une présentation de la canonicité
Modérateur : Auteurs
une présentation de la canonicité
Sur le site "la transfiguration" j'ai trouvé ce texte, sur la canonicité de l'Eglise.
Peut-on considérer qu'il apporte une réponse fiable sur ce point ?
Il semble rejoindre les prises de positions de ce forum concernant l'Ecof et certains personnages douteux, moins pour Béthanie.
Le critère principal de la " canonicité " d’une Église (ou d’un évêque) est qu’elle (il) soit en communion avec le Patriarcat de Constantinople. Cette communion est plus qu’un symbole, car par " être en communion " nous entendons que nous célébrons ensemble la Divine Liturgie et que nous communions à la même coupe. Si nous ne sommes pas ou plus " en communion ", alors nous ne communions plus à la même coupe – nous ne partageons plus les mêmes sacrements, ni, avec des nuances importantes, la même foi.
En dehors des Églises " canoniques ", il existe beaucoup d’Églises " orthodoxes " qui, pour une raison ou une autre, se sont éloignées de la " communion orthodoxe ". Souvent il s’agit d’Églises ou de groupes schismatiques, avec lesquels il n’a y pas vraiment de différence de foi, sauf en matière d’ecclésiologie.
Ce que vous avez bien repéré en parcourant les sites web orthodoxes, les sites reflètent cette distinction entre les Églises orthodoxes " canoniques " et les " non-canoniques ". Prenons comme exemple l’Église orthodoxe de France (Écof, le " catholique " du nom étant disparu, mais on conserve le sigle Écof, qui se prononce bien !). L’histoire de cette Église, fondée dans les années 30, est assez mouvementée, mais disons simplement qu’à divers moments elle a été sous la juridiction de différentes Églises-mères, notamment celles de Moscou, de l’Église russe Hors-frontières et de la Roumanie. Le lien avec le Patriarcat de la Roumanie a été rompu en 1993 et depuis ce moment l’Écof est une Église " indépendante " non-canonique.
Venons aux cas précis que vous mentionnez :
Les paroisses : Les Pages orthodoxes mentionnent seulement les paroisses d’expression française appartenant aux Églises (ou " juridictions ") canoniques, alors que la liste du site de l’Écof donne, en plus, les paroisses de l’Écof (on s’est servi de la liste des paroisses qui figurent aux Pages orthodoxes pour construire leur liste !)
Les centres d’études et de prière (Béthanie et Sainte-Croix) : Ces deux centres faisaient partie de l’Écof jusqu’en novembre 1994, quand ils ont quitté l’Écof, ne pouvant plus tolérer la situation de " non-canonicité " de l’Écof. Ils se sont présentés à la Conférence des Évêques orthodoxes (c’est-à-dire, les évêques des juridictions canoniques) afin de se joindre à l’Orthodoxie canonique. En 2000, les deux centres ont pris des chemins différents : Sainte-Croix est dans la juridiction du Patriarcat de Roumanie, alors que Béthanie, pour des raisons assez complexes, fait partie du Patriarcat orthodoxe copte d’Alexandrie (une des Églises qu’on appelle " non-calcédoniennes ", autrefois et inexactement " monophysites "). Il n’est donc pas surprenant que le site de l’Écof ne fait aucune mention des deux centres…
Annick de Souzenelle : Elle était dans l’Écof et a quitté l’Écof en même temps que Béthanie et Sainte-Croix (avec aussi quelques prêtres de paroisse, notamment ceux de Bruxelles et de Lyon). Elle intervient régulièrement aux deux centres, spécialement à Sainte-Croix.
Jean-Yves Leloup : Personnalité charismatique et bien connue comme conférencier et écrivain, il ne fait pas partie d’une juridiction canonique – je crois qu’il fait partie du soi-disant " Patriarcat de Kiev ", groupe ukrainien schismatique. Sans doute qu’il a été ordonné prêtre par un évêque " non-canonique " et que c’est la raison pour laquelle son ordination n’est pas reconnue par les Églises canoniques. Il n’intervient plus à Béthanie et à Sainte-Croix.
