Que se passe-t-il à Jérusalem?

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Jean-Serge
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Que se passe-t-il à Jérusalem?

Message par Jean-Serge »

Résumé (imparfait) des épisodes précédents :

- on met à jour la vente par l'économe du Patraircat de Jéruslem de deux bâtiments à des investisseurs israéliens Cela déclenche un tollé...

- Le patriarche Irénée se défend en affirmant que la vente est illégale car le Saint Synode n'en a pas été informé et que lui-même ignaorait l'affaire. Par la même occasion il faut signaler que l'économe est en fuite recherché par la police pour des histoires d'argent peu cllairs

Mais depuis, il y a une fronde contre le Patriarche. Les gouvernements palestiniens et jordaniens veulent sa tête... Plus de deux tiers des mebres du Saint Synode ont voté sa destitution mais cette procédure semble peu "légale" car seul le Patriarche a le pouvoir de convoquer ce synode.

Entretemps Constantinople s'en est mêlé également et soutient les frondeurs... Lundi prochain, réunion inter-orthodoxe à Constnatinople pour parler du sujet... Et on apprend que le roi Jordanien a démis le Patriarche de ses fonctions...

Qu'est-ce qui se cache derrière tout cela? Pourquoi un tel désir d'avoir la peau du Patriarche Irénée pour une vente qui semble en plus illégale? Pourquoi Constantinople se permet-il de convoquer une réunion à ce sujet se mêlant à nouveau après l'Ukraine des affaires d'ne Eglise autocéphale? Bref cette affaire m'a l'air confuse et me semble cacher d'autres choses (plus sérieuse que la rivalité Grecs- Arabes). Quelqu'un aurait-il des informations qui vont au delà des agences de presse?
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GIORGOS
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Message par GIORGOS »

+
Xristós Anésti!

La situation dans le Patriarcat de Jérusalem c’est la adition de plusieurs motivations :

Il y a l’ambition des palestiniens chrétiens d’avoir un Patriarche arabe et non grec.
Il y a l’envie du Patriarcat Antiochien d’avoir une siège apostolique soumisse a lui.
Il y a le désir de l’Autorité Palestinienne d’avoir un Patriarcat chez-soi.
Il y a le pouvoir israélien désireux de s’approprier des biens patriarcaux.
Il y a l’Eglise de Grèce habituée à avoir des Patriarches de Jérusalem issus de ses rangs.
Il y a le gouvernement grec, fier de ses services secrets et de son politique ecclésiastique qui, sans discrétion aucune, croyait pouvoir imposer son candidat.
Il y a le Patriarcat de Constantinople qui veut augmenter son influence « mondial ».
Il y a le Patriarcat de Moscou blessé par le frein à la qualité de sa représentation à Jérusalem.
Il y a la protection donnée par le Patriarche Irénée aux mécontents avec l’approche de l’ERHF et du PM.

Peut être j’oublie d’autres choses; mais Il y a, de plus, l'oubli des chrétiens orthodoxes de prier pour les hiérarques pour qu'ils donnent fidèlement la Parole de la Verité...

PAUVRE PATRIARCHE DE JÉRUSALEM !

PAUVRE PATRIARCAT DE JÉRUSALEM !

Giorgos
Dernière modification par GIORGOS le ven. 10 juin 2005 6:37, modifié 4 fois.
Giorgos
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sabrinat60
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Message par sabrinat60 »

Ce qui ressort du texte de Giorgios, c'est la vanité du pouvoir et l'ambition destructrice. Ca me fait mal au coeur. J'ai vraiment honte à leur place, pourquoi un grec ou un arabe? ça changerait quoi? Dieu est venu sur Terre et il n'a pas privilégié les palestiniens aux autres. Ce sont encore des prises de position tout à fait charnelles et c'est desolant.On doit choisir selon l'Esprit et non pas vouloir "etendre son empire" ou je ne sais quoi. Alors après cela, dire que la papauté romaine est pire, il vaudrait mieux enlever la poutre de notre oeil avant de voir celle dans l'oeil du voisin. Je ne soutiens pas la papauté romaine mais j'ai l'impression que c'est la meme chose chez nous.Au début de ma conversion, un pretre m'a dit "l'eglise est humaine, il y a des quêtes de pouvoir et des choses mauvaises dedans mais il y a aussi du bon. Toi, ne te preoccupe pas de cela, suis le Christ". Il a raison, mais je crois qu'il est temps de se preoccuper et de prier.
Jean-Serge
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Saving Private Eirenaos I

Message par Jean-Serge »

Autrement dit : "Il faut sauver le soldat Irénée I".

Toutefois, les carottes semblent cuites : une seule Eglise s'est prononcée contre son départ, la Géorgie, Antioche et la Pologne se sont abstenus, et les autres ont voté pour le départ...

Je suis vraiment réservé et farnchement inquiet de ce qui se passe et craint que cela ne soit un dangereux précédent :

1° la déposition par le Synode de Jérusalem semble invalide car il aurait fallu que le Patriarche lui-même le convoque

2° le motif (la vente des biens immobilier) est contestable car il ne s'agit pas d'une question de foi mais d'une affaire purement profane, dans laquelle les responsabilités sont flous. Le Patriarche est innocent jusqu'à preuve du contraire

3° ensuite les frondeurs en appellent à Constantinople (dont on ignore pas les dérives papistes et le désir d'expansion territoriale). Pendant que Bartholomée et le Patriarche d'Alexandrie se permettent de prendre position sur une affaire qui concerne une Eglise autocéphale....

4° Au final réunion pan-orthodoxe, avec ce vote étrange à la validité bien douteuse aussi. Sachant qu'il y a eu un vote contre et deux abstentions, on se demande si pour les Eglises concernées, le Patriarche Irénée demeure en poste ou non...

5° donc Patriarches orthodoxes prenez garde! Une fronde un peu vive dans votre Eglise et vous n'avez pas de soutien de Constantinople et de vos confrères. Une petite réunion pan-orthodoxe et hop vous pouvez faire vos valises

Si le Patriarche se refuse à démissionner et a le soutien de certains évêques, je crains un schisme. Toutefois, j'imagine mal sur quelles forces il pourrait s'appuyer :

- les fidèles palestiniens lui semblent hostiles
- l'Autorité palestinienne et la Jordanie aussi
- il lui sera difficile de demeurer en ces lieux (expulsion par la police palestinienne qui doit avoir une certaine expérience de la chose après avoir expulsé certains russes hors frontières pour donner les bâtiments au Patriarcat de Moscou)

A moins de faire un Patriarcat en exil quasiment sans paroisses...

En tout cas, pour une fois qu'on convoque une réunion orthodoxe de haute volée, on a une issue douteuse (et moi qui pensait qu'ils en profiteraient pour anathématiser l'oecuménisme...)
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GIORGOS
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SCANDALE ET SAINTETÉ

Message par GIORGOS »

+
XRISTÓS ANÉSTI!

