Cher Eliazar,
Dans la rubrique "Paroisse orthodoxe copte à Pau", tu écris que les vieux-calendaristes (VCO) représentent une fraction de l'Orthodoxie à peu près épargnée par la maçonnisation rampante et que cela expliquerait une partie des persécutions qu'is ont subies.
Mais les Eglises officielles de Chypre, de Grèce et de Roumanie sont tout aussi anti-maçonniques sur le principe (ce qui n'est pas à ma connaissance le cas de l'Eglise de Serbie, étant donné ce qui se passe aux Etats-Unis dans le cadre de l'ASERB). Et en ce qui concerne la pratique, je n'ai pas l'impression que les VCO aient beaucoup de leçons à donner aux Eglises territoriales officielles.
En effet, comment expliquer autrement que les floriniens aient donné l'épiscopat à Mgr Euloge de Milan (dans le monde Klaus Hessler), qui n'a jamais fait mystère de son appartenance maçonnique? Des documents photocopiés dans son bureau de Milan par le métropolite Michel (Laroche) avaient été publiés sur Internet il y a quelques années, et je ne peux pas résister au plaisir de te citer (et de te traduire) un de ces documents:
Lettre du 7 septembre 1989 adressée au Grand maître national Manfred Obermann, à Berlin
"(...) Ich bin orthodoxer Erzbischof von Mailand, gebürtiger Westfaler aus (illisible), seit 17 Jahren in Mailand ansässig, erst als Pfarrer der russischen orthodoxen Gemeinde, seit 1984 Bischof und seit 1986 Erzbischof auf der Kathedra des Heiligen Ambrosius.
Ich bin Freimaurer seit gut 15 Jahren, habe erst im Verband einer nicht regulären Grossloge eine Loge gegründet und geleitet, und wurde später im Jahre 1984 in die reguläre Grande Loge Nationale française aufgenommen. (...) Unsere französische Grossloge führt augenblicklich den Schottisch Rektifizierten Ritus christlicher Lehrart in Italien ein, und ich habe als Gastbruder den italienischen Mitbrüdern meine Mitarbeit versprochen. Zu meiner Missiondioseze gehört eine kleine orthodoxe Pfarrei in Berlin und eine weitere in Stockholm. Der liebe Bruder Manfred Danfeld aus Ihrer Loge "Viktor zum Goldenen Hammer" ist Ipodiakon meiner Jurisdiktion und wird, so Gott will, im Oktober oder November zum Diakon geweiht.(...)"
Ma traduction: "Je suis l'archevêque orthodoxe de Milan, Westphalien de naissance, installé à Milan depuis 17 ans, d'abord comme recteur de la paroisse orthodoxe russe, puis évêque depuis 1984 et archevêque depuis 1986 sur le siège de saint Ambroise.
Je suis franc-maçon depuis bien 15 ans. J'ai d'abord fondé et dirigé une loge dans le cadre d'une obédience irrégulière, et plus tard, en 1984, j'ai été reçu dans la GLNF, qui est régulière. (...)Notre obédience française introduit actuellement en Italie le RER d'inspiration chrétienne, et j'ai promis ma collaboration à nos frères italiens.
Mon diocèse missionnaire a une petite paroisse orthodoxe à Berlin et une autre à Stockholm. Le cher frère Manfred Danfeld de votre loge "Viktor zum Goldenen Hammer" est sous-diacre dans ma juridiction et, si Dieu veut, il sera ordonné diacre en octobre ou novembre.(...)"
Dans cette lettre, le futur métropolite Euloge écrit qu'il est franc-maçon depuis 1974. Cela n'a pas empêché les vieux-calendaristes de l'élever le 9 septembre 1984 à l'épiscopat dans leur pseudopode occidental que dirigeait Mgr Gabriel de Lisbonne, et qui comprenait d'autres figures extraordinaires comme Mgr Grégoire de Turin, par ailleurs prieur de l'Ordre rénové du Temple de Julien Origas alias Frankenbourg. Si le reste du groupe s'est fait récupérér par les Eglises orthodoxes locales (surtout celle de Pologne, quoique des prêtres et des diacres aient aussi été récupérés par les Eglises de Constantinople, Moscou, Serbie et Roumanie), Mgr Euloge de Milan s'est ensuite lié au "patriarcat de Kiev", avant de devenir autocéphale. Les vieux-calendaristes grecs n'ont jamais cessé de concélébrer avec lui. Je ne pense donc pas qu'en pratique, ils soient si hostiles que cela à la franc-maçonnerie.
vieux-calendariste et franc-maçon
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Claude le Liseur
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Vieux-Calendaristes et franc-maçons
Chère Irène,
Une discussion sur la véritable signification de la maçonnerie justifierait certainement un autre site, beaucoup plus volumineux que le nôtre, dont le but est tout autre, Dieu soit loué!
