conseils pour le Grand Carême
Modérateur : Auteurs
conseils pour le Grand Carême
Bonjour à tous, je suis nouvelle sur ce forum, très intéressant.
J'ai cherché une réponse à ma question mais je n'ai rien trouvé sans doute ai-je mal cherché... mais il y a tant à lire !
Voilà, pourriez-vous me rappeler les conditions du jeûne du Grand Carême et me dire aussi ce que je pourrais faire, car mon médecin m'interdit le jeûne complet. Je peux déjà supprimer toute viande (sauf le dimanche car il veut que j'en mange au moins une fois par semaine) les laitages (sauf un peu de fromage) bien sûr tout alcool... je suis un peu perdue.
Merci pour vos sages conseils.
J'ai cherché une réponse à ma question mais je n'ai rien trouvé sans doute ai-je mal cherché... mais il y a tant à lire !
Voilà, pourriez-vous me rappeler les conditions du jeûne du Grand Carême et me dire aussi ce que je pourrais faire, car mon médecin m'interdit le jeûne complet. Je peux déjà supprimer toute viande (sauf le dimanche car il veut que j'en mange au moins une fois par semaine) les laitages (sauf un peu de fromage) bien sûr tout alcool... je suis un peu perdue.
Merci pour vos sages conseils.
En ce qui concerne le Grand Carême, ou tout carême de l'Eglise, ainsi que le jeune Eucharistique, la question ne peut pas être résolue, ni par nous sur le forum sous forme de conseils, ni par vous même et votre médecin.
En fonction des impératifs de votre santé, tant physique que spirituelle, c'est à votre Père Spirituel si vous en avez un, ou a votre confesseur (le prêtre de votre paroisse, probablement) d'établir avec vous la règle à suivre. De même, toute dérogation au Carême tel qu'établi par l'Eglise, doit recevoir la bénédiction d'un prêtre, et à défaut faire l'objet d'une confession.
Rassurez vous tout de même, le plus important dans le Carême n'est pas le respect absolu des formes ascétiques, mais bien la sincérité de votre repentir.
En fonction des impératifs de votre santé, tant physique que spirituelle, c'est à votre Père Spirituel si vous en avez un, ou a votre confesseur (le prêtre de votre paroisse, probablement) d'établir avec vous la règle à suivre. De même, toute dérogation au Carême tel qu'établi par l'Eglise, doit recevoir la bénédiction d'un prêtre, et à défaut faire l'objet d'une confession.
Rassurez vous tout de même, le plus important dans le Carême n'est pas le respect absolu des formes ascétiques, mais bien la sincérité de votre repentir.
Je vous remercie de votre réponse qui me rend quand même bien perplexe ! Je viens de déménager et me trouve à des centaines de kilomètres de mon Eglise et du Prêtre qui m'accompagnait jusqu'à présent. Je le sais très occupé, difficile à joindre par téléphone, et je ne voudrais pas lui donner un surcroit de travail en l'obligeant à m'écrire afin de me prodiguer ses conseils, c'est pourquoi je me suis tournée vers ce forum.
Je suis assez nouvelle dans l'Orthodoxie,(4 ans) bien que j'aie eu lorsque je l'ai embrassée, l'impression de "rentrer à la maison".
Ce n'est pas facile pour moi dans ces conditions de savoir comment me comporter. Mon état de santé n'est pas mauvais, mais je suis sujette à l'hypoglycémie et j'ai 72 ans.
Vous savez tout maintenant...
Je suis assez nouvelle dans l'Orthodoxie,(4 ans) bien que j'aie eu lorsque je l'ai embrassée, l'impression de "rentrer à la maison".
Ce n'est pas facile pour moi dans ces conditions de savoir comment me comporter. Mon état de santé n'est pas mauvais, mais je suis sujette à l'hypoglycémie et j'ai 72 ans.
Vous savez tout maintenant...
Effectivement, votre réponse nous éclaire sur la situation et vous allez avoir d'autres informations par les membres du forum
Auréa je pense que vous savez que l'on trouve des "steaks" de soja (et autres formes) qui compense très bien les protéines animales. Habitez-vous une ville dans laquelle vous avez des magasins de produits "bio" ?
N'hésitez pas à revenir nous poser les questions nécessaires à votre tranquillité d'esprit.
Auréa je pense que vous savez que l'on trouve des "steaks" de soja (et autres formes) qui compense très bien les protéines animales. Habitez-vous une ville dans laquelle vous avez des magasins de produits "bio" ?
N'hésitez pas à revenir nous poser les questions nécessaires à votre tranquillité d'esprit.
Désolé Aurea si ma réponse vous a parue insatisfaisante ou abrupte.
En effet, Irène a raison, des conseils vont vous être prodigués qui peuvent vous aider d'un point de vue alimentaire.
Mais je me permets néanmoins de vous encourager en surplus à écrire ou téléphoner à votre prêtre, et de lui demander sa bénédiction et/ou ses conseils.
Peut être pouvons nous aussi vous aider, par le forum, en vous communiquant l'adresse d'une paroisse, d'un monastère ou d'un prêtre (canonique) plus près de votre nouvelle résidence ?