Je remercie très vivement à Jean-Serge pour être le premier à avoir posté son intérêt sur la situation du Patriarcat de Jérusalem, ainsi que par ses commentaires très pertinents.
De même je remercie à Sabrinat60 pour la profondeur de son souci, bien qu'il me semble apparenté à une certaine manière d’amertume.
Certes, Sabrinat60 c’est d’une fraîche arrivée à l’Eglise, comme elle le dit.
Mais nous, nous qui ne nous cuissons pas au premier bouillon -et je pense particulièrement au compère Eliazar et à moi-même- nous qu’avons le cuir le plus dur (je ne le dis pas de mon expérience spirituelle, je le dis de par mon age), nous sommes « des commençants » chaque fois qu’il faut faire état de le scandale.
« Mais malheur à ceux par qui le scandale arrive ! » parce que « quiconque scandaliserait l’un de mes petits, il ferait meilleur de s’attacher une pierre de moulin au cou… »…
Toutefois nous ne devons pas oublier que la nature de l’Eglise est elle “théandrique » ou « théantropique », c'est-à-dire qu’Elle à les mêmes qualités que le Seigneur, l’inextricable jonction de la divinité avec l’humanité. Mais il s’agit d’une « union sans confusion et une distinction sans séparation », où prime le composant divine.
Ainsi quand le Seigneur était cloué à la Croix vivifiante, après avoir été fouetté, traîné, alors qu'Il était affamé, assoiffé et sans repos, cependant le malfaiteur de la droite l’a reconnu comme le Dieu incarné. Tant resplendit la beauté de la Déité !
Avec l’Eglise c’est pareil, la beauté divine de l’Eglise resplendit dans la Liturgie et dans les Offices -Voie Royale des perdus que nous sommes-, resplendit dans la Grâce de ses Mystères, et resplendit dans la Vérité de sa doctrine trois fois sainte.
Le Seigneur même nous avertit : « ne faisiez pas ce qu’ils font », « vous soyez parfaits comme mon Père des Cieux ». Nous devons prier dans les larmes notre sanctification, même avec notre nature précaire et infirme, même après nos pires chutes, jour après jour. Et pour ceci seule l’Eglise Sainte, l’Eglise de Dieu, l’ Eglise Unique où la sainteté réside, Elle à le remède.
Nous ne devons penser à sauver l’Eglise, c’est Elle qui nous sauve à nous.
L’Eglise c’est une pagaille ? Soit. Mais à travers cette pagaille souffle le Saint Esprit.
L’Eglise est si Sainte que la pourriture de ses membres ne l’affecte pas.
Et comme la Très Sainte Mère de Dieu, la Toute Sainte, figure de l’Eglise, tout ce qu’Elle demande aux Cieux les Cieux le concèdent.
Le tuyau c’est d’argile ?... L’eau coule limpide au travers de lui…
Le tuyau c’est d’or pur ? C'est très bon… pour le tuyau !
Nous ne pouvons jamais comparer l’Eglise à quelque autre assemblée humaine, qu’elle soit semblable a l’Eglise ou non.
Nous ne pouvons jamais comparer même les membres de l’Eglise aux membres d’une quelque autre assemblée humaine, parce que les membres de l’Eglise pécheurs qu’ils soient, ils ont de la Grâce Divine !
Non qu’ils soient parfaits, non qu’ils soient infaillibles, non qu’ils soient impeccables !
Ils sont très sûrement imparfaits, faillibles, pécheurs, ils doivent pleurer ses péchés, parce que s’ils sont clercs ils sont indignes ministres du Seigneur, mais ils ont le Sacerdoce Divin, et parce que s’ils sont laïcs ils sont indignes simples fidèles de l’Eglise, mais ils ont le Sacerdoce Royal.
Et sans le Sacerdoce Royal des fidèles, c'est-à-dire sans sa participation, sans son acquiescement, il n’y a pas même plusieurs des Mystères…
Voyez vous ? Tel est la Sainteté de l’Eglise qu’Elle tantôt demande, tantôt impose à ses membres, la participation aux Mystères de par la Grâce Mystérique qu’Elle-même a octroyée.
Ainsi c’est notre Foi, c’est notre Espoir, c’est notre Amour, que la Grâce de "la Foi Orthodoxe qu’a affermi l'univers" ne dépérirai jamais !

Giorgos
Dernière modification par GIORGOS le jeu. 09 juin 2005 6:07, modifié 2 fois.
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eliazar
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Que se passe-t-il à Jérusalem

Message par eliazar »

Pour faire écho aux préoccupations exprimées par Sabrina, et d'autres - et aussi au message plein d'espoir et de compréhension de Giorgos (zut alors ! je ne serais donc pas la seule vieille ganache de ce Forum ?) - je voudrais faire partager aux participants à ce fil la primeur d'une dépêche que je viens de trouver dans mon courrier en ouvrant mon PC ce matin.

Elle a le mérite d'exprimer une autre facette de ce problème d'éviction du Patriarche Irinos. Les Palestiniens sont "aussi" des orthodoxes - et pas seulement des musulmans ou des marxistes. Ils souffrent depuis des décades, sans espoir aucun - et dans une telle situation il est facile de comprendre leur réaction lorsqu'ils voient leur Patriarche faire du business (ou en laisser faire) avec leurs bourreaux...

------------------------------------------
From: "rim9969" <rim9969@yahoo.fr>
To: <assawra@yahoogroupes.fr>
Sent: Wednesday, May 25, 2005 2:50 PM
Subject: [assawra] le patriarche Irinos démis, à quand la destitution de
Sari Nusaybeh ?


