En finir avec les caricatures SVP
Je regrette que dans cette discussion, les défenseurs (terme impropre) du nouveau calendrier ait présenté leurs adversaires de façon caricaturale. L'opposition au nouveau calendrier est multiforme. Elle peut prendre les formes extrêmes (genre VCO pur et dur), et vas-y que je te lance un anathème. Mais franchement ça concerne combien de monde. Dans ce débat, deuxième phase, ni moi-même, ni Giorgios ne nous sommes réclamés de cette forme. Donc de grâce, ne mettons pas les oppositions aux réformes calendaires dans le même sac!
Il y a des oppositions plus sages : les VCO cyprianistes admettent la Grâce chez les néo-calendérites.
L'Eglise russe hors frontière a toujours considéré l'ancien calendrier comme une erreur d'une gravité certaine : ce qui n'a pas empêché des concélabrations avec des néo-calendéristes et de surcroît au nouveau calendrier. Sans compter que l'ECOF n'as pas eu lors de son séjour hors frontière à réviser son calendrier...
La majorité du monde orthodoxe suit actuellement l'Ancien calendrier (majorité démographiquement parlant; 80% peut-être du fait de la Russie), et ne se sent pas obligé d'anathématiser à tour de bras... Saint Justin de Celije considérait le nouveau calendrier comme une erreur qui ne nécessitait ni schisme ni anathème... pour autant... Les fidèles des églises officielles en communion avec les néo-calendéristes qui le disent ne donnent pas de coup de poignard dans le dos... Ils rappellent simplement cela : c'est une erreur, un changement qui n'est pas très judicieux. La correction fraternelle oui, coup de poignard dans le dos non...
Je connais au moins un fidèle d'une église offcielle à l'ancien calendrier qui évite tant qu'il le peut les assemblées néo-calendéristes car y assister c'est un peu cautionner l'erreur... Mais s'il n'a pas le choix (rien d'autre en rayon) il y va... Ce n'est pas incohérent...
Il ne faut pas donc pas oublier ces positions plus modérées...
Une méthode mauvaise
Un point qu'on a complètement oublié de traiter est celui de la méthode par laquelle ce calendrier a été changé. Via une conférence dite pan-orthodoxe. Notons déjà que certaines églises ont boudé la conférence... Qu'à la dite conférence il n'y eut pas unanimité (l'ERHF au moins étant opposé au changement)... Si on se situait d'un point de vue purement juridique, on pourrait légitimement douter de la valeur de ces décisions;
En effet, l'Eglise orthodoxe est l'église des conciles pas des conférences panorthodoxes. Un concile représente l'Eglise entière pas une conférence panorthodoxe. Le croire reviendrait à fonder une sorte de système de représentativité où tel Eglise locale pourrait envoyer tel délégué qui la représenterait entièrement et par la somme des délégués on aurait là l'Eglise orthodoxe. Il me semble donc très exagéré de dire l'Eglise a décidé.
Si l'on conçoit bien tous les évêques comme des égaux, la seule voir possible est le concile qui lui, a une valeur.
De vrais arguments pour en cacher d'autres moins avouables
Venons-en aux argumentS pour défendre les réformes calendaires.
1) La précision astronomique : oui pourquoi pas?
2) Les orthodoxes émigrés.
Je réaffirme mes doutes : il est vrai que l'ancien calendrier fait tomber certaines fêtes des jours ouvrés. Indubitablement ennuyeux... Néanmoins nous avons 52 dimanche à l'année, plus les samedi qui peuvent être non travaillés et on ne peut réduire la vie liturgique à de grandes fêtes (même si elles ressortent considérablement).
Si l'on compare les effectifs orthodoxes dans les vieilles terres et le nouveau monde, la gros des troupes se trouvent toujours dans les pays traditionnellement orthodoxes. Devait-on prendre le risque de forcer un changement global pour un petit X%? Bien sûr la loi de l'Eglise n'est pas celle de la majorité...
Si je regarde autour de moi, je constate que bien des religions en Occident suivent un calendrier qui ne concorde pas avec le calendrier civil, d'inspiration grégorienne : musulmans et juifs notamment. Leurs calendriers sont-ils un obstacle à conserve la foi? Personnellement, je ne l'ai guère remarqué. Le nouveau calendrier a-t-il permis aux orthodoxes émigrés de conserver la foi... Ma foi, je ne pense guère. Le nombre en France d'orthodoxes est à 200000 dit-on, très modeste en comparaison du flux de réfugiés russes et grecs d'une époque. Je ne vois pas sur le long terme un effet positif du nouveau calendrier.
