SE CONNAITRE MIEUX ... + Vladimir Soloviev
Modérateur : Auteurs
SE CONNAITRE MIEUX ... + Vladimir Soloviev
Ma remarque n'est pas très théologique. Je m'en excuse. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a ...
Lorsque nous nous inscrivons sur ce Forum, nous en disons le moins possible sur notre fiche signalétique. C'est de la pudeur, ou de la prudence. Parfois même : de la modestie.
Mais vient un moment où nous nous impliquons davantage. Nous répondons à certains etxtes. Nous faisons avancer le schmilblick. Nous devenons des interlocuteurs valables - ou moins valables que nous le pensons, soit : mais c'est toujours mieux que de se taire en haussant les épaules.
Et à ce stade, ceux qui nous répondent aimeraient certainement en savoir un peu plus sur l'interlocuteur avec qui ils commencent à dialoguer comme avec un frère ou une soeur. Je me souviendrai toute ma vie de forumniste de cet interlocuteur qui signait d'un nom slave au masculin - et dont "l'instinct" (allez donc chasser l'instinct... !) me dit qu'il devait être une "elle". Je répondis en mettant son nom au féminin, dans un premier temps il répondit sans autre, comme si j'avais fait une faute de frappe - et dans un second temps, mon "intuition" se révéla avoir été exacte.
C'était drôle, mais à part cela, il est utile de savoir UN PEU à qui on parle - quand on en arrive à parler avec son coeur. Même en qualité d'invité occasionnel, dans un salon où l'on dialogue courtoisement (c'est à dire à fleurets mouchetés), on a beau parler à des inconnus, ils n'en ont pas moins un visage, une forme, un accent... quelque chose qui nous permet de ne pas en rester à un jeu stupide de l'esprit (!), style "bataille navale".
Cette réflexion n'appelle aucune réponse, bien sûr: c'est un aparté. Mais je saurai qu'elle a été entendue si je constate dans les prochaines semaines un peu plus de "profils" qui se seront décidés à dépasser le seul énoncé de leur pseudo, suivi du nombre de messages envoyés, voire au mieux, de la région géographique d'où ils émettent.
Ce qui me fait inévitablement penser à ces conversations par lesquelles nous tâchions de dissiper l'ennui, dans une cave-abri pendant les alertes de la dernière guerre mondiale, en panne d'électricité prolongée pendant des heures.
Merci de m'avoir supporté jusqu'ici.
Lorsque nous nous inscrivons sur ce Forum, nous en disons le moins possible sur notre fiche signalétique. C'est de la pudeur, ou de la prudence. Parfois même : de la modestie.
Mais vient un moment où nous nous impliquons davantage. Nous répondons à certains etxtes. Nous faisons avancer le schmilblick. Nous devenons des interlocuteurs valables - ou moins valables que nous le pensons, soit : mais c'est toujours mieux que de se taire en haussant les épaules.
Et à ce stade, ceux qui nous répondent aimeraient certainement en savoir un peu plus sur l'interlocuteur avec qui ils commencent à dialoguer comme avec un frère ou une soeur. Je me souviendrai toute ma vie de forumniste de cet interlocuteur qui signait d'un nom slave au masculin - et dont "l'instinct" (allez donc chasser l'instinct... !) me dit qu'il devait être une "elle". Je répondis en mettant son nom au féminin, dans un premier temps il répondit sans autre, comme si j'avais fait une faute de frappe - et dans un second temps, mon "intuition" se révéla avoir été exacte.
C'était drôle, mais à part cela, il est utile de savoir UN PEU à qui on parle - quand on en arrive à parler avec son coeur. Même en qualité d'invité occasionnel, dans un salon où l'on dialogue courtoisement (c'est à dire à fleurets mouchetés), on a beau parler à des inconnus, ils n'en ont pas moins un visage, une forme, un accent... quelque chose qui nous permet de ne pas en rester à un jeu stupide de l'esprit (!), style "bataille navale".
Cette réflexion n'appelle aucune réponse, bien sûr: c'est un aparté. Mais je saurai qu'elle a été entendue si je constate dans les prochaines semaines un peu plus de "profils" qui se seront décidés à dépasser le seul énoncé de leur pseudo, suivi du nombre de messages envoyés, voire au mieux, de la région géographique d'où ils émettent.
Ce qui me fait inévitablement penser à ces conversations par lesquelles nous tâchions de dissiper l'ennui, dans une cave-abri pendant les alertes de la dernière guerre mondiale, en panne d'électricité prolongée pendant des heures.
Merci de m'avoir supporté jusqu'ici.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
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- Messages : 4368
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Il est aussi remarquable de constater que la plupart des nouveaux inscrits ne tiennent pas compte du message à propos des pseudonymes qui est pourtant collé au début du forum.
Nous rappelons encore une fois que l'on ne peut prendre comme pseudonyme qu'un prénom (sauf si l'on veut s'inscrire avec son nom et son prénom, ou son prénom et son nom, ou son titre avec son prénom, ou son titre avec son prénom et son nom).
Jusqu'à présent, nous avons été trop tolérants pour l'application de ce principe, ce qui a abouti à des pseudonymes grotesques comme "V. Soloviev", en soi véritable cri de guerre puisqu'il s'agit du nom d'un philosophe gnostique russe du XIXe siècle (1853-1900). (Très admiré par les papistes, parce qu'il renia l'Eglise orthodoxe pour passer à l'Eglise catholique romaine, mais très critiqué par les catholiques romains plus traditionnels qui savent que ce passage à l'utramontanisme le plus extrême ne l'empêcha pas de continuer à professer son enseignement gnostique.)
Au fait, notre petit Soloviev de poche sait-il que ce grand défenseur de la Papauté sous le patronage duquel il se place préféra, la mort arrivant, retourner dans le sein de l'Eglise orthodoxe (je ne me prononce pas sur la sincérité d'une telle conversion...) et recevoir les derniers sacrements d'un prêtre orthodoxe? Comme saint patron d'une offensive anti-orthodoxe qui commencerait par le sabotage de notre chétif forum, on pouvait trouver mieux...
l'avenir, nous refuserons d'accepter sur le forum les inscriptions de gens persistant à adopter des pseudos de ce type.
Une remarque supplémentaire. Je voudrais rappeler à certains paladins de la Papauté - car, chose significative, nous n'avons jamais eu ce genre de problèmes avec nos participants protestants, même lorsqu'ils se sentaient très étrangers à l'Orthodoxie - qu'en venant sur ce forum, ils entrent dans un salon de conversation privé, destiné en priorité aux orthodoxes pour parler de l'Orthodoxie. Nous avons toujours ouvert grand les portes aux visiteurs venus de l'extérieur, qui peuvent avoir des questions à poser ("quelle est l'origine du désaccord sur cette question?"), des renseignements à demander ("nous faisons comme ceci chez nous; comment faites-vous chez vous ?") ou des comparaisons à faire. Mais si vous débarquez avec des pseudonymes qui sont tout un programme comme "V. Soloviev" en attendant "Stepinac" ou "Bobola", dans le seul but d'attaquer l'Orthodoxie, et en plus en le faisant sans aucun talent (j'attends toujours de lire un argument dans les messages de monsieur pseudo-Soloviev), ce qui vous rend pétrifiants en plus d'être impolis, ne vous étonnez pas que la porte se referme. C'est vous qui l'avez voulu. Et, au passage, les modérateurs de ce forum ont lu Vladimir Volkoff; alors les techniques de la logomachie, de la désinformation et de l'appel à la victimophilie (j'agresse; on me remet à ma place; je me présente aussitôt comme la victime) nous laissent froids. Le seul fait, amis oustachis des espaces virtuels, que vous ayiez recours à ce type de technique de désinformation en dit d'ailleurs long sur la pureté de vos intentions.
