la vie des saints médecins anargyres COSME et DAMIEN 1(14)07

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Olia
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la vie des saints médecins anargyres COSME et DAMIEN 1(14)07

Message par Olia »

Le 1er/14 juillet, nous célébrons la mémoire des Saints thaumaturges et Anargyres COSME et DAMIEN, les Romains (1).
http://perso.club-internet.fr/ndjasg/te ... amien.html
Saints Côme et Damien, médecins anargyres.


Evangile selon Saint Matthieu (10:1, 5-8)
Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes: N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains;allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Vie des Saints Cosme et Damien
Saints Cosme et Damien étaient frères et originaires de la province d' Asie (région d’Ephèse). Leur père, un noble païen, embrassa la foi chrétienne quelques temps après leur naissance. Mais sa mort prématurée laissa les deux enfants aux seuls soins de leur mère, Théodote, qui était chrétienne depuis son enfance et s’appliqua a élever ses deux fils dans la piété. Cosme et Damien furent instruits dans les diverses sciences du temps qu'ils ils abandonnèrent bientôt pour se livrer à l'art médical. Ayant reçu gratuitement la grâce du Saint Esprit, ces nouveaux Apôtres donnaient gratuitement, soignaient sans aucune distinction les riches, comme les pauvres, les étrangers comme leurs proches, sans jamais demander quoi que ce fût en contrepartie. Leur charité était telle, qu'ils prodiguaient aussi leurs bienfaits aux animaux. Ils joignaient la prédication de l'Evangile à la guérison, si bien qu'en eux c'était le Christ Médecin lui-même qui poursuivait son oeuvre et guérissait les âmes et les corps. On accourait de tous les horizons vers leur demeure, et chacun y trouvait guérison et réconfort dans la mesure de sa foi. Saint Damien, le plus jeune des deux frères, s'endormit le premier dans la paix, suivi quelque temps plus tard par son frère Cosme. Par la suite, des multitudes de chrétiens ne cessèrent d'affluer vers l'église qui avait été construite a l'emplacement de leur tombeau, au lieu-dit Féréman. Leurs précieuses reliques et leur icône étaient une source abondante de guérisons pour les malades qu'on y amenait et qu'on laissait séjourner plusieurs jours dans l'église au milieu des prières et des supplications. Personne ne s'en retirait sans avoir obtenu soit la guérison, soit la force d’endurer avec patience et espérance la maladie permise par Dieu pour le salut de son âme.