Parce que la maçonnerie est une entrerise aussi multiforme que le Catoblepas, ou l'hydre à sept têtes. Elle se pare de myriades de diaprures aussi séduisantes les unes que les autres, et comme les éclats de lumière du miroir aux alouettes, ses diaprures excellent à faire tourner la tête aux diverses qualités de gibier qu'elle vise à attirer.
Une seule chose intéresse vraiment l'orthodoxe que je suis devenu: son but de fondation a été annoncé comme une lutte à mort contre l'Église Catholique Romaine - mais elle a depuis longtemps (si ce n'était pas en vérité son véritable but initial) tourné son activité (aux plus hauts grades) vers la constitution d'une Église Universelle de l'avenir, destinée à fondre l'Évangile dans un message unique regroupant toutes les "spiritualités" dans une drogue euphrisante unique.
Sa principale caractéristique de cette pseudo-religion, où le raélisme fera assocuation fraternelle avec le bouddhisme, l'islamisme adouci et le New-Age (entre quelques centaines d'autres) est de faire définitivement oublier que le Christ est vrai Dieu et vrai homme, qu'Il s'est incarné de Marie la vierge, qu'Il est mort sur la Croix et est ressuscité le troisième jour - et qu'après avoir fondé son Église et lui avoir envoyé le Paraclet pour lui enseigner tout ce que le Fils n'a pas eu le temps d'enseigner durant sa courte vie divino-humaine, Il reviendra pour juger les vivants et les morts.
Or, c'est la seule chose qui m'intéresse véritablement.
Pour ce qui est de tout le reste, je vous conseillerais plutôt de consulter les quelques milliers de sites hétérodoxes qui préparent, chacun dans sa sphère, l'avènement de ce grand leurre maçonnique d'une Église capable de faire enfin prévaloir "les portes de l'Enfer" sur l'Église, la seule, celle fondée par le Dieu-homme, qui en est aujourd'hui et dans les siècles des siècles la Tête unique.
N'en déplaise au Dalaï-Lama, Theilard de Chardin et à Mgr Raël réunis.
Une discussion sur la véritable signification de la maçonnerie justifierait certainement un autre site, beaucoup plus volumineux que le nôtre, dont le but est tout autre, Dieu soit loué!
Parce que la maçonnerie est une entrerise aussi multiforme que le Catoblepas, ou l'hydre à sept têtes. Elle se pare de myriades de diaprures aussi séduisantes les unes que les autres, et comme les éclats de lumière du miroir aux alouettes, ses diaprures excellent à faire tourner la tête aux diverses qualités de gibier qu'elle vise à attirer.
Une seule chose intéresse vraiment l'orthodoxe que je suis devenu: son but de fondation a été annoncé comme une lutte à mort contre l'Église Catholique Romaine - mais elle a depuis longtemps (si ce n'était pas en vérité son véritable but initial) tourné son activité (aux plus hauts grades) vers la constitution d'une Église Universelle de l'avenir, destinée à fondre l'Évangile dans un message unique regroupant toutes les "spiritualités" dans une drogue euphrisante unique.
Sa principale caractéristique de cette pseudo-religion, où le raélisme fera assocuation fraternelle avec le bouddhisme, l'islamisme adouci et le New-Age (entre quelques centaines d'autres) est de faire définitivement oublier que le Christ est vrai Dieu et vrai homme, qu'Il s'est incarné de Marie la vierge, qu'Il est mort sur la Croix et est ressuscité le troisième jour - et qu'après avoir fondé son Église et lui avoir envoyé le Paraclet pour lui enseigner tout ce que le Fils n'a pas eu le temps d'enseigner durant sa courte vie divino-humaine, Il reviendra pour juger les vivants et les morts.
