Ménées de Juin

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Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

16 JUIN
Mémoire de notre saint Père Tykhon, évêque d'Amathonte en Chypre.



VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Menant ta vie angélique, tu devins, * par l'abstinence des plaisirs, un vase divin; * c'est pourquoi la grâce divine te promeut à juste titre * colonne et socle de la foi * et pour ton peuple suprême pasteur * faisant paître le troupeau du Seigneur * près des eaux de l'orthodoxie, * très-saint Pontife divinement inspiré.
Rempli d'intelligence divine, tu devins * pasteur du troupeau spirituel * que tu nourrissais avec sagesse et raison * sur les verts pâturages des véritables enseignements; * c'est pourquoi nous vénérons ta mémoire sacrée, * glorifiant tout haut le Seigneur qui lui-même t'a glorifié; * bienheureux Pontife sage-en-Dieu, * intercède pour le salut de nos âmes.
De miracles t'a glorifié notre Dieu * qui glorifie les fidèles le glorifiant: * au moment de la fête célébrant ton souvenir, * sur la vigne sèche du raisin mûr se laisse voir, * tandis que l'assistance chantait les mystères divins, * et ceux qui en goûtèrent avec foi ont trouvé, * en te vénérant comme il convient, * utilité pour le corps et sanctification pour leurs âmes.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Mère de Dieu toujours-vierge, inépousée, * quel est celui qui, se réfugiant sous ta protection, * n'obtient promptement la délivrance du malheur? * Il trouve en toi le secours intrépide, * le patronage le plus sûr, * l'inébranlable tour, l'imprenable donjon; * refuge des chrétiens, divine Génitrice immaculée, * intercède pour le salut de tes fidèles serviteurs.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit cloué sur la croix * son agneau, son propre Fils, * la Brebis mère en son âme fut blessée * par le glaive du chagrin; * poussant des gémissements, les entrailles déchirées, * elle eut le cœur rempli de deuil et s'écria: Ô mon Fils, * hélas, comment peux-tu souffrir tout cela? * Longanime Seigneur, je glorifie ta patience envers tous.

Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, * tes miracles te signalèrent, théophore Père Tykhon; * par le jeûne, les veilles et l'oraison * tu as reçu les charismes du ciel * pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. * Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je m'adresse au pasteur thaumaturge. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t'en prie, * dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une vierge a enfanté, * afin que sur le tambourin * par la mortification de mon corps * je te chante l'hymne de victoire. »
Toi qui devant le trône de Dieu * portes couronne pour avoir * vécu saintement sur terre, * toi que baigne la lumière sans couchant, * illumine mon cœur, * bienheureux Père, et mon esprit * pour que je célèbre ta vie angélique.
D'une racine bienheureuse et renommée * tu as poussé, en vérité, * comme un rameau, saintement, * et tu portas comme fruits * l'espérance, la charité, * la foi et la grâce d'accomplir * des miracles étonnants.
En sacrifice pur et parfait * tu t'offris toi-même * au Christ qui s'est immolé pour nous, * et par les peines de l'ascèse, Père saint, * et la prière continue * tu mortifias les passions * meurtrières de l'âme.
Du gouffre de perdition * où nous étions tombés * tu nous relevas en portant * dans tes chastes entrailles le Christ; * grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui * prie-le, Vierge pure, de sauver * de tout danger tes serviteurs.

Ode 3
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Ayant retranché, avec la serpe de l'oraison, * les broussailles du péché de ton cœur, * tu produisis, en fertile terre, * Vénérable, l'épi qui donne cent fois plus.
Désirant les seuls biens qui te menaient * vers la vie divine, tu suivis * sans retour les droits chemins * avec, pour guide, la grâce de l'Esprit.
Saintement tu imitas * la vie des Saints et tu acquis * une âme impassible, bienheureux Tykhon, * en devenant la demeure de l'Esprit divin.
Vierge toute-pure, tu as enfanté * l'Un de la sainte Trinité * qui nous recréa, nous qu'avait broyés jadis * la malice de l'hostile serpent.

Cathisme, t. 3
De l'onction divine * vénérable Père, l'Esprit saint t'a consacré * pontife, pour garder le troupeau en toute sainteté, * et de la grâce des miracles te para, * car chaque jour tu guéris, * comme vivant, les maladies de tous ceux * qui s'approchent avec foi de tes reliques, Bienheureux.
Théotokion
Mon âme mise à mort par les passions, * vivifie-la, Toute-pure et seule immaculée, * grâce au crédit que tu possèdes en tant que mère auprès de ton Fils, * car seule, tu enfantas, dépassant l'entendement et la raison, * le Verbe coéternel au Père et à l'Esprit * qui donne au monde vie immortelle et grâce du salut.
Stavrothéotokion
Dieu de tendresse, tu as daigné par ta crucifixion * souffrir l'ignominie de la mort; * à cette vue, ô Christ, ta Mère fut blessée * et, le cœur vulnéré, gémissait maternellement; * par ta miséricorde et par son intercession, * toi qui ôtes le péché du monde, prends pitié de lui et sauve-nous.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Voyant ta vie vertueuse, * les insignes miracles que tu accomplissais, * la sûreté de ta foi, * ta patience et ta douceur, * Père aux divines pensées, * comme pontife et pasteur * les fidèles t'étirent sans hésiter.
Il n'a pas diminué, * le froment distribué * par ta main aux indigents, * Bienheureux, mais fut béni * et se multiplia jusqu'à remplir * plusieurs fois par grâce divine * les jarres vides, en vérité.
Illustre Père, ouvrant ton cœur * avec compassion, tu devins * le trésor des indigents, * le manteau des loqueteux * et la protection des orphelins, * car en eux tu voulais * servir le Christ notre Dieu.
Moi dont la paresse a fait sa proie * et que la brume des passions * enténèbre tout à fait, * moi le serf du péché, * Dame qui as enfanté * l'impeccable Verbe, éclaire-moi * et guide-moi vers la vie.

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, * mais nous qui la nuit veillons devant toi, * fils unique et divin Reflet * de la splendeur paternelle, * Ami des hommes, nous te célébrons. »
En excellent jardinier, * sage Père, tu labouras * les âmes en friche et tu les préparas, * en y semant le bon grain de ta parole, * à produire les pensées célestes.
Saint Pontife, devenu * l'habitacle de l'Esprit divin, * tu chassais les esprits du mal, * faisais place nette des passions * et guérissais les maladies.
Tu fus un fleuve gorgé * d'ondes mystiques, Père saint; * tu asséchais les sources des passions * dans la grâce et tu baignais * les âmes faisant fleurir la piété.
Vierge pure, montre-toi * comme celle qui délivre de l'assaut des ennemis * et de l'incursion des barbares tes serviteurs * qui possèdent en toi leur ferme appui, * leur intrépide protection.

Ode 6
« J'ai sombré au plus profond de l'océan * et je fus englouti * sous la houle de mes nombreux péchés, * mais toi, ô Dieu d'amour, * à l'abîme tu arraches ma vie. »
La maison de ton âme, Père saint, * ne fut pas ébranlée par le Malin, * car tu étais vraiment fondé * sur la pierre de la vérité, * fortifié par la puissance de Dieu.
Ayant pris la divine sagesse pour ornement * et rejoint la cime des vertus, * tu renversas dans la grâce * l'insolence du Mauvais * par l'humilité de ton cœur.
Tel un pré fleuri, * Pontife vénéré, * tu offres à tout croyant * les fleurs de tes vertus * et le doux parfum de tes miracles.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, * au milieu de la fournaise descendu, * de rosée tu as couvert les Jeunes Gens * et leur enseignas à psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Les plaisirs ne t'ont nullement bercé, * mais dans les veilles tu as parcouru, * Vénérable, la nuit de cette vie; * ayant endormi les passions charnelles, * tu as trouvé la lumière de la condition impassible.
La châsse de tes reliques sacrées * est un lieu de guérison pour les patients, * très-saint Pontife, et l'entourant * de près ou en esprit, nous chantons: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Tu magnifies le Christ notre Dieu, * toi qui as écouté son appel * t'invitant dans son royaume, là-haut, * Père digne de nos chants, * pour avoir si bien et saintement vécu.
Ton départ de cette vie, * Père saint, te fut connu; * toi qui brillais de justice, le juste Dieu * t'a réuni à tous les justes * et tu le pries pour nous tous.
Dès l'enfance tu évitas * les pensées puériles et renversas * par la perfection de tes sentiments * l'antique inventeur du mal, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Pour toi battent des mains * les prêtres et le peuple, Vierge immaculée * et toute-bénie qui de bénédictions * couronnes tout fidèle psalmodiant: * Louez, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »
Voici, les demeures célestes s'ouvrirent pour toi * qui avais gardé la foi * et mené ta course à bonne fin, * Père et Pontife sage-en-Dieu, * et le lieu de la lumière t'a reçu * tout brillant de sainteté.
Comme initié, comme prêtre de Dieu * et comme excellent pasteur, * base de l'Eglise et thaumaturge, te voilà * déclaré bienheureux * et dans l'allégresse agrégé * à la foule de tous les saints.
En ce jour s'est levée sur nous * ta mémoire plus brillante que soleil, * illuminant les cœurs des croyants * à la clarté de tes charismes divins * et chassant la ténèbre des passions, * très-saint Pontife sage-en-Dieu.
Chypre garde ton saint corps * tel une source de guérisons; * toute ville et contrée * proclame tes miracles, ta vie * et ton intime union avec Dieu, * admirable Père bienheureux.
Vierge toute sainte, immaculée, * ton sein est devenu demeure de clarté * par laquelle nous sommes illuminés, * délivrés des ténèbres de l'erreur; * toi qui redresses les mortels, nous te chantons * et te disons de tout cœur bienheureuse.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

17 JUIN
Mémoire des saints martyrs Manuel, Sabel et Ismaël;
du saint martyr Isaure et de ses compagnons.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Comme astres aux mille feux, * illustres Martyrs victorieux, * vous éclairez les confins de l'univers * de lumière divine en faisant disparaître l'obscurité * des passions corruptrices, des périls et des démons; * c'est pourquoi tous ensemble nous célébrons * en ce jour votre sainte et radieuse fête porteuse de clarté.
L'admirable Manuel, * Sabel le bienheureux et le très-sage Ismaël * soient honorés par des hymnes sacrées, * eux qui ont prêché saintement * la Triade incréée face à l'ennemi, * noyant sous les flots de leur sang * l'erreur des multiples divinités, * et reçu la gloire qui ne peut se flétrir.
L'inique empereur * qui ordonnait injustement de rendre un culte insensé aux dieux sans âme, * vous l'avez sagement confondu, * Manuel, Ismaël et Sabel, * saints au grand renom, bienheureux martyrs, * et, selon les règles ayant lutté fermement, * vous intercédez pour le monde, * auréolés des couronnes de victoire que vous vous êtes tressées.

Sous les peines qui vous broyaient * et dans l'angoisse des tourments, * dans les geôles où vous étiez enfermés, * sous les glaives qui vous frappaient et jusqu'en votre fin par violente mort, * aux idoles vous n'avez point sacrifié * et vous n'avez pas renié le Christ; * c'est pourquoi vous avez mérité la clarté du ciel * où vous priez pour tous le Seigneur.
L'illustre Isaure et le ferme Innocent, * le divin Basile, l'admirable Félix, * Hermias au bon renom et Pérégrin * qui de la terre firent un ciel * par leurs miracles rayonnant d'un éclat divin, * fidèles, disons-les bienheureux * comme serviteurs du Seigneur * chassant de nos âmes les passions en tout temps.
Pour nous votre châsse * est devenue fontaine répandant la grâce des guérisons: * en elle nous puisons la santé * qui nous libère des passions et douleurs * et de toute sorte de maladie, * nous qui chaque année vous acclamons, * compagnons des Anges et serviteurs du Seigneur, * saints et grands Martyrs qui intercédez pour nos âmes.
Gloire au Père, t. 8
Par amour pur et sincère pour toi, * Verbe de Dieu, les saints Martyrs, * ayant mis fin à leur culte du feu * et quitté la terre des Chaldéens, * ont brillé à ta lumière; * et, protégés par les armes de la foi, * ils ont confondu Julien le tyran: * ce sont l'illustre Manuel, Sabel d'éternelle mémoire et Ismaël trois-fois-heureux; * ils te chantent avec le Père et l'Esprit * et pour le salut de nos âmes te prient.
Maintenant... Théotokion
Réjouis-toi, fierté universelle, * réjouis-toi, montagne ombragée, * notre refuge et le temple du Seigneur; * réjouis-toi, lampe d'or, * gloire des orthodoxes, réjouis-toi, * sainte Marie, Mère du Christ notre Dieu; * réjouis-toi, Paradis, table sainte, réjouis- toi, * divin tabernacle et ciboire doré, * espérance de tous les chrétiens.
Stavrothéotokion
Seigneur, quelle vision s'offre à mes yeux? * Toi qui tiens en main toute la création, * tu es cloué sur la croix, * et tu es mis à mort, toi l'Auteur de toute vie! * Ainsi parlait la très-sainte Mère de Dieu * lorsqu'elle vit sur la croix * l'Homme-Dieu qu'elle avait fait naître de merveilleuse façon.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis les canons des Martyrs; celui de Manuel, Sahel et Ismaël (t. 6) a pour acrostiche: Je loue le fraternel et triple luminaire; celui d'Isaure et compagnons (t. 8) porte en acrostiche: Isaure, saint martyr, sois pour moi bienveillant, et dans les théotokia: Grégoire (le premier «r» disparaissant avec la 2e ode).

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Les fidèles Martyrs, illuminés * par le lever du Soleil mystique, * ont fait pâlir le feu * que les Perses adoraient comme dieu, * dans leur folie, et désormais * ils resplendissent brillamment.
Emmenés à cause du Christ * et ayant reçu de lui * les récompenses méritées, * vous êtes devenus, saints Martyrs, * cohéritiers de sa vie * et de son allégresse sans fin.
Prenant comme lien de paix * le Christ dispensateur * de la paisible absence de douleur, * le trio des Martyrs * a mis fin à l'instable condition * qui est le lot des sans-Dieu.
Mère toujours-vierge, les croyants * reconnaissent pieusement en toi * le havre de la divine sérénité; * et nous-mêmes puissions-nous * briser la houle des passions, * nous qui mettons en toi notre espoir.
t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Rends-moi favorable le Dieu Sauveur * pour qu'il me prenne en pitié, Martyr bienheureux, * et me délivre de tout mal, * moi qui cherche fidèlement refuge auprès de toi.
Assailli par mes péchés, * accablé par la multitude des périls, * je t'appelle, Isaure, à mon secours: * délivre-moi du malheur qui m'étreint.
Toi qui luttas loyalement pour le Christ, * tu fus donné à ta cité comme gardien vigilant: * sois aussi le refuge et protecteur * de qui accourt, illustre Isaure, auprès de toi.
Du vêtement des vertus * Bélial m'ayant trouvé dépouillé * m'a percé de la flèche du plaisir: * toi qui as enfanté le divin guérisseur, * soigne les blessures de mon âme.

Ode 3, t. 6
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »
Comme astres non errants * vous êtes apparus pour l'Eglise * depuis les brumes de la magie * pour resplendir clairement * en martyrs généreux, * Manuel, Sabel et Ismaël.
Martyrs ayant ceint * l'invincible force du Christ, * en pièces vous avez taillé * les phalanges de l'erreur * et dans le chœur des Athlètes vous figurez, * portant le trophée de la croix.
Les saints Martyrs, ayant rempli * avec le sang du témoignage * le cratère divin dans la foi, * invitent les croyants * à l'agréable festin * de leur confession mémorable.
Toi qui seule as enfanté * d'un sein virginal, sans corruption, * comme nourrisson notre Dieu, * en ta bonté délivre-moi * de la souillure des passions, * car en toi seule j'ai trouvé ma protection.
t. 8
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Accorde ton secours depuis le ciel * à tes serviteurs et sauve-nous * de l'affliction, du péril et de tout mal.
Ta châsse, faisant jaillir * les flots multiples des guérisons, * Isaure, fait cesser les maladies pour tout homme.
En vénérant le nom du Christ * tu es devenu vénérable et je m'écrie: * délivre-moi par tes prières de tout déshonneur.
A tout mon être s'est uni mon Créateur * en toi, notre Dame, surnaturellement, * voulant me recréer par toi comme bon lui sembla.

Cathisme, t. 8
Vous que la Perse a fait surgir comme luminaires étincelants, * vous éclairez clairement l'entière création * du rayonnement de la foi et vous chassez les ténèbres des sans-Dieu, * par grâce dissipant aussi les nuages des passions; * c'est pourquoi nous magnifions, en votre fête sainte et porteuse de clarté, * le Christ qui vous magnifia et nous écrions d'une même voix: * Saints Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Théotokion
Tombé dans l'enchevêtrement des épreuves et des tentations * du fait des ennemis invisibles et de ceux que l'on voit, * je suis pris par la houle de mes immenses transgressions; * mais, possédant en toi mon refuge, ma protection, * j'accours me réfugier dans le havre de ta bonté; * Toute-sainte, prie celui qui sans semence s'incarna de toi * pour tous tes serviteurs qui te chantent sans répit, * intercédant sans cesse auprès de lui * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant ton enfantement virginal.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * l'Agnelle poussa d'amères plaintes et dans ses larmes s'écria: * le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que tu subis pour nous, dans la tendresse de ton cœur! * Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, * accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés * à tes serviteurs qui célèbrent ta divine Passion.

Ode 4, t. 6
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »
A mort vous avez mis, * saints Martyrs, le serpent * broyé, écrasé * par les massues de vos combats * et, selon vos mérites, avez reçu * la jouissance de la vie éternelle.
Représentant la mise en croix * du Christ sur le bois vivifiant, * avec patience pour lui * vous avez souffert les tourments, * Martyrs bienheureux, * lorsqu'on vous hissa sur le bois.
Sous les flots du combat * ayant éteint patiemment * la haute flamme des tourments, * vous faites pleuvoir, saints Martyrs, * sur tous les fidèles * des fleuves de guérisons.
Lave mon âme blessée * par le venin de l'ennemi, * divine Mère qui portas * le Verbe ayant mis fin à la corruption de la mort, * lave-moi donc sous les flots * qui ont coulé de son côté.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »
M'étant exalté, dans ma folie, * j'enfonce, perdu par mes passions; * de ce gouffre du désespoir où je suis tombé * relève-moi, saint Martyr.
En toi je possède * mon gardien, mon refuge assuré: * au secours, ne me délaisse pas * au jour où l'on m'afflige et sauve-moi.
Dans la peine de mon cœur * je t'implore, fervent protecteur: * ne m'abandonne pas aux ennemis * qui se dressent contre moi pour ma perte.
Protectrice intrépide des mortels, * ô Vierge, viens à mon aide, * m'arrachant, moi ton serviteur, * à toute sorte de malheur.

Ode 5, t. 6
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Ceux dont l'âme est éclairée * par la lumière du Soleil mystique * n'ont pas choisi d'adorer la création: * ayant donc vous-mêmes confondu * le responsable de l'apostasie, * vous avez reçu la couronne des vainqueurs.
Enfantés par le même sein * et par le baptême ensemble re-nés, * en véritables frères, saints Martyrs, * ensemble vous jouissez maintenant * de l'allégresse du Seigneur, * que vous avez bien méritée.
Moi qui suis grièvement blessé, * qui ai rejoint les portes de la mort, * notre Dame, en ta bonté * guéris-moi sous les flots * de ta miséricorde, en m'accordant, * Vierge pure, la vie impérissable.
t. 8
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Tu devins un fils du jour * ayant au cœur la brillante lumière sans déclin * par qui fut abolie l'obscurité de l'erreur * et pour tous brilla la connaissance de la divine clarté; * c'est pourquoi je m'écrie: * illumine l'aveuglement de mon esprit.
Ne me délaisse pas, saint Martyr, * car vers toi j'accours avec foi, * ne me rejette pas, car mes ennemis * meuvent leur langue perfide contre moi * afin de perdre ton serviteur; * hâte-toi de me sauver, saint Martyr.
La nuit comme le jour * je t'appelle, sublime protecteur: * en tout temps et en tout lieu * garde-moi de tout mal * et de l'assaut des ennemis, * car en toi j'ai placé mon espoir.
A tout mon être s'est conformé * mon divin Créateur issu de toi, * Vierge inépousée; sans cesse implore-le * de prendre en pitié le peuple pécheur * et de sauver de tout mal causé par le démon, * divine Mère, le monde qui espère en toi.

Ode 6, t. 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »
En victimes de parfaite oblation, * en mystiques brebis égorgées pour notre Dieu, * sous le glaive en martyrs, * victorieux Athlètes, vous êtes devenus * à juste titre un mets de choix * sur la table immortelle du Seigneur.
Ayant lutté selon les règles * et reçu la couronne * comme récompense méritée, * les Martyrs en nombre égal * à celui de la Trinité * ont trouvé dans les demeures éternelles la joie sans fin.
Divine Génitrice immaculée, * tu devins un trésor de pureté * en abritant, ô Marie, * comme perle en ton sein * le Dieu que tu portas * sans qu'il en fût amoindri.
t. 8
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Corrige les détours de mon esprit, * guéris les passions de mon cœur, * saint Martyr, délivre-moi de l'affliction, * des souffrances corporelles, de tout mal * et fais que par tes prières * je survole les filets de l'ennemi.
Le Dieu très-saint t'a sanctifié, * Martyr ayant combattu pour lui; * supplie-le de répandre sur tes serviteurs * la sainteté, l'illumination, le pardon des péchés; * tu es en effet le protecteur intrépide * qui nous fut donné par grâce de Dieu.
Qu'il te plaise, Martyr bien-aimé, * qu'avec toi se trouve celui qui t'aime tant; * bon protecteur, je t'en supplie * et avec foi je m'écrie: * saint Isaure, sois mon secours * et délivre-moi de tout mal.
Sous les flots de tes intercessions salutaires * éteignant la flamme de mes passions, * très-sainte Vierge, guéris aussi * par tes prières les détours de mon esprit, * apaise, Toute-pure, * la tempête déchaînée de mes sens.

Kondakion, t. 2
Immolés pour votre foi dans le Christ, * ayant bu son calice, Bienheureux, * vous avez abattu à terre * l'audace des Perses et leur culte du feu; * en nombre égal à celui de la sainte Trinité, * vous intercédez en sa présence pour nous tous.

Ikos
Jésus, source de vie, envoie sur moi * les clairs rayons de ta divine bonté, * pour que je chante les Martyrs qui * ont combattu pour toi jusqu'à la mort, * abattu noblement toute puissance ennemie * et dissipé le mensonge des faux-dieux; * fortifiés par la puissance de la Croix, * ils ont enduré les supplices et reçu la gloire de la sainte Trinité; * désormais ils intercèdent en sa présence pour nous tous.

Synaxaire
Le 17 Juin, mémoire des saints martyrs Manuel, Sabel et Ismaël.
Ismaël, Manuel et Sabel, on vous perce
à coups de javelots, martyrs venant de Perse.
Le dix-sept, c'est trois frères que l'airain traverse.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Isaure et de ses compagnons Basile, Innocent, Hermias, Félix et Pérégrin.
Isaure fend le cœur de l'antique saurien:
lui et ses coathlètes
abandonnent six têtes,
car à l'amour de Dieu ils ne préfèrent rien.
Par les prières de tes saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 6
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Dirigés par ta main vivifiante, * Sauveur, les saints Martyrs * ont aisément franchi * la furieuse tempête des sans-Dieu * en s'écriant: Ô Christ, * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Saints Martyrs qui méditiez * la divine loi du Créateur, * vous avez rejeté les conseils des impies * pour suivre l'instigation maternelle en proclamant * la divinité du Christ: * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Comme un encensoir d'or, * divine Mère, tu portas * la braise qui a consumé * les péchés des mortels * et nous combla de bonne odeur. * Bénie es-tu qui dans la chair enfantes Dieu.
t. 8
« La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Resplendissant de la clarté * émise par le triple soleil, * illustre Isaure, Félix, Hermias, * saint Innocent et sage Pérégrin, * avec Basile vous éclairez * de la splendeur de vos miracles les fidèles qui vous louent.
Victorieux Athlètes du Seigneur, * vous êtes les astres aux mille feux * dissipant les ténèbres de l'erreur; * sur mon âme aveuglée * répandez la claire science de Dieu * en repoussant la brume de l'ignorance.
Guérissez les passions de mon corps * et ma pauvre âme souffrant * d'incurables maladies, * saints martyrs Pérégrin, * Isaure, Basile et Félix, * avec Innocent et Hermias au grand renom.
Ma force, mon chant * et mon salut, c'est le Christ, le Seigneur * qui en sa bonté de toi, * Vierge Mère, s'est levé, * nous délivrant de la condamnation ancestrale * qui dès l'origine nous avait menacés.

Ode 8, t. 6
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Rutilants sous les flots de sang du combat, * embellis par les ciselures des coups, * Manuel, Sabel et Ismaël, ces trois frères, * jouissent maintenant de la divinité au triple éclat.
Soumis à des supplices variés * et brûlés horriblement par cruauté du tyran apostat, * sous le glaive, saints Martyrs, * vous avez trouvé en Dieu votre fin bienheureuse.
Réjouis-toi, virginale Mère du Dieu créateur, * divine Génitrice, Vierge inépousée, * réjouis-toi qui nous as procuré le salut: * à juste titre nous chantons ta divine maternité.
t. 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Resplendissant de ta beauté de martyr, * paré des ciselures du combat, * revêtu de la pourpre de ton sang, * orné de glorieuse sainteté, * Isaure divinement inspiré, * en présence du Seigneur * tu te tiens et sans cesse le supplies * de nous parer du vêtement de salut.
Malheureux que je suis, * mis à mort, culbuté par les plaisirs, * jeté à terre, je suis devenu * un spectacle digne de pleurs; * illustre Isaure, abaisse vers moi ton regard, * manifeste en moi ton pouvoir miraculeux: * que tous les hommes voient que tu es mon protecteur * et que tu sauves de la mort tes inutiles serviteurs.
Paré du sacerdoce, très-saint Martyr, * ayant servi le Seigneur pieusement, * pour finir tu es devenu * ton propre sacrificateur, * t'offrant au Christ par le martyre en sacrifice immaculé; * présente donc, tel un encens, * mon hymne au Créateur * et par tes prières sauve-moi.
Le Dieu qui a paré * de splendides luminaires le ciel, * divine Mère, t'a montrée * comme un autre ciel, puisque de toi * il s'est levé comme soleil pour éclairer * la terre entière du savoir de Dieu; * et nul de ceux qui accourent vers toi n'est déçu * en son espérance d'obtenir tes dons divins.

Ode 9, t. 6
« Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »
Avec la corde * des enseignements divins * ayant étranglé celui * qui avait apostasié pour son malheur, * et chérissant la piété de votre mère, * vous avez éteint l'infamie * des Perses adorant le feu, * Martyrs au ferme combat.
Voici que de vos peines * vous avez reçu comme prix * le repos sans peine et divin * et l'allégresse sans fin * là où jubile * la multitude des Martyrs, * là où l'arbitre des combats, le Christ, * offre les honneurs mérités.
La triple lumière * des trois frères martyrs, * leur communion de pensée, * l'unanimité de leur chœur * sont offertes à l'Eglise du Christ * pour que brille de joie la reine des cités: * c'est Manuel, Sabel et Ismaël, * qui éclairent le monde entier.
M'ayant reçu en partage, * l'habitude du péché * m'ensevelit dans son gouffre * sous les verrous de la mort, * mais je t'en prie: retire-moi * du funeste sein de l'Hadès, * bonne Mère du Seigneur * qui me donnes la vie en partage.
t. 8
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Ayant mérité grandes grâces de Dieu, * admirable Isaure, tu chasses les démons, * les maladies de toutes sortes, les épreuves et la mort, * procurant ce qu'il demande à chacun; * accorde-moi donc la paix, la santé * et la rémission de mes péchés.
Ton vénérable et divin temple, * qui possède comme inviolable trésor * ton saint corps digne de tout honneur, * sans cesse enrichit les croyants * des grâces que tu distribues; moi aussi, * puissé-je en accourant vers ton sépulcre obtenir tes divins dons.
Témoin du Seigneur ayant bien combattu, * pour tes peines tu as reçu le salaire mérité; * viens en aide à ton peuple, Sage-en-Dieu, * sauve les fidèles qui s'approchent de toi, * protège ta patrie, donne la paix au monde entier * et de moi aussi, ton serviteur, souviens-toi.
Mère de Dieu, lumineuse nuée, * de ta main toute-puissante mets fin * aux combats dont nous sommes assaillis; * viens à notre aide dans le malheur, * secours les opprimés, délivre-nous, par tes prières, du péché; * car tout ce que tu veux, tu le peux.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

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18 JUIN
Mémoire du saint martyr Léonce.



VÊPRES

Lucernaire, t. 8
De quel nom, Martyr illustre, t'appeler? * offrande de la Grèce, puisque tu vins d'elle, * purification de la Phénicie, puisqu'en elle sacrifié; * luminaire en la ténèbre resplendissant, * vaillant lutteur, invincible sous les coups: * multiple est ta gloire, Léonce bienheureux. * Intercède pour le salut de nos âmes.
De quel nom, victorieux Athlète, t'invoquer? * soldat du Christ ayant défait l'ennemi, * maître des passions, combattant de la foi; * ami des pauvres, nourrissant les affamés, * amant de la justice, martyr aux pensées célestes; * nombreuses furent tes souffrances, lumineux, tes combats. * Intercède pour le salut de nos âmes.
Qui donc ne voudrait, Léonce, t'admirer? * Ayant reçu comme à demeure la source de vérité, * d'un fleuve de bienfaits tu arroses les croyants; * à tous ceux qui ont soif * tu offres gratuitement tes dons abondants * et tu réjouis ceux qui reçoivent les flots de ta bonté. * Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
A qui, ma pauvre âme, te comparer, * qui te refuses au repentir * et ne crains pas le feu en persistant dans le mal? * Relève-toi, invoque l'unique prompt secours, * dis-lui: Vierge Mère, supplie ton Fils et notre Dieu * de me sauver des pièges du Maudit.
Stavrothéotokion
L'Agnelle, voyant son Agneau * fixé de plein gré sur le bois de la croix, * comme une Mère s'écria, gémissant et pleurant: * Quel est cet étrange spectacle, ô mon Fils, * toi qui donnes à tout être la vie, * comment peux-tu mourir, longanime Seigneur, * puisque tu ressuscites les mortels? * Je glorifie, ô mon Dieu, ta condescendance infinie.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre du moine Jean, qui porte (en dehors des théotokia) l'acrostiche: Dieu t'a donné, Léonce, victoire et honneurs.

