefs de mise en action, ni la pratique avec l'initiateur, ce qui est fondamental et a demandé pour moi un an de travail avec mon prédécesseur.
Toujours dans cette première partie, on trouve la technique de "l'Orolomancie" de Cagliostro. Elle consiste à utiliser le "cristal magique" comme amplificateur pour la divination. [...]
On trouve les autres éléments dans le dossier particulier du Grand Hiérophante, notamment le "Hérem", rituel d'exécration ultra-puissant pour se débarrasser des criminels (qui n'a rien à voir avec le Rituel de Mort maçonnique décrit dans les livres de Robert Ambelain et que je n'ai personnellement jamais utilisé), le rituel de maçonnerie occulte, dit de "maçonnerie personnelle", le rituel d'interrogation astrologique, etc.
La phase 2 de la première partie a trait à des procédés beaucoup plus spirituels, ils sont décrits de façon succincte, pour ceux qui n'ont pas les suites, dans les deux ouvrages de Robert Ambelain, l'Alchimie spirituelle et le Sacramentaire du Rose-Croix [...]
La phase 3 de la première partie traite de l'extériorisation des corps subtils, pouvoir de radiance et de déconnection des cinq points clefs qui rendent à l'homme sa liberté primordiale. Il faut remarquer que deux écrits, seulement, à ma connaissance, existent à ce sujet (durée 3 à 4 ans).
La deuxième partie est en rapport avec la vraie Rose-Croix dite essentielle [...]
La dernière partie, non doctrinale, consiste en la remise rituelle de la Grande Hiérophanie (remise du grand pectoral égyptien), des enseignes et de certaines archives secrètes.""
Tiré par M. Caillet de l'article de Gérard Kloppel, "Des Arcana Arcanorum à la Grande Hiérophanie de Memphis-Misraïm. Quelques spécificités du rite", G.L.T.M.M., Bulletin intérieur, hors série, mai 2002, pp. 17-18.

Article à méditer la prochaine fois que vous entendrez un franc-maçon se moquer de la crédulité des chrétiens et de "leurs superstitions".
Les dieux égyptiens doivent être très patients, et avoir accepté de se taire longtemps avant de rendre à nouveau des oracles, puisque M. Caillet indique dans son livre (p. 89) qu'il n'y a aucune preuve que le rite de Misraïm, le plus ancien des deux rites fusionnés par le général Garibaldi, soit antérieur à 1810 et que même la filiation avec Cagliostro est douteuse.
En tout cas, j'espère que l'ancien égyptien de l'oracle est meilleur que le latin du Grand Hiérophante.
Dernière modification par Claude le Liseur le mer. 08 févr. 2006 8:57, modifié 1 fois.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

augustin717 a écrit :Veuillez me permettre dire quelques mots vis-a-vis du sujet de l'icone.
Le thème de l'oeil omniscient s'est largement répandu, et a parfois abouti à de beaux résultats comme l'icône qui figurait en couverture de l'édition de poche de la traduction française (par Jean-Louis Palierne) des Entretiens avec un ermite de la Sainte Montagne de l'actuel métropolite Hiérothée de Naupacte. J'ai vu souvent cette représentation dans des églises paroissiales ou monastiques en Grèce et en Roumanie.
Toute peinture qu'on peut retrouver dans une eglise orthodoxe n'est pas necessairement une icone.
Une peinture religieuse devient une icone quand on elle represente
un evenement ou une personne qu'en peut retrouver dans le calendrier liturgique de l'eglise.
Mais cette peinture russe ou celle de "''oeil omniscient de Dieu", ces sont plutot des representations allegoriques qui n'ont aucune commemoration liturgique.
Donc, on ne peut pas les appeler des "icones" au vrai sens du mot, mais des peintures au sujet religieux.
Je ne suis pas entièrement d'accord.
La Trinité est bien présente dans le calendrier liturgique. Mais il n'y a que deux façons justifiées de la représenter: soit sous la forme du Fils ("celui qui M'a vu a vu le Père"; Jn 14,9), soit sous la forme de la manifestation trinitaire de l'Ancien Testament, celle du chêne de Mambré (Trinité dite de saint André Roublev).
Alors, la représentation de la Trinité avec le Père et le Saint-Esprit sous forme de colombe, la classez-vous comme icône ou comme peinture à sujet religieux? Le sujet en est la toute-sainte, consubstantielle et indivisible Trinité, mais la manière de traiter le sujet n'est pas théologique.
augustin717
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Message par augustin717 »

A vrai dire l'usage de cette icone dont vous parlez est, probablement, difficile a justifier dogmatiquement et canoniquement; Mais il semble que l'emploi et la diffusion de cette icone l'a rendue acceptable.
Chez nous, dans notre eglise paroissiale de Roumanie (aux Etats Unis les icones
sont plus canoniques) il y a deux icones de ce type: L'une, au sommet de l'iconostase (tampla/catapeteasma) el l'autre est une icone "praznicala" ("festive") etant exposee pour veneration le lundi suivant la Pentecote,
"Le Lundi du Saint Esprit" ou "de la Sainte Trinite".
Bien qu'il soit possible que ce soit une sorte d'abus, rompre la communion
entre les Eglises Orthodoxes a cause de cette icone (comme certains Grecs ont fait) serait, a mon avis, un abus beaucoup plus serieux.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

augustin717 a écrit :Bien qu'il soit possible que ce soit une sorte d'abus, rompre la communion
entre les Eglises Orthodoxes a cause de cette icone (comme certains Grecs ont fait) serait, a mon avis, un abus beaucoup plus serieux.
Tout à fait d'accord avec vous, mais, si cela peut vous rassurer, il faut aussi voir à quoi correspondent les Grecs en question: un petit groupe à l'intérieur de la dissidence vieille-calendériste. On n'en est pas, et de loin pas, à ce que deux Eglises locales rompent la communion à cause de cette question!
Dorian
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Re: Etrange icône

Message par Dorian »

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Dernière modification par Dorian le sam. 11 déc. 2010 14:27, modifié 1 fois.
J-Gabriel
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Re: Etrange icône

Message par J-Gabriel »

Daroslav a écrit :Les icônes sont-elles inspirées par des écrits apocryphes ?

Si l'on parle d'icônes orthodoxes, alors dans ce cas, pas inspirées par les apocryphes non, disons plutôt que l’on peut retrouver des éléments issus des apocryphes dans une icône canonique. Les apocryphes peuvent fournir un complément d’informations
Par exemple dans l’icône de la Nativité, nulle part dans les Evangiles selon Matthieu et Luc est mentionné que les mages étaient au nombre de trois, ni que le Sauveur fusse entouré d’un âne et d’un bœuf. Il me semble que ces événements sont extraits du Protévangile de Jacques (Jacques le ?).
Dorian
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Re: Etrange icône

Message par Dorian »

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Dernière modification par Dorian le sam. 11 déc. 2010 14:27, modifié 1 fois.
J-Gabriel
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Re: Etrange icône

Message par J-Gabriel »

Daroslav a écrit :Vous avez fait des recherches ?
Pas moi, d’autres l’ont fait. C’est aussi un constat après lecture de plusieurs auteurs sur les apocryphes mais qui eux sont plutôt restés sensible aux influences de ces écrits dans des textes et chants liturgiques ou alors dans les décorations de cathédrales kto, mais pas dans l’iconographie orthodoxe. En fait je constate puis j’extrapole, c’est là la limite de mes recherches.
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