Or, c'est la seule chose qui m'intéresse véritablement.
Pour ce qui est de tout le reste, je vous conseillerais plutôt de consulter les quelques milliers de sites hétérodoxes qui préparent, chacun dans sa sphère, l'avènement de ce grand leurre maçonnique d'une Église capable de faire enfin prévaloir "les portes de l'Enfer" sur l'Église, la seule, celle fondée par le Dieu-homme, qui en est aujourd'hui et dans les siècles des siècles la Tête unique.
N'en déplaise au Dalaï-Lama, Theilard de Chardin et à Mgr Raël réunis.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
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Claude le Liseur
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- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Naturellement, on ne sera pas surpris que le métropolite vieux-calendariste et franc-maçon de Milan ait entretenu des relations avec l'archiprêtre Dimitri Mottier de l'Eglise orthodoxe celtique, dont le témoignage en faveur de la pseudo-prophétesse Vassula Ryden est reproduit dans la rubrique "A propos des stigmates".
En effet, le n° 93 (février 1998) de la revue Sainte-Présence de l'Eglise orthodoxe celtique (qui est de foi monophysite ou miaphysite et suit non pas le calendrier révisé comme les Grecs et les Roumains, mais bien le calendrier grégorien, y compris pour la date de Pâques), nous apprend (page 13) que deux clercs de l'Eglise celtique, dont le père Dimitri Mottier, se sont rendus en Italie "pour une visite fraternelle à Mgr Euloge, métropolite de Milan." Le texte poursuit: "Ils seront invités le 7 janvier 1998 pour concélébrer la Divine Liturgie."
Là encore, comme par rapport à la questio de la franc-maçonnerie, deux poids deux mesures dans l'attitude des vieux-calendaristes grecs. Ils ont hurlé à l'abandon de l'Orthodoxie quand les Eglises orthodoxes locales ont signé avec les Eglises dites monophysites des accords christologiques qui n'ont pas été suivis d'effet réel (1990 et 1993) et qui, à ma connaissance, n'ont pas entraîné de concélébration. En revanche, ils restent en communion avec le métropolite Euloge de Milan, sans paraître gênés qu'il ait pu proposé la concélébration à des "monophysites", qui plus est suivant le calendrier grégorien en matière liturgique, ce que les vieux-calendaristes ne cessent de reprocher à l'Eglise de Finlande.
Certes, à l'époque des faits, la métropole de Milan faisait partie du patriarcat de Kiev de S.B. Philarète (Denissenko), et ce n'est que quelques mois après qu'elle a repris une indépendance complète avant de signer des accords de pleine communion avec un des synodes floriniens, ce qui permet à la métropole de Milan de faire figurer sur son site Internet en italien une petite phrase en grec "Ekklisia ton gnision orthodoxon tis Elladhos" ("Eglise des vrais chrétiens orthodoxes de Grèce "= vieux-calendaristes). Mais il semble aussi, à voir les photos qui sont montrées sur ce site, que les concélébrations avec les vieux-calendaristes de différentes juridictions grecques n'ont jamais cessé. Et visiblement, ni les relations maçonniques du métropolite Euloge, ni ses éventuelles concélébrations ou relations canoniques avec des Eglises préchalcédoniennes n'ont soulevé le moindre problème.
Certes, on peut aussi se poser bien des questions à propos de l'Eglise orthodoxe de Pologne, qui avait accueilli dans sa juridiction tout le pseudopode occidental des vieux-calendaristes sans se poser trop de questions. Mais elle ne prétend pas, contrairement aux vieux-calendaristes grecs, incarner la résistance au modernisme, à l'oecuménisme et à la franc-maçonnerie.
Je persiste à penser qu'il y a deux poids et deux mesures, et que, ce que l'on reproche à Constantinople, Moscou ou Bucarest, on ne le reproche pas à Milan...
En effet, le n° 93 (février 1998) de la revue Sainte-Présence de l'Eglise orthodoxe celtique (qui est de foi monophysite ou miaphysite et suit non pas le calendrier révisé comme les Grecs et les Roumains, mais bien le calendrier grégorien, y compris pour la date de Pâques), nous apprend (page 13) que deux clercs de l'Eglise celtique, dont le père Dimitri Mottier, se sont rendus en Italie "pour une visite fraternelle à Mgr Euloge, métropolite de Milan." Le texte poursuit: "Ils seront invités le 7 janvier 1998 pour concélébrer la Divine Liturgie."