Nous rappelons encore une fois que l'on ne peut prendre comme pseudonyme qu'un prénom (sauf si l'on veut s'inscrire avec son nom et son prénom, ou son prénom et son nom, ou son titre avec son prénom, ou son titre avec son prénom et son nom).
Jusqu'à présent, nous avons été trop tolérants pour l'application de ce principe, ce qui a abouti à des pseudonymes grotesques comme "V. Soloviev", en soi véritable cri de guerre puisqu'il s'agit du nom d'un philosophe gnostique russe du XIXe siècle (1853-1900). (Très admiré par les papistes, parce qu'il renia l'Eglise orthodoxe pour passer à l'Eglise catholique romaine, mais très critiqué par les catholiques romains plus traditionnels qui savent que ce passage à l'utramontanisme le plus extrême ne l'empêcha pas de continuer à professer son enseignement gnostique.)
Au fait, notre petit Soloviev de poche sait-il que ce grand défenseur de la Papauté sous le patronage duquel il se place préféra, la mort arrivant, retourner dans le sein de l'Eglise orthodoxe (je ne me prononce pas sur la sincérité d'une telle conversion...) et recevoir les derniers sacrements d'un prêtre orthodoxe? Comme saint patron d'une offensive anti-orthodoxe qui commencerait par le sabotage de notre chétif forum, on pouvait trouver mieux...
l'avenir, nous refuserons d'accepter sur le forum les inscriptions de gens persistant à adopter des pseudos de ce type.
Une remarque supplémentaire. Je voudrais rappeler à certains paladins de la Papauté - car, chose significative, nous n'avons jamais eu ce genre de problèmes avec nos participants protestants, même lorsqu'ils se sentaient très étrangers à l'Orthodoxie - qu'en venant sur ce forum, ils entrent dans un salon de conversation privé, destiné en priorité aux orthodoxes pour parler de l'Orthodoxie. Nous avons toujours ouvert grand les portes aux visiteurs venus de l'extérieur, qui peuvent avoir des questions à poser ("quelle est l'origine du désaccord sur cette question?"), des renseignements à demander ("nous faisons comme ceci chez nous; comment faites-vous chez vous ?") ou des comparaisons à faire. Mais si vous débarquez avec des pseudonymes qui sont tout un programme comme "V. Soloviev" en attendant "Stepinac" ou "Bobola", dans le seul but d'attaquer l'Orthodoxie, et en plus en le faisant sans aucun talent (j'attends toujours de lire un argument dans les messages de monsieur pseudo-Soloviev), ce qui vous rend pétrifiants en plus d'être impolis, ne vous étonnez pas que la porte se referme. C'est vous qui l'avez voulu. Et, au passage, les modérateurs de ce forum ont lu Vladimir Volkoff; alors les techniques de la logomachie, de la désinformation et de l'appel à la victimophilie (j'agresse; on me remet à ma place; je me présente aussitôt comme la victime) nous laissent froids. Le seul fait, amis oustachis des espaces virtuels, que vous ayiez recours à ce type de technique de désinformation en dit d'ailleurs long sur la pureté de vos intentions.
Dernière modification par Claude le Liseur le sam. 08 oct. 2005 13:22, modifié 1 fois.
Cher Eliazar,
Merci.
Maksim : Mi-Circassien, mi-Turc. Suite au divorce de ses parents lorsqu’il était encore très jeune, élevé par la moitié circassienne de sa famille théoriquement musulmane mais comportant, par alliances, des athés et des catholiques. Grand’mère lisant le Coran aussi bien que la Bible et n’hésitant pas à répondre à chaque question du petit-fils (lequel malheureusement, à l’époque, n’en posait pas beaucoup et lorsqu’il en a éprouvé le besoin Grand’mère n’était plus là) ; ayant traîné dans tous les coins de l’Empire, de la Thrace occidentale à Beyrouth, parlant grec et arabe… et appelant son petit-fils en adjoignant à son prénom turc le suffixe «…aki».
Maksim, par ses lectures et discussions sur divers forums (entre autres, protestants), en est arrivé à ne plus pouvoir croire à Mohammed et à Allah tel que ce dernier Le décrivait; est longtemps resté –il s’en rend compte aujourd’hui- un semi agnostique qui s’estimait vaguement musulman.
Maksim a cessé de croire au Coran mais ne pouvant cesser de croire en Dieu a essayé de prendre –essaie encore- la main de Jésus et de se laisser guider.
Il a beaucoup prié et imploré l’aide de Dieu (sûrement très maladroitement) pour cela.
A choisi le pseudo «Maksim» parce qu’il avait toujours éprouvé de la sympathie pour les Russes, croyait savoir qu’un frère de son grand-père maternel avait été officier dans l’armée russe et que ses lointains ancêtres avaient été orthodoxes…
C’est pourquoi, il avait annoncé d’emblée en arrivant sur ce forum qu’il était d’une totale ignorance, s’était excusé d’avance pour les questions idiotes qu’il pourrait poser et une de ses toutes premières questions avait été sur la foi d’origine des Circassiens.
C’est pourquoi aussi, tout en essayant de se replier d’une façon différente, il garde certains plis anciens; politiquement, il essaie de faire la part des choses et… s’attire parfois des foudres.
Mais il est comme il est.
Il aime et respecte ce forum où il trouve beaucoup et ses participants et… toi, Eliazar, il t’aime et te respecte beaucoup. Je crois qu’il l’avait déjà dit…
Merci.
Maksim : Mi-Circassien, mi-Turc. Suite au divorce de ses parents lorsqu’il était encore très jeune, élevé par la moitié circassienne de sa famille théoriquement musulmane mais comportant, par alliances, des athés et des catholiques. Grand’mère lisant le Coran aussi bien que la Bible et n’hésitant pas à répondre à chaque question du petit-fils (lequel malheureusement, à l’époque, n’en posait pas beaucoup et lorsqu’il en a éprouvé le besoin Grand’mère n’était plus là) ; ayant traîné dans tous les coins de l’Empire, de la Thrace occidentale à Beyrouth, parlant grec et arabe… et appelant son petit-fils en adjoignant à son prénom turc le suffixe «…aki».
Maksim, par ses lectures et discussions sur divers forums (entre autres, protestants), en est arrivé à ne plus pouvoir croire à Mohammed et à Allah tel que ce dernier Le décrivait; est longtemps resté –il s’en rend compte aujourd’hui- un semi agnostique qui s’estimait vaguement musulman.
