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Hier, 11 février, l'Eglise fêtait la mémoire du saint hiéromartyr Blaise, évêque de Sébaste en Arménie (aujourd'hui Sivas). Irène a reproduit une icône contemporaine de saint Blaise dans la rubrique Iconographie.


A l'occasion de la fête de saint Blaise, je pense naturellement à notre grand théologien Hiérothée (Vlachos), métropolite de Naupacte et de Saint-Blaise, ainsi qu'au fol-en-Christ Blaise Pascal célébré par Photios Kontoglou.

J'en profite pour recommander un excellent livre consacré à l'hagiographie de saint Blaise et à la manière dont son culte s'est répandu à travers le monde (il est probablement aujourd'hui le plus populaire des évêques martyrs des premiers siècles):

Armand Tchouhadjian
Saint Blaise Evêque de Sébaste - Arménie mineure
Saint du IVe siècle universel et populaire
L'Harmattan
Paris 2004 (436 pages abondamment illustrées)

L'auteur est un Arménien (monophysite ou uniate?) de France, retraité de l'industrie papetière, qui a été frappé par le nombre d'églises consacrées à ce saint évêque arménien du temps de Licinius. Le livre est écrit dans une perspective non confessionnelle, en tout cas pas orthodoxe, et se concentre surtout sur l'histoire d'une vénération que l'on retrouve dans toute l'Europe et au-delà. Très intéressant. Il est toujours agréable de voir que certaines personnes font des sacrifices pour maintenir la vieille tradition de l'amateur éclairé qui prend sur ses loisirs ou sur sa retraite pour se consacrer à la recherche et à la rédaction d'ouvrages d'érudition. Et le résultat fera date quant à l'histoire de saint Blaise, patron de tant de lieux et de tant de professions (dont celle, probablement totalement disparue aujourd'hui, de soigneur de cardes que mon arrière-grand-père Ludwig, emporté comme tant d'autres dans les moissons de fer de la Grande Guerre, 58 ans avant ma naissance, exerçait à Héricourt en Franche-Comté...).

Bonjour,
Je réponds très tardivement à votre sympathique message concernant mon livre sur saint Blaise. Deux précisions, je suis donc de ce que l'on appelle un peu à tort "monophysite"de l'Eglise Apostolique arménienne. Il est vrai que mon travail porte plus sur le culte des populations envers ce saint qui n'a jamais quitté sa ville natale de Sébaste de Cappadoce. Mais datant sans doute du début du IVe siècle, c'est un saint de l'Eglise encore Universelle. C'est à ce titre qu'il est encore présent dans différentes confession.
Encore merci pour votre appréciation, je continue encore les recherches en même temps que pour d'autres saints orientaux (arméniens)
Cordialement
A. T.

vlas a écrit :Bonjour,
Je réponds très tardivement à votre sympathique message concernant mon livre sur saint Blaise. Deux précisions, je suis donc de ce que l'on appelle un peu à tort "monophysite"de l'Eglise Apostolique arménienne. Il est vrai que mon travail porte plus sur le culte des populations envers ce saint qui n'a jamais quitté sa ville natale de Sébaste de Cappadoce. Mais datant sans doute du début du IVe siècle, c'est un saint de l'Eglise encore Universelle. C'est à ce titre qu'il est encore présent dans différentes confession.
Encore merci pour votre appréciation, je continue encore les recherches en même temps que pour d'autres saints orientaux (arméniens)
Cordialement
A. T.

Merci beaucoup. Votre livre est un ouvrage très précieux que j'ai en bonne place dans ma bibliothèque. Et puis, autant vous le dire sans entrer dans des détails trop personnels, non seulement vous avez écrit un travail sérieux sur l'histoire universelle du culte de ce saint arménien du début du IVe siècle, mais votre livre a aussi porté des fruits spirituels et conduit à des changements heureux dans au moins une vie.