Ode 1, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
A la loi des éloges n'est pas soumise ta valeur, * Léonce, serviteur du Christ; * car il est lui-même à la fois * ton éloge et ton inviolable trésor.
Désireux des biens surnaturels * et d'un corps vierge ayant paré * ton âme pure, tu te ménageas * une montée facile.
Faisant honneur aux Martyrs, * tu pris force contre l'erreur, * Léonce digne de nos chants, * et glorifias ton Maître bien-aimé.
Comment te dire bienheureuse, ô Mère de Dieu? * en te déclarant plus haute que le ciel * et que l'entière création, * toi qui enfantas comme fils ton Créateur et notre Dieu.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »
Léonce, ayant reçu de Dieu * grâce, équilibre et sérénité, * tu te montras à la perfection * témoin et combattant de la vérité.
A tes compagnons d'armes, Léonce, tu disais: * confiez votre âme au Dieu vivant * et militez pour ce Roi * qui demeure éternellement.
Ta langue distillant le miel * en amie de Dieu prononçait * les paroles de la foi et révélait * le blasphème des serviteurs de l'impiété.
Réjouis-toi, ô Mère inépousée * qui dans ton sein logeas le Verbe Dieu * et le mis au monde dans la chair * comme Dieu et homme à la fois.

Cathisme, t. 4
Pour armure ayant pris la Croix, tu marchas * à la rencontre des ennemis invisibles * et luttas si vaillamment * qu'ayant fait disparaître leur tyrannie * tu reçus pour récompense * ton pouvoir miraculeux, * martyr Léonce qui intercèdes pour notre salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Aux ennemis qui nous combattent oppose-toi, * car ils se sont acharnés contre ton héritage, Souveraine immaculée; * par tes prières fais crouler * l'arrogance des païens; * puissent les belliqueuses nations * reconnaître ton pouvoir, * toi qui d'un geste pourrais les réduire à néant.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4
« De ton renom, ô Christ, tu as couvert les cieux, * de ta gloire fut rempli l'univers; * c'est pourquoi sans cesse nous chantons: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Le suppôt de la fureur démoniaque * te fit frapper sans pitié,.* toi qui étais rempli d'amour divin, * Léonce, témoin du Christ et victorieux martyr.
Tu n'as pas montré de servilité, * mais t'exposas au péril pour la vérité; * c'est ainsi que tu affrontas * toute douleur sous le glaive et par le feu.
A celui qui te menaçait tu répondis * avec courage, Léonce, * victorieux martyr: * Je crois que je vais te prendre dans mes filets * pour te conduire bienheureux vers la vérité.
De force et de grâce te combla * celui qui en sa chair fut cloué pour toi * sur la croix, lorsqu'au gibet * il te vit enchaîné pour lui.
Toi qui surpasses en dignité les Chérubins * et qui as tenu dans tes bras * le Dieu porteur de notre chair, * réjouis-toi, divine Mère inépousée.

Ode 5
« Toi qui nous as acquis * comme peuple choisi, * Seigneur, au prix de ton sang, * donne-nous ta paix * et garde en la concorde ton troupeau. »
Léonce, glorieux martyr, * mené comme une hostie * toute prête à l'immolation, * devant le tribunal du tyran * tu comparus spontanément pour le Christ.
L'homme lige de l'erreur * essaya de renverser * ta fermeté spirituelle * en traitant de malfaiteur * le Seigneur crucifié.
Au tyran tu répondis: * Périssent les dieux qui sûrement * n'ont créé ni la terre ni le ciel, * car le divin Crucifié * est le Créateur universel.
Vierge Mère immaculée * qui as conçu dans ton sein * surnaturellement notre Dieu, * donne-nous la paix, à nous qui glorifions * par des hymnes ta divine maternité.

Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Toi qui étais jovial avec les fidèles s'approchant de toi * et qui assaisonnais tes paroles de sel divin, * Léonce, tu t'es montré * intrépide envers les ennemis du Christ.
Avec joie Léonce, ton fidèle serviteur, * rendit le témoignage de ton royaume, Seigneur; * mais tes ennemis, ô Christ, * n'ont par supporté la vérité.
Comme fauves les impies * s'enflammèrent de fureur contre l'invincible martyr * et mirent les mains sur lui comme sur un agneau * pour le déchirer sans pitié.
Nous t'en prions, virginale Mère de Dieu, * implore celui qui a pris chair de toi * pour tes serviteurs, puisque, nous le savons, * tu es notre seule protection.

Kondakion, t. 3
Tu mis en échec les intentions perverses des tyrans * et confondis l'erreur impie des païens; * tu as réjoui les chœurs des Anges incorporels * et tu accordes aux fidèles la guérison des maladies; * c'est pourquoi nous vénérons de tout cœur, * sage Léonce, ta mémoire sacrée.

Synaxaire
Le 18 Juin, mémoire du saint martyr Léonce et de ses compagnons Hypatios et Théodule.
Le corps de Léonce bientôt
est devenu comme une enclume,
une enclume de fer sous les coups de marteau.
Léonce, le dix-huit, sous les coups se consume.
Par les prières de tes saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Dans la force de son cœur, * à l'instar des Jeunes Gens captifs * Léonce foula aux pieds l'erreur * avec la flamme des épreuves en te chantant, Seigneur: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Oubliant avec courage les tourments, * comme impassible dans ta chair, * pour le Christ en martyr invincible tu les supportas * et psalmodiais pour ton Créateur: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Avec sagesse et par amour du Christ * maîtrisant fortement la nature, * à la vie passagère tu préféras * la vivifiante mort et psalmodiais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le ferme, l'invincible Martyr * chantant le Père, le Verbe et l'Esprit * en trois personnes comme unique Dieu, s'écriait: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toi qui, sans semence, dans ton sein * reçus merveilleusement l'immuable Dieu * descendu chez les hommes par amour, * avec foi nous te chantons * comme la Mère du Créateur universel.

Ode 8
« Le Christ notre Dieu, qui fut cloué * sur cette croix dont il fit pour nous * un instrument de salut, * jeunes gens, exaltez-le dans les siècles. »
Le Martyr souffrit les plaies corporelles, * mais il brida fortement * l'ennemi incorporel en chantant: * Exaltez dans les siècles le Christ notre Dieu.
Dans les piqûres d'épines, saint Martyr, * tu élevas avec amour ton esprit * droit vers le Seigneur en chantant: * Exaltez notre Dieu dans les siècles.
Ta victoire, c'est le Christ * que tu glorifias en t'écriant * au milieu des tourments de la chair: * Jeunes gens, exaltez dans les siècles notre Dieu.
Le Verbe né de l'Immaculée * pour donner la vie au genre humain, * c'est le Christ notre Dieu, exaltez-le, * jeunes gens, dans tous les siècles.

Ode 9
« Virginal fut ton enfantement: * Dieu s'avance hors de ton sein, * il se montre porteur de notre chair * et sur terre avec les hommes il a vécu; * c'est pourquoi, Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Tu t'es montré le serviteur de la Trinité, * Léonce, toi qui adorais en toute pureté * celui devant qui tout genou fléchit * au ciel, sur terre et aux enfers, * le Sauveur que nous chantons et magnifions.
Désirant voir à visage découvert * immatériellement la gloire du Seigneur, * tu dépouillas les principautés * et les puissances des ténèbres en prêchant * les trois personnes de l'unique divinité.
De ta confession s'est réjoui * le Sauveur qui, en retour, * devant le Père te confessa; * rends-le favorable, saint Martyr, * envers tout fidèle magnifiant ton souvenir.
Toi qui surpassas les Anges en enfantant * le Sauveur universel, * Vierge toute-sainte, sauve et prends en pitié * le peuple pécheur * qui se réfugie à l'ombre de tes ailes.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

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19 JUIN
Mémoire du saint apôtre Jude, frère du Seigneur.



VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire t. 1
Apôtre bienheureux, * tu fus le disciple du Christ, * du Verbe fait chair, notre Dieu * par lequel tu fus envoyé comme brebis parmi les loups * pour changer leur impiété par ta parole * en foi et connaissance divine de la Trinité; * c'est pourquoi nous t'acclamons. (2 fois)
Apôtre digne d'admiration, * tu fus envoyé comme trait * pour frapper, anéantir les phalanges des démons; * et ceux qu'ils avaient frappés, tu les as guéris par la grâce de notre Dieu; * intercède auprès de lui * pour qu'à nos âmes il octroie * la paix et la grâce du salut.
Apôtre divinement inspiré, * tu fus un rayon du Soleil qui s'est levé de la Vierge: * tu as illuminé les cœurs des croyants * et dissipé les ténèbres recouvrant la création; * intercède auprès de lui * pour qu'à nos âmes il octroie * la paix et la grâce du salut.

Apôtre glorieux, * comme l'éclair s'est répandu * ton message jusqu'aux bouts de la terre * menant de l'erreur ténébreuse des sans-Dieu * à la lumière sans couchant; * toi qui en brilles maintenant, * demande pour nos âmes la grâce du salut. (2 fois)
Apôtre digne d'admiration, * en véritable char du Christ, * tu as abattu l'arrogance des faux-dieux * et par la divine parole entraîné leurs captifs * vers la vie sans corruption; * et, puisque tu en jouis maintenant, * demande pour nos âmes la paix et la grâce du salut.
Jude, apôtre du Christ, * tu fus le disciple glorieux * de notre Dieu incarné * par lequel tu fus envoyé comme brebis parmi les loups * pour changer par ta parole leur impiété * en foi et connaissance divine de la Trinité; * c'est pourquoi nous t'acclamons.
Gloire au Père, t. 6
Apôtre Jude, tes frères te louent, * toi le frère du Verbe qui a lui * comme soleil, avant les siècles, du Père éternel * et, de la Vierge ayant pris chair * de façon ineffable, * s'est fait homme en ces derniers temps; * saint Apôtre, ne cesse pas de l'implorer * pour qu'il accorde au monde la paix * et à nous qui t'honorons * le pardon de nos fautes et la grâce du salut.
Maintenant...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte, * qui donc ne voudra chanter la louange * de ton enfantement virginal * Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, * celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, * s'est incarné ineffablement: * il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; * sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; * ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, * intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.
Si l'on célèbre saint Jude de façon moins solennelle, on chante à Maintenant le théotokion Mère de Dieu, tu es la Vigne en vérité ou le stavrothéotokion La très-sainte Mère de Dieu En ce cas, on ne fait pas l'entrée ni les lectures et l'on chante les apostiches de l'Octoèque.

Lecture de l'épître catholique de Jude
(1-10)
Jude, serviteur de Jésus Christ et frère de Jacques, aux élus sanctifiés en Dieu le Père et gardés en Jésus Christ. Qu'abondent pour vous la miséricorde, la paix, la charité! Bien-aimés, j'avais un grand désir de vous écrire au sujet de notre salut commun, et j'ai été contraint de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies qui travestissent en débauche la grâce de notre Dieu et renient notre seul Maître et Seigneur Jésus Christ. Je veux vous rappeler, à vous qui connaissez tout cela, une fois pour toutes, que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple de la terre d'Egypte, a fait périr ensuite les incrédules; quant aux anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais ont quitté leur propre demeure, il les a réservés, avec des liens éternels, au fond des ténèbres, pour le jugement du grand jour. Ainsi Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines qui ont forniqué de la même manière et se sont livrées à des vices contre nature, sont données en exemple et subissent la peine d'un feu éternel. Pourtant, ceux-là aussi, dans leur délire, souillent la chair, méprisent la Seigneurie et outragent les Gloires. Or l'archange Michel, lorsqu'il plaidait contre le diable dans la dispute au sujet du corps de Moïse, n'osa pas proférer contre lui de sentence outrageante et se contenta de dire: Que le Seigneur te condamne! Eux, au contraire, ils blâment tout ce qu'ils ignorent et se corrompent dans tout ce qu'ils connaissent par nature, à la manière des bêtes sans raison.

Lecture de l'épître catholique de Jude
(11-16)
Malheur à ceux qui ont pris la voie de Caïn, qui par avidité sont tombés dans l'égarement de Balaam et, pour leur perte, ont suivi la contestation de Coré; ils sont la honte de vos agapes, où ils font bonne chère et se repaissent impudemment: nuées sans eau, portées au gré du vent, arbres de fin d'automne, sans fruits, deux fois morts puisque déracinés, houle sauvage de la mer, rejetant l'écume de son infamie, astres errants, auxquels sont réservées les ténèbres obscures pour l'éternité. Enoch, le septième patriarche depuis Adam, a même prophétisé à leur sujet: Voici que vient le Seigneur avec ses myriades saintes, pour exercer envers tous le jugement, pour accuser parmi eux tous les impies, leur reprochant toute œuvre d'impiété qu'ils ont commise et toute parole dure que ces pécheurs ont proférée contre lui.

Lecture de l'épître catholique de Jude
(17-25)
Bien-aimés, rappelez-vous ce qui a été prédit par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Ils vous disaient qu'à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies. Ce sont eux qui créent des divisions, ces êtres «psychiques» privés de l'Esprit. Mais vous, bien-aimés, vous édifiant sur votre foi très sainte et priant dans l'Esprit saint, gardez-vous dans l'amour de Dieu, prêts à recevoir la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. Ceux qui hésitent, cherchez à les convaincre; les autres, sauvez-les en les arrachant au feu; et, pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par leur chair. A celui qui peut vous garder de la chute et vous faire paraître devant sa gloire, sans reproche et dans l'allégresse, à l'unique Dieu, notre Sauveur par Jésus Christ notre Seigneur, gloire, majesté, force et puissance, avant tout temps, maintenant et dans tous les siècles! Amen.

Apostiches, t. 4
Saint Apôtre, tu as reçu * la puissance invincible sur les démons * et le pouvoir de chasser le prince des ténèbres au nom du Christ; * comme un soleil tu parcourus * la terre entière en l'illuminant * et tu as instruit tout pays, * illustre Jude, en prêchant * la première venue du Sauveur.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux confins de l’univers.
Imitant la suprême Bonté, * la vie qu'en la nature humaine menait notre Dieu, * apôtre Jude, tu fus toi-même, par communion * avec ton Maître, un homme de bien, * comblé par la divine grâce et te révélant, * par l'excellence de ta vie * et la pureté de ton esprit, * pour le Christ un disciple choisi.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains le firmament l'annonce.
Devenu l'instrument * jouant de façon harmonieuse, * saint Jude, sous l'action divine de l'Esprit, * tu fus chargé d'appeler les nations * à la connaissance du Christ et de transformer, * par tes paroles et tes œuvres, le monde entier * et tu l'as illuminé pour qu'il puisse confesser * la véritable divinité de Jésus, le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 2
Rempli de zèle divin, * digne de toute admiration, * apôtre Jude, tu t'es montré * brûlant d'ardeur pour le Dieu tout-puissant * qui lui-même t'a comblé * de miracles étonnants; * et par ton zèle sans égal * tu méritas, Bienheureux, * de rejoindre la vraie Vie. * Toi qui habites là-haut * dans les chœurs célestes, Apôtre ayant vu Dieu, * prie le Christ et Verbe divin * de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Merveille inouïe surpassant toutes les merveilles de jadis: * nul n'avait vu jusqu'alors une mère enfanter virginalement * et porter dans ses bras celui qui embrasse toute la création; * cet enfantement est voulu par Dieu * et, puisque tu l'as porté dans tes bras comme un enfant * et que devant lui tu possèdes l'assurance d'une mère, * ô Vierge pure, intercède en notre faveur * pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 1
Te sachant de la famille du Christ, * saint Jude, et son ferme Témoin, * nous te célébrons saintement, * toi qui as détruit l'erreur et gardé sans faille la foi; * et nous trouvons par tes prières le pardon de nos péchés * en ce jour où nous fêtons ta mémoire sacrée.

Ô Vierge, lorsque Gabriel te disait: Réjouis-toi, * à sa voix s'incarnait le Maître de l'univers * en toi, l'arche sainte, * selon la parole du juste David, * et tu as paru plus vaste que les cieux, * puisqu'en ton sein tu portas le Créateur. * Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, * gloire à celui qui est sorti de toi, * gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.


MATINES

Cathisme I, t. 2
L'Apôtre, prenant les nations dans ses filets, * enseigna aux confins de l'univers * à se prosterner devant toi, Christ notre Dieu, * comme devant le Père et l'Esprit; * affermis par ses prières notre foi, * envoie sur les fidèles ta bénédiction, * toi qui seul reposes parmi les Saints.
Grâce à toi, Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, * nous avons pu participer à la nature de Dieu; * pour nous, en effet, tu as enfanté * le Dieu qui a revêtu notre chair; * aussi, comme il est juste, nous tous, * pieusement nous te magnifions.

Cathisme II, t. 4
Comme un rayon, le Soleil de justice, le Christ, * t'envoya pour illuminer le monde entier; * saint apôtre Jude, par tes prières auprès de Dieu * éclaire de la lumière sans couchant * tous les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Espérance dont n'auront pas à rougir * ceux dont la confiance repose en toi, * seule ayant enfanté dans la chair * surnaturellement le Christ notre Dieu, * avec les saints Apôtres implore-le * pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, * à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * Apôtre du Christ, saint Jude, * vénérant les épreuves et la passion * que tu as souffertes * pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: II donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 8
Avec le filet du Verbe ayant tiré divinement * les nations du gouffre de l'ignorance, * tu les as conduites vers la foi * et, comme source des eaux spirituelles, * tu as abreuvé de grâce l'univers; * sauvés par ta parole, saint Jude, nous te disons * bienheureux comme intime du Verbe et nous écrions: * Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Mystique porte de notre vie, * Mère de Dieu et Vierge immaculée, * délivre de tout danger les fidèles qui accourent vers toi, * afin que nous puissions glorifier ton enfantement très-saint * pour le salut de nos âmes.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 1
Apôtre ayant vu notre Dieu, * ton message de salut * a retenti par toute la terre, * répandant la lumière sur les âmes égarées, * et vers le Christ a mené * les hommes que la grâce illumina; * intercède pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Canon de la Mère de Dieu (6 avec l'hirmos), puis ce canon de l'Apôtre (8), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: J'essaierai de chanter Jude qui a vu Dieu. Catavasies: Ma bouche s'ouvrira.

Ode 1, t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités * par celui qui brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que célèbre Israël * lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Apôtre Jude, céleste initié, * disciple du Sauveur * et compagnon de sa vie, * inspire ma langue, * dirigeant pour te chanter * ma parole, Bienheureux.
Toi qui portais le joug du Sauveur, * ayant ouvert le sillon * et dans la grâce labouré, * tu jetas la semence * produisant beaucoup de fruit * pour celui qui t'appela.
Pour maître ayant trouvé * le Verbe fait chair * et brillant de son éclat, * tu devins un second foyer * te conformant à la lumière du premier, * admirable Témoin de notre Dieu.
Que la seule foi nous guide * et non les preuves ou l'énoncé * de tes merveilles qui dépassent notre esprit, * virginale Génitrice de Dieu, * car tu enfantas l'insaisissable Dieu, * le Verbe qui revêtit l'humanité.

Ode 3
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; * affermis ton Eglise, ô Christ, * sur le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Les Disciples du Christ ont vu leur majesté * au-dessus de toute magnificence s'élever, * puisqu'ils en furent les amis, * les compatriotes, les intimes, les compagnons * et qu'ils révélèrent ses mystères divins.
Jude, tes frères te loueront, * comme frère te retenant * du Verbe qui est apparu dans la chair, * du Fils coéternel qui avant les siècles a brillé, * comme soleil, du Père éternel.
Mortifiant tes membres terrestres, tu demeuras, * Bienheureux, avec le Christ, la vie de l'univers, * et, par tout le monde habité, * de la vivifiante Vie tu fus l'annonciateur * en prononçant les paroles de vie.
Plus que toutes, tu fus comblée de grâce, * Vierge pure, et surpassas * tout être en sainteté, * t'élevant au-dessus des puissances célestes, * toi qui es la Mère de Dieu.

Cathisme, t. 8
Du Seigneur enfanté qui devint le frère de tous les élus * tu fus toi-même, bienheureux Jude, le frère par adoption * et fus envoyé par lui comme Apôtre dans le monde entier * pour répandre la parole de la foi et pour illuminer * ceux qui dans les ténèbres de l'ignorance étaient asservis au prince de ce monde, le Malin. * C'est pourquoi nous te prions d'intercéder auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Théotokion
Virginale Epouse du Créateur, * ô Mère sans tache du divin Sauveur, * demeure du Très-Haut toute digne de nos chants, * empresse-toi de venir me délivrer, * moi qui suis devenu l'habitacle de la honte et du péché * et le jouet du Démon par mes pensées; * fais briller ma demeure de la clarté des vertus; * chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions * et rends-moi digne de la clarté du ciel * en m'éclairant de ta lumière sans déclin.

Selon le Ménée grec, théotokion Tombé dans l'enchevêtrement ou stavrothéotokion Voyant sur la croix, comme au 17 Juin

Ode 4
« Comprenant ton divin abaissement, * le prophète Habacuc dans son trouble te cria, ô Christ: * Tu es venu pour le salut de ton peuple, * pour sauver ceux qui te sont consacrés. »
Le sublime Apôtre du Seigneur * non seulement fut satisfait * de voir la manifestation de Dieu, * mais contempla au ciel sa lumineuse beauté.
Apôtre comblé des dons de Dieu * et des grâces qu'il t'a données, * guide ceux qui chantent pour toi * vers le havre du salut.
En serviteur des mystères ineffables que protégeait * la puissance invincible du très-saint Esprit, * tu chassais les esprits du mal * par la parole de la grâce.
Toute-pure ayant ineffablement conçu * ton divin Créateur, prie-le de nous sauver * de tout péril, ô notre Dame, et d'accorder * le salut aux âmes de tes chantres.

Ode 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je veille et vers toi monte mon cri: * illumine les ténèbres de mon âme, * ô Christ, en vertu de ton amour. »
Rejetant les ébauches obscures de la Loi, * tu fis connaître clairement * la Vérité personnifiée * que tu avais trouvée pour guide.
Accomplissant le précepte du Verbe, tu partis, * saint Apôtre, pour instruire toutes les nations * et les baptiser * par l'invocation de la divine Trinité.
Ton message, prédicateur divin, * comme pluie du ciel et rosée venue d'en haut * arrêta la sécheresse des multiples dieux * par la prédication de l'unique divinité.
Mortifie, divine Génitrice, mes passions * et fais lever mon âme * mise à mort par la morsure du péché, * toi la Mère de celui qui est vraiment ressuscité.

Ode 6
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô Dieu de miséricorde. »
Apôtre du Christ qui rayonnais * de la vision divine en ton enseignement * et de la pratique des vertus en tes œuvres splendides, * tu portas la clarté à ceux qui gisaient dans le gouffre d'ignorance.
A tous les hommes tu as envoyé * ton épître lumineuse, * pleine des enseignements de l'Esprit saint, * admirable prédicateur.
Il raconte la gloire de Dieu, * tel un ciel mystique, l'Apôtre qui, l'ayant vu, * annonce les merveilles * de celui qui est apparu pour nous dans la chair.
Délivre-moi de la corruption, * apaise le trouble de mes passions, * très-sainte Dame et divine Mère ayant porté * la source de notre impassible condition.

Kondakion, t. 1
D'une illustre racine tu as surgi pour nous * comme rameau donné par Dieu, * Apôtre frère de Dieu, toi qui as vu le Seigneur de tes yeux * et qui prêchas le Christ très-sagement, * nourrissant des fruits de ta parole le monde entier * et enseignant, comme initié de la grâce, la foi véritable du Seigneur.

Synaxaire
Le 19 Juin, mémoire du saint apôtre Jude.
La parenté du Christ, le chœur de ses disciples
et ta passion me donnent des raisons multiples
pour glorifier ton nom. Sous les flèches, saint Jude,
le dix-neuf juin, tu trouves la béatitude.
Par les prières de ton Apôtre, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantèrent d'une même voix: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
L'apôtre Jude qui est devenu * tout à fait divin au contact de la divinité, * tous ensemble chantons-le divinement * en psalmodiant: Seigneur Dieu, tu es béni.
Ta langue inspirée divinement * et mue, par l'Esprit saint a converti le monde entier * par la prédication du Christ auquel nous chantons * tous ensemble: Seigneur Dieu, tu es béni.
Le Seigneur en partage t'a donné * l'héritage des cieux et le trône étincelant * sur lequel tu sièges, psalmodiant * divinement: Seigneur Dieu, tu es béni.
De bouche et de cœur nous proclamons, * Vierge pure, ta divine maternité, * car tu as enfanté le Dieu * auquel nous chantons: Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens * formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
La richesse des nations * et l'illustre gloire des rois, * saint Apôtre, tu les as reçues en t'écriant: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
C'est toute la clarté * du Paraclet que tu reçus en ton âme, * illustre et bienheureux Apôtre qui chantais: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
La gloire qui t’est donnée, * nous les fidèles, nous la célébrons * par des hymnes, psalmodiant de tout cœur: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Venez, chantons Marie, * la beauté de Jacob, l'immaculée, * nous écriant d'un même chœur: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
Rayonnant, glorieux Apôtre, * sous l'éclairage de l'Esprit, * sur tous tu répandis * les clartés surnaturelles * comme disciple de l'Emmanuel; * et nous qui le magnifions, * Témoin de Dieu, nous te disons bienheureux.
Avec les chœurs des Anges * vous tenant près du Maître, * vous qui sur terre avez vu * divinement le Fils unique * porter pour nous la pauvreté de notre chair, * sans cesse implorez-le * pour le salut de nos âmes.
Toi qui mis au monde, Vierge pure, * l'Auteur de l'entière création, * sur tout homme de ce fait * tu détiens l'empire, * douée d'incomparable supériorité * dépassant notre nature; c'est pourquoi, * nous prosternant devant ton Fils, nous te glorifions.

Exapostilaire (t. 3)
Saint apôtre Jude, modifiant * la course de tes pieds d'annonciateur, * sur le chemin du ciel tu partis jubilant * et désormais, en présence de la divine Trinité, * dans le Père tu vois le Fils et l'Esprit saint; * c'est pourquoi nous célébrons avec foi * comme une fête ta mémoire sacrée.
Au souvenir de l'heure terrible du jugement, * la multitude de mes fautes m'épouvante et m'effraie, * mais toi, Vierge toute-pure, en ma faveur * intercède avec ferveur * et, puisque tu peux tout ce que tu veux, fais que je trouve mon salut.

Laudes, t. 5
Par effet de la divine volonté, * à tous tu as prêché le Verbe incarné * qui sans changer a bien voulu nous ressembler; * de lui tu fus le frère selon la chair, * le disciple vénérable et méritas * de voir sa gloire en la pureté de ton esprit; * c'est pourquoi, te vénérant, nous célébrons * ta mémoire, divin prédicateur, * saint Jude, et te chantons avec foi: * sans cesse prie le Christ d'accorder au monde entier * la concorde, la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Montagne distillant le suc de la divine raison, * c'est ainsi, apôtre Jude, que nous voulons te nommer, * paisible fleuve jaillissant des sources immatérielles de l'Esprit * pour assécher l'océan des sans-Dieu * et désaltérer mystiquement les cœurs et les consciences des croyants, * harmonieuse trompette annonçant la divine manifestation du Verbe pour sauver l'univers; * sans cesse prie-le d'accorder au monde entier * la concorde, la paix et la grâce du salut.
Apôtre bienheureux, tes frères te louent, * toi qui t'es montré le frère de Dieu * et en qui l'Esprit saint résida divinement; * illuminé purement de son éclat, * tu fus la braise mettant le feu à l'erreur, * éclairant tous les fidèles à la lumière de tes purs enseignements; * c'est pourquoi, tel une aurore sans déclin * te vénérant, nous célébrons avec foi * ta sainte mémoire en te chantant: * sans cesse prie le Christ d'accorder au monde entier * la concorde, la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d'ici-bas, * tu t'es mis à la suite du Christ * et, consacré par le souffle du saint Esprit, * tu fus envoyé par lui vers les peuples perdus * pour convertir les nations * à la lumière de la connaissance de Dieu; * ayant achevé ton combat * par amour pour Dieu, tu lui remis * ton âme parmi les multiples tourments. * Bienheureux apôtre Jude, supplie-le * de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Vierge Mère de Dieu, * sauve de tout mal tes serviteurs: * après Dieu, c'est vers toi * que nous cherchons refuge, nous tous, * comme vers la protectrice, l'inébranlable rempart.

Grande Doxologie. Tropaire et théotokion. Litanies et Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

20 JUIN
Mémoire du saint hiéromartyr Méthode, évêque de Patare.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Ta mémoire, pontife Méthode, * revient brillamment * nous porter un modèle de salut; * c'est pourquoi nous te chantons en ce jour, * célébrant tes luttes et brillants combats, * grâce auxquels tu as pu vaincre l'ennemi * malgré son ingénieuse perfidie * et tu as ceint le diadème de victoire avec joie.
De tes paroles tu éclairas * l'ensemble de l'Eglise; et par l'éclat * de tes luttes, Pontife divin, * tu dissipas l'obscurité * des multiples divinités; * désormais tu as rejoint la lumière sans couchant; * c'est pourquoi, rayonnants de foi, nous célébrons * en ce jour ta lumineuse festivité.
De ton sang tu coloras * ton ornement sacerdotal * avec lequel tu pénétras, Bienheureux, * dans le Saint des saints, jubilant, * et là tu contemples la divine splendeur de la Trinité, * initié clairement * aux mystères dépassant notre esprit * et parfaitement divinisé.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Demeure très-pure du grand Roi, * Vierge toute-digne de nos chants, * je t'en prie, purifie mon esprit * souillé par tant de péchés * et fais-en l'agréable séjour de la Trinité, * afin que moi, ton inutile serviteur, * enfin sauvé, je magnifie * ta puissance et ta grande miséricorde.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ mis en croix * lance du soldat, * la toute-pure Souveraine s'écria en pleurant: * Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d'un peuple ingrat * en échange de tes bienfaits? * Vas-tu me laisser sans enfant? * Dieu de tendresse, bien-aimé, * je suis frappé d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Tropaire, t. 1
Ton sang mystiquement crie de terre vers Dieu, * comme celui d'Abel, Pontife aux divines pensées; * clairement tu prêchas la divine Incarnation; * c'est pourquoi, tel un pasteur excellent, * tu repoussas comme loups les hérésies, * Méthode, gardien de la foi.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: De la vertu, Pontife, apprends-moi la méthode.

