Mémoire de Saint Sébastien le 18 décembre

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eliazar
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Mémoire de Saint Sébastien le 18 décembre

Message par eliazar »

Notre soeur Sylvie doit être reçue dans l'Église ce dimanche 18 décembre, qui est le Dimanche avant la Nativité et dont les offices sont splendides.

Ce sera donc doublement un grand jour pour elle, après sa longue quête, et sa longue attente.

Mais ce même 18 décembre est aussi la fête du grand saint martyr Sébastien, et à cause de la coïncidence du Dimanche avant la Nativité, j'ai pensé qu'elle aimerait sans doute anticiper chez elle la festivité de cette belle et grande Mémoire. Voici donc la première partie des textes propres à cet Office, selon la traduction des Ménées de Décembre, par le Père Denis (Guillaume). Je copierai la suite des Matines demain.

******************

Le 18 décembre :
Mémoire du saint martyr SÉBASTIEN et de ses compagnons

Aux Vêpres (= le 17 au soir) :

Lucernaire, ton 1 :

Dans la précieuse pourpre de ton sang * teignant ta chlamyde, saint Martyr,* tu l’as revêtue pour habiter le Royaume d’en-haut * en présence du Roi de tous, notre Dieu ; * intercède auprès de Lui * pour qu’à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Sébastien et Zoè, * Marc et Marcellin * avec Tiburce combattant, * supportèrent la tempête des tourments ; * ils habitent maintenant le séjour sans peine, et divin, * et là ils intercèdent pour qu’à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Invincibles martyrs, * laissant à la terre son propre bien, * vous êtes montés en courant vers les cieux, * tout ornés de vos blessures sacrées ; * dans l’éclat de vos souffrances, Bienheureux, * intercédez pour qu’à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père … + Maintenant et....

Théotokion:

Vierge toute digne de nos chants, * Moïse vit ton mystère de ses yeux de voyant : * c’est le Buisson qui brûlait sans être consumé, * car le feu de la divinité n’a pas brûlé ton chaste sein. * Aussi nous te prions, * toi la Mère de notre Dieu, * d’accorder au monde la paix.

Stavrothéotokion:

La Vierge contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s’écria : * Très doux Enfant, combien tu souffres injustement ! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux ? * Ne laisse pas seule, je t’en prie, * Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

[<Apostiches de l’Octoèque <<]

Tropaire, ton 4 :

Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de Toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animés de Ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

Aux Matines :

Canon du Martyr (avec cet Acrostiche : De tout cœur je t’alloue de saints honneurs, Martyr. Joseph):

Ode 1, ton 1

"Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, * s’est couverte de gloire * car, ô Seigneur immortel, * grâce à Ta puissance, elle a broyé les ennemis * en ouvrant pour Israël * une voie nouvelle au profond de la mer.

Eclairés par les divins reflets * de la vénérable Trinité, * aux fidèles célébrant * ta sainte et lumineuse festivité * procure par tes supplications, * Bienheureux, la divine clarté.

Par tes claires dispositions * et ta capacité de recevoir * le pur rayonnement divin, * en ta sagesse tu n’as désiré * que les suprêmes réalités * et dans la Foi tu les as trouvées, saint Martyr.

Par tes divins labeurs tu effaças * les charnelles préoccupations, * par le sang de tes combats * tu asséchas les torrents bourbeux * du culte des multiples dieux, * Martyr aux multiples trophées.

Par la grâce de l’Esprit saint * abaissant l’audace des persécuteurs, * par tes enseignements divins * tu menas au Créateur * une escorte de Martyrs ; * avec eux tu intercèdes pour nous.

En nouveau-né tu enfantas * le Fils coéternel de Dieu * Qui de la nature renouvelle les lois, *Vierge Mère pure, immaculée, * par ton divin enfantement * qui dépasse l’humaine condition.

Ode 3

« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, * lui étant devenu semblable dans Ta compassion, * revêts-moi de la force d’en-haut * pour que je chante devant Toi : * Saint est le temple spirituel * de Ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes.