Je ne comprend pas pourquoi il n’y a pas de " lien " vers les Pages Orthodoxes depuis le site de l’Écof : peut-être qu’on ne veut pas faire trop de publicité pour les sites de sources " canoniques " ?
Peut-on considérer qu'il apporte une réponse fiable sur ce point ?
Il semble rejoindre les prises de positions de ce forum concernant l'Ecof et certains personnages douteux, moins pour Béthanie.
Le critère principal de la " canonicité " d’une Église (ou d’un évêque) est qu’elle (il) soit en communion avec le Patriarcat de Constantinople. Cette communion est plus qu’un symbole, car par " être en communion " nous entendons que nous célébrons ensemble la Divine Liturgie et que nous communions à la même coupe. Si nous ne sommes pas ou plus " en communion ", alors nous ne communions plus à la même coupe – nous ne partageons plus les mêmes sacrements, ni, avec des nuances importantes, la même foi.
En dehors des Églises " canoniques ", il existe beaucoup d’Églises " orthodoxes " qui, pour une raison ou une autre, se sont éloignées de la " communion orthodoxe ". Souvent il s’agit d’Églises ou de groupes schismatiques, avec lesquels il n’a y pas vraiment de différence de foi, sauf en matière d’ecclésiologie.
Ce que vous avez bien repéré en parcourant les sites web orthodoxes, les sites reflètent cette distinction entre les Églises orthodoxes " canoniques " et les " non-canoniques ". Prenons comme exemple l’Église orthodoxe de France (Écof, le " catholique " du nom étant disparu, mais on conserve le sigle Écof, qui se prononce bien !). L’histoire de cette Église, fondée dans les années 30, est assez mouvementée, mais disons simplement qu’à divers moments elle a été sous la juridiction de différentes Églises-mères, notamment celles de Moscou, de l’Église russe Hors-frontières et de la Roumanie. Le lien avec le Patriarcat de la Roumanie a été rompu en 1993 et depuis ce moment l’Écof est une Église " indépendante " non-canonique.
Venons aux cas précis que vous mentionnez :
Les paroisses : Les Pages orthodoxes mentionnent seulement les paroisses d’expression française appartenant aux Églises (ou " juridictions ") canoniques, alors que la liste du site de l’Écof donne, en plus, les paroisses de l’Écof (on s’est servi de la liste des paroisses qui figurent aux Pages orthodoxes pour construire leur liste !)
Les centres d’études et de prière (Béthanie et Sainte-Croix) : Ces deux centres faisaient partie de l’Écof jusqu’en novembre 1994, quand ils ont quitté l’Écof, ne pouvant plus tolérer la situation de " non-canonicité " de l’Écof. Ils se sont présentés à la Conférence des Évêques orthodoxes (c’est-à-dire, les évêques des juridictions canoniques) afin de se joindre à l’Orthodoxie canonique. En 2000, les deux centres ont pris des chemins différents : Sainte-Croix est dans la juridiction du Patriarcat de Roumanie, alors que Béthanie, pour des raisons assez complexes, fait partie du Patriarcat orthodoxe copte d’Alexandrie (une des Églises qu’on appelle " non-calcédoniennes ", autrefois et inexactement " monophysites "). Il n’est donc pas surprenant que le site de l’Écof ne fait aucune mention des deux centres…
Annick de Souzenelle : Elle était dans l’Écof et a quitté l’Écof en même temps que Béthanie et Sainte-Croix (avec aussi quelques prêtres de paroisse, notamment ceux de Bruxelles et de Lyon). Elle intervient régulièrement aux deux centres, spécialement à Sainte-Croix.
Jean-Yves Leloup : Personnalité charismatique et bien connue comme conférencier et écrivain, il ne fait pas partie d’une juridiction canonique – je crois qu’il fait partie du soi-disant " Patriarcat de Kiev ", groupe ukrainien schismatique. Sans doute qu’il a été ordonné prêtre par un évêque " non-canonique " et que c’est la raison pour laquelle son ordination n’est pas reconnue par les Églises canoniques. Il n’intervient plus à Béthanie et à Sainte-Croix.
