Les enfants pendus de l'île de Chypre
Publié : mer. 10 mars 2004 8:27
Des élections viennent d’avoir lieu en Grèce, ce dimanche 7 mars 2004.
Ces élections ne peuvent pas ne pas avoir de retentissements sur la situation dans l’île de Chypre. Et en tant que Méditerranéen, il est impossible que la question de Chypre ne soit pas dans ma gorge comme une arête de poisson, depuis tant et tant d’années.
Pas seulement en tant que Méditerranéen, mais aussi et peut-être en premier lieu en tant que Chrétien, et Chrétien Orthodoxe. Le douloureux problème de Chypre est en effet celui de l’Orthodoxie toute entière, qui ne cesse de défendre la civilisation du Christ, comme une digue défend les terres nourricières de son héritage contre le raz-de-marée islamiste : c’est à dire contre la persécution et l’apostasie forcée que ce raz-de-marée a toujours représenté pour les peuples chrétiens partout où la digue a cédé au cours de l’histoire.
Dès le début de l’Islam, et une fois l’Arabie païenne (mais tolérante) conquise par Mahomet et ses adeptes, la terre sacrée de Palestine a été inondée par eux. Il reste encore une infime minorité chrétienne et orthodoxe parmi les spoliés palestiniens d’aujourd’hui, mais le chef d’état de ce peuple de pauvres, Yasser Arafat, se voit interdire le droit d’aller adorer le Christ à Bethléhem la nuit de Noël. Les derniers survivants chrétiens palestiniens sont écrasés entre le pouvoir légal anti-chrétien de l’état terroriste d’Israël et la vague de violence terroriste de leurs frères de sang qui sont devenus peu à peu musulmans sous l’empire ottoman – et qui sont aujourd’hui majoritaires.
Un processus similaire a transformé au cours des siècles le peuple de l’Anatolie chrétienne orthodoxe, terre des plus grands saints et des plus grands Pères de l’Église du Christ, en un peuple majoritairement renégat du Christ – et déchiré en son propre sein entre un pouvoir d’état terroriste et une révolte latente tout aussi terroriste : celle du peuple opprimé et des plus pauvres, mais aussi ... d'un peuple jadis héritage du Christ, mais devenu musulman…
C’est aussi ce qui est en train d’arriver à nos frères chrétiens orthodoxes du Kosovo. C’est aussi ce qui se profile à l’horizon du peuple chrétien orthodoxe de l’île autrefois sainte de Chypre, dont les reliques de son premier Évêque et illuminateur, mon saint patron Lazare le Premier Ressuscité, n’ont pu échapper à être brisées à coups de marteau, réduites en miettes par la dynamite ou jetées à la mer que parce que la Providence divine les avait mises à l’abri … dans une sainte ville de Constantinople qui allait hélas être bientôt inondée elle aussi par l’islam - et qui est même devenue capitale de l’empire ottoman.
Je sais que nous avons des frères Grecs et des frères Chypriotes parmi nous, même s’ils s’expriment peu souvent et avec une grande discrétion. Cette discrétion confine au mutisme lorsqu’il s’agit de Chypre. Je crois pouvoir deviner pourquoi. Ils se sentent émigrés dans un occident hostile à l’orthodoxie. Ils ont constaté cette hostilité (par exemple) lorsque la France « noble et généreuse » aurait pu voler au secours d’un peuple opprimé ou attaqué par une puissance contre laquelle il ne pouvait plus se défendre – et qu’au lieu de le faire, elle a volé au secours de ses bourreaux et les a aidés (militairement ou diplomatiquement) à persécuter les chrétiens orthodoxes soumis au joug de l’islam, dépouillés, assassinés, violés, poussés à l’apostasie ou la mort.
Le fait que la France défende le laïcisme a du reste des conséquences de neutralité active, dans le domaine religieux, qui lui ont permis dans le passé d’aider avec la même impartialité les bourreaux des peuples juifs - et même de leur livrer ceux qui s’étaient réfugiés chez elle. Ce qui ne les encourage pas pour l’avenir de leur propre peuple, s’il devait être soumis demain aux mêmes dangers. Par ailleurs, le chef d’état actuel (qui est de tous les chefs d’état qui se sont succédés à la tête de la France depuis deux siècles celui qui a recueilli le plus fort pourcentage d’adhésion parmi les citoyens français) les a récemment confirmés dans cette nécessaire prudence en déclarant que l’Europe avait autant de racines musulmanes que de racines chrétiennes. Ce qui veut dire de toute évidence que le peuple français qui l’a porté au pouvoir en un triomphe sans précédent se lavera les mains comme lui-même, quand le prochain pouvoir musulman commencera le prochain bain de sang chrétien – surtout si ce sang est orthodoxe. C’est une vieille tradition française.
Et pourtant, je voudrais dire ici à nos frères Grecs et à nos frères Chypriotes que nous sommes, dans ce Forum, dans une enclave orthodoxe en terre de France. C’est à dire qu’ils sont chez eux, comme partout où le Christ est présent.
Et que le signataire de ces lignes aimerait connaître leur témoignage, et savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils craignent, ou ce qu’ils espèrent - après ces élections et à la veille probable (puisque voulue par l’empire étasunien) de la mise en application du nouveau plan pour faire sauter la digue fragile qui sépare Chypre en deux et protège encore les derniers chrétiens sur la dernière partie non immergée de leur île sainte. C’est à dire : le Plan Annan.