Maksim a cessé de croire au Coran mais ne pouvant cesser de croire en Dieu a essayé de prendre –essaie encore- la main de Jésus et de se laisser guider.
Il a beaucoup prié et imploré l’aide de Dieu (sûrement très maladroitement) pour cela.
A choisi le pseudo «Maksim» parce qu’il avait toujours éprouvé de la sympathie pour les Russes, croyait savoir qu’un frère de son grand-père maternel avait été officier dans l’armée russe et que ses lointains ancêtres avaient été orthodoxes…
C’est pourquoi, il avait annoncé d’emblée en arrivant sur ce forum qu’il était d’une totale ignorance, s’était excusé d’avance pour les questions idiotes qu’il pourrait poser et une de ses toutes premières questions avait été sur la foi d’origine des Circassiens.
C’est pourquoi aussi, tout en essayant de se replier d’une façon différente, il garde certains plis anciens; politiquement, il essaie de faire la part des choses et… s’attire parfois des foudres.
Mais il est comme il est.
Il aime et respecte ce forum où il trouve beaucoup et ses participants et… toi, Eliazar, il t’aime et te respecte beaucoup. Je crois qu’il l’avait déjà dit…
Avec espérance et humilité...
Pudeur
Cher Maximaki !
Comment résister à un tel curriculum vitae ?!
Sinon en regrettant amèrement que tu ne sois qu'un Circassien : depuis ma première adolescence, j'ai rêvé (déliré serait plus juste) sur l'amour fou que j'espérais un jour partager avec une belle Circassienne ! C'est resté au niveau des phantasmes, car je n'en ai jamais rencontré, à ma connaissance. Ou si j'en ai croisé une, elle ne s'est pas signalée à mon ignorance en se jetant dans mes bras avec un grand cri de victoire...
En plus, j'étais déjà d'une incorrigible myopie. J'aurais bien été capable de lui dire : Excusez-moi, Monsieur.... je ne crois pas vous connaître.
Je ne sais d'ailleurs pas où j'avais bien pu pêcher cette certitude que les Circassiennes sont les plus belles femmes du monde : peut être dans Gobineau, dont ma mère était férue, et avait quelques livres ? Va savoir par quels chemins secrets l'amour vient aux petits garçons ?!
PS : Impudeur pour impudeur, je t'avoue que c'est en découvrant le Coran (à l'âge de 16-17 ans : je l'ai eu comme livre de chevet pendant plus d'un an, tant je me délectais d'en lire à haute voix les sourates) que j'ai commencé à me demander si, par hasard, le Christ Jésus n'aurait pas été un véritable personnage historique. Je croyais (ma mère étant une agnostique forcenée) que toute Son histoire sur cette terre n'était que la plus belle et la plus émouvante des grandes légendes d'une humanité orientale composée de rares poètes !
Et le fait que Mahomet, personnage historique prouvé, lui, et grand ennemi légendaire des chrétiens (ce que j'ai découvert plus tard être aussi faux que le reste), ait éprouvé le besoin d'en parler dans son sublime Coran (de Lui et de Marie la Vierge, Sa mère) en termes si respectueux - cela a commencé à me faire me demander si vraiment, je savais vraiment tout, sur tout - comme j'en étais bien persuadé à l'époque - ou s'il allait falloir que j'en apprenne un peu plus sur certaines choses importantes !
Grâce au Coran, j'ai au moins commencé à relativiser les connaissances réelles de ma mère sur tout ce qu'elle affirmait savoir... Il était temps et je t'envie ta grand mère.
Comment résister à un tel curriculum vitae ?!
Sinon en regrettant amèrement que tu ne sois qu'un Circassien : depuis ma première adolescence, j'ai rêvé (déliré serait plus juste) sur l'amour fou que j'espérais un jour partager avec une belle Circassienne ! C'est resté au niveau des phantasmes, car je n'en ai jamais rencontré, à ma connaissance. Ou si j'en ai croisé une, elle ne s'est pas signalée à mon ignorance en se jetant dans mes bras avec un grand cri de victoire...
En plus, j'étais déjà d'une incorrigible myopie. J'aurais bien été capable de lui dire : Excusez-moi, Monsieur.... je ne crois pas vous connaître.
Je ne sais d'ailleurs pas où j'avais bien pu pêcher cette certitude que les Circassiennes sont les plus belles femmes du monde : peut être dans Gobineau, dont ma mère était férue, et avait quelques livres ? Va savoir par quels chemins secrets l'amour vient aux petits garçons ?!
PS : Impudeur pour impudeur, je t'avoue que c'est en découvrant le Coran (à l'âge de 16-17 ans : je l'ai eu comme livre de chevet pendant plus d'un an, tant je me délectais d'en lire à haute voix les sourates) que j'ai commencé à me demander si, par hasard, le Christ Jésus n'aurait pas été un véritable personnage historique. Je croyais (ma mère étant une agnostique forcenée) que toute Son histoire sur cette terre n'était que la plus belle et la plus émouvante des grandes légendes d'une humanité orientale composée de rares poètes !
Et le fait que Mahomet, personnage historique prouvé, lui, et grand ennemi légendaire des chrétiens (ce que j'ai découvert plus tard être aussi faux que le reste), ait éprouvé le besoin d'en parler dans son sublime Coran (de Lui et de Marie la Vierge, Sa mère) en termes si respectueux - cela a commencé à me faire me demander si vraiment, je savais vraiment tout, sur tout - comme j'en étais bien persuadé à l'époque - ou s'il allait falloir que j'en apprenne un peu plus sur certaines choses importantes !
Grâce au Coran, j'ai au moins commencé à relativiser les connaissances réelles de ma mère sur tout ce qu'elle affirmait savoir... Il était temps et je t'envie ta grand mère.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
Cher Eliazar,
Puisque tu as parlé du Coran…
Mahomet n’était sûrement pas de mauvaise foi ni un opportuniste.
Je crois qu’il était sûr d’être le messager de Dieu tout comme il était sûr d’être celui qui avait le mieux compris Jésus (il affirmait d’ailleurs, paraît-il, que les prophètes étaient tous frères de mères différentes –donc du même père- et que celui qui était le plus proche de lui c’était Jésus).
Toujours selon ses dires, il était «un suiveur d’Abraham».
Il était affligé par tout ce qui divisait les Arabes de son époque: l’esprit tribal, les différences sociales, l’opposition entre Arabes bédouins et Arabes citadins qui se voyaient réciproquement comme des sauvages et comme des femmelettes!
Et il voulait en faire une communauté comme il en voyait autour de lui, celle des chrétiens et celle des juifs… en fait, il voulait réunir tous en une communauté unique du Dieu unique.
C’est pourquoi le Coran commence par parler des Gens du Livre, ceux qui ont reçu le Livre avant les musulmans et dit qu’en vérité tout le monde est musulman depuis Adam.
Au début, le Coran dit que les Gens du Livre ne seront pas inquiétés, que ceux qui ne comprennent pas le message de Dieu doit s’informer auprès de ces derniers… tant Mahomet est sûr que son appel, dès qu’il sera entendu… sera suivi avec enthousiasme.
