Vous me citez :
Je voudrais revenir sur les “canons” de la construction du Temple. La Tradition orthodoxe n’a pas imposé aux cpnstructeurs de ses Temples des règles précises. Dans un premier temps (après avoir vécu, non pas dans les catacombes, mais dans des églises minuscules) l’Église s’est installé dans des “basiliques”, édifices d’origine profane, qu’elle a complétés d’une galerie au-dessus des travées latérales. Puis ce schéma a été complété de travées “en croix”. Puis la croisée centrale a été surmontée d’une coupole, de plus en plus importante, puis d’une superposition de coupoles.
À quoi vous répliquez :
Il faut donc que je vous renvoie à l'AT est ax prescriptions divines sur la Tente, le Temple de Jérusalem dans ses différentes (re)constructions. A partir de là nous savons tous comment l'Eglise conquérante des premiers siècles (d'avant les différents schismes) s'est appropriée progressivement tous les anciens lieux de cultes et comment jusqu'à une époque encore récente elle s'y est prise pour les détruire. Dans mon village, vers 1730, on a ainsi fait complètement disparaitre les vestiges d'un ancien temple romain (peut être même celtique) pour constuire, avec ses matériaux, l'église actuelle, à son emplacement et sur sa base orientée vers l'est et formée d'une quadrature... qui est devenue la croisée des transepts. Curieusement (sans doute) l'ensemble du bâtiment s'inscrit précisément dans une étoile à 9 branches ("perfection") exactement comme la facade de ND de Paris. Curieusement, des fouilles effectuées avant la guerre de 40 ont mis au jour l'un des griffons d'une source thermale chaude.
Et moi je vous rappelle que les temples du Dieu tri-unique, c’est-à-dire les églises chrétiennes ont souvent été bâtis après la destruction des temples des faux dieux, et sur leurs ruines, car la résurrection du Dieu-homme a été une victoire de la Vérité divine sur les prestiges, les sortilèges et les maléfices des faux dieux. Elle a également rendu inutile les préceptes de la Loi ancienne, la Loi de Moïse. Le culte du vrai Dieu est le culte “en esprit et en vérité”, il n’a pas besoin de proportions, et depuis que le rideau du Temple s’est déchiré, à l’instant de la mort du Seigneur sur la Croix, c’est le sacrifice non-sanglant qui supplante celui des animaux.
Puis vous me citez à nouveau :
Le type parfait est “la Grande Église”, c’est-à-dire l’église de la Sagesse divine de Constantinople. Mais ce type n’a jamais fait l’objet d’une règle d’ordre canonique. Il a seulement été copié (par exemple à sainte Sophie de Kiev). On peut paraît-il en voir une copie parfaite à Paris, c’est l’église du Saint Esprit à Paris, près de Daumesnil. Copie pour les formes de l’édifice, pas pour la décoration. Honte à moi, je ne suis jamais allé voir !
Vous me posez alors la question :
Et ça ne vous interpelle pas qu'on reproduise à l'identique?
N’ai-je pas écrit “Honte à moi!” Je devrais aller y faire un tour un jour et je l’ai rappelé pour inciter ceux qui le peuvent à aller voir. Mais j’ai des choses plus urgentes à faire. Vous continuez de me citer :
À ma connaissance les nombres et les proportions n’y interviennent que dans la technologie du constructeur, qui a su assembler des cubes et des sphères d’une manière agréable à voir et adaptée au culte divin.
Vous y répondez :
Dois-je vous rappeler que les constructeurs (laïcs) n'ont aucune autonomie quant à la définition du plan qui est l'apanage des religieux seuls. Juste un peu celle de quelques fantaisies de décor extérieur (et encore). Je ne pense pas que les religieux auteurs des plans d'ensemble ait eu quelque souci de faire "joli" ou "agréable" encore moins utilitaire même s'ils ont aussi pris en compte les données d'environnement économique.
