Les Apôtres

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Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Il m’est difficile de répondre catégoriquement à la question de Jeanne sur les Constitutions Apostoliques car je ne possède pas tous les éléments qui me seraient nécessaires et je crois que des éléments récents ont renouvelé la question, mais je ne les ai pas en mains.

Les Canons apostoliques, qui sont un texte cité par tous les Conciles œcuméniques, à commencer par celui de Nicée en 325, citent les Constitutions apostoliques comme un texte écrit par saint Clément de Rome et adressés aux évêques et contenant la tradition non publique des Mystères (C'est-à-dire ce que nous appelerions un Hiératikon.

Trois siècles plus tard, le Quinisexte Concile œcuménique, un Concile qui fut réuni en 691 pour combler les lacunes des Vème et VIème Conciles œcuméniques, qui n’avaient pas édicté de canons, récapitule dans son Canon 2 l’ensemble des canons antérieurs qui s’imposaient à l’Église et qui continuent à s'imposer. Il commence par les Canons apostoliques, mais ajoute ceci :
mais comme dans ces saints canons il nous est ordonné de recevoir aussi les Constitutions des mêmes saints Apôtres, rédigées par Clément, dans lesquelles des hétérodoxes ont interpolé au détriment de l’Église des choses fausses et étran-gères à la vraie foi, qui ont terni la noble beauté des vérités divines, nous avons décidé qu’il convient de rejeter ces Constitutions pour l’édification et la sécurité du peuple très-chrétien, car nous désapprouvons totalement les élucubrations des mensonges hérétiques et nous ne nous appuyons que sur l’enseignement pur et complet des Apôtres
?ous avons donc un texte des Constitutions apostoliques qui n’est pas fiable. Toutefois cette réserve ne concerne pas la partie du texte qu’Antoine a cité sur ce Forum (la liste des fondations des Églises).

Je pense qu’Antoine pourra indiquer l’édition qu’il a utilisée. En ce qui concerne les éléments nouveaux, j'en ferai part dès que possible.
Jean-Louis Palierne
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GIORGOS
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Message par GIORGOS »

Stephanopoulos_ écrit :
Cher Giorgos :
(…)
voulez-vous dire que l'interprétation à partir du texte grec confirme ou affirme le fait que les apôtres étaient tels parce qu'ils ont été témoins de la Résurrection du Christos Kyrios?
Oui, en effet.
Giorgos
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Jean-Mi
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Message par Jean-Mi »

GIORGOS a écrit :Stephanopoulos_ écrit :
Cher Giorgos :
(…)
voulez-vous dire que l'interprétation à partir du texte grec confirme ou affirme le fait que les apôtres étaient tels parce qu'ils ont été témoins de la Résurrection du Christos Kyrios?
Oui, en effet.
c'est même un peu plus, si je peux me permettre

dans les Actes d'Apôtres, au moment de choisir un remplaçant à Judas pour le groupe des 12, ils expliquent bien cette question de témoignage visuel de la mission ET de la Résurrection du Christ, témoignage capital pour être Apôtre.
C'est d'ailleurs pour cela qu'aucun Apôtre n'a pu avoir, stricto sensu, de "successeur" - car on peut être disciple d'un témoin, mais on ne sait pas lui succéder comme témoin puisque pour cela, il faut soi-même avoir vu.
Saint Paul est très discret sur sa vie avant sa conversion, et même sur les premières années de sa conversion. Cependant, vu qu'il était élève d'un des 2 grands rabbis de Jérusalem, et que le Christ enseignait dans le même coin, je pense qu'il est tout simplement improbable qu'il n'ait rien vu de l'action du Christ dans les rues de la ville. Et il l'a vu ressuscité. D'où Apôtre Paul. Enfin, c'est la conclusion que je tire du texte.
J-Gabriel
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Message par J-Gabriel »

Je connais la charité brûlante, pleine de feu et de chaleur, irrépressible, qu'il garde enracinée au plus profond de son âme et qu'il entretien avec tant de zèle. En effet il sait fort bien que c'est le principal de tous les biens, leur racine, leur source et leur mère et que, là où elle fait défaut, les autres n'ont aucune utilité, car elle est la marque des disciples du Seigneur, le trait caractéristique des serviteurs de Dieu, le signe distinctif des apôtres. En effets, « c’est en ceci que tous, est-il, reconnaîtront que vous êtes mes disciples »; en quoi, dis-moi ? Est-ce dans le pouvoir de ressusciter les morts, ou de purifier les lépreux, ou de chasser les démons ? Non, dit le Christ, et, laissant de côté tout cela, « c’est en ceci que tous, dit-il, reconnaîtront que vous êtes mes disciples, à savoir si vous vous aimez les uns les autres ».
Homélies de st Jean-Chrysostome sur l'incompréhensibilité de Dieu. morceau choisi du premier discours
Je voudrais revenir sur le sens du mot "apôtre".

Disciple: celui qui suit l’enseignement d’un maître. Adepte d’une doctrine.

Apôtre: Celui qui évangélise un pays païen. par ext. Ardent propagateur d’une idée.

En ce sens les 12 Apôtres étaient eux aussi des disciples (élèves), mais ce qui différencie les Douze; des 72disciples, des 7diacres, des 3000 frères puis enfin des 5000 frères; est qu'ils ont été directement instruit, formé par le Christ( remarquez les difficultés qu'avais Jésus pour cette formation par exemple dans Marc 8,21).
Pendant la période de formation en Galilée, Jésus innove en envoyant les Douze, 2 par 2, annoncer "aux brebis perdues de maison d'Israël" "que le royaume de cieux est proche".
Au temps de Jésus, le sanhédrin envoyait des délégués, des "shaluhah" (envoyé) charger de missions auprès des communautés lointaines.
Le nom d’apôtre, en grec: apostolos, traduis exactement l’araméen shaluhah. Mais comme dit plus haut; Jésus innove en envoyant par paire.
Il semble que c'est st Luc qui a rendu usuel le terme "Apôtre" dans son évangile et dans les Actes des Apôtres, alors que St Marc, st Matthieu et st Jean l’emploient très peu, disant seulement "les disciples" ou  "les Douze".
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