http://monastere-orthodoxe.chez.tiscali ... let01.html
Ces deux Saints vécurent vers 284 à Rome, sous le règne de l'empereur Carin. Frères selon la chair, ils l'étaient davantage par leur foi et leur commune résolution, et, brillant dans la nuit de l'erreur païenne par leurs vertus et leurs actions d'éclat, ils se frayaient un chemin vers le ciel en se faisant ici-bas les intendants de la miséricorde divine. Distribuant sans compter tous leurs biens d'une main généreuse, ils avaient appris l'art de la médecine d'un païen réputé dans la science d'Hippocrate et de Galien, afin de se mettre, à l'imitation du Sauveur Ami des hommes, au service des hommes souffrants. Ils usaient des remèdes et des soins plutôt comme un prétexte, et guérissaient en fait tous les maux des hommes, autant que des animaux, par l'invocation du Nom du Christ, le Médecin des âmes et des corps, qui a pris sur Lui nos faiblesses et a porté nos maladies (cf. Mat. 8:17). Et, refusant de recevoir argent ou offrandes de toute espèce, ils offraient pour prix de la guérison des corps, la foi au Christ, qui procure le salut éternel.
Leur renommée s'étant propagée au loin, on venait de toutes parts les trouver, dans le village proche de Rome où ils résidaient, pour solliciter leurs prières; et ceux qui étaient guéris par eux retournaient chez eux, illuminés par la foi, en proclamant la miséricorde de Dieu. Cette réputation suscita cependant la haine jalouse des païens les plus fanatiques de la contrée, qui allèrent les dénoncer à Rome, auprès de l'empereur. Arguant que le succès des saints mettait en danger le culte des dieux protecteurs du pouvoir impérial, ils les accusèrent d'user d'incantations magiques pour répandre la religion chrétienne. Troublé par ces paroles, le monarque envoya des soldats les quérir au lieu où ils opéraient habituellement leurs guérisons; mais les habitants de cet endroit, ayant été avertis à temps, se saisirent des Saints et allèrent les cacher dans une grotte perdue dans la montagne, où ils demeurèrent pendant de longs jours, nourris seulement par leurs prières et les louanges incessantes qu'ils adressaient à Dieu. Pendant ce temps, les soldats étant revenus bredouilles et craignant de se présenter les mains vides au palais, se saisirent des hommes et des femmes de condition, les ligotèrent et les conduisirent à Rome. Quand les deux Saints Anargyres apprirent cette nouvelle, ils trouvèrent inadmissible que d'autres subissent à leur place des sévices, et qu'ils soient ainsi eux-mêmes frustrés de la gloire du Martyre qu'ils désiraient. Repoussant donc avec énergie ceux qui voulaient, par leurs larmes, retenir leurs médecins et leurs maîtres, ils s'empressèrent de rattraper le convoi. Après avoir marché jour et nuit, dès qu'ils aperçurent les soldats, ils leur crièrent: « Nous sommes Cosme et Damien, que vous cherchez! Laissez aller ceux que vous avez arrêtés à notre place et emmenez-nous où vous voudrez! » Stupéfaits, les soldats optempérèrent et, le lendemain, ils les présentèrent à l'empereur, en racontant ce qui s'était passé. Assis sur un trône élevé, en présence d'une nombreuse assemblée, Carin fit comparaître les Saints et leur dit: « Etes-vous ceux qui rejetez les dieux et leurs adorateurs et qui avez attribué les guérisons obtenues par vos enchantements à un malfaiteur décédé de mort violente qu'on nomme le Christ? » Sans trouble et d'une voix assurée, les Saints répondirent: « Nous ne sommes ni trompeurs ni sorciers, ô Empereur, car c'est là l'oeuvre des démons, mais ayant reconnu que Celui que tu appelles Jésus le mort, est le seul vrai Dieu, qui est venu souffrir volontairement pour nous procurer la vie éternelle par sa Résurrection le troisième jour, nous avons repoussé le culte vain des idoles et les choses mortes, pour nous consacrer au Dieu vivant. C'est en son Nom que toute maladie est guérie et que les démons s'enfuient impuissants. Et c'est gratuitement que nous procurons la guérison, conformément aux paroles de notre divin Maître qui nous a recommandé de donner gratuitement ce que nous avons gratuitement reçu de lui (cf. Mat. 10, 9). Telle est notre science, et tel est le remède des Chrétiens, qui guérit et sauve. » Le souverain, emporté par la colère, leur ordonna, sous peine de cruels châtiments, de se soumettre à la religion ancestrale des Romains, selon laquelle ce sont les dieux qui enseignent les sciences et les arts aux hommes, et surtout le grand Asclépios qui préside à toute guérison. Les Saints lui rétorquèrent: « Nous sommes prêts à souffrir pour le Christ, le vrai Dieu, tous sévices que tu inventeras, car à leur place nous recevrons de Dieu les délices sans fin. Et comme dans un festin on verse aux convives la boisson du soir, accorde-nous, en plus de la mort pour le Christ, quelques-uns des supplices qu'Il a soufferts pour nous. Quant à toi, n'ayant pas voulu apprendre par la raison ce qui concerne la Vérité, sache que ton intelligence distordue va bientôt l'apprendre par l'action. » Un frisson d'une violence extrême parcourut tout le corps de l'empereur et, aussitôt, comme si ses vertèbres se brisaient, son visage se retourna en arrière, ne pouvant se tourner ni à gauche ni à droite. L'assemblée, saisie de stupeur, s'écria: « Grand est Dieu, le Christ! » Et l'empereur lui-même, renonçant à son arrogance, défit son manteau de pourpre et, le jetant aux Saints, les supplia d'intervenir en sa faveur. Comme ceux-ci lui répondaient que seules la foi et la confession du Christ-Dieu pouvaient lui rendre la santé, il s'écria: « Je crois en Toi, ô Christ, et je confesse que Tu es le vrai Dieu! » Dès que les Saints Anargyres lui imposèrent les mains en priant, sa nuque se redressa, et la guérison du souverain affermit dans la foi tous les assistants. Peu après Carin décréta la démolition de tous les temples des idoles et la construction de lieux de cultes au Nom du Christ, et il invita ses sujets à embrasser la foi, tant à Rome que dans tout le reste de l'Empire. Puis, ayant fait convoquer l'Evêque Félix (2) il s'engagea à recevoir le Baptême. Quant aux Saints Anargyres, ayant refusé comme de coutume, tout l'or et toutes les richesses que leur proposait l'empereur, ils retournèrent en paix dans leur demeure, grandement honorés par tous.
Leur maître païen, ayant pris ombrage de la notoriété des deux frères, qui continuaient d'accomplir d'innombrables guérisons, nourrissait en secret des pensées de meurtre, tout en feignant de leur manifester l'amitié la plus intime. Lorsque vint la saison de cueillir les plantes médicinales dans la montagne, en des lieux escarpés et difficiles d'accès que lui seul connaissait, il proposa à ses deux disciples de l'accompagner. Innocents et le coeur droit, les jeunes gens le suivirent, tel Isaac autrefois pour être offert en sacrifice par son père (cf. Gen. 22). Les ayant séparés pour cueillir des herbes dans des endroits différents, le médecin scélérat saisit des deux mains une lourde pierre et, du haut d'un promontoire, il écrasa la tête de l'un des frères, puis, animé d'une rage démoniaque, il courut vers le second pour le lapider, jusqu'à lui broyer tous les os. Il creusa ensuite la terre avec sa machette et y cacha les corps des deux Saints Martyrs, puis il retourna au village, en répandant la rumeur que les deux frères s'étaient retirés pour se consacrer quelque temps à Dieu. La population ne tarda pas à trouver leur absence insupportable, et leurs admirateurs partirent à leur recherche dans la montagne. En chemin, ils rencontrèrent des hommes qui venaient d'être délivrés d'une possession démoniaque par une force divine. Ils se firent conduire à l'endroit où ce miracle avait eu lieu et, après l'avoir nettoyé, découvrirent les corps ensevelis. Les ayant exhumés avec piété, on procéda à leur translation au milieu des chants d'actions de grâces et des hymnes, et ils furent déposés dans un même tombeau. Dès lors les Saints Anargyres ne cessèrent pas d'accomplir quantité de miracles: les uns trouvaient la guérison en vénérant leurs ossements sacrés, à d'autres ils apparaissaient en vision, et aux autres, la seule invocation de leurs noms suffisait pour une guérison assurée.
1). La tradition hagiographique les distingue de leurs homonymes commémorés le 1er nov. et le 17 oct. Il semble, en fait, que c'est l'expansion du culte des Sts Cosme et Damien de Syrie qui, de Cyr, se diffusant rapidement à Constantinople et à Rome, fut à l'origine de cette distinction. Leur culte à Rome aurait pour origine la fondation d'une église dédiée aux Anargyres, près de la basilique Sainte-Marie-Majeure, par le Pape Symmaque, vers 498-514. Cette notice a été rédigée à partir de la Passion grecque, complétée par la version de Jean Xiphilin, conservée en géorgien, textes qui ont été récemment édités et traduits en français.
2). Félix Ier fut Pape de Rome de 269 à 274, alors que Carin régna de 283 à 284. Mais il s'agit peut-être d'une réminiscence de l'action de Félix IV (526-530), qui transforma le temple situé sur la Via Sacra en église de Sts Cosme-et-Damien. (« Le synaxaire », Vie des Saints de l’Eglise Orthodoxe )

