FORUM
(14.10.04)
Yvette Le Quéré
Réponses succincte aux messages des 7et 11 octobre d'Antoine et de Claude
Claude, vous écrivez : " Madame Le Quéré, puisque vous avez visiblement rompu avec votre décision, manifestée sur ce même fil dans votre message du 19 septembre à 10 heures 30, de ne plus intervenir sur ce forum, etc. " Oui, Claude, contrairement à ma décision, je suis intervenue à nouveau sur ce Forum, car dans un message privé un " modérateur " apparemment revenu à de meilleurs sentiments m’y a fort courtoisement incitée en m’adressant des vœux " de bienvenue sur le Forum que les divergences de point de vue ne peuvent qu’enrichir lorsqu’ils sont honnêtes et argumentés ". Le ton de plusieurs de ses messages privés révélant un homme sympathique fort différent du dragon crachant des flammes qui se manifeste sur le Forum, la vieille dame que je suis s’est laissée attendrir et fléchir, ce qu’elle regrette.
En effet, vous transformez tout ce que l’on vous dit et ce Forum devient ce qu’il ne devrait pas être. Le Forum se prend pour un synode d’évêques, les deux " modérateurs " se prennent pour un Patriarche bicéphale (avec probablement chacun sa tiare, puisque la connexion ne s’est pas faite à mon sujet), les internautes se prennent pour des évêques - parmi lesquels l’on choisit les acteurs de la comedia - ce qui permet à certains de pontifier et de tourner à l’envers toute l’Histoire de l’ECOF. Et tout ceci prend une allure écoeurante, car vous ne respectez pas les personnes. Plusieurs internautes qui ont quitté votre Forum - et m’ont envoyé des E-mail privés à la suite de mes interventions - disent que vous êtes des fanatiques et que vous n’êtes pas chrétiens. Il m’est impossible - pour l’instant - de leur donner tort.
Je ne vois pas très bien ce que j’ai pu écrire qui vous permette d’inverser mes propos. J’ai écrit que Monseigneur Germain n’avait pas été déposé, ce qui est la vérité. Je me répète :
Un acte aussi grave que la déposition d’un évêque ne peut résulter que d’un jugement rendu par les évêques réunis en Synode et au cours d’un procès en bonne et due forme, en présence de l’accusé qui, au préalable, aura eu la possibilité d’organiser sa défense comme il l’entend. Aucun procès n’ayant eu lieu, les arguments donnés par le Patriarcat de Bucarest sont sans valeur canonique et sans effet quant à une déposition.
Vous évoquez un " jugement par contumace ". Je ne suis pas spécialiste du genre, et j’ignore comment cela se passe dans le monde. Dans l’Église, un procès doit avoir lieu pour juger un évêque et éventuellement le déposer. Pour cela, l’on doit d’abord le convoquer à se présenter au procès. Je cite de mémoire : si l’évêque " étant convoqué (à son procès) refuse d’obéir ", il doit être sommé une deuxième fois de comparaître à son procès par " deux évêques à lui envoyés ". " S’il refuse d’obtempérer " il doit être " sommé une troisième fois, deux évêques lui étant encore envoyés ". Je cite de mémoire mais je suis certaine de ne pas me tromper. Je ne crois pas qu’une invitation à se présenter à un procès ait jamais été adressée à Monseigneur Germain, et je suis certaine qu’aucun évêque n’est venu à Paris pour le sommer une deuxième fois, puis une troisième fois de se présenter " à son procès ". D’ailleurs, à ma connaissance, ce mot même de " procès " n’a jamais été prononcé. Alors, certainement, Monseigneur Germain a été jugé, mais non pas " par contumace " car ceci sous-entend un certain préambule lequel consiste notamment en ce que nous décrivons ci-avant : une convocation et, si nécessaire, deux sommations faites chaque fois par deux évêques : rien de tout ceci n’a été fait. D’autre part - et ceci est très important - pourquoi l’exeat que Monseigneur Germain a demandé en 1991 au Patriarcat de Bucarest n’a-t-il pas été accepté ? Il suffisait de le lui accorder et de remettre le sort de notre Église et de notre évêque à un autre Patriarcat. Cet exeat lui fut refusé, mais, par contre, un soi-disant " jugement " a eu lieu au cours d’une séance ordinaire de travail du Saint-Synode, un point c’est tout. Rien de tout ceci n’est canonique, et Monseigneur Germain n’a pas été déposé. Le Saint-Synode du Patriarcat de Bucarest s’est séparé d’un évêque et d’une Église gênants et suscitant un problème politique impossible à résoudre pour ce Patriarcat. Nous n’oublions pas que les pays de l’Est échappaient tout juste au communisme et au martyre, et nous pouvons comprendre leurs difficultés.