> Le patriarche Irinos démis, à quand la destitution de Sari Nusaybeh ?
>
> Il y a des lueurs d'espoir dans la lutte palestinienne.
>
> Le patriarche Irinos premier, accusé d'avoir participé ou couvert la vente illégale des biens de la communauté orthodoxe palestinienne à des magnats Juifs, vient d'être démis par les responsables de l'église orthodoxe réunis à Istanbul. Cette destitution, première dans son genre, est le fruit des luttes palestiniennes depuis plusieurs années contre le patriarche grec-orthodoxe et ses amis qui ont transformé l'église en alliée de l'Etat de l'occupation.
>
> La destitution par l'église orthodoxe du patriarche est un pas important
qui vient couronner la demande de destitution formulée par les responsables locaux de l'église orthodoxe, les responsables palestiniens qui mènent, avec l'archimandrite Hanna Atallah, une lutte depuis plusieurs années pour que l'église grecque-orthodoxe puisse être réellement l'expression des chrétiens orthodoxes palestiniens. En fait, les responsables de l'Eglise réunis à Istanbul ont accusé Irinos premier d'avoir vendu et non seulement signé l'acte de vente. Ils coupent ainsi l'herbe sous les pieds du gouvernement jordanien qui tergiversait avant de reconnaître la légalité de la première démission, exigée par les évêques locaux.
>
> Cette décision est importante, car elle entérine et légalise la lutte
palestinienne contre tous ceux qui dilapident les biens palestiniens, qui
collaborent avec l'occupant et ses institutions, faisant fi de la colère
populaire, elle montre que la voie de la lutte populaire et institutionnelle
arrive finalement à se frayer le chemin de la reconnaissance.
>
> Cette décision est importante, si l'on considère ce qui se passe
aujourd'hui avec dr. Sari Nusaybeh, directeur de l'université al-Quds, qui
vient de signer un accord de coopération avec l'université hébraïque, alors
que l'union des universitaires britanniques avaient lancé un appel au
boycott universitaire de deux universités israéliennes, l'université de
Haïfa et l'université Bar Ilan. De nombreuses voix palestiniennes,
populaires et institutionnelles, demandent la destitution du dr. Sari
Nusaybeh, accusé de collaborer avec les institutions de l'occupation.
Rappelons que dr. Sari Nusaybeh est également un des partenaires de l'accord Nusaybeh-Ayalon remettant en cause le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leur patrie et leurs maisons.
>
> La décision des patriarches réunis à Istanbul qui a entériné des mois
voire des années de lutte permet d'affirmer que malgré le soutien américain inconditionnel à Israël, malgré la duplicité européenne, il est possible de remporter des petites victoires. Il est également possible de destituer dr. Sari Nusaybeh de son poste, à moins de supprimer cet accord de coopération, et donc de remporter une autre petite victoire.
>
> Il y a quelques semaines, un rassemblement important de personnalités, responsables politiques et associatifs palestiniens mettaient en place à Gaza un comité de lutte contre la normalisation avec Israël dont les tâches définies sont de lutter contre toutes formes de normalisation, économique, politique ou culturelle, avec l'Etat d'Israël, de soutenir les luttes populaires arabes contre la normalisation des rapports de leurs régimes avec l'Etat sioniste et de soutenir les campagnes occidentales de boycott des institutions israéliennes.
>
> Malgré ces jours sombres où nous comptons le nombre de violations
quotidiennes par Israël des droits du peuple palestinien, où nous comptons
les martyrs, les blessés, les prisonniers, les maisons détruites, les champs
dévastés, malgré tout cela, nous apercevons au-delà une volonté non
seulement de résister, mais de mener une offensive populaire pour renverser la situation. C'est cette volonté que nous devons percevoir, que nous devons soutenir et à laquelle nous devons nous allier.
>
> Rim
>
> ASSAWRA, liste de diffusion dédiée à l'Intifada ...
>
> Visitez Al-Oufok : http://www.aloufok.net
--------------------------------------------------------

Je ne vois rien que je puisse ajouter à cette dépêche, qui se passe de tout commentaire, à mon avis.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
Jean-Serge
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Encore de la propagande palestinienne

Message par Jean-Serge »

Ce texte relève de la pure propagande palestinienne... elle se base sur des motifs politiques. Rien de bien orthodoxe... A mon avis, il n'a rien à faire sur le forum...

Ce qui est préoccupant c'est la cabale anti-canonique conte le Patriarche Irénée (accusé et non coupable car présumé innocent) de la vente d'immeuble, motif non canonique de destitution qui par ailleurs ne peut intervenir que par le vote du synode réuni régulièrement et pas par un pseudo-synode orthodoxe où on trouve :

- l'Archevêque Christodoulos qui en matière de scandales semble s'y connaître
- des hommes peu nets (ou leur représentant) du fait de leur activité durant l'ère communiste : Kirill de Somlensk du Département des affaires extérieur de réputation assez fourni en (ex) vrai-faux agents du KGB, délégué d'Alexis II (Drozdov pour les intimes); un délégué de Maxime de Bulgarie (passé comuniste assez trouble de là le schisme bulgare), un délégué du Patriarche Theoctist (pas très net non plus)
- des oecuménistes notoires comme Bartholomée qui fait plus pour l'oecuménisme (et donc contre l'orthodoxie) que pour l'orthodoxie

et j'en passe.

Avec des juges pareils... on peut craindre le pire.

Quant aux Palestiniens qui crient victoire, quelle naïveté! Il auront un nouveau patriarche grec comme à l'accoutumée... Parce que la Grèce veille!!! Et même en cas d'état palestinien indépendant, ils finiront comme tous les chrétiens (hors Liban) dans les pays musulmans, citoyens de seconde zone avec en prime des attaques du Hamas... Vu qu'il n'y aura plus Israel où commettre des attentats, il faudra bien terroriser le chrétiens... ces dhimmis... De toute façon l'usage que les Palestiniens font du christianisme est politique (il faut se rappeler de la prise en otage de l'Eglise Sainte Catherine par des terroristes islamistes), histoire d'obtenir le soutien des chrétiens... ils affichent un héritage chrétien aux yeux des Occidentaux mais au fond la situation des chrétiens sous l'Autorité palestinienne n'est pas excessivement bonne. Un musulman converti au protestantisme a même été arrêté...
Dernière modification par Jean-Serge le jeu. 26 mai 2005 19:06, modifié 1 fois.
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Jean-Serge
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Eglise géorgienne et Irénée I

Message par Jean-Serge »

A noter que d'après cet article de journal géorgien, l'Eglise géorgienne ne reconnaît pas la déposition du Patrairche Irénée.

http://www.civil.ge/eng/article.php?id=9974
Georgian Orthodox Church announced on May 24 that it has voted against the decision of world’s Orthodox leaders to stop recognizing Jerusalem’s Patriarch Irineos I after he was accused of controversial sell of lands in Jerusalem, charges which the latter has denied.

Senior clerics from across the Orthodox world met in Istanbul to discuss the issue on May 24. Representatives from the Georgian Orthodox Church were among them as well.

“Issues like this should not be discussed as it was done at this meeting of synod, it contradicted traditions,” Zurab Tskhovrebadze, the spokesman for the Georgian Orthodox Church told Civil Georgia on May 25.
Traduction personnelle

"L'Eglise orthodoxe de Géorgie a annoncé le 24 mai qu'elle avait voté contre la décision des leaders orthodoxesde cesser de reconnaître le Patriarche de Jérusalem Irénée I après qu'il fût accuséd'une vente contoversée de terres à Jérusalem, ce qu'il a toujours nié. Les représentants de l'Eglise de Géorgie furent à cette réunion également

"Des tels problèmes ne devraient pas être discutés comme ils l'ont été à cette rencontre du synode, cela va à l'encontre des traditions" déclare Zurab Tskhovrebadze, le porte parole de l'Eglise de Géorgie à Civil Georgia [le journal] ce 25 mai"

Je suis impatient de connaître les positions officielles des abstentionnistes : Antioche et Pologne ainsi que celle de l'OCA qui n'a aps assisté à la réunion... Sans compter qu'on attend une réaction du Patriarcahe Irénée... et pourquoi de fidèles orthodoxes indignés par ces procédés qui me rappellent étrangement ceux de Nicolas I, pape de Rome dans ces démêlés avec Saint Photius...