Puisque vous nous faites l'honneur de poster sur notre forum, je crois que cette icône contemporaine de saint Blaise, numérisée sur le présent forum, vous remerciera de votre visite mieux que je ne pourrai jamais le faire:

viewtopic.php?t=1745


Je vous souhaite plein succès dans la suite de vos travaux. Voudriez-vous nous en dire un peu plus? Faites-vous des recherches sur d'autres saints arméniens dont la vénération est universelle, comme saint Expédit, ou sur des saints arméniens qui ont vécu en Europe occidentale, comme saint Grégoire de Pithiviers?

Merci d'avance.

Merci pour votre envoi d'icône du Saint.
Les saints concernés que j'étudie sont en France ou Europe,
Saint Servais, saint Chryseuil, saint Blaise, 3/4e siècle en France
Saint Minias, Emiliano, Liberio, Aurèle idem pour l'Italie
Saint Ambrosinien et saint Grégoire de Pithiviers, saint Macaire d'Antioche 10 et 11e siècle en France et Belgique
Saint Davin, Saint Simeon de Polirone pour l'Italie
Saint Expedit est un peu à part, pour l'instant j'ai rassemblé un peu de doc. que je dois exploiter. A part le fait que l'on en parle à Mélitène en Arménie? Et très présent à la Réunion.
Cordialement
A. T.

vlas a écrit :Merci pour votre envoi d'icône du Saint.
Les saints concernés que j'étudie sont en France ou Europe,
Saint Servais, saint Chryseuil, saint Blaise, 3/4e siècle en France
Saint Minias, Emiliano, Liberio, Aurèle idem pour l'Italie
Saint Ambrosinien et saint Grégoire de Pithiviers, saint Macaire d'Antioche 10 et 11e siècle en France et Belgique
Saint Davin, Saint Simeon de Polirone pour l'Italie
Saint Expedit est un peu à part, pour l'instant j'ai rassemblé un peu de doc. que je dois exploiter. A part le fait que l'on en parle à Mélitène en Arménie? Et très présent à la Réunion.
Cordialement
A. T.

Les seules informations que j'ai trouvées sur saint Macaire d'Antioche sont dans le livre de l'orthodoxe belge Hamblenne sur les saints de Belgique au Ier millénaire. D'après M. Hamblenne, saint Macaire aurait été un évêque d'Antioche de Pisidie plutôt qu'un patriarche d'Antioche, et il serait en particulier invoqué lorsque l'on n'arrive pas à ouvrir une porte.
Saint Macaire serait mort de la peste à Gand en Flandre en 1012; mémoire le 10 avril; quelques informations sur le présent forum:

viewtopic.php?t=536

Cordialement.

Ok merci.
J'ai aussi pas mal de coc sur ce saint mais je ne connaissais pas l'histoire des serrures?
Cordialement
A.T.

Il faut signaler que l'une des manifestations les plus pérennes de la popularité du culte de saint Blaise de Sébaste est l'église qui lui est consacrée dans le village de L'Hôpital-Saint-Blaise, en basque Ospitalepea, dans la Soule. C'est l'un des derniers villages basques avant le Béarn. Le village tire son nom d'un hospice pour pélerins de Compostelle dont il ne reste que l'église consacrée à saint Blaise de Sébaste. C'est une des plus belles églises qui nous reste de l'art roman.

La plupart des guides touristiques indiquent que cette église est influencée par l'art musulman d'Espagne (style mudéjar), mais l'esprit de l'observateur qui n'a pas de prévention se porte plutôt vers Etchmiadzine que vers Cordoue à la contemplation de cette admirable église.

A saint arménien, église arménienne? J'ai en tout cas sous les yeux la brochure de M. Robert Dézélus L'emprunte arménienne à l'église de l'Hôpital Saint Blaise (12e siècle) , sans nom d'éditeur, publiée en 1987, et dont on trouve encore quelques exemplaires au magasin de produits basques Herri Ekoizpenak ( www.produits-basques.com )de Mauléon. Pages 26 et 27, il y a des photos de l'église de L'Hôpital-Saint-Blaise et de l'église Sainte-Ripsimé d'Etchmiadzine. La comparaison est éloquente. On ne soulignera jamais assez le rôle civilisateur des Arméniens (au moins dans le domaine architectural).