Antoine, pourquoi intitulez-vous " Avis d’expertise canonique " ce qui est un " Avis d’expertise canonique du Secrétariat du Saint-Synode ". Et pourquoi l’accompagnez-vous de ces remarques : " On peut se demander pourquoi cet avis d’expertise canonique n’est pas signé directement par le Patriarche roumain. Eh bien tout simplement parce qu’il n’est qu’une simple confirmation administrative de l’avis de déposition qui, lui, est signé par le" avis de déposition ". Non, Antoine, pas " tout simplement ! ". Car il n’y a pas eu de procès ni d’avis de déposition, mais le retrait définitif de " la juridiction canonique de l’Église orthodoxe roumaine à Votre Excellence et à l’Évêché orthodoxe catholique de France ". Si l’on ajoute : " Par conséquent, l’exercice de toute fonction épiscopale vous est désormais défendu " l'on donne à penser que l’on ne connaît rien à la langue française, ce qui n’est pas le cas des Roumains… En effet, les deux mots " par conséquent " et la phrase qui suit sont sans valeur canonique. Car, ce n’est pas parce que un Patriarcat retire sa bénédiction canonique à un évêque et à une Eglise que, ipso facto, un évêque est déposé. Où et quand a-t-on déjà vu cela ?
C’est l’un des secrétaires du Saint-Synode du Patriarcat de Bucarest qui a pris l’initiative - à la demande de qui et pourquoi ? – de se permettre d’éditer, huit ans après la rupture, ce texte sans valeur canonique ! J’ai mon idée sur le sujet, mais parce que les fidèles ne disent rien l’on s’imagine qu’ils ne voient rien et ne comprennent rien… Erreur !
Quant aux deux ruptures avec le patriarcat de Moscou et l’Église russe hors frontières pourquoi oubliez-vous, Antoine, de dire que c’est l’ECOF qui a rompu ? Voilà qui n’est pas bien de votre part, et fort tendancieux... Pourquoi, Antoine ?
Notre Église a été fondée selon les principes proclamés dans le Manifeste de la Confrérie Saint-Photius (cf. notre site :
http://orthodoxie.free.fr. ) : Nous proclamons et confessons que l'Église orthodoxe est, dans son essence, la vraie Église du Christ ; qu'elle n'est pas seulement orientale, mais qu'elle est l'Église de tous les peuples de la terre, de l'Orient et de l'Occident, du Nord et du Sud ; que chaque peuple, chaque nation a son droit personnel dans l'Église orthodoxe, sa constitution canonique autocéphale, la sauvegarde de ses coutumes, de ses rites, de sa langue liturgique. Unies dans les dogmes et les principes canoniques, les Églises épousent le peuple de Dieu. Nous nous opposons à toute tentative - que nous condamnons : 1. de limiter l'Église orthodoxe ; 2. de séparer les Églises les unes des autres ; 3. de soumettre une Église à une autre plus puissante.