Autres saints dont nous célébrons la mémoire le même jour : le saint martyr Potitus de Naples (II siècle ?), saints Pierre de Constantinople (+ 854), Nicodème de la Sainte Montagne (+1809), Basile (XI siècle), Constantin le Thaumaturge et ses compagnons (IV siècle), les 25 martyrs de Nicodème et les 2000 autres saints martyrs, saint Léon « Habitant-au-Désert », saints Perpétua, Paul et leurs compagnons, la bienheureuse Angelina, princesse de Serbie (XVI siècle). Les retour des saintes reliques de saint Jean « Rylski »

Quelques infos en anglais sont disponibles à l’adresse http://www.oca.org/pages/orth_chri/Feas ... ul-01.html
« Feasts and Saints of the Orthodox Church July 1 (14 July) » 8)
Olia.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Petite précision: en aucun cas, on ne doit fêter la mémoire de saint Nicodème l'Hagiorite le même jour que celle des saints anargyres Côme et Damien.

La mémoire des saints Côme et Damien se célèbre le 1er juillet du calendrier ecclésiastique, date qui est la même pour toute les Eglises, et qui, pour la période 1924-2100, coïncide avec le 14 juillet du calendrier civil pour les Eglises qui suivent le calendrier julien traditionnel et avec le 1er juillet du calendrier civil pour les Eglises qui suivent le calendrier julien tel que révisé par la conférence de Constantinople de 1923 et pour l'Eglise de Finlande qui suit le calendrier grégorien.

La mémoire de saint Nicodème l'Hagiorite se célèbre le 14 juillet du calendrier ecclésiastique, date commune à toutes les Eglises, et qui, pour la période 1924-2100, coïncide avec le 27 juillet du calendrier civil pour les Eglises qui suivent le calendrier julien traditionnel et avec le 14 juillet du calendrier civil pour les Eglises qui suivent le calendrier julien tel que révisé par la conférence de Constantinople de 1923 et pour l'Eglise de Finlande qui suit le calendrier grégorien.