[/i]
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Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Jean-Serge demande :
Qu'est-ce qui se cache derrière tout cela? Pourquoi un tel désir d'avoir la peau du Patriarche Irénée pour une vente qui semble en plus illégale? Pourquoi Constantinople se permet-il de convoquer une réunion à ce sujet se mêlant à nouveau après l'Ukraine des affaires d'une Eglise autocéphale? Bref cette affaire m'a l'air confuse et me semble cacher d'autres choses (plus sérieuse que la rivalité Grecs- Arabes).
Je crois qu’à l’origine il y a la colère des fidèles arabophones du Patriarcat de Jérusalem sur une affaire précise (dont personnellement je ne saurais rien dire, mais je crois à ce qu’ils disent) où ils considèrent qu’une partie de leur patrimoine national a été dilapidée. Je me bornerai à reproduire la très juste analyse qu’en donne un Grec, Pantelis Kalaïtzidis, dans le “SOP” (c’est moi qui ai traduit) :
Le plus grand scandale, le plus criant dans la période actuelle ne réside-t-il pas dans l’inadmissible mépris dont fait preuve la direction grecque du patriarcat de Jérusalem à l’égard de son troupeau arabophone, la destruction de l’ecclasiologie de l’église locale sous le prétexte d’une « fraternité des pères du Saint Sépulcre » imposée de l’extérieur, qui n’est constituée que sur le principe et sur la base d’une commune origine ethnique (grecque) de ses membres et pour la défense des intérêts corporatifs.d’un groupe fermé de clercs célibataires, autrement dit pour la substitution au critère ecclésiologique d’intérêts « ethniques » et principalement privés qui vont jusqu’à la vente ferme et à la cession de terrains et d’immeubles à des intérêts économiques israëliens dans la vieille ville (arabe) de Jérusalem ? (Vente qui apporte un sérieux préjudice aux rêves de restauration nationale du peuple palestinien.)
.

Et voici le jugement que porte P.K. sur cette affaire (courageusement de la part d’un Grec de Grèce) :
Pourquoi donc nous obstinons-nous encore aujourd’hui à refuser aux Palestiniens leur droit naturel à choisir eux-mêmes et à élire leurs pasteurs et jusqu’à quand insisterons-nous sur le recrutement et l’importation de Grèce de clercs célibataires destinés à administrer le patriarcat de Jérusalem. Jusqu’à quand invoquerons-nous la situation délicate les Lieux Saints comme prétexte pour éterniser (aux dépens des Palestiniens, dont il faut supposer que nous soutenons les droits ethniques) la domination ecclésiastique « grecque » en Palestine et en Jordanie.

[…] Je pense que le moment est venu d’apporter avec courage et sincérité une réponse à toute une série de réponses cruciales, comme celles-ci : à quoi devons-nous finalement accorder la priorité : ’or ou le Temple qui purifie l’or ? (Matthieu 23:17), autrement dit les principes impersonnels (par exemple « l’hellénicité » du patriarcat de Jérusalem) ou les images vivantes de Dieu ? La garde du « Saint Sépulcre » ou bien la croissance et la maturation spirituelle du « Corps du Christ vivant » ? Les idoles du peuple et de la race ou la vérité du Dieu qui illumine et la vérité de l’homme ? La sauvegarde à tout prix et la continuité de l’hellénicité aux Lieux saints, ou bien la renaissance de l’Église locale ?

Il est tout à fait vraisemblable, certes, que la renaissance attendue de l’Église locale en Palestine s’accompagnera de phénomènes de rejet (comme dans presque toutes les Églises nationales de notre entourage), c’est-à-dire d’un nationalisme religieux et d’une identification à l’État. Si condamnables et regrettables que soient ces phénomènes, malgré que nous ayons combattu personnellement ici et depuis des années l’ethnicisation et l’étatisation de l’Orthodoxie, elles sont finalement moins répugnantes que le néocolonialisme et l’impérialisme religieux qui sont imposés au nom du Christ et de l’Orthpdoxie, et qui visent à transformer de vivantes icônes de Dieu, des membres baptisés de l’Église, en esclaves domestiques et en objets de domination et de pouvoir.
Quant à la manière dont se sont déroulés les événements, elle nous montre que le caractère strictement personnel du charisme épiscopal (et ici il s’agissait de la présidence d’un synode épiscopal, et même du synode autocéphale de l’un des cinq patriarcats de la Pentarchie) ne fait pas obstacle à la contestation de son titulaire par le peuple royal des fidèles orthodoxes, relayée par les autres évêques de son Stnode et confirmée par les autres autocéphalies de l’Église orthodoxe réunies à l’initiative du Primus inter pares, le Patriarche œcuménique, ici parfaitement dans son rôle, car seule la réunion les autres Églises autocéphales peut confirmer définitivement la déposition du primat d’une autocéphalie.

Les structures de l’Église orthodoxe ont ici pleinement fonctionné. Ne désespérons donc pas. Il est par ailleurs bien possible que les Églises autocéphales réunies s n’aient pas parlé que de cette question…

Je ne crois pas qu’on doive parler ici, comme le fait Sabrina, de « réactions
charnelles désolantes », simplement parce qu’il y a un conflit entre Grecs et Arabes. S’il y a une attitude “ethniciste” désolante, c’est avant tout celle de cette “Fraternité” exclusivement grecque, corps étranger au sein du Patriarcat de Jérusalem (qui est peuplé uniquement d’Arabes), qui monopolise depuis plusieurs siècles les responsabilités ecclésiastiques au profit d’un groupe grec, étranger au peuple des fidèles. Ce n’est pas du tout conforme à l’ecclésiologie orthodoxe. Jadis nous voyons dans les Actes des Apôtres qu’au sein de la toute première Église de Jérusalem, les “Grecs” (entendez les Juifs hellénophones convertis au christianisme) se plaignaient de ce que la communauté fût représentée uniquement que par des Juifs (c’est-à-dire des Juifs autochtones convertis). On ne leur a pas reproché une réaction “charnelle”. Il faut bien tenir compte avec bienveillance des réalités ethniques pour pouvoir les dépasser.

Jean-Serge croit pouvoir deviner dans la réaction des Églises autocéphales une revanche devant l’appui qu’aurait donné le Patriarche Irénée à ceux qui sont hostiles au rapprochement récent entre l’Église russe hors frontières et le Patriarcat de Moscou. Mais l’attitude “traditionnaliste” (anti-œcuméniste et vatéro-calendariste) du PJ est bien antérieure à l’élection du patriarche Irénée, et l’appui du PJ aux traditionnalistes de l’Église orthodoxe est toujours resté bien platonique. Je crois justement que cette affaire ne peut être comprise si l’on s’en tient aux critères classiques de la géographie des “tendances” dans l’Église orthodoxe. Les traditionnalistes ne sont pas d'un côté et les œcuménistes de l'autre.