Voilà bien une conception de la hiérarchie typique du cléricalisme qui sévit dans l’Église d’Occident depuis plus de mille ans. Ce n’est pas dans dans la Tradition de l’2glise véritable, c’est-à-dire de l’Église orthodoxe, qui sait très bien reconnaître la fonction éminente des architectes et des peintres, tout comme des médecins ou des professeurs etc. Constantin (qui n’était qu’un empereur a très bien su s’adresser à des hommes d’une haute compétence.
Et j’ajoutais
Il n’y a pas d’utilisation du rythme 5, du pentacle ni du nombre d’or, qui était connu des architectes de l’Antiquité païenne et qui réapparaîtra à la Renaissance (ce sont plusieurs formes pour la même illusion, car le nombre d’or = (-1+?5)/2, et pour le construire graphiquement il faut construire un pentagone).
Et vou croyez pouvoir me répondre
Mais non il n'est pas nécessaire de construire un pentagone pour obtenir le nombre d'or (connu en effet de très haute antiquité). Là encore relisez les canons du Temple dictés par Dieu. De plus beaucoup d'autres étoiles sont à la base des plans "en plan" et "en élévation" en fonction de l'efficience qu'on veut donner au lieu.
Mais si c’est nécessaire, car le nombre d’or est (en réalité les deux nombres d’or sont) les rapports entre le côté du pentagone régulier concave et du côté du pentagone régulier étoilé (c’est-à-dire de l’étoile à cinq branches) au rayon du cercle circonscrit. Au XVIème siècle Léonard de Vinci se servait de la règle et du compas pour construire la composition de ses frresques comme “La Cène” ou “l’École d’Athènes”. Beaucoup d’autres schémas ont été utilisés par les compagbons bâtisseurs des églises des schismatiques d’occident. Ils croyaient à une efficacité de tels schémas parce qu’ils avaient oublié que la puissance du Dieu homme ressuscité nous délivre de l’influence des maléfices démoniaques, même lorsqu’ils se déguisent en “forces telluriques” ou en vibrations du lieu. Le véritable lieu de la prière et du culte chrétien, c’est le lieu de la communauté eucharistique.
C’est pourquoi je disais ce que vous citez ensuite :
Il n’y a pas non plus d’étoile à six branches ou de “sceau de Salomon”. Il n’y pas non plus d’arc brisé, ni d’axe brisé. On est donc très loin des cathédrales gothiques chargées de symbolisme par les compagnons bâtisseurs.
Je répète ce que j'ai écrit plus haut ce ne sont pas les compagnons qui ont chargé de symbolisme les édifices religieux. Les religieux seuls. Les compagnons n'ayant été que les merveilleurs artisans de la réalisation concrête (qu'ils aient au passage glissé deux ou trois chose de leur cru est aussi évident... la labyrinthe par exemple... et encore).
Les “religieux” (je suppose que vous voulez dire le clergé, et en l’espèce ce seraient les évêques) ne sont pas les seuls concepteurs-auteurs-réalisateurs de la constructions des églises. Les laîcs “hommes de l’art” ou autres ont toujours eu une grande part de responsabilité. Et quand elle conçoit une église, e’lle pense à bien autre chose qu’au symbolisme qui représenterait des énergies cosmiques. La vision chrétienne du monde est avant tout celle d’une visite du Fils unique et Verbe de Dieu parmi les siens, les hommes, et l’Esprir n’est jamais absent. Les forces telluriques et autres sont bien peu de choses et par exemple l’iconographie orthodoxe de la Nativité nous représente des montagnes bien schématiques s’inclinant vers la Créateur. C’est le Mystère du Salut qui modèle le Temps et l’Espace, et le Tentateur n’est plus figuré que sous la forme d’un homuncule rabougri, toujours vu de profil. Il susurre des insinuations pour ébranler le doute de Joseph. C’est un peu le rôle qui vous tente.