En effet, Irène a raison, des conseils vont vous être prodigués qui peuvent vous aider d'un point de vue alimentaire.
Mais je me permets néanmoins de vous encourager en surplus à écrire ou téléphoner à votre prêtre, et de lui demander sa bénédiction et/ou ses conseils.
Peut être pouvons nous aussi vous aider, par le forum, en vous communiquant l'adresse d'une paroisse, d'un monastère ou d'un prêtre (canonique) plus près de votre nouvelle résidence ?
La paroisse la plus "près" de chez moi est quand même à 75 kms ! j'habite en pleine montagne, ce qui ne rend pas les choses faciles. Je ferai un gros effort pour pouvoir suivre au maximum les Offices du Carême.
J'ai déjà écrit au Prêtre de mon ancienne paroisse, mais je n'ai jamais eu de réponse, je le sais très occupé, et je comprends très bien son silence
J'ai déjà écrit au Prêtre de mon ancienne paroisse, mais je n'ai jamais eu de réponse, je le sais très occupé, et je comprends très bien son silence
Un extrait du Grand Carême, de père Alexandre Schmemann :
LA PRIÈRE ET LE JEÛNE
Il n'y a pas de Carême sans jeûne. Cependant, il semble qu’aujourd'hui, beaucoup ne prennent pas le jeûne au sérieux, ou bien, s'ils le font, c'est en méconnaissant son vrai but spirituel. Pour quelques-uns, le jeûne consiste à renoncer symboliquement à quelque chose ; pour d'autres, c'est l'observance scrupuleuse de règles alimentaires. Mais, dans les deux cas, le jeûne est rarement mis en référence avec l'effort de Carême en sa totalité. Ici comme ailleurs, pourtant, nous devons d'abord essayer de comprendre l'enseignement de l’Église quant au jeûne, puis nous demander : Comment appliquer cet enseignement à notre vie ?
Le jeûne ou l’absence de nourriture n'est pas une pratique exclusivement chrétienne. Elle a existé et existe encore dans d’autres religions et même en dehors de la religion, comme par exemple dans certaines thérapeutiques particulières. De nos jours, on jeûne pour toutes sortes de raisons, y compris pour des motifs politiques. Il est donc important de discerner le contenu spécifiquement chrétien du jeûne. Il nous est tout d'abord révélé dans l'interdépendance de deux événements que nous trouvons dans la Bible l'un au commencement de l'Ancien Testament, l'autre au début du Nouveau.
Le premier événement est la "rupture du jeûne" par Adam, au Paradis. Il mangea du fruit défendu. C'est ainsi que le péché originel de l’homme nous est révélé. Le Christ, nouvel Adam - et ceci est le deuxième événement - commence par jeûner. Adam fut tenté et succomba à la tentation ; le Christ fut tenté et vainquit cette tentation. La conséquence de la défaillance d'Adam a été l'expulsion du Paradis et la mort. Le fruit de la victoire du Christ a été la destruction de la mort et notre retour au Paradis. Le manque de place nous empêche de donner ici une explication détaillée sur le sens de ce parallélisme ; mais il est clair cependant que, dans cette perspective, le jeûne nous apparaît comme quelque chose de décisif et d'une importance extrême. Ce n'est pas une simple "obligation", une coutume ; il est lié au mystère même de la vie et de la mort, du salut et de la damnation.
L'Orthodoxie enseigne que le péché n'est pas seulement la transgression d’une règle qui entraîne le châtiment ; il est toujours une mutilation de la vie que Dieu nous a donnée. C'est pour cette raison que l'histoire du péché originel nous est présentée dans l'acte de manger. Car la nourriture est moyen de vie, c'est elle qui nous garde vivants. Mais là est toute la question : que veut dire être vivant et que signifie la "vie" ?
De nos jours, ce terme a surtout un sens biologique : la vie est précisément ce qui dépend de la nourriture et, d'une façon générale, du monde physique. Mais pour la sainte Écriture et la Tradition chrétienne, vivre ainsi "seulement de pain" n'est rien d’autre que mourir, parce que c'est une vie mortelle et dans laquelle la mort est toujours à l’oeuvre. Dieu, nous dit-on, n’a pas créé la mort ; il est le Donateur de la vie. Comment donc la vie est-elle devenue mortelle ? Pourquoi, de tout ce qui existe, la mort est-elle la seule certitude absolue ?
L’Église répond : parce que l’homme a refusé la vie telle que Dieu la lui offrait et la lui donnait, et a préféré une vie qui dépende non de Dieu seul, mais "de pain seulement". Non seulement il désobéit à Dieu et fut puni, mais il transforma sa relation même avec monde. À vrai dire, la création lui avait été donnée par Dieu comme "nourriture", comme moyen de vie ; mais la vie devait être communion avec Dieu ; elle avait en lui non seulement sa fin, mais sa plénitude. En lui était la Vie, et la Vie était la Lumière. des hommes (Jn 1,4).