Ode 1, t. 7
« Sur un signe de toi, * Seigneur, en terre ferme se changea * la nature des eaux, * elle qui était liquide jusqu'alors, * et, lorsqu'il l'eut franchie à pied sec, * Israël te chanta une hymne de victoire. »
Saint Pontife, me montrant * la méthode infaillible, * le plus droit chemin me conduisant vers Dieu, * enseigne-moi comment je puis obtenir * par tes prières, saint Martyr, * la vie éternelle.
Dans l'Eglise du Christ * tu rayonnas, porteur de clarté * et illuminé d'une double grâce; * c'est pourquoi d'une double couronne * le Christ t'a couronné, Bienheureux, * conformément à ta sainteté.
Ta couronne de martyr * et l'onction du sacerdoce suprême, * Bienheureux, tel est ton ornement: * sous l'une et l'autre tu rayonnes; * c'est pourquoi tu as trouvé dans le ciel * l'héritage véritable et divin.
Au Seigneur tu fus offert, * illustre Méthode, * comme sacrifice immaculé, * en victime vivante sans tache; * c'est pourquoi le divin Maître t'agréa * sur son autel, dans les cieux.
Vierge Mère immaculée, * tu mis pour nous au monde le Christ, * le rédempteur et le sauveur * qui porta la délivrance au genre humain; * de la vie éternelle te sachant * l'intendante, nous te glorifions.

Ode 3
« Au commencement * par ton Verbe tout-puissant tu affermis les cieux, * ô Seigneur et Sauveur, * et toute leur puissance par l'Esprit divin, artisan de l'univers; * rends-moi ferme sur la pierre inébranlable * de la confession de notre foi en toi. »
Voyant croître l'hérésie, * bien vite, en pasteur excellent, * tu consumas au feu divin * toute sa fausseté ténébreuse, * de ta sagesse, divinement inspiré, * faisant briller l'éclat rayonnant.
Au milieu des tentations * ayant appris le charme vénérable * de la pure virginité, * par ta sagesse et la grâce de tes discours * à tous tu en montras la beauté * et la splendeur éternelle.
Tout l'éclat de tes discours, * ta bouche claironnant la connaissance, * le pur message de tes enseignements * ont retenti par toute la terre, * appelant tous les fidèles, Bienheureux, * à goûter la jouissance des cieux.
Les lecteurs se rassasiant * de la solide nourriture * de ton banquet spirituel * savourent les véritables délices de l'au-delà * demeurant à jamais et sans cesse croissant * pour ceux qui les reçoivent.
Vierge bénie, nous te chantons * sans cesse, avec le divin Gabriel, * son angélique salutation : * Réjouis-toi qui fus la cause de notre joie, * de l'allégresse véritable en enfantant dans un corps * le Sauveur et Rédempteur de l'univers.

Cathisme, t. 4
Ayant fait de ton cœur un autel, * saint Pontife, tu offrais sur lui * des victimes non sanglantes à notre Dieu; * et par ton ferme combat, * c'est toi-même qui fus offert * en sacrifice à celui qui fut immolé pour nous; * sans cesse prie-le de sauver ceux qui te chantent avec amour.
Théotokion
Auprès de la Mère de Dieu, * nous les pécheurs, accourons humblement * et, pleins de repentir, nous prosternant devant elle, * crions-lui du fond de notre cœur: * Vierge de tendresse, viens à notre secours, * hâte-toi, car nous sommes perdus, * vois la multitude de nos péchés, * ne laisse pas tes serviteurs sans aide; * notre unique espérance repose en toi.
Stavrothéotokion
La Brebis virginale et toute-pure, * voyant cloué sur la croix le Fils qu'elle avait enfanté, * en son âme fut frappée * de douleurs mortelles et s'écria en pleurant: * Mon enfant bien-aimé, * qui se souvient à présent * des miracles et des bienfaits * dont a joui ce peuple ingrat? * Mais tu souffres tout cela * pour sauver le genre humain; * et je chante la tendresse de ton cœur.

Ode 4
« Sans quitter le sein paternel, * tu es descendu sur la terre, ô Christ notre Dieu; * de ton œuvre de salut, * tel est le mystère que j'ai entendu * et je te glorifie, ô seul Ami des hommes. »
Vers la cime des vertus * tu t'élanças, finissant en martyr, * Pontife bienheureux, * et recevant la grande récompense * de ton service sacré.
Ta vie très-sainte t'a valu * d'accéder au trône pontifical * et de là tu enseignas, * vénérable Père, ton troupeau * en prêchant la vraie foi.
Comme source il a jailli, * le suc de tes divins enseignements * qui réjouit les cœurs * et communique sa douceur * à nos sens spirituels.
Comme un clair miroir de Dieu * tu recevais, sans les déformer, * Méthode, ses reflets divins * et, dans l'ardeur de ton zèle, * tu te mis toi-même à briller.
Christ notre Dieu qui t'incarnas * de la Vierge sans quitter le sein paternel, * sauvegarde ton troupeau * qui se prosterne devant les symboles divins * de ta venue parmi nous.

Ode 5
« En ta présence veillant depuis la nuit, * je t'implore, Seigneur mon Dieu: * accorde-moi le pardon de mes péchés * et dirige mes voies, je t'en prie, * vers la lumière de tes commandements. »
Sans attendre ta propre fin, * tu revêtis la vivifiante mortification * et, lorsque le glaive du martyre te retrancha, * illustre Père, tu partis * vers une vie infiniment supérieure.
Pontife digne de nos chants, * initié aux ineffables mystères, * membre des chœurs célestes, * sauve ceux qui te vénèrent de tout cœur, * faisant cesser par tes prières l'assaut des tentations.
Demande au Maître d'accorder * aux fidèles son calme et sa paix * grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, * toi qui as imité de tout cœur * sa Passion par tes combats.
Tout d'abord tu sacrifiais, * pontife Méthode, l'agneau de Dieu * qui enlève le péché du monde, * puis toi-même, tu lui fus immolé * en victime douée de raison, en sacrifice vivant.
Divine Mère immaculée, * éclaire de ta lumière, je t'en prie, * ma pauvre âme enténébrée, * toi la demeure de l'insaisissable clarté, * le temple de la divine splendeur.

Ode 6
« Naviguant sur l'océan * soulevé par les soucis du monde, * englouti au milieu des mes péchés * et jeté au monstre qui dévore les âmes, * comme Jonas, ô Christ, je te crie: * de ce mortel abîme délivre-moi. »
Bienheureux, tu n'as donné * de repos à tes paupières et de sommeil à tes yeux * que tu ne te sois libéré de toutes les passions * et toi-même édifié comme un temple * capable d'offrir un logis * au rayonnement de l'Esprit.
Comme entièrement uni * à la clarté qui émane de Dieu, * saint Méthode, tu devins * un modèle du sacerdoce divin * et près de Dieu te montras l'intercesseur * de toute l'assemblée des croyants.
Ta lumineuse compréhension * des êtres, unie à la splendeur de ta vie, * fit de toi un flambeau * de lumière pour le monde * dissipant le brouillard des sans-Dieu * et des bavards hérétiques.
Divine Mère, te sachant * la reine de tous les êtres * pour avoir mis au monde notre Dieu * qui a créé du néant l'univers, * avec l'ange Gabriel nous t'adressons * notre hymne d'allégresse.

Kondakion, t. 4
Initiateur sacré de la sainte Trinité, * prédicateur des ineffables desseins de notre Dieu, * tu as affermi la vraie foi * et confondu les doctrines erronées; * tu as versé ton sang pour le Christ et devant lui, * comme pontife et martyr, * tu te tiens avec les Anges: prie-le de nous sauver.

Synaxaire
Le 20 Juin, mémoire du saint hiéromartyr Méthode, évêque d'Olympe et de Patare.
Des terrestres impasses tu passes, Méthode,
à la vie sans virage ni volte, le vingt.
Le pontife Méthode en fier athlète vainc
par le glaive, et sa voix dans le ciel émet ode.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de feu * les Jeunes Gens transformèrent en rosée * l'ardente flamme qui les entourait, * car ils louaient le Seigneur en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
En pontife consacré * et que le sang des Témoins de vérité * fait resplendir joyeusement, * avec eux sans cesse tu chantes au Seigneur: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par la force de ta foi, * tu éteignis la flamme des idoles * sous les flots du sang que tu versas * dans le martyre en chantant: Seigneur, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Initié en ton esprit * par la plus haute contemplation, clairement * tu exposas les divins mystères en entonnant * avec les fidèles qui chantent: Seigneur, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme Dieu reconnaissant, * ô Vierge, ton enfant, la création * tout entière le glorifie * par des hymnes et, l'adorant, s'exclame: Seigneur, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Le Roi de gloire, le seul éternel, * devant qui tremblent les Puissances des cieux * et que les Anges n'osent regarder, * vous les prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Voyant l'Invisible, le sage-en-Dieu * supporta les supplices des tyrans * et ceignit la couronne en psalmodiant: * Vous les prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
En pontife chérissant * purement le royaume éternel du Christ, * tu as suivi la voie * qui te fut présentée et chantas avec foi: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Théophore qui chantais * avec foi son royaume en tous les siècles, * le Christ à l'infini * te donna la récompense * de tes peines qui dépassent tout esprit.
Nous reconnaissons en toi * l'océan de la doctrine, les tables des préceptes, * le trésor suprême de la contemplation * et le trône de l'intelligence, nous qui chantons: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Suppliant, je viens à toi * qui as conçu, Vierge pure, le Seigneur universel: * des tourments et des périls * sauve-moi donc, moi qui chante avec foi * le Dieu qui prit chair de toi de façon inexplicable.

Ode 9
« Qu'une Mère enfante Dieu, * qu'une Vierge conçoive et demeure vierge comme avant, * de la nature ce n'est point le fait, * mais l'œuvre de la divine condescendance; * toi seule qui fus digne des merveilles de Dieu, * Vierge pure, nous te magnifions. »
Intercède auprès du Christ * sans cesse, bienheureux Père, pour que cessent les complots * des hérésies contre nous * et que leurs ténèbres s'éloignent désormais: * comme pontife tu es un valable intercesseur.
De la terre tu partis * pour le séjour céleste, méritant * d'y vivre pour toujours avec le Christ * dans la vie éternelle et recevant * une telle récompense pour avoir * servi comme pontife et combattu en martyr.
Bienheureux, tu as cueilli * à l'arbre le fruit de la vie immortelle * lorsque tu as rencontré * le Principe de l'humaine vie: supplie-le * pour tous ceux qui te chantent avec foi, * toi qui jouis en abondance de sa joie.
Tout l'esprit tendu vers lui, * Vénérable, par l'excellence de ta vie * tu as mérité de voir le Christ * et de goûter son allégresse, * comme pontife et martyr, * docteur et défenseur de la foi.
Nouvelle arche de la loi * et table gravée divinement, * tels sont les titres que nous te donnons * puisqu'en toi fut écrit le Verbe de Dieu * fait homme pour sauver le monde de l'erreur, * divine Mère comblée de grâce et toute-digne de nos chants.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

21 JUIN
Mémoire du saint martyr Julien de Tarse.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Bienheureux martyr Julien, * te voyant comme soleil resplendissant * ayant lui de tes rayons mystiques * sur l'ensemble du monde et repoussé * la nuit sombre privée de Dieu, * nous célébrons ta mémoire sainte et porteuse de clarté * et devant tes reliques nous nous prosternons, * y puisant la force de nos âmes.
Frappé à coups de fouets, cruellement lacéré, * mis en prison, traîné de toute part, affligé, * enfermé avec des bêtes, puis jeté en l'abîme * pour mourir noyé au fond de la mer, * trouvant ainsi la béatitude à la fin, * tu n'as pas renié le Maître universel, * bienheureuse gloire des Martyrs.
Lorsque la sainte femme te vit * tiré du sein de la mer * sur le rivage où l'Esprit te dirigea, * elle t'accueillit avec foi,* martyr Julien, puis ensevelit * ton noble corps aux multiples combats * qui avait triomphé de la tyrannie du diable * avec la grâce pour alliée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le redressement de ceux qui ont failli, * la résurrection de l'humanité mise à mort, * c'est toi, Vierge toute-sainte qui enfantas * le Fils de Dieu égal au Père en nos pensées * et qui, naissant de toi, réunit à notre chair la divinité; * prie-le d'épargner les périls et les épreuves à tous ceux * qui te glorifient en la pureté de la foi.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta virginale Mère, Seigneur, * fut saisie de stupeur et s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre du moine Jean et portant (en dehors des théotokia) l'acrostiche: De péans je couronne le martyr Julien.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Par des hymnes sacrées soit célébrée * ton illustre et vénérable mémoire, saint Martyr, * car elle s'est couverte d'incomparable gloire.
Tu n'as pas subi de chute, * soldat du Christ, malgré la faiblesse de la chair, * en menant jusqu'au sang ton combat de martyr.
Le saint Martyr sous les coups * rayonnait de plus d'éclat * que l'or ou que pierre de grand prix.
Sainte Mère de Dieu, nous te chantons * qui enfantas de façon merveilleuse * le Verbe éternel et divin qui prit chair en ton sein.

Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Il ne m'est pas permis d'adorer comme Dieu * des pierres sculptées à la main, * déclara Julien devant le juge insensé.
Tu comparus devant le tribunal du tyran, * Julien, martyr du Christ, comme si tu étais * en présence du Juge des vivants morts.
Ce n'est pas folie si je confesse comme Dieu, * disait Julien, celui qui est chanté * comme unique en trois personnes sans division.
Par tes prières, Vierge immaculée, * viens à notre aide en détournant * les dangers dont nous sommes entourés.

Cathisme, t. 1
Parvenu à ta bienheureuse fin, * saint Martyr, en étouffant les eaux, * en elles tu as étouffé * le serpent aux multiples aspects * et remportas la victoire; c'est pourquoi, * célébrant ta mémoire digne d'éloge avec amour, * nous te prions d'intercéder pour nous * auprès du Christ notre Dieu.
Théotokion
Ô Vierge toute-sainte, espérance des chrétiens, * sans cesse intercède avec les Puissances d'en-haut * auprès du Dieu qu'ineffablement tu enfantas, * pour qu'il nous accorde à tous la rémission de nos péchés * ainsi que l'amendement de leur vie * aux fidèles te glorifiant de tout cœur.
Stavrothéotokion
L'Agnelle immaculée, voyant l'Agneau et le Pasteur * suspendu sans vie sur le bois, * pleurait et gémissait maternellement en disant: * Comment souffrirai-je, ô mon Fils, * ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, * Seigneur de toute bonté?

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »
Ton corps, Julien, fut soumis * à la grêle des coups, mais demeura * insensible à la douleur * par amour pour le Christ.
Illustre Julien, désirant * les délices du ciel, tu laissas * celles de la terre à tes persécuteurs, * en serviteur de Jésus Christ.
Glorieux Martyr, ce n'est pas * la force de la chair qui te rendit * victorieux de l’erreur diabolique, * mais l'amour invincible des souffrances du Christ.
Comme à tire-d'aile tu survolas * fermement les filets de l'erreur * avec la grâce de l'Esprit * pour gagner les demeures des Martyrs.
Nous tous qui avons reçu sa clarté, * Toute-sainte, nous reconnaissons en toi * la Mère toujours-vierge de notre Dieu, * soleil de justice qui est sorti de ton sein.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
En toutes choses imitant, * illustre Martyr, le Seigneur, * devant le tribunal des impies * tu comparus pour être jugé.
Loyalement tu combattis * et pour le Maître, Bienheureux, * fus immolé comme un agneau * par la main des impies.
Ayant témoigné saintement, * bienheureux Julien, pour le Christ, * tu fus glorifié, à ton tour, * par le Dieu tout-puissant.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, * vierge même après l'enfantement: * pour le monde tu fis naître en vérité * dans la chair le Verbe divin.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Ton illustre serviteur, ô Christ, * n'eut pas honte, mais s'estima glorifié avec toi * qui fus toi-même suspendu au gibet.
Elle s'est tue, l'infamie de l'erreur, * tandis que la langue des Martyrs prêchant Dieu * a révélé les divins mystères du Christ.
Glorieux Athlète du Sauveur, * demande pour tes chantres * le pardon de leurs fautes et la guérison de leurs maux.
Aux mortels le Verbe de Dieu, * ô Mère, t'a montrée comme, l'échelle des cieux: * par toi, en effet, il est descendu jusqu'à nous.

Kondakion, t. 2
Tous ensemble louons, comme il est juste, en ce jour * Julien, l'invincible soldat de la foi, * le tenant de la vérité, son défenseur, et disons-lui: * intercède pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.

Ikos
Dès l'enfance tu as marché dans la voie du Seigneur * et désiré son témoignage pieusement; * de tout cœur sur tes épaules prenant ta croix, * tu as anéanti l'erreur monstrueuse des faux-dieux * et détruit les lieux de culte de l'ennemi, * ses intrigues, ses bavardages impies; * c'est pourquoi sous ta protection nous accourons avec foi, * te disant, bienheureux et illustre Julien: * intercède pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.

Synaxaire
Le 21 Juin, mémoire du saint martyr Julien, de Tarse en Cilicie.
Un sac porte un fardeau vraiment digne du ciel:
c'est Julien que l'on jette en l'amer précipice.
Le vingt et un, Julien par ordre démentiel
dans le sac qui l'enferme en pleines ondes glisse.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Ton illustre et glorieuse mémoire * distille un agréable parfum, * soldat du Christ, pour ceux * qui sans cesse chantent: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
L'ineffable gloire * couronne ceux qui se rassemblent * pour ta louange, soldat du Christ, * et sans cesse chantent: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Contre l'édit du tyran, * tu n'as pas adoré la créature, * mais le seul Dieu vivant, * en chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Tu abaissas l'orgueil du tyran * en flétrissant la démence des impies * et tu prêchas la gloire du Christ, * t'écriant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Réjouis-toi, Vierge toute-pure * qui mis au monde et dans la chair * le Dieu qui sauve de l'égarement * les fidèles te glorifiant * comme divine Mère et Souveraine en vérité.

Ode 8
« Au son de la musique et de tous les instruments, * alors que les peuples adoraient la statue d'or, * les trois Jeunes Gens, refusant de s'incliner, * chantaient le Seigneur, * le glorifiant dans tous les siècles. »
Le maudit te flattait * et t'invitait à l'erreur, * Julien, par la menace des châtiments, * mais tu chantais: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Avec la force d'un lion, * après les supplices, Julien, * tu renversas les tyrans * en t'écriant avec joie: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
En vivante colonne des vertus, * tu te montras vainqueur de l'impiété * et, mené de ville en ville, tu chantais: * Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Ni la menace du feu * ni le tranchant du glaive * ne m'éloigneront du Dieu créateur, * disais-tu en chantant: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Toi qui enfantas le Seigneur de l'univers * et demeuras vierge même après l'enfantement, * nous les fidèles, te chantant comme il est juste, ô Marie, * nous t'adressons la salutation angélique * et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Venez, tous les peuples, glorifions * la sainte Mère de Dieu * qui sans être consumée * fit naître de son sein le feu de la divinité; * par nos hymnes incessantes nous la magnifions. »
Tu abaissas l'orgueil du tyran, * soldat du Christ, et combattis * avec courage, le brisant * de toutes tes forces; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Soldat du Christ, tu abaissas * l'œil hautain de l'ennemi incorporel * avec lequel tu te mesuras * courageusement dans la chair, * en magnifiant sans cesse le Christ.
Jeté au fond de la mer, * tu évitas, Bienheureux, * les antres du dragon, * cet hostile prince du mal; * par des hymnes nous te magnifions.
Splendidement tu combattis * en ta lutte pour le Seigneur * et le Maître te remit * de sa main, splendide couronne; * à juste titre nous te magnifions.
Moïse t'a vue dans le buisson, * Vierge pure, sur la montagne * recevoir sans te consumer * l'insoutenable feu de la divinité; * tous ensemble nous te magnifions.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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22 JUIN
Mémoire du saint hiéromartyr Eusèbe, évêque de Samosate.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Illustre Martyr, de quel nom t'appeler? véritable pontife, docteur sacré, * œil de l'Eglise, soutien de la vraie foi, * flambeau rayonnant de clarté céleste, * défenseur de la vérité * ayant trouvé par chance la gloire des martyrs * en dénonçant avec force l'erreur. * Intercède pour le salut de nos âmes.
Pontife, de quel nom t'appeler? * fleuve jaillissant du Paradis mystique * pour abreuver la terre sous les flots de l'Esprit, * cratère que les ondes divines ont rempli * pour engloutir les disciples d'Arius, * colonne flamboyante capable de guider * par grâce divine le peuple nouveau. * Intercède pour le salut de nos âmes.
Eusèbe, de quel nom t'appeler? * intendant de la foi, destructeur de l'impiété, * allégresse des prêtres et joyau des martyrs, * faucille qui retranche l'ivraie * et récolte le froment céleste, * intarissable source de miracles, dissipant * l'ardente fièvre des maladies. * Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
A qui, ma pauvre âme, te comparer, * qui te refuses au repentir * et ne crains pas le feu en persistant dans le mal? * Relève-toi, invoque l'unique prompt secours, * dis-lui: Vierge Mère, supplie ton Fils et notre Dieu * de me sauver des pièges du Maudit.
Stavrothéotokion
L'Agnelle, voyant son Agneau * fixé de plein gré sur le bois de la croix, * comme une Mère s'écria, gémissant et pleurant: * Quel est cet étrange spectacle, ô mon Fils, * toi qui donnes à tout être la vie, * comment peux-tu mourir, longanime Seigneur, * puisque tu ressuscites les mortels? * Je glorifie, ô mon Dieu, ta condescendance infinie.

Tropaire, t. 4
Richement éclairé par la sagesse de l'Esprit, * tu éclairas pour nous le langage de la foi, * illustre Eusèbe, puisqu'en pontife * tu renversas sagement l'erreur en luttant pour la Trinité. * Bienheureux Père, supplie-la de tous nous sauver.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je vénère l'éponyme de la piété. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Le bâton que Moïse avait taillé * a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, * le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, * les eaux ont englouti le perfide ennemi, * Israël est passé par l'infranchissable océan, * tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, * car il s'est couvert de gloire. »
Toi qui brilles de la suprême clarté * dans les chœurs des prêtres, Bienheureux, * paré de la gloire des martyrs, * aux fidèles célébrant, * saint Eusèbe, ta mémoire * veuille accorder ta protection * et rends-leur favorable le Christ notre Dieu.
Brûlant d'amour pour le Christ, * dès ta jeunesse déjà, * Bienheureux, tu as soumis ta chair * aux saintes puissances de l'âme; * devenu un vase sacré * que la myrrhe de la grâce consacra, * en toute sainteté tu fis paître tes brebis.
L'Esprit saint te promut * comme suprême pasteur * pour dissiper sous tes clairs discours * le brouillard des hérétiques, * pour montrer aussi clairement * aux fidèles le droit chemin, * Eusèbe, luminaire de nos cœurs.
Vierge pure et bénie * qui as enfanté notre Dieu, * bénis ceux qui te bénissent maintenant * et guide-les vers les bonnes portes; * remplis les de vertus divines et donne-leur * de psalmodier: Chantons pour le Seigneur, * car il s'est couvert de gloire.

Ode 3
« Plante ta crainte, Seigneur, * dans les cœurs de tes serviteurs * et sois un ferme rempart * pour tous ceux qui t'invoquent en vérité. »
Tu fus doux, résigné, * humble, mesuré, * plein d'amour de Dieu et pour finir * tu fus paré de la couronne des martyrs.
Sous ton manteau resplendissant, * pontife Eusèbe, de l'éclat de ton sang, * tu es monté joyeusement vers le Saint des saints * et couronné de gloire.
Reprenant les disciples d'Arius, * tu subis les persécutions, * Bienheureux, et la violente mort, * mais gloire immortelle t'en revint.
Par volonté du Père tu enfantas * le Verbe à la venue de l'Esprit, * Vierge Mère tout-immaculée * et gloire des pontifes; c'est pourquoi nous te chantons.

Cathisme, t. 4
Ayant fait briller ta vie de l'éclat des vertus, * Eusèbe, tu fus élu suprême pasteur; * puis, rutilant sous ton sang de martyr, * tu es monté vers les chœurs immatériels; * avec eux prie pour nous le Christ notre Dieu.
Théotokion
Espérance dont n'auront pas à rougir * ceux dont la confiance repose en toi, * seule ayant enfanté dans la chair * surnaturellement le Christ notre Dieu, * avec les saints Apôtres implore-le * pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, * à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4
« Ô Verbe, le Prophète inspiré * a reconnu ta future incarnation * de la montagne ombragée, * l'unique Mère de Dieu, * et dans la crainte il glorifiait ta puissance. »
La gangrène de l'erreur, * Eusèbe, tu l'arrêtas par le sel * de tes savoureux enseignements * et tu guéris, Bienheureux, * ceux qu'avait gagnés la funeste hérésie.
Vers le havre du salut * tu guidas le peuple et engloutis * l'infidélité d'Arius * sous la marée de ton sang, * joyau des pontifes, Pasteur et Martyr.
Comme un astre lumineux * tu t'es levé en ce monde, répandant la clarté * de tes enseignements sacrés * sur les cœurs des orthodoxes; c'est pourquoi * nous les fidèles, nous te disons bienheureux.
De bouche, de lèvres et de cœur * je reconnais en toi, Vierge pure, * la Mère du Créateur et je te prie: * sur mon âme que le péché * a rendue ténébreuse répands ta clarté.

Ode 5
« Toi qui fis briller jusqu'au bout de l’univers * sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, * au matin éclaire-moi, Seigneur, de ton amour pour les hommes. »
Toi qui affermissais, Bienheureux, * l'esprit des orthodoxes * par tes enseignements, * tu supportas d'être exilé pour la foi.
En toi, saint Pontife, nous voyons * la ferme base de l'Eglise, * la colonne de l'orthodoxie * et la source faisant jaillir les guérisons.
Toi qui dans la grâce affermissais * par la divine législation les défaillants, * c'est de la main d'une impie * que tu souffris la mort injuste.
Divine Génitrice, * chandelier de la lumière, tu t'es montrée * porteuse de la divine Lampe * qui éclaire le monde entier.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Tu prêchas le Verbe consubstantiel, * le Sauveur coéternel au Père, * faisant disparaître les vains concepts * de l'abominable folie d'Arius, * Eusèbe, toi qui fus pour la foi * le rempart indestructible et solide.
Sous l'aspersion de ton sang * te procurant pourpre royale, * bienheureux Père, tu allas * au royaume divin * avec allégresse te tenir * en présence du Roi des siècles.
Comme rose tu parus, * comme lis parfumé, * comme un divin Paradis * possédant en son milieu l'arbre de vie, * le Seigneur et jardinier de l'univers, * et tu nous combles du parfum de l'Esprit saint.
Les Prophètes, ces oracles divins, * saisissant l'abîme infini * de ton mystère, Vierge pure, clairement * l'ont révélé d'avance * par des énigmes et prophéties; * puis tu donnas corps ineffablement au Verbe du Père.

Kondakion, t. 4
Ayant vécu saintement dans l'épiscopat * et pris le chemin des martyrs, * pontife Eusèbe, tu as éteint * les foyers de l'hérésie; * par le crédit que tu possèdes auprès de lui * prie le Christ notre Dieu * d'accorder à nos âmes le salut.

Synaxaire
Le 22 Juin, mémoire du saint hiéromartyr Eusèbe, évêque de Samosate.
Une tuile lancée, qu'il ne peut amortir,
bientôt sert de couronne au saint pontife Eusèbe.
Le vingt-deux, si son corps doit descendre en la glèbe,
au ciel Eusèbe monte en victorieux martyr.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
T'adonnant à la louange et l'oraison, * saint Pontife, tu endormis les passions * et devins un vigilant gardien * pour nous les fidèles qui pieusement * te chantons et célébrons ta mémoire.
En pontife et martyr * tu héritas les biens célestes; * désormais devant le trône du Créateur * tu chantes: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Tu t'es levé comme l'aube * pour annoncer celui qui avant l'aurore * comme soleil a lui du Père, Jésus Christ, * toi le flambeau de l'Eglise, * joyau des pontifes et splendeur des martyrs.
Les lois de la nature, * tu les renouvelles d'étonnante façon, * ô Vierge, par ton enfantement * et tu nous relèves après la chute; * c'est pourquoi nous t'acclamons comme il se doit.

Ode 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme en louant Dieu; * dans leur ardeur ils psalmodiaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »
Avec les saints pontifes et martyrs, * divin prédicateur, comme l'un d'eux, * prie, Eusèbe, le Sauveur de tous * afin qu'il nous prenne en pitié.
Remarquable par l'excellence de ta vie * et menant avec la houlette de tes paroles * sur les pâturages ton saint troupeau, * comme fauves tu chassas les hérésies.
Eusèbe, qui marchais pour confondre * les tenants des vaines hérésies * appesantis par l'ivresse de l'erreur, * par eux tu fus tué, dans ton ferme combat.
Toi qui t'élèves au-dessus des hauteurs célestes, * tu as enfanté le Verbe très-haut * qui éleva de terre notre nature déchue, * ô Vierge toute-digne de nos chants.

Ode 9
« A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Tu méritas de voir ce que de loin, * Eusèbe, ton âme sainte avait espéré * et tu es allé demeurer * avec allégresse dans la lumière sans couchant.
Tu t'es montré resplendissant * par ta prédication et tes bonnes œuvres, * bienheureux Père, et sous l'éclat * de tes vénérables exploits.
Formons un chœur pour acclamer * saint Eusèbe avec joie, * ce pontife que fit briller * la splendeur de sa foi.
Ta châsse répand comme parfum * la grâce des guérisons * et ta sainte mémoire, comme un grand soleil, * Eusèbe, illumine le monde entier.
Ô Vierge amie du bien, * sur mon âme mise à mal par le péché * veuille répandre tes bienfaits, * toi qui mis au monde le Verbe si bon.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

23 JUIN
Mémoire de la sainte martyre Agrippine.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Si Rome est un jardin, * tu en es la rose fleurant bon, * Agrippine aux multiples combats, * car tu embaumes les cœurs des croyants * du parfum suave de tes vertus * et par grâce dissipes les relents des passions, * ferme appui de l'Eglise et joyau des Martyrs, * océan de miracles et virginale gloire. Comme un trésor de grand prix * à la Sicile te donna, * Martyre de Rome, le Christ notre Dieu; * et là, par ta présence et protection, * tu chasses la multitude des noirs démons; * c'est pourquoi nous te disons bienheureuse et fêtons * en ce jour ta sainte passion, * Agrippine aux multiples combats.
Sur leurs épaules t'ont portée, * par ordre de celui qui porte l'univers, * martyre Agrippine, Paule et Bassa, * de lieu en lieu et par-delà la vaste mer, * tandis que par grâce divine tu opérais * des miracles étonnants; * puis tu reposas là où Dieu le voulut, * pour être le repos des opprimés.
Gloire au Père... Maintenant-:.. Théotokion
Demeure très-pure du grand Roi, * Vierge toute-digne de nos chants, * je t'en prie, purifie mon esprit * souillé par tant de péchés * et fais-en l'agréable séjour de la Trinité, * afin que moi, ton inutile serviteur, * enfin sauvé, je magnifie * ta puissance et ta grande miséricorde.
Stavrothéotokion
Lorsqu'élevé sur la croix * celle qui t'enfanta te vit, * Ami des hommes, elle dit en gémissant: * Comment de plein gré souffres-tu la Passion, * toi que mes entrailles ont mis au jour sans souffrances, Dieu tout-puissant * qui délivres de la condamnation ancestrale * la nature humaine réprouvée? * Je chante ton infinie condescendance, ô mon Fils.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s'immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon de la Sainte, œuvre de Théophane, portant (en dehors des théotokia) l'acrostiche: Je célèbre Agrippine, l'épouse du Christ.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Par la lumière de la grâce qui d'en haut * répand son éclat sur toi, * martyre Agrippine, chasse l'obscurité * de mon ignorance et, par tes prières, donne-moi * de pouvoir célébrer tes merveilles.
Plus clairement, en vérité, * que le soleil tu t'es levée * au firmament de l'Eglise du Christ, * et de la splendeur de tes combats * et de tes miracles fis briller le monde entier.
Chérissant comme un Epoux * l'immortel donneur de vie, * comme dot tu lui offris ta passion, * illustre Martyre, et tu reçus en retour * la couronne incorruptible et le royaume des cieux.
Dirigée par la main de ton Maître, * bienheureuse Agrippine, tu franchis * l'instable océan de l'impiété * et tu abordas * au havre de la clarté céleste.
Vierge toute-pure dont le nom évoque la seigneurie, * toi qui mis au monde le Sauveur * et dans tes bras divins l'as porté, * de mon âme dissipe l'obscurité * et rends-la claire pour te chanter.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »
Tu jubilais, sainte Martyre, sous les coups, * broyant ainsi les os de l'impiété, * et t'écriais: Ô Christ, * rien ne me séparera de ton amour.
Afin de mettre au pilori * la nudité de l'ennemi, * tu te laissas dépouiller; mais pour cela * tu as reçu du Christ le vêtement de l'immortalité.
L'inique bouche t'accusant, * loyale Martyre du Christ, * se ferma quand tu proclamas * les hauts faits du Sauveur.
C'est en vain que le ministre de l'impiété * sur terre tendit ton corps, * puisque vers le Seigneur * tu avais tendu ton esprit.
L'oracle d'Isaïe s'est accompli, * car la Vierge a mis au monde, incarné, * celui qui donne la vie, * le Sauveur de nos âmes.