Mais je veux bien prendre en compte ces arguments. Toutefois il n'y avait pas urgence à tripatouiller le calendrier en 1924. Le moment me semblait même mal choisi avec la Révolution russe qui étouffait la voix de l'Eglise russe. Et je le redis, à Nicée, par un concile on a tenté de mettre de l'ordre, de même un concile aurait dûr régler la question mais en 1924, révolution russe oblige ça devenait difficile. On aurait pu attendre... Il n'y avait pas le feu au lac; en revanche on a mis le feu au lac par cette réforme : schismes, persécutions (il y a eu des morts même) qui expliquent peut-être une certaine virulence des VCO, et surtout fin de l'unité liturgique. En un mot qu'a-t-on gagné qui en vaille la peine?
Les nouveaux calendriers et l'oecuménisme
Une remarque de l'hypodiacre Claude m'ont fait bondir. Je la reproduis imparfaitement.
1° pinailler sur la calendrier c'est vouloir définir l'agenda de l'Eglise orthodoxe par rapport au hétérodoxes
Mais, et c'est ce que j'ai dit, que Giorgios a insinué en parlant de l'encyclique de 1920, que ce nouveau calendrier témoigne d'une volonté de s'aligner sur les hétérodoxes à des fins oecuménistes.
Mais voyons plutôt le contenu de l'encyclique...
http://www.patriarchate.org/encyclicals ... lical_1920
Le lien est en anglais et je donne la traduction intégrale juste après en insérant des commentaires.
ENCYCLIQUE PATRIARCALE DE 1920
La première phrase dit tout : les différences doctrinales passent à la trappe... C'est bien un aveu d'oecuménisme. Un simple recherche en français sur le web indique bien que cette encyclique est considérée comme un pas vers l'oecuménisme et je me suis référ au site du COE!!! La suite le confirme largementNotre propre église soutient que le rapprochement entre les différentes églises et “fraternités” chrétiennes n’est pas exclu par les différences doctrinales qui les séparent. A notre avis, un tel rapprochement est hautement désirable et nécessaire. Il serait utile à bien des égards pour l’intérêt particulier de chaque église et pour le corps chrétien en entier et aussi en préparation de l’union bénie à laquelle nous parviendrons dans le futur selon la volonté de Dieu. Nous considérons donc que l’époque présente est la plus favorable pour traiter cette question importante et l’étudier ensemble.
Même si dans ce cas, du fait d’anciens préjudices, pratiques et prétentions, les difficultés qui ont souvent compromis des tentatives d’union par le passé sont susceptible de ressurgir, néanmoins, à notre avis, vu que ce stade initial ne traite que de contact et que rapprochement, ces difficultés sont d’une importance moindre. S’il y a de la bonne volonté, elles ne peuvent et ne devraient créer un obstacle insurmontable et indépassable. Considérant un tel effort à la fois possible et tombant à point nommé au vu de la création prometteuse de la Société des Nations, nous nous aventurons à exprimer brièvement ci après nos pensées et notre opinion au sujet de la façon dont nous comprenons ce rapprochement ainsi que la façon dont nous pensons qu’il est réalisable ; nous demandons sérieusement l’avis des églises sœurs de l’Est ainsi que celui des vénérables églises chrétiennes de l’Ouest et de partout dans le monde.
Cette phrase en gras ne prête à aucun doute : on retrouve l'argument oecuméniste classique : l'amour (AHHH quand on a n'a que l'amouuur!) vuqu'auparavant on a jeté les différences doctrinales aux oubliettes... Et ensuite, les églises hétérodoxes sont placées dans le corps du Christ...Nous croyons que les deux mesures suivantes contribueraient grandement au rapprochement qui est tant désiré et qui serait si utile; et nous croyons qu’elles seraient à la fois porteuse de fruits et de succès :
Primo, nous considérons nécessaire et indispensable la levée et l’abolition des défiances et amertumes mutuelles entre les différentes églises qui viennent de la tendance de certaines d’entre elles à faire du prosélytisme auprès des membres d’autres confessions. Car personne n’ignore ce qui arrive malheureusement en beaucoup d’endroits, dérangeant la paix des églises, particulièrement dans l’Est. Tant de problèmes et de souffrances sont causés par d’autres Chrétiens et une grande haine et une grande hostilité voient le jour, avec des résultas insignifiants, par la tendance de certains à faire du prosélytisme et à attirer les Chrétiens d’autres confessions.