Ce qui n’a pas été le cas et au fil du temps le ton du Coran s’est durci; passant de «si vous avez des doutes renseignez-vous auprès d’eux» à «n’en faites pas vos amis sinon vous seriez comme eux».
A mon avis, Mahomet avait mal interprété ce qu’il avait entendu dire de la Bible (par ex. l’explication erronée qu’il donne de la Trinité, sa confusion entre Marie, mère de Jésus, et Marie, sœur de Moïse et d’Aaron…) tout en étant fermement persuadé qu’il en était le meilleur interprète.
En fait, il a pris pour autant de messages divins les fruits de ses réflexions chaque fois qu’une partie émergeait de son subconscient.
Le verset qui dit à peu près, parlant de Jésus «…avant sa mort, il ne restera plus personne parmi les Gens du Livre qui ne croie en lui» me fait me demander s’il ne vise pas des Juifs qui n’ont pas cru en le Messie à temps et l’attendent toujours et ne croiront que… lorsque Jésus reviendra.
Tu as certainement lu le «Mahomet» de Maxime Rodinson.
Je présente à l’avance mes excuses si j’ai une fois de plus débordé de l’objectif du forum.
Il suffit de me faire signe et je me tairai.
Puisque tu as parlé du Coran…
Mahomet n’était sûrement pas de mauvaise foi ni un opportuniste.
Je crois qu’il était sûr d’être le messager de Dieu tout comme il était sûr d’être celui qui avait le mieux compris Jésus (il affirmait d’ailleurs, paraît-il, que les prophètes étaient tous frères de mères différentes –donc du même père- et que celui qui était le plus proche de lui c’était Jésus).
Toujours selon ses dires, il était «un suiveur d’Abraham».
Il était affligé par tout ce qui divisait les Arabes de son époque: l’esprit tribal, les différences sociales, l’opposition entre Arabes bédouins et Arabes citadins qui se voyaient réciproquement comme des sauvages et comme des femmelettes!
Et il voulait en faire une communauté comme il en voyait autour de lui, celle des chrétiens et celle des juifs… en fait, il voulait réunir tous en une communauté unique du Dieu unique.
C’est pourquoi le Coran commence par parler des Gens du Livre, ceux qui ont reçu le Livre avant les musulmans et dit qu’en vérité tout le monde est musulman depuis Adam.
Au début, le Coran dit que les Gens du Livre ne seront pas inquiétés, que ceux qui ne comprennent pas le message de Dieu doit s’informer auprès de ces derniers… tant Mahomet est sûr que son appel, dès qu’il sera entendu… sera suivi avec enthousiasme.
Ce qui n’a pas été le cas et au fil du temps le ton du Coran s’est durci; passant de «si vous avez des doutes renseignez-vous auprès d’eux» à «n’en faites pas vos amis sinon vous seriez comme eux».
A mon avis, Mahomet avait mal interprété ce qu’il avait entendu dire de la Bible (par ex. l’explication erronée qu’il donne de la Trinité, sa confusion entre Marie, mère de Jésus, et Marie, sœur de Moïse et d’Aaron…) tout en étant fermement persuadé qu’il en était le meilleur interprète.
En fait, il a pris pour autant de messages divins les fruits de ses réflexions chaque fois qu’une partie émergeait de son subconscient.
Le verset qui dit à peu près, parlant de Jésus «…avant sa mort, il ne restera plus personne parmi les Gens du Livre qui ne croie en lui» me fait me demander s’il ne vise pas des Juifs qui n’ont pas cru en le Messie à temps et l’attendent toujours et ne croiront que… lorsque Jésus reviendra.
Tu as certainement lu le «Mahomet» de Maxime Rodinson.
Je présente à l’avance mes excuses si j’ai une fois de plus débordé de l’objectif du forum.
Il suffit de me faire signe et je me tairai.
Avec espérance et humilité...
Pudeur ? ou pudeur inutile ?
Cher Macsim,
Non, je n'ai pas lu le Rodinson, mais d'autres études selon lesquelles il aurait étudié auprès d'un rabbi "judéo-chrétien", une petite communauté proche de la Mecque, et probablement gnostique.
Sinon, je suis bien d'accord. Y compris sur le «n’en faites pas vos amis sinon vous seriez comme eux» ... hélas!
Si tu as d'autres hors-sujets, voici mon adresse : eliazar@numericable.fr
Non, je n'ai pas lu le Rodinson, mais d'autres études selon lesquelles il aurait étudié auprès d'un rabbi "judéo-chrétien", une petite communauté proche de la Mecque, et probablement gnostique.
Sinon, je suis bien d'accord. Y compris sur le «n’en faites pas vos amis sinon vous seriez comme eux» ... hélas!
Si tu as d'autres hors-sujets, voici mon adresse : eliazar@numericable.fr
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- Inscription : lun. 30 mai 2005 19:41
- Localisation : IdF
- Contact :
Cher Eliazar
Ce besoin de connaître un peu mieux les autres intervenants du forum, je l’ai souvent ressenti et j’ai souvent été déçue en allant voir le profil. Mais techniquement, comment se dire dans un profil du forum ? Où sont les espaces qui permettraient de le faire ? Il y a plein de rubriques qui pour moi sont un peu du chinois dans la mesure où je ne passe quasiment jamais par Yahoo ni par d’autres machins à liste, messagerie spéciale et identifiant. Mais je n’ai pas vu celles où je pourrais mettre l’équivalent des confidences de Maksim ni même quelques points de repère ecclésiaux. Il faudrait en ce cas qu’Apostolos nous rajoute de tels espaces.
Sinon, on se dit en messages privés, comme tu sais ; ou bien quelques indices filtrent au cours des fils de discussion, quand quelque chose appelle un témoignage plus personnel.
Ce besoin de connaître un peu mieux les autres intervenants du forum, je l’ai souvent ressenti et j’ai souvent été déçue en allant voir le profil. Mais techniquement, comment se dire dans un profil du forum ? Où sont les espaces qui permettraient de le faire ? Il y a plein de rubriques qui pour moi sont un peu du chinois dans la mesure où je ne passe quasiment jamais par Yahoo ni par d’autres machins à liste, messagerie spéciale et identifiant. Mais je n’ai pas vu celles où je pourrais mettre l’équivalent des confidences de Maksim ni même quelques points de repère ecclésiaux. Il faudrait en ce cas qu’Apostolos nous rajoute de tels espaces.
Sinon, on se dit en messages privés, comme tu sais ; ou bien quelques indices filtrent au cours des fils de discussion, quand quelque chose appelle un témoignage plus personnel.
"Viens, Lumière sans crépuscule, viens, Esprit Saint qui veut sauver tous..."
C'est difficile !
Que faire ?
Lorsque les gens s'inscrivent, ils ne savent pas trop ce qui les attends et ne se livrent pas beaucoup dans leur profil ; ensuite, on oublie de réajuster le profil, moi la première !
Nous allons en discuter, voir ce que nous pourrions faire mais comme les participants du forum sont les premiers intéressés, qu'ils viennent ici nous donner leurs idées, elles seront les bienvenues.