Pour ma part je crois qu’il y a bel et bien eu une vive et juste contestation du patriarche par le peuple orthodoxe arabe (et le roi de Jordanie a joué son rôle de pouvoir civil, bien que non-chrétien), sur un arrière-plan de colonialisme ecclésiastique grec, et que c’est un témoignage de la vitalité de cette Église.
Jean-Louis Palierne
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Jean-Serge
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Merci pour ce point de vue

Message par Jean-Serge »

Merci pour ce point de vue que je partage sur un point... Il est un rien anormal d'avoir 100% d'évêques grecs pour une majorité arabophone...

Ce qui m'a le plus choqué néanmoins a été la déclaration du Patrairache Bartholomée disant "que la vente soit vraie ou fausse, il faut apaiser les tensions". En d'autres mots, on sacrifie le Patriarche pour calmer le jeu, sans tenir compte d'une certaine présomption d'innocence.

Je vous rejoins sur d'autres points : le peuple qui a aussi un fonction dans l'Eglise orthodoxe comme cela s'est vu après le concile de Florence... Le synode également... Mais ce qui me tourmente au plus haut point, c'est une déposition pour un motif séculier (est-il inscrit dans les canons qu'on ne peut vendre les biens de l'Eglise à des Juifs? La vente n'étant guère prouvée et peut-être illégale. Aurait-on fait ce ramdam si cela avait été vendu à des investisseurs saoudiens, par exemple)... J'ai peine à voir une justification canonique, un motif de foi...

Mais bien sûr si c'est le début d'une prise de conscience du peuple des fidèles de son rôle je m'en réjouis... On pourrait voir certains évêques ramenés à plus de tenue dans certains de leurs comportements oecuménistes... Mais ne rêvons pas... Le seul cas que je connaisse est celui de la Géorgie où c'est bien la pression populaire qui a forcé le retrait du COE...

Mais ce qui me tourmente encore plus, c'est le risque d'un précédent... Cela m'a fait pensé au cas de la Bulgarie. Le Patriarche Maxime fut déposé sous la pression de la "droite" après l'élection de celle-ci car il avait été mis en place par le pouvoir communiste. Or il semblerait qu'un évêque ne puisse être établi par le pouvoir civil... j'ignore le canon exact... Mais les ex-communistes revenant au pouvoir, le Patriarche Maxime fut ré-installé et une décision de justice fit de son église l'Eglise orthodoxe légitime. Il en résulte un schisme dans l'Eglise de Bulgarie, avec des bagarres, et je crois au moins un mort.

Etant donné l'ampleur populaire du schisme, la division des évêques, à supposer qu'un appel aie eu lieu auprès de Constantinople, cette dernière aurait-elle pu convoquer une telle assaemblée, similaire à celle des jours derniers? Si oui pourquoi cela n'a-t-il pas été fait?

Un autre point me semble -et je me répète- très contestable : la nature des juges. On espère des juges intègres et impartiaux. Sans vouloir insulter les patriarches, on sait bien qu'il existe des petits soucis de ce côté. Quant à l'impartialité, dès le début de la crise Constantinople n'a pas caché son soutien aux putschistes, l'Etat grec non plus ce qui laissait à penser que l'Eglise de Grèce suivrait.

Tout cela me situe plus sur la ligne de Giorgios : triste affaire et l'orthodoxie n'en semble pas grandi. Et je crains vraiement que cela ne serve de précédents, que des crises graves au sein d'églises autocéphales ne servent de prétexte pour se débarasser d'un patriarche avec lequel on aurait peu d'affinités. Je crains par dessus tout que Constantinople ne se servent de la dite méthode pour accroître son influence (car il me semble difficile de nier que tel est son but depuis les années 20). Je me trompe peut-être.

Un dernier point : je ne considère pas cette affaire uniquement sous le prisme traditionnalistes contre modernistes. Je rejoindrais plus Giorgios qui dans son message dressait une liste possible de personnes dont les intérêts convergeaient pour faire partir le Patriarche... Elles semblent en train d'y parvenir car l'opposition de la Géorgie et les abstentions polono-antiochiennes ne risquent pas de peser très lourd...
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Le patriarche Irénée avait vendu des terrains bien placés (en particulier celui de l’hôtel King David) à Jérusalem à des hommes d’affaires gréco-américains liés à des intérêts israëliens (l’un d’eux est par ailleurs poursuivi par les juges grecs). Irénée, qui a été durant 15 ans “exarque” du Patriarcat de Jérusalem à Athènes (où le PJ possède une sorte d’enclave diplomatique sous la forme d’une église) avait noué des contacts divers avec tant l’Église de Grèce que les milieux politiques.

Les propriétés foncières du PJ en Palestine (qui sont parait-il considérables) font partie de ce que l’on appelle le “status quo” établi par un accord du VIIème siécle entre les conquérants arabes (le calife Omar) et le patriarche d’alors, Sophronios. Cet accord donnait une priorité en Terre Sainte au PJ orthodoxe par rapport aux autres groupes chrétiens. Les Croisades s’attaquèrent à une Ville Sainte défendue pour une grande partie par les Orthodoxes, que les Croisés massacrèrent sauvagement jusque dans la basilique du Saint Sépulcre!!! Les catholiques ne cessèrent dès lors de tenter de déstabiliser le “status quo”. En vain, car il reposait sur une sorte de complicité entre chrétiens et musulmans locaux. L’établissement de la souveraineté turque ne mit pas en cause ce “status quo”. Au XVIIIème siècle l’Empire russe s’institua en défenseur des orthodoxes placés sous la domination ottomane et confirma cet état de choses qui explique les possessions foncières considérables du PJ.

L’Église de Grèce a établi une sorte de tutelle de type colonial sur le PJ par le biais d’une “Fraternité” censée assurer la sauvegarde du Saint Sépulcre, tout en privant le peuple chrétien de Palestine d’une véritable vie ecclésiale. La dimension économique et foncière n’est évidemment qu’un aspect de cette trahison.

Les traditionnalistes orthodoxes vieux-calendaristes, se sentant abandonnés depuis que se déroule un processus de réconciliation entre l’ERHF et le PM, avaient cru voir dans le PJ un défenseur du traditionnalisme parce qu’il est resté fidèle au Vieux Calendrier. Il y a tout lieu de croire que c’est une pure illusion, car le PJ, à l’époque moderne, n’a jamais fait le moindre geste concret pour la défense de la Tradition. Ce n’est pas son affaire : il a d’autres chats à fouetter.
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Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Je reprends la plume pour dire que toute cette lecture de l’actualité orthodoxe sous forme de schismes entre “œcuménistes” et “anti-œcuménistes” me semble complètement onirique. Toutes les hiérarchies des Églises ethniques sont en proie à des difficultés : elles sont sollicitées par la renaissance d’un nationalisme passéiste, elles ont d’autre part dans leurs rangs un nombre croissant de fidèles, la¨cs, moines et clercs, qui éprouvent le besoin de revenir à l’authentique Tradition orthodoxe (qui n’est pas le cléricalisme ethno-phylétiste du XIXème siècle). Si l’on veut s’y retrouver, il ne faut surtout pas s’imaginer que la bonne direction est indiquée par le vétéro-calendarisme ou par l’anti-œcuménisme.