Le monde et la nourriture furent ainsi créés comme des moyens de communion avec Dieu, et ce n'est que reçus pour l'amour de Dieu qu'ils pouvaient donner la vie. En elle même la nourriture n'a pas de vie et ne peut donner la vie. Seul Dieu a la Vie et est la Vie. Dans la nourriture elle-même, c'est Dieu - et non les calories - qui est le principe de vie. Ainsi, manger, être vivant, connaître Dieu et être en communion avec lui étaient une seule et même chose. L'insondable tragédie d’Adam est qu’il mangea pour lui-même. Bien plus, il mangea "à part" de Dieu, afin d'être indépendant de lui. Et s'il l'a fait, c'est qu’il croyait que la nourriture avait la vie en elle-même et que lui, en mangeant cette nourriture, pourrait être comme Dieu, c’est-à-dire avoir la vie en lui-même. Pour le dire très simplement, il mit sa foi dans la nourriture, alors que le seul objet de foi, de confiance, de dépendance est Dieu et Dieu seul. Le monde, la nourriture, devinrent son Dieu, la source et le principe de sa vie ; et il en devint l'esclave. Adam, en hébreu, veut dire "l’homme" ; c'est mon nom, notre nom à tous. L’homme est encore Adam, l'esclave de la "nourriture". Il peut prétendre qu'il croit en Dieu, mais Dieu n'est pas sa vie, sa nourriture, celui qui embrasse toute son existence. Il peut prétendre qu'il reçoit sa vie de Dieu, mais il ne vit pas en Dieu et pour Dieu. Sa science, son expérience, la conscience qu'il a de lui-même, tout cela est bâti sur le même principe : "seulement de pain". Nous mangeons afin d'être vivants, mais nous ne sommes pas vivants en Dieu. C'est le péché de tous les péchés. C'est le verdict de mort attaché à notre vie.
Le Christ est le nouvel Adam. Il vient pour réparer le dommage infligé à la vie par Adam, pour rendre l’homme à la vraie Vie et donc, il commence par le jeûne : Quand il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim (Mt 4,2). La faim est cet état dans lequel nous nous apercevons que nous dépendons d'autre chose, quand nous ressentons le besoin urgent et nécessaire de nourriture ; cela nous montre que nous n'avons aucune vie en nous-mêmes. La faim est cette limite au-delà de laquelle ou bien je meurs d'inanition, ou bien, ayant donné satisfaction à mon corps, j'ai de nouveau l’impression d'être vivant. En d'autres ternes, le moment où se pose la question fondamentale : De quoi ma vie dépend-elle ?
Et puisque la question n'est pas une question purement théorique, mais que je la sens avec mon corps tout entier, aussi le temps de la tentation. Satan vint trouver Adam au Paradis et il vint trouver le Christ au désert - deux hommes affamés - et il leur dit la même parole : "Mangez, car votre faim est bien la preuve que vous dépendez entièrement de la nourriture, que votre vie est dans la nourriture." Et Adam la crut et mangea ; mais le Christ rejeta cette tentation et dit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de Dieu (cf. Mt 4,4). Il refusa d’accepter ce mensonge cosmique que Satan impose au monde et dont il a fait une vérité si évidente qu'on ne la discute même plus, et qui est devenue le fondement de notre vision du monde, de la science, de la médecine, et peut-être même de la religion. Et, ce faisant, le Christ rétablit le lien entre la nourriture, la vie et Dieu, qu'Adam avait brisé et que nous brisons encore chaque jour.
Qu'est-ce que le jeûne pour nous, chrétiens ? C'est notre incorporation et notre participation à cette expérience du Christ lui-même, par laquelle il nous libère de notre entière dépendance envers la nourriture, la matière et le monde. En fait, notre libération n'est pas plénière, puisque, vivant encore dans ce monde déchu, le monde du vieil Adam, et en faisant partie, nous sommes encore dépendants de la nourriture. Mais, tout comme notre mort, par laquelle nous devons encore passer, est devenue, par la vertu de la mort du Christ un passage à la vie, ainsi la nourriture que nous mangeons et la vie qu'elle soutient peuvent être une vie en Dieu et pour Dieu. Une partie de notre nourriture est déjà devenue "nourriture d'immortalité" : le Corps et le Sang du Christ lui-même. Mais même le pain quotidien que nous recevons de Dieu peut être en cette vie et en ce monde, ce qui nous fortifie et nous fait communier avec Dieu, plutôt que ce qui nous sépare de lui. Cependant, seul le jeûne peut opérer cette transformation, nous donner la preuve existentielle que la dépendance où nous sommes vis-à-vis de la nourriture et de la matière n'est ni totale ni absolue et qu'unie à la prière, à la grâce et à l’adoration, elle peut elle-même devenir spirituelle.
Tout ceci signifie que, compris dans toute sa profondeur, le jeûne est le seul moyen pour l’homme de recouvrer sa vraie nature spirituelle. C'est un défi, non théorique mais vraiment concret, au Menteur qui a réussi à nous convaincre que nous n'avons besoin que de pain, et qui a édifié sur ce mensonge toute la connaissance, la science et l'existence humaines. Le jeûne dénonce ce mensonge et prouve qu'il en est un. Il est très significatif que ce soit lors de son jeûne que le Christ rencontra Satan et que, plus tard, il ait dit que Satan ne peut être vaincu que par le jeûne et la prière (Mt 17,21). Le jeûne est le véritable combat contre le diable parce qu'il est le défi à la loi singulière et universelle qui en fait le "prince de ce monde". Mais si quelqu’un a faim et découvre alors qu'il peut être vraiment indépendant de cette faim, ne pas être détruit par elle mais, tout au contraire, la transformer en une source d'énergie spirituelle et de victoire, alors plus rien ne subsiste de ce grand mensonge dans lequel nous avons vécu depuis Adam.