Bernard Duhourcau, dans son admirable Guide des Pyrénées mystérieuses, Tchou, Paris 2006 (1re édition Paris 1985), ouvrage dont le sérieux est pour une fois reconnu même par un chercheur du CNRS (cf. Michel Morvan, Les origines linguistiques du basque, Presses universitaires de Bordeaux, Bordeaux 1996, p. 28: "(...) les informations sont d'une grand intérêt et la documentation fort bien faite"), indique la persistance, voici encore une vingtaine d'années, d'une grande dévotion envers saint Blaise de Sébaste dans ce coin de la Soule (page 340):

"Le culte de saint Blaise, patron des éleveurs, est resté attaché au sanctuaire; il donne lieu chaque année à un pèlerinage dont certains rites semblent bien antérieurs au christianisme. Le pèlerinage dure trois jours, au début de février [ chez les orthodoxes, la fête de saint Blaise tombe le 11 février du calendrier ecclésiastique; elle tombe le 3 février chez les catholiques romains - NdL]. Les hommes seuls s'y rendent. Chacun s'inscrit pour autant d' "évangiles" qu'il a de têtes de bétail dans son étable. Tous apportent des poignées de poils coupés aux queux [sic - NdL] des animaux, et, quand le soir tombe, devant le sanctuaire, on les jette sur un tas de branches auquel on met le feu. Les pèlerins dansent autour du brasier qui se consume et répand un encens que l'on dit agréable au saint protecteur des animaux."

lecteur Claude a écrit :Il faut signaler que l'une des manifestations les plus pérennes de la popularité du culte de saint Blaise de Sébaste est l'église qui lui est consacrée dans le village de L'Hôpital-Saint-Blaise, en basque Ospitalepea, dans la Soule. C'est l'un des derniers villages basques avant le Béarn. Le village tire son nom d'un hospice pour pélerins de Compostelle dont il ne reste que l'église consacrée à saint Blaise de Sébaste. C'est une des plus belles églises qui nous reste de l'art roman.

La plupart des guides touristiques indiquent que cette église est influencée par l'art musulman d'Espagne (style mudéjar), mais l'esprit de l'observateur qui n'a pas de prévention se porte plutôt vers Etchmiadzine que vers Cordoue à la contemplation de cette admirable église.

A saint arménien, église arménienne? J'ai en tout cas sous les yeux la brochure de M. Robert Dézélus L'emprunte arménienne à l'église de l'Hôpital Saint Blaise (12e siècle) , sans nom d'éditeur, publiée en 1987, et dont on trouve encore quelques exemplaires au magasin de produits basques Herri Ekoizpenak ( www.produits-basques.com )de Mauléon. Pages 26 et 27, il y a des photos de l'église de L'Hôpital-Saint-Blaise et de l'église Sainte-Ripsimé d'Etchmiadzine. La comparaison est éloquente. On ne soulignera jamais assez le rôle civilisateur des Arméniens (au moins dans le domaine architectural).

Bernard Duhourcau, dans son admirable Guide des Pyrénées mystérieuses, Tchou, Paris 2006 (1re édition Paris 1985), ouvrage dont le sérieux est pour une fois reconnu même par un chercheur du CNRS (cf. Michel Morvan, Les origines linguistiques du basque, Presses universitaires de Bordeaux, Bordeaux 1996, p. 28: "(...) les informations sont d'une grand intérêt et la documentation fort bien faite"), indique la persistance, voici encore une vingtaine d'années, d'une grande dévotion envers saint Blaise de Sébaste dans ce coin de la Soule (page 340):

"Le culte de saint Blaise, patron des éleveurs, est resté attaché au sanctuaire; il donne lieu chaque année à un pèlerinage dont certains rites semblent bien antérieurs au christianisme. Le pèlerinage dure trois jours, au début de février [ chez les orthodoxes, la fête de saint Blaise tombe le 11 février du calendrier ecclésiastique; elle tombe le 3 février chez les catholiques romains - NdL]. Les hommes seuls s'y rendent. Chacun s'inscrit pour autant d' "évangiles" qu'il a de têtes de bétail dans son étable. Tous apportent des poignées de poils coupés aux queux [sic - NdL] des animaux, et, quand le soir tombe, devant le sanctuaire, on les jette sur un tas de branches auquel on met le feu. Les pèlerins dansent autour du brasier qui se consume et répand un encens que l'on dit agréable au saint protecteur des animaux."

