saints pour le 29 septembre du calendrier ecclésiastique

Les listes des saints de chaque jour sans leur biographie

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Claude le Liseur
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saints pour le 29 septembre du calendrier ecclésiastique

Message par Claude le Liseur »

Saint FULGENCE, évêque d'Atina dans l'ancien royaume de Naples (IIème siècle).

Mémoire des CENT CINQUANTE MARTYRS de Palestine.

Sainte martyre PETRONIA, morte par le glaive.

Mémoire des saints martyrs TRYPHON, TROPHIME et DORIMEDE (martyrs à Antioche de Pisidie sous Probus en 277 et aussi commémorés le 19 septembre).

Saints SALUTAIRE, POSSESSE, JANVIER, AMPLE, CELEDON, JUSTIN et avec eux PLUSIEURS soldats, martyrs à Rome.

Sainte GOUDELIA de Perse, martyre par la main des Mazdéens sous Chapour II (vers 330).

Saint martyr GOBDELA, fils du roi des Perses Chapour II, et de ses compagnons DADAS, KASDIOS et KASDOA, la fille du même roi.

Saint THEOPHANE le Miséricordieux de Gaza.

Saint FRATERNE, évêque d'Auxerre en Bourgogne, martyr par la main des Huns (451).

Dédicace de l'église Saint-Michel du mont Gargan (monte Santo-Angelo) dans les Pouilles (493). Comme il est de tradition en Occident, le jour de cette fête, de célébrer plus généralement les saints Anges, le père Denis Guillaume a traduit au tome IX du Supplément aux Ménées, à la date du 29 septembre, l'acathiste à l'Ange gardien, et a publié au même endroit un office de sa composition à l'Archange Raphaël.

Saint URSION, prêtre à Isle-Aumont en Champagne, et higoumène du monastère de ce lieu ( avant 550).

Saint CYRIAQUE (KYRIAKOS) l'Anachorète (Palestine entre 554 et 556). (Office traduit en français par le père Denis Guillaume au tome IX des Ménées. Office complet traduit en français par le même au tome XVI du Supplément aux Ménées.)

Saint BOUIN, prêtre, solitaire près de Saint-Mards-en-Othe en Champagne(570).

Saint LUDWIN ou LUIDVIN, archevêque de Trèves (vers 713).

Saint CYPRIEN, fondateur du monastère de l'Entrée au Temple de la Mère de Dieu à Oustioug (Russie 1276).

Saint MALACHIE de Rhodes, nouveau-martyr par la main des Musulmans (Jérusalem 1500). (Mémoire principale le 16 mars.)

Mémoire des NOUVEAUX-MARTYRS de Strophasie (1530).

Saint ONUPHRE, thaumaturge de Garéja en Géorgie (XVIIIème siècle).

TROIS NOUVEAUX-MARTYRS anonymes, martyrs par la main des Musulmans à Vrakhori en Etolie (1786).

Saint nouveau-martyr JEAN (Pommer), archevêque de Riga et de la Lettonie, assassiné par les Communistes (1934).

Canonisation des saints Sebasian d'Optina et Pimène d'Almaty (1998).
Dernière modification par Claude le Liseur le mar. 21 sept. 2004 16:28, modifié 1 fois.
Catherine
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29 septembre

Message par Catherine »

Cher lecteur Claude,
Pour aujourd'hui, 29 septembre, j'ai dans notre calendrier :
saint père Alaric de l'île d'Ufnau en Siusse

Serait-ce une erreur ? Je ne le trouve pas dans votre calendrier.
Merci d'avance pour votre réponse,
K.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Alaric de l'île d'Ufnau sur le lac de Zurich est mort en 973.

En principe, je ne fais pas figurer sur ces listes de saints les Occidentaux morts après 794, date de la réunion du concile de Francfort où Charlemagne, pour des raisons politiques, a fait condamner le Septième Concile Oecuménique et préparé le schisme afin de séparer son pseudo-Empire du vrai et légitime Empire.

Je suis ainsi le choix du moine Macaire de Simonos-Petra dans la version française du synaxaire: la seule date de 1054 est trop arbitaire pour servir de critère; s'il y a eu chute de l'Occident hors de l'Orthodoxie, c'est bien parce que certains l'ont préparé entre 794 et 1054. Comme écrit le moine Macaire: "Mais cela ne préjuge pas bien sûr de la sainteté de saints occidentaux qui ont vécu entre la fin du VIIIe et le XIe siècle. Ce n'est qu'après une longue maturation de la présence orthodoxe en Occident et un examen attentif de chacun de ses saints à l'aide de critères traditionnellement orthodoxes que l'on pourra parvenir à l'établissement d'un calendrier orthodoxe d'Occident." (Synaxaire, tome I, Editions To Perivoli tis Panaghias, Thessalonique 1987, p. 29.)