Je vais déjà rectifier le titre du fil.
Il y a aussi la possibilité de se livrer davantage dans la rubrique d'accueil.
Mais le problème c'est que, là, il n'y aurait pas de dialogue ou un minimum de dialogue.
Nous attendons vos avis !
Que faire ?
Lorsque les gens s'inscrivent, ils ne savent pas trop ce qui les attends et ne se livrent pas beaucoup dans leur profil ; ensuite, on oublie de réajuster le profil, moi la première !
Nous allons en discuter, voir ce que nous pourrions faire mais comme les participants du forum sont les premiers intéressés, qu'ils viennent ici nous donner leurs idées, elles seront les bienvenues.
Je vais déjà rectifier le titre du fil.
Il y a aussi la possibilité de se livrer davantage dans la rubrique d'accueil.
Mais le problème c'est que, là, il n'y aurait pas de dialogue ou un minimum de dialogue.
Nous attendons vos avis !
Se connaître mieux
La meilleure solution est d'étoffer-réviser un peu le formulaire du Profil, pour qu'on puisse ne le remplir que sommairement quand on arrive, mais ensuite, quand on a compris qu'il est nécessaire pour gagner du temps (ou aussi, pour éviter de répondre de manière un peu trop cavalière, qui peut devenir blessante par ignorance), cela facilite de mieux le "renseigner".
Par exemple, je pense à la rubrique "loisirs", inadaptée à un Forum comme celui-ci, et qui ne sert probableent qu'à se faire envoyer des relances d'agences de voyage !
Mais il y a pire ailleurs. J'ai rencontré récemment un fournisseur dont la fiche profil demandait qu'on renseigne sa situation sentimentale en cochant "marié", "célibataire", "veuf", "divorcé", "disponible", "préférences" et la suite...
Là aussi, c'était pour m'inscrire dans un site orthodoxe !!! Se méfier des petits à cotés, quand on entre chez un fournisseur d'accès. On a toujours intérêt à bien lire les clauses en petits caractères !
Par exemple, je pense à la rubrique "loisirs", inadaptée à un Forum comme celui-ci, et qui ne sert probableent qu'à se faire envoyer des relances d'agences de voyage !
Mais il y a pire ailleurs. J'ai rencontré récemment un fournisseur dont la fiche profil demandait qu'on renseigne sa situation sentimentale en cochant "marié", "célibataire", "veuf", "divorcé", "disponible", "préférences" et la suite...
Là aussi, c'était pour m'inscrire dans un site orthodoxe !!! Se méfier des petits à cotés, quand on entre chez un fournisseur d'accès. On a toujours intérêt à bien lire les clauses en petits caractères !
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
Maksim mi -circassien mi-turc, c'est curieux celà me fait penser au danseur Rudolf Noureev , de père tatar , donc musulman et mis en terre au cimetierre orthodoxe russe de Paris.
Pour ma part j'ai de la parentèle sur trois continents, l'Asie(des syriens et des libanais, jacobites , orthodoxes et gréco-catholiques) , l'Afrique(un sénégalais lointain et des colons pieds noirs) , et bien entendu l'Europe(avec des aveyronnais , des périgourdins et des béarnais), n'est ce pas -là, d'une certaine façon un signe de notre "catholicité", j'entend par là de notre universalité de chrétiens?
Saint-Paul n'a-t-il pas dit qu'il n'yavait plus pour le Christ"ni juifs, ni grecs etc...)?
Mais est-ce bien "décent" de s'étendre sur soi plutôt que sur notre propre quête en Christ ou du Christ?
Pour ma part j'ai de la parentèle sur trois continents, l'Asie(des syriens et des libanais, jacobites , orthodoxes et gréco-catholiques) , l'Afrique(un sénégalais lointain et des colons pieds noirs) , et bien entendu l'Europe(avec des aveyronnais , des périgourdins et des béarnais), n'est ce pas -là, d'une certaine façon un signe de notre "catholicité", j'entend par là de notre universalité de chrétiens?
Saint-Paul n'a-t-il pas dit qu'il n'yavait plus pour le Christ"ni juifs, ni grecs etc...)?
Mais est-ce bien "décent" de s'étendre sur soi plutôt que sur notre propre quête en Christ ou du Christ?
La Croix est la volonté prête à toutes les douleurs.
Saint Isaac de Nisibe dit le Syrien
Saint Isaac de Nisibe dit le Syrien
Se connaître mieux
Tu as fondamentalement raison, bien sûr - mais d'un autre côté, quand on ne voit pas l'interlocuteur avec qui on commence à nouer un dialogue suivi (sans du reste pour autant qu'il soit "fécond", ce qui est une autre histoire) on éprouve l'envie qu'il dépose un moment ... son tchador informatique !
Est-ce seulement de la curiosité ? Je n'en suis pas certain : il devient comme la promesse d'un ami futur, et on a envie de mieux le connaître, c'est tout.
Est-ce seulement de la curiosité ? Je n'en suis pas certain : il devient comme la promesse d'un ami futur, et on a envie de mieux le connaître, c'est tout.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
Cher lecteur Claude,
Nullement papolâtre, orthodoxe « de naissance » tout bêtement, d’origine russe de surcroît, je suis choqué par votre présentation de l’un des plus grands penseurs chrétiens de l’ère moderne que fut Vladimir Soloviev. Du coup je m’aperçois que c’est son prénom que j’ai pris pour pseudonyme. Aurais-je mal fait ?
Poète, érudit, penseur politique, philosophe de génie, Soloviev fut aussi, dans sa vie personnelle, un grand chrétien. Il a cherché à exposer les vérités de la foi chrétienne dans le langage de la philosophie de son temps et même si sa tentative appelle des réserves de la part des théologiens, lui-même n’a jamais prétendu détenir une autre vérité que celle de l’Eglise. Fut-il gnostique ? Il me semble que lui-même ne reconnaissait pas d’autre gnose que celle de l’Evangile et de la foi.
Les relations de Soloviev avec l’Eglise catholique romaine et son activité en vue d’une réunion de l’Eglise ont sans doute été empreintes de naïveté et d’idéalisme. Mais elles peuvent, me semble-t-il, plus d’un siècle plus tard être remises en perspective. Soloviev a en tout cas rappelé avec force à ses contemporains orthodoxes, qui en avaient bien besoin, le caractère universel, catholique de l’Eglise. Il a remis le christianisme au centre du débat intellectuel et proposé une issue à l’opposition des slavophiles aux occidentalistes. Enfin il fut un pourfendeur impitoyable de l’illusion nationaliste. Il reste pour la Russie tout particulièrement d’une actualité brûlante, et plus généralement pour la pensée chrétienne une figure incontournable.
Wladimir
Nullement papolâtre, orthodoxe « de naissance » tout bêtement, d’origine russe de surcroît, je suis choqué par votre présentation de l’un des plus grands penseurs chrétiens de l’ère moderne que fut Vladimir Soloviev. Du coup je m’aperçois que c’est son prénom que j’ai pris pour pseudonyme. Aurais-je mal fait ?
