Olivier Clément, l'inclusif
Publié : mer. 10 déc. 2003 1:39
Je viens de lire l'entretien qu'Olivier Clément a accordé à Nouvelles Clés du mois de décembre.
Je dois dire que c'est la première fois que je me penche vraimment sur les propos d'Oliver Clément et j'avoue que j'ai du mal à voir en eux l'expression de la vraie orthodoxie, de celle qui m'attire en tant qu'Eglise de la Tradition apostolique.
Sachant qu'il a une chaire à Saint Serge, je comprends mieux à présent pourquoi un certain Patriarche d'Antioche et un certain Archevêque du Mont Liban made in Saint Serge s'engagent dans un "dialogue créatif" avec l'Islam.
J'ai surligné ce qui me surprend et j'ai inclus quelques petits commentaires persos qui sont loin d'épuiser le sujet et qui n'ont aucune prétention.
Vos réactions éclairées sont les bienvenues.
URL: http://www.nouvellescles.com/Entretien/ ... lement.htm
Orthodoxie : le mystère de la personne
En ces temps où le mot « spiritualité » vacille un peu dans tous les sens, tous ceux qui cherchent un retour aux sources pour enraciner leur pratique se sentiront littéralement transfusés en lisant ou en écoutant Olivier Clément [A: euh, en lisant Olivier Clément, c'est marrant mais, moi qui cherche un retour aux sources, je me sens plutôt affolé, indigné. C'est normal docteur?]
Un livre peut changer la vie d’un homme. Ce fut le cas pour Olivier Clément qui, au cours de sa jeunesse, découvrit par hasard l’œuvre du philosophe russe Nicolas Berdiaev 1. À la suite de cette lecture, alors qu’il était athée et hanté par l’idée du suicide, Clément devint chrétien orthodoxe. Il raconte cette métamorphose avec une simplicité et une sincérité bouleversantes dans son autobiographie spirituelle intitulée L’Autre Soleil 2.
Nous avons voulu le rencontrer, après une série de conférences remarquables données à la communauté de Saint Gervais
[A: que c'est dommage que nombre d'allogènes occidentaux n'aient accès à l'orthodoxie qu'à travers le prisme déformant du clémentisme et du sopisme. J'y vois là une sorte de totalitarisme.] , à Paris, d’où se dégageait notamment une question : qu’est ce qu’une personne humaine ?
Nouvelles Clés : Résoudre le mystère de la personne semble parfois trop ambitieux pour l’humanité, bien que chacun en ait des intuitions. Le retour de notions anciennes, comme celle de réincarnation, vous apparaît-il comme une illusion d’optique ?
Olivier Clément : Il n’y a qu’une vie. Mais comme nous ne sommes séparés de personne, nous pouvons avoir un lien privilégié avec tel ou tel défunt avec qui nous sommes « un ». Alors, nous pouvons nous « rappeler » ce qui est arrivé à cette personne. « Ce n’est pas à moi et c’est à moi que c’est arrivé puisque nous sommes en communion. » Je connais un moine du mont Athos dont le père spirituel est Saint Isaac le Syrien, qui vivait poutant au viie siècle.