Conduisant la sainte armée * munie des armes de la Foi, * invincible Martyr, * avec elle tu renversas * les positions de l’Ennemi * et les intrigues des tyrans * par la force de l’Esprit.

Sur le roc spirituel * ayant posé les bases de ton cœur, * victorieux Martyr, en ta piété * tu n’as pas été séduit * par les ruses du perfide serpent, * mais pour tous tu as été * le soutien de la Foi.

Tendu sur l’arbre et enchaîné, * saint Martyr, tu supportas * les rudes flèches te perçant, * mais la puissance de Dieu * fit refleurir ta chair entièrement, * au point que tu as confondu * les intrigues de l’Ennemi.

Tu es la demeure sanctifiée, * le tabernacle, Immaculée, * de Celui qui tous nous sanctifie : * de toi s’incarne notre Dieu * et ton Fils, ô Mère inépousée, * de ses natures nous fait connaître la dualité * en l’unité de Sa personne.

Cathisme, ton 1

Illuminant ta parole, saint Martyr, * par la splendeur et la sainteté de ta vie, * tu entraînas vers la Foi une multitude de croyants, * avec lesquels tu combattis dans la joie et supportas la malfaisance des tyrans ; * c’est pourquoi nous te chantons en ce jour, * célébrant ta mémoire sacrée.

Gloire au Père … + Maintenant et…

Théotokion :

Marie, précieuse demeure du Seigneur, * relève-nous de l’abîme où nous sommes tombés, * délivre-nous du terrible désespoir, * de nos fautes et de toute affliction ; * tu es en effet le refuge des pécheurs, * le secours, la protection et le salut de tes serviteurs.

Stavrothéotokion :

Merveille qui suscite l’effroi, * mystère nouveau, s’écria la Vierge pure, immaculée, * en Te voyant, Seigneur, étendu sur le bois, * comment, juste Juge et Verbe de Dieu, * laisses Tu des juges impies * comme un criminel Te condamner à la croix ?

Ode 4

« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, * Habacuc t’a reconnue de son regard de voyant. * De toi, a-t’il prédit, * sortira le Saint d’Israël * pour notre salut * et notre restauration.

Dans la faiblesse de ton corps, * le Seigneur, Tiburce, t’a donné * la force de combattre l’Ennemi ; * avec courage tu as surmonté * l’ardente flamme du bêcher * et reçu en échange la céleste rosée.

Aux chœurs d’en-haut tu fus adjoint, * Tiburce, toi le chantre du Christ, * et tu offris en esprit, * comme un prêtre, la pure offrande de ta vie ; * gloire illustre des Martyrs, * nous te vénérons dans la joie.

Suspendu et déchiré, * entouré de tous côtés * par la forte houle des tourments, * enfoui dans le sable, c’est là * que rejoignit le terme saintement * le noble Castule au comble de la joie.

Opérant des guérisons * dans l’Esprit saint, Bienheureux, * pour l’illumination des fidèles te voyant, * Sébastien, tu annonças * aux peuples le salut divin * et, témoignant, menas ta course à bonne fin.

Seule entre toutes les générations * t’a choisie notre suprême Dieu * pour assumer notre condition * et Se faire homme tel que nous, * Lui le Créateur du genre humain, * ô Enfantrice de Dieu, Souveraine immaculée.
Dernière modification par eliazar le jeu. 15 déc. 2005 22:21, modifié 1 fois.
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eliazar
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Mémoire de Saint Sébastien le 18 décembre

Message par eliazar »

Je recopie ici la suite des Odes de l'Office de Matines, le 18 décembre:

******************

Ode 5

« Par l’éclat de Ton avènement * Tu as illuminé les confins de l’univers * en les éclairant, ô Christ, * par la splendeur de Ta croix : * fais briller aussi la lumière de la divine connaissance * dans les cœurs qui te chantent selon la vraie Foi.

Tes chemins et tes sentiers * conduisant au seul Seigneur * évitèrent le ravin de l’Ennemi * et devinrent pour tes compagnons * la droite route aisée à parcourir, * vénérable Témoin du Seigneur.