Je constate que tous les exemples d’art sacré que vous produisez à l’appui de vos vues sont extérieures à l’Orthodoxie.
Je poursuivais :
Suivant la tradition apostolique, comme nous le rapporte saint Basile,.../... Ce texte de saint Basile nous donne la mesure et la portée du symbolisme chrétien, qui est une participation à l'histoire de la Création et de l'histoire du Salut.
Et vous vous exclamez :
Saint Basile était assurément un grand saint et un grand penseur qui devait parfaitement maîtriser l'Art des Basiliques !!!
Saint Basile le Grand, archevêque de Césarée de Cappadoce, portait un nom qui était parfaitement compréhensible pour les hellénophones : nous dirions en français “Royal”. Il me semble d’ailleurs que ce nom existe dans l’onomastique française. Les “basiliques” étaient des lieux publics (donc “impériaux”) ou pouvaient se réunir un grand nombre de personnes. La principale basilique de Paris se trouvait au bord du “Forum”, près du carrefoue de la rue saint-Jacques et de la rue Soufflot.
Mais pas le dévoilement d'une réalité prétendument ésotérique, immuable et abstraite. Les pentagones ou hexagones ou les étoiles à 5 ou6 branches qui fleurissent dans l’architecture sacrée des églises occidentales appartiennent à un autre monde. Je ne crois pas qu’elles soient maléfiques, je crois seulement qu’elles sont erronées.
Vous me rétorquez :
Vous avez le droit de le penser.
Non j’en ai le devoir, pour m’en tenir à la Vérité telle qu’elle nous est transmise par l’Église, qui est l’unique Corps de l’unique Seigneur. Elle inclut la totalité de la réalité du monde,et si des forces “cosmiques” essaient de se manifester en dehors d’elle, c’est qu’elles sont d’origine diabolique. Je répète que le mode de pensée qui se croit “ésotérique” est une réalité une régression infantile, ramenant l’intelligence humaine sous la servitude de lois faussement absraites, d’Idées faussement éternelles, totalement impersonnelles. La vie spirituelle comprend le monde dans une rencontre personnelle entre Dieu et l’homme.
C’est pourquoi je poursuivais :
Tout aussi erronées d’ailleurs sont les soi-disantes “vibrations” des lieux. Ce qui est fait pour le culte du Dieu tri-unique est sacré et n’a pas à se soucier des forces qu’est supposé dégager le lieu. Saint Martin a détruit un grand nombre de temples païens sur le territoire de la Gaule, et afin d’y supprimer tout souvenir de ce qui s’y était pratiqué (ou toute “représentation” là je rejoindrais Antoine) il y a souvent érigé des temples du vrai Dieu, des églises du Christ, sans se préoccuper de la force dégagée ‘éventuellement” par les “points forts” ou les “brisures”. Dans ces temples on exorcisait les possédés qui y étaient (”éventuellement”) soumis.
Soit je reviens donc à l'église de mon village et à sa source thermale. Il se trouve qu'elle est à quelques encablures d'une station réputée pour ses eaux au sujet desquelles des études sérieuses ont montré qu'elles proviennent d'une nappe dont le griffon principal se trouve sous mon village. Et pourtant on a même structure de sol et de sous sol,mêmes caractéristiques d'environnement.... et les eaux qui sortent sous l'église n'ont pas les mêmes qualités que celles qu'on trouve dans le village ou dans la station. Dans l'église la boussole, les instruments de mesure du magnétisme et le pendule s'affolent alors qu'ils restent inertes en dehors. Les géologues et autres scientifiques s'en arrachent toujours la barbe. Récemment (quelques dizaines d'années) on a construit une fontaine à laquelle les animaux refusent de boire alors qu'ils boivent à celle de l'eglise. Les analyses ne montrent pas de différences sensibles???