La lecture de n'importe quel synaxaire montre bien que l'on ne peut pas fêter les saints anargyres Côme et Damien et saint Nicodème l'Hagiorite le même jour.
Olia
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précision

Message par Olia »

Soit la remarque du lecteur Claude se situe dans un contexte quelque peu "obscur" à mon sens, soit elle est quelque peu "obscurcie" par je ne sais quelle autre circonstance (et d'ailleurs peut-être a-t-il raison ?) - en tout cas, la lecture du Synaxaire de "l'Orthodox Church in America" et celle des Synaxaires russes, indique bien que la mémoire de saint Nicodème l'"Hagiorite" - = "Sviatogorets" en russe - est bel et bien célébrée le 1er juillet du calendrier traditionnel (julien) de l'Eglise soit le 14 juillet civil dans les pays orthodoxes où l'Eglise suit ce calendrier traditionnel. Soit en même temps que la mémoire des saints Cosme et Damien, sainte Angelina, etc.

En tout cas tel est la règle selon les Synaxaires récents, y compris pour l'année 2001, 2003 (?)...
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Le synaxaire en langue française indique bien saint Nicodème l'Hagiorite à la date du 14 juillet du calendrier ecclésiastique. Cf. Moine Macaire de Simonos-Petra, Le Synaxaire, tome V, éditions To Perivoli tis Panaghias, Thessalonique 1996, pp. 130 s.

Le Synaxaire des Eglises de langue grecque l'indique bien à la date du 14 juillet ecclésiastique, en même temps que saint Aquila, et pas le 1er juillet, en même temps que saints Côme et Damien. Cf. Christos Tsolakidis, Haghiologhio tis Orthodhoxias, Athènes 2001, p. 627. L'article indique qu'il est mort un 14 juillet 1809, à une époque où le calendrier ecclésiastique et le calendrier civil coïncidaient en Grèce et suivaient tous deux le calendrier julien traditionnel. Il est donc mort un 14 juillet du calendrier ecclésiastique. On peut en outre supposer que le synaxaire grec respecte les dates des commémorations des saints reconnus récemment par le Patriarcat oecuménique.

De même que les martyrs de la famille impériale de Russie, fusillés un 17 juillet 1918 du calendrier civil, qui correspondait à un 4 juillet au calendrier de l'Eglise qui les a canonisés, doivent être commémorés le 4 juillet du calendrier ecclésiastique, qui correspond au 4 juillet civil en Grèce et au 17 juillet civil en Russie. C'est par erreur que le père Denis Guillaume (même lui peut se tromper!) publie l'office à la mémoire des martyrs impériaux à la date du 17 juillet ecclésiastique dans le tome VII de ses Suppléments aux Ménées.

Ce qui est "obscur", c'est pourquoi l'Orthodox Church in America, qui suit le calendrier julien révisé (sauf pour le diocèse d'Alaska qui a conservé le calendrier julien traditionnel), indique dans son synaxaire la mémoire de saint Nicodème l'Haghiorite à la date du 1er juillet ecclésiastique, alors qu'elle l'indiquait sur son site Internet que j'ai consulté ce matin (page des saints du jour) à la date du 14 juillet ecclésiastique.
Olia
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Message par Olia »

En tout cas, "n'importe quel" Synaxaire n'indique pas la date du 14/27 juillet... Selon ces Synaxaires russes et celui de l'Orthodox Church of America, sa mémoire est célébrée le "1/14" juillet.

Quant à la vie de ce saint - sujet bien plus riche - si je trouve quelque information intéressante à ce sujet je la posterai volontiers sur le Forum.

Ciao Lecteur Claude. :D
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Je suis allé vérifier dans le calendrier 1999 du synode des résistants, une juridiction grecque qui suit le calendrier julien non révisé, et ils indiquent bien à la date du 14 juillet ecclésiastique, pour eux 27 juillet civil, la fête de saint Nicodème l'Hagiorite en même temps que celle de saint Aquila.
Olia
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Message par Olia »

Le récit de la vie de saint Nicodème l'Hagiorite (+1809) - cité sur le site du Monastère saint Antoine le Grand

"Cet astre brillant de l'Église s'est levé, en 1749, dans l'île de Naxos de l'archipel des Cyclades. Ses parents, pieux et craignant Dieu, lui donnèrent le nom de Nicolas au Saint Baptême et le confièrent au prêtre du village pour apprendre à lire. Contrairement aux autres enfants, il s'éloignait des jeux turbulents pour s'adonner constamment à la lecture. Il avait été doté par Dieu non seulement d'une vive intelligence mais aussi d'une mémoire exceptionnelle, qui lui permettait d'enregistrer immédiatement tout ce qu'il lisait et de le répéter sans faille quand il le voulait. Envoyé à Smyrne, à l'âge de seize ans, pour y suivre l'enseignement du didascale Hiérothée à l'École Évangélique, il se fit aimer de tous, maître et condisciples, pour sa douceur et le raffinement de ses moeurs. Outre les Lettres profanes et les diverses disciplines des sciences sacrées, il apprit le latin, le français et devint maître dans la connaissance du grec ancien, ce qui lui permit de remplir la mission que Dieu lui avait préparée: rendre accessible au peuple grec orthodoxe opprimé les trésors de la Tradition de l'Église.