N. C. : Et avec qui il se sent en résonance forte?
O.C. : Absolument. On en voit un exemple dans Les Récits du pèlerin russe. Après la mort de son starets, le héros continue à communiquer avec lui. Une nuit, alors qu’il est tourmenté par une question, le starets lui apparaît en songe. Il lui dit : « Ouvre ta Philocalie » et, toujours dans le rêve, il marque un passage en marge avec un charbon. Quand le héros se réveille, la Philocalie est là, ouverte, avec la trace du charbon en marge. Et pourquoi pas ? Je crois que nous sommes reliés aux morts par une lignée spirituelle ou charnelle que nous portons en nous : nos ancêtres, nos pères spirituels. Ce n’est pas exactement une réincarnation [A: sic!]. Il y a résurrection et possibilité d’une communion et d’une mémoire, mais d’une mémoire vivante avec tel ou tel être du passé qui m’est proche et que je porte d’une certaine façon en moi. Je pense qu’à l’origine, même en Inde, le mot réincarnation ne voulait pas dire ce qu’il signifie maintenant. Pour une raison simple : dans l’Inde ancienne, on estimait que la condition humaine assumait toute la réalité cosmique sensible et que par conséquent on ne risquait pas de se réincarner dans un crapaud ou dans une étoile, puisque l’homme est déjà crapaud et étoile. Donc l’Inde ancienne pensait que le Soi pouvait, après la mort, pour un homme n’ayant pas atteint l’absolu, glisser dans d’autres états de l’existence universelle. Des états démoniaques ou angéliques, pouvant se refléter sur la terre dans telle ou telle créature hideuse ou sublime. De là, il y a eu déformation et matérialisation de cette notion de réincarnation. Au lieu de penser que l’âme de ce mort est entrée dans ce domaine de l’existence universelle qui est un domaine angélique et qui se symbolise par exemple dans la beauté du col d’un cygne, on dira qu’il est devenu un cygne. Je crois qu’il y a eu ce glissement de sens.
N. C. : Pourtant il est parfois dit que certains anciens chrétiens enseignaient la réincarnation ?
O. C. : Non, il enseignaient la métempsycose, le fait que l’âme passe après la mort par des états spirituels multiples. Ce qui rejoint la vision de l’Inde ancienne. Pour plusieurs Pères de l’Église, c’est très net : il y a un exode de l’âme à travers des états angéliques ou infernaux. On trouve à ce propos des histoires très jolies, un peu ridicules [A: sic!] dans leur expression mais significatives. Elles racontent que chaque fois que l’on passe d’un état à un autre dans l’invisible, on rencontre une frontière gardée par des douaniers-démons, qui se jettent sur la malheureuse âme et lui arrachent tout ce qui les concerne. On pourrait croire qu’ils vont l’anéantir, en fait ils la purifient. Elle continue donc son chemin. Elle traverse des lignes de douanes et finalement, totalement purifiée, elle peut entrer dans la lumière éternelle. [A: Toujours? Les propos d'Olivier Clément, outre qu'ils semblent quelque peu tourner en dérision la doctrine patristique des péages aériens, me paraissent sous-entendre la croyance en la rédemption universelle. Me trompé-je?]
N. C. : Ce sont les thèmes du Livre des morts tibétain ou de la légende de Guésar de Ling !
O. C. : Nous avons besoin de toutes ces expressions. Nous devons regarder tout cela. La vérité est inclusive et non pas exclusive [A: Inclusivité!, inclusivité!, que de crimes modernistes ne comment t'on point en ton nom. Ceux de sacrifier la logique et le principe de non contradiction. Ceux de contredire la Parole de Dieu et la Tradition apostolique]. Le théologien Boulgakov disait : « Quand on parle des religions, il y a un pan-christianisme. » Il faut l’élargir pour qu’il devienne « pan » ! Je crois que les conceptions romaines sur la condition de l’âme après la mort ont tout gâché, avec cette idée que, automatiquement et sans qu’on n’y puisse plus rien, l’âme entre dans la vision béatifique, ou glisse en enfer, ou encore va au purgatoire.
N. C. : Le Cheikh Ben Tounès nous disait récemment sur la pluralité : « Aujourd’hui, on découvre la nécessaire bio-diversité et la diversité culturelle nous est toujours apparue comme une richesse. Pourquoi la diversité des approches métaphysiques ne serait-elle pas une richesse, elle aussi ? »
O. C. : Tout à fait d’accord. Il faut commencer par les écouter pour les connaître et non pas les rejeter d’un revers de main.
N. C. : À ce propos, qu’en est-il du dialogue inter-religieux pour les orthodoxes ?
O. C. : Ce dialogue avait été bien engagé en Russie avant la révolution. L’archimandrite Spiridon, extraordinaire personnage dont on a traduit les Missions en Sibérie, disait qu’il estimait tellement les sages bouddhistes qu’il n’osait même pas leur parler de baptême ! [A: le pied pour Olivier Clement!]