Je ne comprend pas pourquoi il n’y a pas de " lien " vers les Pages Orthodoxes depuis le site de l’Écof : peut-être qu’on ne veut pas faire trop de publicité pour les sites de sources " canoniques " ?
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Re: une présentation de la canonicité
D'après ce que je crois savoir, quand Constantinople a apostasié suite au Concile de Ferrare Florence, les Eglises bulgares, russe et serbe ont rompu avec elle. L'orthodoxie se trouvait alors en ces Eglises et non à Constantinople... C'est à mon avis un fait concret qui dément cette vision de la canonicité assez papiste du reste...samuel a écrit :Sur le site "la transfiguration" j'ai trouvé ce texte, sur la canonicité de l'Eglise.
Le critère principal de la " canonicité " d’une Église (ou d’un évêque) est qu’elle (il) soit en communion avec le Patriarcat de Constantinople.
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
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Re: une présentation de la canonicité
samuel a écrit : Le critère principal de la " canonicité " d’une Église (ou d’un évêque) est qu’elle (il) soit en communion avec le Patriarcat de Constantinople.
C'est absolument erroné et trompeur! C'est du papisme pur et simple! On dirait qu'on a pris un manuel de théologie catholique romaine et qu'on a remplacé "pape de Rome" par "patriarcat de Constantinople".
L'auteur de cette phrase ferait mieux de lire un peu l'Histoire de l'Eglise: il verrait quelle fut l'attitude de l'Eglise d'Alexandrie quand l'hérétique Nestorius était sur le trône oecuménique.
Les monastères de l'Athos ont rompu la communion avec Constantinople quand le patriarche Jean Vekkos a accepté la fausse union de Lyon en 1274. L'Eglise de Russie a rompu la communion en 1448 à cause de l'acceptation de la fausse union de Florence par le patriarcat de Constantinople.
La canonicité repose sur la succession apostolique, la confession de la foi orthodoxe et une ecclésiologie de communion entre des Eglises locales qui confessent la même foi et ont la succession apostolique. Le patriarcat oecuménique de Constantinople est la plus prestigieuse de ces Eglises locales, mais il n'est qu'une partie du plérome de l'Eglise et ce n'est pas lui qui est le critère de la vérité. Il y a entre ces Eglises locales une unité du dogme, de l'essentiel de la discipline canonique (il ne faudrait pas sous-estimer l'importance du droit canonique) et des sacrements.
Dans les faits, malgré les tentatives du patriarcat d'Antioche pour développer des missions orthodoxes qui utilisent des versions adaptées du rite anglican ou du rite tridentin et le fait que l'on célèbre de temps à autre la liturgie de saint Jacques à Zante et à Jérusalem et la liturgie de saint Marc à Alexandrie, il y a aussi unité du rite puisque les trois liturgies de saint Jean Chrysostome, de saint Basile le Grand et de saint Grégoire Dialogue constituent un lien important entre toutes les Eglises locales. Mais ceci est un produit de l'Histoire.
C'est parce que l'Orthodoxie a une ecclésiologie de la communion que l'on peut être dubitatif dès que l'on se retrouve confronté à des Eglises qui se disent "indépendantes". L'indépendance a sans doute un sens dans l'ecclésiologie protestante, mais pas dans l'ecclésiologie orthodoxe.
Rappelons en outre qu'une Eglise autocéphale ne peut pas être fondée avec moins de quatre évêques. Raison de plus pour se méfier de tel ou tel groupe qui se glorifie d'être indépendant, n'est en communion avec personne et n'a qu'un seul évêque, de sucroît considéré comme déposé par le plérome de l'Eglise.
Merci pour ces réponses.
De même j'y ai trouvé un texte de P.Placide Deseille où il est question de la validité sacramentelle: êtes-vous tous d'accord pour dire que celui-ci reflete la théologie sacramentelle orthodoxe ?