Quant à la réunion de Constantinople, elle n’a pas été une initiativa autoritaire du Patriarcat œcuménique dans le dessein de reprendre en main X ou Y. Ce n’était pas un synode pan-orthodoxe, qui ne pourrait être qu’une réunion de tous les évêques de l’Église répandue par toute la terre (toutes autocéphalies confondues). Ce qui s'est passé ces derniers jours à Constantinople, c'est que les Églises autocéphales ont accédé à la demande du peuple palestinien orthodoxe et ont confirmé la déposition du patriarche Irénée. Cet accord des Églises autocéphales était en effet nécessaire en raison de l’autocéphalie. Et il est parfaitement normal que le "Primus inter pares" ait questionné les Églises autocéphales.
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Message par GIORGOS »

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XRISTÓS ANÉSTI!

La situation du Patriarche de Jérusalem est toujours confuse du point de vue purement ecclésial, sans besoin d’entrer dans des profondeurs théologiques et canoniques au-delà de mes capacités. Nous avons le Primat d’une Eglise autocéphalique et patriarcal supposé déchu et/ou non reconnu, non pas dans sa dignité épiscopale mais dans sa capacité patriarcale. Mais pourquoi ne pas dire simplement qu’on l’a barré des diptyques pour le forcer à sa démission?
Quand on sait, en effet, comme le souligne dans un autre fil M. Jean-Louis Palierne que « nous ne devons pas oublier que le charisme épiscopal est un don du Saint Esprit, et même la forme suprême de ses dons », et dans ce fil ci , que « la manière dont se sont déroulés les événements, elle nous montre que le caractère strictement personnel du charisme épiscopal (et ici il s’agissait de la présidence d’un synode épiscopal, et même du synode autocéphale de l’un des cinq patriarcats de la Pentarchie) ne fait pas obstacle à la contestation de son titulaire par le peuple royal des fidèles orthodoxes », c.à.d., l’ensemble des fidèles propre à l’Eglise local associé aux représentants canoniques du clergé, nous devons être d’accord.
Ici même, on a déjà parlé du Sacerdoce Royal des fidèles et de l’absolue nécessité de son participation pour la réalisation des certains des Mystères de l’Eglise avec indépendance de sa sainteté personnel et de par la sainteté de l’Eglise : « Ils sont très sûrement imparfaits, faillibles, pécheurs, ils doivent pleurer ses péchés, parce que s’ils sont clercs ils sont indignes ministres du Seigneur, mais ils ont le Sacerdoce Divin, et parce que s’ils sont laïcs ils sont indignes simples fidèles de l’Eglise, mais ils ont le Sacerdoce Royal. Et sans le Sacerdoce Royal des fidèles, c'est-à-dire sans sa participation, sans son acquiescence, il n’y a pas même plusieurs des Mystères… Voyez vous ? Tel est la Sainteté de l’Eglise qu’Elle tantôt demande, tantôt impose à ses membres, la participation aux Mystères de par la Grâce Mystérique qu’Elle-même a octroyée. »
C'est-à-dire que la collaboration de Grâce sur Grâce dans l’Eglise atteint sa perfection dans une éternelle perikhorese, la que comme l’incessante irradiation intratrinitaire de l’agape divin propre à la Très Sainte Trinité est l’expression des mouvements immobiles de l’Amour Divin et le modèle des relations internes de l’Eglise dans son aspect céleste, au delà des infirmités humaines.
Il n y a de la part des fidèles ou des prêtres, remplacement aucun des rôles des Personnes Trinitaires (c'est-à-dire qu’ils n’agissent pas « in persona Dei ») et n’ont pas « analogie » avec la Déité. Dire que l’action des membres de l’Eglise tient pour modèle l’action de la Trinité c’est la constatation d’un acte de sanctification et non d’une substitution de l’action divine.
C’est cette impossibilité de substitution de l’action divine la que donne des marges très précis à la collaboration humaine en l’action divine (synergie), et fais obstacle a que l’action des hommes se déplie sans bornes certains en se prenant pour l’action de Dieu. Dans l’Eglise les canons des Pères sont l’expression de cette limitation.
Mais ici, dans cette lamentable affaire de tentative de mainmise sur le Patriarcat de Jérusalem de la part d’autre hiérarchie étrangère sans avoir aucun motif d’ordre doctrinal (i.e. la favorisation de l’action hérétique ou l’installation d’un Primat hérésiarque) il y a un clair surpassement des limites.
C’est pourquoi il me semble douteux que le relève du Patriarche Irénée I, « par les autres évêques de son Synode et confirmée par les autres autocéphalies de l’Église orthodoxe réunies à l’initiative du Primus inter pares, le Patriarche œcuménique, ici parfaitement dans son rôle, car seule la réunion les autres Églises autocéphales peut confirmer définitivement la déposition du primat d’une autocéphalie » aie quelque fondement autre que mondain. Il y a une bonne dizaine d’années nous avons vu un « Synode Grand et Plus-que-parfait » convoqué aussi par le Patriarcat œcuménique (Oh, combien !) pour déposer feu le Patriarche Diodore de Jérusalem avec des motifs semblables aux d’aujourd’hui : la propriété immobilière d’un monastère australien qu’avait changé canoniquement de juridiction (de Constantinople à Jérusalem)… en désaccord avec le néothérisme (modernisme) du Phanar.
S.B. Diodore avait manifesté clairement son position sur le « dialogue œcuménique », avait laissé le COE, et avait donné son appui au Synode des « Enistamenos » (Résistants) du Métropolite Kyprianos de Fili et Oropos, et a ses « Eglises Sœurs » Roumaine, Bulgare et Russe hors Frontières, et même aux VCO françaises de Lavardac et ailleurs. Et de plus, cette conduite était justement ce qui on le reprochait !
Par ailleurs, Jean-Louis Palierne ne manque pas de nous rappeler très justement que le P J a eu une conduite très ethnophyletiste, ainsi que la vaste possession des biens foncières de la part du Patriarcat, et il souligne son opinion de que « le PJ, à l’époque moderne, n’a jamais fait le moindre geste concret pour la défense de la Tradition », de que « l’attitude “traditionnaliste” (anti-œcuméniste et vetéro-calendariste) du PJ est bien antérieure à l’élection du patriarche Irénée, et l’appui du PJ aux traditionnalistes de l’Église orthodoxe est toujours resté bien platonique» , ainsi de que n’aurait eu un appui du Patriarche Irénée « à ceux qui sont hostiles au rapprochement récent entre l’Église russe hors frontières et le Patriarcat de Moscou » alors que le Patriarche a reçu dans ses rangs plusieurs paroisses et monastères des USA, hostiles à ce rapprochement !
Mais il y a ici lieu de rappeler, comme on le voit dans les messages (de JLP et des participants autres que moi-même), que ce ne sont seulement les questions dogmatiques lesquelles font la malheur du P J, parce que au delà de l’ethnophylia grecque il y a l’ethnophylia arabe, que profitait au très oecuménisant Patriarcat Antiochien, et que dénonçait il y a des années le père John Romanidis.
JLP perçoit très bien le malheur de nombre de ces Eglises. Nous pouvons ici nous rappeler de la triste situation du Patriarcat de Constantinople soumis à un pouvoir hostile qu’exige du Phanar la nomination des citoyens turcs comme membres de son Synode.
Par cette conduite du gouvernement turc, le Patriarcat constantinopolitain n’a pas dans son synode des évêques résidentiels, et se trouve ainsi coupé des racines de la collaboration synergique parmi clergé et fidèles, évoquée plus haut. Ceci explique, peut être, l’extrême politisation ecclésiastique que s’exprime dans la poursuite des reconnaissances hétérodoxes, n’ayant un peuple orthodoxe à diriger, et n’ayant ainsi a qui rendre compte (Ouf !).
Ce n’est pas meilleur la situation, particulièrement dans le continent américain, des Eglises soumises à ce même Patriarcat, pour ne parler pas des Eglises « potiches » dans les USA, comme la Carpatho-Russien, l’Albanaise, l’Ukrainienne…
Je n'ai le moindre intérêt de polémiquer avec personne mais je crains que cette politisation cléricale mène le chemin à un neopapisme que cherche des moyens d’apaiser les hiérarques gênants des Eglises indociles.
Par ailleurs, les milliardaires grecs-usa savent très bien comme agir dans ce même sens… et ainsi on pourrait avoir des juridictions décidemment plus concernés par les situations immobilières que par les questions de Foi... comme aujourd'hui, s’il faut croire vraies les informations!

