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Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 15:59
par Monique
29 OCTOBRE
Mémoire de la sainte moniale martyre Anastasie la Romaine;
et de notre vénérable Père Abramios.




VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Avec courage tu supportas * les torsions de tout le corps, * l'ablation de tes mamelles et de tes mains, * l'arrachement de tes dents, * la combustion de tes flancs, le glaive taillant tes pieds, et la mort injuste; * alors tu as reçu la couronne des vainqueurs * dans la demeure nuptiale des cieux, * Anastasie aux-multiples-combats.
Trésor de virginité, * jardin bien clos, victime sacrée, * divin temple, épouse virginale du Christ, * modèle des ascètes, statue vivante, * toi qui des Martyres fais l'ornement, * tu es aussi la fontaine d'où jaillit, * sur les fidèles célébrant ta mémoire, un fleuve de guérisons, * Anastasie toute-digne d'acclamation.
Des Martyres elle fait l'ornement, * des Vierges elle est la fleur, * des Moniales le joyau le plus précieux; * c'est la gloire de Rome, Anastasie aux-multiples-combats, * la victime sans tache, agréable à Dieu, * la base inébranlable de la foi: * venez tous, empressons-nous de chanter * celle qui a lutté de si brillante façon.
t. 8
Abramios, Père aux divines pensées, * pour imiter Abraham en esprit * tu as quitté, Bienheureux, ta patrie; * renonçant aux appétits de la chair, * enfermant ton corps dans la cellule exiguë, * sur les ailes de l'esprit tu volas vers le ciel * où tu as acquis la qualité de citoyen.
Abramios, Père aux divines pensées, * devenu par ton âme et par ton nom * l'homonyme d'Abraham, tu supportas les tentations; * fortifié par la foi, uni à Dieu par l'amour, * tu es désormais l'héritier * de la terre promise, resplendissant de vertus; * c'est pourquoi nous célébrons ta mémoire avec joie.
Abramios, Père aux divines pensées, * celle qui fut séduite par les terribles ruses du serpent * et qui avait glissé dans le gouffre de perdition, * tu l'en as retirée par un stratagème divin * et l'as conduite au Maître sauvée; * alors sa pénitence a frappé d'admiration * les fidèles glorifiant la suprême Bonté.
Gloire au Père... Maintenant… Théotokion
Comment chanterai-je ta grâce, la providence que chaque jour * tu prodigues envers moi, * ton indigne serviteur, avec tant de clarté? * Comment exposerai-je ta bonté * et le fait que vraiment * tu me diriges de multiple façon? * Maintenant encore et toujours protège-moi * et délivre-moi de tout mal, * ma vie durant et à l'heure de la mort, ô Vierge bénie.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, * mystère étrange et nouveau! * disait la Vierge en voyant sur la croix, * suspendu au milieu des larrons, * celui qu'elle avait enfanté sans douleurs * et, gémissant, elle pleurait en disant: * Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, * comment ce peuple cruel * dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s'immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà; * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, * bienheureux Abramios, avec les Anges dans le ciel.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints; celui d'Anastasie a pour acrostiche: Martyre, je célèbre tes viriles peines. Joseph; et celui d'Abramios: Je chante, Bienheureux, ta vie lumineuse. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Afin que je célèbre ta mémoire lumineuse, * donne-moi, toi l'épouse de Dieu, * la lumière chassant de mon âme l'obscurité.
Tout entière, dès l'enfance tu t'es vouée au Créateur * et dans le feu de la tempérance * tu consumas les passions de ton corps.
Vers le sommet du témoignage tu es montée, * sainte Martyre, sans égard pour ta chair, * et comme vierge tu fus digne de la chambre de l'Epoux.
En toi nous glorifions, ô Vierge, l'échelle des cieux * sur laquelle Dieu s'est appuyé en descendant * afin de rendre célestes les mortels.

« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Par tes prières, bienheureux Abramios, * toi qui brilles de la divine clarté, * délivre de la ténèbre des passions * ceux qui célèbrent ta lumineuse festivité.
Enflammant ton âme, l'amour divin * éteignit les désirs de la chair * et sur terre te permit * de mener ta vie de façon immatérielle.
Ayant mortifié tes membres terrestres * par le jeûne et toutes sortes de macérations, * sage Père, tu as mérité * dans les cieux la vie suprême, Abramios.
De tes chastes entrailles a pris chair * surnaturellement le Verbe du Dieu et Père: * supplie-le, Vierge Marie, * de mortifier mes pensées charnelles.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Tu prêchas devant le tribunal du tyran, * glorieuse Martyre, le Christ, * le Verbe Dieu, comme Seigneur et Créateur de l'univers.
La beauté de ton âme, que traduisait, * glorieuse Martyre, ton aspect extérieur, * te rendait charmante pour ceux qui te voyaient.
Le Christ, dont tu aimas la pauvreté, * Anastasie, t'a donné * l'inviolable trésor des guérisons.
Brûle au feu de tes prières, * divine Mère, les broussailles de mes péchés * en m'accordant, comme rosée divine, le pardon.

« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
De toutes tes forces ayant aimé, * Père Abramios, l'objet suprême de tes désirs, * tu devins étranger au monde et à la chair; * c'est pourquoi tu as trouvé * la gloire céleste et la jouissance de Dieu.
Vénérable Père Abramios, * enfermant ton corps dans la cellule exiguë, * tu devins le temple vivant du tout-puissant Esprit; * c'est pourquoi tu as brillé, * saintement paré de l'éclat des vertus.
Par de pénibles labours * tu fis croître l'épi mûr des vertus * dont se nourrissent, en t'imitant, * vénérable Père Abramios, * ceux qui fêtent ta sainte dormition.
En toi, Vierge sainte, a voulu * demeurer, par immense bonté, * la Cause suprême de l'univers, * qui a sanctifié la nature humaine déchue * pour son antique transgression.