Comme nous sommes loin alors de la conception courante du jeûne considéré comme un simple changement de régime ou un ensemble de choses permises ou défendues, loin de toute cette hypocrisie superficielle ! En fin de compte, jeûner ne signifie qu'une chose : avoir faim, aller jusqu'à la limite de la condition humaine qui dépend entièrement de la nourriture, et là, ayant faim, découvrir que cette dépendance n'est pas toute la vérité au sujet de l’homme, que la faim elle-même est avant tout un état spirituel et que, finalement, elle est en réalité la faim de Dieu. Dans l’Église primitive, le jeûne signifiait toujours une abstinence totale, un état de faim qui pousse le corps jusqu’à une extrême limite. C’est ici pourtant que nous découvrons aussi que le jeûne, envisagé comme un effort physique, est dépourvu de sens s’il n’est pas accompagné de son complément spirituel : ...par le jeûne et la prière. Cela signifie que, si nous ne faisions pas l’effort spirituel correspondant, si nous ne nous nourrissions pas de la Réalité divine, si nous ne découvrions pas que nous dépendons totalement de Dieu et de Dieu seul, notre jeûne physique serait un suicide. Si le Christ lui-même fut tenté alors qu'il jeûnait, nous n’avons pas la moindre chance d’échapper à cette tentation. Le jeûne physique, si essentiel soit-il, est non seulement dépourvu de sens, mais il est vraiment dangereux, s'il est coupé de l’effort spirituel, de la prière et de la concentration sur Dieu. Le jeûne est un art dont seuls les saints ont la parfaite maîtrise ; ce serait présomptueux et dangereux pour nous de vouloir pratiquer cet art sans discernement ni prudence ; toute la liturgie du Carême est un constant rappel des difficultés, des obstacles et des tentations qui attendent ceux qui croient pouvoir compter sur leur volonté et non sur Dieu.
C’est la raison pour laquelle nous avons besoin avant tout d’une préparation spirituelle à cet effort du jeûne. Elle consiste à demander aide à Dieu et à centrer notre jeûne sur Dieu. C'est par amour de Dieu que nous devrons jeûner. Il nous faut redécouvrir notre corps comme temple de la divine présence, retrouver un respect religieux du corps, de la nourriture, du rythme même de la vie. Tout ceci doit être fait avant que ne commence le jeûne proprement dit, de sorte que, lorsque nous l’entreprendrons, nous soyons armés spirituellement dans une optique et un esprit de lutte et de victoire.
Puis vient le temps du jeûne lui-même. Selon ce que nous avons dit plus haut, il doit être pratiqué à deux niveaux : celui du jeûne ascétique et celui du jeûne total.
Le jeûne ascétique consiste en une énergique réduction de nourriture, de sorte qu’un état permanent d’une certaine faim soit vécu comme un rappel de Dieu et un constant effort pour garder notre esprit orienté vers lui. Quiconque l’a pratiqué, ne serait-ce qu’un peu, sait que ce jeûne ascétique, loin de nous affaiblir, nous rend au contraire légers, unifiés, sobres, joyeux, purs. Alors on reçoit la nourriture comme un vrai don de Dieu ; on se trouve constamment orienté vers ce monde intérieur qui, d’une manière inexplicable, devient, de lui-même, une sorte de nourriture.
Pour ce qui est de la quantité, du rythme et de la qualité de la nourriture à prendre dans ce jeûne ascétique, nous n’avons pas à en traiter ici. Tout cela dépend de nos capacités individuelles, des conditions extérieures de la vie de chacun. Mais le principe est clair : c’est un état de demi-faim dont la nature "négative" est toujours transformée en force positive par la prière, la mémoire, l’attention et la concentration.
Quant au jeûne strict, il est nécessairement limité dans sa durée et lié à l’eucharistie. Dans nos conditions de vie actuelles, le mieux est de la pratiquer durant la journée qui précède le soir où se célèbre la Liturgie des Présanctifiés. Soit que nous jeûnons ce jour-là depuis le matin très tôt, soit à partir de midi, l’essentiel est de le vivre comme un jour d’attente, d’espérance, de faim de Dieu lui-même. Il est une concentration spirituelle sur ce qui est à venir, sur le don que l’on va recevoir et pour lequel on est prêt à sacrifier tous les autres dons.
