LA TURQUIE... ANTICHRÉTIENNE

[GIORGOS]

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Cher amis,
J'ai reçu dans me courrier le suivant "Avertissement turc aux missionnaires chrétiens", signé par le journaliste Malliarakis. Je crois qu'il faut lire ce "avertissement"... Ä vous d'en juger.
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Avertissement turc aux missionnaires chrétiens

Le ministre Aydin déclare : « les activités missionnaires ne sont pas seulement de nature religieuse, elles sont également inspirées par des mobiles politiques, menaçant l’harmonie sociale entre Turcs ».
Officiellement candidate à l’Union européenne, la Turquie ne semble cependant pas vouloir transiger avec ses propres principes, de type caricaturalement jacobin.

Son premier ministre Reccip Erdogan est, certes, actuellement en tournée diplomatique au Maroc et en Tunisie. Et on peut donc imaginer, rêver et laisser entendre, lors de son retour, un prochain démenti venant de cet habile chef de gouvernement. Autrefois considéré comme extrémiste « islamiste » (1) mais aujourd’hui qualifié de « conservateur » de « centre droit », vis-à-vis de son ministre M. Mehmet Aydin.

Celui-ci siège au gouvernement d'Ankara en qualité de ministre d’État chargé des Affaires religieuses. On pourrait naïvement s’interroger sur l’existence d’un tel ministère dans un pays réputé « laïc ». Mais, pour dire le vrai, une question plus pertinente serait plutôt de se demander, pourquoi et comment un pays encadrant administrativement, comme la Turquie le fait, de manière quotidienne et tatillonne la vie spirituelle de ses citoyens peut recevoir le label « laïc ».

S’agissant de l'éradication du christianisme, l’État turc a procédé en plusieurs étapes principales. Celles avaient conduit il est vrai, à une solution pratiquement finale.

En 1915, le génocide des Arméniens a exterminé entre 1,5 million et 2 millions de personnes. Ainsi les quelques dizaines de membres de l’Église apostolique grégorienne survivant sur le territoire de la République peuvent en effet, à condition de raser les murs, bénéficier d’une liberté de culte presque totale.

Idem pour la Communauté grecque, expulsée méthodiquement de Constantinople, du Pont, de Smyrne, de Pergame, etc. Elle dispose toujours du patriarcat œcuménique orthodoxe au Phanar : soumis à une étroite surveillance. Elle possède également un magnifique séminaire, dans l’île de Chalkis.

Cet établissement très bien entretenu : il est hélas fermé arbitrairement depuis 30 ans par décision des autorités administratives turques, etc.

Un sort similaire a éliminé, par éviction pure et simple, par incitation à l’émigration, ou, plus subtilement par « urbanisation » les bourgades des diverses communautés chrétiennes (2) d’origine syrienne. Celles-ci vivaient principalement dans l’ancien sandjak d’Alexandrette, en Cilicie, et dans les départements de l'Est anatolien.

Bref, jusqu’ici, le christianisme en Turquie était réduit à une présence à peine symbolique. Et même si le patriarche Bartholomée a été amené à s'exprimer de manière positive à propos de l’hypothèse d’une européanisation de la Turquie, y voyant l'espérance d'un progrès de la liberté religieuse dans ce pays, les nationalistes turcs, eux, ne s’y sont pas trompés. Et, ces derniers mois, diverses manifestations, attentats provocateurs, ou déclarations incendiaires se sont multipliés pour chercher à l’intimider.

Inutile de dire la discrétion des réactions dans les grands pays épris de démocratie et de droits de l’homme.

Est-on même informé en Occident des problèmes quotidiens de la Turquie ?

En réalité, les mêmes politiciens et journalistes théoriquement favorables à l’entrée de ce pays en Europe ne prennent jamais la peine de s’informer de son actualité.