Poète, érudit, penseur politique, philosophe de génie, Soloviev fut aussi, dans sa vie personnelle, un grand chrétien. Il a cherché à exposer les vérités de la foi chrétienne dans le langage de la philosophie de son temps et même si sa tentative appelle des réserves de la part des théologiens, lui-même n’a jamais prétendu détenir une autre vérité que celle de l’Eglise. Fut-il gnostique ? Il me semble que lui-même ne reconnaissait pas d’autre gnose que celle de l’Evangile et de la foi.
Les relations de Soloviev avec l’Eglise catholique romaine et son activité en vue d’une réunion de l’Eglise ont sans doute été empreintes de naïveté et d’idéalisme. Mais elles peuvent, me semble-t-il, plus d’un siècle plus tard être remises en perspective. Soloviev a en tout cas rappelé avec force à ses contemporains orthodoxes, qui en avaient bien besoin, le caractère universel, catholique de l’Eglise. Il a remis le christianisme au centre du débat intellectuel et proposé une issue à l’opposition des slavophiles aux occidentalistes. Enfin il fut un pourfendeur impitoyable de l’illusion nationaliste. Il reste pour la Russie tout particulièrement d’une actualité brûlante, et plus généralement pour la pensée chrétienne une figure incontournable.
Wladimir
« Je ne possède pas d’enseignement propre, mais étant donné la diffusion d’imitations nocives du christianisme, je considère de mon devoir de mettre au jour de différents côtés, dans différentes formes et à différents propos l’idée fondamentale du christianisme, l’idée du Royaume de Dieu comme plénitude de la vie humaine non pas seulement individuelle, mais aussi sociale et politique, réunifiée à travers Christ à la plénitude de la Divinité. Pour ce qui est des alliances, je ne rejette inconditionnellement que celle avec les démons, qui croient et tremblent. »
Soloviev, « Des contrefaçons »
Soloviev, « Des contrefaçons »
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Cher Wladimir, au beau prénom bien illustré chez nous par l'archiprêtre Guettée et bien mal illustré par Soloviev, je vous invite d'abord à vous procurer et à lire la Lettre à Soloviev, de Wladimir Guettée (1888), rééditée à Paris en 1990 par la Fraternité orthodoxe Saint-Grégoire-Palamas, avec une préface du regretté archiprêtre Patric Ranson, qui remet dans son contexte le gnosticisme de Soloviev, lequel intègre d'ailleurs la gnose de Valentin qui fut considérée, aux premiers siècles de l'Eglise, comme le pire danger pour le christianisme. Cette édition comprend aussi des articles du regretté Prêtre Georges Florovsky, qui souligne l'importance de l'obsession érotique dans la pensée de Soloviev, du célèbre métropolite de Kiev Antoine (Khrapovitsky), à propos du papisme de Soloviev (j'entends pas là papisme comme système philosophique centré sur le Pape de Rome), et de Benjamin Frumkin, à propos de l'hérésie sophianiste de Soloviev. En revanche, l'archiprêtre Guettée, dans sa lettre de 1888, ne se préoccupait pas des aspects gnostiques et nicolaïtes de la pensée de Soloviev, mais se contentait de démolir son argumentation incroyablement naïve et anti-historique en faveur de l'ultramontanisme le plus exacerbé.Wladimir a écrit :Cher lecteur Claude,
Nullement papolâtre, orthodoxe « de naissance » tout bêtement, d’origine russe de surcroît, je suis choqué par votre présentation de l’un des plus grands penseurs chrétiens de l’ère moderne que fut Vladimir Soloviev. Du coup je m’aperçois que c’est son prénom que j’ai pris pour pseudonyme. Aurais-je mal fait ?
Poète, érudit, penseur politique, philosophe de génie, Soloviev fut aussi, dans sa vie personnelle, un grand chrétien. Il a cherché à exposer les vérités de la foi chrétienne dans le langage de la philosophie de son temps et même si sa tentative appelle des réserves de la part des théologiens, lui-même n’a jamais prétendu détenir une autre vérité que celle de l’Eglise. Fut-il gnostique ? Il me semble que lui-même ne reconnaissait pas d’autre gnose que celle de l’Evangile et de la foi.
Les relations de Soloviev avec l’Eglise catholique romaine et son activité en vue d’une réunion de l’Eglise ont sans doute été empreintes de naïveté et d’idéalisme. Mais elles peuvent, me semble-t-il, plus d’un siècle plus tard être remises en perspective. Soloviev a en tout cas rappelé avec force à ses contemporains orthodoxes, qui en avaient bien besoin, le caractère universel, catholique de l’Eglise. Il a remis le christianisme au centre du débat intellectuel et proposé une issue à l’opposition des slavophiles aux occidentalistes. Enfin il fut un pourfendeur impitoyable de l’illusion nationaliste. Il reste pour la Russie tout particulièrement d’une actualité brûlante, et plus généralement pour la pensée chrétienne une figure incontournable.
Wladimir
Je dois me mettre maintenant à la rédaction d'un commentaire d'arrêt qui m'a été commandé par le CDBF de Genève et pour lequel j'ai déjà une semaine de retard. Je n'ai donc pas le temps de développer ma réponse ce soir, ni même demain, et j'ai déjà expliqué que mon changement d'emploi rendait à peu près impossible ma participation au forum du lundi au vendredi. A mon grand regret, je ne peux donc pas vous recopier ici des citations de ce livre très intéressant qui serait sans doute susceptible de vous montrer le vrai visage du gnosticisme de Soloviev. Je ne peux que vous inviter à vous procurer le livre. Faute de temps, et parce que ce soir le temps me presse vraiment, je me contente de vous reproduire la fin de l'article du R.P. Florovsky:
"Soloviev affirmait être non seulement un philosophe mais un théurge (= qui fabrique des dieux). Il rêvait d'un "acte religieux" et celui-ci accompli à travers l'art. Soloviev ne doit pas être jugé seulement sur la base de sa philosophie, mais aussi sur la valeur de sa vie religieuse. Après tout, il est impossible d'être chrétien seulement par une conception du monde. Le développement des thèmes de Soloviev par Blok et les autres sert de critique immanente (et d'exposition) de son expérience, et met en question toute "religion du romantisme", tout esthétisme religieux, ou toute religion esthétique.
La tentation nous fait succomber à une séduction extérieure. Quelquefois, à l'inverse, c'est elle qui s'impose à nous quand nous sommes dans l'Eglise. Certains entrent non pour y prier, mais pour y rêver. Et la vie religieuse des intellectuels qui revenaient à l'Eglise se trouvait blessée et empoisonnée par cette tentation."
N'oubliez pas aussi qu'à cette époque, les missionnaires catholiques romains en Angleterre et en Russie affirmaient ouvertement qu'il était possible de professer en son for intérieur n'importe quelle conviction religieuse, pourvu que l'on fasse preuve de soumission extérieure au Pontife romain. C'est dans ce contexte qu'il faut placer les conversions au papisme - et je dis bien papisme, puisque le seul aspect déterminant de ces conversions était la soumission à un chef suprême- de William Palmer, resté en fait anglican, et de Wladimir Soloviev, resté en fait gnostique.