N. C. : Cette ouverture s’adressait-elle aussi aux traditions primordiales, aux chamans qui parlent des rapports de l’homme avec le cosmos ?
O. C. : Le père Serge Boulgakov 3, peut-être le plus grand théologien orthodoxe du XXe siècle, tenait à ce sujet des propos admirables. Théoricien marxiste avant la révolution, converti, ordonné prêtre, chassé par Lénine en 1922, il a créé l’Institut Saint-Serge à Paris [A: je comprends mieux la vocation de Saint Serge maintenant], où il est mort en 1944. Selon sa doctrine, appelée sophiologie, toute la terre cherche à s’exprimer, à rencontrer la sagesse divine. Serge Boulgakov ajoute qu’il faut réintégrer les vieux mythes et symboles païens dans le christianisme. Pour moi, c’est tout à fait essentiel.
N. C. : Voyez-vous cela comme une invitation à des retrouvailles ?
O. C. : Nous portons en nous les fondements archaïques de la vie, le sens cosmique du spirituel. À cette nuance près que cela ne s’organise pas dans un but fusionnel, mais communionel. Cela devient une poétique de la communion des personnes et de la communion avec le Dieu vivant, lequel doit être pensé en termes négatifs : Il est au-delà de tout ce que nous pouvons dire.
N. C. : Et qu’en est-il du dialogue inter-religieux actuel ?
O. C. : Un dialogue méritant notre attention se produit avec l’Islam à Antioche, au Liban et en Syrie, où l’on essaye de traduire les catégories chrétiennes dans le langage du Coran.
Ceci dit, actuellement l’Église orthodoxe est bloquée et il est certain que les milieux intégristes ne sont pas très tentés par le dialogue inter-religieux. En Californie, un Américain devenu orthodoxe fanatique, Séraphim Rose, écrit des livres incendiaires où il traite les bouddhistes, les hindouistes et tout ce qui n’est pas l’orthodoxie selon Séraphim Rose, de démons et de damnés. Ce genre de discours ne va pas très loin ! [A: et ta gnose pédante à toi, va t'elle plus loin que les poncifs modernistes et New Age?]
Je dois dire que c'est la première fois que je me penche vraimment sur les propos d'Oliver Clément et j'avoue que j'ai du mal à voir en eux l'expression de la vraie orthodoxie, de celle qui m'attire en tant qu'Eglise de la Tradition apostolique.
Sachant qu'il a une chaire à Saint Serge, je comprends mieux à présent pourquoi un certain Patriarche d'Antioche et un certain Archevêque du Mont Liban made in Saint Serge s'engagent dans un "dialogue créatif" avec l'Islam.
J'ai surligné ce qui me surprend et j'ai inclus quelques petits commentaires persos qui sont loin d'épuiser le sujet et qui n'ont aucune prétention.
Vos réactions éclairées sont les bienvenues.
URL: http://www.nouvellescles.com/Entretien/ ... lement.htm
Orthodoxie : le mystère de la personne
En ces temps où le mot « spiritualité » vacille un peu dans tous les sens, tous ceux qui cherchent un retour aux sources pour enraciner leur pratique se sentiront littéralement transfusés en lisant ou en écoutant Olivier Clément [A: euh, en lisant Olivier Clément, c'est marrant mais, moi qui cherche un retour aux sources, je me sens plutôt affolé, indigné. C'est normal docteur?]
Un livre peut changer la vie d’un homme. Ce fut le cas pour Olivier Clément qui, au cours de sa jeunesse, découvrit par hasard l’œuvre du philosophe russe Nicolas Berdiaev 1. À la suite de cette lecture, alors qu’il était athée et hanté par l’idée du suicide, Clément devint chrétien orthodoxe. Il raconte cette métamorphose avec une simplicité et une sincérité bouleversantes dans son autobiographie spirituelle intitulée L’Autre Soleil 2.