Je fais exception pour saint Oscar ou Anschaire de Hambourg, parce qu'il a été canonisé par l'Eglise russe hors frontières en 1952, pour saint Etienne de Hongrie (malgré mes doutes que je vous avais exposé), parce qu'il a été canonisé par le Patriarcat oecuménique en 2000, pour des martyrs du IXème siècle tués par les Sarrasins et les Vikings, ainsi que pour des saints qui habitaient dans des régions qui échappaient au filioquisme et au papisme (Irlande par exemple) ou dont nous savons qu'ils se sont opposés à l'évolution vers le schisme, l'exemple le plus frappant étant le grand saint Angobard de Lyon.

Voilà pourquoi je n'ai pas fait figurer Alaric sur ma liste.
Catherine
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Message par Catherine »

Cher lecteur Claude,
Merci pour votre réponse. Ce sont, en effet, des questions épineuses, et dans le doute, il vaut mieux s'abstenir, comme vous le faites très justement.
À mon humble avis, c'est ce qu'aurait mieux fait peut-être aussi votre patriarche pour Étienne de Hongrie, par prudence…
Vous savez que malgré mon "nationalisme" outré que vous m'avez reproché, je suis d'abord orthodoxe, et hongroise seulement après. Ce que je sais d'Étienne de Hongrie penche plutôt vers son orthodoxie, certes, mais je suis troublée en pensant à la canonisation du premier roi chrétien de Hongrie, puis au don du prix Nobel de littérature à un auteur hongrois, qui semblent tous deux liées à l'entrée "imminente" de la Hongrie à l'Europe, et un certain écœurement (autant que mon manque de pensée politique) m'empêche d'y réfléchir.
K.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Chère Catherine,


Mes doutes en ce qui concerne Etienne de Hongrie viennent de ma lecture du livre de Miron Erdei, Ingradirile politice si religioase ale Bisericii Ortodoxe Române din Transilvania, Editions universitaires d'Oradea, Oradea 2001.

En effet, Erdei montre qu'il y avait en Transylvanie des petites principautés magyares ouvertement orthodoxes, alors que la famille d'Etienne était ouvertement pro-latine, et que cela avait déjà une signification dans ces régions, même 80 ans avant la date officielle du schisme.

Erdei (page 27) signale qu'en 1028-1030, Etienne a attaqué Ohtum ou Achtum, prince magyar de Transylvanie qui avait été baptisé orthodoxe à Vidin en 1002, et l'a vaincu en raison de la trahison de son conseiller Chanadianus. Ledit Chanadianus a fait enterrer les morts de cette bataille au monastère orthodoxe de Morisena, localité rebaptisée Cianadina en l'honneur de Chanadianus. Avant cette conquête, il n'y avait que des monastères orthodoxes en Transylvanie.

Or, peu de temps après la défaite d'Ohtum, le roi Etienne a nommé un moine vénitien du nom de Gérard évêque de Cianadina et celui-ci s'est emparé du monastère de Morisena et l'a donné à 12 moines latins, transférant les moines orthodoxes dans un nouveau monastère. Le premier monastère catho en Transylvanie a été fondé en 1062 (Kolosmonostor).

Force m'est donc de constater que si le papisme a pu tailler des croupières à l'Orthodoxie en Transylvanie (jusqu'à la faire complètement disparaître chez les Magyars), c'est suite à la défaite d'Ohtum devant Etienne. Etranges conséquences de la victoire d'un saint orthodoxe.

D'un autre côté, c'est vrai qu'Etienne avait tenu à conserver de bonnes relations avec l'Empire orthodoxe.

Je dois dire que j'ai, au fond de moi, moins de doutes en ce qui concerne la sainteté de Géraud d'Aurillac, que l'on fête aujourd'hui, sainteté qui n'a pourtant toujours pas été confirmée par l'Eglise orthodoxe.
Catherine
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Message par Catherine »

Cher lecteur Claude,
Votre message m'a fait doublement et même triplement plaisir, d'autant que je vénère Géraud d'Aurillac depuis que je suis Limousine d'adoption.
(Entre nous, je n'ai jamais vénéré Étienne de Hongrie… bien que je sois allée voir sa "sainte Droite" exposée à la basilique qui porte son nom à Budapest. Je ne sais absolument pas quoi en penser.)
Merci pour vos renseignements très précieux.
Savez-vous que les bons Magyars de l'époque, aux mœurs sauvages, avaient enfermé l'évêque vénitien Gérard en question dans un tonneau et l'ont précipité dans le Danube, du haut du mont qui porte aujourd'hui son nom ?
Et je ne sais pourquoi, cet acte a toujours paru, à l'enfant que j'étais à Budapest, plutôt sympathique de leur part… (que va dire le doux Éliazar du monstre que devait être Catherine déjà à 6 ans !) alors que je ne connaissais pas l'orthodoxie, ni même le papisme.
Évidemment, les kto l'ont considéré comme saint martyr, et du coup, tout s'appelle saint Gérard dans tout le quartier : le square, le parc, l'hôtel, les bains etc.
Il y a aussi une grosse statue de lui, surplombant le quai, à flanc de côteau. Le site est magnifique en revanche : il vaut le voyage.
K.
Catherine
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Quelques images en ps

Message par Catherine »

Vue du Mont Gérard à Buda :
http://www.fsz.bme.hu/hungary/budapest/ ... llert2.htm
Statue de Gérard à Buda la nuit :
http://www.fsz.bme.hu/hungary/budapest/ ... lertsz.htm
Vue de la Basilique dédiée à Étienne à Pest :
http://www.fsz.bme.hu/hungary/budapest/ ... zilika.htm
Avec invitation au voyage, cordialement,
K.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Chère Catherine,

Merci pour ces images de la belle métropole de Budapest.