Tout cela étant dit, il faut se rappeler encore que notre jeûne, si limité soit-il, s'il est un vrai jeûne, conduira à la tentation, à la faiblesse, au doute et à l'irritation. En d'autres termes, il sera un réel combat et probablement nous succomberons bien des fois. Une foi qui n'a pas surmonté les doutes et la tentation est rarement réelle. Aucun progrès n'est, hélas, possible dans la vie chrétienne sans l'amère expérience de l'échec. Trop de gens commencent à jeûner avec enthousiasme, puis y renoncent à la première défaillance. Je dirai que c’est précisément lors de cette première chute que se situe le véritable test : si, après avoir faibli et donné libre cours à nos appétits et à nos passions, nous nous remettons courageusement à la tâche, sans abandonner, quel que soit le nombre de fois où nous faiblissons, tôt ou tard, notre jeûne produira ses fruits spirituels. Entre la sainteté et un cynisme désenchanté, il y place pour la grande et divine vertu de patience - la patience envers soi-même avant tout. Il n'y a pas de raccourci pour aller a la sainteté ; on doit payer le prix de chaque pas en avant. Il est donc préférable et plus sûr de commencer avec un minimum, juste un peu au-dessus de nos possibilités naturelles, et d'augmenter notre effort progressivement, plutôt que d'essayer de sauter trop haut au début et de se casser quelques os en retombant à terre.
En résumé : d'un jeûne symbolique et de pure forme, conçu comme une obligation et une coutume, il nous faut revenir au vrai jeûne. Serait-il modeste et limité, qu'il sois sérieux et effectif. Prenons loyalement la mesure de nos capacités physiques et spirituelles, et agissons en conséquence, - nous rappelant toutefois qu’il n'y a pas de jeûne qui ne mette au défi ces capacités et qui n'introduise dans notre vie une preuve divine que les choses impossibles à l’homme sont possibles à Dieu
Quand au jeune alimentaire, dans la période pré-carême on suprime la viande, puis les laitages, oeufs (tout ce qui est animal) aussi l'huile et le vin. On peut manger du poisson par exemple le jour des rameaux.
Le jeune strict (ne rien manger) est eucharistique avant tout.
LA PRIÈRE ET LE JEÛNE
Il n'y a pas de Carême sans jeûne. Cependant, il semble qu’aujourd'hui, beaucoup ne prennent pas le jeûne au sérieux, ou bien, s'ils le font, c'est en méconnaissant son vrai but spirituel. Pour quelques-uns, le jeûne consiste à renoncer symboliquement à quelque chose ; pour d'autres, c'est l'observance scrupuleuse de règles alimentaires. Mais, dans les deux cas, le jeûne est rarement mis en référence avec l'effort de Carême en sa totalité. Ici comme ailleurs, pourtant, nous devons d'abord essayer de comprendre l'enseignement de l’Église quant au jeûne, puis nous demander : Comment appliquer cet enseignement à notre vie ?
Le jeûne ou l’absence de nourriture n'est pas une pratique exclusivement chrétienne. Elle a existé et existe encore dans d’autres religions et même en dehors de la religion, comme par exemple dans certaines thérapeutiques particulières. De nos jours, on jeûne pour toutes sortes de raisons, y compris pour des motifs politiques. Il est donc important de discerner le contenu spécifiquement chrétien du jeûne. Il nous est tout d'abord révélé dans l'interdépendance de deux événements que nous trouvons dans la Bible l'un au commencement de l'Ancien Testament, l'autre au début du Nouveau.
Le premier événement est la "rupture du jeûne" par Adam, au Paradis. Il mangea du fruit défendu. C'est ainsi que le péché originel de l’homme nous est révélé. Le Christ, nouvel Adam - et ceci est le deuxième événement - commence par jeûner. Adam fut tenté et succomba à la tentation ; le Christ fut tenté et vainquit cette tentation. La conséquence de la défaillance d'Adam a été l'expulsion du Paradis et la mort. Le fruit de la victoire du Christ a été la destruction de la mort et notre retour au Paradis. Le manque de place nous empêche de donner ici une explication détaillée sur le sens de ce parallélisme ; mais il est clair cependant que, dans cette perspective, le jeûne nous apparaît comme quelque chose de décisif et d'une importance extrême. Ce n'est pas une simple "obligation", une coutume ; il est lié au mystère même de la vie et de la mort, du salut et de la damnation.
L'Orthodoxie enseigne que le péché n'est pas seulement la transgression d’une règle qui entraîne le châtiment ; il est toujours une mutilation de la vie que Dieu nous a donnée. C'est pour cette raison que l'histoire du péché originel nous est présentée dans l'acte de manger. Car la nourriture est moyen de vie, c'est elle qui nous garde vivants. Mais là est toute la question : que veut dire être vivant et que signifie la "vie" ?
De nos jours, ce terme a surtout un sens biologique : la vie est précisément ce qui dépend de la nourriture et, d'une façon générale, du monde physique. Mais pour la sainte Écriture et la Tradition chrétienne, vivre ainsi "seulement de pain" n'est rien d’autre que mourir, parce que c'est une vie mortelle et dans laquelle la mort est toujours à l’oeuvre. Dieu, nous dit-on, n’a pas créé la mort ; il est le Donateur de la vie. Comment donc la vie est-elle devenue mortelle ? Pourquoi, de tout ce qui existe, la mort est-elle la seule certitude absolue ?