Cathisme, t. 1
Dès l'enfance consacrée à Dieu, * tu mortifias par la tempérance les passions charnelles, * vénérable Anastasie, et tu courus * vers le sommet du témoignage glorieux * en combattant selon les règles pour renverser le dragon * dans l'abîme, par la puissance de l'Esprit.
Gloire au Père...
Imitant, vénérable Père, l'antique Abraham, * tu t'éloignas de tes parents selon la chair, * obéissant au Dieu qui t'appelait; * alors tu menas la vie ascétique, bienheureux Abramios, * et fis briller ton âme plus clairement * que les rayons du soleil.
Maintenant... Théotokion
Ô Vierge, nous te chantons, * buisson non consumé, tel que Moïse l'a vu, * sainte nuée, montagne de Dieu, * tabernacle immaculé, * divine table, palais du grand Roi * et porte infranchissable, resplendissante de clarté.
Stavrothéotokion
Je chante ta Croix, je me prosterne devant ta Passion, * je glorifie ta bonté, mon Enfant; * car librement, Sauveur, tu as souffert * l'ignominie de la mort; * j'admire aussi la profondeur de ton ineffable économie, * disait à son Fils la Mère de Dieu.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Toi qui dès la jeunesse portais * le joug suave du Seigneur, * les impies t'ont condamnée * à porter, sainte Martyre, les chaînes de fer.
Les ruisseaux de ton sang * éteignirent les braises des multiples faux dieux * et le feu de tes miracles, Anastasie, * réduisit en cendres le taillis des passions.
Dépouillant ton corps, le maudit * ne t'a pas dévêtue de la grâce, * mais t'a procuré l'indéchirable vêtement, * la tunique tissée dans le ciel.
On te suspendit au-dessus du sol, * on mit le feu à ta poitrine, * mais il enflamma bien plus ton amour * pour le Maître, gracieuse vierge martyre.
Après l'enfantement tu es restée, * Vierge, intacte comme avant que d'enfanter; * car tu as mis au monde comme un nouveau-né * celui que nous savons antérieur à tous les temps.

Sous les flots de tes pleurs * ayant lavé les souillures de l'âme, * bienheureux Père, tu devins * une pure demeure de l'Esprit.
Tu exerças la prière continue, * les veilles de toute la nuit, * la charité sans feinte, l'absence-de-passions, * vénérable Père, et la perfection de la foi.
De guérir les maladies * et de chasser les esprits * tu as reçu la grâce, vénérable Père Abramios, * en véritable serviteur de notre Dieu.
En proie à la paresse et m'enfonçant * dans le gouffre de mes fautes, je te prie: * sauve-moi par ton intercession, * virginale Mère, Génitrice de Dieu.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Sans dommage tu supportas, * sainte Martyre, le feu matériel, * car la fournaise de l'amour divin * en ton cœur te couvrit de rosée.
Ton visage resplendissant, * Anastasie, sous les coups, * sainte Martyre, tu as repoussé * les visages difformes des ennemis.
Etendue sur le bois, * vénérable Anastasie, * avec amour tu as représenté * la divine Passion de ton Epoux.
Dame toute-digne de nos chants, * divine Mère, nous te louons, * toi qui, sans semence, dans la chair * as enfanté le Dieu que nous chantons par-dessus tout.

« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Tel une vigne féconde, tu as produit les raisins * des vertus divines faisant couler, * vénérable Père Abramios, * le vin de componction * chassant de nos âmes l'ivresse des passions * et comblant d'allégresse les cœurs des croyants.
En toi le perfide serpent * suscita de multiples tentations, * mais toi-même, grâce à l'arme de la Croix, * tu l'as mis à mort, Abramios, * et par juste sentence de Dieu * tu as reçu ta couronne de vainqueur.
Devenu par la foi * la très-sainte demeure de l'Esprit, * tu as édifié un temple sacré * et, transformant par tes admonitions * ceux qui étaient voués à l'erreur, * tu les as consacrés au Seigneur Dieu de l'univers.
C'est toi, Vierge Mère toute pure, * que d'avance les Prophètes sacrés, * illuminés par l'Esprit divin, * ont annoncée de leurs voix saintes, * toi dont le Verbe Dieu s'est incarné * de surprenante façon, par amour infini.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Ton corps, tordu dans les tourments, * a montré la droiture des sentiments * que tu nourrissais envers Dieu, vénérable Anastasie.
Suspendue au-dessus du sol, * Martyre admirable, tu supportas les coups * et gardas intacte la noblesse de ton âme.
Tu supportas l'ablation des mamelles, * nourrissant ainsi les fidèles, * glorieuse Martyre, du lait de ton imitation.
Notre Dame, toi l'amante du bien * qui as porté l'Ami des hommes, notre Dieu, * prie-le de me sauver de la géhenne de feu.

« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur * en toi, Père théophore Abramios, * découvrirent le flambeau qui les guida * sans faille vers les chemins de la vie; * alors ils ont laissé les ténèbres de l'ignorance * pour resplendir à la lumière de la foi.
Suppliant sans répit le Seigneur * d'envoyer l'illumination du salut * à ceux que retenait la nuit de l'idolâtrie, * vénérable Père Abramios, * tu en fis, par la grâce, * des fils de la lumière et du jour.
Ayant vécu dans le calme, * tu surmontas les vagues de cette vie * grâce à ta confiance en Dieu, * bienheureux Père Abramios, * pour aboutir aux ports sereins * du royaume céleste et de la divine splendeur.
Moi qui suis alourdi par le sommeil de la paresse, * relève-moi par ta sainte médiation * et ne permets pas, Vierge Mère de Dieu, * que je m'endorme dans la mort du péché; * car c'est toi que j'inscris * comme protectrice et comme guide de ma vie.

Kondakia, t. 3
Purifiée par les flots de la virginité, * vénérable Mère Anastasie, * et lavée par le martyre dans ton sang, * tu procures aux affligés la guérison des maladies * et le salut à qui s'approche de tout cœur, * car le Christ t'en donne le pouvoir, lui la source intarissable de la grâce.
Sur la terre tu étais un Ange dans la chair, * et, par ton ascèse, un arbre planté * sur les eaux de la tempérance, où tu as crû, * lavant toute souillure sous les flots de tes pleurs; * c'est pourquoi, Père Abramios, tu devins un temple de l'Esprit divin.

Ikos
Ayant dédaigné tout ce qui se corrompt, * tu as atteint la condition immortelle; * tu renonças aux voluptés corporelles, * sage Père qui dès l'enfance étais épris de virginité; * tu as fui le monde et ton foyer, * déclinas la gloire du mariage, l'amour de tes parents, * car tu ne désirais que l'amour de Dieu, * que de toute ton âme et de tout ton cœur tu as chéri; * c'est pourquoi, Père Abramios, tu devins un temple de l'Esprit divin.

Synaxaire
Le 29 Octobre, mémoire de la sainte moniale martyre Anastasie la Romaine.
Sous le glaive tranchant ils ont décapité
Anastasie, l'enfant de l'impériale Rome.
Cette fleur de martyre et de virginité,
le vingt-neuf, au Seigneur offre son doux arôme.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Abramios et de sa nièce Marie.
Abramios, pour avoir mortifié tout ton corps,
près des Incorporels tu vis après ta mort.
Marie, ayant quitté les licencieux thalames,
chastement tu enlaces l'Amant de nos âmes.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Tu exultes, victorieuse Martyre, en ce lieu * où la fête résonne en cris joyeux; * avec le chœur des vierges pour le Créateur * tu chantes: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Voyant tes membres broyés * et supportant l'arrachement de tes ongles, * tu t'es offerte en victime pour le Christ * en lui chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Telle une vigne tu parus, * toi dont les pieds et les mains furent taillés * comme sarments, pour nous donner par tes labours mystiques * le vin qui remplit d'allégresse nos cœurs * et dissipe l'ivresse des passions.
Imitant les Jeunes Gens d'autrefois, * tu n'as pas craint ce feu que l'on voit, * car tu as reçu la divine rosée * en chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Le Dieu suprême, qui assuma * tout mon être à l'exception du péché, * de ton sein est issu porteur de notre chair; * supplie-le, Vierge pure, * de sauver les fidèles te vénérant.