Après quatre ans d'études à Smyrne, comme les Turcs massacraient les Grecs de la région à la suite de la campagne russe, il fut contraint de retourner dans sa patrie, Naxos. Il y rencontra les moines Grégoire, Niphon et Arsène, exilés de la Sainte Montagne à cause de la controverse des "Collyves"(1), qui suscitèrent en lui l'amour de la vie monastique, et l'initièrent à la pratique de l'ascèse et de la prière intérieure. Informé par eux que vivait à Hydra un homme de vertu éminente, versé dans la doctrine des Pères de l'Église: le Métropolite Macaire de Corinthe, Nicolas s'y rendit, tel le cerf altéré de la source des eaux, et il trouva auprès du Saint Hiérarque une pleine communion de pensée et d'aspiration en ce qui concernait la nécessité urgente d'éditer et de traduire les sources de la tradition ecclésiastique. Il y fit aussi connaissance du célèbre ermite Silvestre de Césarée, qui vivait dans une cellule isolée à peu de distance de la ville. Ce saint homme lui fit un éloge si brûlant des délices de la vie solitaire que Nicolas décida de ne plus tarder davantage pour prendre le joug doux et suave du Christ, et, c'est muni de lettres de recommandation de Silvestre, qu'il s'embarqua pour le Mont Athos (1775).

Il entra d'abord au monastère de Dionysiou, où il revêtit rapidement l'Habit monastique sous le nom de Nicodème. Nommé secrétaire et lecteur, il devint bientôt le modèle de tous les frères, aussi bien dans les services, qu'il accomplissait avec une obéissance sans murmure, que dans le zèle pour la prière et l'ascèse. Il se tendait chaque jour en avant, soumettant la chair à l'esprit et se préparant ainsi aux combats de la vie hésychaste. Deux années s'étaient écoulées quand Saint Macaire de Corinthe, en visite à la Sainte Montagne, chargea Nicodème de la révision et de la préparation pour l'édition de la Philocalie, cette encyclopédie orthodoxe de la prière et de la vie spirituelle. Le jeune moine se retira dans un kelion à Karyès, pour accomplir cette tâche digne des maîtres de l'hésychasme les plus avancés et qui exigeait une connaissance approfondie de la science de l'âme. Il fit de même pour l'Évergétinos(2) et pour le Traité sur la Communion fréquente, rédigé par Saint Macaire, mais qu'il enrichit considérablement. Une fois cette oeuvre achevée, il rentra à Dionysiou; mais la fréquentation des Pères de la Philocalie, comme l'exercice intense de la Prière de Jésus, lui avaient donné le goût de s'y consacrer plus complètement. Ayant entendu parler de Saint Païssy Velitchkovsky (cf. 15 nov.), qui guidait un millier de moines en Moldavie dans cette sainte activité de l'intelligence tournée vers le coeur, il tenta de le rejoindre. Mais, par la providence de Dieu, une tempête l'empêcha d'atteindre son but. De retour au Mont Athos et brûlant du désir de se consacrer à la prière dans la quiétude, il ne retourna pas à Dionysiou, mais se retira dans une cellule proche de Karyès, puis à la skite de Kapsala, dépendance du monastère du Pantocrator, dans un ermitage dédié à Saint-Athanase, où il recopiait des manuscrits pour subvenir à ses besoins. Pouvant s'adonner là, nuit et jour, sans distractions, à la prière et à la méditation des Saints Pères, il gravit rapidement les degrés de l'Échelle spirituelle. Après peu de temps, le Saint vieillard Arsène du Péloponnèse, qu'il avait connu à Naxos, put rentrer à l'Athos et vint s'installer dans la skite. Nicodème renonça alors de bon gré à sa solitude, pour profiter des bienfaits de l'obéissance, et devint son disciple. Ils avaient à peine achevé la construction d'une nouvelle cellule que, troublés dans leur quiétude, ils décidèrent de se retirer dans l'île déserte et aride de Skyropoula, en face d'Eubée (l782). Mais, devant les difficultés de subsistance, Arsène partit pour un autre endroit, laissant Nicodème seul. Cest là, qu'à la requête de son cousin, l'Evêque Hiérothée d'Euripos, le Saint rédigea son chef-d'oeuvre: Le Manuel de bons conseils, sur la garde des sens et des pensées, et sur l'activité de l'intelligence. Âgé de trente-deux ans seulement, privé de livres et de notes, et n'ayant pour ressource que le trésor de son immense mémoire et son entretien continuel avec Dieu, il exposa dans cet ouvrage un condensé de toute la doctrine spirituelle des Pères, illustré d'un nombre impressionnant de citations, accompagnées de leurs références exactes. Il y enseigne comment délivrer l'intelligence (noûs) de son enchaînement aux plaisirs des sens, afin de lui permettre de s'élever, par la prière intérieure (ou "prière du coeur"), aux "plaisirs"' spirituels de la contemplation. Pendant ce séjour dans l'île déserte, le Saint affronta de violentes attaques des démons, qui cherchaient à l'en chasser. Mais alors que dans sa jeunesse de nature craintive, il n'osait dormir la porte fermée, quand par la suite les esprits des ténèbres venaient chuchoter à la fenêtre, il ne relevait la tête de son livre que pour rire de leurs impuissantes entreprises.