Le Patriarcat de Bucarest a reproché à Monseigneur Germain d’avoir signé des protocoles et de les avoir " ignorés et transgressés sciemment, faisant preuve de désobéissance et d’insoumission ". Ceci est inexact. Monseigneur Germain a fait preuve de bonne volonté en signant ces protocoles, mais tout en émettant des réserves auprès du Patriarche (cf. notre site Internet). Puis il a rencontré ce que l’on peut appeler " la réalité du terrain ", et s’est heurté aux difficultés. La plupart ont été créées par les évêques des Églises de la Diaspora et par certains membres du peuple de Dieu à lui confié.
Il s’est heurté à l’interdit resté longtemps secret du Patriarche de Constantinople et n’a jamais pu établir de relations ni même de simples contacts avec les évêques des Églises de la Diaspora, et pour cause. J’ai évoqué le problème dans mon précédent message, et il est inutile d’y revenir.
Il s’est heurté à certains membres de notre Église, dont les ressentiments étaient alimentés et aiguisés par les articles du SOP et des contacts avec certains membres de la fraction de l’Église russe ayant quitté le Patriarcat de Moscou pour se rattacher au Patriarcat de Constantinople. Et puisque vous évoquez cette réunion de juin 1983, permettez-moi de reproduire ci-après quelques extraits d’une lettre que j’adressai, en 1999, à un contestataire qui remettait, comme vous, " la question sur le tapis " (pardonnez cette expression triviale, mais vraiment en voilà assez !).
REMARQUES
sur
LA LETTRE D'UN MÉCONTENT A PROPOS
DU RAPPORT DE 1983
(Extraits d'une réponse d'avril 1999)
"Le dossier de 1983 n'est pas sans intérêt, car ses rédacteurs, dans le dernier paragraphe, sans le savoir et par conséquent sans le vouloir, ont rendu à l'évêque le meilleur hommage que l'on puisse lui rendre :
"(...) d'une part, il y avait un être sincère qui faisait ce qu'il pouvait et qui nous émouvait, d'autre part, il y avait un homme inatteignable, qui se trouvait "au- dessus", n'entendait rien, et qui semblait contempler son propre esprit ("n'entendait rien" est une interprétation personnelle, "son propre esprit" aussi)."
"On décrit là un véritable évêque : à la fois un être sincère qui fait ce qu'il peut, et un homme spirituel qui contemple et place devant Dieu les problèmes de Son peuple. Traditionnellement, dans l'Église orthodoxe, on compare l'évêque à l'aigle qui vole dans les hauteurs, veille et surveille de son oeil perçant sa couvée. (...) Il ressort donc de tout ceci que l'évêque a agi comme un véritable évêque. Or, voulons-nous d'un véritable évêque ? La question est là. (...) L'Église est non monarchique et non démocratique : l'Église est la communion des saints. L'Église est hiérarchique aussi, et l'évêque n'a pas à rechercher un consensus avec les fidèles dont il a la charge, mais avec les autres évêques, dans l'amour. C'est pourquoi le rejet total (...) de Mgr Germain par les évêques de l'émigration a tant choqué les fidèles de notre Église (...).
- "Insuffisance ou absence de vie conciliaire à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église" :
. "Mgr Germain agit comme un homme seul : comment pourrait-il agir autrement puisqu'il a toujours été seul à son niveau hiérarchique ; ne se concerte pas avec ses clercs et ses fidèles : Mgr Germain n'a jamais fermé sa porte à quiconque, tout le monde peut s'entretenir avec lui ; ses relations avec les autres sont toujours personnelles ; les relations personnelles n'ont pas l'objectivité des relations à caractère conciliaire : les fidèles entre eux ont-ils des relations conciliaires ? Trois veulent ceci, dix veulent cela, vingt veulent autre chose et pour le reste la moitié a autant d'opinions qu'il y a de personnes et l'autre moitié n'en a pas ! Et l'évêque devrait donner satisfaction à tout le monde ? Combien de fois l'ai-je entendu dire à Saint-Irénée : "Mes amis, essayez de vous entendre. Essayez de vous supporter les uns les autres". (...) Il s'est toujours activement occupé de l'essentiel : enseigner, entraîner tous à participer à la Divine Liturgie et à recevoir les Sacrements, présider l'Églises, accomplir sa mission dans le monde dans tous les milieux.