Pour obtenir le royaume d'en-haut * et l'ineffable gloire des cieux, * Père Abramios, tu méprisas, * en homme sage et prudent, * toute gloire qui se piétine et se corrompt.
Lorsque perfidement le méchant loup * déchira, sage Père, ta brebis, * tu brisas les dents de celui-ci * et, comme un bon pasteur, * ramenas celle-là vers la vie.
Docile aux ordres du Seigneur, * tu recherchas la brebis perdue et la trouvas; * puis, la prenant sur tes épaules, * tu la ramenas, Bienheureux, * comme un pasteur au bercail du repentir.
Seule, ô Vierge pure, tu as enfanté * en deux natures l'Un de la Trinité; * en une seule personne il se fit voir, * celui pour qui nous chantons * sans cesse dans les siècles.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes Gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Avec l'ardeur des jeunes gens, * illustre Martyre, tu l'emportas * et tu élevas des trophées contre l'erreur; * car tu supportas d'être privée * de tes mains et de tes pieds, * tu enduras l'ablation, l'arrachement * de tes mamelles et de tes dents, * et dans l'allégresse tu chantais: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme un soleil brillant, tu rayonnas * de splendeur virginale * et des charmes du martyre, Anastasie; * tu as illuminé le monde entier * sous l'éclat resplendissant de ta grande fermeté, * toi qui chantais avec empressement: * Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Mon âme pullulante de passions, * affaiblie par les attaques du serpent, * divine épouse, par ton intercession * purifie-la de ses maux, * éclaire-la de ta nuée lumineuse, * sainte Martyre, pour qu'elle puisse chanter: * Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Te chérissant, toi la Vierge immaculée, * la moniale Anastasie a conservé * sans souillure son âme et son corps; * par sa patience elle a réduit en cendres * les brûlures des passions, * puis a souffert l'épreuve de nombreux tourments; * et désormais elle exulte de joie dans les demeures célestes * avec toi pour les siècles.

« Devenus par ta grâce vainqueurs * du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens * si fort attachés à tes commandements * s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »
Le perfide serpent a poussé * ta chaste colombe dans le gouffre de perdition, * mais tu l'en as tirée, vénérable Père, sagement * en chantant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Père Abramios, de ton vivant * et même après ta mort tu as guéri, * les malades par divine grâce de l'Esprit * en chantant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vénérable Père qui as brillé * dans la justice et la tempérance par ta foi et ta bonté, * tu as rejoint les Anges pour chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu es la demeure du Flot vivant; * nous les mortels, en y buvant * nous trouvons la vie et nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Tu fus suspendue au gibet, * représentant la Passion salvifique du Christ notre Dieu, * tu supportas l'ablation de tes mains et de tes pieds, * de la langue, des mamelles, l'arrachement de tes dents, * Anastasie, gloire des Moniales et joyau des Martyrs.
Par tes charmes d'épouse, accrus en ta passion, * t'harmonisant avec l'Epoux, l'unique source de beauté, * tu as accédé à la chambre lumineuse, en vierge choisie, * portant ta lampe allumée, Anastasie, * et désormais tu règnes avec celui qui vit dans les siècles.
Tes peines distillent la douceur, vénérable Anastasie, * et chassent l'amertume du péché; * ta châsse fait jaillir le flot des guérisons * submergeant les passions et les graves maladies, * pour la gloire du Sauveur qui justement t'a glorifiée.
Fortifiées par ta Croix, Verbe de Dieu et Christ tout-puissant, * des femmes ont excellé dans les combats * et vaillamment broyé la tête de l'ennemi industrieux; * ayant obtenu dans l'allégresse d'habiter le Paradis * et divinisées par communion, elles te chantent avec soin.
Ta Martyre, Seigneur, ayant su * que d'une femme tu as reçu la chair assumée, * sous l’éclat splendide de sa virginité * et les fleurs vermeilles de son sang, * à la suite de ta Mère te fut présentée * glorieusement comme au Roi de l'entière création.

« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu; * par toi nous avons trouvé le salut: * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Tu as mérité de contempler * ce qu'avec espérance tu avais désiré, * Père théophore, ce que l'œil n'a point vu * et que l'oreille n'a pas entendu.
Tu as resplendi de beauté, * rayonnant de l'éclat divin des vertus, * Père Abramios, et tu te tiens * dans l'allégresse devant le Roi de l'univers.
Aux chœurs des saints Moines te voilà réuni; * vénérable Père, avec eux * ayant trouvé la divinisation, * tu intercèdes pour notre salut.
L'Eglise, qui vénère ta vie, * dans l'allégresse, Père saint, * célèbre comme un jour de joie * celui de ta sainte dormition.
Ô Vierge amie du bien, * sur mon âme mise à mal par le péché * veuille répandre tes bienfaits, * toi qui mis au monde le Verbe si bon.