Marcellin et Marc ont proclamé * sagement devant le tribunal * l’avènement du Christ pour le salut : * ils furent enchaînés tous les deux, * on leur perça les pieds avec des aiguillons * et leur témoignage les combla de renom.

Avec courage reproduisant * la Passion de Celui * qui nous délivra de nos passions, * Marcellin et Marc, d’un coup de lance transpercés, * portant couronne, furent associés * aux chœurs des Martyrs victorieux.

Resplendissante Nuée du Soleil, * Vierge tout immaculée, * de mon âme chasse le brouillard, * par tes prières éclaire mon esprit * par négligence enténébré, * afin que je te chante, Toute digne de nos chants.

Ode 6

« Le fond de l’abîme nous entourait * et nous n’avions personne pour nous délivrer , * nous étions comptés comme brebis d’abattoir. * Sauve Ton peuple, ô notre Dieu, * car Tu es la force des faibles * et leur relèvement.

Percé de mille flèches, saint Martyr, * puis cruellement frappé à coups de massue, * tu n’as pas été battu * dans la fermeté de ton esprit, * mais tu as rejoint dans la joie * la Lumière sans couchant.

Martyr invincible, Sébastien, * le Christ te donna force en tes combats, * en ta lutte contre les démons, * car au milieu des plus cruels tourments * c’est vers Lui que se tournait * le regard de ton cœur.

Grâce aux forts leviers de tes discours * tu as forcé la porte de l’erreur * et, brisant les cultes des impies, * tu renversas les temples des faux dieux, * t’édifiant toi-même, saint Martyr, * en divin temple de l’Esprit.

Notre nature corrompue par le péché, * tu l’as renouvelée en concevant * Celui qui renouvelle l’univers * par Son seul vouloir divin, * Vierge comblée de grâce par Dieu, * entre les femmes bénie.

Lecture du Synaxaire :

Le 18 décembre, mémoire du saint martyr Sébastien et de ses compagnons Zoè, Tranquillinus, Nicostrate, Claude, Castor, Tiburce, Castule, Marcellin et Marcus.

Pour sauver ses bastions, il n’avait d’autre issue :
Refusant aux faux dieux toute vénération,
Il souffrit sous les flèches la vulnération.
Le dix-huit, Sébastien meurt à coups de massue.


Pendue par les cheveux, le Très Haut la convie ;
Suffoquée par le feu, Zoè laisse la vie.


La grêle de vos pierres me lapide en vain,
S’écrie tranquillement le calme Tranquillin.


Des compagnons de Claude c’est ici la place :
En les prenant, le Ciel les tira de la nasse.


Tiburce, on te décolle, car tu avais eu
Le courage de dire : Mon Dieu, c’est Jésus.


On voulait que Castule
Dans le gouffre de perdition tombât vivant ;
Comme il ne capitule,
On le jette en un gouffre de sable mouvant.


Au cœur de l’Ennemi comme lance enfoncés,
Marcus et Marcellin sont de lances percés.


Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
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Irène
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Message par Irène »

Un petite attention pour Sylvie, que j'ai cherchée pendant des heures :

Image

(adresse du site d'où provient cette icône :
http://users.pcnet.ro/vlad.adrian/icoan ... ASTIAN.JPG)
eliazar
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Mémoire de Saint Sébastien le 18 décembre

Message par eliazar »

Et voici la suite et la fin de l'Office des Matines pour la fête de saint Sébastien, le 18 décembre :

**************

Ode 7

« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, * la fournaise spirituelle * et de même qu’Il a sauvé les trois Jeunes Gens, * le Très Haut a renouvelé * en ton sein le monde entier, * le Seigneur Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.

Par Ta puissance fortifiés, * Tes Martyrs, ô Christ, * ont mis en fuite l’Ennemi * et foulé aux pieds l’erreur, * puis ils livrèrent leurs corps * aux supplices en chantant * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.

Les victorieux Martyrs * Castule et Marcellin, * Tiburce et l’illustre Marc, * ayant mené le bon combat, * splendidement sont passés * vers le ciel en chantant * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.
Tiburce, athlète victorieux, * avec courage tu entras * dans la flamme en recevant * à l’instar des Jeunes Gens * la rosée venue d’en haut * et par des hymnes tu chantais * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.