La Hongrie a déjà deux saints à l'orthodoxie incontestable, Moïse et Irène, et c'est déjà un point de départ pour une Orthodoxie de langue magyare.

A propos d'Alaric ou Adalric d'Uffenau, qui était le point de départ de ce fil, Charles-Albert Cingria signale in La Reine Berthe, L'Âge d'Homme, Lausanne 1992 (1ère édition Les Trois Collines, Genève / Paris 1947), p. 18, que ce "profès d'Einsiedeln, anachorète dans la petite île d'Uffenau (lac de Zurich)" était le fils de Burkhard (Buchard en français) II, comte de Thurgovie, duc de Souabe (911-926) et de son épouse Régulinde.
Il était ainsi le frère de cette fée romande que fut la légendaire reine Berthe, qui épousa en 922 le roi Rodolphe II de Burgondie (il s'agit ici du deuxième royaume de Bourgogne, créé en 888, et qui se voulait une copie conforme du premier royaume de Bourgogne de 443-534, ayant lui aussi son centre spirituel à l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune en Valais).
A la mort de Rodolphe II en 937, la pieuse et charitable Berthe dut épouser Hugues d'Arles, comte de Provence, roi d'Italie, dont c'était déjà le troisième mariage et qui était de moeurs particulièrement dissolues. Vers 940 ou 941, Hugues répudia la reine Berthe qui se retira dans le pays de Vaud. En 953, elle devint abesse commanditaire d'Erstein en Alsace (cadeau de son gendre Otton Ier). En 961, la reine Berthe fonda, entre autres églises et monastères, l'abbaye de Payerne, qui fut sécularisée de force par les protestants bernois lors de leur conquête du pays de Vaud en 1536. La reine Berthe mourut avant 975, mais son souvenir resta vivant jusque vers les années 1960 à travers la célèbre expression "Quand la reine Berthe filait", devenue synonyme de "au bon vieux temps".

Sa fille Adélaïde (931-999) épousa en 951 l'empereur germanique Otton Ier (911-973), celui-là même qui fut vainqueur des Magyars à Lechfeld en 955, et fut canonisée par l'Eglise catholique romaine qui la fête le 12 décembre. Otton II, fils d'Otton Ier et d'Adélaïde, épousa en 972 la princesse byzantine Théophano, fille de Romain II et petite-fille de Constantin VII Porphyrogénète. Cela n'empêcha pas les héritiers de ces usurpateurs de la couronne impériale de se comporter plus tard en farouches ennemis de l'Empire et de l'Orthodoxie.

Autant je suis indulgent pour juger de l'orthodoxie de pieux personnages qui ont vécu jusqu'au début du XIème siècle en France ou dans les îles britanniques, autant je suis circonspect pour tout ce qui touche aux pays germaniques dès le début du IXème siècle. En effet, l'Orthodoxie a reculé en Occident à partir de la Germanie, sous l'influence de Charlemagne puis des Ottoniens, et elle a survécu le plus longtemps en Irlande. Il suffit de lire un peu l'Histoire de la Moravie, de la Bohême, de la Pologne ou de la Hongrie pour se rendre compte que, dès 870-880 environ (voire les difficultés faites à saints Cyrille et Méthode), le clergé "latin" allemand se comportait ouvertement en ennemi de l'Orthodoxie, ce qui ne fut pas le cas du clergé "latin" français, italien, anglo-saxon ou celte avant des générations et des générations.

En quelque sorte, au vu de la situation qui prévalait à l'époque, je n'ai aucun doute sur l'orthodoxie de l'Auvergnat saint Géraud d'Aurillac, mort en 909, j'en ai déjà sur celle de certains évêques nommés par l'usurpateur Charlemagne en Germanie entre 794 et 814.

Toutefois, il faut raison garder: j'ai quand même mis sur mes listes, à la date du 22 septembre, sainte Gunhild, qui vécut en Allemagne au Xème siècle, parce qu'il s'agissait d'une femme simple qui ne devait pas être au courant du schisme que l'on préparait et, qui plus est, thaumaturge. Je pense qu'il faut aussi être plus sévère sur le critère d'orthodoxie au cours de cette période 794-1054 à l'égard des évêques qu'à l'égard des laïcs.
Dernière modification par Claude le Liseur le mar. 21 sept. 2004 16:12, modifié 1 fois.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Un an a passé et je fais remonter à sa place le calendrier du 29 septembre.
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