Nous avons voulu le rencontrer, après une série de conférences remarquables données à la communauté de Saint Gervais
[A: que c'est dommage que nombre d'allogènes occidentaux n'aient accès à l'orthodoxie qu'à travers le prisme déformant du clémentisme et du sopisme. J'y vois là une sorte de totalitarisme.] , à Paris, d’où se dégageait notamment une question : qu’est ce qu’une personne humaine ?
Nouvelles Clés : Résoudre le mystère de la personne semble parfois trop ambitieux pour l’humanité, bien que chacun en ait des intuitions. Le retour de notions anciennes, comme celle de réincarnation, vous apparaît-il comme une illusion d’optique ?
Olivier Clément : Il n’y a qu’une vie. Mais comme nous ne sommes séparés de personne, nous pouvons avoir un lien privilégié avec tel ou tel défunt avec qui nous sommes « un ». Alors, nous pouvons nous « rappeler » ce qui est arrivé à cette personne. « Ce n’est pas à moi et c’est à moi que c’est arrivé puisque nous sommes en communion. » Je connais un moine du mont Athos dont le père spirituel est Saint Isaac le Syrien, qui vivait poutant au viie siècle.
N. C. : Et avec qui il se sent en résonance forte?
O.C. : Absolument. On en voit un exemple dans Les Récits du pèlerin russe. Après la mort de son starets, le héros continue à communiquer avec lui. Une nuit, alors qu’il est tourmenté par une question, le starets lui apparaît en songe. Il lui dit : « Ouvre ta Philocalie » et, toujours dans le rêve, il marque un passage en marge avec un charbon. Quand le héros se réveille, la Philocalie est là, ouverte, avec la trace du charbon en marge. Et pourquoi pas ? Je crois que nous sommes reliés aux morts par une lignée spirituelle ou charnelle que nous portons en nous : nos ancêtres, nos pères spirituels. Ce n’est pas exactement une réincarnation [A: sic!]. Il y a résurrection et possibilité d’une communion et d’une mémoire, mais d’une mémoire vivante avec tel ou tel être du passé qui m’est proche et que je porte d’une certaine façon en moi. Je pense qu’à l’origine, même en Inde, le mot réincarnation ne voulait pas dire ce qu’il signifie maintenant. Pour une raison simple : dans l’Inde ancienne, on estimait que la condition humaine assumait toute la réalité cosmique sensible et que par conséquent on ne risquait pas de se réincarner dans un crapaud ou dans une étoile, puisque l’homme est déjà crapaud et étoile. Donc l’Inde ancienne pensait que le Soi pouvait, après la mort, pour un homme n’ayant pas atteint l’absolu, glisser dans d’autres états de l’existence universelle. Des états démoniaques ou angéliques, pouvant se refléter sur la terre dans telle ou telle créature hideuse ou sublime. De là, il y a eu déformation et matérialisation de cette notion de réincarnation. Au lieu de penser que l’âme de ce mort est entrée dans ce domaine de l’existence universelle qui est un domaine angélique et qui se symbolise par exemple dans la beauté du col d’un cygne, on dira qu’il est devenu un cygne. Je crois qu’il y a eu ce glissement de sens.
N. C. : Pourtant il est parfois dit que certains anciens chrétiens enseignaient la réincarnation ?
O. C. : Non, il enseignaient la métempsycose, le fait que l’âme passe après la mort par des états spirituels multiples. Ce qui rejoint la vision de l’Inde ancienne. Pour plusieurs Pères de l’Église, c’est très net : il y a un exode de l’âme à travers des états angéliques ou infernaux. On trouve à ce propos des histoires très jolies, un peu ridicules [A: sic!] dans leur expression mais significatives. Elles racontent que chaque fois que l’on passe d’un état à un autre dans l’invisible, on rencontre une frontière gardée par des douaniers-démons, qui se jettent sur la malheureuse âme et lui arrachent tout ce qui les concerne. On pourrait croire qu’ils vont l’anéantir, en fait ils la purifient. Elle continue donc son chemin. Elle traverse des lignes de douanes et finalement, totalement purifiée, elle peut entrer dans la lumière éternelle. [A: Toujours? Les propos d'Olivier Clément, outre qu'ils semblent quelque peu tourner en dérision la doctrine patristique des péages aériens, me paraissent sous-entendre la croyance en la rédemption universelle. Me trompé-je?]