Suspendue comme brebis, * tu étranglas notre Ennemi, * glorieuse Martyre, en ta vigueur, * par les peines que tu enduras, * et tu vis après la mort, * illustre Zoé, pour chanter * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.

Vierge pure, nous voyons en toi * l’urne d’or où la manne est conservée, * la table sainte où reposa * le pain sacré de notre vie, * le lieu de toute sanctification, * le trône élevé où siège le Seigneur, * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.

Ode 8

« Dans la fournaise comme en un creuset * brillèrent les enfants d’Israël * par l’éclat de leur piété plus pure que l’or fin * et ils se mirent à chanter : * Bénissez le Seigneur, toutes Ses œuvres, * à Lui haute gloire, louange en tous les siècles.

Au monde tu voulus mourir * et à tout ce qui se trouve en lui ; * c’est pourquoi tu héritas la véritable vie, * saint Martyr, en t’écriant de tout cœur : * Toutes Ses œuvres, bénissez le Seigneur, * à Lui haute gloire, louange en tous les siècles.

Dans une fosse très profonde les impies, * bienheureux Castule, t’ont placé * pour y mourir enseveli, * toi qui chantais avec ardeur : * Toutes Ses œuvres, bénissez le Seigneur, * à Lui haute gloire, louange en tous les siècles.

En éponyme de la Vie, * Zoé, c’est l’éternelle félicité * que par étouffement tu as trouvée, * laissant la vie qui passe pour chanter : * Toutes Ses œuvres, bénissez le Seigneur, * à Lui haute gloire, louange en tous les siècles.

De beauté tu resplendis, * car tu mis au monde la suprême Beauté * illuminant de Sa splendeur * les mortels qui chantent avec raison : * Toutes Ses œuvres, bénissez le Seigneur, * à Lui haute gloire, louange en tous les siècles.

Ode 9

« Pour image de ton enfantement * nous avons le buisson ardent * qui brûlait sans être consumé ; * en nos âmes nus te prions d’éteindre * la fournaise ardente des tentations, * pour qu’alors, ô Mère de Dieu, * sans cesse nous te magnifiions.

Pour avoir en partage, Sébastien, * la divine splendeur, * la gloire et l’éternelle beauté, * virilement tu enduras * les peines, les tourments * jusqu’à la mort, saint Martyr ; * c’est pourquoi nous te disons bienheureux.

Tu t’es montré comme un soleil *parmi les astres, tes compagnons * qui partagèrent tes combats * et chassèrent les ténèbres de l’erreur ; * et maintenant, saints Martyrs, * vous éclairez par la splendeur de vos exploits * le firmament de l’Église à jamais.

Par amour pour le Christ * Tiburce, Marc et Marcellin * avec Castule et Zoé, * sous la conduite avisée de Sébastien * tous ensemble combattant, * reçurent la couronne des cieux * où sans cesse ils intercèdent pour nous.

Le divin groupe des brillants Martyrs * fut emporté vers les célestes parvis * et plein de joie demeure au ciel, * sans cesse intercédant * pour nous qui les disons * bienheureux dans les siècles.

Les armées célestes tremblent de stupeur, * voyant le divin Reflet du Père * sans qu’on puisse l’expliquer * en tes bras et ton pouvoir * et prenant ta ressemblance * pour déifier les mortels, * Vierge Mère immaculée.

Le reste de l’Office de Matines, comme à l’habitude – et le Congé.
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Sylvie
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Message par Sylvie »

Merci pour tout ce temps à écrire et à chercher et aussi pour vos prières qui ne manquent pas, j'en suis certaine.

Sylvie
eliazar
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Mémoire de Saint Sébastien le 18 décembre

Message par eliazar »

Chère Sylvie,

Toute Naissance est une joie...

Alors, combien plus une Résurrection !