Exapostilaire, t. 3
Gloire des Moniales et joyau des Martyres, Anastasie, * tu pratiquas l'ascèse en vierge consacrée * et fermement soutins la lutte par amour de Jésus Christ.
t. 2
De même que tu délivras les impies * rassemblés par l'erreur du démon * et sauvas celle qui jadis était tombée * dans le gouffre de perdition, * afin de les ramener vers le Sauveur notre Dieu, * vénérable Père théophore Abramios, * de même par tes prières tire-nous * des épreuves, des périls, de l'affliction, * nous tous qui célébrons avec amour ta mémoire sacrée.
C'est toi, divine Mère immaculée, * le Paradis manifesté divinement * et possédant en son milieu le Seigneur comme un arbre de vie * dont ceux qui en mangent ne mourront pas, * mais vivront la vie suprême grâce à toi, * ceux qui portent l'arme de la Croix * et triomphent du Diable, ce tyran renégat, * en te chantant, Vierge Mère de Dieu.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 16:02
par Monique
30 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Zénobe
et de Zénobie, sa sœur.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Avec ton sang de martyr * ayant coloré ton ornement, * illustre Zénobe, tu le rendis, * en la grâce, plus sacré; * avec lui tu pénétras dans le Saint des saints * comme Pontife, pour toi-même t'offrir * en victime pure, en parfaite oblation * à celui qui pour toi fut immolé.
Lorsque ton corps fut déchiré, * c'est la beauté intérieure * de ton âme qui apparut plus clairement, * Zénobe aux-divines-pensées, * hiéromartyr suscitant notre admiration, * splendeur des Pontifes, gloire des Athlètes vainqueurs, * source d'où jaillissent les miracles sans tarir, * toi qui chasses les esprits impurs et protèges nos âmes.
Partageant tes sages convictions, * ta propre sœur Zénobie * a choisi de combattre avec toi; * elle supporta vaillamment les brûlures des chaudrons, * la menace du feu, la mort violente; * aussi, pontife Zénobe, avec toi * elle a trouvé la couronne des vainqueurs * et le royaume d'en-haut.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour, amis des Martyrs, * formons un chœur et chantons * la mémoire des victorieux athlètes Zénobe et Zénobie; * car ils furent les champions de la Trinité * et sur le stade vaillamment * ils ont suffoqué l'ennemi invisible dans leur sang; * alors ils ont reçu la glorieuse couronne des vainqueurs; * c'est pourquoi nous leur chantons: * Couple saint, béni du Seigneur, vous les Martyrs lumineux, * intercédez tous les deux * pour nos âmes devant le Sauveur.
Maintenant... Théotokion
Tu es ma défense, ma protection, * toute-pure Mère de Dieu; * c'est toi que j'ai pour secours * dans l'affliction, l'angoisse, la maladie, * et je te glorifie, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
La toute-pure Mère de Dieu, * voyant notre Vie suspendue sur la croix, * en sa douleur maternelle s'écria: * Ô mon Fils et mon Dieu, * sauve les fidèles qui chantent pour toi.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, signé Joseph dans la 9e ode.

Ode 1, t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu * qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, * chantons une hymne de victoire en disant: * Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Toi qui te tiens devant le trône de Dieu, * en pontife exaucé, en martyr excellent, * bienheureux Zénobe, arrache aux épreuves de cette vie * ceux qui vénèrent ta mémoire porteuse de clarté.
Illuminé par le splendide éclat du triple Soleil, * tu dissipas les ténèbres impies des païens; * et, par la clarté de tes paroles ayant illuminé l'univers, * désormais tu as rejoint la lumière sans déclin.
Comme une braise mystiquement allumée * à la flamme de l'Esprit divin, * tu fis brûler en tous les cœurs l'amour de Dieu * et consumas, saint Pontife, toute erreur.
Réjouis-toi, ô temple saint, * toison couverte de la divine rosée, * fontaine scellée de la vie immortelle; * notre Dame, protège ton peuple contre l'assaut des ennemis.

Ode 3
« Plante ta crainte, Seigneur, * dans les cœurs de tes serviteurs * et sois un ferme rempart * pour tous ceux qui t'invoquent en vérité. »
Consacré par l'Esprit saint * avec la myrrhe de l'onction, * comme un Ange, Zénobe, tu servis * et pour finir tu fus orné de la couronne des Martyrs.
Ayant reçu la charge des âmes, * tu les as fait fructifier * avec l'Esprit saint pour jardinier; * aussi tu es entré dans la joie de ton Seigneur.
Etant de même sang que toi, Zénobie * partagea aussi, Zénobe, tes pensées, * car avec toi elle choisit de lutter * pour jouir de la gloire divine avec toi.
Tu as mis au monde l'Un de la Trinité, * lorsqu'il assuma notre humanité: * Vierge Mère toute-sainte, supplie-le * de sauver ceux qui chantent pour toi.

Cathisme, t. 8
Acclamons tous avec foi, comme il sied pour des martyrs, * Zénobe, l'invincible Témoin, et Zénobie pareillement, * ce sage couple d'Athlètes, cet attelage de grand prix, * cette coupe à deux anses qui nous verse les flots divins; * avec foi nous y puisons d'intarissables guérisons * chaque jour et pieusement nous écrions: * Glorieux Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Moi qui suis tombé dans une grave infirmité * et que les peines font ployer terriblement, * je n'en puis plus, tant me brûle la fièvre du péché; * mais toi, Sauveur, qui connais la faiblesse de chacun * et corriges comme un père ceux qui pèchent contre toi, * relève-moi, car tu possèdes le pouvoir * de guérir les maladies des âmes et des corps, * afin que sans trêve je puisse m'écrier: * grandes sont tes œuvres, sublimes tes merveilles, Sauveur, * car tu sauves les fidèles par l'intercession de la Mère qui t'enfanta.
Stavrothéotokion
Voyant sur l'arbre de la croix notre Rédempteur, * la Mère toute-pure se lamentait, versant des larmes, et gémissait amèrement; * dans l'angoisse de son cœur, elle s'arrachait les cheveux et lui disait: * Comment un peuple inique t'a fait clouer injustement * sur la croix, ô mon Fils et Seigneur sans péché, * comment daignes-tu supporter le vinaigre et le fiel, * hélas, les clous et la plaie du côté? * Gloire à tes divines Souffrances, longanime Seigneur.

Ode 4
« Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, * et pris leurs rênes dans tes mains; * ton équipage devint le salut * pour les fidèles chantant: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Embelli par tes luttes sacrées, * tu as reçu la couronne des vainqueurs, * sage Zénobe, et tu obtins * l'allégresse éternelle; * c'est pourquoi nous t'acclamons, saint Pontife martyr.
A l'instar de celui qui librement fut étendu sur le bois, * bienheureux Zénobe, tu fus suspendu sans vêtement * et dépouillé de l'épaisseur d'une chair * vouée à la corruption, à la mort, * pour revêtir l'ornement incorruptible.
Ton intense prière * renversa les statues des démons, * leurs temples s'effondrèrent, anéantis * par ton indestructible foi, * bienheureux Zénobe, gloire des Pontifes martyrs.
Par ton étrange enfantement * tu réconcilias avec Dieu * ceux qui lui étaient devenus étrangers; * c'est pourquoi nous les fidèles, * nous te glorifions à haute voix et nous chantons: * Réjouis-toi, divine Mère, salut de tout mortel.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
La nature féminine, trouvant sa force en l'Esprit saint, * couvrit de honte l'antique séducteur * d'Eve, la mère des vivants, * et Zénobie mérita * la divine gloire dans les cieux, * après s'être illustrée par l'éclat de ses combats.
Nuée porteuse de pluie, * telle fut ta langue, Pontife saint, * répandant les ondes de la foi, * irriguant les cœurs des croyants * et leur faisant produire * en abondance les fruits des vertus.
Ta virginité fut un soleil * dont les rayons dissipèrent les ténèbres des passions * et la lumière de tes exploits * fit disparaître la nuit des sans-Dieu, * martyre Zénobie, charmante épouse de Jésus, * habitacle du saint Esprit.
Je suis sans cesse accablé * sous le fardeau pesant de mes péchés; * c'est pourquoi, Vierge pure, je m'écrie: * par tes prières soulage-moi, * car tu es le refuge des pécheurs, * Mère glorifiée du Rédempteur qui nous sauva.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
La prière que du fond de l'âme tu formulais * fut agréée, Père saint, comme l'encens, * car tu marchas, Zénobe, sur la trace parfumée * des souffrances de celui * qui s'est levé d'une femme comme un soleil * afin de luire sur l'entière création.
Par le sang de tes luttes, saint Martyr, * tu sanctifias la terre qui le reçut, * et ton esprit qui s'éleva dans les cieux * a réjoui divinement * l'Assemblée des premiers-nés, * Zénobe, illustre gloire des Pontifes et des Martyrs.
Tu as mis à l'étroit l'impiété * grâce à l'ampleur de la foi véritable, * bienheureux Zénobe, car tu montras * aux peuples égarés * les chemins qui y mènent, et tu sauvas * les âmes en détresse des flots de l'erreur.
Rends à mon âme sa beauté, * car elle a pris la hideur des passions; * Vierge pure, fortifie * par des pensées de véritable repentir * mon pauvre cœur, et sauve-moi * qui vers toi me réfugie dans la sûreté de la foi.