L’Église répond : parce que l’homme a refusé la vie telle que Dieu la lui offrait et la lui donnait, et a préféré une vie qui dépende non de Dieu seul, mais "de pain seulement". Non seulement il désobéit à Dieu et fut puni, mais il transforma sa relation même avec monde. À vrai dire, la création lui avait été donnée par Dieu comme "nourriture", comme moyen de vie ; mais la vie devait être communion avec Dieu ; elle avait en lui non seulement sa fin, mais sa plénitude. En lui était la Vie, et la Vie était la Lumière. des hommes (Jn 1,4).
Le monde et la nourriture furent ainsi créés comme des moyens de communion avec Dieu, et ce n'est que reçus pour l'amour de Dieu qu'ils pouvaient donner la vie. En elle même la nourriture n'a pas de vie et ne peut donner la vie. Seul Dieu a la Vie et est la Vie. Dans la nourriture elle-même, c'est Dieu - et non les calories - qui est le principe de vie. Ainsi, manger, être vivant, connaître Dieu et être en communion avec lui étaient une seule et même chose. L'insondable tragédie d’Adam est qu’il mangea pour lui-même. Bien plus, il mangea "à part" de Dieu, afin d'être indépendant de lui. Et s'il l'a fait, c'est qu’il croyait que la nourriture avait la vie en elle-même et que lui, en mangeant cette nourriture, pourrait être comme Dieu, c’est-à-dire avoir la vie en lui-même. Pour le dire très simplement, il mit sa foi dans la nourriture, alors que le seul objet de foi, de confiance, de dépendance est Dieu et Dieu seul. Le monde, la nourriture, devinrent son Dieu, la source et le principe de sa vie ; et il en devint l'esclave. Adam, en hébreu, veut dire "l’homme" ; c'est mon nom, notre nom à tous. L’homme est encore Adam, l'esclave de la "nourriture". Il peut prétendre qu'il croit en Dieu, mais Dieu n'est pas sa vie, sa nourriture, celui qui embrasse toute son existence. Il peut prétendre qu'il reçoit sa vie de Dieu, mais il ne vit pas en Dieu et pour Dieu. Sa science, son expérience, la conscience qu'il a de lui-même, tout cela est bâti sur le même principe : "seulement de pain". Nous mangeons afin d'être vivants, mais nous ne sommes pas vivants en Dieu. C'est le péché de tous les péchés. C'est le verdict de mort attaché à notre vie.
Le Christ est le nouvel Adam. Il vient pour réparer le dommage infligé à la vie par Adam, pour rendre l’homme à la vraie Vie et donc, il commence par le jeûne : Quand il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim (Mt 4,2). La faim est cet état dans lequel nous nous apercevons que nous dépendons d'autre chose, quand nous ressentons le besoin urgent et nécessaire de nourriture ; cela nous montre que nous n'avons aucune vie en nous-mêmes. La faim est cette limite au-delà de laquelle ou bien je meurs d'inanition, ou bien, ayant donné satisfaction à mon corps, j'ai de nouveau l’impression d'être vivant. En d'autres ternes, le moment où se pose la question fondamentale : De quoi ma vie dépend-elle ?
Et puisque la question n'est pas une question purement théorique, mais que je la sens avec mon corps tout entier, aussi le temps de la tentation. Satan vint trouver Adam au Paradis et il vint trouver le Christ au désert - deux hommes affamés - et il leur dit la même parole : "Mangez, car votre faim est bien la preuve que vous dépendez entièrement de la nourriture, que votre vie est dans la nourriture." Et Adam la crut et mangea ; mais le Christ rejeta cette tentation et dit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de Dieu (cf. Mt 4,4). Il refusa d’accepter ce mensonge cosmique que Satan impose au monde et dont il a fait une vérité si évidente qu'on ne la discute même plus, et qui est devenue le fondement de notre vision du monde, de la science, de la médecine, et peut-être même de la religion. Et, ce faisant, le Christ rétablit le lien entre la nourriture, la vie et Dieu, qu'Adam avait brisé et que nous brisons encore chaque jour.
Qu'est-ce que le jeûne pour nous, chrétiens ? C'est notre incorporation et notre participation à cette expérience du Christ lui-même, par laquelle il nous libère de notre entière dépendance envers la nourriture, la matière et le monde. En fait, notre libération n'est pas plénière, puisque, vivant encore dans ce monde déchu, le monde du vieil Adam, et en faisant partie, nous sommes encore dépendants de la nourriture. Mais, tout comme notre mort, par laquelle nous devons encore passer, est devenue, par la vertu de la mort du Christ un passage à la vie, ainsi la nourriture que nous mangeons et la vie qu'elle soutient peuvent être une vie en Dieu et pour Dieu. Une partie de notre nourriture est déjà devenue "nourriture d'immortalité" : le Corps et le Sang du Christ lui-même. Mais même le pain quotidien que nous recevons de Dieu peut être en cette vie et en ce monde, ce qui nous fortifie et nous fait communier avec Dieu, plutôt que ce qui nous sépare de lui. Cependant, seul le jeûne peut opérer cette transformation, nous donner la preuve existentielle que la dépendance où nous sommes vis-à-vis de la nourriture et de la matière n'est ni totale ni absolue et qu'unie à la prière, à la grâce et à l’adoration, elle peut elle-même devenir spirituelle.