Après ce rétablissement essentiel de la sincérité et de la confiance entre les Eglise, nous considérons :
Secundo, que par-dessus tout l’amour devrait être rallumé et affermi entre les Eglise, de tel sorte qu’elles ne devraient plus se considérer comme des étrangers mais comme des parents, et comme des membres de la maison du Christ et « cohéritiers, membres d’un même corps, et participant à la promesse de Dieu en Christ » (Eph 3 :6)
Car si les différentes églises sont inspirées par l’amour et le mette avant tout dans le regard qu’elles portent sur les autres et leurs relations avec les autres, au lieu de faire croître et d’amplifier les dissensions existantes, elles devraient être capable de les apaiser. En entretenant un intérêt fraternel à la condition, le bien-être, la stabilité des autres églises ; par leur promptitude à s’intéresser à ce qui se passe dans ces églises et à obtenir une meilleure connaissance d’elle et par leur disposition à leur offrir une aide mutuelle, bien de bonnes choses seront réalisées pour la gloire et le bénéfice des églises elle-même et du Corps chrétien.
Etude historique mais pas étude théologique bien sûr... Et comme par hasard ces études diront : ces différences relèvent de circonstances historiques et au fon dit tous la même chose...A notre avis, une telle amitié et de telles dispositions gentilles mutuelles peuvent être manifestés tout particulièrement des manières suivantes :
Par l’acceptation d’un calendrier uniforme pour la célébration des grandes fêtes chrétiennes à la même date par toutes les églises
C'est un rien manifeste : deux paragraphes plus haut, on vous parle de rapprochement sur des bases adogmatiques (ou minimalistes) et ensuite comme instrument des fêtes communes. C'est pour cela que j'ai dit (et je crois aussi d'autres) que ce changement avait un but oecuménique et relevait bien d'un agenda déterminé par les hétérodoxes (desquels certains voulaient se rapprocher)
Par l’échange de lettres fraternelles à l’occasion des grandes fêtes du calendrier liturgique et lors d’autres occasions
Par des relations proches entre les représentants de toutes les églises où qu’ils soient
Par des relations entre les écoles théologiques et les professeurs de théologie, par l’échange de revue théologiques et ecclésiastiques et des autres travaux publiés par chaque église
Par l’échange d’étudiants pour des études complémentaires entre les séminaires des différentes églises
Par la convocation de conférences pan-chrétiennes pour examiner des questions d’intérêt commun pour toutes les églises
Par une étude historique impartiale et approfondie des différences doctrinales aussi bien dans les séminaires que dans les livres
Et à nouveau les hétérodoxes sont dans le corps du Christ. Les auteurs n'ont pas honte de dire "professant la vérité dans la charité" alors même qu'ils oublient volontiers la vérité dogmatique...Par le respect mutuel des coutumes et pratiques dans différentes églises
Par l’autorisation d’utiliser des chapelles et cimetières pour les funérailles et enterrements des fidèles décédant dans un pays étranger
Par l’examen de la question des mariages mixtes
Enfin, par une assistance mutuelle sincère pour soutenir les efforts des églises en matière de mission, d’œuvres caritatives etc
Un tel contact sincère et proche entre les églises sera d’autant plus utile et profitable pour le corps entier de l’Eglise car bien des dangers ne menacent pas des églises en particulier mais toute. Ces dangers attaquent directement les fondations de la foi chrétienne et l’essence de la vie chrétienne et la société. Car la terrible guerre mondiale qui vient de s’achever a mis en lumière beaucoup de symptômes malsains dans la vie des peuples chrétiens et a souvent révélé un manque criant de respect pour les principes élémentaires de la justice et la charité. Ainsi, elle a empiré des plaies existantes et en a ouvert de nouvelles d’un genre matériel qui requièrent l’attention et le soin de toutes les églises. L’alcoolisme qui croît de jour en jour ; la montée d’un luxe inécessaire sous prétexte d’améliorer la vie et de prendre du plaisir ; la volupté et la convoitise à peine couvert par le manteau de la liberté et l’émancipation de la chair. L’état licencieux et indécent de la littérature, de la peinture, du théâtre et de la musique sous le vocable respectable du développement de bon goût et du développement d’un art fin. La déification de la richesse et le mépris d’idéaux plus élevés ; tout cela et ce qui s’y apparente, comme ça menace l’essence même des sociétés chrétiennes, sont des sujets du moment qui requiert effectivement une étude commune et une coopération entre les Eglises chrétiennes.