Car ce qui risque d’arriver à nos frères de Chypre fait partie de notre vie, même si nous sommes nés par hasard citoyens français : il n’y a plus ni Grecs, ni Juifs…
Ces élections ne peuvent pas ne pas avoir de retentissements sur la situation dans l’île de Chypre. Et en tant que Méditerranéen, il est impossible que la question de Chypre ne soit pas dans ma gorge comme une arête de poisson, depuis tant et tant d’années.
Pas seulement en tant que Méditerranéen, mais aussi et peut-être en premier lieu en tant que Chrétien, et Chrétien Orthodoxe. Le douloureux problème de Chypre est en effet celui de l’Orthodoxie toute entière, qui ne cesse de défendre la civilisation du Christ, comme une digue défend les terres nourricières de son héritage contre le raz-de-marée islamiste : c’est à dire contre la persécution et l’apostasie forcée que ce raz-de-marée a toujours représenté pour les peuples chrétiens partout où la digue a cédé au cours de l’histoire.
Dès le début de l’Islam, et une fois l’Arabie païenne (mais tolérante) conquise par Mahomet et ses adeptes, la terre sacrée de Palestine a été inondée par eux. Il reste encore une infime minorité chrétienne et orthodoxe parmi les spoliés palestiniens d’aujourd’hui, mais le chef d’état de ce peuple de pauvres, Yasser Arafat, se voit interdire le droit d’aller adorer le Christ à Bethléhem la nuit de Noël. Les derniers survivants chrétiens palestiniens sont écrasés entre le pouvoir légal anti-chrétien de l’état terroriste d’Israël et la vague de violence terroriste de leurs frères de sang qui sont devenus peu à peu musulmans sous l’empire ottoman – et qui sont aujourd’hui majoritaires.
Un processus similaire a transformé au cours des siècles le peuple de l’Anatolie chrétienne orthodoxe, terre des plus grands saints et des plus grands Pères de l’Église du Christ, en un peuple majoritairement renégat du Christ – et déchiré en son propre sein entre un pouvoir d’état terroriste et une révolte latente tout aussi terroriste : celle du peuple opprimé et des plus pauvres, mais aussi ... d'un peuple jadis héritage du Christ, mais devenu musulman…
C’est aussi ce qui est en train d’arriver à nos frères chrétiens orthodoxes du Kosovo. C’est aussi ce qui se profile à l’horizon du peuple chrétien orthodoxe de l’île autrefois sainte de Chypre, dont les reliques de son premier Évêque et illuminateur, mon saint patron Lazare le Premier Ressuscité, n’ont pu échapper à être brisées à coups de marteau, réduites en miettes par la dynamite ou jetées à la mer que parce que la Providence divine les avait mises à l’abri … dans une sainte ville de Constantinople qui allait hélas être bientôt inondée elle aussi par l’islam - et qui est même devenue capitale de l’empire ottoman.
Je sais que nous avons des frères Grecs et des frères Chypriotes parmi nous, même s’ils s’expriment peu souvent et avec une grande discrétion. Cette discrétion confine au mutisme lorsqu’il s’agit de Chypre. Je crois pouvoir deviner pourquoi. Ils se sentent émigrés dans un occident hostile à l’orthodoxie. Ils ont constaté cette hostilité (par exemple) lorsque la France « noble et généreuse » aurait pu voler au secours d’un peuple opprimé ou attaqué par une puissance contre laquelle il ne pouvait plus se défendre – et qu’au lieu de le faire, elle a volé au secours de ses bourreaux et les a aidés (militairement ou diplomatiquement) à persécuter les chrétiens orthodoxes soumis au joug de l’islam, dépouillés, assassinés, violés, poussés à l’apostasie ou la mort.
Le fait que la France défende le laïcisme a du reste des conséquences de neutralité active, dans le domaine religieux, qui lui ont permis dans le passé d’aider avec la même impartialité les bourreaux des peuples juifs - et même de leur livrer ceux qui s’étaient réfugiés chez elle. Ce qui ne les encourage pas pour l’avenir de leur propre peuple, s’il devait être soumis demain aux mêmes dangers. Par ailleurs, le chef d’état actuel (qui est de tous les chefs d’état qui se sont succédés à la tête de la France depuis deux siècles celui qui a recueilli le plus fort pourcentage d’adhésion parmi les citoyens français) les a récemment confirmés dans cette nécessaire prudence en déclarant que l’Europe avait autant de racines musulmanes que de racines chrétiennes. Ce qui veut dire de toute évidence que le peuple français qui l’a porté au pouvoir en un triomphe sans précédent se lavera les mains comme lui-même, quand le prochain pouvoir musulman commencera le prochain bain de sang chrétien – surtout si ce sang est orthodoxe. C’est une vieille tradition française.
Et pourtant, je voudrais dire ici à nos frères Grecs et à nos frères Chypriotes que nous sommes, dans ce Forum, dans une enclave orthodoxe en terre de France. C’est à dire qu’ils sont chez eux, comme partout où le Christ est présent.
Et que le signataire de ces lignes aimerait connaître leur témoignage, et savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils craignent, ou ce qu’ils espèrent - après ces élections et à la veille probable (puisque voulue par l’empire étasunien) de la mise en application du nouveau plan pour faire sauter la digue fragile qui sépare Chypre en deux et protège encore les derniers chrétiens sur la dernière partie non immergée de leur île sainte. C’est à dire : le Plan Annan.
Car ce qui risque d’arriver à nos frères de Chypre fait partie de notre vie, même si nous sommes nés par hasard citoyens français : il n’y a plus ni Grecs, ni Juifs…