Nous vous souhaitons, de tout notre coeur, un splendide et lumineux 18 décembre 2005 ! Et dans la foulée :

Saintes Fêtes de la Nativité pour vous et pour tous les vôtres !
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Sylvie
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Message par Sylvie »

À vous tous, merci et que Dieu vous rende au centuple dès cette vie pour tout ce que vous avez fait pour moi.


Sylvie
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

C'est une grande joie ! Bienvenue, Sylvie, et que la Sainte Trinité vous bénisse.
"Viens, Lumière sans crépuscule, viens, Esprit Saint qui veut sauver tous..."
GIORGOS
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Message par GIORGOS »

Hier dimanche, Sylvie, une des fidèles correspondantes du Forum et notre amie à été reçue dans le sein salutaire de la Sainte Eglise.
Xrónia pollá!
Ad multos annos !
Giorgos
SEÑOR JESUCRISTO, HIJO DE DIOS, TEN PIEDAD DE MÍ PECADOR.
irinaRO
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Message par irinaRO »

:)
Remets-nous nos dettes comme nous les remettons nous aussi à nos débiteurs.
Sylvie
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Message par Sylvie »

Chers frères et soeurs,

Merci pour vos prières.

J'ai choisi Marie Madeleine pour être ma patronne. Je me sens comme une enfant gâtée. Merci !

Madeleine
Thomas M.
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Message par Thomas M. »

Bonjour Sylvie,

Je vous félicite, je suis très heureux pour vous.

Pourriez-vous nous raconter brièvement le déroulement de la cérémonie et vos impressions ?

Merci d'avance, et que Dieu vous bénisse !

Saint Noël à vous tous !

En Christ,

Thomas M.
Sylvie
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Message par Sylvie »

Nous étions trois à recevoir la chrismation.

Nous avons à tour de rôle rencontré le prêtre en confession. Dans mon cas, je ne sais pas pour les autres car chaque cas est individuel, j'ai du renoncer aux dogmes et croyances telles qu'enseignées par l'Église Catholique, infaillibilité du pape, dogme de l'Immaculée Conception, dogme de l'Assomption, le Filioque, le purgatoire, la tâche du péché originel. Le prêtre savait que j'étais très pratiquante Catholique donc la réception est différente. Il ne suffit pas d'adhérer à la foi Orthodoxe, il y a quelques renonciations.

J'avais été bien préparée par ce forum qui plus d'une fois m'a acculé au mur. Merci à tous. Je m'étonne encore qu'on m'ait enduré surtout au début alors que d'autres ont dit moins que moi et ont été mis dehors.

Ensuite nous avons été invités à avancer pour recevoir la Chrismation. Je suppose que tout le monde sait le déroulement de ce sacrement.

Le prêtre a tracé des croix avec de l'huile sur le front, yeux, narine, bouche, gorge, oreilles, mains et pieds en disant à chaque fois : "Reçois le sceau des dons du Saint-Esprit" ou quelque chose de semblable. Ensuite nous avons eu le traçage des croix avec une éponge d'eau bénite pour l'eau du baptême sur les mêmes parties du corps.

Nous avons répondu aux questions du prêtre pour adhérer à la foi Orthodoxe. Nous lisions les réponses dans le livre du prêtre. Je ne me souviens pas si c'était avant ou après avoir été marquée par l'huile et l'eau.

C'est lorsque nous promettons fidélité et obéissance à l'Église que j'ai eu ma plus grande émotion. J'ai eu du mal a dire ma réponse car je sentais à ce moment là que j'entrais dans l'Église des apôtres. Il me semblait qu'il n'y avait plus de distance entre saint Pierre, saint Paul et les autres croyants des débuts de l'Église et nous au 21e siècle. Que c'était la même continuité, quasiment la même époque car la même foi. Je sentais que nous avions les mêmes combats et luttes, les mêmes incompréhensions à la différence que nous n'avons pas les lions. J'étais heureuse.

Finalement, nous nous sommes agenouillés pour recevoir l'absolution individuelle de nos fautes car le prêtre ne pouvait pas nous donner l'absolution tant que nous n'étions pas devenus Orthodoxe.