Là encore, comme par rapport à la questio de la franc-maçonnerie, deux poids deux mesures dans l'attitude des vieux-calendaristes grecs. Ils ont hurlé à l'abandon de l'Orthodoxie quand les Eglises orthodoxes locales ont signé avec les Eglises dites monophysites des accords christologiques qui n'ont pas été suivis d'effet réel (1990 et 1993) et qui, à ma connaissance, n'ont pas entraîné de concélébration. En revanche, ils restent en communion avec le métropolite Euloge de Milan, sans paraître gênés qu'il ait pu proposé la concélébration à des "monophysites", qui plus est suivant le calendrier grégorien en matière liturgique, ce que les vieux-calendaristes ne cessent de reprocher à l'Eglise de Finlande.
Certes, à l'époque des faits, la métropole de Milan faisait partie du patriarcat de Kiev de S.B. Philarète (Denissenko), et ce n'est que quelques mois après qu'elle a repris une indépendance complète avant de signer des accords de pleine communion avec un des synodes floriniens, ce qui permet à la métropole de Milan de faire figurer sur son site Internet en italien une petite phrase en grec "Ekklisia ton gnision orthodoxon tis Elladhos" ("Eglise des vrais chrétiens orthodoxes de Grèce "= vieux-calendaristes). Mais il semble aussi, à voir les photos qui sont montrées sur ce site, que les concélébrations avec les vieux-calendaristes de différentes juridictions grecques n'ont jamais cessé. Et visiblement, ni les relations maçonniques du métropolite Euloge, ni ses éventuelles concélébrations ou relations canoniques avec des Eglises préchalcédoniennes n'ont soulevé le moindre problème.
Certes, on peut aussi se poser bien des questions à propos de l'Eglise orthodoxe de Pologne, qui avait accueilli dans sa juridiction tout le pseudopode occidental des vieux-calendaristes sans se poser trop de questions. Mais elle ne prétend pas, contrairement aux vieux-calendaristes grecs, incarner la résistance au modernisme, à l'oecuménisme et à la franc-maçonnerie.
Je persiste à penser qu'il y a deux poids et deux mesures, et que, ce que l'on reproche à Constantinople, Moscou ou Bucarest, on ne le reproche pas à Milan...
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Claude le Liseur
- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Voici le document en allemand que j'ai traduit dans le premier message de ce fil. Ainsi chacun pourra juger de la qualité de ma traduction et proposer des améliorations s'il se sent l'âme d'un germaniste.
Je présente mes excuses pour la mauvaise qualité du document. Il s'agit d'un document tapé à la machine en 1989 par le métropolite vieux-calendariste Euloge de Milan et photocopié dans son bureau par Mgr Michel Laroche qu'il avait consacré évêque. Par la suite, Laroche a numérisé cette photocopie sur son site Internet disparu. J'ai imprimé cette numérisation à partir d'un autre site disparu, Episcopi vagantes. Ceci est donc la numérisation d'une impression que j'avais faite à partir de la numérisation d'une photocopie. Puissiez-vous quand même arriver à lire quelque chose.
Je présente mes excuses pour la mauvaise qualité du document. Il s'agit d'un document tapé à la machine en 1989 par le métropolite vieux-calendariste Euloge de Milan et photocopié dans son bureau par Mgr Michel Laroche qu'il avait consacré évêque. Par la suite, Laroche a numérisé cette photocopie sur son site Internet disparu. J'ai imprimé cette numérisation à partir d'un autre site disparu, Episcopi vagantes. Ceci est donc la numérisation d'une impression que j'avais faite à partir de la numérisation d'une photocopie. Puissiez-vous quand même arriver à lire quelque chose.
En mai 2000, le Grand Prieuré des Gaules s'est séparé de la GLNF Le rite maçonnique écossais rectifié confesse un Dieu Trinitaire affirmé comme personne et non comme principe ainsi que les dogmes de l'incarnation et résurrection. Il faut être chrétien pour y entrer. Il ya maçonnerie et maçonnerie. Un moindre mal...?
