Notre frère et ami Christophe LEVALOIS a publié hier une importante dépêche de l'Agence France-Presse, que je conseille à nos lecteurs d'aller lire en entier sur le site suivant :
< http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxie/ >
Je me permets en attendant d'en reproduire ici un court extrait :
"CITE DU VATICAN, 10 juil (AFP) - Jean Paul II fait un geste symbolique en direction de l'Eglise orthodoxe russe
" Le pape Jean Paul II a décidé de rendre à l'Eglise orthodoxe russe une icône trés vénérée en Russie, un geste symbolique qui témoigne de son désir d'améliorer les relations longtemps difficiles entre catholiques et orthodoxes.
"Le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro-Valls, a annoncé que l'icône de Notre-Dame de Kazan, qui a connu une histoire mouvementée et se trouve exposée dans les appartements du pape, serait remise à l'église orthodoxe fin août.
" Le souverain pontife avait jusqu'à présent espéré pouvoir l'apporter lui-même en Russie, mais ses projets de voyage dans ce pays, l'un des objectifs qui lui tiennent le plus à coeur, se sont régulièrement heurtés à l'hostilité du patriarche de Moscou Alexis II.
" Le pape espère que ce geste "pourra contribuer à l'unité tant espérée entre les Eglises catholique et orthodoxe", a déclaré M. Navarro-Valls."
(...)
Notre frère et ami le moine Sabbas précisait le même jour sur le même forum que l'icône restituée serait une simple copie du XVIIème ou duXVIIIème s., encore qu'elle soit toutefois réputée miraculeuse.
De mon côté, je viens d'apprendre que le Saint-Siège Catholique Romain envisagerait également de faire une amicale pression sur les actuels détenteurs du Saint-Suaire (qui avait été volé par les Croisés Latins à Constantinople lors du sac de cette ville, et qui était parvenu par des voies mystérieuses en possession de la famille royale d'Italie, qui le fit exposer à Turin où il est toujours) pour que cette insigne relique soit enfin restituée au Patriarcat de Constantinople.
Cette nouvelle, si elle était confirmée (je vais pour ma part m'employer de mon mieux à vérifier l'authenticité de mes sources) serait d'autant plus consolante que le Saint-Suaire de Turin n'est pas une copie faite de main d'homme, comme la copie de l'icône de Kazan - mais selon les experts catholiques romains eux-mêmes, il serait bien en effet le véritable Suaire dans lequel notre Seigneur et Sauveur a été enveloppé, qui a donc touché Son Corps, et qui a été "impressionné" parla lumière de Sa sainte Résurrection.
Cette seconde restitution aura de ce fait une bien autre dimension que celle de la copie de la Mère de Dieu de Kazan, pour "contribuer à l'unité tant espérée entre les Eglises catholique et orthodoxe", comme l'a si bien dit M. Navarro-Valls.
Et compte tenu de la récente rencontre de Jean-Paul II de Rome et de Bartholomée Ier de Constantinople, le Pape n'aurait cette fois aucune difficulté à venir apporter lui-même et à remettre le Saint-Suaire en mains propres au Patriarche de Constantinople ; D'une part, le voyage sera beaucoup moins fatigant que d'aller à Moscou, et d'autre part le gouvernement turc lui-même serait paraît-il disposé à faciliter la venue en ce sens du Pape de Rome à Istamboul.
Eliazar
Le Saint Suaire restitué à l'Église de Constantinople ?
Modérateur : Auteurs
hep
Pour ce qui concerne le Saint Suaire, il m'étonnerait fort que celui ci soit restituer à l'église orthodoxe. J'habite pas loin de Turin, ville où je me rends régulièrement et lorsque je constate l'attachement des catholiques au Saint Suaire, je vois mal le Vatican le laisser partir ailleurs.
J'ai une question à propos de ce que vous dites sur le vol par les croisés latins. L'ont ils dérobés à l'église orthodoxe? L'ont ils pris pour le protéger des musulmans ou l'ont ils pris tout court sans que l'orthodoxie ou le catholisisme n'ont rien à y voir?