On m’a demandé quel jugement rétrospectif nous portions sur les sacrements que nous avions administrés nous-mêmes quand nous étions prêtres de l’Église romaine. Je dirai simplement que l’Église orthodoxe parle plus volontiers d’ « authenticité » et de « légitimité », en matière sacramentelle, que de « validité ». Seuls les sacrements administrés et reçus dans la communion de l’Église orthodoxe sont « authentiques » et « légitimes », et selon l’ordre normal des choses, la validité, la communication effective de la grâce, dépend de cette légitimité. Mais le Saint Esprit est libre de ses dons, et il peut les communiquer sans passer par les voies normales du salut, là où il trouve des cœurs bien disposés. Saint Grégoire le Théologien disait que « de même que beaucoup des nôtres ne sont pas avec nous, parce que leur vie les sépare du corps commun, ainsi par contre beaucoup de ceux qui nous sont extérieurs nous appartiennent, eux dont les mœurs devancent la foi et à qui ne manque que le nom, alors qu’ils possèdent la réalité elle-même » ; et il citait le cas de son propre père, avant sa conversion, « rameau étranger si l’on veut, mais par sa vie attaché à nous » (PG 35, col. 992). Nous ne pouvons donc qu’abandonner cette question, avec une entière confiance, à la miséricorde de Dieu
De même j'y ai trouvé un texte de P.Placide Deseille où il est question de la validité sacramentelle: êtes-vous tous d'accord pour dire que celui-ci reflete la théologie sacramentelle orthodoxe ?
On m’a demandé quel jugement rétrospectif nous portions sur les sacrements que nous avions administrés nous-mêmes quand nous étions prêtres de l’Église romaine. Je dirai simplement que l’Église orthodoxe parle plus volontiers d’ « authenticité » et de « légitimité », en matière sacramentelle, que de « validité ». Seuls les sacrements administrés et reçus dans la communion de l’Église orthodoxe sont « authentiques » et « légitimes », et selon l’ordre normal des choses, la validité, la communication effective de la grâce, dépend de cette légitimité. Mais le Saint Esprit est libre de ses dons, et il peut les communiquer sans passer par les voies normales du salut, là où il trouve des cœurs bien disposés. Saint Grégoire le Théologien disait que « de même que beaucoup des nôtres ne sont pas avec nous, parce que leur vie les sépare du corps commun, ainsi par contre beaucoup de ceux qui nous sont extérieurs nous appartiennent, eux dont les mœurs devancent la foi et à qui ne manque que le nom, alors qu’ils possèdent la réalité elle-même » ; et il citait le cas de son propre père, avant sa conversion, « rameau étranger si l’on veut, mais par sa vie attaché à nous » (PG 35, col. 992). Nous ne pouvons donc qu’abandonner cette question, avec une entière confiance, à la miséricorde de Dieu
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- Inscription : mer. 14 juil. 2004 12:19
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Sacrée réponse
Si je traduis la réponse sur la Grâce mystérique chez les hétérodoxes : "Ca fait non mais peut-être que oui, on ne sait jamais et puis Inch Allah ils ont la Grâce"...
Si vous lisez anglais, je vous renvoie au livre gratuit indiqué à l'adresse suivante (et déjà mentionné sur ce forum) : Les hétérodoxes : l'enseignement orthodoxe sur ceux qui sont hors de l'Eglise
http://www.orthodoxinfo.com/inquirers/non-orthodox.pdf
D'après l'auteur de ce livre qui cite canons et écrits des Pères, la grâce mystérique est uniquement présente dans l'Eglise orthodoxe. En revanche, la grâce peut-être reçue par les hétérodoxes mais sans passer par les mystères. Exemple, un désir de plaire à Dieu...