Kondakion, t. 8
Honorons par des cantiques divinement inspirés * les Témoins de la vérité, les hérauts de la foi, * Zénobe et Zénobie, ce frère et cette sœur * qui ensemble ont mené leur vie et leur combat * et reçu la couronne incorruptible des Martyrs.

Ikos
Acclamons par des cantiques Zénobe, le sublime, le vaillant martyr, * et chantons avec lui sa compagne de lutte, la virginale et chaste Zénobie, * car ils ont renversé l'orgueil de l'ennemi, * confondu les idolâtres et fait briller la foi en Christ; * c'est pourquoi ils ont reçu de Dieu depuis le ciel * à juste titre la couronne incorruptible des Martyrs.

Synaxaire
Le 30 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr Zénobe et de Zénobie, sa sœur.
Ferme lutte a mené sous le glaive Zénobe
ainsi que Zénobie, sa sœur, virilement.
De l'immortalité virent se lever l'aube,
le trente, ces martyrs, par leur égorgement.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Toi qui as éteint sous les flots de ton sang, * illustre Zénobe, le feu de l'impiété, * par la pluie de tes miracles chaque jour * tu nous couvres de rosée, * nous les fidèles qui te chantons.
Ayant pénétré dans la divine nuée, * autant qu'il est permis, tu as pu voir * l'invisible illuminant ton âme et ton esprit, * Bienheureux qui pieusement * chantes pour Dieu: Seigneur, tu es béni.
Pontife Zénobe, ta sœur, * la martyre ayant partagé de tout cœur * tes convictions et ta vénérable vie, * en l'au-delà goûte avec toi l'allégresse méritée; * avec elle nous te vénérons pieusement.
Ô Vierge, tu es vraiment * le lieu de sanctification * depuis lequel nous est apparu le Dieu * qui nous sanctifie, nous les fidèles chantant: * Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme en louant Dieu; * dans leur ardeur ils psalmodiaient: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Tu n'a pas craint le glaive, Pontife saint, * tu n'as pas redouté les dangers * et tu n'as pas eu peur de la mort * qui te fait prendre part à la gloire immortelle des cieux.
Toi le célébrant des mystères sacrés, * c'est toi-même que tu as offert * pour devenir un sacrifice de bonne odeur, * digne, Zénobe, de la table d'en-haut.
Pontife qui resplendis par tes miracles, * tu as brillé clairement * de la splendeur des martyrs * et dissipé totalement les ténèbres de l'erreur.
Virginale Mère ayant conçu * le raisin produit sans labours * qui nous verse le vin de la rémission, * éloigne de mon âme l'ivresse des passions.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Devant les tribunaux tu comparus, * prêchant à haute voix l'incarnation du Tout-puissant, * ses souffrances, sa mise en croix, * sa mort, sa résurrection, * par laquelle, en ami des hommes, il nous a sauvés.
Merveille qu'en la chair * Zénobe ait triomphé des ennemis incorporels, * qu'il ait, par sa faiblesse, abattu le Malin * et que se soit uni aux célestes Serviteurs * ce terrestre lutteur! Disons-le bienheureux.
A toutes sortes de tourments * vous avez livré vos corps, saints Martyrs, * en tournant vos yeux vers la félicité éternelle; * unis l'un à l'autre par l'amour fraternel, * vous avez resplendi de la beauté des martyrs; * c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.
Votre mémoire, illuminée par le rayonnement de l'Esprit, * en ce jour a resplendi sur l'univers * dans le brillant éclat des miracles, et chaque jour * elle fait jaillir des fleuves de guérisons; * Témoins du Christ, en cette fête, nous vous disons bienheureux.
Porte de la Lumière, je t'en prie, * illumine les yeux de mon cœur, * chasse les profondes ténèbres du péché * loin de ma pauvre âme, afin que je puisse te magnifier, * te glorifier et te chanter avec amour, Toute-digne de nos chants.

Exapostilaire, t. 3
Ayant rendu plus rouge encore ton ornement sacré, * bienheureux Zénobe, par la pourpre de ton sang, * avec allégresse tu te tiens en présence du Christ * comme pontife divin * intercédant pour nous en compagnie de ta sœur, * la vierge et martyre sainte Zénobie.
Les Prophètes t'ont désignée d'avance * comme l'arche, la table, le palais, * l'urne de la manne, le bâton qui a fleuri, * la montagne, le livre écrit divinement, * l'échelle, la passerelle conduisant * vers le sommet de la connaissance dé Dieu; * et nous, c'est comme divine Mère qu'à juste titre nous te célébrons.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

