Publié : lun. 11 oct. 2004 15:22
Je ne trouve pas de saint Christian avec cette orthographe-ci, mais je sais que le prénom Cristian existe en Roumanie et qu'il est porté par un prêtre roumain qui exerce son ministère en Moravie au sein de l'Eglise orthodoxe tchèque et slovaque.
A mon avis, il ne faut pas s'arrêter à la forme "Christian". Si je rencontre quelqu'un qui s'appelle Pascal ou René, je lui dis qu'il doit chercher son saint patron sur la liste des Anastase. Comme "Christian" n'est que la francisation du mot latin pour dire "chrétien", qui se dit en grec "Christianos", je pense que le saint patron de votre fils n'est autre que saint Christianos le nourrisson, martyr fêté le 24 mai.
Il fut martyrisé avec saint Mélèce le Stratilate, général romain, et ses compagnons Jean et Etienne, Sérapion l'Egyptien, Callinique le mage, douze tribuns, les trois saintes femmes Marcienne, Palladie et Suzanne, un autre nourrisson nommé Cyriaque (Kyriakos) et onze mille deux-cent-huit autres martyrs, à Tavium en Galatie (aujourd'hui dans la région d'Ankara occupée par les Turcs, mais à l'époque peuplée de Gaulois qui lui avaient donné son nom). Saintes Suzanne, Marcienne et Palladie étaient les épouses des saints Mélèce, Jean et Etienne. Voilà ce que nous en apprend le Synaxaire français du moine Macaire de Simonos-Pétras, tome IV, Editions To Perivoli tis Panaghias, Thessalonique 1993, p. 362:
"Leurs épouses, Suzanne, Marcienne et Palladie furent, elles aussi, livrées à la torture, sans pitié, avec les deux nourrissons, Cyriaque et Christian. Comme le gouverneur demandait aux deux enfants qui est le Dieu suprême, Zeus ou le Christ, ils répondirent en balbutiant: le Christ, et eurent la tête tranchée. On raconte que les bourreaux, prenant conscience de l'horreur de leur action, périrent aussitôt après."
Il ne faut pas s'arrêter à la désignation de "nourrissons", du grec nipia. Il s'agit sans doute d'un calque du latin infans, qui pouvait désigner l'enfant jusqu'à sept ans. Il s'agissait donc de petits enfants plus probablement que de bébés au berceau.
Je n'ai pas trouvé de représentation iconographique de saint Christian(os).
A mon avis, vous devriez faire peindre une icône représentant un enfant tenant d'une main la palme du martyre et de l'autre un rouleau avec l'inscription: "Le Christ est le Dieu suprême".
Selon le Synaxaire français, ces faits se seraient déroulés sous l'empereur Antonin le Pieux (138-161). Selon l'Aghiologhio tis Orthodhoxias de Christos Tsolakidhis, 2ème édition, Athènes 2001, p. 473, ces faits se seraient produits sous l'extravagant empereur Héliogabale (218-222), ce qui me paraît plus probable.
A mon avis, il ne faut pas s'arrêter à la forme "Christian". Si je rencontre quelqu'un qui s'appelle Pascal ou René, je lui dis qu'il doit chercher son saint patron sur la liste des Anastase. Comme "Christian" n'est que la francisation du mot latin pour dire "chrétien", qui se dit en grec "Christianos", je pense que le saint patron de votre fils n'est autre que saint Christianos le nourrisson, martyr fêté le 24 mai.
Il fut martyrisé avec saint Mélèce le Stratilate, général romain, et ses compagnons Jean et Etienne, Sérapion l'Egyptien, Callinique le mage, douze tribuns, les trois saintes femmes Marcienne, Palladie et Suzanne, un autre nourrisson nommé Cyriaque (Kyriakos) et onze mille deux-cent-huit autres martyrs, à Tavium en Galatie (aujourd'hui dans la région d'Ankara occupée par les Turcs, mais à l'époque peuplée de Gaulois qui lui avaient donné son nom). Saintes Suzanne, Marcienne et Palladie étaient les épouses des saints Mélèce, Jean et Etienne. Voilà ce que nous en apprend le Synaxaire français du moine Macaire de Simonos-Pétras, tome IV, Editions To Perivoli tis Panaghias, Thessalonique 1993, p. 362:
"Leurs épouses, Suzanne, Marcienne et Palladie furent, elles aussi, livrées à la torture, sans pitié, avec les deux nourrissons, Cyriaque et Christian. Comme le gouverneur demandait aux deux enfants qui est le Dieu suprême, Zeus ou le Christ, ils répondirent en balbutiant: le Christ, et eurent la tête tranchée. On raconte que les bourreaux, prenant conscience de l'horreur de leur action, périrent aussitôt après."
Il ne faut pas s'arrêter à la désignation de "nourrissons", du grec nipia. Il s'agit sans doute d'un calque du latin infans, qui pouvait désigner l'enfant jusqu'à sept ans. Il s'agissait donc de petits enfants plus probablement que de bébés au berceau.
Je n'ai pas trouvé de représentation iconographique de saint Christian(os).
A mon avis, vous devriez faire peindre une icône représentant un enfant tenant d'une main la palme du martyre et de l'autre un rouleau avec l'inscription: "Le Christ est le Dieu suprême".
Selon le Synaxaire français, ces faits se seraient déroulés sous l'empereur Antonin le Pieux (138-161). Selon l'Aghiologhio tis Orthodhoxias de Christos Tsolakidhis, 2ème édition, Athènes 2001, p. 473, ces faits se seraient produits sous l'extravagant empereur Héliogabale (218-222), ce qui me paraît plus probable.