Pour le reste, je ne suis pas spécialiste en la matière mais certains canons me paraissent explicites :
Canon des Apôtres n°47
47. Des évêques ou des prêtres qui rebaptisent.
"Si un évêque, un prêtre ou un diacre baptise à nouveau celui qui a reçu le vrai baptème, ou bien ne rebaptise pas celui qui a reçu le baptême souillé des hérétiques, qu'il soit déposé, parce qu'il se rit de la croix et de la mort du seigneur et ne distingue pas les prêtres des faux-prêtres."
SOURCE : http://membres.lycos.fr/orthodoxievco/
Je vous renvoie aux discussions en faisant la recherche avec le mot "coquilles" ou "coquille" quand Jean-Louis Palierne parle de coquille vide au sujet des sacrements des hétérodoxes
Si vous lisez anglais, je vous renvoie au livre gratuit indiqué à l'adresse suivante (et déjà mentionné sur ce forum) : Les hétérodoxes : l'enseignement orthodoxe sur ceux qui sont hors de l'Eglise
http://www.orthodoxinfo.com/inquirers/non-orthodox.pdf
D'après l'auteur de ce livre qui cite canons et écrits des Pères, la grâce mystérique est uniquement présente dans l'Eglise orthodoxe. En revanche, la grâce peut-être reçue par les hétérodoxes mais sans passer par les mystères. Exemple, un désir de plaire à Dieu...
Pour le reste, je ne suis pas spécialiste en la matière mais certains canons me paraissent explicites :
Canon des Apôtres n°47
47. Des évêques ou des prêtres qui rebaptisent.
"Si un évêque, un prêtre ou un diacre baptise à nouveau celui qui a reçu le vrai baptème, ou bien ne rebaptise pas celui qui a reçu le baptême souillé des hérétiques, qu'il soit déposé, parce qu'il se rit de la croix et de la mort du seigneur et ne distingue pas les prêtres des faux-prêtres."
SOURCE : http://membres.lycos.fr/orthodoxievco/
Je vous renvoie aux discussions en faisant la recherche avec le mot "coquilles" ou "coquille" quand Jean-Louis Palierne parle de coquille vide au sujet des sacrements des hétérodoxes
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
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- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Ce texte de l'archimandrite Placide parle de deux choses, qui sont la grâce dans les sacrements des hétérodoxes et les dons du Saint-Esprit. Le texte confesse donc, à juste titre, que les sacrements des hétérodoxes n'ont pas la grâce mystérique, mais que le Saint-Esprit reste cependant libre de souffler où Il veut et de communiquer ses dons à certains hétérodoxes, sans passer par leurs sacrements.samuel a écrit :Merci pour ces réponses.
De même j'y ai trouvé un texte de P.Placide Deseille où il est question de la validité sacramentelle: êtes-vous tous d'accord pour dire que celui-ci reflete la théologie sacramentelle orthodoxe ?
On m’a demandé quel jugement rétrospectif nous portions sur les sacrements que nous avions administrés nous-mêmes quand nous étions prêtres de l’Église romaine. Je dirai simplement que l’Église orthodoxe parle plus volontiers d’ « authenticité » et de « légitimité », en matière sacramentelle, que de « validité ». Seuls les sacrements administrés et reçus dans la communion de l’Église orthodoxe sont « authentiques » et « légitimes », et selon l’ordre normal des choses, la validité, la communication effective de la grâce, dépend de cette légitimité. Mais le Saint Esprit est libre de ses dons, et il peut les communiquer sans passer par les voies normales du salut, là où il trouve des cœurs bien disposés. Saint Grégoire le Théologien disait que « de même que beaucoup des nôtres ne sont pas avec nous, parce que leur vie les sépare du corps commun, ainsi par contre beaucoup de ceux qui nous sont extérieurs nous appartiennent, eux dont les mœurs devancent la foi et à qui ne manque que le nom, alors qu’ils possèdent la réalité elle-même » ; et il citait le cas de son propre père, avant sa conversion, « rameau étranger si l’on veut, mais par sa vie attaché à nous » (PG 35, col. 992). Nous ne pouvons donc qu’abandonner cette question, avec une entière confiance, à la miséricorde de Dieu
Merci lecteur Claude pour cette réponse.