Il va de soi que l'existence d'une église aussi remarquable dédiée à saint Blaise n'a pas échappé à la sagacité de M. Armand Tchouhadjian qui en parle ainsi dans son livre Saint Blaise Evêque de Sébaste - Arménie mineure. Saint du IVe siècle universel et populaire, L'Harmattan, Paris 2004, p. 123:

"L'Hôpital-Saint-Blaise ou Hospidale Doni Bladi. La chapelle Saint-Blaise, du XIIe siècle, était une ancienne halte pour les pèlerins de Compostelle. L'influence arménienne de l'architecture est arrivée par l'Espagne véhiculée par les Byzantins. En effet, Byzance était établie en Espagne avant l'arrivée des Arabes au VIIe siècle. Statue reliquaire en bois (1904). Il y avait un important pèlerinage agraire."

Tchouhadjian recense encore huit autres chapelles ou églises consacrées à saint Blaise dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Une fois de plus, je ne peux que recommander ce livre qui est une recension pratiquement exhaustive de tout ce qui concerne ce saint, très populaire aussi en Grèce où il est fréquemment représenté sur les icônes aux côtés de l'impératrice Théodora, restauratrice du culte des icônes en 843, car tous deux sont fêtés le 11 février. En effet, si Tchouhadjian signale à juste titre (p. 287) qu'il y a une église Agios Vlassios à Naupacte, mais que "la ville est plus connue par la bataille de Lépante qui s'y déroula en 1571", je dois ajouter que cette église est suffisamment connue pour avoir donné son nom à l'ensemble du diocèse. En effet, Mgr Hiérothée (Vlachos), l'un des rares représentants de l'hésychasme dans l'épiscopat contemporain, résistant bien connu à l'oecuménisme, au modernisme et au phylétisme, est l'évêque d'un diocèse de l'Eglise de Grèce qui porte le nom de métropole de Naupacte et Saint-Blaise (Ναυπάκτου και Αγίου Βλασίου).

Je ne suis pas très sûr de la désignation basque Hospidale Doni Bladi. D'un côté, Donibladi me semble une traduction tout à fait plausible pour "saint Blaise " (comme Donibane pour saint Jean, Donosti pour saint Sébastien). D'un autre côté, dans cette région, tous les panneaux indicateurs à l'entrée des communes sont en français et en souletin - pas en batua, car les panneaux portent souvent la lettre "ü" qui est caractéristique du dialecte de la Soule et qui n'existe pas en basque unifié. Or, le panneau que j'ai vu indiquait bien Hospitale-Pea (en souletin; en batua, on aurait supprimé le "h") et pas Hospidale Doni Bladi. Peut-être que Ospitalepea correspond au nom de la commune et Hospidale Doni Bladi au nom de l'hospice aujourd'hui disparu?

Le site Internet de la commune indique juste que le pèlerinage de 3 jours mentionné par Bernard Duhourcau est aujourd'hui réduit à un pèlerinage d'une journée le dimanche qui suit le 3 février (ici: http://mairie.pagespro-orange.fr/hopita ... illage.htm ).

En parcourant le net, j'ai trouvé un blog où il est question de l'église de saint Blaise de Sébaste, et une intervenante prétant qu'il y a tout de même une influence mauresque dans ce monument : “L' ensemble du monument rappelle plus l'Espagne et l'art musulman par la présence de plusieurs éléments majeurs d'influences hispano-mauresques avec, notamment, la coupole nervée à huit branches (origine du Xe siècle, mosquée de Cordoue), les neuf claustras (dalles de grès sculptées et ajournées, typiques de l'Espagne) et les arcs polylobés qui marquent à nouveau l'influence hispano-mauresque.“

Lien : http://blog.pelerin.info/patrimoine-en- ... ise_d.html.