La Divine Liturgie a commencé et nous avons communié les premiers pour la première des fois. Ensuite, chaque communiant nous félicitait. Alors, j'ai vu la joie de tous que nous, mon mari et moi, devenions Orthodoxes.

Merci à tous pour vos prières.

Madeleine.
eliazar
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Mémoire de Saint Sébastien le 18 décembre

Message par eliazar »

Chère petite soeur - qui fûtes Sylvie et êtes devenue Madeleine en ce merveilleux dimanche 18 décembre,

Souffrez avec patience quelques reproches de votre vieux frère ; ils ne seront pas bien méchants, car vous savez combien j'ai partagé (et je partage encore) votre joie : qu'elle dure sans limites, Dieu voulant !

Vous avez écrit :
.../... J'avais été bien préparée par ce forum qui plus d'une fois m'a acculée au mur. Merci à tous. Je m'étonne encore qu'on m'ait endurée, surtout au début alors que d'autres en ont dit moins que moi et ont été mis dehors.../...
Allons, ma chère Madeleine, votre Joie, comme un trop bon champagne, vous trouble un peu la comprenette ! Il y a une immense différence entre ce que nous avons "enduré" (quel mot impropre, dans ce cas !) de votre part et ce que nous n'avons plus (à la longue) accepté d'endurer (là, le mot ne devenait que trop juste, hélas!) de la part de certains autres.

Pourquoi ? Mais tout simplemenet parce que vos questions - si elles étaient parfois naïves, parfois presqu'enfantines à première vue, parfois même (et très justement) insistantes, sans relâche - étaient des questions qui montaient de votre coeur, de vos tripes. Vous souffriez dans cet état transitoire entre ce que vous avez cru en toute bonne foi si longtemps, et ce que l'Église (dont vous découvriez peu à peu la vraie doctrine, la Foi héritée des Apôtres et dévelopée à travers les Conciles et les Pères) vous offrait à croire en toute certitude. Parfois, la Lumière fait mal aux yeux !

Il y avait des moments où vous ne saviez plus très bien où vous en étiez. Vous titubiez, spirituellement. Quel chrétien doté d'un coeur, même tiède, ne se sentirait pas ému par une telle souffrance ? Une souffrance qu'à un moment ou à un autre de notre propre conversion nous avons tous connue - ne l'oubliez pas ! Je ne vous rappellerai pas les paroles de notre Maître et Sauveur - à propos du Père à qui on demande un pain et qui ne donne bien évidemment pas une pierre, ou un serpent, à la place !

Aucun de nous, ici, n'est votre père spirituel - mais des frères véritablement frères ne peuvent qu'avoir un peu hérité des caractéristiques de leur Père ! ...en principe. Et c'est avec un reflet de Son amour que nous nous efforcions (avec joie, je le répète) de peaufiner nos réponses, de corriger nos fautes d'expression, d'aplanir les sujets sur lesquels vous butiez, et d'approfondir pour nous mêmes la compréhension des questions délicates qu'il nous fallait vous expliquer - en tout cas assez clairement pour que vous compreniez des choses, et un vocabulaire, dont vous n'aviez pas l'habitude.

Vous nous avez fait, à tous, beaucoup de bien, Madeleine - quand vous étiez encore Sylvie ! Vous nous avez poursuivis dans notre petit égoïsme d'héritiers, en réclamant votre part du gâteau comem quelqu'un qui a faim et soif de Vérité. Et finalement, un gâteau partagé avec ceux qu'on aime, c'est tellement meilleur que de se goinfrer tout seul ! Non ?

Alors, c'est nous qui avons un très grand merci à vous dire à notre tour, Sylvie-Madeleine !

Ne vous comparez pas à ceux dont il a malheureusement fallu (parfois...) que nous nous séparions. Ils ne posaient pas les mêmes questions que vous. D'ailleurs souvent, ils n'en posaient aucune, mais se contentaient d'affirmer sommairement ce qu'ils ne comprenaient, ni ne savaient eux-mêmes ! Et surtout, ce n'était pas du tout dans le même esprit.