Re: Ménées d'Octobre

Publié : mer. 03 nov. 2010 16:05
par Monique
31 OCTOBRE
Mémoire des saints apôtres Stachys,
Apelle, Amplias, Urbain, Aristobule et Narcisse;
et du saint martyr Epimaque.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Par toute la terre * a retenti votre message de salut, * glorieux Apôtres du Seigneur, * faisant luire la grâce en tous les cœurs * et dissipant les ténèbres de l'erreur; * intercédez pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.
Stachys, le bienheureux prédicateur, * l'apôtre du Christ, * l'admirable Apelle, Aristobule et Urbain, * Amplias et Narcisse le divin, * prêchant la très-sainte Trinité, * illuminèrent, pour les sauver de l'esclavage, les nations; * et nous fidèles, disons-les bienheureux.
Luminaires étincelants, * vases très-purs de Jésus Christ * ayant reçu par la foi tout l'éclat de l'Esprit, * colonnes de l'Eglise, cieux illustres proclamant la gloire de Dieu, * intercédez auprès de lui * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Ayant désiré * les beautés célestes, * tu ne tins pas compte de la gloire éphémère d'ici-bas; * mais, ayant vécu tel un Ange dans la chair, * tu supportas patiemment, * comme un incorporel, les multiples châtiments * que t'infligèrent, glorieux Epimaque, les bourreaux.
Toi qui exultes dans les demeures du ciel * et jouis de la gloire du Maître universel, * Epimaque trois-fois-heureux, * auprès de lui intercède pour nous * qui vénérons ton souvenir, * afin qu'avec les Anges nous puissions savourer * les délices éternelles et l'allégresse sans fin.
Epimaque, saint martyr, * comme un luminaire étincelant * tu t'es montré à ceux que retenaient * les ténèbres de l'ignorance jadis; * tu les éclairas de tes saints conseils; * puis, selon les règles ayant lutté pour le Christ, * tu as reçu la couronne des vainqueurs.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Ô Vierge, procure-moi * la conversion de ma vie, * fais-moi passer de la recherche du plaisir * à l'absence de passions et l'ineffable réconciliation avec Dieu, * accorde à mon âme de verser en abondance les douces larmes de componction.
Stavrothéotokion
Ton Fils, Mère de Dieu, * a bien voulu souffrir pour nous * pour accorder au genre humain * par sa Passion la condition impassible; * prie-le donc de m'arracher * pour toujours aux passions de l'âme et du corps, * Vierge toute-digne de nos chants.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, * intercédez auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints; celui des Apôtres (t.1) a pour acrostiche: Je célèbre avec foi les serviteurs de Dieu. Joseph; et celui du Martyr (t.4) est signé Joseph dans la 9e ode.

Ode 1, t. 1
« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, * s'est couverte de gloire, * car, ô Seigneur immortel, * grâce à ta puissance, * elle a broyé les ennemis * en ouvrant pour Israël * une voie nouvelle au profond de la mer. »
Ceux qui vénèrent avec foi * et célèbrent allégrement * votre mémoire sacrée, * divins Apôtres, délivrez-les * des passions ténébreuses * et faites qu'ils prennent part * à la joie éternelle.
Bienheureux Apôtres, ayant suivi * les traces du Christ * qui par amour s'est incarné, * vous avez obéi * à ses divins préceptes * et vous avez guidé * tous les égarés vers la foi.
Fidèles réunis, * disons tous bienheureux, * comme il se doit, Stachys * et le sage Amplias, * Apelle et Narcisse, * Aristobule et Urbain, * ces disciples du Christ.
La montagne éminente de Dieu, * l'arche de sa sainteté, * la table, l'urne d'or * où la manne est conservée, * le palais très-pur du Seigneur, * celle qui parmi les femmes est bénie, * disons-la bienheureuse.
t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Intercède pour que soient illuminés * par la divine clarté * ceux qui célèbrent ta lumineuse et sainte festivité, * Epimaque, martyr bienheureux.
Tu marchas avec joie vers les supplices * sans redouter l'audace des bourreaux; * jubile désormais, Bienheureux, * ravi par l'amour de ton Créateur.
Devant le tribunal tu comparus, * victorieux Athlète, protégé * par l'armure complète de la Croix * et magnifiant avec courage le Seigneur.
Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car sans semence et d'un sein virginal * tu es né pour le salut * de tous les hommes, en ta miséricorde infinie.

Ode 3, t. 1
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, * lui étant devenu semblable dans ta compassion, * revêts-moi de la force d'en-haut, * pour que je chante devant toi: * Saint est le temple spirituel * de ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes. »
Tel un épi portant beaucoup de fruits, * grâce à la parole du savoir divin, * bienheureux Stachys, tu as nourri * ceux qu'épuisait la pénurie de la foi * et tu leur as permis de communier * au suprême aliment, * par la puissance de l'Esprit.
Te servant habilement * de ta langue comme d'un filet, * tu retiras du gouffre de l'erreur, * apôtre Narcisse, et tu offris * ta divine pêche à celui * qui est venu sauver les égarés, * le Roi, le Maître de la création.
Comme un astre issu de l'Orient, * tu gagnas dans ta course * les cités de la Bretagne, où tu prêchas * l'évangile du Christ * et dans la grâce illuminas, * bienheureux Aristobule, tous ceux * qui ont reçu ta parole avec foi.
La chambre lumineuse du Christ * et son trône élevé, * c'est la divine Mère immaculée; * car le seul qui reposa sur toi * nous libérés de nos fardeaux * et pour ceux qui en sont dignes a préparé * le repos à venir.
t. 4
L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigneur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur.
Il a détruit l'audace des impies * en mettant sa gloire dans l’armure de la Croix, * celui qui remporta couronnes et trophées, * Epimaque, le Témoin du Christ.
Méprisant la gloire qui ne dure qu'un moment * et te dépouillant pour le combat, * martyr Epimaque, tu exultais * en ûllant soldat du Christ.
Tu livras ton corps aux supplices * et gardas ton âme en sûreté, * lorsqu'au Maître en sacrifice immaculé * tu t'offris toi-même, saint Martyr.
Réjouis-toi, ô Mère inépousée * qui dans ton sein logeas le Verbe Dieu * et le mis au monde dans la chair * comme Dieu et homme à la fois.

Cathisme, t. 1
Par toute la terre a retenti * votre message, en vérité: * illustres Apôtres qui avez vu le Seigneur, * Stachys, Apelle et Amplias, * Narcisse, Aristobule et Urbain, * pour nous sans cesse priez le Sauveur.
Gloire au Père, t. 4
Resplendissant de clarté divine, * par tes sanglants combats tu réduisis les ténèbres des sans-Dieu; * c'est pourquoi, célébrant avec foi ta mémoire lumineuse et sacrée, * nous te demandons, nous tous, de recevoir * la divine miséricorde, Epimaque, saint Martyr.
Maintenant... Théotokion
Vierge pure, immaculée, * toi la seule inépousée * qui mis au monde et dans le temps * le Fils intemporel, le Verbe de Dieu, * supplie-le avec les Patriarches, les Martyrs, * les Prophètes, les Moines et tous les Saints * de nous accorder le pardon et la grâce du salut.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4, t. 1
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, * Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. * De toi, a-t-il prédit, * sortira le Saint d'Israël * pour notre salut * et notre restauration. »
Le Soleil de justice * qui a brillé sur terre * vous envoya comme rayons mystiques, * Stachys, Apelle et Amplias, * Narcisse, Aristobule et Urbain, * pour illuminer ceux qui gisaient dans les ténèbres.
Fortifié par la puissance de l'Esprit divin, * en fils de lumière tu as transformé * les habitants d'Odessos1, * saint apôtre Amplias, * en accomplissant des miracles étonnants * et chassant les phalanges des démons.
Toi qu'emplissaient les flots divins, * tu as couru, bienheureux Urbain, * comme un fleuve de salut * chassant les flots amers et pollués * et dans la grâce abreuvant * l'ensemble des croyants.
Notre Dame, tu t'es montrée * supérieure aux Anges; en effet * celui qu'ils craignent, inexplicablement * tu fus digne de l'abriter dans ton sein * et dans tes mains tu as porté comme un enfant * celui qui transcende les jours et les ans.
t. 4
« De ton renom, ô Christ, tu as couvert les cieux, * de ta gloire fut rempli l'univers; * c'est pourquoi sans cesse nous chantons: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
N'ayant cure de l'impiété des sans-Dieu, * avec courage vers les combats * s'avança l'illustre Epimaque s'écriant: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Fortifié par l'espérance des biens futurs, * avec courage tu méprisas les douleurs, * Epimaque, en t'écriant: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Méprisant l'éclat des choses d'ici-bas, * l'admirable Epimaque par sa mort * hérita le royaume d'en-haut * en rendant gloire au Dieu vivant.
Toi qui surpasses en dignité les Chérubins * et qui as tenu dans tes bras * le Dieu porteur de notre chair, * réjouis-toi, divine Mère inépousée.