Cathisme, t. 4
Ayant chéri le Christ en sa beauté, * toi dont l'âme resplendissait de virginité, * comme vierge et martyre tu l'as rejoint * à travers toutes sortes de peines et d'afflictions; * alors il t'a jugée digne de ses noces dans le ciel, * où tu intercèdes auprès de lui * pour nous qui te vénérons, bienheureuse Agrippine.
Théotokion
Auprès de la Mère de Dieu, * nous les pécheurs, accourons humblement * et, pleins de repentir, nous prosternant devant elle, * crions-lui du fond de notre cœur: * Vierge de tendresse, viens à notre secours, * hâte-toi, car nous sommes perdus, * vois la multitude de nos péchés, * ne laisse pas sans aide tes serviteurs; * notre unique espérance repose en toi.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, ô mon Fils bien-aimé, * pourquoi te laisses-tu crucifier * par des hommes impies, * toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? * Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Celui qui fait la volonté * de qui le craint en vérité * par un ange vint briser * tes chaînes et torsions, * toi qui brisais toute impiété * par les chaînes d'amour * du Christ ton époux.
Toi qui mourus par amour * pour celui qui détruisit * toute la force de la mort, * sur ceux que mettent à mort les passions * tu laisses couler * la grâce toujours vive les guérissant, * Agrippine, joyau des martyrs.
Ayant, par amour de ton Epoux, * surmonté tout désir charnel, * tu supportas fermement, * lorsqu'on te frappait, * la douleur en t'écriant: * L'intensité de ma souffrance, ô Christ, * ne pourra me séparer de ton amour.
Qui dira le courage viril * d'Agrippine et de Bassa, * ces bienheureuses qui, toutes deux, * par amour de la Trinité * ont surpassé leurs forces au combat * au point de rendre sans effet * la puissance des faux-dieux?
Dans sa robe de brocart * parée de riches broderies, * la Vierge reine maintenant * se tient auprès du Roi son Fils, * sans conteste surpassant * les Anges qui sans cesse crient: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
La lumière sans déclin * qui fit de toi sa demeure t'a montrée * à ceux qui te voient, jour et nuit, * émettre les rayons de tes miracles.
L'agnelle immaculée, * suivant les traces du Pasteur, * divinement s'offre à lui * en victime sans défaut.
Son esprit étant comblé * de clartés prophétiques, Bassa * fut capable d'annoncer * comme présent l'avenir.
Guéris mon âme de tout mal, * Mère de Dieu qui enfantas * la suprême bonté, * le Verbe qui accorde à tous ses bienfaits.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Du fléau des noirs démons * la Sicile est délivrée en recevant * le corps de la Martyre, qui lui porta * depuis Rome sa clarté, * comme un soleil sans déclin.
Les bienheureuses Martyres courageusement, * avant de mourir elles aussi, * dans l'attente du martyre, ont emporté * ton corps mis à mort * et cependant porteur de vie.
Sur toi se sont émoussés * les glaives de l'ennemi; * et son audace, tu l'as renversée * comme cités sans fondations, * Agrippine, grâce aux leviers de tes exploits.
Celle qui perdait son sang * est guérie au contact de ton corps, * les lépreux sont purifiés par la foi * et tout autre mal s'enfuit * quand on invoque ton saint nom.
Nous servant des paroles de Gabriel, * Vierge tout-immaculée, * nous te disons: Réjouis-toi, * Mère entre toutes bénie, * porte du Soleil de justice.

Kondakion, t. 4
Voici venu le jour lumineux * de tes exploits resplendissants, * où l'Eglise de Dieu, les célébrant, * nous invite tous à te chanter avec joie: * réjouis-toi, vierge et martyre, vénérable Agrippine.

Synaxaire
Le 23 Juin, mémoire de la sainte martyre Agrippine.
Agrippine, exposant ta chair aux meurtrissures,
c'est un précieux diadème qu'au ciel tu t'assures.
Le vingt-trois, Agrippine meurt de ses blessures.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Comme colombe aux ailes d'or * et gardée par l'arme de la Croix, * tu as anéanti les fils d'Agar * s'approchant la nuit de ta cité * et de leurs crimes tu sauvas les croyants.
Ayant souffert mille tourments pour le Christ, * en lui, sainte Martyre, tu as trouvé * la vie sans peine, le bonheur immortel, * t'écriant: Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
L'admirable pontife divin, * Grégoire, le thaumaturge agrigentin, * voyant tes miracles, magnifia le Seigneur, * Agrippine, et s'écria, plein de joie: * Dieu de nos Pères béni sois-tu.
Les vierges qui portaient vaillamment * ton corps de lutteuse aguerrie * n'ont nullement ressenti * la faiblesse de leur nature, mais chantaient * au Seigneur: Tu es béni.
Ayant mis au monde notre Dieu, * tu demeures vierge après l'enfantement * et tu allaites maternellement * le nourricier du monde, auquel nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
A qui portait ton corps * la nuit sembla le jour; * et tout lieu te recevant * fut rempli de bonne odeur; * la foule des démons fut balayée * et le flot des guérisons coulait * sur qui exaltait le Christ dans les siècles.
Chérissant l'Epoux immortel, * sur les traces de son parfum * tu courus en imitant, * illustre Martyre, sa Passion * et sa mort en t'écriant: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Dans la vigilance de ta foi, * tenant ta lampe allumée * avec pour huile ton sang, * tu es entrée au banquet * de la joie céleste en chantant: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Désirant voir la beauté du Seigneur * et contempler son palais, * c'est portée sur le char * de ton sang que tu montas * jusqu'à lui en psalmodiant: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Le buisson qui demeura jadis * inconsumé tout en brûlant, * Vierge pure, préfigurait * l'étonnant mystère de ton enfantement, * car tu n'as pas brûlé en portant * le feu de la divinité; * c'est pourquoi nous te chantons dans les siècles.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Par volonté du Créateur universel, * Agathonice, Paule et Bassa * vers le terme du martyre se hâtant, * trouvèrent la réalité * qui répondait à leur désir.
Toi qui demeures dans le ciel * et contemples l'invisible en sa beauté, * jouissant de la splendeur de Dieu, * sur qui te chante répands, * sainte Martyre, ta clarté.
Sur ta tête fut posée * couronne de grâces pour avoir * mené ta course à bonne fin * et conservé sans faille la foi; * et les chœurs des Justes t'ont reçue avec joie.
Devant le trône du Seigneur * avec les Saints de tous les temps, * grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui * demande la rémission de leurs péchés * pour ceux qui te chantent, martyre Agrippine.
Toi qui as porté dans tes bras * celui qui tient en main l'univers, * sauve-moi, Vierge Marie, * de la main de l'ennemi, * afin que, délivré, je chante tes hauts faits.

Le reste de l'office, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

24 JUIN
Nativité du vénérable et glorieux Prophète,
le Précurseur et Baptiste Jean.



PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 4
II est né d'un stérile sein, * celui qui mit fin à la stérilité de nos cœurs * en donnant aux âmes sans fruit d'être fécondes en esprit et vérité, * l'illustre Précurseur de la venue du Christ, * la claire voix du Verbe, l'annonciateur * du repentir et médiateur * entre l'Ancien et le Nouveau, * dont nous fêtons de tout cœur la naissance avec joie. (2 fois)
Le nourrisson de l'abstinence est né * de la Stérile, pour nous montrer * celui qu'une jeune Vierge enfante comme agneau * qui enlève le péché du monde; * la colombe amie du désert vient nous annoncer le printemps divin * faisant cesser la terrible froidure des sans-Dieu; * voici venir l'ami intime de l'Epoux, * Jean, qui intercède pour le salut de nos âmes.
Lorsque le sublime Archange divin * annonça dans le temple * ta naissance à ton père qui priait, * sur le prêtre incrédule et contestant Gabriel * fit descendre mutisme et silence jusqu'à ton enfantement, comme il est écrit; * et toi, selon la promesse enfanté, * tu as délivré la langue de ton père, bienheureux Précurseur * qui dans le ciel intercèdes pour nous tous.
Gloire au Père, t. 8
Au Baptiste convient notre encens * et l'harmonie de nos hymnes à saint Jean, * puisqu'il annonce les prémices de notre salut, * lui qui exulte dans le sein * et crie dans le désert: Repentez-vous, * le Précurseur de la grâce, le soldat du grand Roi, * celui qui annonce le Sauveur comme agneau * et pour nos âmes intercède auprès de lui.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: * délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Apostiches, t. 2
Fais retentir clairement * ta langue, Zacharie, * pour dire que l'enfant * sera le Prophète du Très-Haut * et le Précurseur du Verbe divin.
Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël;
il visite et rachète son peuple.
Dès le sein maternel, * prophète Jean, tu parus * sanctifié divinement, * car jamais plus grand que toi * ne fut conçu parmi les mortels.
Et toi, petit enfant,
tu seras appelé prophète du Très-Haut.
De ton père tu délies * le silence, Bienheureux, * comme brises en naissant * les verrous de la stérilité * en celle qui t'enfante par grâce de Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge pure, seul espoir * et protection des chrétiens, * avec Jean le Précurseur * implore ton Fils * en faveur de tes propres serviteurs.

Tropaire, t. 4 Prophète et Précurseur (voir à la fin des grandes vêpres)
le théotokion Le mystère caché de toute éternité.


GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
Par sa naissance, saint Jean * mit fin au silence de Zacharie * désormais ne pouvait plus se taire celui * qui engendra la Voix criant dans le désert * et d'avance annonçant la venue du Christ, * mais comme l'incrédulité à son sujet * avait enchaîné la langue du père tout d'abord, * sa manifestation lui redonne la liberté; * ainsi fut annoncée, puis enfantée * la Voix du Verbe, le Précurseur de la Clarté, * qui intercède pour nos âmes. (2 fois)
En ce jour la Voix du Verbe délie * la voix paternelle enchaînée pour son manque de foi; * de l'Eglise elle manifeste la fécondité, * faisant cesser la stérilité maternelle; * devant la lumière s'avance le chandelier, * du Soleil de justice voici le reflet, * le rayon qui annonce sa venue * pour la restauration universelle et le salut de nos âmes.
Voici que s'avance, d'un sein stérile, * le Messager du Verbe divin * qui devait naître lui-même d'un sein virginal, * de tous les fils de femme le plus grand, * le Prophète qui n'a d'égal; * car les choses divines ont besoin d'un début merveilleux, * que ce soit la fécondité d'un âge avancé * ou que la conception s'opère sans semence. * Dieu qui fais des merveilles pour notre salut, gloire à toi.
En ce jour se manifeste le grand Précurseur * issu du sein stérile d'Elisabeth, * prophète parmi tous les prophètes le plus grand, * et nul autre n'a surgi comme lui, * car la Clarté suprême suit de peu ce flambeau qu'est le Précurseur, * le Verbe fait suite à la Voix, * le Christ, à celui qui lui mène l'Eglise, sa fiancée, * et prépare pour le Seigneur * un peuple choisi, le purifiant * par l'eau en vue de l'Esprit; * c'est la jeune pousse de Zacharie, * le plus beau parmi les fils du désert, * le héraut du repentir, * celui qui purifie des égarements, * qui porte l'annonce aux Enfers * de la Résurrection d'entre les morts * et intercède pour nos âmes.
Prophète et Précurseur du Christ, * dès le sein maternel tu le fus, * saint Jean, qui tressaillis d'allégresse, * voyant la Reine venir vers la servante * et porter celui que le Père engendre sans mère en l'éternité * devant toi, issu de la stérile et du vieillard, * selon la promesse du Seigneur; * prie-le de prendre nos âmes en pitié.
Merveille qui dépasse l'entendement: * celui qui n'a pas cru la parole de l'Ange lui disant * qu'Elisabeth concevrait et serait mère d'un fils, * celui qui a dit: Comment pourrait-elle enfanter, * puisque je suis vieux et que ses membres n'ont plus de vie? * celui qui fut condamné à se taire pour son manque de foi * en ce jour voit naître l'enfant promis * et, délivré du silence, intronise la joie en prophétisant: * Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, * qui visite son peuple et lui porte la rédemption, * accordant au monde la grâce du salut.
Apôtre universel, * objet de l'annonce de Gabriel, * rejeton de la Stérile et plus beau fleuron du désert, * ami intime de l'Epoux, * prophète digne d'acclamation, * prie le Christ de prendre nos âmes en pitié.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour le flambeau de la Clarté * prépare en éclaireur, * tel un astre lumineux, la venue du Verbe divin; * en ce jour Zacharie recouvre l'usage de sa voix, * après avoir exercé le silence, comme l'Ange l'avait prescrit, * car il ne convenait pas que fût muet * le père de la voix sortie d'un sein stérile * pour annoncer avec force dans le désert * la rédemption de tout l'univers.
Maintenant...
Elisabeth a conçu * le Précurseur de la grâce de Dieu, * la Vierge, le Seigneur de gloire, le Christ. * Les mères s'embrassent et l'enfant a tressailli; * dans les entrailles, le serviteur acclame son Seigneur; * et, dans sa surprise, la mère du Précurseur * demande: Comment m'est-il donné * que la mère de mon Maître vienne jusqu'à moi? * Le Seigneur sauve son peuple du désespoir. * Trésor de miséricorde, gloire à toi.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de la Genèse
(17, 15-17,19; 18,11-14; 21,1-2,4-8)
Le Seigneur dit à Abraham: Ta femme, tu ne lui donneras plus le nom de Saraï, mais celui de Sara. Je la bénirai, et d'elle je te donnerai un fils, que je bénirai, au point qu'il deviendra un peuple et que de lui sortiront des rois! Abraham tomba la face contre terre, et il se mit à sourire, car en lui-même il se disait: Est-ce à l'âge de cent ans qu'il me naîtra un fils, et Sara qui a quatre-vingt-dix ans va-t-elle enfanter? Le Seigneur dit à Abraham: Certainement, voici que Sara ta femme te donnera un fils; tu l'appelleras Isaac, et j'établirai mon alliance avec lui pour toujours! Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge. Sara sourit en se disant: Si cela ne m'est pas encore arrivé jusqu'à présent... et mon mari qui est un vieillard! Mais le Seigneur dit à Abraham: Pourquoi Sara a-t-elle souri en se disant: Vais-je donc enfanter, vieille comme je suis? Qu'y a-t-il d'impossible pour Dieu? Et le Seigneur visita Sara comme il l'avait promis: elle conçut et donna un fils à Abraham, dans sa vieillesse, au temps fixé par le Seigneur. Le huitième jour, Abraham le circoncit, comme le lui avait ordonné le Seigneur Dieu. Il était âgé de cent ans lorsque lui naquit son fils Isaac. Et Sara de dire: Quelle plaisanterie m'a fait le Seigneur; quiconque va l'apprendre s'en gaudira! Elle dit aussi: A Abraham qui aurait dit que j'allaiterais un petit, ou bien qu'en sa vieillesse un fils par moi lui naisse? L'enfant grandit et fut sevré; et Abraham fit un grand festin le jour où fut sevré son fils Isaac.

Lecture du livre des Juges
(13,2-8,13-14,17-18,21)
En ces jours-là, il y avait un homme de la tribu de Dan, qui s'appelait Manoé. Sa femme, étant stérile, n'avait pas eu d'enfant. Or l'Ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit: Voici, toi qui es stérile et sans enfants, tu concevras un fils. Mais désormais prends bien garde: ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange rien d'impur. Car tu vas concevoir et tu auras un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car l'enfant sera consacré à Dieu dès le sein maternel. La femme s'en alla dire à son mari: Un homme de Dieu s'est présenté à moi, et il avait l'aspect d'un Ange, tant il resplendissait. Il m'a dit: Tu vas concevoir et tu auras un fils; désormais ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange rien d'impur, car l'enfant sera consacré à Dieu dès le sein maternel jusqu'au jour de sa mort! Alors Manoé fit au Seigneur cette prière: Puisse l'homme de Dieu que tu as envoyé, Seigneur, venir encore une fois jusqu'à nous et nous éclairer sur ce que nous devons faire pour l'enfant qui naîtra! L'Ange vint donc chez Manoé et répondit: S'abstenir de tout ce que j'ai dit à ta femme, ne rien absorber de ce qui provient de la vigne, ne boire ni vin ni boisson fermentée! Alors Manoé dit à l'Ange du Seigneur: Quel est ton nom, afin que, lorsque s'accomplira ta parole, nous puissions t'honorer? L'Ange du Seigneur lui répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est Merveilleux! Et l'Ange du Seigneur disparut aux yeux de Manoé et de sa femme.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(40,1-5,9; 41,17-18; 45,8; 48,20-21; 54,1)
Ainsi parle le Seigneur: Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Prêtres, parlez au cœur de Jérusalem, pour la consoler, car son humiliation est achevée, sa faute est expiée, elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour tous ses péchés. Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les sentiers de notre Dieu. Tout ravin sera comblé, toute montagne et colline seront abaissées; ce qui est tortueux sera redressé, les chemins raboteux seront nivelés; et toute chair verra le salut de Dieu. Monte sur une haute montagne, toi qui annonces la bonne nouvelle à Sion; élève fortement la voix, toi qui annonces la bonne nouvelle à Jérusalem; élevez la voix, ne craignez pas. Moi, le Seigneur Dieu, j'exaucerai les pauvres d'Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai couler des rivières sur les hauteurs, et des fontaines au milieu des vallées; je changerai le désert en étang, et la terre assoiffée en courants d'eau. Que le ciel, d'en haut, répande la joie, que les nuées fassent pleuvoir la justice! Que la terre s'entr'ouvre et fasse croître le salut, qu'il en sorte la justice également! Proclamez la nouvelle avec des cris de joie, publiez-la jusqu'aux extrémités de la terre. Dites que le Seigneur a racheté Jacob son serviteur. Et lorsqu'ils eurent soif au désert, pour eux il fit jaillir les ondes du rocher. Réjouis-toi, stérile qui n'as pas enfanté, éclate en cris d'allégresse, toi qui n'as pas eu les douleurs, car plus nombreux seront les fils de la délaissée que les fils de l'épouse, dit le Seigneur.

Litie, t. 1
Montagnes, distillez la douce joie, * collines, bondissez comme jeunes béliers, * car Elisabeth vient d'enfanter * celui qui va demeurer sur vous, le Précurseur du Seigneur, * celui qui met fin * au mutisme de son père en naissant; * c'est pourquoi nous voulons lui chanter: * intercède, Baptiste du Christ, * pour le salut de nos âmes.
Voix qui annonces notre Dieu * et flambeau de sa clarté, * Précurseur du Seigneur et premier prophète qui rendis témoignage au Christ, * toi qui intercèdes pour le monde, prie-le * de garder sain et sauf ton troupeau.
Prophète et Précurseur, * du Verbe et agneau de Dieu tu fus l'annonciateur; * tu prédis l'avenir et proclames devant tous: * Voici l'agneau de Dieu qui du monde ôtera le péché * pour accorder à tous la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 5
C'est le dernier des Prophètes et le premier des Envoyés, * le virginal ange terrestre, l'homme du ciel, * la voix du Verbe, le soldat et précurseur du Christ, * celui qui exulte devant la promesse d'Israël * et qui annonce le Soleil de justice avant son propre enfantement * qu'en ce jour Elisabeth enfante dans la joie; * Zacharie, dans sa vieillesse, est rempli d'admiration, * il dépose le silence comme un carcan * et, comme père de la Voix, il prophétise clairement: * Et toi, petit enfant, tu seras appelé Prophète du Très-Haut, * tu marcheras devant la face du Seigneur * afin de lui préparer ses voies. * Or donc, Prophète, Baptiste, Envoyé, * Ange, Soldat, Précurseur, * Héraut de la repentance qui servis de guide à la Clarté, * sans cesse, comme voix du Verbe, intercède auprès de lui * pour nous qui célébrons ta mémoire avec foi.
Maintenant...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, * nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, * inébranlable cité, indestructible rempart, * protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Apostiches, t. 2
Par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, * célébrons le Prophète né du prophète Zacharie, * le rejeton d'un sein stérile, * parmi les fils de femme le plus grand; * disons-lui: Baptiste et Précurseur du Christ, * par le crédit que tu possèdes auprès de lui, * implore le Sauveur au jour de ta sainte nativité * pour qu'il donne au monde la paix * et à nos âmes la grâce du salut.
Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël;
il visite et rachète son peuple.
Voici la voix de la grâce du Christ, * le héraut du Verbe en ce jour enfanté, * selon la promesse, d'un sein stérile; * peuples, réjouissez-vous devant saint Jean le Précurseur: * il vient nous préparer cette voie du salut, * le Christ que dans le sein maternel, * tressaillant d'allégresse, il adora, * l'Agneau qui enlève le péché du monde, * nous accordant la grâce du salut.
Et toi, petit enfant,
tu seras appelé prophète du Très-Haut.
Celui qui fut sanctifié dès le sein maternel * et reçut la plénitude de la prophétie * en ce jour naît d'un sein stérile * pour annoncer clairement la venue du Seigneur * en disant: Repentez- vous, * car voici qu'approche le royaume des cieux!
Gloire au Père, t. 8
La parole du prophète Isaïe * s'est accomplie en ce jour, * en la nativité du plus grand des prophètes, saint Jean; * Voici, dit-il, que j'envoie * mon Messager devant toi * pour préparer devant ta face tes voies. * Du Roi céleste il est vraiment l'éclaireur, * puisqu'il aplanit les chemins de notre Dieu, * il est homme par nature, mais des Anges il partage la vie; * ayant embrassé la pureté * et la parfaite chasteté, * il surpassa la nature par sa justice sans compromis. * Et nous fidèles, imitant sa vertu, * demandons-lui d'intercéder * pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Voici les paroles qu'Elisabeth * adressait à la Vierge Marie: * Pourquoi viens-tu vers moi, toi la Mère de mon Seigneur? * Tu portes le Roi et moi, le messager; * tu portes l'Auteur de la Loi et moi, celui qui en fixe l'application; * tu portes le Verbe et moi, je porte la voix * qui annonce le royaume des cieux.

Tropaire, t. 4
Prophète et Précurseur de la venue du Christ, * nous ne pouvons te louer dignement, nous qui t'honorons avec amour: * par ta glorieuse et vénérable nativité * la stérilité d'une mère et le mutisme d'un père ont cessé, * tandis qu'est annoncée au monde l'incarnation du Fils de Dieu.

Si l'on sépare les Vêpres des Matines, on chante, après ce tropaire, le théotokion apolytikion dominical Le mystère caché de toute éternité (voir appendice). Si l'on fait la Vigile, on chante le tropaire 2 fois, puis Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, 1 fois, après quoi a lieu la bénédiction des pains.


MATINES

Après Le Seigneur est Dieu, tropaire du Saint et théotokion Le mystère caché de toute éternité.

Cathisme I, t. 4
Voici que pour nous a fleuri * le fleuron de Zacharie; * le plus grand des prophètes, le joyau du désert * réjouit le cœur des croyants; * du Christ il se montre Précurseur * et véridique Témoin de sa venue. * Au Baptiste, d'un même chœur, * chantons un cantique spirituel; * au Prophète disons: * Prédicateur de la vérité, * intercède pour notre salut.
Joseph fut saisi d'effroi en contemplant * le mystère où la nature est dépassée, * il se souvint de la toison couverte de rosée, * Mère de Dieu, lorsque sans semence tu conçus, * du buisson non consumé par le feu, * du rameau d'Aaron qui fleurit; * ton époux et ton gardien * te rendit témoignage devant les prêtres en criant: * La Vierge qui enfante et demeure vierge même après l'enfantement!

Cathisme II, t. 8
Cime des prophètes et prémices de la venue du Christ, * tu es né en vérité d'étonnante façon * et comme voix du Verbe tu proclamais: * Repentez-vous, car le royaume des cieux approche! * Ayant préparé la voie du Seigneur, tu t'es montré à tous * Précurseur de la grâce, Baptiste et Envoyé. * Intercède, illustre Jean, auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, * guéris les funestes passions de mon âme, je t'en prie, * accorde-moi la rémission des péchés * que j'ai commis en ma folie, souillant mon âme et mon corps. * Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, * à l'heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? * Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * saint Précurseur du Sauveur; * la Stérile enfante et nous-mêmes, nous te célébrons * en ce jour de ta glorieuse Nativité.
Versets 1: Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël, il visite et rachète son peuple. 2: Il nous suscite une force de salut dans la maison de David, son serviteur. 3: J'affermirai la race de David, j'apprêterai une lampe pour mon Christ. 4: Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut. 5: Tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies. 6: Pour diriger nos pas sur la voie de la paix.

Cathisme, t. 8
Que le père se réjouisse, que la mère exulte de joie * pour avoir mis au monde le Prophète, en ce jour, * selon la promesse, le Précurseur au nom choisi par Dieu. * La Stérile nourrit le Baptiste, son nouveau-né, * et Zacharie, tout joyeux, dit à l'enfant: * Etonnante merveille, flambeau de la grande Clarté, * par ta venue sur terre ma langue est déliée!
L'ordre mystérieux une fois connu de l'Ange, il alla droit à l'huis de Joseph; * à la Vierge il dit: Celui qui par sa descente a fait pencher les cieux sur la terre * tout entier demeure en toi sans subir de changement. * Le voyant dans ton sein prendre la forme d'un esclave, * stupéfait je crie vers toi: * Réjouis-toi, Epouse inépousée.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très- Haut. Verset: Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël; il visite et rachète son peuple.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Précurseur... Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 2
Celui qui fut sanctifié dès le sein maternel * et reçut la plénitude de la prophétie * en ce jour naît d'un sein stérile * pour annoncer clairement la venue du Seigneur * en disant: Repentez-vous, * car voici qu'approche le royaume des cieux!

Canon de la Mère de Dieu, puis ces deux canons du Précurseur; le premier, œuvre de Jean Damascène, porte (en dehors des théotokia) l'acrostiche: J'exulte pour la Naissance du Précurseur; le second, ayant pour acrostiche: Je loue le Précurseur de la commune Joie, est signé Georges dans les théotokia.

Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t'en prie, * dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une Vierge a enfanté, * afin que sur le tambourin * par la mortification de mon corps * je te chante l'hymne de victoire. »
Tel une aube de splendeur * précédant le vrai Soleil, * le fils de la Stérile * annonce clairement à tout l'univers * que l'enfant de la Vierge fera briller * sur le monde la clarté * de la grâce et de la foi.
En vérité, illustre Jean, * tu seras appelé * prophète du Très- Haut, * car tu marcheras devant le Christ * pour préparer la voie du Créateur, * dit à son fils Zacharie * sous la motion de l'Esprit saint.
Zacharie en entendant * les paroles de Gabriel * incrédule se montra * devant l'annonce de Dieu; * condamné au silence, il fut délivré * par la naissance de la Voix: * le Précurseur du Verbe, saint Jean.
Cité de notre Dieu, * pur et divin trésor * du Roi de l'univers, * Mère de Dieu tout-immaculée, * garde ton héritage, les croyants * sans cesse t'acclamant * et glorifiant ton enfantement.

Ma bouche s'ouvrira
L'Eglise en ce jour revêt * la grâce de l'Esprit * et brille de splendeur, * chantant et célébrant avec joie * l'anniversaire du Précurseur.
Le Héraut de la grâce, plus brillant * que l'aurore, en ce jour * annonce le Soleil de gloire et prédit * que son rayonnement * doit éclairer le monde entier.
Par ta naissance, Précurseur, * est chassée de terre la nuit privée de Dieu * et d'un bout à l'autre les rayons * de la grâce divine se déploient, * car tu annonces le Soleil sans couchant.
La maternité d'Elisabeth laisse entrevoir * ta conception, ô Vierge immaculée, * d'avance nous préparant * à ton enfantement virginal, * puisqu'un stérile sein porte du fruit.
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Ode 3
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
D'une Vierge devait naître le Seigneur; * quant à son loyal Serviteur, * il naît d'une mère stérile et âgée: * d'un autre miracle les plus grands se laissent précéder.
La Stérile, en ses vieux jours, * embrasse la Vierge mère, sachant bien * que pour un tel enfantement * Dieu l'a délivrée de sa stérilité.
Vierge pure ayant conçu, * sans connaître d'homme, le Dieu fait chair, * soutiens-moi contre l'assaut des passions * qui cherchent à m'ébranler: * je n'ai d'autre auxiliatrice que toi.