Ou bien ils essayaient de tourner la doctrine des Pères en dérision, ou bien ils faisaient semblant de ne pas comprendre, ou encore revenaient dix fois cogner sur le même butoir (en changeant de tactique, ou de nom pour mieux tromper), ou encore ils ne posaient de pseudo-questions que pour nous en fournir péremptoirement leur propre réponse (naturellement anti-orthodoxe) et pour nous "convertir", voire pour convertir nos lecteurs les moins prudents ou les plus mal armés intellectuellement, benoîtement et sous couvert de "discussion amicale" : l'un cherchait à nous attirer à sa Maçonnerie (condamnée par l'Église, et il le savait très bien), l'autre aux hérésies de son pseudo-catholicisme latin ... et j'en passe, comme par exemple cette doucereuse personne au nom de volatile qui essayait de nous faire ingurgiter son infusion soporifique de New Age pour nous convertir insidieusement au nouvel "évangile" qu'elle prétendait apporté par un ange mystérieusement contradictoire de l'annonciation de l'archange Gabriel ...

Comment voulez-vous que de tels aigrefins spirituels, à la longue, ne se fassent pas remettre à leur place ? C'est à dire dehors : "là où il y aura des pleurs et des grincements de dents", comme le répète toute la Tradition !

Bon j'arrête, car vous m'avez compris. Vous avez écrit cela par modestie, je pense - mais ce n'est pas le lieu ni le moment de faire inutilement la petite violette. Depuis Dimanche vous avez reçu une double, et triple, dose des dons du Saint Esprit à trvares la grâce de votre chrismation. Profitez à plein de ce temps de lumière pour rayonner !

Et attendez un peu pour redevenir modeste. Nous sommes quelques-uns, ici, qui auraient bien voulu prendre l'avion, et se retrouver avec vous tous dans votre paroisse canadienne, ce dimanche-là, et voir "notre Sylvie" glorieusement chrismée ...avant de prendre Madeleine dans leurs bras à la sortie ! vous et aussi les deux "autres", qui pour ne nous être pas connus n'en sont pas moins devenus nos frères - en ce même jour de liesse spirituelle pour toute l'Eglise !

Ici, à Nice, il est temps que je vous dise bonne nuit ! Et que j'aille un moment chanter la louange de sainte Julienne de Nicomédie - dont la fête va succéder dans dix minutes à celle de mon cher Ignace d'Antioche, le Théophore qui s'offrait avec un tel saint enthousiasme pour être broyé par la dent des fauves comme un bon froment pour le Pain du Christ !

Bonne nuit à tous et à toutes ! Dèu vos guard : que Dieu vous garde....
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Sylvie
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Réception des convertis

Message par Sylvie »

Je cherchais un fil de discussion où il est question de la réception des convertis. J'aurais voulu poster dans un fil consacré à ce sujet, mais il était verrouillé. J'ai trouvé le témoignage de ma chrismation.

Dans le fil de discussion "Demande de prières", je décrivais le déroulement de la messe catholique à l'occasion de l'anniversaire de mon père.

Je disais :
Le moment le plus critique a été celui de la communion. Un de mes frères et une de mes sœurs servaient la messe. Ce sont eux qui distribuaient les Hosties à notre famille. Heureusement, que j'avais déjà parlé de mon changement de confession religieuse à ma sœur. Donc j'ai pu lui faire signe que je ne pouvais communier. Ensuite chacun, avec son Hostie devait aller à l'autel et plonger l'Hostie dans le calice contenant le Précieux-Sang.
Suite à cela, j'ai eu un commentaire d'un ami catholique. Il me disait que :
Cette façon de faire est un abus liturgique caractéristique : les fidèles ne doivent pas se communier eux-mêmes ; ce sont les prêtres ou les diacres seuls (ou, selon les circonstances, des laïcs institués avec autorisation épiscopale) qui doivent communier les fidèles.