Il y a une nappe souterraine sous ce village, apparemment pas une simple nappe phréatique. Je ne sais pas où est ce village, mais je vous signale que sous la totalité du Bassin parisien il existe plusieurs nappes d’eau à la base de plusieurs couches géologiques de calcaires. D’autre part un scientifique de notre époque, Rocard (le père de l’autre) a pu établir que les nappes d’eau souterraines provoquent des phénomènes magnétiques (que les sourciers se révèlent capables de percevoir).
Mais je revenais au point central :
C’est là l’œuvre d’un évêque, répandre la parole du Dieu-homme et célébrer les saints Mystères de notre salut au lieu de célébrer le “mariage du ciel et de la Terre”. La véritable réalité est celle du saint Mystère de l’Église, les fumeuses lois cosmiques ne font qu’asservir l’homme à des idées abstraites, des constructions tout aussi fumeuses que celles du rationalisme scolastique.
Soit c'est votre avis... J'ai quelques raisons de croire que l'Eglise qui a conservé quelques anciennes traditions pense autrement.
L’Église qui a conservé l’ancienne et unique Tradition sacrée, orale et écrite, telle que le Seigneur et Fondateur de l’Église l’a remise à ses Apôtres, qui l’ont transmise à nos Pères dans la foi, les premiers évêques de chaque Église, qui se la sont à nouveau transmise jusqu’à nos jours de synode épiscopal à synode épiscopal, cette Église c’est l’Église orthodoxe. S’il y a “des” traditions, alors ce sont des détails folkloriques et subalternes. Elle respecte le travail des hommes de science. À peine un savant d’Occident (rappelez-moi son nom) avait-il découvert la circulation sanguine et son rôle central dans la physiologie humaine, et alors que les “Églises d’Occident faisaient la fine bouche, se demandant s’il ne s’agissait pas là d’une innovation hérétique, à l’autre bout de l’Europe, sous la domination ottomane et dans sa solitude du mont Athos un moine, Nicodème l’hagiorite l’utilisait comme argument pour justifier l’excellence de la prière du cœur.
Juste une question : Etes-vous sûr de tout connaître du ministère de votre évêque?
Êtes-vous certain de connaître la non-validité du ministère de votre évêque, depuis que les rites de l’ordination épiscopale que l’Église se transmettait depuis sa fondation ont été modifiés par l’Église d’Occident ? Cette mise en cause de la véritable tradition de l’Église était d’ailleurs rendue inévitable par plusieurs autres trahisons antérieures.
Dans la Tradition de l’Orthodoxie, l’évêque est porteur d’un charisme spécifique qui lui confère un rôle central dans la formation de la communauté eicharistique. Il est à la fois Maître, Médecin, Jufe et Docteur de la foi. C’est ce que j’affirmais :
Dans les saints Mystères il s’agit de la personne du Fils unique et Verbe de Dieu, celui qui a tout créé et tout sauvé et du Saint Esprit qui emplit tout et est partout présent.
Belle affirmation de foi du charbonier (que je partage) par laquelle il vous sera beaucoup pardonné. Allez donc en paix.
Peut être avez vous eu l'occasion de suivre ce soir les 2 émissions d'Arte consacrées au Chemin de Compostelle que j'ai eu le privilère de parcourir depuis Vézelay. Si oui vous avez dû voir comme moi quelques étoiles semées ça ou là sur différentes églises. Je vous souhaite, si ce n'est déjà fait, de suivre un jour ce chemin. Le vent y aére un peu les méninges, la marche y décrasse un peu les corps et le Chemin ouvre un peu à l'Esprit Saint qui Dieu Merci n'est pas tout entier dans les livres.
J’espère que votre “foi du charbonnier” vous incitera à retrouver la véritable Tradition de l’Église, qui est conservée par l’Orthodoxie, et qui est le plus grand trésor que le Seigneur ait donné aux hommes. C’est cela qui peut vous délivrer des maléfices ésotériques.