Antoine a écrit :Le non sectarisme est déjà en soi un sectarisme car il affirme tout relativisme au dépend de la vérité.
La Vérité est la voie la plus étroite. Elle est la réponse de la croix face à pilate qui demandait: "Qu'est-ce que la vérité?"
Le seul sectarisme universel est l'Orthodoxie. C'est une antinomie certes, mais tout comme la Trinité, l'Incarnation et la Résurrection en sont une.
Réflexions d’un spirituel bouddhiste, longtemps professeur de tibétain et de mongol à l’Istituto orientale de l’université de Naples, sur le danger qu’il y a à se proclamer « non sectaire » - réflexions qui me semblent rejoindre les très judicieuses remarques qu'Antoine faisait ici même le 11 octobre 2004 à 15h57 :
« Au Tibet, au cours du siècle dernier, une tradition se développa à partir de l’effort de certains maîtres qui tentèrent d’en finir avec les barrières idéologiques existant entre les différentes écoles et de favoriser l’ouverture et l’échange d’idées entre les différentes lignées d’enseignement. Ces maîtres, qui appartenaient à l’origine à diverses écoles, étaient tous de grands pratiquants Dzogchen, et bien qu’ils ne se soient donnés aucun nom, ils furent appelés « non-sectaires » (
Ris.med) par les autres. Pour un pratiquant Dzogchen, le fait même d’appeler quelqu’un « non-sectaire » n’est encore qu’une façon de prendre soi-même position par rapport à la position d’un autre, ce qui est inadéquat, parce qu’en vérité tout définition de ce type est une limitation inutile ».
Namkhaï Norbu Rinpoché, traduit de l’italien par Arnaud Pozin,
Dzogchen. L’État d’auto-perfection, Les Deux Océans, Paris 1994, pp. 114 s.
Car, en effet, le non-sectarisme est en soi un sectarisme, puisqu'il affirme que les autres sont sectaires. CQFD.