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Claude le Liseur
- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Non, ce n'est pas du tout un moindre mal, et le régime écossais rectifié n'est pas une obédience, mais un rite qui peut être pratiqué dans plusieurs obédiences.
Il est vrai que la collation des grades du RER a longtemps été en France le monopole du Grand Prieuré des Gaules fondé par le Dr Camille Savoire en 1910 et qui a quitté dans les années 1950 l'obédience du Grand Orient pour celle de la Grande Loge nationale française (à ne pas confondre avec la Grande Loge!). Ce départ s'est fait pour des raisons purement politiques, parce que le Grand Prieuré des Gaules était à l'époque dirigé par le préfet Jean Baylot, anticommuniste de choc (futur député indépendant paysan en 1958, ce qui l'amena à siéger dans le même groupe parlementaire que Valéry Giscard d'Estaing, Paul Reynaud et Jean-Marie Le Pen - quel mélange!) qui ne supportait pas les ouvertures du Grand Orient vers le PCF et vers le bloc soviétique. Mais, pendant 40 ans, l'agnosticisme déclaré du GO n'avait pas gêné les néo-templiers du RER.
Il est vrai que le Grand Prieuré des Gaules a repris son indépendance par rapport à la GLNF voici quelques années, mais il n'a plus du tout le monopole de la collation des grades du RER: il y a aussi un prieuré qui administre le RER au sein du très anticlérical GO.
D'ailleurs, tout ceci n'est que péripéties hexagonales. Le RER est certes une invention allemande qui n'a prospéré qu'en France, mais le rôle de pivot au sein du RER a toujours été joué par les loges suisses, et plus particulièrement romandes (c'est à Genève que Ribaucourt, Savoire et Bastard furent reçus Chevaliers bienfaisants de la cité sainte pour pouvoir rétablir le RER en France), et il faut observer qu'ici les loges du RER ont toujours fonctionné sans trouble de consience aux côtés des pires ennemis du Christ au sein de la Grande Loge suisse Alpina.
Au contraire, le régime écossais rectifié est beaucoup plus dangereux pour le christianisme que les autres rites en raison de ses prétentions ésotériques et du fait qu'il est supposé conférer la prêtrise dans les hauts grades (d'où la tendance des affiliés du RER à proliférer dans des milieux comme l'ECOF, les vieux-calendaristes ou les évêques vagants, à la recherche d'ordinations sacerdotales et de consécrations épiscopales qu'ils perçoivent d'ailleurs d'une manière gnostique comme des sources de pouvoir magique). Le caractère chrétien du RER (ils préfèrent d'ailleurs dire "christique") n'est qu'un leurre: fondé sur fond de résurgence templière au XVIIIème siècle (on sait le rôle joué par la référence à la malédiction de Jacques de Molay dans la préparation du régicide, Louis XVI ayant été condamné à mort par le convent maçonnique de Wilhelmsbad en 1784), ce rite est marqué par le martinézisme, la Kabbale et la magie théurgique, et se développe de toute façon sur le même fond de relativisme absolu que le reste de la maçonnerie. Et, dans son essence même, il n'est qu'un masque de plus pour la Gnose au nom menteur.
Dans la maçonnerie, il y en a pour tous les goûts. Vous êtes laïcard anticlérical fanatique? Bienvenue dans les loges les plus politisées du GO. Vous êtes islamophile? Bienvenue dans les loges dites guénoniennes. Vous vous prenez pour un chevalier chrétien (ce qui vous permet d'oublier que vous êtes, par exemple, faux facturier le reste de la semaine)? Bienvenue au régime écossais rectifié. A une époque, il y a même eu les loges odinistes, mais je ne sais pas si cela a perduré.
Je m'étonne que vous, Antoine, qui êtes si averti par rapport aux dérives de l'oecuménisme, ne soyez pas plus alarmé par le relativisme absolu du RER.
Lequel RER fonctionne comme un substitut d'Eglise enferrant encore plus ses adeptes dans l'idée que l'adogmatisme, la participation à des rites qui n'ont même pas trois siècles d'existence, un enseignement pseudo-ésotérique et l'acquisition de "pouvoirs" gnostiques peuvent remplacer les dogmes qui mènent au salut, la théophanie ascétique de la liturgie byzantine, le perfectionnement moral et la déification au sein de l'Eglise orthodoxe voulue et fondée par le Christ.