Le 27 mars par exemple, fête de Pâques pour les catholiques et les protestants du monde entier, M. Mehmet Aydin, Ministre des Affaires religieuses délivrait un message bien particulier aux missionnaires chrétiens.

Il ne s’agissait ni de leur faire part d’une sollicitude quelconque pour la grande fête de leur religion : une telle démarche eût relevé de l’époque oubliée des sultans de Constantinople.

Au contraire M. Mehmet Aydin mettait en garde les chrétiens.

La cote d’alerte lui semble en effet atteinte. Car officiellement la Turquie « laïque » a enregistré, — on pourrait presque dire : elle déplore, — l’existence de 368 cas de conversion de Turcs au christianisme. Rapporté à une population de 70 millions de personnes (3) ce pourcentage supérieur à 0,00005 % est évidemment préoccupant.

Rapportés, sans la moindre observation critique, par le très libéral, très mondialiste et très « politically correct » Daily News (4) les propos du ministre chargé des Affaires religieuses ont quelque chose de déjà vu.

Pour M. Mehmet Aydin « les activités missionnaires ne sont pas seulement de nature religieuse, elles sont également inspirées par des mobiles politiques, menaçant l’harmonie sociale entre Turcs ».

L’Agence officielle Anatolia reprend la même préoccupation, celle de « l’unité culturelle, religieuse, nationale et historique du peuple de Turquie ».

Certains seraient tentés de louer le bon sens du gouvernement d’Ankara. Le proverbe africain ne dit-il pas « il faut tuer le crocodile quand il est petit ».

Arrêter aujourd’hui les activités missionnaires, essentiellement protestantes, à un étiage inférieur à 400 convertis dispensera l’État « laïc » turc d’avoir à gérer des communautés plus substantielles.

Il est vrai, par ailleurs, les sondages le confirment : 73,5 % des Turcs (5) ont acquis la conviction d’être entourés d’ennemis.

Certes l’addition des populations respectives de la plupart des pays limitrophes (Bulgarie, Grèce, Chypre, Syrie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie) est inférieure à celle du pays. Et, tour à tour, chacun de ces pays reçoit d'Ankara des signes menaçants.

Les seuls voisins démographiquement importants, l’Irak et l’Iran ne représentent guère en ce moment de péril direct (6) crédible pour la Turquie. En 1991 l’aviation de l’OTAN et de la coalition était venue en Turquie, à sa demande, afin de la « protéger » contre Saddam Hussein. Toutefois aujourd’hui même l’allié américain semble moins fiable.

C’est d’ailleurs en direction des Etats-Unis que le message anti-missionnaire semble délivré.

Rien ne va plus comme avant semble-t-il, sinon entre l’armée turque et l’armée américaine, du moins entre le gouvernement islamo-conservateur d’Ankara et celui de Washington. Le désamour est apparu depuis le vote parlementaire surprise du 1er mars 2003 ne permettant pas aux Américains d’attaquer l’Irak par le nord. Deux ans plus tard, Donald Rumsfeld rappelait encore la part de responsabilité incombant à ce vote de la Grande Assemblée turque dans les difficultés du scénario irakien des États-Unis.

On doit cependant souligner combien la préoccupation hostile aux activités missionnaires n’est pas un monopole des islamo-conservateurs. La revue conservatrice américaine National Review (7) relevait récemment l’intervention de Mme Rahsan Ecevit, veuve du dernier chef de gouvernement kémaliste Bülent Ecevit, prenant la tête de la protestation antichrétienne. L’idée d’une Turquie pluriethnique et plurireligieuse ressemble trop, aux yeux des kémalistes, à l’époque ottomane…

Rappelons au besoin que le jour même où le ministre turc des affaires religieuses s’élevait contre l’atteinte des missionnaires chrétiens à l’identité de son pays, se tenait au Bourget le grand rassemblement annuel des musulmans de France.