Tout ceci signifie que, compris dans toute sa profondeur, le jeûne est le seul moyen pour l’homme de recouvrer sa vraie nature spirituelle. C'est un défi, non théorique mais vraiment concret, au Menteur qui a réussi à nous convaincre que nous n'avons besoin que de pain, et qui a édifié sur ce mensonge toute la connaissance, la science et l'existence humaines. Le jeûne dénonce ce mensonge et prouve qu'il en est un. Il est très significatif que ce soit lors de son jeûne que le Christ rencontra Satan et que, plus tard, il ait dit que Satan ne peut être vaincu que par le jeûne et la prière (Mt 17,21). Le jeûne est le véritable combat contre le diable parce qu'il est le défi à la loi singulière et universelle qui en fait le "prince de ce monde". Mais si quelqu’un a faim et découvre alors qu'il peut être vraiment indépendant de cette faim, ne pas être détruit par elle mais, tout au contraire, la transformer en une source d'énergie spirituelle et de victoire, alors plus rien ne subsiste de ce grand mensonge dans lequel nous avons vécu depuis Adam.
Comme nous sommes loin alors de la conception courante du jeûne considéré comme un simple changement de régime ou un ensemble de choses permises ou défendues, loin de toute cette hypocrisie superficielle ! En fin de compte, jeûner ne signifie qu'une chose : avoir faim, aller jusqu'à la limite de la condition humaine qui dépend entièrement de la nourriture, et là, ayant faim, découvrir que cette dépendance n'est pas toute la vérité au sujet de l’homme, que la faim elle-même est avant tout un état spirituel et que, finalement, elle est en réalité la faim de Dieu. Dans l’Église primitive, le jeûne signifiait toujours une abstinence totale, un état de faim qui pousse le corps jusqu’à une extrême limite. C’est ici pourtant que nous découvrons aussi que le jeûne, envisagé comme un effort physique, est dépourvu de sens s’il n’est pas accompagné de son complément spirituel : ...par le jeûne et la prière. Cela signifie que, si nous ne faisions pas l’effort spirituel correspondant, si nous ne nous nourrissions pas de la Réalité divine, si nous ne découvrions pas que nous dépendons totalement de Dieu et de Dieu seul, notre jeûne physique serait un suicide. Si le Christ lui-même fut tenté alors qu'il jeûnait, nous n’avons pas la moindre chance d’échapper à cette tentation. Le jeûne physique, si essentiel soit-il, est non seulement dépourvu de sens, mais il est vraiment dangereux, s'il est coupé de l’effort spirituel, de la prière et de la concentration sur Dieu. Le jeûne est un art dont seuls les saints ont la parfaite maîtrise ; ce serait présomptueux et dangereux pour nous de vouloir pratiquer cet art sans discernement ni prudence ; toute la liturgie du Carême est un constant rappel des difficultés, des obstacles et des tentations qui attendent ceux qui croient pouvoir compter sur leur volonté et non sur Dieu.
C’est la raison pour laquelle nous avons besoin avant tout d’une préparation spirituelle à cet effort du jeûne. Elle consiste à demander aide à Dieu et à centrer notre jeûne sur Dieu. C'est par amour de Dieu que nous devrons jeûner. Il nous faut redécouvrir notre corps comme temple de la divine présence, retrouver un respect religieux du corps, de la nourriture, du rythme même de la vie. Tout ceci doit être fait avant que ne commence le jeûne proprement dit, de sorte que, lorsque nous l’entreprendrons, nous soyons armés spirituellement dans une optique et un esprit de lutte et de victoire.
Puis vient le temps du jeûne lui-même. Selon ce que nous avons dit plus haut, il doit être pratiqué à deux niveaux : celui du jeûne ascétique et celui du jeûne total.
Le jeûne ascétique consiste en une énergique réduction de nourriture, de sorte qu’un état permanent d’une certaine faim soit vécu comme un rappel de Dieu et un constant effort pour garder notre esprit orienté vers lui. Quiconque l’a pratiqué, ne serait-ce qu’un peu, sait que ce jeûne ascétique, loin de nous affaiblir, nous rend au contraire légers, unifiés, sobres, joyeux, purs. Alors on reçoit la nourriture comme un vrai don de Dieu ; on se trouve constamment orienté vers ce monde intérieur qui, d’une manière inexplicable, devient, de lui-même, une sorte de nourriture.
Pour ce qui est de la quantité, du rythme et de la qualité de la nourriture à prendre dans ce jeûne ascétique, nous n’avons pas à en traiter ici. Tout cela dépend de nos capacités individuelles, des conditions extérieures de la vie de chacun. Mais le principe est clair : c’est un état de demi-faim dont la nature "négative" est toujours transformée en force positive par la prière, la mémoire, l’attention et la concentration.