. "Il est significatif qu'il n'y ait en général aucun texte sanctionnant les décisions prises en Assemblée générale de l'Église ou du clergé : cette phrase est surtout significative d'un manque de prise de conscience de la réalité chez les contestataires (...). Qui aurait dû rédiger tous ces rapports ? L'évêque peut-être ? (...) Il n'y avait personne pour effectuer ce travail. Pourquoi n'as-tu jamais proposé tes services ?
. "Le Christ n'a jamais institué un apôtre seul, mais douze, pour qu'ils puissent se vérifier et se corriger les uns les autres : à qui la faute si Monseigneur Germain est resté seul ? En 1983, je crois que l'on avait enfin appris l'existence de la lettre du patriarche de Constantinople (du 20 juin 1975) interdisant aux autres évêques d'avoir le moindre rapport avec Mgr Germain? Si on la connaissait, pourquoi ces réflexions ? Si on ne la connaissait pas - mais on la connaît aujourd'hui - pourquoi cette remarque ?
- "Désordres moraux" :
. "(...) Au sein du clergé et dans certaines oeuvres de notre Églises, il y a depuis de nombreuses années un grand laxisme dans les moeurs. (...) Personnellement, je venais à l'église pour participer à la Divine Liturgie, aux Offices, et pour rendre quelques services. Je n'ai rien remarqué (...). Je ne veux rien justifier, mais qui suis- je pour juger mon frère ?
- "Confusion entre l'esprit missionnaire et "l'idéologie" de l'Eco" :
. "(...) Il n'y a pas une idéologie de l'Eco. Il y a la fondation d'une Église conformément à la Foi. Il est regrettable qu'on appelle cela une idéologie ! (...) Tout n'est pas justifiable et nous n'avons pas toujours raison. Nous faisons parfois preuve d'arrogance, nous péchons souvent par ignorance et immaturité : c'est vrai, mais ce sont des péchés de jeunesse que l'on regrette, et qui peuvent être pardonnés (...) C'est une erreur de croire que notre Église et l'orthodoxie occidentale puissent vivre et se développer en dehors de l'orthodoxie universelle ou même contre celle-ci : qui a prétendu et cru cela ? Et que signifie l'orthodoxie universelle sinon la pensée universaliste des participants à cette réunion qui ne comprennent pas ce qu'est la catholicité ? (...) ; l'arrogance ou le mépris à l'égard des autres : si certains ont été arrogants et méprisants c'est regrettable, mais ce n'est pas le fait de tout le monde. (...) L'Église de France ne doit pas se faire à tout prix : elle doit se faire en appliquant l'Évangile : tout à fait d'accord, et cela dépend aussi de chacun d'entre nous (...).
- "Le problème des canons et de notre esprit canonique a souvent été posé" :
. "Nous sommes unis à tous les orthodoxes par la même Foi et par les mêmes Sacrements, c'est-à-dire par l'essentiel. Certainement, le canon ne peut être rejeté, car il précise ce qui doit l'être et pose une mesure pour éviter troubles et égarements. Cependant, il n'a rien d'absolu, et en ce sens, il peut être discuté, et ne devrait pas être dramatisé. Il faut donc poser ce problème (...) Mais, (...) qui va décider de ceci ou de cela ? Au cas par cas, les évêques réunis en synode, comme cela se fait habituellement.
- "Toute personne qui critique Mgr Germain, fût-ce avec un profond respect, est considéré comme étant contre l'évêque" :
. "Hum ! pour le profond respect... (...) nous avons été pour un évêque une pierre d'achoppement. (...) Peut-être en est-il arrivé parfois à penser que certains étaient contre lui, et il faut dire qu'il ne s'est pas toujours trompé... (...)