Enfin, si l'on doit juger l'arbre à ses fruits, je n'ai pas l'impression que l'oeuvre du métropolite Euloge de Milan, du RER, soit en quoi que ce soit un moindre mal par rapport à celle de son frère "copte" le métropolite Markos de Toulon de la Grande Loge nationale italienne.
C'est une chose déjà regrettable que la hiérarchie de l'Eglise orthodoxe soit à ce point remplie de francs-maçons pour qui le christianisme n'est qu'une voie spirituelle parmi d'autres (Athénagoras en fut l'exemple parfait). Mais c'est une chose infiniment plus grave que d'assister en Europe de l'Ouest à la prolifération d'Eglises parallèles exhibant une apparence orthodoxe (et parfois très anti-oecuméniste, ceci n'étant qu'un prétexte pour pouvoir justifier leur action schismatique contre les pseudopodes occidentaux des patriarcats historiques), mais fondée dès le départ sur une "spiritualité" non-chrétienne et la recherche équivoque de pouvoirs magiques qui seraient transmis par la succession apostolique mécanique que tous ces groupes revendiquent. Dans le premier cas, on a pénétration dans l'Eglise du Christ d'idées qui lui sont étrangères. Dans le second cas, on a fondation directe d'ecclésioles qui ne sont chrétiennes qu'en apparence (disons qu'elles sont au mieux "christiques", pour reprendre un terme cher au RER).
Il est vrai que la collation des grades du RER a longtemps été en France le monopole du Grand Prieuré des Gaules fondé par le Dr Camille Savoire en 1910 et qui a quitté dans les années 1950 l'obédience du Grand Orient pour celle de la Grande Loge nationale française (à ne pas confondre avec la Grande Loge!). Ce départ s'est fait pour des raisons purement politiques, parce que le Grand Prieuré des Gaules était à l'époque dirigé par le préfet Jean Baylot, anticommuniste de choc (futur député indépendant paysan en 1958, ce qui l'amena à siéger dans le même groupe parlementaire que Valéry Giscard d'Estaing, Paul Reynaud et Jean-Marie Le Pen - quel mélange!) qui ne supportait pas les ouvertures du Grand Orient vers le PCF et vers le bloc soviétique. Mais, pendant 40 ans, l'agnosticisme déclaré du GO n'avait pas gêné les néo-templiers du RER.
Il est vrai que le Grand Prieuré des Gaules a repris son indépendance par rapport à la GLNF voici quelques années, mais il n'a plus du tout le monopole de la collation des grades du RER: il y a aussi un prieuré qui administre le RER au sein du très anticlérical GO.
D'ailleurs, tout ceci n'est que péripéties hexagonales. Le RER est certes une invention allemande qui n'a prospéré qu'en France, mais le rôle de pivot au sein du RER a toujours été joué par les loges suisses, et plus particulièrement romandes (c'est à Genève que Ribaucourt, Savoire et Bastard furent reçus Chevaliers bienfaisants de la cité sainte pour pouvoir rétablir le RER en France), et il faut observer qu'ici les loges du RER ont toujours fonctionné sans trouble de consience aux côtés des pires ennemis du Christ au sein de la Grande Loge suisse Alpina.
Au contraire, le régime écossais rectifié est beaucoup plus dangereux pour le christianisme que les autres rites en raison de ses prétentions ésotériques et du fait qu'il est supposé conférer la prêtrise dans les hauts grades (d'où la tendance des affiliés du RER à proliférer dans des milieux comme l'ECOF, les vieux-calendaristes ou les évêques vagants, à la recherche d'ordinations sacerdotales et de consécrations épiscopales qu'ils perçoivent d'ailleurs d'une manière gnostique comme des sources de pouvoir magique). Le caractère chrétien du RER (ils préfèrent d'ailleurs dire "christique") n'est qu'un leurre: fondé sur fond de résurgence templière au XVIIIème siècle (on sait le rôle joué par la référence à la malédiction de Jacques de Molay dans la préparation du régicide, Louis XVI ayant été condamné à mort par le convent maçonnique de Wilhelmsbad en 1784), ce rite est marqué par le martinézisme, la Kabbale et la magie théurgique, et se développe de toute façon sur le même fond de relativisme absolu que le reste de la maçonnerie. Et, dans son essence même, il n'est qu'un masque de plus pour la Gnose au nom menteur.
