Jean-Serge a écrit :
Ce que prévoient les Canons du Concile Prime-Second n'est valable que si le Synode fonctionne de façon indépendante sans copinage et autres coups de pouce suspects aux amis. Autrement, on aura beau se plaindre auprès du Synode, on finira au pire défroqué et exclu... et au final au sein de l'Orthodoxie alternative et au mieux on recevra une lettre gentille nous invitant à nous calmer. L'autre solution est de se taire et d'avaler les couleuvres indigestes.
Effectivement c’est ce qui est arrivé à saint Maxime le Confesseur : toute l’Église le condamna, synodes en tête (en fait l’Église d’Orient, mais en Occident, il n’y eut guère que le pape Martin pour le soutenir). Pour autant il ne se contenta pas de se taire et d’avaler les couleuvres indigestes, il n’hésita pas à payer de sa personne, au sens le plus rigoureux du mot, et n’hésita pas à se rendre chez ses ennemis, et les ennemis de la vérité, à laquelle il rendit témoignage. En y allant il ne pouvait guère se faire d'illusion sur ce qui l'attendait.
De nos jours encore il arrive qu’on reçoive les coups de crosse des synodes et des hiérarques, même quand ils sont indépendants du pouvoir civil. Mais de nos jours aussi ces synodes et ces hiérarques ne sont pas soutenus par la contrainte et la violence des pouvoirs civils, tout au moins en Occident. Nous ne risquons donc pas grand’ chose, du moins pour le moment, à contester ces synodes et ces hiérarques. Retenons du moins cette leçon de saint Maxime : ne pas tenter de “refonder” l’Église, ne pas rêver d'une Orthodoxie “alternative” : le Seigneur Lui-même se charge de procurer la Grâce nécessaire à son Corps qui est l’Église. Peut-être demain…
Contentons-nous de témoigner pour la vraie foi, nous n’avons guère d’obstacle pour parler librement mais encore une fois, c’est seulement pour un temps. Et je retiens votre trouvaille de parler d'Orthodoxie “alternative”. Je la resortirai.