- "Mgr Germain ne délègue jamais vraiment les responsabilités" (...) :
. "Nombreux sont ceux à qui il a essayé de déléguer ; nombre de ceux-ci (...) ont profité de cette délégation pour faire peser leur autorité personnelle sur les fidèles. (...) Les difficultés présentes et la façon dont elles sont vécues jettent le discrédit sur l'ensemble de l'oeuvre : l'Église est divino-humaine (...) Cette attitude montre peut-être que certains (...) ne voient que la dimension humaine...
- "(...) il faudrait savoir exactement "qui" était Mgr Jean". De tels propos devraient faire réfléchir..."
. "Oui, en effet, de tels propos devraient faire réfléchir quant à la qualité du fidèle qui les a émis (...). D'abord, si l'on veut savoir exactement "qui" était Mgr Jean, plutôt que de le demander aux anciens de l'Église qui l'ont bien connu et aimé, et qui peuvent raconter l'histoire de sa vie, plutôt que d'admirer ses fresques et ses icônes, plutôt que de lire ses oeuvres, plutôt que de s'émerveiller devant la restauration de notre Église, il vaut mieux s'adresser aux rédacteurs du SOP dont on retrouve les propos dans la bouche de ce fidèle qui les cite "exactement", car ils proposent toujours de faire savoir exactement "qui" était Mgr Jean. Eux le savent et le disent : il n'était pas grand chose d'intéressant... D'après leur discours, Mgr Jean, ce saint (oui, c'est moi qui le dit, je ne suis pas la seule, et vox populi, vox Dei) est réduit à la dimension d'une peau de chagrin tellement lamentable qu'on se demande comment il a pu être à l'origine de la restauration d'une Église comme la nôtre.
"(...) Il convient de rappeler que les contestations ont empiré chez nous "grâce" aux mêmes rédacteurs du SOP. Ce journal (...) a instillé le doute chez certains. Les médisances et calomnies se sont intensifiées après la mort de Pierre Kovalevsky (...) (sous-diacre dans l'Église russe en France, à la cathédrale de la rue Daru, il vivait (...) dans notre évêché). Peu à peu, calomnies et médisances ont augmenté (...) pour se déchaîner après la mort de Maxime Kovalevsky (...). Et notre Église vivante est devenue un objet critiquable, le souffle vigoureux qui l'animait, la Foi, l'Évangile, notre Divine Liturgie, tout s'est amoindri au regard des critères du Comité interépiscopal. (...) Ont été écoutés, ceux qui depuis la fondation de notre Eglise cherchent à la faire disparaître en démontrant que la Foi ne peut s'exprimer que par leur bouche (...) Ils sont semblables à ces docteurs de la loi à qui le Christ a dit " Malheur à vous ! " Leur attitude est la négation-même de la présence de l'Esprit Saint dans l'Eglise et dans le monde. Hélas, ils sont devenus chez nous un critère pour certains qui se sont mis à contester plus que jamais, et à faire pression sur l'évêque pour qu'il leur obéisse. S'il l'avait fait, il se serait détourné de la raison d'être de notre Eglise prophétique bénie par l'archevêque Jean - aujourd'hui saint Jean de San Francisco - Eglise pour laquelle Mgr Jean et lui-même ont donné leur vie (...). Nous, nous n'avons pas donné la nôtre, préférant, comme le disait Mgr Jean, "notre bourgeoise petite vie..."
"Ce sont leurs arguments (NDLR : des rédacteurs du SOP et de certains membres des Eglises de l'émigration russe rattachée à Constantinople) qui ont attisé les critiques de ceux de notre Eglise qui sont partis. (...) Ceux qui ont participé à cette réunion de 1983 (...) avaient été troublés par certains d'entre-nous qui étaient plus à fuir qu'à écouter : pleins d'eux-mêmes, prétentieux, arrogants, voulant obliger l'évêque à se plier à leurs exigences et à celles de nos détracteurs qui n'acceptent pas notre Eglise, laquelle remet profondément en question l'ecclésiologie." (de toute l'Eglise du Christ - cf. Manifeste de la Confrérie Saint-Photius).