Après un an passé à Skyropoula, il retourna à l'Athos, y reçut le Grand-Habit et acquit le kellion de Saint-Théonas à Kapsala. Il accepta de recevoir un disciple, Hiérothée, et se consacra plus que jamais à l'écriture et à l'enseignement des frères qui venaient s'installer dans les environs pour tirer profit de sa science.

A l'occasion d'un nouveau séjour sur la Sainte Montagne, Saint Macaire lui confia le soin d'éditer la traduction des oeuvres complètes de Saint Syméon le Nouveau Théologien. Dans l'introduction à cet ouvrage, qui contient de si profonds enseignements sur la contemplation, Saint Nicodème précise que de tels livres ne sont pas faits seulement pour les moines, mais aussi pour les laïcs, car tous les Chrétiens ont été appelés à vivre la perfection de l'Évangile. Il rédigea ensuite un Manuel du Confesseur(3) et rassembla en un recueil unique, selon les huit tons et pour chaque jour de la semaine, les canons à la Mère de Dieu chantés à la fin des Vêpres ou aux Complies dans les Monastères. Outre de nombreuses autres compositions liturgiques(4), il publia alors deux ouvrages, adaptés de fameux livres spirituels occidentaux: Le Combat invisible de Lorenzo Scuppoli (l589)(5) et les Exercices spirituels(6), qui ont connu, jusqu'à nos jours, un succès qui ne se dément pas. Loin d'être de simples traductions, ces ouvrages ont été profondément remaniés et adaptés par le Saint hésychaste, qui y inséra un enseignement irréprochable sur le repentir, l'ascèse et la Prière de Jésus. Entre-temps, le livre sur la Communion fréquente avait créé de violentes réactions parmi les moines qui défendaient l'habitude, contraire aux Saints Canons et aux traditions apostoliques, de ne communier que trois ou quatre fois par an. Accusé d'hérésie novatrice, le livre fut condamné par le Patriarche Procope. Mais, dès l'installation de Néophyte VII (1789), l'interdit fut levé et les Collyvades se trouvèrent reconnus comme les justes défenseurs de la Tradition. De grossières et ridicules calomnies continuèrent cependant de circuler dans certains milieux monastiques contre Saint Nicodème, allant jusqu'à l'accuser de cacher la Sainte Communion dans son skouphos afin de pouvoir communier en marchant. Mais le Saint préférait garder le silence, n'attendant que de Dieu sa justification, et il versait des larmes pour la conversion de ceux qui se trouvaient dans l'erreur à propos de la commémoration des défunts le dimanche.

Le Hiéromoine Agapios du Péloponnèse était venu au Mont Athos pour proposer à Saint Nicodème de reprendre et traduire un recueil des Saints Canons quil avait préparé, en l'amplifiant de commentaires. Le saint, pour qui la vie et la discipline de l'Eglise étaient plus précieuses que sa propre vie, se mit au travail avec acharnement, rassemblant quatre calligraphes pour achever en temps opportun ce recueil indispensable, qu'il appela "le Gouvernail" (Pédalion). Il travailla, jour et nuit, pendant plus de deux ans, compilant, corrigeant les textes faussés ou contradictoires, mettant en parallèle les Canons des Conciles, des Pères et les décrets de la législation byzantine, et surtout enrichissant l'ouvrage d'un nombre impressionnant de notes qui procurent les critères assurés de l'application de ses Canons à la vie de l'Eglise (8). Une fois achevé et envoyé à Constantinople, l'ouvrage attendit longtemps la bénédiction patriarcale, puis fut transmis au Hiéromoine Théodoret, qui se trouvait en Roumanie, pour être édité grâce à une souscription de tous les moines athonites. Mais ce dernier, adversaire des Collyvades et de la communion fréquente, introduisit des corrections de son cru dans le Pédalion, trahissant ainsi la pensée de l'auteur et la tradition de l'Eglise. Quand le livre, paru à Leipzig en 1800, parvint à la connaissance du Saint, il en fut profondément affligé et s'écria: « Il aurait mieux fait de me frapper en plein coeur avec un glaive, plutôt que d'ajouter ou de retrancher quoi que ce fût à ce livre! »