Finalement, il est du devoir des églises qui portent le nom sacré du Christ de ne pas oublier ou négliger plus longtemps son nouveau et grand commandement d’amour. Elles ne devraient pas non plus se cacher pitoyablement derrière les autorités politiques, lesquelles, appliquant véritablement l’esprit de l’Evangile, ont, sous d’heureux auspices, ont déjà mis en place la SDN pour défendre la justice et cultiver l’esprit de charité et de concorde parmi les nations. Pour toutes ces raisons, étant nous-mêmes convaincus de la nécessité d’établir un contact et une ligue entre les églises, et croyant que les autres églises partagent notre conviction, nous demandons à chacune d’entre elles de nous répondre –pour commencer- par une déclaration exprimant son propre jugement sur ce sujet afin qu’un accord ou une résolution commune ayant été lu, nous puissions procéder ensemble à sa réalisation et ainsi « que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité. » (Eph.4: 15,16)
Tout cela pour montrer qu'on ne peut écarter d'un revers de main l'hypothèse oecuméniste dans cet affaire de calendrier. La revue la "Voix orthodoxe" http://perso.wanadoo.fr/stranitchka/VO13/LA_DERIVE.html
déclare :
Si cette phrase "pour l'union de tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur " a bien été prononcée en liaison avec le changement calendaire en 1923, cela sera bien la preuve des origines oecuménistes (ne serait-ce que partiellement de ce calendrier).Et donc, trois ans plus tard, toujours à Constantinople, le prétendu "Concile pan-Orthodoxe " de 1923 appelait à une réforme du calendrier liturgique précisément pour cette raison : "pour l'union de tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur ", c'est-à-dire l'union des Orthodoxes avec les hérétiques.
Mais on va m'objecter, oui les choses ont changé aujourd'hui, on peut être néo-calendéristes et anti-oecuméniste. Certes... Néanmoins j'observe une corrélation troublante entre oecuménisme et nouveau calendrier (à noter qu'une corrélation n'est pas une relation de cause à effet). Il me semble noter une plus grande rigueur doctrinale chez toutes les juridictions à l'ancien calendrier : Jérusalem, Serbie et même Moscou... Bizarrement, en Australie, quand il s'est agi de reconnaître tous les baptêmes chrétiens, on a retrouvé parmi les églises orthodoxes : Constantinople, Antioche et le diocèse roumain d'Australie.
Concernant la date de Pâques, le lien avec l'oecuménisme est très évident. C'est l'un des chevaux de bataille du COE, une date de Pâques commune pour tous les chrétiens... J'ai aussi noté qu'en 2004, cette date commune a été l'occasion de manifestations oecuméniques : lettre comune à Paris, prières communes à Lyon etc... Donc derrière des arguments scientifiques, peut se cacher autre chose. Ce serait dangereux de changer cette date et les autres (surtout si cela aboutit à un alignement sur des calendriers d'églises hétérodoxes) tant que la question de l'oecuménisme n'aura pas été réglé car immédiatement viendra un soupçon, celui d'une manipulation du calendrier à des fins oecuménistes, comme cela s'est produit pour le passage au calendrier grégorien pour les fêtes fixes.
Arguments un peu tirés par les cheveux
Je classe dans ce chapitre l'accusation ou soupçon d'antisémitisme qui ne tient vraiment pas. Si Anne Geneviève, vous nous soupçonnez d'antisémitisme, simplement parce qu'on dit qu'il faut fêter après les Juifs, soupçonnez-vous aussi la Bible d'antisémitisme, les hymnographes d'antisémitisme. Je rappelle "quand ton tombeau fut scellé par les Juifs"... Si parfois l'orthodoxie a et aura une image d'antisémistisme ce n'est pas par refus de fêter en même temps que les Juifs mais par cette hymnographie que certains veulent amender et le font en douce, ou par des prises de position réellement antisémites de certains personnes qui se réclament de l'orthodoxie.