J'ai une question à propos de ce que vous dites sur le vol par les croisés latins. L'ont ils dérobés à l'église orthodoxe? L'ont ils pris pour le protéger des musulmans ou l'ont ils pris tout court sans que l'orthodoxie ou le catholisisme n'ont rien à y voir?
Cher Danilo,
Si vous habitez près de Turin, vous êtes en quelque sorte mon compatriote ! Turin a été si longtemps la capitale des Niçois !
Pour le vol du Saint-Suaire, il s'est produit au moment où les Croisés ont mis Constantinople à sac. Ce n'était en tout cas pas pour le protéger des Musulmans, qui étaient loin de menacer Constantinople de manière aussi dangereuse que les Croisés catholiques envoyés par Rome! Le pillage systématique des objets du culte byzantin s'est effectué dans l'atmosphère de chaos et de brutalité de toutes les invasions de frères ennemis. Il faut se souvenir que Constantinople n'avait jamais été envahie par le passé, et que ses richesses accumulées depuis l'Empire Romain, étaient pharamineuses : elles faisaient l'objet de la convoitise des Franks depuis bien avant Charlemagne. Ils se sont donc jetés au pillage en s'entre-égorgeant les uns les autres à qui volerait le plus d'icônes recouvertes de pierres précieuses, etc etc.
Et comme toujours dans ces cas-là, celui qui a volé le Mandylion ou le Saint-Suaire s'est bien gardé de laisser sa carte de visite sur le pare-brise de sa victime ! si j'ose cette comparaison anachronique.
Ce qu'on sait, c'est qu'il a été "retrouvé" dans la chapelle d'un pieux noble franchiman, en Lorraine, plusieurs siècles plus tard. Dont les ancêtres avaient "faits les Croisades", comme il se doit dans une très ancienne famille de noblesse militaire.
Et que c'est à travers un réseau de dignitaires de l'Église Catholique Romaine et de nobles de véritable noblesse d'épée, tant du côté français que du côté piémontais, que la famille royale de Savoie en a fait l'acquisition. Il y a donc eu complicité évidente, même si le Croisé pillard était seul, non mandaté pour faire passer la plus précieuse relique du monde chrétien en territoire Frank, et pour tout dire un simple brigand - mais toutefois assez cultivé et instruit des choses de l'Église pour savoir quoi chercher, et où le trouver.... Ce qui exclut la vulgaire soldatesque qui ne sait reconnaître que les pièces d'or et va ensuite les dépenser avec des gueuses. C'était:
1° un catholique romain averti
2° un pillard qui connaissait bien la ville de Constantinople, et la situation précise des Saintes Reliques
3° un homme (ou une équipe d'hommes) sûr(s) d'être couvert(s) en haut lieu, côté Frank comme côté épiscopal, de manière assez haut placée pour ne pas finir sur la roue ou sous une potence
4° assez fin pour ne jamais divulguer le pourquoi ni le comment de son pillage sacrilège, même pas sur son lit de mort
5° vraisemblablement assez noble lui-même pour que la Précieuse Relique aille s'enterrer chez un autre (ou le même ?) noble Frank, dans une chapelle privée, sans que jamais les évêques et archevêques dont dépendaient cette chapelle et cette famille de haute naissance ne l'ébruitent, alors qu'ils auraient pu faire une immense fortune à l'époque où le moindre éclat de bois de la fausse vraie Croix enrichissait pour des siècles un monastère ou une cathédrale...
6° la connivence est assez probable en outre par le fait que la forêt de ce seigneur, et le lac adjacents aient reçu les noms (autrement inexplicables - et demeurés inexpliqués, à ma connaissance) de Forêt d'Orient, et Lac d'Orient.
Mais plusieurs livres ont été consacrés à ce vol mystérieux par des historiens catholiques romains - je pense qu'il en est de même en Italie.
Bonnes recherches, compatriote !
Eliazar
Si vous habitez près de Turin, vous êtes en quelque sorte mon compatriote ! Turin a été si longtemps la capitale des Niçois !