Dans le même ordre d'idées, il m'est arrivé de voir des icônes, et des propres pour des saints postérieurs au chisme (notement François d'Assise, Thérèse de Lisieux, ...) est-ce réellement accepté dans l'Eglise Orthodoxe, ou sont-ce des "ajouts" personnels illicites dans certaines paroisses ou communautés crypto-canoniques ?
Je me souvient d'avoir lu des offices pour les saints catholiques de la part du père Denis Guillaume, alors archidiacre je crois.
Quid ?
Dans le même ordre d'idées, il m'est arrivé de voir des icônes, et des propres pour des saints postérieurs au chisme (notement François d'Assise, Thérèse de Lisieux, ...) est-ce réellement accepté dans l'Eglise Orthodoxe, ou sont-ce des "ajouts" personnels illicites dans certaines paroisses ou communautés crypto-canoniques ?
Je me souvient d'avoir lu des offices pour les saints catholiques de la part du père Denis Guillaume, alors archidiacre je crois.
Quid ?
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- Messages : 4369
- Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13
Oui, le père Denis a continué à écrire ce type d'offices même après sa conversion à l'Orthodoxie, mais il ne faut pas y attacher trop d'importance. Mettons cela sur le compte d'une fantaisie poétique de notre mélode, et n'en parlons plus: il a même écrit un acathiste à Lambert Beaudoin!
En ce qui concerne les icônes de François d'Assise, il y a en effet eu des fresques le représentant dans certaines églises en Crète, à l'époque de la domination vénitienne, mais ce n'est jamais allé plus loin. A certaines époques, en Crète, les fidèles orthodoxes l'ont un peu regardé comme une sorte d'équivalent des philosophes de l'Antiquité ou des prophètes de l'Ancien Testament: comme un juste qui avait vécu en dehors de l'Eglise. A une époque, Louis XVI avait un peu le même statut, du moins pour certains fidèles russes.
Maintenant, si quelqu'un a envie d'écrire un acathiste à Thérèse de Lisieux ou de peindre une icône de Jeanne d'Arc pour son usage privé, c'est son affaire, mais cela n'engage en aucun cas l'Eglise, et cela ne doit pas se produire dans le cadre de l'Eglise.
Quant au fait que le métropolite de Léningrad Mgr Nicodème (Rotov) s'était amusé à écrire un office à Ignace de Loyola, cela prend tout son sens maintenant que l'on sait que ce métropolite s'était, en secret, converti au catholicisme romain, et c'est vraiment une mauvaise justification pour les orthodoxes qui s'autorisent de l'exemple de ce personnage qui ne fit que servir le Pape après avoir longtemps servi le Parti communiste d'Union soviétique...
En ce qui concerne les icônes de François d'Assise, il y a en effet eu des fresques le représentant dans certaines églises en Crète, à l'époque de la domination vénitienne, mais ce n'est jamais allé plus loin. A certaines époques, en Crète, les fidèles orthodoxes l'ont un peu regardé comme une sorte d'équivalent des philosophes de l'Antiquité ou des prophètes de l'Ancien Testament: comme un juste qui avait vécu en dehors de l'Eglise. A une époque, Louis XVI avait un peu le même statut, du moins pour certains fidèles russes.
Maintenant, si quelqu'un a envie d'écrire un acathiste à Thérèse de Lisieux ou de peindre une icône de Jeanne d'Arc pour son usage privé, c'est son affaire, mais cela n'engage en aucun cas l'Eglise, et cela ne doit pas se produire dans le cadre de l'Eglise.
Quant au fait que le métropolite de Léningrad Mgr Nicodème (Rotov) s'était amusé à écrire un office à Ignace de Loyola, cela prend tout son sens maintenant que l'on sait que ce métropolite s'était, en secret, converti au catholicisme romain, et c'est vraiment une mauvaise justification pour les orthodoxes qui s'autorisent de l'exemple de ce personnage qui ne fit que servir le Pape après avoir longtemps servi le Parti communiste d'Union soviétique...