PS. J'ajoute que les sucessives éditions de mes messages n'ont pas autre intention que l'amélioration (?) de la rédaction (?) ou de l'ortographie (?)...
Dernière modification par GIORGOS le ven. 10 juin 2005 6:36, modifié 3 fois.
Giorgos
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Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Christ est ressuscité !

Il me semble bien que le Synode qui avait été convoqué il y a quelques années par le Patriarcat œcuménique pour déposer le PJ pour avoir pris sous sa protection un monastère fuyant le modernisme, ce Synode avait été convoqué par le PŒ dans son propre intérêt et n’avait donc pas donné de résultats réels.

La récente réunion de Constantinople était une réunion des autocéphalies qui ont reconnu et entériné le déposition qui avait déjà été faite par le peuple et le Synode du PJ. Ils ne l’ont pas déclaré hérétique, ne l’ont pas anathématisé, ils l’ont conservé à titre honoraire dans son rang épiscopal et dans sa dignité patriarcale (d’honneur), mais ont reconnu d’un commun accord qu’il n’exerçait plus ses responsabilités, qu’il s’était retiré dans un monastère et qu’il ne fallait plus les mentionner dans les diptyques de leurs Églises autocéphales. Le PŒ n'y a donc joué que son rôle de président, non de super-patriarche.

J’ajoute que préalablement l’Autorité palestinienne et le Royaume de Jordanie avaient reconnu sur le plan civil qu’il n’assumait plus l’administration du PJ.

Il n’y a pas lieu de restreindre l’autorité des hiérarques aux questions purement dogmatiques et spirituelles. L’Église divinino-humaine a une réalité concrète, c’est l’évêque qui administre personnellement ses biens, et sa responsabilité est engagée aussi dans ce type d’administration. La difficulté propre à cette affaire est qu’en gérant les biens fonciers de l’Église de Jérusalem, le PJ administre en fait un “status quo” vieux de quatorze siècles, qui accorde à l’Église orthodoxe une sorte de suzeraineté sur les lieux saints. Ce “status quo" établi au VIIème siècle par un accord entre le calife Omar et le PJ n’avait pas été remis en cause, ni par les ottomans, ni par le protectorat de l’empire russe sur les orthodoxes de l’empire ottoman, ni par la reconquête arabe sous la conduite anglaise àprès la Première Guerre, ni par la création de l’État d’Israël. Seules les Croisades, puis les intrigues vaticanes, ont tenté de déstabiliser le “status quo”, sans y parvenir.

Invité par le PJ de l’époque (Sophronios) à prier devant le tombeau source-de-vie du Christ, dans la basilique de l’Anastasis (que l’on appelle souvent le Saint Sépulcre), le conquérant arabe, le calife Omar, refusa et alla prier en un autre lieu, qui est maintenant la mosquée d’Omar, au sommet des ruines du Temple de Jérusalem. Ce geste significatif fonde le “status quo” palestinien. Il est juste d’ajouter que le calife prescrivit au PJ de ménager des heures et des lieux de culte pour que les autres groupes chrétiens puissent venir y prier. Cette répartition fait depuis des siècles l’objet d’incessants frottements.

Je ne crois pas que le soutien que le PJ a accordé à différents groupes de VCO ait jamais dépassé le cadre des déclarations verbales dans les débats intra-orthodoxes, et le statut des groupes traditionnalistes qui ont tenté un certain temps de se rapprocher du PJ est très contestable, et d’ailleurs la réalité de ces groupes n’est pas évidente non plus. Ils semblent avoir été très éphémères.

Il est bien possible que le jour, que nous espérons proche, où les chrétiens arabes auront une autocéphalie issue d’eux-mêmes, et non d’une administration de type colonial, ils dériveront à leur tour, au moins dans un premier temps, vers des chimères modernistes et vers le syncrétisme inter-Églises, comme cela a longtemps été le cas du Patriarcat d’Antioche (mais il semble qu’il commence à se réaffirmer). En fait l’un comme l’autre sont devenus au fil des évolutions historiques, des patriarcats d’émigrés, ce qui pose un autre type de problème.

En fait le seul qui suive la voie de la Tradition orthodoxe est le Patriarcat d’Alexandrie, que est considéré par toute l’Orthodoxie comme LE Patriarcat d’Afrique (ce n’était cependant pas le cas à l’origine et il a existé une Église autocéphale d’Afrique dont le rôle fut très important, en gros sur les territoires actuels de l’Algérie-Tunisie). Bien que son troupeau d’origine soit très réduit, il a su organiser une activité missionnaire aujourd’hui importante en Afrique noire et créer au sein du PA une métropole autonome au Cameroun. Souhaitons que d’autres métropoles autonomes soient créées dans l’avenir. C’est là la voie canonique de la croissance de l’Église orthodoxe. Comment les Russes et les Serbes ont-ils pu oser organiser des communautés de diaspora en Afrique du Sud ?