Dans la maçonnerie, il y en a pour tous les goûts. Vous êtes laïcard anticlérical fanatique? Bienvenue dans les loges les plus politisées du GO. Vous êtes islamophile? Bienvenue dans les loges dites guénoniennes. Vous vous prenez pour un chevalier chrétien (ce qui vous permet d'oublier que vous êtes, par exemple, faux facturier le reste de la semaine)? Bienvenue au régime écossais rectifié. A une époque, il y a même eu les loges odinistes, mais je ne sais pas si cela a perduré.
Je m'étonne que vous, Antoine, qui êtes si averti par rapport aux dérives de l'oecuménisme, ne soyez pas plus alarmé par le relativisme absolu du RER.
Lequel RER fonctionne comme un substitut d'Eglise enferrant encore plus ses adeptes dans l'idée que l'adogmatisme, la participation à des rites qui n'ont même pas trois siècles d'existence, un enseignement pseudo-ésotérique et l'acquisition de "pouvoirs" gnostiques peuvent remplacer les dogmes qui mènent au salut, la théophanie ascétique de la liturgie byzantine, le perfectionnement moral et la déification au sein de l'Eglise orthodoxe voulue et fondée par le Christ.
Enfin, si l'on doit juger l'arbre à ses fruits, je n'ai pas l'impression que l'oeuvre du métropolite Euloge de Milan, du RER, soit en quoi que ce soit un moindre mal par rapport à celle de son frère "copte" le métropolite Markos de Toulon de la Grande Loge nationale italienne.
C'est une chose déjà regrettable que la hiérarchie de l'Eglise orthodoxe soit à ce point remplie de francs-maçons pour qui le christianisme n'est qu'une voie spirituelle parmi d'autres (Athénagoras en fut l'exemple parfait). Mais c'est une chose infiniment plus grave que d'assister en Europe de l'Ouest à la prolifération d'Eglises parallèles exhibant une apparence orthodoxe (et parfois très anti-oecuméniste, ceci n'étant qu'un prétexte pour pouvoir justifier leur action schismatique contre les pseudopodes occidentaux des patriarcats historiques), mais fondée dès le départ sur une "spiritualité" non-chrétienne et la recherche équivoque de pouvoirs magiques qui seraient transmis par la succession apostolique mécanique que tous ces groupes revendiquent. Dans le premier cas, on a pénétration dans l'Eglise du Christ d'idées qui lui sont étrangères. Dans le second cas, on a fondation directe d'ecclésioles qui ne sont chrétiennes qu'en apparence (disons qu'elles sont au mieux "christiques", pour reprendre un terme cher au RER).
Ce n'était qu'une question, pas une prise de position. Merci d'y avoir répondu. J'ai toujours pensé que maçonnerie et Eglise étaient incompatibles. Ne serait-ce que par les hiérarchies parallèles. La relation au Christ est exclusive. Quant à l'ésotérisme , je ne suis pas intéressé.Je m'étonne que vous, Antoine, qui êtes si averti par rapport aux dérives de l'oecuménisme, ne soyez pas plus alarmé par le relativisme absolu du RER
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Claude le Liseur
- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
C'est bien ainsi que je l'avais entendu: une interrogation, et non une prise de position. Merci de m'avoir donné l'occasion de clarifier certaines choses à propos de la maçonnerie néo-templière qui exerce une forte attraction sur les chrétiens en Europe.
En outre, déjà que les vieux-calendaristes se sont indirectement trouvés mêlés à l'affaire de l'Ordre du Temple solaire via Mgr Grégoire de Turin, il ne faudrait pas que des collusions du genre de celle du métropolite Euloge de Milan avec la maçonnerie issue de la Stricte Observance Templière - sous prétexte que celle-ci serait "christlicher Lehrart", comme écrivait Mgr Euloge - n'implique notre Orthodoxie renaissante dans des scandales de ce genre.