Garde sous ta protection
Ton cri au sortir de la Stérile a rompu * les liens par lesquels la voix de ton père était retenue * et fit connaître, illustre Prophète, clairement * la divine révélation * de l'ineffable condescendance du Christ.
Issu de l'inféconde stérilité, * celui qui annonce la fécondité en Christ * avec la cognée de sa prédication * a retranché le peuple ingrat * comme stérile et sans fruit.
Par ta naissance, Précurseur, * en ce jour ont brillé * les rayons de la nouvelle grâce clairement * et commencèrent à s'effacer * les antiques énigmes et les obscures images de la Loi.
Ô Vierge, ton enfantement libère les mortels * des liens de leur condamnation * et par grâce nous attache à lui * en bénissant tous ceux qui louent * ta divine maternité.
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire, * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Cathisme, t. 4
Comme soleil resplendissant, le Fils de Zacharie * pour nous se lève du sein d'Elisabeth; * au mutisme de son père il met fin * et librement crie à tous les peuples: Préparez les voies du Seigneur, * car lui-même il va venir * et sauver quiconque se convertira à lui; * saint Jean, toi qui l'as prêché, prie-le pour notre salut.
Vierge pure, les Anges en chœur furent frappés de stupeur devant le mystère étonnant de ton divin enfantement: * comment celui qui rassemble d'un seul geste l'univers est-il porté sur tes bras comme un enfant, * comment le Dieu d'avant les siècles connaît-il un début, * comment est allaité celui qui nourrit toute chair, en son ineffable bonté? Aussi les Anges, t'acclamant, te glorifient à juste titre comme la Mère de Dieu.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Précédant tes mystères ineffables, ô Christ, * vient un mystère où les lois naturelles * se voient renouvelées, * car la délivrance de l'infirmité * annonce que la nature des mortels * sera bientôt redressée * jusqu'à se trouver divinisée.
Au Fils qui allait venir du Père et s'incarner * Isaïe avait prédit * un Messager humain, * mais semblable aux Anges, car il a dit: * Voici que je l'envoie * devant ta face pour clamer: * Gloire à ta puissance, ô Christ.
Je suis né pour servir * le Maître comme serviteur; * car je suis venu expressément * pour annoncer son avènement * tout comme l'étonnante maternité * d'une femme stérile et âgée * doit confirmer l'enfantement de la Vierge.
La sainte Mère de Dieu, * ce temple de bonne odeur * où se plut à demeurer * le Verbe du Père, le Dieu suprême, * n'eut à souffrir en son sein * ni corruption ni douleurs, * car elle mit au monde le Dieu fait homme, l'Emmanuel.

L'ineffable projet divin
Les fleuves acheminent leurs eaux * et le Jourdain prépare ses flots * pour son Maître, lorsqu'il voit * la Stérile enfanter * le Baptiste en ce jour.
Les bienfaits du Créateur * sont prêts à descendre du ciel, * puisque sur terre s'est levée * l'aurore annonçant * sa lumineuse venue.
De la Stérile en ce jour * Jean s'avance sur terre, * puissant clairon, pour annoncer aux mortels * que de la Vierge ineffablement * va naître le Seigneur notre Roi.
Comme l'accomplissement * des symboles obscurs et figures, ô Vierge immaculée, * tous les Prophètes t'ont chantée * de leurs voix annonçant * tes merveilles et tes hauts faits.
« L'ineffable projet divin * de ton incarnation virginale, * Dieu très-haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ode 5
« Maintenant je vais me lever, * dit le Seigneur en prophétie, * je vais être glorifié et exalté * en assumant l'humanité déchue pour la hisser vers la clarté * spirituelle de ma divinité. »
La terre a fait lever le héraut véridique, * cette voix qui prêche à tous * par la langue de l'Esprit * le Fils de la Vierge, qui dans un corps matériel * va faire descendre sur nous * la sainteté depuis le ciel.
Le Seigneur a fait de toi * la lampe véritable du Christ, * toi qui nous éclaires tous, mais revêts * ses seuls ennemis de confusion * comme d'un manteau et sans faillir * annonces le Fils et Verbe de Dieu.
Divinement l'entière création * se réjouit de ton enfantement, * car tu es à ses yeux * l'Ange terrestre, l'homme du ciel, * Précurseur nous annonçant * l'incarnation du Dieu céleste.
Des voix prophétiques ont annoncé * tes merveilles, ô Vierge immaculée, * te désignant comme la montagne du Seigneur, * la porte et le chandelier de la Clarté, * dont le merveilleux éclat * illumine en vérité le monde entier.

L'univers est transporté
De faible qu'elle était auparavant, * la nature devient forte en ce jour * pour faire fructifier le bien, * puisqu’un sein stérile t'enfante; * et par ta naissance la vie * est annoncée aux mortels, * glorieux Précurseur.
La lampe au feu continu, * issue de la Stérile, vient révéler * le Soleil de gloire se levant * de la Vierge pour illuminer * par grâce tous les mortels * sous la divine clarté * de sa condescendance.
Voici donc enchaînées * les langues aux multiples sons * de ceux qui ne confessent pas l'unique Dieu, * tandis que s'ouvrent les lèvres glorifiant la venue * du Dieu de l'univers * que le Précurseur en ce jour * vient sur terre annoncer clairement.
En paroles prophétiques Elisabeth, * célébrant avec joie * ta gloire, ô Vierge immaculée, * proclame bien clairement * les merveilles de ton enfantement divin, * car tu es la fierté * et l'allégresse de tous.
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »

Ode 6
« J'ai sombré au plus profond de l'océan * et je fus englouti * sous la houle de mes nombreux péchés, * mais toi, ô Dieu d'amour, * à la fosse tu arraches ma vie. »
En prophète ayant reconnu * dans le sein de ta mère le Verbe divin, * c'est avec la voix d'Elisabeth * que tu célèbres Dieu en contemplant * dans le gîte obscur l'inaccessible clarté.
Sans cesse, comme voix de celui * qui proclame le Rédempteur du monde, prie-le, * Baptiste, de mettre fin * à la stérilité spirituelle * de ceux qui chantent ta Nativité.
Demeure de l'inaccessible Dieu * s'est révélé ton sein très-pur, * Mère de Dieu immaculée * sur laquelle les armées des cieux * n'ont pu, sans crainte, fixer leur regard.

Célébrant cette divine et sainte fête
Ta naissance, Précurseur, fut accueillie * comme glaive à deux tranchants par l'hostile guerroyeur, * puisque tu devais prêcher sa destruction * et le retour des hommes à la vie.
Des hauteurs célestes vers le monde entier * va descendre pour les hommes le trésor divin * de la grâce et de l'adoption, * puisque naît en ce jour celui qui en sera le héraut.
Le désert exhale, Prophète glorieux, * un agréable parfum spirituel: * par ta naissance de la Stérile, en effet, * il reçoit l'annonce du Christ, l'inépuisable parfum.
En toi, notre Dame, reconnaissant * l'unique Mère de Dieu, * le Précurseur exulta dans le sein maternel * et proclama, ô Vierge, tes merveilles.
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Kondakion, t. 3
La Stérile de jadis enfante en ce jour le Précurseur du Christ, * le dernier de tous les prophètes et le plus grand; * car à celui que tous ils avaient annoncé * il imposa la main dans les flots du Jourdain * et du Verbe divin s'est de la sorte montré * Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.

Ikos
Le Précurseur du Maître, en ce jour acclamons-le, * celui que pour le prêtre Elisabeth a enfanté * non sans semence, mais d'un sein stérile; * car seul le Christ a franchi sans semence l'infranchissable région, * tandis que la Stérile n'a pas enfanté saint Jean sans homme; * la Vierge pure a mis au monde Jésus * sous l'ombrage du Père et de l'Esprit divin; * et du Fils de la Vierge celui de la Stérile s'est montré * Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.

Synaxaire
Le 24 Juin, nous fêtons la Nativité du vénérable et glorieux Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean.
Exulte, Zacharie, ainsi que ton épouse,
dont toute mère d'homme peut être jalouse:
au lieu de tant de fils, un seul, mais combien grand,
ce Précurseur né le vingt-quatre, au premier rang!
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone les trois Jeunes Gens * considérant comme folie * l'ordre donné par le tyran, * au milieu des flammes te criaient, Seigneur: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Toute la nature humaine, Précurseur, * était dans les ténèbres jadis, * mais comme aurore tu parus, * t'écriant: Tu es béni, * Seigneur, Dieu de nos Pères.
Par l'illustre enfantement * de ta mère stérile, Précurseur, * notre nature infirme fut guérie, * car elle apprit à chanter: Tu es béni, * Seigneur, Dieu de nos Pères.
Tu es né de la Stérile, Précurseur, * car la grâce en toute vérité, * vu la stérilité de la Loi, est venue * chanter au Christ: Tu es béni, * Seigneur, Dieu de nos Pères.
Intercède, Vierge pure et bénie, * pour nous qui te prions, * car tous nous espérons en toi, * notre Dame, et te chantons: * ne méprise pas tes serviteurs.

Ils n'adorèrent pas la créature
Le Seigneur et Créateur universel * qui a tout créé par l'Esprit * en ce jour a fait sortir * d'une mère stérile comme fruit * le Précurseur pour annoncer * que la nature stérile des mortels * allait porter des fruits divins.
Comme le Christ, ce donneur de vie, * a vivifié, de mort qu'il était, * le sein de ta mère par ton enfantement, * ainsi par ta prédication, * Précurseur, il a relevé * et ravivé, de morte qu'elle était, * l'espérance des mortels.
Le désert, te recevant * comme luminaire divin * plus que soleil resplendissant, * par toi, illustre Précurseur, * brille de charme et de splendeur * et chante avec nous tous * le Seigneur Dieu dans les siècles.
Les Justes ont désiré jadis * voir ta gloire, Immaculée, * celle que nous contemplons, * avec foi te célébrant, * notre Dame, et te chantant: * Glorieuse par-dessus tout, * béni soit le fruit de ton sein.
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Ode 8
« Bienfaiteur du monde, Tout-puissant, * au milieu de la fournaise descendu, * de rosée tu as couvert les Jeunes Gens * et leur enseignas à psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Moïse fut le serviteur de la Loi, * Jésus est le Dieu du Testament nouveau; * et le Précurseur, à présent, * chante à l'un et l'autre, en médiateur: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
La colombe, d'un sein désert, * est venue: c'est le Précurseur, * pour chanter à l'Eglise du Christ, * qu'il lui mène comme verger planté par Dieu: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Peuple théophore, sainte nation, * imitez la colombe du Christ * et, vivant chastement, comme elle * dans la douceur des cantiques chantez: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Vénérons la Vierge immaculée * qui dépasse la nature en enfantant * le Verbe éternel et non créé, * pour notre salut; et disons-lui: * nous bénissons, ô Vierge, le fruit de ton sein.

Les nobles Jeunes Gens
En ami, en envoyé du Créateur, * comme héraut, baptiste, précurseur divin, * comme docteur et témoin, * ange, serviteur, médiateur * et comme notre intercesseur, * de la Stérile tu es venu pour annoncer * en paroles et en actes le retour de Dieu.
Par ta naissance, Précurseur, * les trésors de grâces sont ouverts, * l'usage des sacrifices anciens * se clôt et s'éteint; * et le peuple nouveau * se met à chanter * pour exalter le Christ dans les siècles.
Tressant les plus belles fleurs * de la parole divine, en ce jour * nous t'offrons notre couronne d'éloges, illustre Précurseur, * et dans l'action de grâces nous chantons * pour le donneur de couronnes, le Christ: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Ô Vierge, ta maternité * a rompu le lien qui rendait muet: * à la louange de ton enfant * se sont ouvertes aussitôt * les lèvres de qui t'aime et chante pour lui: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
« Les nobles Jeunes Gens dans la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »

Ode 9
« L'ineffable mystère du Verbe Dieu * en toi, Vierge pure, clairement s'accomplit: * par miséricorde, en effet, * Dieu prend corps en ta chair; * aussi comme divine Mère nous te magnifions. »
Pour les cœurs stériles et déserts * voici la voix qui chante en précurseur: * Préparez maintenant le chemin du Christ, * puisque dans la gloire il va venir; * prêtons-lui l'oreille et le magnifions.
Comme jadis en l'Esprit très-saint * clairement tu as prêché le Fils, * Précurseur, comme agneau de Dieu * qui enlève le péché du monde, * demandes-en la rémission pour ton troupeau.
Toi qui as seigneurie sur toute créature, * accorde les trophées de la victoire * à ton peuple, en soumettant * l'ennemi à l'Eglise, afin que nous puissions * te magnifier comme divine Mère.

Que tout fils de la terre
En ce jour commencent à s'ouvrir * les portes de la divine clarté * et voici qu'est annoncée * la fermeture des séjours ténébreux, * car le héraut et Précurseur du Christ * l'annonce en venant à la lumière de la vie * et le confirme par la voix de son père.
L'onde mystique ayant jailli * de la nuée sans pluie, le Précurseur, * annonce à tous que le cours céleste * du fleuve de paix * va venir renouveler * la nature humaine, qui dans l'Esprit * portera les fruits nombreux de la grâce.
Comme par les astres le ciel, * l'Eglise en ce jour * est parée, illuminée * par les divines grâces du Précurseur; * elle acclame sa naissance en glorifiant * et louant le Maître de l'univers * qui lui procure les dons les meilleurs.
Le flot de vie jailli de toi, * divine Epouse, le Seigneur * nous a purifiés, sanctifiés, * nous qui l'avons reçu dans la foi, * et nous a faits les héritiers * de son royaume, nous qui chantons sa bonté * et de tout cœur te magnifions.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours vierge, * sainte Mère de Dieu. »

Exapostilaire, t. 3
La joyeuse Nativité du Précurseur * met fin à la stérilité maternelle * comme à la tristesse d'un père muet; * elle annonce la joie et l'allégresse à venir; * c'est pourquoi l'entière création * en ce jour la fête de façon splendide.
Les Prophètes ont annoncé, * les Apôtres ont enseigné * et les Martyrs ont confessé de façon claire * que ton Fils est le Dieu de l'univers, * divine Mère immaculée; * avec eux nous te magnifions, * nous qui de la condamnation ancestrale avons été sauvés grâce à toi.

Laudes, t. 8
Merveille inouïe, * en ce jour, d'une mère en âge avancée * se hâte de venir le messager du Dieu et Verbe, saint Jean; * il rend parfaitement capable de parler * par sa naissance une langue entravée. * Ineffable providence que la tienne, Seigneur; * par elle et dans l'unique tendresse de ton cœur, * ô Christ, sauve nos âmes.
Merveille inouïe, * parmi les fils de femme le plus grand, * le Prophète suprême met fin pour sa mère à l'infamante stérilité, * lui qui dans l'esprit et la puissance d'Elie * est venu préparer la voie du Seigneur; * Ineffable providence que la tienne, Seigneur; * par elle et dans l'unique tendresse de ton cœur, * ô Christ, sauve nos âmes.
Merveille inouïe, * celui qui devant les hommes prêcha la condescendance du Christ * au-dessus de tous est exalté par sa voix; * à la stérilité de sa mère il met fin * par puissance divine et rend la voix à Zacharie. * Merveilles sublimes que les tiennes, Seigneur; * par elles, ô Christ, accorde le salut * à ceux qui vénèrent Jean, ton Précurseur.
Merveille inouïe, * supérieur à tout fils de femme s'est montré * le plus grand des Prophètes, le Baptiste et Précurseur, * celui qui annonce la venue du Seigneur * et qui exulte dans le sein maternel. * Ami des hommes, sublimes dons que les tiens; * par eux, en Maître tout-puissant, * ô Christ, sauve nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Sur terre, d'un sein stérile naît en ce jour * l'astre par excellence, le Précurseur, * Jean, l'aimé de Dieu, qui manifeste la lumière du Christ, * Soleil levant qui vient d'en haut * pour diriger les pas des croyants.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * avec le Précurseur et tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire et théotokion. Litanies et Congé.

Si les frères reçoivent une onction avec l'huile de la lampe du Précurseur, on chante pendant ce temps les idiomèles du Saint (stichères de la Litie).
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

25 JUIN
Mémoire de la sainte et vénérable martyre Fébronie.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Par sa naissance, saint Jean * mit fin au silence de Zacharie: * désormais ne pouvait plus se taire celui * qui engendra la Voix criant dans le désert * et d'avance annonçant la venue du Christ, * mais comme l'incrédulité à son sujet * avait enchaîné la langue du père tout d'abord, * sa manifestation lui redonne la liberté; * ainsi fut annoncée, puis enfantée * la Voix du Verbe, le Précurseur de la Clarté, * qui intercède pour nos âmes.
En ce jour la Voix du Verbe délie * la voix paternelle enchaînée pour son manque de foi; * elle manifeste la fécondité de l'Eglise, * faisant cesser la stérilité maternelle; * devant la lumière s'avance le chandelier, * voici le reflet du Soleil de justice, * le rayon qui annonce sa venue * pour la restauration universelle et le salut de nos âmes.
Voici que s'avance, d'un sein stérile, * le Messager du Verbe divin * qui lui-même devait naître d'un sein virginal, * de tous les fils de femme le plus grand, * le Prophète qui n'a d'égal; * car les choses divines ont besoin d'un début merveilleux, * que ce soit la fécondité d'un âge avancé * ou que sans semence s'opère la conception. * Dieu qui fais des merveilles pour notre salut, gloire à toi.

Illustre Fébronie, * tu as souffert une passion * conforme à l'entraînement que tu avais, * car ton sang de martyre, tu le mêlas * aux sueurs de l'ascèse; et tu méritas * la double couronne que t'a donnée le Bienfaiteur * vers lequel, splendidement ornée, tu es montée * comme vierge sans tache et martyre victorieuse au combat.
Avec la beauté de ton corps * la divine splendeur de ton âme allait de pair: * comme lis, en effet, tu brillas, * dans le saint monastère ayant trouvé cette candeur, * et des flots de ton sang tu fus empourprée; * c'est pourquoi t'a reçue dans le ciel * la demeure nuptiale, l'indestructible palais, * comme vierge et martyre, épouse immaculée.
Il a campé autour de toi, * l'Ange qui t'a délivrée, illustre Fébronie; * dès l'enfance tu craignis le Seigneur, en effet, * et comme une offrande agréée * tu t'es gardée pour le Tout-puissant; * aussi tu foulas aux pieds la folie * de Sélénus et, couronnée, * tu montas vers le Christ, ton époux.
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Elisabeth a conçu * le Précurseur de la grâce de Dieu, * la Vierge, le Seigneur de gloire, le Christ. * Les mères s'embrassent et l'enfant a tressailli; * dans les entrailles, le serviteur acclame son Seigneur; * et, dans sa surprise, la mère du Précurseur * demande: Comment m'est-il donné * que la Mère de mon Maître vienne jusqu'à moi? * Le Seigneur sauve son peuple du désespoir. * Trésor de miséricorde, gloire à toi.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père... Maintenant..., t. 8
Voici les paroles qu'Elisabeth * adressait à la Vierge Marie: * Pourquoi viens-tu vers moi, toi la Mère de mon Seigneur? * Tu portes le Roi et moi, le messager; * tu portes l'Auteur de la Loi et moi, celui qui en fixe l'application; * tu portes le Verbe et moi, je porte la voix * qui annonce le royaume des cieux.

Tropaires, t. 4
Baptiste et Précurseur de la venue du Christ, * nous ne pouvons te louer dignement, nous qui t'honorons avec amour: * par ta glorieuse et vénérable nativité * la stérilité d'une mère et le mutisme d'un père ont cessé, * tandis qu'est annoncée au monde l'incarnation du Fils de Dieu.
Gloire au Père...
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * je suis ensevelie en ton baptême; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui s'immole par amour pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Maintenant... Théotokion
apolytikion du ton 4, selon le jour de la semaine (voir appendice).


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, un du Précurseur, puis ce canon de la Sainte, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante à Fébronie les hymnes méritées.

Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Toi qui luttas pour la gloire du Christ, * accorde-moi la grâce, Fébronie, * et la lumière, pour célébrer par des chants * ton éclatante et vénérable festivité.
Ayant éclairé ton âme, Fébronie, * par l'incessante méditation de la mort, * tu courus vers la cime du martyre, * offerte au Christ dans les multiples tourments.
Dans les peines de l'ascèse ayant labouré * le guéret de ton cœur, tu récoltas * splendidement la couronne des martyrs, * en athlète chantant pour notre Dieu.
Celui qui d'un signe a créé l'univers * en toi, divine Mère, s'est incarné; * et, par amour pour lui, * en martyre s'est offerte la vierge Fébronie.

Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Dans l'Esprit tu as puisé la force, illustre Fébronie, * d'abattre l'orgueil du tyran * et le culte impie des multiples divinités.
De ta main puissante, Seigneur * en ce jour tu as affermi * dans sa lutte de martyre l'illustre Fébronie.
Laissant trancher ton corps pour le Christ, * virginale Martyre, tu préparais * pour toi-même les délices du Paradis.
Pour confondre les tyrans, * l'illustre martyre Fébronie * trouva ton secours, divine Mère immaculée.

Cathisme, t. 1
Jadis, dans les eaux du Jourdain * tu baptisas celui par qui le monde est purifié; * et moi que submergent les flots du péché, * lave-moi de toute souillure; * intercède sans cesse pour nous * auprès du Seigneur ami des hommes.
Gloire au Père...
Par amour pour le Christ resplendissant de beauté, * tu courus vers les combats sublimes; * par eux tu fis périr le prince du mal: * délivre-moi de ses pièges compliqués * en me guidant par tes prières, Fébronie, * vers la conversion divine.
Maintenant...
Tressaillant dans le sein maternel, * par grâce divine saint Jean reconnut, * ô Vierge, le Dieu que tu portais * et l'adora, plein de foi; * le Verbe à qui tu donnas corps, * demande-lui avec le Précurseur * de sauver tes serviteurs.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Illustre Fébronie, * en toi nulle faille, * car tu as voulu plaire doublement * au Rédempteur aimé de toi, * Bienheureuse, en excellant * dans les peines de l'ascèse * et les combats des martyrs.
Dès l'enfance tu aimas * l'inépuisable source d'amour * désirable pour tout être doué de raison; * soupirant après elle, tu enduras * les souffrances des châtiments, * la perte de tes membres, le feu brûlant, * gloire des vierges, martyre Fébronie.
Nourrie de la divine parole, * tu as transmis pieusement * et expliqué les livres saints * à ceux qui désiraient la parole du salut; * et de ton enseignement tu reçus * la récompense en acquérant * la gloire qui revient aux martyrs.
C'est toi la porte de clarté, * Vierge pure qui fis luire * pour ceux des ténèbres la lumière infinie, * dans les limites d'un corps, * le Soleil de justice, le Christ; * et, forte de son rayonnement, Fébronie * en ce jour a trouvé le renom des martyrs.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Martyre parée splendidement * de la pourpre tissée par ton sang, * tu rejetas la tunique des passions * et, le corps dépouillé, * tu comparus devant les juges au tribunal, * imitant le Christ en son propre dépouillement.
En ton âme, brûlant d'amour * pour ton Fiancé mystique * et charmée par sa beauté éternelle, * tu te laissas couper les mains * et tu souffris la douleur des blessures, * Fébronie, toi la gloire des Martyrs.
Le flot de ton sang éteignit * la flamme des multiples divinités * et l'arrachement de tes dents * renversa l'erreur des idoles, * Fébronie, et pour toujours * te procura les délices du ciel.
Tes pieds retranchés * parcoururent la voie du témoignage divin * pour rejoindre celui qui est né * de la Vierge sainte et danser * d'allégresse au Paradis, * Fébronie, virginale épouse de Dieu.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
L'arrogante cruauté * de l'impie Sélénus fut écrasée * lorsque la providence universelle de Dieu * lui demanda compte de ton sang; * et, grâce à ton endurance, Fébronie, * le pieux Lysimaque parvint au salut.
De toi fit un flambeau de la divine clarté * la sage et théophore Bryène, * qui te prodigua ses exhortations * et dont l'espérance ne fut pas déçue, * Fébronie, car elle te mena * au Christ en épouse immaculée.
Chambre nuptiale du Seigneur * qui brilles d'une clarté semblable au jour * par les clairs rayons de ta virginité, * comme lis au milieu des ronces enchevêtrées, * ô Mère de Dieu remplie de majesté * et Vierge toute-pure, tu es glorifiée.

Kondakion, t. 3
La Stérile de jadis enfante en ce jour le Précurseur du Christ, * le dernier de tous les prophètes et le plus grand; * car à celui que tous ils avaient annoncé * il imposa la main dans les flots du Jourdain * et du Verbe divin s'est de la sorte montré * Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.

Ikos
Le Christ Jésus, notre véritable Dieu, * Isaïe et tous les prophètes jadis * par des signes et des images l'avaient vu; * mais voici le plus grand des prophètes, comme l'Ecriture le dit, * car le Verbe de Dieu qu'il a prédit, * il l'a vu dans la chair et de sa main l'a touché; * avant même sa naissance il annonce au monde entier, * en tressaillant, la joie de l'univers, * car de la venue du Verbe il s'est montré le premier * Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.

Synaxaire
Le 25 Juin, mémoire de la sainte et vénérable Fébronie, la martyre aux multiples combats.
Qu'elle est belle, ta dot, splendide Fébronie:
c'est ta tête coupée que tu offres à Dieu.
Le vingt-cinq, la martyre sa foi ne renie,
mais souffre par le glaive, les fouets et le feu.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles
Tu fais jaillir des flots de guérisons * sur qui s'approche de ton temple avec foi, * vénérable Fébronie, * et chante au Christ: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Admirable échange que le tien: * au prix de ta chair et de ton sang * tu as acquis le royaume divin * en chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Avec le chœur virginal * tu exultes, Fébronie, * vierge digne d'admiration, * chantant à la virginale Mère de Dieu: * Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Avec splendeur en ce jour * est célébrée ta mémoire, Fébronie: * elle brille d'un éclat resplendissant; * au contact de la lumière, en effet, * tu es devenue lumineuse toi-même, en t'écriant: * Jeunes gens, bénissez l'auteur et donateur de la clarté * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Dans l'ascèse tout d'abord tu excellas, * puis en martyre te distinguas, * splendide vierge, illustre Fébronie, * car tu courus sur les pas de ton aimé, * laissant trancher pour la foi * ce que Salomon trouvait meilleur que le vin; * et de ta myrrhe parfumée * tu embaumes les croyants.
Sous le poids de mes péchés * roulé par la houle des passions, * je me réfugie sous ta protection, * cherchant la délivrance de tels maux; * toi son épouse admirable et choisie, * quand je crie vers ton Maître, ne me repousse pas, * mais aux funestes lacets * arrache-moi par tes prières, Fébronie.
La langue des rhéteurs * est incapable de te chanter, * Marie, divine épouse et Mère de Dieu; * car celui qui domine l'univers, * tu l'as enfanté sans épousailles * en ton sein virginal; et Fébronie * chante pour lui désormais: * Peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Sainte colombe du Seigneur, * dont le corps fut illuminé par l'ascèse, * toi que recouvre d'argent ta splendeur virginale * et dont les ailes ont reçu l'éclat de l'or * sous les fraîches couleurs de ta confession et de ton sang, * répands ta clarté sur qui te chante.
Dans le face à face des purs esprits * tu as saisi le plus haut de tes désirs * et mérité la bienheureuse fin; * désormais, avec le Christ ton époux * tu règnes brillamment, savourant * l'allégresse d'ineffables noces avec lui.
Sur les fidèles accourant vers ta châsse sacrée * tu fais jaillir, comme fleuve impétueux, les guérisons, * Fébronie, sainte colonne de la virginité, * charmante fleur de la nature et fille du Roi * qui possèdes à l'intérieur * la gloire divine dans tout son éclat.
La chute féminine, tu l'as réparée, * ô Vierge, en enfantant le Verbe qui redressa, * dans sa bonté et sa puissance, les déchus; * et l'illustre Fébronie, * dans son amour intense, lui a dit * avec allégresse: Je cours sur tes pas.

Exapostilaire, t. 3
La joyeuse Nativité du Précurseur * met fin à la stérilité maternelle * comme à la tristesse d'un père muet; * elle annonce la joie et l'allégresse à venir; * c'est pourquoi l'entière création * en ce jour la fête de splendide façon.
Les Prophètes ont annoncé, * les Apôtres ont enseigné * et les Martyrs ont confessé de façon claire * que ton Fils est le Dieu de l'univers, * divine Mère immaculée; * avec eux nous te magnifions, * nous qui de la condamnation ancestrale avons été sauvés grâce à toi.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Au Baptiste convient notre encens * et l'harmonie de nos hymnes à saint Jean, * puisqu'il annonce les prémices de notre salut, * lui qui exulte dans le sein * et crie dans le désert: Repentez-vous, * le Précurseur de la grâce, le soldat du grand Roi, * celui qui annonce le Sauveur comme agneau * et pour nos âmes intercède auprès de lui.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: * délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

26 JUIN
Mémoire de notre vénérable Père David de Thessalonique.



VÊPRES

Lucernaire, t. 8
La tempérance faisant briller ton esprit, * vers la cause première de tout bien, * Père David, tu montas à tire-d'aile * et tu devins une colonne de clarté * illuminant de tes paroles et de tes miracles tous ceux * qui sans cesse s'approchent de toi avec foi; * c'est pourquoi nous te glorifions et te disons bienheureux.
Comme un pinson, tu fixas, Père saint, * ton nid sur les branches d'un arbre, * glacé par le froid et brûlé par la chaleur; * tu pris alors comme ailes dorées * l'impassibilité, la perfection, et partis demeurer dans la hauteur céleste * où tu pries sans cesse pour nous qui t'acclamons.
Vénérable qui avais consumé * sur les charbons de la tempérance les voluptés charnelles, * tu pus tenir en mains des charbons, sans te brûler, * devant l'empereur stupéfait de ton éclat; * aussi t'accorda-t-il ce que tu avais demandé, * puisque par grâce il acquérait auprès de Dieu, * bienheureux Père, un sublime intercesseur.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Sans cesse, par les fautes que je commets * courrouçant mon divin Créateur, * je redoute, malheureux que je suis, * Vierge pure, le châtiment éternel, * le feu qui ne s'éteint, le ver qui ronge sans pitié: * notre Dame, par tes prières délivre-m'en * en implorant le Verbe ami des hommes, ton Fils.
Stavrothéotokion
Te voyant, Sauveur, crucifié sur le Calvaire, * la création entière s'altéra * et, ne pouvant souffrir ton injuste Passion, * elle fut prise de tremblement, * et la Vierge pure, ta Mère, s'écria, gémissant: * Hélas, ô mon enfant, mon Sauveur bien-aimé, * quelle étrange merveille s'offre à mes yeux!

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà; * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, * bienheureux David, avec les Anges dans le ciel.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Par des hymnes je chante, Bienheureux, ta vie. Joseph.

Ode 1, t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités * par celui qui brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que célèbre Israël * lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Tous ensemble, bienheureux David, * nous célébrons par des hymnes * ta mémoire sainte et porteuse de clarté, * nous qui te savons dans l'Esprit saint, * vénérable Père, l'héritier * de la lumière et du jour.
Sur terre ayant mortifié, * Père saint, les membres de ton corps, * en ton cœur tu abritas * le Christ, la vie personnifiée * ayant détruit la puissance du démon * qui avait mis à mort le genre humain.
Au précepte de ton Maître obéissant, * tu pris sur tes épaules, * vénérable Père, ta croix, * suivant la trace de ses pas, * et par ton humilité * tu renversas l'orgueil du Maudit.
Vierge sainte, la splendeur de tes vertus * t'a couverte de beauté * et tu as enfanté * le plus bel enfant des hommes, le Christ, * qui a fait briller les mortels * du bel éclat de sa divinité.