Pour le vol du Saint-Suaire, il s'est produit au moment où les Croisés ont mis Constantinople à sac. Ce n'était en tout cas pas pour le protéger des Musulmans, qui étaient loin de menacer Constantinople de manière aussi dangereuse que les Croisés catholiques envoyés par Rome! Le pillage systématique des objets du culte byzantin s'est effectué dans l'atmosphère de chaos et de brutalité de toutes les invasions de frères ennemis. Il faut se souvenir que Constantinople n'avait jamais été envahie par le passé, et que ses richesses accumulées depuis l'Empire Romain, étaient pharamineuses : elles faisaient l'objet de la convoitise des Franks depuis bien avant Charlemagne. Ils se sont donc jetés au pillage en s'entre-égorgeant les uns les autres à qui volerait le plus d'icônes recouvertes de pierres précieuses, etc etc.
Et comme toujours dans ces cas-là, celui qui a volé le Mandylion ou le Saint-Suaire s'est bien gardé de laisser sa carte de visite sur le pare-brise de sa victime ! si j'ose cette comparaison anachronique.
Ce qu'on sait, c'est qu'il a été "retrouvé" dans la chapelle d'un pieux noble franchiman, en Lorraine, plusieurs siècles plus tard. Dont les ancêtres avaient "faits les Croisades", comme il se doit dans une très ancienne famille de noblesse militaire.
Et que c'est à travers un réseau de dignitaires de l'Église Catholique Romaine et de nobles de véritable noblesse d'épée, tant du côté français que du côté piémontais, que la famille royale de Savoie en a fait l'acquisition. Il y a donc eu complicité évidente, même si le Croisé pillard était seul, non mandaté pour faire passer la plus précieuse relique du monde chrétien en territoire Frank, et pour tout dire un simple brigand - mais toutefois assez cultivé et instruit des choses de l'Église pour savoir quoi chercher, et où le trouver.... Ce qui exclut la vulgaire soldatesque qui ne sait reconnaître que les pièces d'or et va ensuite les dépenser avec des gueuses. C'était:
1° un catholique romain averti
2° un pillard qui connaissait bien la ville de Constantinople, et la situation précise des Saintes Reliques
3° un homme (ou une équipe d'hommes) sûr(s) d'être couvert(s) en haut lieu, côté Frank comme côté épiscopal, de manière assez haut placée pour ne pas finir sur la roue ou sous une potence
4° assez fin pour ne jamais divulguer le pourquoi ni le comment de son pillage sacrilège, même pas sur son lit de mort
5° vraisemblablement assez noble lui-même pour que la Précieuse Relique aille s'enterrer chez un autre (ou le même ?) noble Frank, dans une chapelle privée, sans que jamais les évêques et archevêques dont dépendaient cette chapelle et cette famille de haute naissance ne l'ébruitent, alors qu'ils auraient pu faire une immense fortune à l'époque où le moindre éclat de bois de la fausse vraie Croix enrichissait pour des siècles un monastère ou une cathédrale...
6° la connivence est assez probable en outre par le fait que la forêt de ce seigneur, et le lac adjacents aient reçu les noms (autrement inexplicables - et demeurés inexpliqués, à ma connaissance) de Forêt d'Orient, et Lac d'Orient.
Mais plusieurs livres ont été consacrés à ce vol mystérieux par des historiens catholiques romains - je pense qu'il en est de même en Italie.
Bonnes recherches, compatriote !
Eliazar
Je vous transmets ci-dessous, article de presse trouvé sur Yahoo actualités :
mercredi 25 aout 2004, 13h07
Jean Paul restitue l'icône de Notre-Dame de Kazan à la Russie
CITE DU VATICAN (AFP) - Le pape Jean Paul II a souhaité mercredi que la restitution à la Russie de l'icône de Notre-Dame de Kazan contribue à la "compréhension mutuelle et à la réconciliation" entre les Eglises catholique et orthodoxe.
Jean Paul II présidait mercredi matin une cérémonie au Vatican pour marquer le retour en Russie de cette icône à l'histoire mouvementée, qu'il a décidée d'offrir au patriarche orthodoxe russe Alexis II dans un geste symbolique.