La France chiraquienne, elle, se félicite du développement de l’islam en France ; la république de Paris s’apprête à financer la construction de mosquées (en violation de la loi de 1905) et même des lycées musulmans, faute de financements privés.

L’islam lui-même est d’ailleurs beaucoup plus libre en Europe qu’en Turquie.

Ainsi, les diverses communautés alévies de Turquie sont estimées à plus de 15 millions de personnes, elles-mêmes subdivisées en plusieurs confréries et comprenant probablement 20 % de Kurdes. À l’époque du kémalisme ces alévis ont constitué une force considérée comme modernisatrice. Mais depuis les années 1970, la Diyanet, Direction des Affaires religieuses, considère le caractère hérétique des « alévis kizilbach », exclus du pèlerinage de La Mecque, etc. Les 60 000 fonctionnaires de la Diyanet ont donc entrepris, depuis cette époque, une persécution systématique des pratiques alévis jugées crypto-chrétiennes (communion de pain et de vin, culte d’une Trinité, etc.) Et à l'avant-garde de cette politique les organisations sunnites et les partis islamistes ont régulièrement mis à sac et même massacrés des cibles alévies.

Ces persécutions, comme cet encadrement étatique de la vie religieuse, sont totalement contraires à la Charte européenne des Droits fondamentaux.

Il serait temps de le rappeler aux Turcs à la veille d’une éventuelle intégration de cette Charte à la « Constitution européenne »... Si elle est ratifiée (8)…

JG Malliarakis
©L'Insolent
(1) Il fut condamné à ce titre par la justice de son propre pays...
(2) Les « Assyriens » adeptes du nestorianisme, les « Chaldéens » leurs cousins convertis au catholicisme, leurs adversaires « Jacobites » monophysites, et les orthodoxes dits « antiochiens » ont subi un sort parfaitement identique.
(3) Le chiffre de 68,8 millions est donné sur le site de la CIA au 1er juillet 2004.
(4) Turkish Daily News édition du 28 mars.
(5) Sondage Metro-Poll Strategic and Social Studies Center réalisé en février 2005
(6) Le cauchemar du scénario irakien serait pour les Turcs l'indépendance du Kurdistan qui risquerait seulement de donner le mauvais exemple aux Kurdes du sud-est anatolien...
(7) cf. Article de M. Akyol en date du 4 mars.
(8) Cette hypothèse semble compromise si l'on en croit les derniers sondages relatifs au référendum français prévu le 29 mars. Toutefois, même si le traité constitutionnel était repoussé, la Charte des droits fondamentaux a été adoptée en tant que déclaration intergouvernementale à Nice en décembre 2000 fait déjà partie du droit européen et la Cour Européenne de Luxembourg l'a déjà incorporé dans sa jurisprudence. De plus le droit de changer de religion, refusé par l'islam, fait partie des principes reconnus par la Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg.

http://www.europelibre.com
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En vous désirant une bonne et sainte carême,
Giorgos

[theodore]

La Turquie de M . Erdogan est encore moins" laïque ", comme elle le prétend que la dictature syrienne voisine (qui, il est vrai, étant elle même minoritaire, ménage les chrétiens et en installe quelques uns à des postes ministériels).
Après les massacres de 1910-1915 les arméniens et les syriaques du Tour Abdin ont reflué vers la Syrie, à Qamishli, Hassaké, Alep, Damas(où les syriaques orthodoxes établirent leur patriarcat) et le Liban.Sans oublier les villages entiers de grecs de l'empire ottoman vidés de leurs populations.
La présence chrétienne s'y réduit chaque jour comme une peau de chagrin et ne se résumera plus demain qu'à quelques faubourg d'Istanbul.
Non , la Turquie actuelle, candidate à l'adhésion à l'Union Européenne n'a rien d'un état protégeant ses minorités, notamment chrétiennes.
La Turquie n'est pas européenne, ni dans sa géographie , ni dans ses manières politiques , si elle l'était au moins géographiquement on pourrait à la rigueur accepter qu'elle ne soit pas chrétienne comme certains petits états des Balkans, mais elle est en plus hostile à la présence de chrétiens installés en Asie Mineure depuis 2000 ans et de peuples remontant à la plus haute antiquité ayant eu le mauvais goût de ne point être de langue et de culture turque(araméens , grecs, perses et kurdes etc...).
Je puis respecter les citoyens turcs , leur culture, leurs traditions, etc...mais pour le reste, adhésion à l'UE etc.. ma réponse c'est non, un non poli mais irrévocable.