Quant au jeûne strict, il est nécessairement limité dans sa durée et lié à l’eucharistie. Dans nos conditions de vie actuelles, le mieux est de la pratiquer durant la journée qui précède le soir où se célèbre la Liturgie des Présanctifiés. Soit que nous jeûnons ce jour-là depuis le matin très tôt, soit à partir de midi, l’essentiel est de le vivre comme un jour d’attente, d’espérance, de faim de Dieu lui-même. Il est une concentration spirituelle sur ce qui est à venir, sur le don que l’on va recevoir et pour lequel on est prêt à sacrifier tous les autres dons.
Tout cela étant dit, il faut se rappeler encore que notre jeûne, si limité soit-il, s'il est un vrai jeûne, conduira à la tentation, à la faiblesse, au doute et à l'irritation. En d'autres termes, il sera un réel combat et probablement nous succomberons bien des fois. Une foi qui n'a pas surmonté les doutes et la tentation est rarement réelle. Aucun progrès n'est, hélas, possible dans la vie chrétienne sans l'amère expérience de l'échec. Trop de gens commencent à jeûner avec enthousiasme, puis y renoncent à la première défaillance. Je dirai que c’est précisément lors de cette première chute que se situe le véritable test : si, après avoir faibli et donné libre cours à nos appétits et à nos passions, nous nous remettons courageusement à la tâche, sans abandonner, quel que soit le nombre de fois où nous faiblissons, tôt ou tard, notre jeûne produira ses fruits spirituels. Entre la sainteté et un cynisme désenchanté, il y place pour la grande et divine vertu de patience - la patience envers soi-même avant tout. Il n'y a pas de raccourci pour aller a la sainteté ; on doit payer le prix de chaque pas en avant. Il est donc préférable et plus sûr de commencer avec un minimum, juste un peu au-dessus de nos possibilités naturelles, et d'augmenter notre effort progressivement, plutôt que d'essayer de sauter trop haut au début et de se casser quelques os en retombant à terre.
En résumé : d'un jeûne symbolique et de pure forme, conçu comme une obligation et une coutume, il nous faut revenir au vrai jeûne. Serait-il modeste et limité, qu'il sois sérieux et effectif. Prenons loyalement la mesure de nos capacités physiques et spirituelles, et agissons en conséquence, - nous rappelant toutefois qu’il n'y a pas de jeûne qui ne mette au défi ces capacités et qui n'introduise dans notre vie une preuve divine que les choses impossibles à l’homme sont possibles à Dieu
Quand au jeune alimentaire, dans la période pré-carême on suprime la viande, puis les laitages, oeufs (tout ce qui est animal) aussi l'huile et le vin. On peut manger du poisson par exemple le jour des rameaux.
Le jeune strict (ne rien manger) est eucharistique avant tout.
Merci Glicheri pour ce texte. Coïncidence ? je venais tout juste de l'imprimer l'ayant trouvé sur un site !
Je viens de recevoir, en réponse à ma lettre, un coup de téléphone du Prêtre de ma paroisse qui m'a dit : de suivre les conseils de mon médecin, que Notre Dieu, est Bon, Miséricordieux, et Compatissant, et qu'Il ne demande pas l'impossible. Que si, déjà, j'avais au fond de moi le regret de ne pouvoir suivre les préceptes du jeûne du Carême, c'était un sacrifice que je pouvais Lui offrir. Qu'il y avait certainement beaucoup de choses dont je pouvais me priver, qui me tiennent à coeur habituellement, et qui ne sont pas de la nourriture...télévision, sorties, internet etc... enfin de faire pour le mieux en mon âme et conscience.
Je vais donc m'efforcer de suivre au plus près les règles du jeûne, dans la mesure de mes possibilités, ainsi que ce qui m'a été conseillé.
Irène a parlé du soja, mais je pense qu'il n'y a pas que cela ?
Je vous remercie très sincèrement, tous, pour vos réponses.
Encore une question cependant, qui me trotte dans la tête : qui a choisi les aliments prohibés, et cela à quelle époque ?
Encore une que j'ai oubliée de poser : quand commencera le Grand Carême cette année, et la date de Pâques.
Merci encore pour tout.
Je viens de recevoir, en réponse à ma lettre, un coup de téléphone du Prêtre de ma paroisse qui m'a dit : de suivre les conseils de mon médecin, que Notre Dieu, est Bon, Miséricordieux, et Compatissant, et qu'Il ne demande pas l'impossible. Que si, déjà, j'avais au fond de moi le regret de ne pouvoir suivre les préceptes du jeûne du Carême, c'était un sacrifice que je pouvais Lui offrir. Qu'il y avait certainement beaucoup de choses dont je pouvais me priver, qui me tiennent à coeur habituellement, et qui ne sont pas de la nourriture...télévision, sorties, internet etc... enfin de faire pour le mieux en mon âme et conscience.
Je vais donc m'efforcer de suivre au plus près les règles du jeûne, dans la mesure de mes possibilités, ainsi que ce qui m'a été conseillé.
Irène a parlé du soja, mais je pense qu'il n'y a pas que cela ?
Je vous remercie très sincèrement, tous, pour vos réponses.
Encore une question cependant, qui me trotte dans la tête : qui a choisi les aliments prohibés, et cela à quelle époque ?
Encore une que j'ai oubliée de poser : quand commencera le Grand Carême cette année, et la date de Pâques.
Merci encore pour tout.