Les patriarcats ont été institués par les canons de l’Église comme des juges de cassation permettant à un évêque condamné par un synode épiscopal provincial de demander que ce jugement soit cassé et renvoyé à un autre synode avec la participation d’un représentant patriarcal. D’autre part dans l’Empire romain puis byzantin, dépourvu de toute démocratie ni locale ni représentative, l’Église représentait la seule voie ascendante, et certains évêques se faisaient les avocats des intérêts locaux, se présentaient comme tels à la Cour et parfois se transformaient en courtisans. Le rôle des patriarches était de vérifier qu’ils agissaient bien avec l’accord de leurs synodes provinciaux et dans le cadre de la mission qui leur avait été confiée, et dans ce cas de les présenter à la Cour. C'était donc un rôle auservice de la vie des synodes provinciaux.

Il y a eu des développements postérieurs sur lesquels je ne m’étendrai pas.

Malgré ses protestations “supra-nationales”, le patriarcat œcuménique semble n’avoir d’autres ambitions que de regrouper des groupes ethniques divers et dans les pays de forte immigration grecque de se mettre au service du renfermement identitaire et folklorique des Grecs émigrés. Tétanisée dans l’insignifiance et la médiocrité, la métropole de France mène à sa perte même l’identité culturelle des émigrés tout en prétendant la défendre.

On a même vu que le métropolite aille recruter du clergé en Grèce (c’était nécessaire car son prédécesseur avait été fort négligent) repousse les candidatures qui lui avaient été présentées par des prêtres grecs francophones et francophiles, pour ne recruter que des prêtres uniquement hellénophones. Non seulement ceci est tout à fait opposé à l’ecclésiologie orthodoxe (tout autant que la situation faite aux chrétiens arabophones de Palestine), mais ceci est contraire aux lois de la République française, et pourrait amener les autorités françaises à réagir.
Jean-Louis Palierne
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Message par GIORGOS »

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En Vérité Il est Ressuscité!!

Je ne veux fatiguer les membres du Forum, et je vous prie, mes frères, me pardonner par une certaine «monopolisation » du fil, mais je trouve qu’il y a des incompréhensions que je ne puis qu’attribuer à mon mauvais maniement du français.
Je veux dire que ou bien je m’exprime mal, ou bien que je ne comprends pas ce que je lis…
Dans mes précédents messages sur ce fil, j’ai tenté de m’expliquer pourquoi je considère qu’il y a des plusieurs facteurs à tenir en compte, si on vient à analyser les tristes affaires de Jérusalem, ainsi que les limitations de l’action humaine dans l’Eglise pour se maintenir fidèle aux principes saints de la Tradition.

L’Eglise a réunie, comme son Fondateur et Dieu, deux pôles apparemment antagoniques et absolument lointaines, l’humanité et la Déité, et cela donne qu’Elle a deux aspects à envisager, l’aspect céleste et l’aspect terrestre. Les Pères soulignent qu’ayant deux termes exclusif ils seulement peuvent se réunir moyennant un troisième, et ainsi Dieu et l’homme sont unis, de par la volonté salvatrice divine, par la personne unique du Fils, le Logos qui se fis homme (enanthropísanta) comme on le dit dans le Prologue de l’Evangile de Saint Jean. Et toutes les caractéristiques de l’union hypostatique du Christ peuvent s’attribuer à l’Eglise qui a des propretés extérieures ainsi que intérieurs. On peut la considérer ainsi sous ces deux distincts angles de vision, mais cette vision serait trompeuse, parce que dans sa réalité ontologique il y a un aspect publique et un aspect caché que se manifeste dans ses actions mystériques, mais l’Eglise est Une comme la Divine Personne du Christ.
La grâce coule par l’action extérieure humaine de par le contenu ésotérique celeste (ici on prend le terme d’ésotérique dans le sens de caché, intérieur, non visible, voilé, comme le fait St. Nectaire d’Egine), mais nous devons tenir bien présent le caractère déchu de la nature humaine laquelle constitue l’aspect terrestre de l’Eglise.
Alors, l’histoire extérieur (ou exotérique) des actions humaines dans l’Eglise c’est une histoire très peu significative et ne serait q’un récit très pauvre pour qui voulait avoir une vision plus ample et englobante, ou elle serait une histoire très décourageant pour les simples fidèles que nous sommes.
Mais le récit des événements extérieures de l’Eglise est, néanmoins, faite des témoignages de la fidélité et de la trahison, du martyre et du compromis, de la confession et du silence, de la concorde et de la dissension… et ce sont les élément que nous avons pour nous guider dans l’histoire que nous vivons.
Je remercie Jean-Louis Palierne de nous avoir bien voulu rappeler certains des actions qu’il considère les plus significatives dans cette question du Patriarche et du Patriarcat de Jérusalem, mais je trouve qu’il ne considère pas d’égale importance certains développements à lesquels je donne relevance. Je constate de même qu’il donne signification canonique à des actions administratives non prouvées, actions administratives que, par ailleurs, ont été reprochées dans son temps a feu la Patriarche Diodoros, en spécial par Mgr. Constantine qui a souffert la suspension par cette dénonce, et par d’autres membres de la Fraternité du Saint Sépulcre. La notoire influence de l‘Eglise de Grèce sur cette Fraternité persiste, et n’explique rien d’ailleurs, sauf si on tient en compte la collusion des intérêts avec l’Etat Grec, ainsi que avec la ample diffusion des scandaleux « frasques » de quelques hiérarques.
De plus je ne vois pas comme l’appui qu’un Patriarche donne pourrait être autre que verbal ou financière (allons, mais nous rêvons !), étant donné qu’ils n’ont pas des armées.
Et comme l’explique si bien JLP, l’accusation d’ethnophylétisme, bien embarrassante -en vérité- c’est l’apanage de presque toutes les Eglises locales, et en spécial il l’attribue dans la France au Diocèse du P. Œcuménique. Mais si nous déposons tous les hiérarques sur cette base ci, n’aurait presque d’évêques dans l’Eglise !
Finalement, et je donne a ce point le plus grand valeur, l’intervention du Roi de Jordanie, « protecteur des Lieux Saints » est elle oui bien platonique, pour reprendre le terme a notre ami JLP, puisqu’il n’a pas de juridiction effective sur les dites « Lieux », en mains de l’Autorité Palestinienne et de l’Etat d’Israël, bien malgré nous !
Dernière modification par GIORGOS le ven. 10 juin 2005 6:34, modifié 1 fois.
Giorgos
SEÑOR JESUCRISTO, HIJO DE DIOS, TEN PIEDAD DE MÍ PECADOR.
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