En outre, déjà que les vieux-calendaristes se sont indirectement trouvés mêlés à l'affaire de l'Ordre du Temple solaire via Mgr Grégoire de Turin, il ne faudrait pas que des collusions du genre de celle du métropolite Euloge de Milan avec la maçonnerie issue de la Stricte Observance Templière - sous prétexte que celle-ci serait "christlicher Lehrart", comme écrivait Mgr Euloge - n'implique notre Orthodoxie renaissante dans des scandales de ce genre.
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Claude le Liseur
- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Dans l'Orthodoxie balbutiante de l'Europe occidentale, il n'y a pas que les vieux-calendaristes floriniens à entretenir des relations très étroites avec la franc-maçonnerie.
Pour un exemple intéressant des relations entre l'ECOF et la franc-maçonnerie, vous pouvez vous reporter à l'adresse Internet suivante:
www.faits-et-documents.com/archives/123.pdf ; il s'agit de la reproduction sous forme de fichier PDF de la revue Faits et documents d'Emmanuel Ratier, auteur dont Axel a parlé dans un des messages du fil sur le film La Passion; faites défiler le fichier jusqu'à la page 5; en haut de cette page, il y a des informations sur les relations entre l'ECOF et la franc-maçonnerie, informations qui complètent utilement l'article de Présence orthodoxe évoqué par M. Christophe Levalois dans sa recherche sur Maxime Maximovitch Kovalevsky que j'ai reproduite dans le fil sur saint Arsène de Rostov. Il y a cependant une erreur dans les informations de M. Ratier: le rite des Gaules utilisé par l'ECOF n'est pas le rite utilisé par le Grand Prieuré des Gaules du Rite écossais rectifié.
Sur ce, diverses obligations font que je vais devoir limiter ma présence sur le forum général au moins jusqu'à la première semaine de mai. Je ne pourrai plus m'occuper régulièrement que du forum "calendrier des saints". Je demande d'avance pardon aux animateurs de ce forum général de leur faire ainsi faux bond; mais ce n'est que partie remise.
Pour un exemple intéressant des relations entre l'ECOF et la franc-maçonnerie, vous pouvez vous reporter à l'adresse Internet suivante:
www.faits-et-documents.com/archives/123.pdf ; il s'agit de la reproduction sous forme de fichier PDF de la revue Faits et documents d'Emmanuel Ratier, auteur dont Axel a parlé dans un des messages du fil sur le film La Passion; faites défiler le fichier jusqu'à la page 5; en haut de cette page, il y a des informations sur les relations entre l'ECOF et la franc-maçonnerie, informations qui complètent utilement l'article de Présence orthodoxe évoqué par M. Christophe Levalois dans sa recherche sur Maxime Maximovitch Kovalevsky que j'ai reproduite dans le fil sur saint Arsène de Rostov. Il y a cependant une erreur dans les informations de M. Ratier: le rite des Gaules utilisé par l'ECOF n'est pas le rite utilisé par le Grand Prieuré des Gaules du Rite écossais rectifié.
Sur ce, diverses obligations font que je vais devoir limiter ma présence sur le forum général au moins jusqu'à la première semaine de mai. Je ne pourrai plus m'occuper régulièrement que du forum "calendrier des saints". Je demande d'avance pardon aux animateurs de ce forum général de leur faire ainsi faux bond; mais ce n'est que partie remise.
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Claude le Liseur
- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Je souhaiterais quand même défendre les VCO grecs dans cette affaire: il est vrai qu'ils ont eu la naïveté d'ordonner et de sacrer des hommes qui n'en étaient pas dignes: cependant ce ne fut jamais en connaissance de cause.
En outre Euloge de Milan est autocéphale depuis bien longtemps et aucune juridiction VCO ne concélebrerait avec lui, comme aucune juridiction ne l'aurait laissé concélébrer avec les monophysites. S'il l'a fait alors qu'il était encore en communion avec Mgr Maxime, c'est bien à son insu...
En outre Euloge de Milan est autocéphale depuis bien longtemps et aucune juridiction VCO ne concélebrerait avec lui, comme aucune juridiction ne l'aurait laissé concélébrer avec les monophysites. S'il l'a fait alors qu'il était encore en communion avec Mgr Maxime, c'est bien à son insu...