Le vieux pape polonais a exprimé l'espoir que "cette image antique de la Mère du Seigneur" exprime au patriarche et au clergé orthodoxe "l'affection du successeur de Pierre ainsi que son estime pour la grande tradition spirituelle dont la Sainte Eglise russe est la gardienne".
"Puisse-t-elle exprimer le désir et la ferme volonté du pape de Rome de progresser ensemble sur le chemin d'une compréhension mutuelle et de la réconciliation pour accélérer la venue du jour d'une unité complète entre les croyants", a ajouté le pape, devant plusieurs milliers de fidèles.
Après avoir embrassé l'icône, haute d'une trentaine de centimètres, Jean Paul II l'a confiée symboliquement au cardinal Walter Kasper, qui dirigera la délégation du Vatican chargée de la remettre au patriarche russe, le 28 août à Moscou. Les relations entre le Vatican et l'Eglise orthodoxe russe sont mauvaises et le patriarche Alexis II a récemment minimisé la portée du geste du pape, en affirmant que l'icône n'était qu'une copie.
L'icône, vénérée en Russie et à laquelle des pouvoirs miraculeux sont attribués, avait disparu au début du XXe siècle. Elle avait été offerte au pape il y a une dizaine d'années après un parcours mouvementé et était exposée dans ses appartements. Jean Paul II a montré mercredi l'attachement qu'il lui portait en soulignant que l'image de Notre-Dame de Kazan avait "accompagné de son regard maternel son travail quotidien au service de l'Eglise".
Ce que j'aimerais connaître, c'est la réaction du patriarche Alexis ll.
mercredi 25 aout 2004, 13h07
Jean Paul restitue l'icône de Notre-Dame de Kazan à la Russie
CITE DU VATICAN (AFP) - Le pape Jean Paul II a souhaité mercredi que la restitution à la Russie de l'icône de Notre-Dame de Kazan contribue à la "compréhension mutuelle et à la réconciliation" entre les Eglises catholique et orthodoxe.
Jean Paul II présidait mercredi matin une cérémonie au Vatican pour marquer le retour en Russie de cette icône à l'histoire mouvementée, qu'il a décidée d'offrir au patriarche orthodoxe russe Alexis II dans un geste symbolique.
Le vieux pape polonais a exprimé l'espoir que "cette image antique de la Mère du Seigneur" exprime au patriarche et au clergé orthodoxe "l'affection du successeur de Pierre ainsi que son estime pour la grande tradition spirituelle dont la Sainte Eglise russe est la gardienne".
"Puisse-t-elle exprimer le désir et la ferme volonté du pape de Rome de progresser ensemble sur le chemin d'une compréhension mutuelle et de la réconciliation pour accélérer la venue du jour d'une unité complète entre les croyants", a ajouté le pape, devant plusieurs milliers de fidèles.
Après avoir embrassé l'icône, haute d'une trentaine de centimètres, Jean Paul II l'a confiée symboliquement au cardinal Walter Kasper, qui dirigera la délégation du Vatican chargée de la remettre au patriarche russe, le 28 août à Moscou. Les relations entre le Vatican et l'Eglise orthodoxe russe sont mauvaises et le patriarche Alexis II a récemment minimisé la portée du geste du pape, en affirmant que l'icône n'était qu'une copie.
L'icône, vénérée en Russie et à laquelle des pouvoirs miraculeux sont attribués, avait disparu au début du XXe siècle. Elle avait été offerte au pape il y a une dizaine d'années après un parcours mouvementé et était exposée dans ses appartements. Jean Paul II a montré mercredi l'attachement qu'il lui portait en soulignant que l'image de Notre-Dame de Kazan avait "accompagné de son regard maternel son travail quotidien au service de l'Eglise".
Ce que j'aimerais connaître, c'est la réaction du patriarche Alexis ll.
Sur le site http://fr.groups.yahoo.com/group/orthod ... ssage/1067, sous le fil "icône et diplomatie" on trouve d'autres renseignements sur la restitution de cette icône.