[Maksim]

Aujourd'hui, il y a encore moyen de sauver la Turquie... dans dix ans, il risque d'être trop tard!

[Anne Geneviève]

Maksim, que voulez vous dire en parlant de sauver la Turquie ? Que préconisez vous et pourquoi ?

[Maksim]

En fait, je sais qu’il n’y a pas de remède miracle.

Les islamistes radicaux de tous bords ont parcouru beaucoup de chemin depuis, essentiellement, septembre 1980. Evidemment, il est difficile d’estimer leur pourcentage par rapport à la population mais le taux de ceux qui souhaiteraient un régime islamique (21%) et celui des partisans de l’application pure et simple du droit islamique (la charia)(10%), d’après un sondage récent, donnent à réfléchir.

Et le pays se trouve pris dans un cercle vicieux.
Plus il s’enfonce dans le radicalisme, moins l’occident en veut.
Mais en le faisant lanterner, il beurre la tartine des radicaux qui en profitent pour mettre le grappin sur de plus en plus de jeunes et de les endoctriner…

Lorsque j’avais écrit mon précédent message, la durée minimum minimorum estimée était de 10 ans pour qu’aboutissent (s’ils aboutissent) les pourparlers d’adhésion à la Communauté européenne.
Aujourd’hui, on ne sait même pas s’ils débuteront à la date prévue…

Je simplifie peut-être les choses à l’extrême, mais le renversement du régime des colonels en Grèce, en 74, aurait plu plonger ce pays dans le chaos, l’Europe a su l’en tirer.

J’espérais et je souhaitais la même chose pour le pays où mes grands parents avaient émigré et d’où j’ai émigré à mon tour mais dont j’ai gardé l’amour.

[Anne Geneviève]

Je sais bien que c'est déchirant pour ceux qui, comme vous, espéraient que la Turquie deviendrait un pays occidental à part entière.
Le problème, c'est le poids démographique de la Turquie par rapport à l'Europe. Si elle est intégrée et bascule quand même dans l'islamisme, ce que le gouvernement actuel présage ?
Une partie des pays qui intègrent l'Europe ont longtemps été des provinces de l'empire ottoman et les chrétiens orthodoxes, majoritaires dans leur population, se sont retrouvés pour plusieurs siècles entre le statut précaire du dimmi et la persécution ouverte. Ils n'oseront pas prendre le risque de retrouver une situation du même ordre à cause d'une analyse politique erronée. On ne peut pas leur en vouloir. J'ai des amis serbes et des amis arméniens qui s'arrêtent de respirer quand on prononce le mot "Turc" devant eux. Que faire ?
Prier pour la Turquie, oui, et très fortement. Mais penser aussi à tous les cas de figure possible.
Si le peuple turc se débarrasse de l'islamisme radical, les choses peuvent évoluer, mais il y a un pas qui ne dépend que de vous. Comme vous le disiez si bien, Maksim, la Grèce s'est sortie d'une histoire assez scabreuse à l'aide de l'Europe mais après le départ des colonels. Pendant, on a seulement accueilli des réfugiés.