Est-ce exacte ou alors n'est-ce pas plutôt les arabo-musulmans qui avaient repris le style byzantin qui étaient en Espagne bien avant eux?

Merci pour la précision de Naupacte.

Pour l'Hôpital saint-Blaise:
Je ne suis pas moi-même architecte mais je me fie à l'abondante littérature concernant les influences arméniennes de l'église et en général.
Vous trouvez le style coupole sur plan carré dans des églises arméniennes dès les VIe et VIIe siècles. Les nervures peu après. Je ne sais pas pour les claustrats.
Eglise "autocéphale" à partir du concile de Chalcédoine en 451, puis Dwin en 551, l'église arménienne a développé de très bonne heure une architecture qui lui était propre. Même si elle est influencée bien entendu par la suite par la syrie chétienne et ensuite l'architecture musulmane.
A votre disposition.
Armand Tchouhadjian

vlas a écrit :Merci pour la précision de Naupacte.

Pour l'Hôpital saint-Blaise:
Je ne suis pas moi-même architecte mais je me fie à l'abondante littérature concernant les influences arméniennes de l'église et en général.
Vous trouvez le style coupole sur plan carré dans des églises arméniennes dès les VIe et VIIe siècles. Les nervures peu après. Je ne sais pas pour les claustrats.
Eglise "autocéphale" à partir du concile de Chalcédoine en 451, puis Dwin en 551, l'église arménienne a développé de très bonne heure une architecture qui lui était propre. Même si elle est influencée bien entendu par la suite par la syrie chétienne et ensuite l'architecture musulmane.
A votre disposition.
Armand Tchouhadjian

Je vais essayer de citer des extraits significatifs de la brochure de M. Dézélus sur l'influence de l'art arménien sur l'église de L'Hôpital-Saint-Blaise.

En tout cas, il faut rester un peu sérieux et, en complément du message de Stephanopoulos, rappeler des choses que n'aiment guère les islamophiles occidentaux.
On oublie trop de rappeler que, de 552 à 555, l'armée de l'empereur Justinien entreprit la reconquête de l'Espagne sur les Wisigoths, encore ariens à ce moment-là. On oublie toujours cette page d'histoire que rappelait ainsi Mgr Duchesne dans L'Eglise au VIe siècle, De Boccard, Paris 1925, p. 560:
"Ils (les Romains ou "Byzantins", NdL) se maintinrent à Carthagène et dans les cités de la côte, et s'étendirent même en Bétique: Cordoue leur appartint assez longtemps; c'est seulement vers l'année 625 que le roi Sunthila parvint à s'en débarrasser. Encore conservèrent-ils, avec les îles Baléares, quelques points de la côte et, de l'autre côté du détroit, la forteresse de Ceuta (Septem). L'Espagne byzantine, quoique très réduite, dura, comme l'autre, jusqu'à l'invasion musulmane."
Ce fait déplaira sans doute au conformisme islamophile, mais c'est un fait: il y a eu une Espagne byzantine qui a duré de 552 à 625, puis s'est réduite aux Baléares jusqu'à la catastrophe de 711. Il serait donc bien étonnant que les influences arméniennes, coptes, syriaques, grecques et balkaniques ne soient pas parvenues en Espagne longtemps, longtemps avant qu'il y ait un Islam et un art mudéjar...
Et je ne peux que répéter mon témoignage: quand on observe pour la première fois et sans préventions l'église de L'Hôpital-Saint-Blaise, on pense à Etchmiadzine, pas à une mosquée!

Merci de rappeler ces faits.
Les photos comparatives de Bézélus sont significatives.
Plusieurs églises plus tardives rappelle cette influence avec leurs nervures sur le chemin de Compostelle en Espagne.
Ce ne sont pas les seules.
Puisque vous semblez connaitre Etchmiadzin, j'ai édité il y a quelques années une maquette à monter de cette cathédrale, que je vous adresserai volontiers (gracieusement) si vous me communiquez votre adresse à mon adresse e-mail que vous devez avoir.