Ode 3
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son poids * tu l'as fermement suspendue; * affermis ton Eglise, ô Christ, * sur le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Ayant miné, par la tempérance, le bel aspect du corps, * tu as reçu l'éclat de l'Esprit saint; * homonyme du Prophète roi, * tu as émis les rayons clairs * de l'impassible condition * et brillé du charisme de guérisseur.
Imitant, bienheureux Père, la vie des Saints, * tu fus entièrement * sanctifié par tes divines œuvres; * et tu sanctifies les croyants * qui célèbrent mystiquement, * Père théophore, ta mémoire sacrée.
Ayant endormi les voluptés charnelles * par tes combats et tes prières de veilleur, * Père vénérable, dans la paix * tu t'es endormi en vérité, * et c'est un vigilant gardien * que nous avons en toi, nous qui t'honorons de tout cœur.
Plus vénérable que les Anges tu as paru, * Vierge pure, en enfantant leur créateur; * c'est pourquoi, je t'en supplie, * sanctifie mon esprit * et, chassant la nuée des passions, * sur mon âme répands ta clarté.

Cathisme, t. 8
Par la tempérance ayant soumis à l'âme les passions charnelles, * comme un ange tu parus, bienheureux Père, dans ton corps; * tu fixas ta cabane sur un arbre, comme oiseau chanteur, * et sur les ailes de l'esprit montas vers la hauteur; * puis, ayant acquis le pouvoir des miracles, tu partis * vers le Seigneur que tu aimais dès l'enfance; * c'est pourquoi nous te chantons: Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Théotokion
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, * guéris les funestes passions de mon âme, je t'en prie, * accorde-moi la rémission des péchés * qu'en ma folie j'ai commis, souillant mon âme et mon corps. * Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, * à l'heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? * Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * l'Agnelle poussa d'amères plaintes et dans ses larmes s'écria: * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que tu subis pour nous, dans la tendresse de ton cœur. * Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, * accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés * à tes serviteurs qui célèbrent ta divine Passion.

Ode 4
« Comprenant ton divin abaissement, * le prophète Habacuc dans son trouble te cria, ô Christ: * Tu es venu pour le salut de ton peuple, * pour sauver ceux qui te sont consacrés. »
Ecoutant les paroles vivifiantes de l'Esprit, * tu quittas l'océan amer de cette vie * et sous les flots de tes pleurs * asséchas le torrent des passions.
Plein de grâce et de sagesse, Père saint, * tu cherchas dans le calme * le Bienfaiteur de l'univers * et trouvas sa clarté.
Eminente est devenue ta vie * par la violence que ta nature en a subie * et, l'Esprit aidant, * tu délivras les hommes d'un mal plus violent.
Nous te chantons, Souveraine ayant porté * notre Dieu, sans qu'on puisse l'expliquer, * et qui surpasses incontestablement * les chœurs des Anges par ta splendide beauté.

Ode 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je veille et vers toi monte mon cri: * illumine les ténèbres de mon âme, * ô Christ, en vertu de ton amour. »
Elevant tes regards et tes pensées * vers celui qui fut élevé sur la croix, * tu persévéras sur ton arbre, * brûlé par la chaleur et gelé par les frimas.
Tout entier tu devins incandescent * au point de tenir des braises ardentes dans tes mains * et d'encenser, lorsque l'encens y fut mis, * l'empereur, bienheureux Père David.
Ce n'est plus en symbole ou en pensée * que tu contemples la divine beauté, * mais face à face, Père bienheureux, * puisque pour toi les miroirs ont disparu.
De la vigne divine tu parus, * vénérable Père, le merveilleux raisin * qui verse le vin de componction * à ceux que trouble l'ivresse des passions.
Guide ma vie et les mouvements de mon esprit, * Vierge pure, vers la divine volonté * de celui qui, en naissant de toi * ineffablement, est descendu parmi nous.

Ode 6
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô Dieu de miséricorde. »
Tu t'es montré la demeure de l'Esprit divin * en t'enfermant dans ton minuscule réduit * et plutôt que la voie large choisissant * l'étroit chemin, vénérable Père David.
Ton âme, tu l'as soumise, Père saint, * aux préceptes du Seigneur * et tu fus rempli de clarté, * capable d'accueillir les dons de l'Esprit.
Ta vie que les miracles ont parée, * Père théophore, fut transmise en vérité * jusqu'aux bouts du monde; c'est pourquoi * nous t'acclamons avec foi.
Divine Mère, surnaturellement * de tes chastes entrailles fut tissée la chair * du Créateur de l'homme; c'est pourquoi, * comme il est juste, nous te chantons.

Kondakion, t. 1
Sur l'arbre, perché comme un oiseau chanteur, * tu fus toi-même un rameau toujours en fleur, * produisant les fruits de tes vertus * et devenant un autre Paradis * en cultivant sagement dans ton cœur * cet arbre de vie qu'est le Christ; * sans cesse demande pour nous, bienheureux Père David, * la grâce d'en jouir à jamais.

Synaxaire
Le 26 Juin, mémoire de notre vénérable Père David de Thessalonique.
A l'antique David le voilà réuni,
nouveau David qui par l'ascèse en a fini
avec cet autre Goliath, les passions charnelles.
Le vingt-six, il franchit les portes éternelles.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantaient d'une même voix: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Inébranlable sur les branlantes ramures tu restas, * abreuvé aux flots de tes larmes abondamment * et sans cesse psalmodiant: * Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Tout désir, vers Dieu tu l'élevas * et tu as fait de tout ton cœur * l'urne contenant les dons de Dieu, * Père théophore, pour les siècles.
Réglant toute ta vie sur la volonté divine, * tu as atteint, conformément à ton espoir, * Père théophore, la métropole d'en-haut, * dont tu es devenu le citoyen.
Lorsqu'il te vit resplendir et dans tes mains * tenir les braises allumées, * le souverain fut stupéfait * et se prosterna devant toi.
Le genre humain, par ton enfantement, * est délivré de la malédiction: * seule bénie et pleine de grâce, ô Mère de Dieu, * nous te glorifions dans les siècles.

Ode 8
« Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens * formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Lumière du matin * pour les enténébrés de cette vie, * tu fais luire, bienheureux Père, la clarté * de la connaissance pour tous ceux qui te chantent avec amour * en exaltant le Christ dans les siècles.
De l'homonyme roi * imitant les vertus fidèlement, * tu fus humble, droit et doux; c'est pourquoi, Père saint, * avec lui pour les siècles tu as trouvé * la terre que les doux possèdent en héritage.
Pilier resplendissant * de la vie monastique, bienheureux David, * tu fus, toi aussi, un prophète divin, * puisque tu prédisais l'avenir, * sous l'inspiration du saint Esprit.
Auguste et sacro-saint, * rassasié des jours que te donna l'Esprit, * dans l'extrême vieillesse tu quittas cette vie, * Père vénérable, en toute sainteté * et tu vis désormais dans les siècles.
Ô Vierge, c'est bien toi * cette beauté de Jacob * que Dieu a chérie et qu'il a choisie; * et nous tous, comme la seule bénie, * nous te chantons dans tous les siècles.

Ode 9
« Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
En ce jour célébrons, fidèles * tous ensemble réunis, * la sainte festivité * du Père ayant brillé dans l'ascèse, * car lui-même il s'est consacré entièrement * à Dieu par la perfection de sa vie.
Tu as poussé comme un arbre * planté au bord des eaux * et tu portas les fruits * des vertus spirituelles; * dans les branches ayant fixé * ton nid d'aigle, tu volas * vers le ciel sur les ailes de l'esprit.
Contemplant d'avance * tel un prophète, saint David, * ta mort corporelle, * tu l'annonces au peuple, * lorsqu'envoyé auprès de l'empereur * tu en eus fait cesser * la violente irritation contre lui.
Père vénérable, * ta mémoire sacrée * en ce jour nous sanctifie * qui la célébrons d'un cœur fidèle, * car tu as vécu saintement * et, depuis ta dormition, * tu exultes avec les Saints pour toujours.
Ezéchiel t'a vue d'avance * comme porte de clarté * par laquelle est passée * la lumière véritable, * le Christ notre Dieu: supplie-le donc * de m'ouvrir sans cesse * les portes du repentir, Vierge pure, je t'en prie.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

27 JUIN
Mémoire de notre vénérable Père Samson l'Hospitalier.



VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Père au grand renom, * ayant fondu l'élan de la chair * sous le feu de l'ascèse, * comme jadis Elie tu habitas le désert, * purifiant ton esprit * en le tenant incliné * de manière incessante vers Dieu; * à présent supplie-le d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Père aux divines pensées, * par l'absence de passions * tu as rejoint le nombre des Ascètes * dans les saintes demeures devenues ton logis, * là où sans cesse tu vois * la lumière sans déclin * et où se trouve l'arbre de vie; * à présent supplie-le d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Père divinement inspiré, * tu as brillé comme luminaire, * illuminant la terre entière * de la splendeur de tes miracles, Samson, * chassant la sombre nuée des funestes maladies * et faisant disparaître les noirs démons; * désormais prie le Christ d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Divin char de pureté * qui dépasses tout esprit, * Marie, emporte-moi loin du cercle de mes péchés, * au pays de repentance conduis-moi, * m'entourant de ta puissante protection: * tu en as le pouvoir, en effet, * comme la Mère du Dieu tout-puissant.
Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, * voyant sur la croix son Agneau * sans forme et sans grâce, s'écria * dans ses larmes: Hélas, ô mon Fils, * où est passée ta beauté, * où est ta belle apparence, doux Enfant, * et ton charme resplendissant, ô mon Fils bien-aimé?

Tropaire, t. 8
Vénérable Père, tu as obtenu * le salaire que ta patience t'a mérité, * car tu fus infatigable dans l'oraison * et tu aimas les pauvres sans jamais te lasser. * Bienheureux Samson, prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: En cantiques, Samson, je te chante. Joseph.

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il a soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »
Sur moi qui m'apprête à célébrer * ta lumineuse festivité par des hymnes * fais descendre la clarté, * toi qui devant le trône du Seigneur * portes couronne, Bienheureux.
Chérissant les seuls biens qui mènent à la vie, * de ce monde, Samson, * tu as dédaigné les agréments * pour gagner l'héritage surnaturel; * c'est pourquoi tous ensemble nous te glorifions.
Obéissant au précepte du Seigneur, * vers la cime des vertus * tu es monté joyeusement * par ta miséricorde envers tous; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Des pauvres tu es devenu * l'auxiliateur compatissant, * des infirmes l'excellent médecin * et des affligés le défenseur; * Dieu pour cela t'a glorifié.
Comme puissante protection de tous les affligés, * toi qui mis au monde * notre Dieu d'ineffable manière, * Vierge pure, nous te glorifions * et te disons bienheureuse.

Ode 3
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »
La divine miséricorde, tu l'acquis * par miséricorde de Dieu * et tu méritas d'entendre sa voix * t'inviter au banquet céleste.
De Samson louons la sainteté: * imitant la tendresse du Seigneur, * envers les malades il fut compatissant * et revêtit la nudité des pauvres.
Ta vie, tu l'as passée en toute sainteté; * aussi parmi les Saints tu fus compté * et, digne de l'ineffable lumière, * tu as rejoint leurs demeures dans le ciel.
A toi bonheur et prospérité, * puisque tu as observé * les divins préceptes du Seigneur; * prie-le de sauver ton troupeau.
De mon âme, Vierge pure, et de mon cœur * dissipe les ténèbres et donne-moi * de vivre en digne fils du jour, * pratiquant les préceptes du salut.

Cathisme, t. 1
D'une âme généreuse, Père Samson, * tu secourus les pauvres par d'abondantes distributions; * et, maintenant que tu as rejoint le royaume d'en-haut, * tu as reçu les récompenses de tes efforts; * c'est pourquoi, dans l'allégresse du cœur, * nous te disons bienheureux.
Unique protectrice des croyants, * ne cesse pas de supplier * le Dieu que tu as enfanté * d'une manière qui dépasse l'esprit et la raison, * afin qu'il sauve nos âmes de toute affliction, * de tout malheur ou péril, * Vierge Mère qui es le secours du monde * et des pécheurs la protection.
Stavrothéotokion
L'Agnelle immaculée, voyant l'Agneau et le Pasteur * suspendu sans vie sur le bois, * pleurait et gémissait maternellement en disant: * Comment souffrirai-je, ô mon Fils, * ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, * Seigneur de toute bonté?

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »
Sur les cœurs de tous ceux qui te disent bienheureux * tu envoies ta lumière comme un astre resplendissant.
Tu endormis toute volupté corporelle, * par tes veilles rejetant le sommeil de tes paupières.
Aux pauvres tu fis largesse par amour du Christ * et dans la joie tu as reçu l'héritage d'en-haut.
Sur terre tu as vécu saintement * et tu as trouvé les délices éternelles, Théophore bienheureux.
Nous te disons bienheureuse et te chantons, * lumineux palais du Verbe, Souveraine immaculée.

Ode 5
« Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige-nous * à la clarté de tes commandements: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »
La très-pure lumière qui reposait en toi, * Père vénérable, * t'a permis de resplendir * et d'illuminer les croyants * sous l'éclat de tes vertus.
Tu devins, en ta grande compassion, * un trésor pour les pauvres, * pour les infirmes un médecin, * et pour eux tu édifias * un hospice où tant de maux étaient guéris.
Te purifiant toi-même en vérité, * Père théophore, * de la fange des passions, * tu devins un temple pur de l'Esprit saint; * et pour cela nous t'acclamons.
Par des cantiques nous te célébrons, * toi la beauté de Jacob, * Vierge toute-sainte, immaculée, * dont est né pour nous, porteur de chair, * le Dieu devant qui tremble l'univers.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Ouvrant aux pauvres la tendresse de ton cœur * et leur montrant parfaitement ta compassion, * tu as acquis les trésors célestes, illustre Samson.
Tu as construit, pour la gloire de notre Dieu, * un saint hospice où les fidèles, Bienheureux, * puissent guérir de toutes sortes de maux.
Saintement tu as passé ta vie * et tu demeures parmi les Saints, intercédant * pour nous qui t'honorons fidèlement.
Tu es la chambre lumineuse, le palais, * par divine grâce, Vierge immaculée, * le ciel très haut du divin Roi de l'univers.

Kondakion, t. 4
Comme excellent médecin * et comme officiant d'un sacrifice agréable au Seigneur, * par des hymnes et des psaumes nous célébrons * ta sainte mémoire, Samson, * en glorifiant le Christ qui t'a donné le pouvoir des guérisons.

Synaxaire
Le 27 Juin, mémoire de notre vénérable Père Samson l'Hospitalier.
Samson tira jadis, d'étonnante façon,
le miel d'une carcasse; et toi, nouveau Samson,
c'est la myrrhe qu'au sépulcre tu fais produire.
Le vingt-sept meurt Samson qui fait sourdre la myrrhe.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »
Ayant le Christ pour te fortifier dans les épreuves, Bienheureux, * tu franchis sans naufrage * l'océan furieux de cette vie * et joyeusement tu abordas * au calme port en t'écriant: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Avec beaucoup de sagesse et de charité, * vénérable Père bienheureux, * tu as construit la plus vaste des maisons * où pussent recevoir la guérison * ceux qui s'y réfugiaient en psalmodiant: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Samson, luminaire étincelant * du divin éclat de tes vertus, * tu as illuminé les confins de l'univers; * c'est pourquoi, nous les fidèles réunis, * nous te disons bienheureux et nous chantons: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Jadis la toison figura d'avance, * Vierge sainte, ton sein pur ayant reçu * la rosée céleste qui rafraîchit * ceux qui dans la fièvre du péché * éprouvaient la soif et s'écriaient: * Bénie sois-tu qui enfantes Dieu dans la chair.

Ode 8
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en un fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Père Samson, toi qui mouvais joyeusement * ta langue pour chanter des hymnes à Dieu, * par la tempérance tu soumis à l'âme * les charnelles passions et tu devins * un fidèle serviteur du Christ, * un héritier de la cité céleste.
Ton esprit très-pur, qu'illuminait * les clartés divines, * devint resplendissant * et capable de capter le pur éclat de Dieu, * Père. théophore et bienheureux * que par des hymnes nous honorons.
Avec gloire ayant mené très-sainte vie, * bienheureux Samson, * manifestement * tu fus glorifié en ton passage vers Dieu; * la mémoire de ta justice, en effet, * demeure pour les siècles.
Apaise, Vierge pure et bénie, * la tempête déchaînée de mes passions * et combats les ennemis incorporels * qui assaillent sans pitié * le misérable que je suis; * alors je pourrai te chanter avec foi.

Ode 9
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »
Voici, ta mémoire, Père saint, * comme soleil s'est levée * sur tous pour éclairer * ceux qui te glorifient en elle * comme serviteur divin du Christ, * héritier de son royaume * et compagnon de tous les Saints.
Combien lumineuse fut ta vie, * grande ta gloire et fortuné le tombeau * où gisait ton précieux corps, * faisant sourdre la santé * pour les fidèles s'approchant * et demandant le secours * de ton aide chaque jour.
A tout jamais ne cesse pas de visiter, * Père, nous t'en prions, * les lieux de guérison * que ton exemple a suscités: * en ta grande compassion * ne cesse pas de veiller sur nous, * allégeant nos âmes de leurs maux.
Toi qui rayonnes comme un soleil éblouissant * sur ceux qui te vénèrent, Père saint, * de nos âmes éclaire aussi les sens * et de la divine splendeur * fais que nous puissions avoir, * par tes prières, notre part, * bienheureux Père Samson.
Reconnaissant ta divine maternité, * Vierge toute-sainte, * nous sommes illuminés * par les brillantes clartés de celui * qui prit chair ineffablement de toi * et nous échappons aux ténèbres des passions, * à tout péril et tout malheur.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

28 JUIN
Translation des reliques
des saints guérisseurs anargyres Cyr et Jean.



VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Honorons de nos chants * les deux Martyrs éclairés * par la lumière de la sainte Trinité: * ils sont les bases de la foi, * les fleurs d'où s'exhale le vrai parfum * de la connaissance de Dieu, * Cyr et Jean, qui pour nous * intercèdent sans cesse auprès du Christ notre Dieu.
Ayant brillé tout d'abord * par l'ascèse et l'éclat de ta vie, * à la fin, c'est par ton combat de martyr * que tu ornas ton âme, illustre Cyr; * et toi, saint Jean, tu as quitté l'armée du roi terrestre * pour rejoindre la milice du ciel; * priez le Sauveur, tous les deux, * pour ceux qui célèbrent votre mémoire, Bienheureux.
Pour les malades, Bienheureux, * vous vous êtes montrés des médecins, * par la foi vous avez lui comme astres sans déclin, * compagnons des Martyrs ayant reçu * en vérité la couronne donnée par Dieu; * Cyr et Jean, thaumaturges renommés, * sans cesse intercédez * pour nous qui vous chantons avec foi.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le redressement de ceux qui ont failli, * la résurrection de l'humanité mise à mort, * c'est toi, Vierge toute-sainte qui enfantas * le Fils de Dieu égal au Père en nos pensées * et qui, naissant de toi, réunit à notre chair la divinité; * prie-le d'épargner les périls * et les épreuves à tous ceux * qui te glorifient en la pureté de la foi.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta virginale Mère, Seigneur, * fut saisie de stupeur et s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

Tropaire, t. 5
Seigneur, tu nous as donné comme rempart invincible * les miracles de tes saints Martyrs: * par leurs prières, ô Christ notre Dieu, ruine les complots des païens, * affermis le règne de la foi, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Du mal, donneurs de biens, délivrez-moi. Joseph.

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il a soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »
Bienheureux qui avez mis fin * à la puissance de l'ennemi * par la puissante grâce du Paraclet, * contre la tyrannie des passions * rendez-nous forts, nous vous en prions.
En athlètes vous avez fait périr * l'ennemi, saints Martyrs ayant reçu * le pouvoir de guérir les maladies incurables; * guérissez donc à présent * les passions de mon cœur.
Ceux qui sur terre vous disent bienheureux, * délivrez-les des passions * par vos intercessions, * Cyr et Jean, divins serviteurs * du Verbe qui précède tout début.
Pleine de grâce tout-immaculée * qui réconcilias notre humanité * avec le Trésor de bonté, * sauve-nous de la sombre perdition, * des périls et de la tempête.

Ode 3
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Pour le Christ ayant milité loyalement, * vous avez couvert de honte les impies; * victorieux Athlètes bienheureux, * délivrez-moi de la honte éternelle, je vous prie.
Donneurs de biens et sauveurs de ceux qui en tout temps * se réfugient auprès de vous avec foi, * guérissez les passions de mon corps * et procurez à mon âme le salut.
Toute-sainte qui as enfanté * celui qui ôte les maux dont souffrent les mortels, * guéris mon corps et mon âme broyés par le mal, * Vierge toute-digne de nos chants.

Cathisme, t. 4
Foulant aux pieds les plaisirs terrestres, * vers le divin sommet du témoignage, saints Martyrs, * dans la grâce vous êtes montés brillamment, * flambeaux de l'univers, Cyr et Jean; * c'est pourquoi nous vous prions de nous sauver * des ténèbres du péché et de guérir nos maladies * en suppliant le Maître universel, notre Dieu.
Théotokion
Qui pourrait dire la multitude de mes pensées impures, * les inconvenances dont foisonne mon esprit, * et les assauts des ennemis incorporels contre moi, * leurs maléfices, qui pourrait les dénombrer? * Mais toi, Vierge tout-immaculée, * accorde-moi, dans ta bonté, * par tes prières la délivrance de tout mal.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, ô mon Fils bien-aimé, * pourquoi te laisses-tu crucifier * par des hommes impies, * toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? * Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4
« Je te chante, Seigneur, car j'ai ouï ta voix * et suis rempli d'effroi, * car tu es venu jusqu'à moi, * vers la brebis perdue que tu cherchais, * et c'est pourquoi je glorifie * ta condescendance envers moi.
Illuminés par le splendide éclat * du soleil mystique, * Athlètes victorieux, * vous avez fait périr le prince des ténèbres; * de sa funeste influence délivrez-nous * en éclairant nos pensées.
Vous êtes, victorieux Martyrs, * le glaive à deux tranchants * taillant les impies en pièces * et par grâce vous avez broyé les armes du démon; * des flèches de l'ennemi gardez-nous donc, * sains et saufs, par vos prières.
Par suite de mes nombreuses fautes, saints Martyrs, * en de nombreuses maladies je suis tombé; * et je vous prie pour obtenir * le trésor de votre compassion * par une prompte guérison; * prêtez l'oreille à mon appel.
Selon ta coutume, ô Vierge, fais pleuvoir * sur nous le trésor de ton grand amour * en faisant cesser les maladies corporelles * et les passions spirituelles * des fidèles s'approchant de toi, * notre Dame, toi la cause de tout bien.

Ode 5
« Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige-nous * à la clarté de tes commandements: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »
En laissant déchirer les membres de votre corps, * vous avez déchiqueté la folie des ennemis; * guérissez donc mon âme * lacérée par le péché, * divins Martyrs du Seigneur.
Dyade bienheureuse des victorieux Martyrs, * demande pour nous la rémission * de nos nombreuses transgressions * et la parfaite guérison de nos infirmités, * nous t'en prions avec foi.
Le péché, comme une maladie, * s'est emparé de moi * et les peines de la chair me tourmentent: * saints Martyrs, délivrez-m'en * par vos prières au divin Bienfaiteur.
Apaise la houle qui secoue * ma pauvre âme, je t'en prie, et fais cesser * les souffrances de ma chair, * toi qui as enfanté sans douleurs * notre Dieu incarné.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
La demeure de mon âme ébranlée par l'ennemi, * affermissez-la par vos prières, saints Martyrs, * vous qui êtes pour l'Eglise d'inébranlables fondements.
Guérissez toutes nos infirmités, * glorieux Martyrs que Dieu nous a donnés * pour veiller sur nos âmes et sur nos corps.
Comme au havre, j'aborde, saints Martyrs, * à votre temple sacré, vous priant de me sauver, * car l'affliction et l'infirmité ont déchaîné leurs flots contre moi.
Toi qui surpasses les Puissances angéliques, ô Vierge immaculée, * par tes prières fais que je surmonte le mal causé par les démons, * afin que dans l'action de grâces je te puisse glorifier.

Kondaklon, t. 3
De la grâce divine ayant reçu * le don des miracles, saints Martyrs, * sans cesse vous faites merveille en retranchant nos passions * par votre invisible opération, * Cyr et Jean, vous les thaumaturges, les médecins célestes.

Ikos
Vous étant vous-mêmes offerts à Dieu, * généreux et saints Martyrs, * vous avez souffert toute l'épreuve des tourments * et subi pour lui la mort, de tout cœur; * après votre fin vous faites jaillir * les divines grâces pour tous ceux * qu'atteignent les diverses maladies * et qu'affligent de nombreux maux; * hélas! je suis l'un de ceux-là, * le premier, malheureux que je suis; * en mon âme et mon corps je souffre de plaies cruelles * et dans ma foi je m'écrie: * guérissez-moi, vous les thaumaturges, les médecins célestes.

Synaxaire
Le 28 Juin, mémoire de l'invention des reliques des saints guérisseurs anargyres Cyr et Jean.
Au jour, les ossements des deux saints Anargyres
font jaillir les miracles en fleuve gratuit.
Les précieuses reliques des excellents mires
furent au mois de juin retrouvées, le vingt-huit.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée; * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »
Ayant renoncé, dans la perfection de votre esprit, * saints Martyrs, au sort éphémère, * vous vous êtes préparés pour le combat, * puis, ayant mis à terre le tyran, * vous avez reçu du ciel le pouvoir de guérir en psalmodiant: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Dans la fièvre de nombreuses maladies, * je me réfugie sous votre ardente protection, * saints Martyrs, et je vous prie, * dans les souffrances de mon cœur, * guérissez-moi vite pour que je m'écrie: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Ma chair est exposée à de funestes maladies * et mon âme, obscurcie * par les péchés, les passions et les pensées: * je vous prie, vous les joyaux des Martyrs, * hâtez-vous, illustres Cyr et Jean, * de venir me délivrer.
Des hommes pervers, des funestes démons, * des malheurs de cette vie, * de la détresse et de tout mal, * Vierge sainte, garde-moi * sain et sauf pour psalmodier: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Ode 8
« Le Dieu qui descendit dans la fournaise * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Par tes prières d'intercession * chasse loin de nous * toute maladie corporelle * et toute langueur de notre âme, * bienheureuse dyade, afin que nous puissions * te vénérer dans tous les siècles.
Cyr et Jean, thaumaturges et médecins, * guérissez nos infirmités; * quant à l'élan de nos passions, * dirigez-le vers les sentiers divins, * afin que nous puissions * vous acclamer comme il se doit.
Dans l'insouciance j'ai dépensé ma vie * et je crains le redoutable jugement: * délivrez-moi de la condamnation, * saints Martyrs, en devenant * pour mon âme assombrie par les passions * de chaleureux intercesseurs.
Je te chante, unique divinité, * je me prosterne devant * la trinité de tes aspects, * Père, Verbe et saint Esprit, * joie des martyrs et force de tous ceux * qui te chantent de leurs chœurs incessants.
Le Dieu suprême, Vierge pure, est apparu * dans la similitude * de la chair qu'il prit de toi; * de nous tous qui vivons en commettant le mal * et redoutons les châtiments éternels, * sans cesse, ô Vierge, prie-le d'avoir pitié.

Ode 9
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »
Glorieux et saints Martyrs qui vous tenez * avec les chœurs des Athlètes victorieux * et qui êtes parés de la divine splendeur, * demandez au Seigneur Jésus * qui surpasse tout être par sa beauté * de faire que nos cœurs * en reflètent sans cesse l'éclat.
Comme lis du Paradis mystique, * vous les Athlètes du Seigneur, * sur toute âme vous répandez * votre parfum suave; * chassez donc loin de moi * les relents de mes passions * en m'accordant la grâce et la santé.
Faites cesser le flux de mes passions, * saints Martyrs, comme jadis * sous les flots de votre sang * vous avez arrêté la marée montante de l'erreur * et demandez pour moi le don des pleurs * afin que je me trouve blanchi *de toute souillure du péché.
Votre temple, rayonnant de guérisons * plus lumineuses * que l'éclat du soleil, * chasse les ténèbres des passions; * et moi qui m'en approche avec foi, * donnez-moi de resplendir aussi, * admirables thaumaturges Cyr et Jean.
La nuée lumineuse, c'est bien toi * qui as tenu dans tes bras * le Soleil de justice sans déclin, * Vierge pure; aussi je te demande: * moi que tant de maux ont assombri, * éclaire-moi, pour que * je te puisse glorifier sans fin.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.
Monique
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Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

29 JUIN
Mémoire des saints, glorieux et illustres apôtres
Pierre et Paul, les protocoryphées.


PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 4
A ton Eglise, Seigneur, * tu donnas ces motifs de fierté, * tes Apôtres sacrés, Pierre et Paul, * pour qu'en elle brillent ces flambeaux spirituels * comme astres qui éclairent tout l'univers; * par eux tu as illuminé les ténèbres du couchant, * ami des hommes, Jésus tout-puissant, * Sauveur de nos âmes.
A ton Eglise, Seigneur, * tu donnas comme soutiens * la fermeté de saint Pierre, ce rocher, * la brillante sagesse et le savoir de saint Paul, * et la prédication de l'un et l'autre pour dissiper * l'erreur de ceux qui méconnaissaient le vrai Dieu; * initiés par eux, nous te chantons, Jésus tout-puissant, * Sauveur de nos âmes.
Aux pécheurs tu donnas * comme exemples de conversion * tes deux Apôtres, dont l'un te renia au moment de ta Passion, * puis amèrement s'en repentit, * et l'autre, s'opposant à ta prédication, la persécuta; * et tous les deux, tu les mis à la tête de l'assemblée * de tes amis, Jésus tout-puissant, * Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 2
Pierre, coryphée des Apôtres glorieux, * toi la pierre de la foi, * et Paul, orateur et luminaire des saintes Eglises de Dieu, * devant le trône divin * intercédez auprès du Christ en faveur de nous tous.
Maintenant. .. Théotokion
Mon espérance, ô Mère de Dieu, * tout entière je la mets en toi: * garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 6
Apôtres et Disciples du Christ, * illustres prédicateurs, * vous qui sur terre avez mené la course à bonne fin, * ne vous lassez pas d'intercéder * pour tous ceux qui vous chantent avec foi.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux confins de l’univers.
Sans cesse ballottés * par la tempête de cette vie, * nous te crions: Sauve-nous, Dieu très-bon, * en exauçant l'intercession * des sages coryphées de tes Apôtres divins.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains le firmament l'annonce.
Saints Disciples de Dieu, * initiés et docteurs, * princes des Apôtres, Pierre et Paul, * intercédez auprès du Créateur de l'univers, * le Seigneur de gloire, en notre faveur.
Gloire au Père... Maintenant...
Sainte Vierge, Mère de Dieu, * implore le Seigneur pour qu'il nous donne à chacun, * par tes prières, le pardon de nos péchés * et nous sauve, en sa bonté * et son amour pour les hommes.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.


GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 2
De quels éloges couronner * les apôtres Pierre et Paul? * Corporellement séparés, * ils furent unis par l'Esprit * au premier rang des divins prédicateurs, * l'un comme chef des Apôtres, * le second comme ayant œuvré plus que tous; * il était donc juste en vérité * que des couronnes de gloire immortelle leur fussent données * par le Christ notre Dieu * qui nous accorde la grâce du salut. (3 fois)
De quelles hymnes fleuries * célébrerons-nous Pierre et Paul? * Sur les ailes de la théologie * ils ont gagné les confins de l'univers * et se sont élevés jusqu'au ciel; * à l'Evangile de justice ils ont servi de mains, * leurs pieds ont cheminé * pour annoncer la parole de vérité; * ils sont les fleuves de la sagesse et les bras de la croix; * par eux le Christ a brisé l'orgueil du démon * en nous accordant la grâce du salut. (3 fois)
De quels cantiques spirituels * pourrons-nous louer Pierre et Paul? * Ils furent le tranchant non émoussé * du redoutable glaive de l'Esprit * qui fit périr l'impiété des sans-Dieu. * De Rome ils sont le plus illustre ornement * et font les délices de l'univers; * ils sont les tables inspirées * de l'Alliance nouvelle qu'en Sion * le Christ a promulguée, * nous accordant la grâce du salut. (2 fois)
Gloire au Père, t. 4
Par la triple demande «Pierre, m'aimes-tu?» * le Christ a corrigé le triple reniement; * c'est pourquoi Simon répondit à celui qui sonde les cœurs: * Seigneur, tu connais tous les secrets, * tu sais bien que je t'aime. * Et le Sauveur lui répliqua: * Pais mes agneaux, pais mes brebis, * pais le troupeau de ma dilection * que par mon propre sang j'ai réservé pour le salut. * Bienheureux Apôtre, intercède auprès du Christ * pour qu'il nous accorde la grâce du salut.
Maintenant...
L'ancêtre de Dieu, le prophète David, * parlant de toi et s'adressant à celui * qui fit des merveilles pour toi, * a chanté mélodieusement: * A ta droite se tient la Reine. * Car il fit de toi la mère qui nous donne la Vie, * le Christ notre Dieu * qui a voulu virginalement s'incarner en toi * afin de restaurer sa propre image * corrompue par le péché * et de prendre sur ses épaules * la brebis perdue retrouvée sur la montagne * pour la ramener vers le Père * et selon sa volonté la réunir aux puissances des cieux * pour sauver le monde, ô Mère de Dieu, * en lui accordant en abondance la grâce du salut.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de la première épître catholique de Pierre
(1, 3-9)
Frères, béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ: dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître, par la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts, pour une vive espérance, par un héritage qui ne se peut ni corrompre ni souiller ni flétrir et qui vous est réservé dans les cieux, à vous que, par la foi, la puissance de Dieu garde pour le salut prêt à se révéler au dernier moment. C'est là ce qui fait votre joie, malgré l'affliction passagère que diverses épreuves doivent encore vous causer, afin que la valeur de votre foi, plus précieuse que l'or périssable que l'on éprouve par le feu, devienne sujet de gloire, d'honneur et de louange, à l'apparition de Jésus Christ. C'est lui que vous aimez sans l'avoir vu, en lui vous croyez sans le voir encore, et vous exultez d'une joie ineffable et pleine de gloire, assurés que vous êtes d'obtenir le salut de vos âmes, couronnement de votre foi.

Lecture de la première épître catholique de Pierre
(1, 13-19)
Frères, ceignez les reins de votre esprit, soyez vigilants, espérez pleinement dans la grâce qui doit vous être apportée par la révélation de Jésus Christ. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises de jadis, du temps de votre ignorance; mais, suivant la sainteté de celui qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisqu'il est écrit: «Soyez saints, car moi, je suis saint.» Et si vous appelez Père celui qui, sans acception de personnes, juge chacun selon ses œuvres, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas. Sachez que ce n'est par rien de corruptible, comme l'argent ou l'or, que vous avez été rachetés de la vaine conduite héritée de vos pères, mais par le sang précieux du Christ, cet agneau sans reproche et sans défaut.

Lecture de la première épître catholique de Pierre
(2, 11-24)
Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et pèlerins, à vous abstenir des convoitises charnelles guerroyant contre l'âme; ayez au milieu des nations une belle conduite: alors ceux-là mêmes qui vous traitent à présent de malfaiteurs, voyant vos bonnes œuvres, rendront gloire à Dieu au jour de sa visite. Soyez soumis, pour l'amour du Seigneur, à toute institution humaine: soit au roi, comme souverain, soit aux gouverneurs, comme envoyés par lui pour châtier les malfaiteurs et féliciter les gens de bien. Car c'est la volonté de Dieu qu'en faisant le bien vous fermiez la bouche à l'ignorance des insensés. Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui fassent de la liberté un voile pour leur malice, mais en serviteurs de Dieu. Respectez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec profond respect, non seulement aux bons et aux bienveillants, mais aussi aux difficiles. Car c'est une grâce que de supporter, par égard pour Dieu, des peines que l'on souffre injustement. Quelle gloire y aurait-il en effet à supporter les coups pour une faute? Mais, si vous faites le bien et que vous supportez d'être maltraités, c'est une grâce auprès de Dieu. Or, c'est à cela que vous avez été appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces: lui «qui n'a point commis de faute et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude», lui qui insulté ne rendait pas l'insulte, qui maltraité ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge avec justice, lui qui sur le bois «a porté lui-même nos fautes» en son corps, afin que, morts à nos fautes, nous vivions pour la justice.

Litie, t. 2
Venez, tous ensemble avec moi, l’assemblée des fidèles avec ardeur * couronnons d'éloges leur convenant Pierre et Paul, ces tisseurs de la grâce choisis par Dieu; * car, ayant semé pour les fidèles la parole abondamment, * avec tous ils ont amassé la grâce de l'Esprit; * étant les sarments de la vigne véritable, le Christ, * ils ont fait croître pour nous * le raisin mûr qui réjouit nos cœurs. * En toute franchise disons-leur, * dans la pureté de notre esprit: * réjouissez-vous qui nous fîtes passer * de l'absence de raison au Verbe que vous serviez, * réjouissez-vous, jardin choisi du Créateur et Bienfaiteur, * réjouissez-vous qui avez procuré le bien et chassé l'erreur. * Sans cesse intercédez, nous vous prions, * auprès de notre Maître et Créateur * pour qu'il fasse don de la paix au monde * et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Tous les fidèles, célébrons * les véritables socles et piliers, * les fondements de l'Eglise, les Disciples du Christ, * les trompettes divines ayant claironné * l'enseignement du Maître et sa Passion, * Pierre et Paul, les premiers coryphées. * Sillonnant la terre entière de leur charrue, * ils y semèrent la foi, * infusant la connaissance de Dieu et révélant la Trinité. * Pierre fut le roc et fondement, * Paul, le vase d'élection; * ensemble, comme l'attelage du Christ, * vers la connaissance divine ils ont traîné l'univers, * les nations, les îles, les cités, * et vers le Christ ont ramené les Hébreux; * auprès de lui ils intercèdent désormais * pour le salut de nos âmes.
Pierre, coryphée des Apôtres glorieux, * toi la pierre de la foi, * et Paul, orateur et luminaire des saintes Eglises de Dieu, * devant le trône divin * intercédez auprès du Christ en faveur de nous tous.
Toi la bouche du Seigneur, * la base de la doctrine, saint Paul, * toi qui jadis persécutas le Sauveur Jésus, * tu es devenu le prince des Apôtres, Bienheureux; * tu as vu des choses ineffables, Sage en Dieu, * et, monté jusqu'au troisième ciel, tu t'écrias: * Venez tous avec moi, * auprès du Seigneur nous ne manquerons d'aucun bien!
t. 3
Les citoyens de la Jérusalem céleste, * la pierre de la foi et le prédicateur de l'Eglise du Christ, * ce duo de la sainte Trinité * qui prit le monde en ses filets, * en ce jour, laissant la terre, ont marché * par leur martyre vers Dieu: * pour le salut de nos âmes ils intercèdent auprès de lui.
Gloire au Père, t. 5
Comme la Sagesse de Dieu, * le Verbe qui partage l'éternité du Père, * dans l'Evangile l'a dit d'avance, * illustres Apôtres, vous êtes les sarments * qui portez sur vos branches * le raisin mûr d'agréable saveur * dont nous les fidèles, nous mangeons * pour goûter l'allégresse et la joie; * Pierre, toi le roc de la foi, * et Paul, toi la gloire de l'univers, * des brebis acquises par votre enseignement affermissez le troupeau.
Maintenant...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, * nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, * inébranlable cité, indestructible rempart, * protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Apostiches, t. 1
Des chaînes et tribulations * que tu supportas de ville en ville, * glorieux apôtre Paul, qui fera le récit? * tes peines, fatigues ou veilles, qui pourra les raconter? * souffrances de la soif et de la faim, * du froid et de la nudité, * la fuite dans la corbeille, la lapidation, les coups de fouet, * les voyages, les naufrages, la haute mer; * tu fus livré en spectacle * devant les Anges et les hommes; et tout cela, * tu le supportas grâce à la force conférée par le Christ * pour gagner le monde à Jésus ton Seigneur. * Aussi, nous te supplions, * nous qui célébrons ta mémoire avec foi, * ne cesse pas d'intercéder pour le salut de nos âmes.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux confins de l’univers.
Qui dira les prisons * que tu supportas de ville en ville, * glorieux Apôtre, qui décrira tes combats * et les peines que tu enduras pour l'Evangile du Christ * afin de gagner l'univers * et de conduire l'Eglise vers le Seigneur? * Demande-lui pour nous la grâce de conserver * jusqu'à notre dernier souffle ta confession sublime, * Paul, apôtre et docteur des Eglises de Dieu.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Acclamons Pierre et Paul, * ces grands luminaires dont l'Eglise resplendit: * ils ont brillé plus que soleil au firmament de la foi * et leurs clairs enseignements ont tiré de l'ignorance les nations. * Le premier, cloué sur une croix, * fit marche vers le ciel, * et là lui furent confiées * les clefs du royaume promises par le Christ; * le second, décapité, * a trouvé près du Sauveur la béatitude méritée. * Par leurs prières, ô Christ notre Dieu, * repousse l'ennemi et donne force à la vraie foi, * dans ton amour pour les hommes.
Gloire au Père, t. 6
Une joyeuse fête resplendit pour le monde en ce jour: * c'est la mémoire sacrée * des apôtres coryphées Pierre et Paul; * Rome exulte de joie * et nous aussi, par nos hymnes et nos chants, * frères, célébrons cette auguste journée. * Apôtre Pierre, réjouis-toi, * ami intime de ton Maître le Christ notre Dieu; * apôtre Paul, réjouis-toi, * héraut de la foi et docteur de l'univers; * et par le crédit que vous avez tous les deux, * saints Apôtres, auprès du Christ notre Dieu * intercédez pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, * Vierge pure, en sortant de ton sein, * de tout mon être s'est revêtu * pour délivrer Adam de l'antique malédiction; * c'est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, * nous ne cessons de t'adresser l'angélique salutation: * Souveraine, réjouis-toi * qui nous protèges et nous défends pour que nos âmes soient sauvées.

Tropaire, t. 4
Princes des Apôtres divins * et docteurs de l'univers, * intercédez auprès du Maître universel * pour qu'au monde il fasse don de la paix * et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.

Si l'on sépare les Vêpres des Matines, on chante, après ce tropaire, le théotokion apolytikion dominical Le mystère caché de toute éternité (voir appendice). Si l'on fait la Vigile, on chante le tropaire 2 fois, puis Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, 1 fois (si c'est le samedi soir: Réjouis-toi, 2 fois, puis le tropaire, 1 fois).


MATINES
Après Le Seigneur est Dieu, tropaire des saints Apôtres coryphées et théotokion Le mystère caché de toute éternité.

Cathisme I, t. 8
Délaissant l'abîme de la pêche, tu as accueilli * l'incarnation du Verbe que le Père te révéla divinement depuis le ciel; * alors tu déclaras en toute franchise à ton Créateur: * En toi je reconnais le Fils consubstantiel à Dieu! * C'est pourquoi tu devins à juste titre la pierre de la foi * et celui qui tient les clefs de la grâce dans le ciel. * Saint apôtre Pierre, intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Fidèles, à juste titre acclamons * ceux qui nous ouvrent le royaume des cieux, * Pierre, l'illustre roc sur lequel l'Eglise fut fondée, * et Paul, son défenseur, qui prit le monde en ses filets; * par eux l'univers fut illuminé * par la foi en la sainte Trinité. * Gloire à celui qui les a glorifiés, * gloire à celui qui leur a donné ce pouvoir * et nous accorde par eux la vie éternelle.
Maintenant...
Ô Vierge toute-sainte, tu as porté dans tes mains * le divin Créateur qui s'est fait chair, en sa bonté; * ces mains divines, * élève-les pour le prier * d'écarter de nous les épreuves et les dangers; * et nous qui faisons monter vers toi notre acclamation, * avec amour nous te chantons: * Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, * gloire à celui qui est sorti de toi, * gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.

Cathisme II, t. 8
Du ciel ayant reçu l'appel du Christ, * tu fus pour tous le prédicateur de la Clarté * dont tu rayonnas la grâce par tes enseignements; * car tu effaças le culte de la lettre dans la Loi * pour faire briller sur les fidèles la connaissance de l'Esprit; * c'est pourquoi tu fus ravi jusqu'au troisième ciel * et méritas d'atteindre le Paradis. * Saint apôtre Paul, intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 4
De lumineuses clartés, * comme astres, vous avez illuminé * tout le monde habité * grâce aux enseignements de votre sainte prédication, * Apôtres du Seigneur et initiés célestes.
Maintenant...
La fervente protectrice des affligés, * notre secours, notre réconciliation avec Dieu, * par laquelle nous fûmes rachetés de la mort, * la sainte Mère de Dieu, * fidèles, nous la disons bienheureuse.

Mégalynaire
Nous vous magnifions, * saints Apôtres du Christ; * l'univers a reçu la lumière de votre enseignement * et vous avez conduit * vers le Christ les confins de la terre.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 8
Les Coryphées des Apôtres, acclamons-les, * ces grands et brillants luminaires, Pierre et le très-sage Paul, * car ils ont resplendi du feu de l'Esprit saint * au point de consumer les ténèbres de l'erreur; * c'est pourquoi ils ont mérité de devenir * les citoyens du royaume d'en-haut * et ils siègent tous les deux sur les trônes de la grâce. * C'est pourquoi nous chantons: saints Apôtres du Christ notre Dieu, * demandez-lui d'accorder la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Mère de Dieu, tu as conçu, sans être consumée, * dans ton sein la Sagesse et le Verbe de Dieu, * tu as mis au monde celui par qui le monde fut créé, * tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, * et tu as allaité le nourricier de l'univers; * c'est pourquoi, Vierge toute-sainte, je te glorifie * et j'implore fidèlement le pardon de mes péchés; * à l'heure où je rencontrerai face à face mon créateur, * Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, * car tout ce que tu veux, tu le peux accomplir.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de tes Apôtres...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 2
Pierre, coryphée des Apôtres glorieux, * toi la pierre de la foi, * et Paul, orateur et luminaire des saintes Eglises de Dieu, * devant le trône divin * intercédez auprès du Christ en faveur de nous tous.

Deux canons, œuvre du moine Jean, le premier (t. 4) en l'honneur de saint Pierre, le second (t. 8) en l'honneur de saint Paul. Catavasies: Ma bouche s'ouvrira.

Ode 1, t. 4
« Nul n'est semblable à toi, * Seigneur glorifié, * car de ta puissante main, * Ami des hommes, tu as sauvé * le peuple de ton héritage. »
Le coryphée des Apôtres, que le Christ * appela au premier rang, * par des cantiques inspirés * en ce jour chantons-lui * la louange méritée.
Le Dieu d'avant les siècles, le Seigneur, * te connaissant t'a choisi d'avance, * Pierre, apôtre bienheureux, * afin de présider * son Eglise, au premier rang.
Ce n'est ni la chair ni le sang, * mais le Père, qui t'inspira * de confesser la divinité * du Christ en le reconnaissant * véritable Fils du Dieu très-haut.
Comme suprême char divin * et montagne sainte chantons * la Mère de notre Dieu * qui est demeurée vierge * même après l'enfantement.
t. 8
« Le bâton que Moïse avait taillé * a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, * le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, * les eaux ont englouti l’ennemi perfide, * Israël est passé par l'infranchissable océan, * tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, * car il s'est couvert de gloire. »
Comme il appelle le néant à l'être, * dans sa divine science le Christ, * bienheureux apôtre Paul, * dès le sein maternel t'a choisi * pour que tu portes devant les nations * son nom qui est au-dessus de tout nom, * car il s'est couvert de gloire.
T'annonçant la disparition de l'erreur * et la future illumination de la foi, * le Christ qui s'était montré * sur la montagne resplendissant * aveugle le regard de la chair, * mais fait connaître la Trinité à l'âme, * car il s'est couvert de gloire.
Circoncis le huitième jour, * plein de zèle pour les traditions de tes pères, * de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, * quant à la Loi, un Pharisien, * tu considéras tout cela comme rebut * afin de gagner le Christ, * car il s'est couvert de gloire.
Sainte Mère du Dieu tout-puissant, * étant de race royale, tu as conçu * le Dieu qui règne sur l'univers, * notre Dame, et dans la chair * l'as enfanté surnaturellement: * sauve-moi du péril, moi qui chante pour ton Fils, * car il s'est couvert de gloire.
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Ode 3, t. 4
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Les douces lèvres du Christ notre Dieu, * apôtre Pierre, t'ont déclaré bienheureux * et du royaume t'ont désigné comme gardien; * c'est pourquoi nous te chantons.
Sur la pierre de ta divine confession * le Seigneur Jésus a posé * son Eglise inébranlablement: * en elle nous te glorifions.
Pierre, malgré le corps, a surpassé * le rang des Anges, puisque le Christ * a dit qu'au jour de sa glorieuse venue * il siégera pour juger avec lui.
Vierge pure ayant porté le Dieu fait chair, * rends-moi ferme, car je ploie * sous l'assaut de mes passions: * il n'est d'autre auxiliatrice que toi.
t. 8
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Aux âmes des fidèles tu as donné * pour fondement la pierre de grand prix, * la pierre d'angle, le Seigneur et Sauveur.
Sans cesse ayant porté dans ton corps * sincèrement la mort de Jésus, * tu méritas de partager sa vraie vie.
Intercède, bienheureux Paul, * pour que sur le fondement de tes vertus * s'édifie la splendeur des croyants.
Elles te disent bienheureuse désormais, * Vierge pure, comme tu l'as prophétisé, * toutes les générations qui par toi ont trouvé le salut.
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Hypakoï, t. 8
Quelle prison ne t'a vu passer en captif, * quelle Eglise n'a entendu ta prédication? * Damas s'enorgueillit, saint Paul, à ton sujet, * car elle t'a vu terrassé par la clarté, * Rome se glorifie d'avoir reçu ton sang * et Tarse joyeusement vénère ton berceau. * Avec Pierre, cette pierre de la foi, * hâte-toi, viens de Rome nous affermir, * saint Paul, toi la gloire de tout l'univers.

Ode 4, t. 4
« Tel est notre Dieu: * de la Vierge il a pris chair; * notre nature, il l'a divinisée; * chantons-le et disons-lui: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Comme l'a promis le Christ, * il a fait de toi * un pêcheur d'hommes divin * et t'a mis en main * le gouvernail de son Eglise.
Puisse le vivifiant Seigneur Jésus, * qui t'a donné le pouvoir * de lier et délier, * Pierre, m'accorder, * à ta prière, le pardon!
Intercède sans te lasser * pour que soit ouvert * le royaume du Christ * à ceux qui, pleins de foi, * glorifient ta mémoire sacrée.
Dame toute-digne de nos chants, * divine Génitrice, purifie * par tes prières mes pensées * et fais-moi porter du fruit, * Mère du Dieu de l'univers.
t. 8
« Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, * et pris leurs rênes dans tes mains; * ton équipage devint le salut * pour les fidèles chantant: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Comme un lion féroce, jadis * Saul ravageait l'Eglise du Christ; * mais, dompté par la voix de l'Agneau divin, * il devint le pasteur * du troupeau qu'il avait persécuté.
Celui qui devait illuminer l'univers * se trouve lui-même aveuglé; * Ananias lui est envoyé pour lui donner * la lumière de l'âme et du corps, * Dieu le lui ayant révélé comme vase d'élection.
Damas se glorifie, à juste titre, de Paul: * d'elle en effet comme jadis du Paradis * est sortie cette grande source des flots divins * qui enivra la terre entière * de l'inépuisable connaissance de Dieu.
Le Seigneur a renversé les puissants de leurs trônes, * comme la Vierge Mère l'a dit, * et il a comblé les affamés des biens divins * qui chantent avec foi: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ode 5, t. 4
« Toi qui nous as acquis * comme peuple choisi, * Seigneur, au prix de ton sang, * donne-nous ta paix * et garde en la concorde ton troupeau. »
Ayant acquis par amour * la familiarité auprès de Dieu, * le pêcheur illettré * fut comblé de sa faveur au point d'accomplir * par divine grâce des miracles étonnants.
Par amour pour toi, ne possédant * ni or ni argent, * mais le seul trésor de ses vertus, * ton Apôtre divin fut enrichi * du pouvoir des miracles, Seigneur.
Ton efficace parole remettait * les pieds et les chevilles des boiteux: * grâce à l'Esprit divin * s'accomplirent, en effet, * des miracles étonnants.
En s'unissant à la chair qu'il prit de toi, * Vierge pure, Dieu prit corps * en la personne du Fils, * mais n'en resta pas moins, * selon sa nature divine, incorporel.
t. 8
« Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, * et par la force de ton bras tout-puissant, * Ami des hommes, donne au monde la paix. »
Tu as choisi la gloire véritable, * saint apôtre Paul, en portant comme trophée * sans cesse la croix du Christ notre Roi.
Pour toi la mort était un avantage, ta vie étant le Christ, * illustre Paul, et tu voulais être crucifié * avec celui qui fut mis en croix pour nous.
Dans le Seigneur, saint Paul, réjouis-toi * qui es sorti de ton corps pour monter * auprès du Christ, notre Dieu vivifiant.
Réjouis-toi, vrai trésor de la virginité: * par toi le premier père fut délivré de la malédiction * et la prime aïeule, rappelée au Paradis.
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »

Ode 6, t. 4
« Dans le monstre marin Jonas pendant trois jours * te préfigura, ô Christ, toi l'immortel * qui dans le sein de la terre as bien voulu * demeurer trois jours enseveli. »
Comme de ta main tu as sauvé jadis * Pierre qui marchait sur les eaux, * du gouffre des épreuves où j'enfonce, moi aussi, * ô Christ, retire-moi.
Pierre, tu as laissé, comme ce marchand, * la pacotille pour les véritables biens * et tu as pêché le Christ, * cette perle de grand prix.
Pierre, tu fis périr les insensés * qui croyaient pouvoir tenter l'Esprit très-saint, * dont tu as montré clairement le premier, * bienheureux Apôtre, la divinité.
Pour nous tu mis au monde, incarné, * celui qui transcende tout être, le Verbe Dieu; * c'est pourquoi de lèvres et de cœur * nous proclamons ta divine maternité.
t. 8
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Toi qui méprisas tous les charmes d'ici-bas, * épris que tu étais de ton Maître le Christ, * et qui, dans ton désir du salut commun, * aurais même accepté * d'être anathème, séparé de lui, * bienheureux Paul, intercède pour nous tous.
Bienheureux apôtre Paul, le Christ t'a donné * à juste titre droit de cité dans les cieux, * car tu n'avais pas désiré * la cité qui demeure ici-bas, * toi le fidèle servant du Seigneur, * l'intendant de ses mystères divins.
En excellent imitateur de son Maître, * saint Paul, ayant revêtu le Christ, * se fit tout pour tous en vérité * afin de gagner au salut tous les peuples, * qu'il a sauvés de fait en prenant pour le Christ * les confins de la terre en ses filets.
Sur toi s'est penché le Seigneur, * renouvelant ma nature et faisant * des merveilles, lui le Tout-puissant, * comme tu l'as dit, pure Mère de Dieu, * et, dans son amour des hommes, divinement * de la fosse il m'a sauvé grâce à toi.
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Kondakion, t. 2
Les infaillibles prédicateurs de la parole de Dieu, * les Coryphées de tes Apôtres, Seigneur, * auprès de toi ont trouvé le lieu de leur repos, * dans la jouissance de tes biens, * car tu as accueilli leurs souffrances et leur mort * mieux que toute offrande des prémices de la terre, * toi qui seul peux lire dans le cœur des hommes.

Ikos
Rends claire ma langue, Sauveur, * ouvre large ma bouche; * l'emplissant de ton Esprit, donne à mon cœur la componction, * afin que, le premier, j'observe et accomplisse ce que j'enseigne et prescris; * seul celui qui fait ce qu'il enseigne est vraiment grand: * si je ne joins pas les actes aux paroles, je suis une cymbale qui retentit; * donne-moi donc d'énoncer ce qu'il faut et d'agir utilement, * toi qui seul peux lire dans le cœur des hommes.

Synaxaire
Le 29 Juin, mémoire des saints, glorieux et illustres apôtres Pierre et Paul, les premiers coryphées.
Pierre, prêchant le Christ, est mis en croix;
et Paul, qui pourfendit l'erreur, se fait trancher le col.
A Rome, le vingt-neuf, leur sang baigne le sol.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« Verbe éternel qui au commencement * étais avec le Père et l'Esprit, * Fils unique, tu es béni, * exalté par-dessus tout, * toi le Dieu de nos Pères. »
De la divine providence ayant appris * à imiter la compassion du Christ, * tu fus capable de supporter, * Pierre, avant sa Passion, * la tempête du reniement.
A toi qu'il avait appelé en premier lieu * et qui l'aimais grandement * le Christ, ressuscité du tombeau, * apparut en premier * comme à l'illustre prince des Apôtres.
Pour effacer le triple reniement * qui précéda sa Passion, * le Maître, par trois fois * lui-même te questionnant, * affermit ton amour envers lui.
De ton amour envers le Christ * tu as pris à témoin, * Pierre, le Verbe qui connaît * toute chose, étant Dieu, * et il te confia son troupeau bien-aimé.
Celle qui dans la chair a conçu * le Verbe Dieu qui s'est levé * Père avant les siècles, disons-la * bienheureuse, nous tous, * comme la Mère du Dieu de l'univers.
t. 8
« Jadis dans la plaine de Doura * le tyran fit chauffer la fournaise * pour châtier les fidèles du Seigneur; * mais en elle les trois Jeunes Gens * chantèrent l'unique Dieu en disant par trois fois: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Celui qu'en dernier lieu, * ô Christ, tu avais appelé * est devenu la couronne des Apôtres, leur perfection, * puisque par son zèle il les a tous dépassés; * avec lui le peuple de l'Eglise chante pour toi: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Même si Paul, qui finit en captif, * avait persécuté ton Eglise jadis, * sa première audace fut surpassée * par son zèle des derniers temps, * car il a rassemblé les peuples pour chanter au Christ: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Partant de Jérusalem, tu prêchas * à tous l'Evangile et, faisant * le tour de la terre, saint Paul, * jusqu'au bout de l'Illyrie, * tu enseignas en t'écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ravi en extase, tu montas * jusqu'au troisième ciel, Bienheureux, * et, entendant les paroles ineffables, t'écrias: * Gloire au Père très-haut, * au Fils, son reflet qui siège avec lui, * et à l'Esprit divin, celui qui sonde les profondeurs.
Comme pluie sur la toison * en toi, ô Vierge, descendit le Christ notre Dieu * et, porteur de chair, il est sorti de toi, * unissant ce qui était jadis séparé * et donnant la paix sur la terre comme au ciel, * le Dieu de nos Pères, celui qui est béni.
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Ode 8, t. 4
« Toi qui portes l'univers, * en ta puissance ineffable, ô Christ, * dans la fournaise tu as couvert de rosée * les Jeunes Gens qui chantaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »
Le Maître prédisant: * Ils étendront tes mains * et te lieront par la ceinture à la croix, * Pierre, t'ordonna de le suivre en chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Par la parole de la grâce tu fis lever * Enée, qui était paralysé, * et de la mort tu fis surgir par miracle Tabitha; * alors, ils chantèrent tous les deux: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
A Pierre tu montras, ô Christ, * que par l'éclat du saint Esprit * les nations allaient être purifiées; * purifie mon cœur, alors je chanterai: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
En ton sein la Divinité * par l'une de ses personnes demeurant * tout entière s'est unie à moi, * ô Vierge, et nous te magnifions, * toi la Mère de notre Dieu.
t. 8
« Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié * et pour Moïse révéla dans le buisson ardent * le mystère de la Mère toujours vierge, * c'est le Seigneur, chantez-le, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Subjugué par ton amour, * Paul subit un merveilleux changement, * car ce n'est plus pour lui-même qu'il vivait, * Dieu de tendresse, mais te portait * vivant en lui pour tous les siècles.
Tu as présenté l'Eglise comme fiancée * à son époux qu'est le Christ, * tu l'as conduite vers les noces, apôtre Paul; * et ta mémoire, porteur de Dieu, * par elle est glorifiée comme il se doit.
Tu as mené le bon combat * et, terminant ta course loyalement, * avec allégresse tu t'es avancé vers le Christ * et de lui, saint Paul, tu as reçu * pour ta justice la couronne méritée.
Trône flamboyant du Seigneur, * réjouis-toi, Epouse inépousée, * nuée lumineuse ayant fait briller * le soleil de justice, le Christ, * que nous exaltons dans tous les siècles.
« Les nobles Jeunes Gens dans la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »

Ode 9, t. 4
« Toi l'Epouse au grand renom, * la très-sainte Mère de Dieu, * qui as enfanté le Créateur * de l'univers invisible ou que l'on voit, * par des hymnes nous te magnifions. »
Ton ombre guérissant * les infirmes de leurs maux, * saint Pierre, manifestait * ton immense pouvoir; * c'est pourquoi nous te magnifions.
Simon le magicien * qui, par ses prodiges, contre Dieu * s'élevait jusqu'à la hauteur des cieux, * par ineffable puissance divine tu l'as renversé, * saint Pierre; et nous te disons bienheureux.
Saint Apôtre, par ton intercession * procure la rémission de leurs péchés, * l'illumination de leur cœur * et l'allégresse de l'esprit * à ceux qui chantent ta mémoire sacrée.
Vierge ayant conçu notre Dieu, * tu es dite Mère du Seigneur; * comme il est juste, nous les croyants, * d'un même chœur te glorifiant, * par des hymnes nous te magnifions.
t. 8
« Tu dépassas notre nature limitée * en concevant le Seigneur, ton créateur, * et pour le monde tu devins la porte du salut; * c'est pourquoi, ô Mère de Dieu, * en hymnes incessantes nous te magnifions. »
Devant les chaînes que tu portas, * tel un malfaiteur, pour le Christ, * saint Paul, nous nous prosternons * et nous vénérons en ton corps * tes blessures d'illustre vainqueur.
Ayant levé l'ancre vers celui * que tu chérissais assidûment, * tu demeures avec lui comme son serviteur; * et nous qui te supplions, hisse-nous, * par tes prières incessantes, vers toi.
Ce n'est plus en énigmes * ni dans un miroir à présent, * mais face à face que tu vois le Christ, * qui te révèle parfaitement * la connaissance de sa divinité
Tu as reçu le Verbe incorporel * lorsqu'il voulut recréer ma nature; * tu l'as enfanté, ô Vierge, dans la chair; * c'est pourquoi, divine Mère, * sans cesse nous te magnifions.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, * sainte Mère de Dieu. »

Exapostilaire
Femmes myrophores
Frères, chantons tous ensemble la cime où culminent les Apôtres, * Pierre et Paul, qui ont répandu sur la terre entière * le feu de leur éclat divin, comme luminaires; * ils sont vraiment les hérauts de la foi et révèlent la doctrine, * ils annoncent la divinité comme des trompettes; * sur eux tout comme sur des colonnes repose l'Eglise, * les temples de l'erreur sont tombés en ruine.
Théotokion, t. 3
Le sublime et prodigieux mystère de ton enfantement, * Vierge pleine de grâce et Mère de Dieu, * les Prophètes l'ont annoncé, * les Apôtres l'ont enseigné, * les Martyrs l'ont confessé, * les Anges le chantent dans les cieux * et sur terre les hommes se prosternent devant lui.