Ode 5, t. 1
« Par l’éclat de ton avènement * tu as illuminé les confins de l'univers * en les éclairant, ô Christ, * par la splendeur de ta Croix: * fais briller aussi la lumière de la divine connaissance * dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
Les brebis immaculées du bon Pasteur * furent envoyées par lui * au milieu des loups expressément * pour les apprivoiser * et les faire entrer, par la foi, * dans son bercail mystique.
Le sublime André a fait de toi * l'évêque de Byzance * pour y former les croyants, * saint pontife Stachys, * et par divine grâce les guider * vers les havres de paix.
La sainte Eglise d'Héraclée, * bienheureux Apelle, te posséda * comme pierre d'angle et pierre de grand prix, * toi qui l'as affermie * par la parole de vérité; * aussi est-il juste que nous te chantions.
Ineffablement tu as conçu * le Verbe, et tu as enfanté * celui qu'avant les siècles, de son sein, * le Père a engendré; * c'est pourquoi nous te disons bienheureuse comme il se doit, * toi sa Mère, Vierge toute-digne de nos chants.
t. 4
« Sur nous, Seigneur, envoie, * ton illumination, * délivre-nous des ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté, * accorde-nous ta paix. »
Dans la grâce, protégé * par l'arme de la Croix, * le Martyr disait aux impies: * Ni le glaive ni le feu * ne me sépareront de l’amour du Christ.
L'illustre Epimaque, se tenant * devant le tribunal, a déclaré * aux iniques, de façon hardie: * Que périssent misérablement * des dieux qui n'ont créé ni la terre ni le ciel!
Sous la divine inspiration * Epimaque, ce vaillant lutteur, * a prêché à ceux qui l'ignoraient, * en une seule nature, la Trinité: * Père, Fils et saint Esprit.
Vierge pure, qui pourrait conter * le mode ineffable et prodigieux * de ton enfantement, * car tu as porté dans la chair ineffablement * celui qui par nature est notre Dieu?

Ode 6, t. 1
« Le fond de l'abîme nous entourait * et nous n'avions personne pour nous délivrer, * nous étions comptés comme brebis d'abattoir. * Sauve ton peuple, ô notre Dieu, * car tu es la force des faibles * et leur relèvement. »
Agitant les ondes des nations * par vos divines chevauchées, * vous avez tiré des flots amers * ceux qui jadis y suffoquaient, * bienheureux Apôtres, et, les ayant sauvés, * vous les avez menés au Rédempteur.
Bienheureux Narcissse, tu prêchas * le Dieu qui veut la miséricorde * et libéras de l'erreur * les âmes des impies, * toi qui présidas l'Eglise des Athéniens, * cultivant la foi dans ton splendide jardin.
L'apôtre Urbain, faisant jaillir * sa parole tel un cours de vie * et le pouvoir des guérisons, * entraîna les peuples vers l'illumination * de la divine grâce, en imitateur * du Dieu fait chair qui a sauvé le monde entier.
Nous te chantons, nous les condamnés de jadis, * qui grâce à toi, * avons été justifiés * au point de nous unir aux Serviteurs immatériels * et de mériter le Paradis, * Pleine de grâce, entre les femmes bénie.
t. 4
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Epimaque a renversé l'idolâtrie * par la puissance de notre Dieu * qui fut crucifié dans sa chair, * et il a reçu de lui la couronne de gloire en vérité.
Epimaque abandonna le monde et tout ce qui lui appartient, * avec courage il a livré son corps * aux châtiments pour le Seigneur; * avec les victorieux Martyrs il exulte désormais.
Ayant pris sa part de la Passion du Christ * notre Dieu crucifié en sa chair, * par sa puissance Epimaque, son imitateur, * participe à sa divine gloire également.
Implore pour tes serviteurs, * divine Epouse et Mère de Dieu, * celui qui a pris chair en toi; * car tu es la seule protectrice des croyants.

Kondakion, t. 2
Courant aux quatre coins du monde habité; * vous avez semé la parole, la connaissance de Dieu; * et, moissonnant l'épi qui donne cent fois plus, * vous l'avez porté au Roi de l'univers, bienheureux Apôtres du Christ.

Ikos
Acclamons comme un jour de salut * la mémoire des Apôtres et disons-les bienheureux: * elle brille sur tout l'univers comme un soleil, * dissipant toute brume sous ses rayons lumineux, * pour éclairer ceux qui la célèbrent avec amour * et qui la glorifient avec foi; * aussi, empressons-nous d'accourir pour les chanter en disant: * délivrez-nous de tout danger, bienheureux Apôtres du Christ.