N.B. On notera que même l'archiprêtre Serge Boulgakov, dont on sait qu'il s'est lui-même gravement éloigné de l'enseignement de l'Eglise dans sa doctrine sophiologique, mettait en garde contre l'hérésie sophianique de Soloviev: "L'enseignement sophiologique de Vl. Soloviev (Oeuvres, t. III et La Russie et l'Eglise universelle, IIIe partie) a une nuance gnostique." (Serge Boulgakov, L'Orthodoxie, Librairie Félix Alcan, Paris 1932, note de bas de page de la page 209.)
P.S.: Wladimir, savez-vous que votre prénom, selon qu'on le comprenne comme "le roi du monde" ou comme "le roi de paix", se traduit en français aussi par Raymond ou par Frédéric? Ce qui n'empêche que Wladimir, c'est très beau; mais juste pour dire que, chaque fois que vous rencontrez un Raymond ou un Frédéric, vous rencontrez aussi un Wladimir.
Cher lecteur Claude,
Merci de votre réponse si prompte et de tout ce qu’elle m’apprend ou me rappelle tant sur mon prénom (d’emprunt) que sur le père Wladimir Guettée et sa lettre à Vladimir Soloviev.
Il me semble cependant que votre rejet de ce dernier est excessif et ne ne correspond pas à l’attitude de l’Eglise dans son ensemble. Il est vrai que la réception des grands auteurs de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle a été longtemps entravée en Russie et ne fait que commencer. Raison de plus pour ne pas préjuger de la décision de l’Eglise.
Soloviev n’est pas un théologien, mais un philosophe religieux, ce qui explique les réserves des théologiens à son endroit, notamment celles de Serge Boulgakov, qui a tenté de donner une formulation pleinement orthodoxe à ses intuitions (la question de savoir dans quelle mesure il y est parvenu est, elle aussi, encore matière à discussion et n’a pas été tranchée par la conscience ecclésiale). Cependant sa pensée, bien qu’empreinte de mysticisme, ne peut être taxée d’ésotérisme. Comme le montre la citation que j’ai rapportée, elle est fondamentalement christocentrique et placée dans le cadre de la Révélation chrétienne, ce qui n’est pas le cas du gnosticisme hérétique et de son dualisme. Le propos de Soloviev n’est pas de proposer une gnose nouvelle, sa gnose, mais de révéler dans le langage de la philosophie le contenu de la Révélation. Son platonisme est un platonisme réinterprété à la lumière du christianisme. En cela il reste le continuateur du travail entrepris à l’époque patristique, davantage même (c’est la thèse de Berdiaev) que les tenants du « renouveau patristique », qui reviennent certes aux pères, mais sans refaire la démarche qui fut la leur. Vous citez Florovski et Patrick Ranson, mais ne vaudrait-il pas mieux écouter ce que dit Soloviev lui-même ?
On sait que Florovski, célèbre pour son extrême conservatisme théologique et dont les Voies de la théologie russe, ont été si sévèrement critiquées par Berdiaev (il parle d’un « livre stérile »), n’aime pas Soloviev. Le paragraphe que vous rapportez illustre bien l’attitude du grand patrologue ainsi que l’incompréhension dont il a fait preuve face au génie polymorphe de Soloviev, forcément excessif malgré la rigueur de sa dialectique et la pureté tout classique de sa langue, mystique, avec des éléments de « iourodstvo » (folie en Christ) et d’autodérision, mais aussi une dimension sociale et prophétique. Les arguments de Florovski sur la vie spirituelle de Soloviev manquent complètement leur but. L’œuvre de Soloviev, d’une prodigieuse fécondité, ensemença la renaissance religieuse et poétique du début du siècle. Pour autant on ne saurait faire grief à Soloviev d’avoir été à l’origine du monde poétique d’un poète de génie comme Alexandre Blok, qui ne fut certes pas un saint, mais dont les vers (comme d’ailleurs certains de Soloviev,) sont un joyau de la poésie russe. En ce sens au moins, Soloviev fait à jamais partie du paysage spirituel et intellectuel de la Russie. On peut certes, par choix ascétique, refuser la culture pour mieux s’adonner à la vie contemplative, se détourner de la dimension sociale du christianisme pour n’y voir qu’une voie de perfectionnement spirituel. Mais Soloviev nous rappelle justement la dimension universelle et cosmique de l’Eglise qui ne peut être enfermée dans une seule sphère de l’activité humaine, fut-ce la spiritualité la plus haute. En cela il est beaucoup plus proche de la véritable Tradition de l’Eglise que bien des mouvances qui se veulent traditionalistes. L’Eglise en tant que telle (je ne parle pas de mouvements zélotes qui se sont mis en marge ou même détachés de l’Eglise) n’a jamais fait le choix de se couper de la culture et elle ne peut le faire si elle veut continuer à remplir sa mission dans le monde. Pour cette raison Soloviev reste une figure clef et une pierre de touche du christianisme et de l’ecclésiologie aujourd’hui. On ne peut en tout cas le balayer d’un revers de main, en l’accusant de crimes dont l’Eglise ne l’a jamais chargé.
Pour ce qui est du père Patrick Ranson, autant je l’ai admiré pour son érudition et l’acuité de son intelligence, autant je n’ai jamais pu admettre la violence et l’intransigeance de son intégrisme. Je lirai sa préface, que je vous remercie de me signaler, avec le plus grand intérêt à la première occasion, mais il ne saurait être considéré, à mon sens, comme un arbitre sûr et dépassionné en matière d’orthodoxie.
Enfin le choix oecuménique de Soloviev tient à son universalisme. Certes le père Wladimir Guettée, qui connaissait de plus près le catholicisme romain, a très certainement raison. Mais la démarche excessive, inacceptable en tant que telle, de Soloviev doit être prise dans sa dimension prophétique. Elle doit être, d’une part, replacée dans son époque et rattachée à l’oubli par les orthodoxes eux-mêmes de la valeur universelle de l’Eglise (toujours d’actualité avec le retour, ces deniers temps, de l’ethnoorthodoxie). Surtout il n’y a, me semble-t-il, aucun sens à en parler sans en voir le caractère visionnaire et eschatologique. Naïve sur le plan pratique, elle ne l’est pas du tout si l’on considère le fond de sa pensée. Le thème de la réunification des Eglises est lié chez Soloviev à sa vision de la nature de l’Eglise, à sa pensée sociale et politique, à son idéal de théocratie chrétienne. On peut considérer que cette vision théocratique est aujourd’hui dépassée, qu’elle a été oblitérée par l’épisode totalitaire et le recul de l’Europe dans le monde, tout comme est marquée historiquement sa pensée œcuménique. L’histoire s’est accélérée depuis la mort du grand penseur, mais sa démarche n’en reste pas moins toujours riche d’enseignement, sa réflexion étonnamment actuelle.