N. C. : Ce sont les thèmes du Livre des morts tibétain ou de la légende de Guésar de Ling !
O. C. : Nous avons besoin de toutes ces expressions. Nous devons regarder tout cela. La vérité est inclusive et non pas exclusive [A: Inclusivité!, inclusivité!, que de crimes modernistes ne comment t'on point en ton nom. Ceux de sacrifier la logique et le principe de non contradiction. Ceux de contredire la Parole de Dieu et la Tradition apostolique]. Le théologien Boulgakov disait : « Quand on parle des religions, il y a un pan-christianisme. » Il faut l’élargir pour qu’il devienne « pan » ! Je crois que les conceptions romaines sur la condition de l’âme après la mort ont tout gâché, avec cette idée que, automatiquement et sans qu’on n’y puisse plus rien, l’âme entre dans la vision béatifique, ou glisse en enfer, ou encore va au purgatoire.
N. C. : Le Cheikh Ben Tounès nous disait récemment sur la pluralité : « Aujourd’hui, on découvre la nécessaire bio-diversité et la diversité culturelle nous est toujours apparue comme une richesse. Pourquoi la diversité des approches métaphysiques ne serait-elle pas une richesse, elle aussi ? »
O. C. : Tout à fait d’accord. Il faut commencer par les écouter pour les connaître et non pas les rejeter d’un revers de main.
N. C. : À ce propos, qu’en est-il du dialogue inter-religieux pour les orthodoxes ?
O. C. : Ce dialogue avait été bien engagé en Russie avant la révolution. L’archimandrite Spiridon, extraordinaire personnage dont on a traduit les Missions en Sibérie, disait qu’il estimait tellement les sages bouddhistes qu’il n’osait même pas leur parler de baptême ! [A: le pied pour Olivier Clement!]
N. C. : Cette ouverture s’adressait-elle aussi aux traditions primordiales, aux chamans qui parlent des rapports de l’homme avec le cosmos ?
O. C. : Le père Serge Boulgakov 3, peut-être le plus grand théologien orthodoxe du XXe siècle, tenait à ce sujet des propos admirables. Théoricien marxiste avant la révolution, converti, ordonné prêtre, chassé par Lénine en 1922, il a créé l’Institut Saint-Serge à Paris [A: je comprends mieux la vocation de Saint Serge maintenant], où il est mort en 1944. Selon sa doctrine, appelée sophiologie, toute la terre cherche à s’exprimer, à rencontrer la sagesse divine. Serge Boulgakov ajoute qu’il faut réintégrer les vieux mythes et symboles païens dans le christianisme. Pour moi, c’est tout à fait essentiel.
N. C. : Voyez-vous cela comme une invitation à des retrouvailles ?
O. C. : Nous portons en nous les fondements archaïques de la vie, le sens cosmique du spirituel. À cette nuance près que cela ne s’organise pas dans un but fusionnel, mais communionel. Cela devient une poétique de la communion des personnes et de la communion avec le Dieu vivant, lequel doit être pensé en termes négatifs : Il est au-delà de tout ce que nous pouvons dire.
N. C. : Et qu’en est-il du dialogue inter-religieux actuel ?
O. C. : Un dialogue méritant notre attention se produit avec l’Islam à Antioche, au Liban et en Syrie, où l’on essaye de traduire les catégories chrétiennes dans le langage du Coran.
Ceci dit, actuellement l’Église orthodoxe est bloquée et il est certain que les milieux intégristes ne sont pas très tentés par le dialogue inter-religieux. En Californie, un Américain devenu orthodoxe fanatique, Séraphim Rose, écrit des livres incendiaires où il traite les bouddhistes, les hindouistes et tout ce qui n’est pas l’orthodoxie selon Séraphim Rose, de démons et de damnés. Ce genre de discours ne va pas très loin ! [A: et ta gnose pédante à toi, va t'elle plus loin que les poncifs modernistes et New Age?]