En attendant la suite des documents que Paraclésis doit toujours être en train de rechercher pour nous, je voudrais ajouter à ce que j'avais indiqué le 19 juin 2005 ces quelques lignes retrouvées dans l'intéressant livre de Jean HANI :
LA DIVINE LITURGIE, aux éditions Trédaniel - La Mesnie, Paris 1981, p. 128:
Le symbolisme général des vêtements sacerdotaux est complété par celui de la couleur .../...
Disons seulement que le symbolisme des couleurs est un des plus importants, parce qu'il se rattache à celui de la Lumière, laquelle est probablement le symbole le plus adéquat de la Divinité. En effet, les couleurs ne sont que les différenciations de la lumière, comme tout le monde le sait par l'expérience élémentaire du spectre et le phénomène de l'arc-en-ciel. Essentiellement, les sept couleurs naturelles sont comme le déploiement de la lumière blanche, et s'y résorbent - de même que tous les nombres sortent de l'unité et y rentrent.
Les couleurs utilisées dans la liturgie sont le blanc, le rouge, le jaune, le bleu, le vert, le violet et le noir.
Je dois ici faire rappel d'une caractéristique de cet excellent travail universitaire (il est du reste plus complet sur d'autres aspects de la Divine Liturgie), qui est le choix de Jean HANI de traiter de la Liturgie en général, tout en spécifiant dans l'une ou l'autre de ses citations s'il s'agit de la liturgie byzantine, ou de l'assyrienne ou de l'arménienne, etc... ou de la romaine (voire même de celle de la Gaule).
Mais en fait, il semble ici traiter très rapidement le sujet particulier des couleurs (il s'en excuse par ailleurs) et doit certainement se baser - comme souvent dans les autres chapitres - sur la liturgie catholique romaine prise comme norme générale... Malgré sa compétence, il laisse un peu sur sa faim le lecteur orthodoxe. Uniatisme ?
Le blanc est au fond l'absence de couleur par excès de lumière. C'est le symbole de l'Etre et de la Vérité absolue. Au Thabor, dans l'Apocalypse, Jésus apparaît avec des vêtements éclatants comme la laine blanche et la neige. C'est le symbole de l'Unité divine, et pour l'homme, de l'âme unie à la divinité régénérée et pure. Jusqu'au IVème siècle, on n'utilisa que des vêtements blancs pour célébrer le culte.
On y adjoignit par la suite le rouge, symbole du feu, de l'Amour divin et du Saint-Esprit comme Feu de cet Amour régénérant les hommes; on utilise des vêtements rouges pour les fêtes du Saint-Esprit et pour celles des martyrs, non pas tellement à cause de la couleur du sang qu'à cause de l'amour qu'ils ont prouvé par leur sacrifice, amour inspiré bien sûr par le Saint-Esprit.
Le jaune est la couleur de l'or. Il est la révélation de l'amour et de la sagesse de Dieu, transmis par la Lumière, le Verbe, parce que subtilement, "alchimiquement", le jaune est produit par le rouge (l'Amour) et le blanc (la Sagesse). Les ornements en drap d'or, qui peuvent être utilisés à la place des autres, sauf le noir et le violet, signifient cette révélation de Dieu transmise par la Lumière.
Je m'excuse d'interrompre la citation, mais je dois partir... je continuerai après mon retour de la Sainte Liturgie.