[Irène]

Sans du tout vouloir entrer dans un problème politique, il y a également un aspect plus prosaïque à considérer concernant l'adhésion de la Turquie à la CE : je me suis beaucoup penchée sur les différentes questions européennes et - même et surtout - sur le budget (à l'occasion du dernier référendum) :

Il y a des "critères de cohésion" qui accordent aux pays une aide per capita ... Et cela pose peut-être problème aujourd'hui où le budget "généreux" (selon les propres termes des députées européens à qui cela ne coûte rien) n'a pas été voté.

Mais, que je sache, les pourparlers sont toujours agendés pour début octobre.
Oui, prions ...

[Maximilien]

Le patriarche Bartholoméos 1er serait plutôt en faveur de l'entrée de la Turquie semble-t-il.
Etonnant, non ?

[eliazar]

Maximilien a écrit :

"Le patriarche Bartholoméos 1er serait plutôt en faveur de l'entrée de la Turquie semble-t-il. "

Ou bien c'est de l'humour noir (et ce n'est pas si drôle qu'il y paraît à première vue) ou bien c'est du sarcasme - et c'est une attitude indigne d'un forum orthodoxe.

Combien de fois faudra-t-il rappeler que tant que le Patriarche restera au milieu des derniers chrétiens orthodoxes qui se serrent autour du Phanar, il sera le jouet et l'otage de la Turquie officielle ?

Qu'il n'y a pas tant d'années que cela, le gouvernement turc lui refusait un passeport, l'enfermant ainsi dans les limites territoriales de la Turquie. A l'époque, il était de bon ton de stigmatiser les pays staliniens qui en faisaient autant pour empêcher la fuite des cerveaux, chercheurs, biologistes, etc... et aussi pour des raisons plus prosaïques; mais jamais on n'utilisait le même genre de reproches envers le gouvernement turc.

Alors, ne nous faisons pas les avocats du diable.

Je fais partie de ceux qui préfèreraient que le Patriarche ait une attitude de héros chrétien, et coure le risque de se faire tuer pour le Christ en protestant ouvertement contre l'Islam turc. Je m'admire assez, de penser avec cette bravoure (à sa place). Mais comme je ne suis pas lui et que je n'ai aucune envie d'aller braver l'Islam à sa place, j'évite de trop en parler ici.

Je ne fais pas non plus partie de ce dernier carré de commerçant et de petites gens d'origine grecque qui se serrent autour de "leur Patriarche" comme autour d'un protecteur potentiel - si faible soit-il en réalité. Donc, je peux crier de toute ma gorge "cocorico".

Mais le Patriarche a choisi autrement que je lui aurais conseillé de le faire ( tout en restant prudemment à Nice pour garder toute ma liberté de conseiller - de l'arrière - ceux qui sont en première ligne). Alors j'aimerais qu'on parle d'autre chose que des erreurs, des fautes, des péchés peut-être (pendant qu'on y est) d'un hiérarque dont l'ambition basique semble n'être que de faire rouvrir son séminaire de Halki... Ce qu'il est loin d'obtenir.

Et qui vous dit qu'il n'estime pas qu'en laissant entrer la Turquie en Europe, on obligerait la Turquie a baisser les bras contre les derniers chrétiens orthodoxes survivant en Turquie ???

Et vous Maximilien : qu'est-ce que vous feriez à sa place ?

[Maximilien]

Eliazar,

Ou bien c'est de l'humour noir (et ce n'est pas si drôle qu'il y paraît à première vue) ou bien c'est du sarcasme

Ni l'un, ni l'autre. Aucune mauvaise intention de ma part.

et c'est une attitude indigne d'un forum orthodoxe.

Je m'excuse sincèrement de vous avoir offensé.

Et qui vous dit qu'il n'estime pas qu'en laissant entrer la Turquie en Europe, on obligerait la Turquie a baisser les bras contre les derniers chrétiens orthodoxes survivant en Turquie ???

C'est en effet surtout à cette raison pouvant expliquer la démarche du patriarche à laquelle je pensais. J'attendais une confirmation.
A noter que le patriarche arménien de Constantinople Mesrob II semble avoir la même attitude.