Vers la même époque, on lui annonça que le manuscrit des oeuvres complètes de Saint Grégoire Palamas (cf. 14 nov.), qu'à la demande de Saint Athanase de Paros (cf. 24 juin sup.) et du Métropolite Léon d'Héliopolis Saint Nicodème avait rassemblées à grand peine et annotées, avait été saisi chez son imprimeur à Vienne et détruit par les Autrichiens à la recherche de messages de propagande révolutionnaire adressés par Napoléon Bonaparte aux Grecs. Cette nouvelle ajouta à sa détresse et lui fit verser des torrents de larmes, non seulement pour le temps dépensé à ce travail irremplaçable, mais surtout pour la perte d'un tel trésor.

Après être resté quelque temps, en compagnie de Silvestre de Césarée, dans la cellule de Saint-Basile, où avait jadis vécu Saint Théophile le Myroblite (cf. 8 juil.), Nicodème reprit la vie solitaire et continua son oeuvre apostolique. Vêtu de haillons et chaussé de grossiers sabots, il se considérait comme le dernier de tous. Il ne cuisinait jamais et se nourrissait de riz bouilli ou de miel dilué dans de l'eau, qu'il accompagnait de quelques olives et de haricots détrempés. Quand une faim pressante le harcelait, il se rendait chez des voisins pour participer au repas; mais, le plus souvent, entraîné dans la discussion, il en oubliait de manger. On ne lui connaissait guère que deux activités: la prière et l'étude. A quelque heure du jour ou de la nuit, on le trouvait soit penché sur un livre ou sur son écritoire, soit le menton incliné vers la partie supérieure de la poitrine, afin d'y faire descendre son intelligence au plus profond de son coeur et d'y invoquer avec ardeur le Saint Nom de Jésus. Il était devenu tout entier "prière", et c'était par cette union intime au Christ que la grâce divine avait déposé en son cœur tout le trésor de l'Eglise. Quand il écrivait, il était si absorbé par son sujet, qu'un jour, un moine lui ayant rendu visite et l'ayant trouvé au travail, lui mit un morceau de pain frais dans la bouche. Quand il repassa le soir, il trouva le Saint dans la même position, le morceau de pain à la bouche, comme s'il n'avait rien remarqué.

Il rédigea alors un vaste commentaire des Épîtres de Saint Paul, d'après Saint Théophylacte de Bulgarie, ainsi que celui des Épîtres Catholiques, composa également un commentaire des neuf odes scripturaires intitulé le Jardin de la Grâce, et traduisit le commentaire des Psaumes d'Euthyme Zigabinos. Comme dans toutes ses autres oeuvres, Saint Nicodème dépassait de loin la tâche d'un simple traducteur. Prenant pour base et fil directeur un commentateur traditionnel, il le complétait par des notes abondantes, pleines de témoignages des autres Pères de l'Église sur quantité de sujets. Source inépuisable, il édita également un choix de vies de Saints anciens (Néon Eklogion) et le Nouveau Martyrologe: recueil des vies des nouveaux-Martyrs, destiné à soutenir la foi des Chrétiens opprimés sous le joug ottoman, et grâce auquel nombre d'apostats purent se convertir et rejoindre la glorieuse phalange des Martyrs. Toujours soucieux de l'éducation du peuple de Dieu, il composa aussi un Manuel de Bonnes Moeurs chrétiennes (Christoètheia), admirable condensé des enseignements moraux de Saint Jean Chrysostome.