Synaxaire
Le 31 Octobre, mémoire des saints apôtres Stachys, Apelle, Amplias, Urbain, Narcisse et Aristobule, qui furent du nombre des Soixante-dix.
Comme un épi Stachys, attendant la moisson,
sous la faux de la mort déserte cette vie.
La lyre à quatre cordes ne rend plus de son:
leur âme, quatre apôtres au Seigneur la confient.
Ayant pêché les hommes par l'enseignement,
Aristobule trouve pour prix le royaume.
Six apôtres du Christ dorment différemment,
le trente et un octobre, leur ultime somme.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Epimaque.
Par le glaive Epimaque n'est pas effrayé,
car en Dieu il possède un invincible allié.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, la fournaise spirituelle; * et de même qu'il a sauvé les trois jeunes gens, * le Très-Haut a renouvelé * en ton sein le monde entier, * le Seigneur Dieu de nos Pères, * digne de louange et de gloire. »
Délivrés des tentations de l'ennemi * vous éprouvant par la patience, * glorieux Apôtres, vous avez éteint * sous vos ondées mystiques * la flamme de l'erreur * et vous mîtes à chanter * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.
Aristobule bienheureux, * à tes disciples tu appris * à donner manifestement * les avis les plus parfaits, * toi qui pour t'instruire avais eu * la Sagesse hypostasiée, * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.
L'assemblée sainte des croyants, * de leurs très-saintes voix, te dit, * Apelle, bienheureux, * car angélique fut ta vie * et bienheureuse, ta fin, * toi qui sans cesse chantais * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.
Délivre-nous des tentations, * de l'affliction, de tout malheur, * des incursions barbares, * divine Epouse, Dame chantée par-dessus tout, * afin que nous puissions te glorifier, * toi et le Fils né de toi, * le Dieu de nos Pères * digne de louange et de gloire.
t. 4
«A Babylone jadis * les enfants d'Abraham * foulèrent la fournaise de feu, * en leurs hymnes s'écriant joyeusement: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Foulant aux pieds vaillamment * aussi bien le feu que l'erreur, * l'illustre Epimaque chantait * pour celui qui fut crucifié: * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Ni la flamme ne l'effraya, * ni les fauves rugissants * ni toutes sortes de tourments, * mais Epimaque chantait: * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Patient dans les épreuves, le Martyr * n'accorda nul honneur * aux divinités sans vie, * mais avec foi il s'écria: * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Tu fus préfigurée par le buisson non consumé * et la fournaise qui fit sourdre la rosée, * Mère vierge, pure et bénie * qui mis au monde ineffablement * le Dieu incarné.

Ode 8, t. 1
« Dans la fournaise, comme en un creuset, * brillèrent les enfants d'Israël * par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin * et ils se mirent à chanter: * Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »
Témoins oculaires de notre Dieu, * en ce monde vous en fûtes les éclairs * enflammant l'erreur et transformant * en fils du jour ceux qui chantaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Avec l'agréable sel de tes enseignements * tu as purifié, Amplias, * la pourriture de l'erreur; * aussi, te vénérant, nous psalmodions: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Célébrons l'illustre Stachys, * Narcisse, Apelle et Amplias, * le très-sage Aristobule et Urbain, * et chantons avec foi: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Vierge pure et tout-immaculée, * sachant que tu es le refuge, le rempart, * l'échelle conduisant le genre humain * vers la hauteur du ciel, nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
t. 4
« Le Christ notre Dieu, qui fut cloué * sur cette croix dont il fit pour nous * un instrument de salut, * jeunes gens, exaltez-le dans tous les siècles. »
En tes membres, saint Martyr, représentant * la Passion divine, tu as supporté * vaillamment l'épreuve des multiples châtiments, * tout en prêchant le Christ notre Dieu.
Tes peines ruisselantes ont fait couler * la douceur de la divine piété * qui ôte l'amertume de l'erreur; * aussi tu glorifies le Christ dans les siècles.
Avec courage tu as affronté * toutes sortes de tourments, * bienheureux Epimaque, et tu jubilais en chantant: * Exaltez le Christ notre Dieu dans les siècles.
Toi qui enfantas le Christ Sauveur * en lui conférant notre ressemblance, Vierge pure et bénie, * sauve-moi pour que je puisse te louer * et te dire bienheureuse en tout temps.

Ode 9, t. 1
« Pour image de ton enfantement * nous avons le buisson ardent * qui brûlait sans être consumé; * en nos âmes nous te prions d'éteindre * la fournaise ardente des tentations, * pour qu'alors, ô Mère de Dieu, * sans cesse nous te magnifiions. »
Afin que la terre entière, qui était remplie * par l'erreur de l'ennemi * et pleine de la ténébreuse absence-de-Dieu, * fût illuminée à la clarté de ta connaissance, * tu lui envoyas, Seigneur compatissant, * tes Apôtres comme rayons de salut.
Glorieux Stachys, prédicateur sacré, * toi qui en portais déjà le nom, * tu fus vraiment l'épi du salut * procurant comme froment à ceux qui en manquaient * la ferme connaissance de Dieu * et soustrayant à la pénurie spirituelle * les fidèles qui te disent bienheureux.
Toi la bouche de Dieu, * Aristobule, tu as rendu muettes * les langues des rhéteurs * et du gosier de l'ennemi * tu retiras les âmes * et les menas vers le Seigneur * sauvées par la connaissance parfaite de Dieu.
Apôtres du Seigneur * qui exultez, semblables à Dieu, * dans le ciel où vous habitez déjà, * faites que puissent prendre part * à l'éternelle splendeur * ceux qui sur terre vous vénèrent d'un cœur pur * et sincèrement vous disent bienheureux.
Tu portes celui qui porte l'univers * et tu nourris de ton lait * celui qui donne à tous de quoi manger; * mystère sublime et redoutable * qui dépasse notre esprit; * toi qui es l'arche de la sanctification divine, * nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu.
t. 4
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »
Fortifié par la puissance du Christ, * Epimaque, victorieux martyr, * tu abaisses la force impuissante des démons * et remportes le brillant trophée, * en vainqueur parmi les Athlètes couronné; * c'est pourquoi nous les fidèles, nous te disons bienheureux.
Telle une source, en vérité, * Epimaque, ta châsse fait jaillir * la grâce de miracles étonnants * et repousse la nuée des passions * loin des fidèles qui accourent sans cesse vers toi, * saint Martyr suscitant l'admiration.
Tu as brisé tous les filets de l'ennemi, * Epimaque digne de toute acclamation, * tu en as fait disparaître jusqu'au nom * en confessant le Christ à haute voix * devant les empereurs et les tyrans; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Plus clairement que le soleil * ta mémoire, Epimaque, a resplendi, * illuminant les cœurs de tous les croyants * qui t'acclament en ce jour, * illustre Athlète vainqueur; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Tu es l'habitacle de la clarté, * c'est pourquoi je t'en supplie: * illumine, Vierge immaculée, * les yeux de mon cœur humilié * par l'aveuglement de mes passions, * afin que dans la foi je puisse te glorifier.

Exapostilaire, t. 3
Stachys, Narcisse et Amplias, * Apelle, Aristobule et Urbain, * ces divins luminaires, soient acclamés joyeusement * comme apôtres du Christ notre Dieu, * car ils intercèdent pour nous * qui célébrons comme une fête leur mémoire sacrée.
Penche-toi sur ton héritage, Vierge toute-digne de nos chants, * et par ta puissance invincible garde-le; * dirige et affermis les sceptres de nos rois, * apaise les nations et répands la paix sur les confins de l'univers.

Apostiches de l'Octoèque; puis le reste de l'office de Matines, et le Congé.