Me pardonnerez-vous si je place mes interventions sur ce forum sous le double patronage du père Wladimir Guettée, ce catholique romain qui a su voir dans l’orthodoxie l’unique Eglise du Christ, et de Vladimir Soloviev, ce chrétien orthodoxe qui fut le prophète de l’unité de l’Eglise (et pas seulement de l’union des Eglises) ? A l’un comme à l’autre (et bien sûr à Vladimir Lossky !) Dieu veuille accorder une mémoire éternelle !
Wladimir
A propos est-ce que vraiment Boulgakov emploie le mot « hérésie » à propos de Soloviev ? Ce point me semble important parce qu’on a tendance aujourd’hui à abuser de l’emploi de ce terme.
Merci de votre réponse si prompte et de tout ce qu’elle m’apprend ou me rappelle tant sur mon prénom (d’emprunt) que sur le père Wladimir Guettée et sa lettre à Vladimir Soloviev.
Il me semble cependant que votre rejet de ce dernier est excessif et ne ne correspond pas à l’attitude de l’Eglise dans son ensemble. Il est vrai que la réception des grands auteurs de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle a été longtemps entravée en Russie et ne fait que commencer. Raison de plus pour ne pas préjuger de la décision de l’Eglise.
Soloviev n’est pas un théologien, mais un philosophe religieux, ce qui explique les réserves des théologiens à son endroit, notamment celles de Serge Boulgakov, qui a tenté de donner une formulation pleinement orthodoxe à ses intuitions (la question de savoir dans quelle mesure il y est parvenu est, elle aussi, encore matière à discussion et n’a pas été tranchée par la conscience ecclésiale). Cependant sa pensée, bien qu’empreinte de mysticisme, ne peut être taxée d’ésotérisme. Comme le montre la citation que j’ai rapportée, elle est fondamentalement christocentrique et placée dans le cadre de la Révélation chrétienne, ce qui n’est pas le cas du gnosticisme hérétique et de son dualisme. Le propos de Soloviev n’est pas de proposer une gnose nouvelle, sa gnose, mais de révéler dans le langage de la philosophie le contenu de la Révélation. Son platonisme est un platonisme réinterprété à la lumière du christianisme. En cela il reste le continuateur du travail entrepris à l’époque patristique, davantage même (c’est la thèse de Berdiaev) que les tenants du « renouveau patristique », qui reviennent certes aux pères, mais sans refaire la démarche qui fut la leur. Vous citez Florovski et Patrick Ranson, mais ne vaudrait-il pas mieux écouter ce que dit Soloviev lui-même ?
On sait que Florovski, célèbre pour son extrême conservatisme théologique et dont les Voies de la théologie russe, ont été si sévèrement critiquées par Berdiaev (il parle d’un « livre stérile »), n’aime pas Soloviev. Le paragraphe que vous rapportez illustre bien l’attitude du grand patrologue ainsi que l’incompréhension dont il a fait preuve face au génie polymorphe de Soloviev, forcément excessif malgré la rigueur de sa dialectique et la pureté tout classique de sa langue, mystique, avec des éléments de « iourodstvo » (folie en Christ) et d’autodérision, mais aussi une dimension sociale et prophétique. Les arguments de Florovski sur la vie spirituelle de Soloviev manquent complètement leur but. L’œuvre de Soloviev, d’une prodigieuse fécondité, ensemença la renaissance religieuse et poétique du début du siècle. Pour autant on ne saurait faire grief à Soloviev d’avoir été à l’origine du monde poétique d’un poète de génie comme Alexandre Blok, qui ne fut certes pas un saint, mais dont les vers (comme d’ailleurs certains de Soloviev,) sont un joyau de la poésie russe. En ce sens au moins, Soloviev fait à jamais partie du paysage spirituel et intellectuel de la Russie. On peut certes, par choix ascétique, refuser la culture pour mieux s’adonner à la vie contemplative, se détourner de la dimension sociale du christianisme pour n’y voir qu’une voie de perfectionnement spirituel. Mais Soloviev nous rappelle justement la dimension universelle et cosmique de l’Eglise qui ne peut être enfermée dans une seule sphère de l’activité humaine, fut-ce la spiritualité la plus haute. En cela il est beaucoup plus proche de la véritable Tradition de l’Eglise que bien des mouvances qui se veulent traditionalistes. L’Eglise en tant que telle (je ne parle pas de mouvements zélotes qui se sont mis en marge ou même détachés de l’Eglise) n’a jamais fait le choix de se couper de la culture et elle ne peut le faire si elle veut continuer à remplir sa mission dans le monde. Pour cette raison Soloviev reste une figure clef et une pierre de touche du christianisme et de l’ecclésiologie aujourd’hui. On ne peut en tout cas le balayer d’un revers de main, en l’accusant de crimes dont l’Eglise ne l’a jamais chargé.
Pour ce qui est du père Patrick Ranson, autant je l’ai admiré pour son érudition et l’acuité de son intelligence, autant je n’ai jamais pu admettre la violence et l’intransigeance de son intégrisme. Je lirai sa préface, que je vous remercie de me signaler, avec le plus grand intérêt à la première occasion, mais il ne saurait être considéré, à mon sens, comme un arbitre sûr et dépassionné en matière d’orthodoxie.
Enfin le choix oecuménique de Soloviev tient à son universalisme. Certes le père Wladimir Guettée, qui connaissait de plus près le catholicisme romain, a très certainement raison. Mais la démarche excessive, inacceptable en tant que telle, de Soloviev doit être prise dans sa dimension prophétique. Elle doit être, d’une part, replacée dans son époque et rattachée à l’oubli par les orthodoxes eux-mêmes de la valeur universelle de l’Eglise (toujours d’actualité avec le retour, ces deniers temps, de l’ethnoorthodoxie). Surtout il n’y a, me semble-t-il, aucun sens à en parler sans en voir le caractère visionnaire et eschatologique. Naïve sur le plan pratique, elle ne l’est pas du tout si l’on considère le fond de sa pensée. Le thème de la réunification des Eglises est lié chez Soloviev à sa vision de la nature de l’Eglise, à sa pensée sociale et politique, à son idéal de théocratie chrétienne. On peut considérer que cette vision théocratique est aujourd’hui dépassée, qu’elle a été oblitérée par l’épisode totalitaire et le recul de l’Europe dans le monde, tout comme est marquée historiquement sa pensée œcuménique. L’histoire s’est accélérée depuis la mort du grand penseur, mais sa démarche n’en reste pas moins toujours riche d’enseignement, sa réflexion étonnamment actuelle.
Me pardonnerez-vous si je place mes interventions sur ce forum sous le double patronage du père Wladimir Guettée, ce catholique romain qui a su voir dans l’orthodoxie l’unique Eglise du Christ, et de Vladimir Soloviev, ce chrétien orthodoxe qui fut le prophète de l’unité de l’Eglise (et pas seulement de l’union des Eglises) ? A l’un comme à l’autre (et bien sûr à Vladimir Lossky !) Dieu veuille accorder une mémoire éternelle !
Wladimir
A propos est-ce que vraiment Boulgakov emploie le mot « hérésie » à propos de Soloviev ? Ce point me semble important parce qu’on a tendance aujourd’hui à abuser de l’emploi de ce terme.