Laudes, t. 4
Recevant la grâce depuis le ciel, * lorsque le Sauveur a posé * au chœur des douze Apôtres la question: * Qui dit-on que je suis? * Pierre, le chef de file des Disciples, bien clairement * proclama la divinité du Christ en disant: * Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant! * Aussi fut-il dit bienheureux pour avoir reçu * cette révélation du haut du ciel * et se vit-il en outre confier * le pouvoir de lier et délier.
Tenant ta vocation * non des hommes, mais du Très-Haut, * lorsque les ténèbres de la terre obscurcirent les yeux de ton corps, * dénonçant ainsi ce que l'impiété a d'obscur, * alors le regard de ton âme fut ébloui * par la lumière du ciel * te découvrant la splendeur de la foi * et dans le Christ notre Dieu tu as reconnu * celui qui fait jaillir la clarté des ténèbres; * intercède auprès de lui pour le salut * et l'illumination de nos âmes.
Pierre, à juste titre tu fus ainsi nommé, * car sur cette pierre le Seigneur * affermit, pour qu'elle ne puisse chanceler, * la foi de son Eglise en te créant * pasteur suprême de ses brebis; * ensuite, il fit de toi, dans sa bonté, * le clavaire des portes du ciel, * pour les ouvrir aux fidèles s'y présentant; * et toi-même, tu méritas la même passion que ton Maître, la croix; * intercède auprès de lui pour le salut * et l'illumination de nos âmes.
Prédicateur du Christ * qui dans sa Croix te glorifiais, * sincèrement tu préféras à tous les biens * le très-désirable amour de Dieu * qui relie ceux qui l'aiment à leur bien-aimé; * aussi tu fus appelé «captif du Christ», * toi qui choisis les épreuves et le malheur * de préférence à toutes les voluptés; * et tu fus digne, par ta précieuse mort, de t'unir au Seigneur; * intercède auprès de lui pour le salut * et l'illumination de nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Pour l'Eglise du Christ * la vénérable fête des Apôtres est venue, * qui nous procure à tous le salut; * les acclamant en esprit, disons-leur: * réjouissez-vous, luminaires faisant briller * pour ceux des ténèbres les rayons du soleil mystique; * réjouissez-vous, Pierre et Paul, * amis du Christ et vases précieux, * inébranlables socles des divins enseignements; * vous êtes invisiblement parmi nous * et procurez les biens immatériels * à ceux qui célèbrent votre fête par des chants.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * avec les Apôtres et tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire et théotokion. Litanies et Congé.
Pendant que les frères reçoivent une onction avec l'huile sainte de la lampe des Apôtres, on chante les stichères suivants:

t. 2
La pierre angulaire, le Christ, * Pierre, sur toi le chef de file des Apôtres, a fondé * son Eglise, pour qu'elle ne puisse chanceler; * et les portes de l'Enfer * ne pourront rien contre elle: * ni le bavardage des hérésies * ni le hennissement des barbares ne pourront la renverser. * Des épreuves et des périls * sauve-la par tes prières, Bienheureux.
Toi le premier par le choix, * Pierre, le Christ te couronna * comme socle de la foi; * car le Maître de l'univers t'a déclaré: * Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas, * car ce n'est ni la chair ni le sang * ni quelque autre chose qui te l'a révélé, * pour que tu en sois le héraut, * mais mon Père qui est aux cieux. * Bienheureux Apôtre, prie-le * de nous accorder la grâce du salut.
t. 6
Par des chants de louange honorons * les véritables hérauts de la piété, * les astres illuminant l'Eglise de leur vive clarté, * Pierre, la roche de la foi, * et Paul, l'initié du Christ, le véritable docteur; * ayant semé la parole de vérité * dans les cœurs des croyants, * en tous ils ont fait produire du fruit * et ils intercèdent auprès du Christ * pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 8
De l'Eglise tu fus un violent persécuteur, * mais du ciel ayant reçu ta vocation, * bienheureux Paul, tu l'as défendue de merveilleuse façon; * prie le Christ de la garder du péril * et d'accorder à nos âmes le salut.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: * délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Monique
Messages : 788
Inscription : mer. 31 mars 2004 10:19

Re: Ménées de Juin

Message par Monique »

30 JUIN
Synaxe des Douze Apôtres.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
A ton Eglise, Seigneur, * tu donnas ces motifs de fierté, * tes Apôtres sacrés, Pierre et Paul, * pour qu'en elle brillent ces flambeaux spirituels * comme astres qui éclairent tout l'univers; * par eux tu as illuminé les ténèbres du couchant, * ami des hommes, Jésus tout-puissant, * Sauveur de nos âmes.
A ton Eglise, Seigneur, * tu donnas comme soutiens * la fermeté de saint Pierre, ce rocher, * la brillante sagesse et le savoir de saint Paul, * et la prédication de l'un et l'autre pour dissiper * l'erreur de ceux qui méconnaissaient le vrai Dieu; * initiés par eux, nous te chantons, Jésus tout-puissant, * Sauveur de nos âmes.
Aux pécheurs tu donnas * comme exemples de conversion * tes deux Apôtres, dont l'un te renia au moment de ta Passion, * puis amèrement s'en repentit, * et l'autre, s'opposant à ta prédication, la persécuta; * et tous les deux, tu les mis à la tête de l'assemblée * de tes amis, Jésus tout-puissant, * Sauveur de nos âmes.

Vous les oculaires témoins * du Verbe incarné, * illustres Disciples, vous êtes bienheureux; * comme éclairs vous êtes apparus, en effet, * au monde resplendissants; * et comme de mystiques monts vous avez distillé la douceur; * divisés comme les intarissables fleuves du Paradis, * vous abreuvez aux flots divins les Eglises des nations.
Comme traits de clarté * allumés par les rayons de l'Esprit, * Disciples bienheureux, vous fûtes envoyés * au monde entier pour lui porter * la force des miracles inlassablement, * en serviteurs des mystères du Christ * et comme tables où la divine grâce avait inscrit * la loi nouvelle enseignée divinement.
Le roseau des pêcheurs * a dérangé les philosophes bavards * et le flux de paroles des rhéteurs * en gravant la doctrine et les enseignements de la sagesse de Dieu * et en exposant lumineusement * l'évangile annonçant les biens infinis, * la participation aux délices éternelles du ciel, * la joie des Anges et la gloire sans fin.
Gloire au Père, t. 6
Pour l'Eglise du Christ * la vénérable fête des Apôtres est venue, * qui nous procure à tous le salut; * les acclamant en esprit, disons-leur: * réjouissez-vous, luminaires faisant briller * pour ceux des ténèbres les rayons du soleil mystique; * réjouissez-vous, Pierre et Paul, * amis du Christ et vases précieux, * inébranlables socles des divins enseignements; * invisiblement vous êtes parmi nous * et procurez les biens immatériels * à ceux qui célèbrent votre fête par des chants.
Maintenant...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute sainte, * qui donc ne voudra chanter la louange * de ton enfantement virginal? * Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, * celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, * ineffablement s'est incarné: * il est Dieu, par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; * sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; * ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, * intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Apostiches, t. 4
Recevant la grâce depuis le ciel, * lorsque le Sauveur a posé * au chœur des douze Apôtres la question: * Qui dit-on que je suis? * Pierre, le chef de file des Disciples, bien clairement * proclama la divinité du Christ en disant: * Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant! * Aussi fut-il dit bienheureux pour avoir reçu * cette révélation du haut du ciel * et se vit-il en outre confier * le pouvoir de lier et délier.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux confins de l’univers.
Tenant ta vocation * non des hommes, mais du Très-Haut, * lorsque les ténèbres de la terre obscurcirent les yeux de ton corps, * dénonçant ainsi ce que l'impiété a d'obscur, * alors le regard de ton âme fut ébloui * par la lumière du ciel * te découvrant la splendeur de la foi * et dans le Christ notre Dieu tu as reconnu * celui qui des ténèbres fait jaillir la clarté; * intercède auprès de lui pour le salut * et l'illumination de nos âmes
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Pierre, à juste titre tu fus ainsi nommé, * car sur cette pierre le Seigneur * affermit, pour qu'elle ne puisse chanceler, * la foi de son Eglise en te créant * pasteur suprême de ses brebis; * ensuite, il fit de toi, dans sa bonté, * le clavaire des portes du ciel, * pour les ouvrir aux fidèles s'y présentant; * et toi-même, tu méritas la même passion que ton Maître, la croix; * intercède auprès de lui pour le salut * et l'illumination de nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Une joyeuse fête resplendit pour le monde en ce jour: * c'est la mémoire sacrée * des apôtres coryphées Pierre et Paul; * Rome exulte de joie * et nous aussi, par nos hymnes et nos chants, * frères, célébrons cette auguste journée. * Apôtre, réjouis-toi, * ami intime de ton Maître le Christ notre Dieu; * apôtre Paul, réjouis-toi, * héraut de la foi et docteur de l'univers; * et par le crédit que vous avez tous les deux, * saints Apôtres, auprès du Christ notre Dieu * intercédez pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * avec les Apôtres et tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 4
Princes des Apôtres divins * et docteurs de l'univers, * intercédez auprès du Maître universel * pour qu'au monde il fasse don de la paix * et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, * intercédez auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Maintenant...
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, * médiatrice du salut pour le genre humain; * dans la chair qu'il a reçue de toi * ton Fils, notre Dieu, * a daigné souffrir sur la croix * pour nous racheter de la mort, * dans son amour pour les hommes.


MATINES

Cathisme I, t. 1
Au monde fut envoyé * le chœur des Apôtres par le Dieu très-haut; * ils en guérirent les passions en prêchant * l'unique divinité des trois personnes * et ils ont décrit sagement * la divine incarnation de l'Emmanuel.
Ô Vierge, nous te chantons, * buisson non consumé, tel que Moïse l'a vu, * sainte nuée, montagne de Dieu, * tabernacle immaculé, * divine table, palais du grand Roi * et porte infranchissable, resplendissante de clarté.

Cathisme II, t. 3
Vous les divins clairons du Paraclet * qui fîtes entendre la voix du Verbe, * vous avez sonné pour le monde le salut * et, réveillant ceux qui dormaient dans les ténèbres de l'erreur, * vous les avez menés vers la lumineuse connaissance de Dieu; * Apôtres de la divine Clarté, * priez le Christ de nous accorder la grâce du salut.
De la nature divine il ne fut pas séparé * en s'incarnant dans ton sein; * mais, se faisant homme, demeura Dieu, * le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, * ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; * prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.

Canon des Coryphées, avec l'acrostiche: Je glorifie saint Pierre et je chante saint Paul; puis le canon des Douze, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Du Christ je glorifie les douze saints Apôtres. Catavasies: Ma bouche s'ouvrira (voir les hirmi du premier canon).

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avez allégresse toutes ses merveilles. »
Accorde-moi, Seigneur, * les flots de grâce de ton saint Esprit * et l'éloquence pour louer * dans l'allégresse les hauts faits * des premiers de tes Apôtres.
Illustre Pierre, tu quittas * les choses éphémères avec empressement * pour suivre pas à pas le Christ; * et toi, Paul, cessant de le défier, * tu t'es uni au Christ qui t'appelait.
Apôtres Pierre et Paul, ayant reçu * la grâce de l'Esprit divin * qui est descendue en vous, * vous l'avez distribuée en enseignant * tous les confins de la terre.
La langue diserte des rhéteurs * et l'harmonieuse voix des chanteurs * sont incapables, ô Vierge, de te célébrer, * car le divin mystère qui s'est accompli en toi * transcende notre humanité.

« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Puisque je m'apprête à célébrer * le chœur de tes Apôtres, ô Christ, * par leurs prières, Seigneur Dieu, * accorde-moi les rayons de l'Esprit saint * et la lumière de ta sagesse.
Fortifiés par ta grâce et ta puissance, ô Christ, * tes saints Apôtres ont fait crouler * la puissance de l'ennemi * et devinrent semblables à Dieu * par leur incessante inclination vers toi.
Les illustres Apôtres, * opérant en ton nom, Seigneur, des guérisons, * ont amené à ta connaissance * dans leurs filets l'ensemble des nations * et ont fait briller sur elles ta lumière.
Instruits par la sagesse du ciel, * illustres Apôtres du Christ, * vous avez dénoncé comme folie * l'inutile verbosité des philosophes païens * par la vigueur de votre prédication.
Vierge Mère, tu as enfanté * l'Un de la sainte Trinité * issu de toi, divine Epouse, en une chair * semblable à la nôtre, par bienveillance du Père * et coopération de l'Esprit saint.

Ode 3
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire, * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Pierre, ton frère André * te montre en Christ le Messie, * dont tu t'approches avec foi; * et toi, admirable Paul, tu as reçu d'Ananie * l'illumination de baptême divin.
Les fils d'Israël qui maladroitement * par la lettre enfreignaient la Loi, * vers l'illumination de la grâce Pierre les mena; * et Paul tira de l'erreur * la multitude des païens.
Sans armes ni second vêtement * tu envoyas tes Disciples vers les nations: * en guise d'armes ils portaient ton saint nom, * ô Christ, et par la foi * ils ont brisé l'assaut de l'erreur.
La terre entière fut comblée * par la connaissance du Seigneur * qui s'est levé de la Vierge comme soleil * pour éclairer le monde par votre divine prédication, * illustres apôtres Pierre et Paul;

« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »
Sur terre vous avez transmis * les enseignements célestes et divins, * hérauts du Christ, en les énonçant * de vos langues embrasées.
De tes Disciples tu as fait * de cieux mystiques * qui puissent raconter * aux confins du monde ta gloire, Seigneur.
Vous qui êtes inscrits dans les cieux * et demeurez avec le Christ, * saints Apôtres, protégez * ceux qui vous chantent maintenant.
Il a fixé sa tente parmi nous, * celui qui demeure au plus haut des cieux, * car il s'est revêtu surnaturellement * de la chair qu'il a reçue de toi, Vierge pure.

Cathisme, t. 4
Vous les habitacles de la clarté * qui demeurez auprès de la lumière inaccessible, * vous éclairez votre saint temple en tout temps * par votre présence sacrée; * c'est pourquoi, nous, les fidèles, vous prions: * délivrez-nous des ténèbres et de tout danger * ainsi que des barbares incursions * en suppliant de tout cœur, * saints Apôtres, le Créateur notre Dieu.
Jamais nous ne cesserons, Ô Mère de Dieu, * malgré notre indignité, de louer ta majesté; * car, si tu ne dirigeais l'intercession, * qui nous délivrerait de tant de périls? * Tu es celle qui nous garde en liberté; * notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, * car tu sauves tes serviteurs de tout danger.

Ode 4
« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Malgré leur faiblesse et leur simplicité, * les saints apôtres du Christ * Pierre et Paul, se mesurant * avec les rhéteurs et les puissants, * ont remporté la victoire par leur foi.
Le divin Pierre a confondu * la mauvaise foi et l'avidité * de Simon le magicien; * et Paul rendit aveugle Elymas * qui dérangeait les voies du Christ.
Par leur langage sans apprêt * mais assaisonné de sel divin, * le fabricant de tentes et le pêcheur * des philosophes ont piqué le goût * et les ont menés à la foi du Christ.
En des paroles inspirées par Dieu * jadis le prophète Habacuc t'a désignée * comme la montagne ombreuse et velue, * annonçant, Notre Dame, celui qui est venu * de Théman et s'est incarné grâce à toi.

« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Le message des Apôtres divins * a traversé comme un éclair le monde entier, * embrasant le taillis de l'erreur * et illuminant par grâce * l'ensemble des croyants.
Les Disciples, ces luminaires au divin éclat, * sur le monde enténébré par l'impiété * ont fait luire les rayons * de la grâce et la splendeur * de la divine prédication.
Rayonnant l'éclat divin * du soleil mystique, Bienheureux, * vous avez chassé les brumes de l'erreur * et sur le monde fait briller * la lumière de la divinité.
Comme sceptre de puissance possédant, * ô Verbe, ta sainte Croix, * tes témoins oculaires ont traversé * l'océan amer de cette vie * et piétiné comme chevaux la houle des faux dieux.
Ô Christ, le ciel vivant * orné de brocarts aux clairs reflets * où tu logeas en Roi des rois, * c'est la Vierge immaculée * que nous glorifions comme la Mère de Dieu.

Ode 5
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »
Pierre, le Christ t'a désigné * comme la ferme pierre et sur toi * il a rassemblé l'Eglise, disant * que les portes de l'Enfer * ne pourraient rien contre elles; * et toi, Paul, il t'a nommé vase d'élection * pour porter son nom devant les nations.
Pierre, qui par trois fois * avait renié le Seigneur, * avec lui fut réconcilié * par le triple aveu de son amour; * et Paul, qui outrageait d'abord * et maltraitait les croyants * finit par prêcher ce qu'il avait persécuté.
Pierre, avec Paul tu as trouvé * renommée immortelle * et gloire éternelle auprès du Christ * qui t'a confié les clefs des cieux; * et Paul, ravi au Paradis, * s'est entendu révéler * d'ineffables paroles transcendant l'humanité.
Rempli de l'Esprit saint, * Isaïe prophétisa * que sans père naîtrait, * ô Vierge, enfanté par toi, * l'Emmanuel, c'est-à-dire Dieu avec nous; * et tu l'as conçu, Vierge pure, d'une façon * qui dépasse l'entendement et la raison.

« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
De tes sages serviteurs divins * tu fis des luminaires en ce monde, ô Christ, * pour qu'à tous ils puissent t'annoncer * comme lumière sans déclin.
Apôtres qui vous êtes exercés * en toutes les vertus, * vous avez rompu les filets des démons * et toute leur perversité.
Messagers aux langues embrasées, * les Apôtres nous ont révélé * en l'unique divinité * le rayonnement de la Trinité.
Tu es l'armure nous gardant de l'ennemi, * en toi nous possédons, * sainte Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.

Ode 6
.« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Brillants miracles, ceux que Pierre accomplissait, * vénérables prodiges, ceux de Paul: * à l'approche de leur ombre, de leurs vêtements, * les infirmes étaient guéris de leurs maux.
De nous tous souvenez-vous, * admirable Pierre, illustre Paul, * tous les deux séjour sacré * de la vivifiante Trinité.
Pierre, en excellent médecin, * guérissait l'âme et le corps des malades; * et Paul éclaira les nations, * marqué par la lumière du Seigneur.
Nous avons le devoir de te chanter, * mais ne pouvons le faire comme il te revient; * c'est donc par le silence que nous célébrons, * ô Vierge, le mystère qui s'est accompli en toi.

« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Ayant affermi tes Disciples, Sauveur, * dans la grâce et la sagesse, tu les rendis * plus forts que le bavardage des païens, * dont tu fis crouler * les doctrines erronées.
Les divins fleuves de la Sagesse ont rempli * de leurs flots salutaires * l'Eglise en toutes ses vallées, * car ils avaient puisé * aux sources du Sauveur.
Astres vivants et bienheureux, * vous avez entièrement dissipé * la ténébreuse erreur * sous la rayonnante splendeur * de la connaissance de Dieu.
En toi, divine Mère, ayant trouvé * la parfaite beauté * et la fleur de toute pureté, * le lis en la vallée, * l'Epoux mystique fit de toi son logis.

Kondakion, t. 2
Les infaillibles prédicateurs de la parole de Dieu, * les Coryphées de tes Apôtres, Seigneur, * auprès de toi ont trouvé le lieu de leur repos, * dans la jouissance de tes biens, * car tu as accueilli leurs souffrances et leur mort * mieux que toute offrande des prémices de la terre, * toi qui seul peux lire dans le cœur des hommes.

Ikos
Rends claire ma langue, Sauveur, * ouvre large ma bouche; * l'emplissant de ton Esprit, donne à mon cœur la componction, * afin que, le premier, j'observe et accomplisse ce que j'enseigne et prescris; * seul celui qui fait ce qu'il enseigne est vraiment grand: * si je ne joins pas les actes aux paroles, je suis une cymbale qui retentit; * donne-moi donc d'énoncer ce qu'il faut et d'agir utilement, * toi qui seul peux lire dans le cœur des hommes.

Synaxaire
Le 30 Juin, Synaxe des saints, glorieux et illustres XII Apôtres.
Je vénère les douze oculaires témoins,
amis du Christ, héros divins, et c'est le moins
que j'ose dire. Le trente juin nous amène
à célébrer ensemble l'illustre Douzaine.
Par les prières de tes saints et illustres Apôtres, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Bienheureux fut dit par le Christ * Pierre, pour l'avoir reconnu * comme Fils du Dieu vivant; * Paul en fut honoré * comme vase d'élection; * et tous deux, mêlant leurs voix, * lui chantèrent: Béni sois-tu.
Selon leurs attributions respectives, * Paul enseigna les Gentils * et Pierre, les serviteurs * de la Loi antique; * tous deux, par grâce du Christ, * les amenèrent à lui chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Pierre, cet excellent pasteur, * reçut le troupeau du Christ; * et de son Eglise Paul * devint le docteur * divinement inspiré; * tous les deux, ils chantaient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Vierge de toute pureté * et d'incomparable sainteté * qui as enfanté notre Dieu dans la chair * et l'as nourri de ton lait, * intercède auprès de lui * pour que nous soyons tous délivrés * des épreuves et des périls.

« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
En adoptant tes Disciples, toi qui par nature étais le Fils, * tu en fis les légataires de l'héritage paternel * et leur as permis, en ta suprême bonté, * divin Maître, de siéger avec toi.
Ayant donné à tes saints Disciples * sagesse infuse, éloquence et grand cœur, * ô Verbe, tu les envoyas prêcher * l'évangile du royaume à toutes les nations.
Les Apôtres, s'étant montrés comme nuées * porteuses de la lumière divine, ont fait pleuvoir * les vivifiantes eaux sur tous en s'écriant: * Tu es béni dans le temple de ta gloire, Seigneur.
De la divine gloire te voilà parée, * Vierge Mère qui seule en tous les temps * as accueilli la Parole du Père dans ton sein. * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de là fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
Fort de la puissance de Dieu, * Pierre par sa prière ressuscita * d'entre les morts Tabitha; * et Paul fit de même pour Eutykhos * qui était tombé du haut de la maison; * tous deux, ils chantèrent: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Après l'étonnante et merveilleuse vision, * Pierre illumine Corneille le centurion; * quant à Paul, il baptisa * Gaius et Crispus * et toute la famille de Stéphanas; * tous deux, ils chantèrent: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Par la visite d'un ange en la prison, * le Christ délivre Pierre de ses liens; * quant à Paul, qui priait en compagnie de Silas * avec de solides entraves aux pieds, * il le libère en faisant trembler * de fond en comble la prison; * et dans l'allégresse ils glorifièrent le Seigneur.
Des funestes passions délivre-nous, * brise les chaînes du péché * dont chacun de nous est entravé; * car tous, nous avons péché et demandons * pour nos fautes le pardon; * Mère de Dieu, par tes prières accorde-le * à ceux qui exaltent le Christ dans les siècles.

« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Au feu de l'Esprit, le divin chœur * des Apôtres du Christ * a brûlé comme petit bois * les idoles des démons * pour illuminer les cœurs des fidèles chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Honorons en les chantant d'un même chœur * les divins Apôtres et disciples du Christ * qui ont fait retentir les enseignements célestes: * ils sont les prairies de la foi, * les bienfaiteurs communs de l'humanité, * ceux qui ont servi le Rédempteur.
Glorifions les tabernacles de la clarté, * les prémices des mortels, * les trompettes de la divine prédication, * les torrents de la vie incorruptible, * les éclairs porteurs de Dieu, les sources des guérisons, * les messagers de la bonne nouvelle.
L'Infini s'anéantit pour nous, * pour que nous participions à sa plénitude; * sans quitter le sein paternel, * en tes entrailles immaculées * l'Insaisissable s'est fait chair: * divine Epouse, nous te bénissons.

Ode 9
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel * célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, * sainte Mère de Dieu. »
Comme sur des ailes, vous avez * parcouru le monde entier, * prêchant l'Evangile du Christ * à tout peuple, langue et tribu, * et vous avez mené * tous les hommes vers la foi, * bienheureux apôtres Pierre et Paul.
Parvenu à l'âge des vieillards * et près de rendre à la nature son dû, * Pierre, tu as souffert la croix * à l'imitation de ton Maître le Christ; * et toi, saint Paul, la tête coupée, * merveille étonnante, avec ton sang * tu fis jaillir du lait et convertis les incroyants.
C'est à vous deux que fut confié * le salut du monde entier, * pour le porter de l'impiété * au culte du vrai Dieu; * même après la mort, Apôtres coryphées, * vous sauvez encore les âmes des croyants: * de nous aussi souvenez-vous et prenez soin.
Ami des hommes, bon Sauveur, * en ta grande compassion, * envoie sur nous du ciel * ta miséricorde et ton secours, * par les prières de ta Mère immaculée, * la Vierge toute-digne de nos chants, * et de tes apôtres Pierre et Paul.

« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Vous qui avez reçu pouvoir du Maître * de briser les liens de nos péchés, * saints Apôtres, en votre compassion, * effacez les fautes de tous ceux * qui vous chantent, et rendez-les dignes du salut.
Tout l'éclat du saint Esprit, * en substance vous l'avez reçu * lorsqu'en la chambre haute il vous est apparu, * vous révélant les enseignements sublimes; * et pour cela nous vous disons bienheureux.
A vous, ses amis qui avez trouvé le repos, * le Christ accorde maintenant * la couronne immarcescible, vous comblant * de la vision divine; priez-le * de garder ses Eglises à jamais.
Ayant voulu descendre en notre chair, * le Verbe qui a mis en ordre l'univers * élut demeure en toi, t'ayant trouvée * seule plus sainte que tous les saints, * ô Vierge, et fit de toi sa divine Mère en vérité.

Exapostilaire, t. 2
Ensemble acclamons joyeusement * la Douzaine des Apôtres divins; * disons-leur: réjouissez-vous qui, parcourant * la terre entière, avez pris dans vos filets * la multitude des nations qui, renonçant à l'erreur, * ont reçu de vous l'enseignement de la vraie foi.
En toi, divine Mère, nous avons notre fierté, * en toi notre avocate auprès de Dieu;. * étends ton invincible main pour écraser notre Ennemi; * que Dieu par tes prières * nous envoie de son Sanctuaire le salut.

Laudes, t. 4
Coryphée des Apôtres, tu as tout quitté * et tu as suivi ton Maître, lui disant: * Avec toi, pour une vie bienheureuse, je mourrai! * Et tu devins le premier évêque de Rome, la plus grande des cités, * sa fameuse gloire, son fier renom, * le fondement de l'Eglise, contre laquelle les portes de l'Enfer * ne peuvent rien, comme le Christ l'a prédit; * prie-le de sauver et d'illuminer nos âmes. (2 fois)
Toi qui fus choisi dès le sein maternel, * échappant à la pesanteur du monde matériel, * tu montas sur les ailes du véritable amour de Dieu * vers le sommet de la sainte charité * et, pénétrant en incorporel dans l'éblouissante nuée de la divine lumière, * tu écoutas les ineffables paroles révélées * et fus envoyé à ceux des ténèbres leur annoncer la clarté, le Christ notre Dieu; * prie-le de sauver et d'illuminer nos âmes.
Toi la lumière qui précèdes tous les temps, * lorsque tu as daigné descendre vers mon humanité, * par ineffable amour des hommes, et prendre chair, en ta bonté, * alors tu fis de tes Apôtres et disciples, Sauveur, * les clartés secondes de ta splendeur: * ils furent envoyés, tout rayonnants, pour éclairer * de ta lumière divine l'entière création; * par leurs prières illumine et sauve nos âmes.
Semeurs du Verbe, Pierre et Paul, * André, Jacques, Jean, Barthélemy, * Philippe, Thomas et Matthieu, * Simon, Jude, Jacques, vous tous * la douzaine des Apôtres ayant proclamé * la sainte Trinité, notre Dieu éternel, * vous les inébranlables colonnes de l'Eglise, ses fermes piliers, * priez le Maître de l'univers pour notre salut.
Gloire au Père, t. 8
Disciples du Sauveur, ayant parcouru le monde entier * et, consumant l'erreur des faux-dieux comme broussailles, * l'ayant illuminé par vos divins enseignements, * vous avez sauvé les nations en les tirant * de la profonde ignorance où elles s'étaient enfoncées * pour les mener à la connaissance de Dieu; * intercédez auprès du Christ * pour qu'il nous soit favorable au jour du jugement.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: * délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Grande Doxologie. Tropaires et théotokion. Litanies et Congé.
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