Quotidiennement, tous ceux qui avaient été bléssés par le péché ou l'apostasie, négligeant les Evêques et les confesseurs, accouraient vers l'ascète de Kapsala pour trouver remède et consolation de l'âme. Et non seulement des moines, mais aussi des laïcs venus de loin, de sorte que le Saint se plaignait de ne pouvoir s'adonner comme il le voulait à la prière et souhaitait gagner de nouveau un lieu désert et inconnu. Mais la maladie l'empêcha de réaliser ce projet. N'étant âgé que de cinquante-sept ans, mais épuisé par l'ascèse et ses travaux d'édition, qui suffiraient à remplir une bibliothèque, il fut atteint d'une telle faiblesse que même un surcroît de nourriture ne pouvait y remédier. Il quitta alors son ermitage de Kapsala pour vivre quelque temps dans le kellion de ses amis Skourtaïoi à Karyès(9) puis chez un de leurs voisins, moine iconographe. C'est alors qu'il rédigea, au prix de deux ans de travail, le Synaxaire(10). Il retourna ensuite dans son kellion de Kapsala, où il rédigea son très riche commentaire des canons des fêtes (Eortodromion) et celui des anavathmoi (Néa Klimax)(11) chantés le dimanche à l'Orthros . Il acheva ce dernier ouvrage, dans lequel apparaît toute sa science théologique et sa sève spirituelle, alors qu'il était accablé par l'anémie, avait perdu ses dents et était devenu presque sourd (1808). De nouvelles calomnies étant parvenues à faire condamner injustement Athanase de Paros et trois autres Collyvades par le Patriarche Grégoire V, Saint Nicodème ne put prendre leur défense, et il se contenta de rédiger une Confession de foi. Son état de santé d'ailleurs ne tarda pas à empirer. Ayant mis une dernière main à son commentaire des Anavathmoi, il déclara: « Seigneur, retire-moi. Je suis las de ce monde! » De jour en jour l'hémiplégie gagnait tous ses membres. Il répétait à voix haute la Prière de Jésus, s'excusant auprès des frères de ne pouvoir la garder en secret. Après s'être confessé et avoir reçu la Sainte Communion, il prit en ses mains les Reliques de Saint Macaire de Corinthe et de Parthénios Skourtaios, et les baisant avec larmes, il dit: « Vous êtes partis vers le ciel et vous vous reposez des vertus que vous avez cultivées sur la terre, goûtant déjà la gloire de Notre Seigneur. Moi, je souffre à cause de mes péchés. Aussi, vous qui êtes mes Pères, je vous supplie d'intercéder pour moi auprès du Seigneur, pour qu'Il ait pitié de moi et me rende digne du lieu où vous vous trouvez. » Pendant la nuit, il s'écria: « Je meure, je meure, apportez-moi la Sainte Communion! » Après avoir communié, il trouva un calme extraordinaire et, croisant les mains sur sa poitrine, il répondit aux moines qui lui demandaient s'il était en repos: « J'ai fait entrer le Christ en moi, comment ne serais-je pas en repos? ». Au lever du jour, le 14 juillet 1809, il remit son âme au Seigneur. Un des assistants s'écria: « Il aurait mieux valu que mille Chrétiens meurent aujourd'hui plutôt que Nicodème! » Mais si l'astre s'est caché, ses rayons n'ont pas cessé d'éclairer l'Église, et ses livres restent une source inépuisable d'enseignement, de consolation et d'exhortation à la plénitude de la vie en Christ.

1). Cf la notice de St Macaire de Corinthe, 17 av., note 7.
2). Cf. 17 av. n. 10.
3). Cette traduction porte le nom de Denys de Zagora, mais il est probable que St Nicodème l'ait au moins révisée en profondeur. Il composa en outre un admirable Office Liturgique en l'honneur de St Syméon, dont il a institué la célébration le 12 octobre.
4). Il reste le manuel le plus utilisé aujourd'hui dans l'Église grecque.
5). Notamment les offices des Saints Pères de l'Athos et des Nouveaux-Martyrs, dont il institua les célébrations le second et troisième dimanche après la Pentecôte.
6). St Nicodème s'était servi d'une traduction manuscrite de l'italien, qui se trouve encore aujourd'hui au monastère de Patmos, et qui lui avait été sans doute prêtée par St Macaire de Corinthe.
7). Considéré comme une adaptation du fameux traité d'Ignace de Loyola, cet ouvrage est en fait inspiré des Exercices spirituels, ainsi que d'autres oeuvres, de l'auteur spirituel italien J. P. Pinamonti.
8). Le Pédalion reste le livre canonique orthodoxe le plus utilisé, et ses notes sont souvent considérées comme ayant une autorité équivalente aux Canons eux-mêmes.
9). C'est là que sont gardées ses Reliques, dans l'église récemment érigée en son honneur.
10). Cette traduction du Synaxaire de Constantinople, largement révisée sur la base des manuscrits, fait encore autorité dans l'Eglise grecque et a servi de base au présent Synaxaire.
11). Cette énumération de ses oeuvres n'est pas exhaustive.
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