Et vous Maximilien : qu'est-ce que vous feriez à sa place ?

Pareil que lui, sans doute.
C'est une situation qui n'est pas sans rappeler celle de l'Eglise orthodoxe sous le régime soviétique.

Merci, pour vos précieux éclaircissements sur ce sujet généralement déformé par nos médias.

Cordialement.

[tanios]

T.

A propos de la Turquie et de la situation du Patriarcat de Constantinople, il y a des informations sur la situation alarmante du Patriarcat sur le site d'informations en français sur "orthodoxie.com".
Cordialement.

[Nicolas]

Le Patriarche Bartholomée a déclaré aux Loups gris qui le conspuaient et le menaçaient qu'il était près à mourir en martyr comme ses Pères.

C'est facile de juger de l'attitude qu'il pourrait avoir.

Et vous allez le comparer aux Prélats créatures du régime soviétique ? On comprends effectivement que vous ne connaissez la situation que de loin...

Quant à souhaiter que la Turquie devienne occidentale c'est encore la preuve que le problème qui s'est posé pour le Christianisme orthodoxe dans l'empire ottoman et ensuite la Turquie "laïque" (prions pour qu'elle le devienne réellement un jour) n'est absolument pas compris ici par les occidentaux.

Justement, l'Occident et ses idées et son système sophistiqué d'oppression des âmes qui a été en parti adopté par la Turquie moderne a été un catalyseur des rencoeurs entre les différentes communautés.

Au delà de la religion le peuple grec (appelons-le comme ça) a beaucoup plus en commun dans la mentalité et la sensibilité avec le peuple "turc" qu'avec les lointains Anglais, Scandinaves et autres Français malgré un verni d'"occidentalisation".

Si à l'époque la majorité des byzantins avaient opté la mort dans l'âme au "turban plutôt qu'à la mître" c'est qu'ils avaient l'intuition profonde de choisir le moindre des maux.

[Nicolas]

Je rajoute que je suis petit fils de Romioi qui ont dû fuir en 1919, par anticipation, les persécutions et je suis malgré tout pour l'entrée de la Turquie en Europe.

[Maximilien]

Et vous allez le comparer aux Prélats créatures du régime soviétique ?

Vous parlez peut-être du passé de l'actuel patriarche Alexis II.
Personnellement, je ne préfére pas considérer le patriarche de Moscou comme certains le voient du fait de ses liens avec le KGB.

[eliazar]

Le Frère du Seigneur nous a dit :

"Si quelqu'un pense être religieux, alors qu'il ne refrène pas sa langue mais qu'il dupe son propre coeur - celui-là, vaine est sa religion.
... / ...
Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté.
Car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde.
La miséricorde se rit du jugement.
.../...
Ne soyez pas nombreux, mes frères, à devenir docteurs; vous savez que nous n'en serons jugés que plus sévèrement. Car en bien des points, nous chutons tous.
.../... la langue est un petit membre et qui se glorifie de grandes choses.
Voyez comme un petit feu allume une grande forêt!
Et la langue est un feu : le monde de l'injustice.
.../...Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes qui ont été faits à l'image de Dieu !
De la même bouche sortent bénédiction et malédiction !
Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi.

Nettoyez vos mains, pécheurs - et sanctifiez vos coeurs, âmes doubles!
Sentez votre misère et prenez le deuil - et pleurez!
Que votre rire se change en deuil et votre joie en abattement.
Humiliez-vous devant le Seigneur - et Il vous élèvera.

Frères, ne vous calomniez pas les uns les autres!
Qui calomnie un frère ou qui juge son frère calomnie la Loi et juge la Loi.
Or, si tu juges la Loi, tu n'est pas celui qui pratique la Loi mais son juge.
Un seul est Législateur et Juge, Celui qui peut sauver et perdre.

Mais toi, qui es-tu pour juger ton prochain ?[/b]