FIN
***
Antoine, je n’apprécie pas vos commentaires sur la lettre de Monseigneur Germain du 17 janvier 2001. Vous faites les demandes et les réponses, ce qui est fort déplaisant, car vous semblez vouloir démontrer que vos lecteurs sont incapables de se faire une opinion par eux-mêmes. Quant à Monseigneur Lukas, je le trouve bien osé de prétendre que " l’évêque Germain ne peut être accueilli par aucune assemblée des évêques d’une Eglise autocéphale ". D’une part, Monseigneur Lukas ne peut être juge et partie et, d’autre part, ou une Eglise est autocéphale ou elle ne l’est pas, et c’est seulement dans ce dernier cas que Monseigneur Lukas peut espérer voir son opinion suivie d’effet.
Antoine, j’ai comme vous l’amour de l’Orthodoxie et l’amour du Dieu vivant. Car, comme le dit si bien Vladimir Lossky : " Le christianisme n’est pas une école philosophique spéculant sur des concepts abstraits, mais avant tout une communion avec le Dieu vivant. C’est pourquoi, malgré toute leur culture philosophique et leurs inclinations naturelles vers la spéculation, les Pères de la tradition orientale, fidèles au principe apophatique de la théologie, ont su garder leur pensée sur le seuil du mystère et ne pas remplacer Dieu par des idoles de Dieu. (…) Cependant, cette connaissance s’effectuera toujours sur la voie dont la fin propre n’est pas la connaissance, mais l’union, la déification. Ce ne sera donc jamais une théologie abstraite, opérant avec des concepts, mais une théologie contemplative, élevant les esprits vers des réalités qui dépassent l’entendement. " C’est pourquoi je n’interviendrai plus sur ce Forum où chacun suit les inclinations naturelles vers la spéculation qui entraînent trop loin et éloignent de la prière qui conduit à l’union avec Dieu. Chacun juge d’après soi-même en suivant ses penchants, déforme - souvent par ignorance, quelquefois par méchanceté - la pensée des fondateurs, et tout ce que l’on peut répondre est commenté d’une manière telle que cela oblige à répondre à son tour, ce qui est sans fin... Ceci est sans intérêt.
Et pour terminer et résumer votre message vous écrivez un mensonge. Pourquoi, Antoine ? Mais, enfin je vous cite : : " Merci à Yvette d’avoir eu l’honnêteté de reconnaître sur ce forum que Germain avait bel et bien été déposé, que la totalité de l’Eglise avait bien ratifié cette déposition et qu’il ne s’agissait donc pas d’une simple rupture de " protection canonique ". Le lecteur peut ainsi choisir en toute liberté de suivre ou non l’Eglise dans sa décision ".
Réponse d’Yvette à Antoine : je n’ai rien écrit de semblable, au contraire. J’ai écrit que Monseigneur Germain n’a pas été déposé, et je le maintiens. Il n’y a pas eu de procès, et ce n’est pas parce qu’un Patriarcat retire sa protection canonique à un évêque et à une Eglise que " par conséquent " l’évêque est déposé. L’on n’a jamais vu cela dans l’Eglise, sauf brigandage.
Je me permets d’inciter les lecteurs de ce Forum à prendre connaissance de notre site sur lequel figurent toutes informations utiles sur l’Eglise orthodoxe de France :
http://orthodoxie.free.fr
Ils peuvent venir sans crainte en notre Eglise orthodoxe, car nous ne sommes pas des hérétiques. La Paroissse-cathédrale Saint-Irénée est située au 96 bd Auguste Blanqui – 75015 Paris. La liste de nos paroisses de province figure sur notre site.
Que Dieu voit et nous sauve tous.
Yvette Le Quéré - 14.10.04
Sainte Ménéhould, vierge en Lorraine (Vè s.)