Voici ce qu'en dit la Présentation générale du missel romain (2002) :

Citation:
286. Si la communion au Sang se fait en buvant directement au calice, le communiant, après avoir reçu le Corps du Christ, se rend vers le ministre du calice et se tient devant lui. Le ministre dit : Sanguis Christi ; le communiant répond : Amen, et le ministre lui tend le calice, que le communiant approche de la bouche avec ses propres mains. Le communiant boit un peu au calice, le rend au ministre et se retire ; le ministre essuie le bord du calice avec le purificatoire.

287. Si la communion au calice se fait par intinction, le communiant, tenant le plateau au-dessous de la bouche, s'approche du prêtre, qui tient le vase contenant les saintes Parcelles, ayant à son côté le ministre qui porte le calice. Le prêtre prend une Hostie, en trempe une partie dans le calice, et, en la montrant, dit : Corpus et Sanguis Christi ; le communiant répond Amen, reçoit du prêtre le Sacrement dans la bouche, et ensuite se retire.
Rare sont les occasions où ils communient aux deux espèces. Je n'ai jamais vu cette façon de faire. Toutes les fois que j'ai communié au Corps et Sang du Christ, je prenais l'Hostie et la trempait dans le Précieux-Sang. Ou si je communiais en buvant dans le calice, je le prenais moi-même. Voilà le genre d'abus liturgique.

Le message d'Antoine disait :
Dans les offices Prévert remplaçait l'Evangile et Julien Clerc devenait la référence religieuse. Il faut que le baptème soit spirituellement-mignon, que le mariage soit spirituellement-sympa et que la confirmation soit spirituellement- si-c'est-ça-qu'on-veut. Mais même en cela il restait encore trop de contenu. Aujourd'hui l'essentiel c'est de se réunirrr, pour témoigner que ce qui nous unit c'est ce grrrand désir d'êtrrre ensemble. D'ailleurs religion vient de "religere" , "relier", et de là on passe au ralliement.
Le grand tout ne se différencie du grand vide que par la taille...

Ce qu'il a dit au sujet du baptême me rappelle quelque chose que je n'ai jamais dit. En disant cela j'ai l'impression de marcher sur des oeufs.

Je me souviens avoir lu que sur le Mont Athos, les moines recommandent de baptiser le catholique qui se convertit par immersion comme cela doit se faire dans l'église orthodoxe.

Dans le fil de discussion (verrouillé) viewtopic.php?t=593 il est question de la réception des convertis.

Il est dit entre autre :
En d’autres termes, parmi les hérétiques ceux qui, prêtres ou laïcs, ont reçu chez les hérétiques le baptême ou la chrismation, n’ont reçu qu’un signe vide (la forme extérieure) de ce Mystère, qui, seulement lorsqu’ils reçoivent le Mystère qui les unit à l’Église (chrismation ou pénitence), reçoit alors en complément la Grâce.
Lorsque le prêtre qui m'a reçu dans sa paroisse m'a expliqué la façon de faire, je me suis dit que j'avais sûrement été baptisé selon les normes catholiques car le prêtre qui m'a baptisé, était très attaché au rituel. Lorsqu'il célébrait la messe, c'était très différent des autres prêtres. Il faisait beaucoup plus de gestes. J'ai donc pensé que j'avais été baptisé selon le rituel romain ce qui ne donnait pas nécessairement la grâce.

Et bien voilà le vif du sujet. Comme pour la communion, il y a aussi pour le baptême des abus de rite au sein de l'Église catholique.

La plupart du temps, il n'y a plus les exorcismes sur le bébé. Il y a la profession de foi avec questions et réponses du genre "Croyez-vous en Dieu…." les parents et parrains répondent : "Nous croyons" il y a ensuite la renonciation à satan et à ses oeuvres. J'ai vu parfois que l'eau est versée lentement sur la tête du bébé pendant que le prêtre dit : "Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Souvent les parents et amis sont invités à faire une croix sur l'enfant et faire un souhait pour lui.

Ma question : Quel impact cela peut-il avoir sur la réception des convertis si lors du baptême même le rituel catholique n'a pas été respecté ?

Pour ma part, je pense que ceci pourrait donner raison aux moines du Mont Athos qui disent de baptiser par immersion le converti puisque les règles minimales risquent de ne pas avoir été respectées.

Sylvie
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