Je dois aussi citer dans la série arguments un peu exagérés l'argument psycho-psychanalytique d'Antoine sur le syndrome du néo-converti zélote (plus orthodoxe que moi tu meurs que) ... La psychologie est certes très intéressante mais bon... elle relève quand même de la vie privée du patient... sans compter que je n'en connais pas beaucoup de néo-convertis zélotes.
Des ennuis avec le nouveau calendrier
En lui-même, le nouveau calendrier, même s'il ne pose pas une question de foi comporte un problème qui n'est pas mineur à mes yeux; Celui de la disparition ou du raccourcissement considérable du Jêune des Apôtres. Deux jours cette année!!! Un peu court jeune homme! Surtout si l'on sait qu'on est censé se préparer par le jeûne à toute fête importante, je conçois cela comme un vrai problème. Il existe un lien que fait Saint Justin de Celije entre l'orthodoxie et les exploits ascétiques (dont le jeûne); Saint Séraphin de Sarov -je pense- disait que quelqu'un qui ne jeûnait pas ne pouvait pas véritablement se dire orthodoxe (je suis moins sûr pour la référence à Saint Séraphin). Le nouveau calendrier pose ce problème qui ne se présentait pas dans l'ancien. (Pour anticiper les remarques, oui bien sûr pour des raisons médicales, on peut ne pas jeûner...).
En conclusion
Etant donné les conditions d'adoption du nouveau calendrier (oecuménisme, persécutions - on notera que quand les Pères ont adopté le calendrier de Nicée et qu'il y a eu des "récalcitrants" on n'a persécuté personne, c'est dire la différence entre Nicée et ce concile panorthodoxe- absence de consensus, absence d'urgence), ces effets (fin de l'unité liturgique, jeûne des apôtres écourtés) et ses plus assez limités, je suis très sceptique face à cette innovation et le désir de certains de vouloir l'étendre...
J'imagine qu'une réforme de la pashalie -de façon similaire- portera les mêmes fruits alors que la non plus il n'y a aucune urgence et que l'on peut fort bien attendre un concile panorthodoxe et vivre avec l'existant.
On n'était pas malheureux sous l'ancien calendrier, on pouvait voyager d'un pays orthodoxe à l'autre d'une paroisse orthodoxe orthodoxe à l'autre sans avoir à fêter deux fois la même fête... A mes yeux par rapport à l'époque présent, c'était l'Age d'Or. Le nouveau ne nous a pas rendu plus heureux... ni plus pieux ni plus saint... juste plus divisé (et je parle pas des schismes mais des la division liturgique au sein de des églises officielles).
En résumé mon idée est qu'il ne faut toucher à rien en attendant un hypothétique concile (mais un vrai ce coup-ci), et que les seuls mouvements qui ne feraient pas trop de vagues seraient des retours à l'Ancien calendrier... Une unité liturgique sur la base du nouveau calendrier est illusoire, une sur la base d'un concile à venir est possible mais lointaine reste donc l'Ancien calendrier qui a déjà servi de base. Un retour à l'ancien calmerait les esprits, permettrait de faire revenir nos amis VCO (certains) et de discuter plus calmement d'un calendrier incorporant les données astronomiques...modernes... dans un concile...
Pour conclure, à ce sujet, il faut savoir que même au sein des juridictions néo-calendéristes, il existe des partisans de l'Ancien calendrier (comme quoi...). Je puis citer l'Evêque Kallistos de Dioklea (Ware dans le civil) qui lors de sa conférence consacré à Saint Nicolas Cabasilas à Saint Serge avait déclaré (dans la partie question réponse) être favorable à l'ancien calendrier mais se soumettre à l'usage de Constantinople... tout a été filmé et il y a des témoins qui pourront corroboré... On ne peut donc réduire l'opposition au nouveau calendrier aux "Anathamisators".
Bon j'ai dit ce que j'avais à dire et que je n'avais eu le temps de dire...