Schismes et hérésies

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Jean-Louis Palierne
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Schismes et hérésies

Message par Jean-Louis Palierne »

Il a été plusieurs fois question sur ce Forum de schismes et d’hérésies, on a souvent parlé des méfaits de l’œcuménisme. Bien entendu ces questions me trottent dans la tête. J’ai conscience d’avoir répondu un peu trop vite à la question concernant la pratique de l’Église russe pour la réception des catholiques, qui pose effectivement un énorme problème. J’essaie ici de reprendre ces questions d’une manière plus globale. Je suis certain de ne pas y être encore complètement parvenu. Je souhaite recevoir suggestions et observations.

Il faut veiller à n’utiliser qu’avec précaution le terme “d’hérésie” et à le réserver, comme le font les saints canons, à ce qui touche à la foi elle-même en Dieu: tri-hypostatique et consubstantiel, tel qu’il s’est révélé Lui-même en venant en ce monde qu’il a créé, pour y retrouver et sauver son image perdue et souillée par les brigands. Quiconque donc baptise au nom du Père, et du Fils, et du saint Esprit en vue de la rémission des péchés et de la vie éternelle, ne peut être considéré comme hérétique au sens propre et rigoureux de ce mot.

Ne peuvent être considérés comme hérétiques que ceux qui ont altéré la formule baptismale que nous ont transmise nos Pères dans la foi (c’est ce que saint Basile appelait les “dogmes” de la foi transmise, par différence avec la Loi des Béatitudes et l’ensemble du “kérygme” de la prédication évangélique). Un exemple classique d’une hérésie pour l’Église antique était le montanisme, qui baptisait au nom de Montan et de Priscille...! Par contre, l’arianisme, qui enseignait très clairement que le Verbe était une personne créée (« Il fut un temps où le Verbe n’était pas »), n’était cependant pas classé comme une hérésie dont les membres devaient être baptisés, parce que leur Baprême était correct : ayant été conféré dans leurs groupes selon la formule transmise, ce Baptême, bien que conféré indûment par des pécheurs, ne devait pas être réitéré. Un canon interdit formellement toute réitération du Baptême. Aux Ariens restait la charge d’expliquer comment ils pouvaient concilier et justifier leurs diverses affirmations et pratiques.

En fait l’expérience montre que de nombreux groupes depuis lors, non seulement sont sortis de l’Église en altérant la formule baptismale qui nous a été transmise, mais que certains même ont créé de toutes pièces des simulacres d’Églises (c’est par exemple de nos jours le cas du “révérend Moon”, ou bien de “l’Église de scientologie”). Mais celui qui accepte la formule baptismale traditionnelle et en donne une interprétation erronée peut bien être un pécheur, il peut bien échafauder des élucubrations doctrinales opposées aux affirmations de la Tradition de l’Église, imaginer des interprétations fantaisistes, il n’en reste pas moins au niveau notionnel tant qu’il ne touche pas à ce “noyau dur” de la foi chrétienne qu’est le Baptême donné en vue de la rémission des péchés avec la formule baptismale seule et complète.

Celui qui conserve la formule baptismale traditionnelle tout en développant des positions théologiques qui l’amènent à rompre avec l’Église, la vraie Église, montre bien qu’il n’a pas été suffisamment perverti pour trancher totalement le cordon ombilical qui le relie à la Source de vie. C’est donc un schismatique, et l’Église doit tout tenter pour le ramener en son sein ; en cas d’échec elle peut le condamner et le sanctionner en l’écartant de sa communion : il reste dans ce cas un schismatique, non un hérétique

Les groupes schismatiques possèdent généralement un clergé qui prétend être l’équivalent du clergé de l’Église orthodoxe. Ce clergé est constitué pour partie de clercs authentiquement ordonnés dans l’Église orthodoxe, mais qui ont rompu avec elle en acceptant de faire partie d’un groupe hétérodoxe (ils font généralement l’objet d’une décision de suspension), et pour partie de nouveaux clercs ordonnés dans le groupe hétérodoxe ; ni les uns ni les autres ne peuvent transmettre le Mystère du Baptême de l’unique Église (même s’ils font semblant de le faire).

Cependant ils restent des laïcs pécheurs, et ils peuvent donc transmettre, comme tous les baptisés peuvent le faire en cas de nécessité, un Baptême minimal, c’est-à-dire sans les exorcismes préliminaires et sans le Sceau du don du saint Esprit (Chrismation), qui ne peut être conféré que dans l’Église, et par l’évêque ou un prêtre utilisant le Chrême consacré à ce effet. Mais les schismatiques peuvent être réadmis dans l’Église, et ceux qu’ils ont baptisés doivent alors recevoir la Chrismation et éventuellement même, l’évêque peut accepter de réadmettre leur clergé dans leurs ordres, pourvu qu’ils ne portent point tort à l’unicité de l’épiscopat dans une seule ville, et au privilège de l’évêque orthodoxe.

Le cas de l’Église catholique est fort embarrassant, parce que d’une part ce groupe a inséré dans le Symbole de la foi un mot, le Filioque, qui met gravement en cause sa foi trinitaire (je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit dans un autre fils de discussion sur les conditions dans lesquelles s’est opérée cette altération) ce qui a amené à l’apparition dans l’histoire d’une “civilisation” orgueilleuse, rationaliste, dominatrice, rejetant même de nos jours ses origines chrétiennes, mais aussi technologiquement très avancée, et d’autre part ce même groupe a réussi à conserver la formule traditionnelle du Baptême (à part de petits écarts de conduite de quelques prêtres activistes après Vatican II) et au moins formellement la continuité épiscopale (jusqu’à ce que ce même concile Vatican II modifie la formule de consécration épiscopale). Par contre il avait supprimé l’épiclèse de l’anaphore.

Et de plus les Églises d’Occident ne sont pas tombées brutalement, d’un seul coup, totalement sous l’influence du schisme occidental. Il y a là tout une longue histoire, d’autant plus complexe que l’une des conséquences de ce schisme a été l’exaltation des indépendances ethniques et l’apparition des États-nations. L’Église gallicane en France, par exemple, n’était plus orthodoxe (et on doit le lui reprocher), mais elle était loin d’être soumise aveuglément au papisme. Il a fallu attendre le XIXème siècle pour que le papisme s’impose universellement et systématiquement dans le monde occidental -- et aussitôt s’amorce la décadence de l’Église “catholique”, précipitée par son Concile Vatican II

On ne peut méconnaître les canons qu’ont posés les Conciles et les Pères concernant la pratique du Baptême, et qui prolongent la Tradition non-écrite de la Révélation : Ce que les canons nous imposent de reconnaître, ce n’est pas le Baptême catholique, c’est le Baptême traditionnel paradoxalement conservé par les catholiques. Mais on ne peut accepter de reconnaître la hiérarchie catholique comme légitime. On le peut encore moins depuis que le Concile Vatican II a rompu avec la Tradition apostolique pour la consécration des évêques catholiques. Mais si un de leurs clercs veut entrer dans l’Église orthodoxe, il peut être autorisé par un évêque orthodoxe à conserver son rang et sa fonction au sein de l’Église orthodoxe. Ce fut le cas du père Vladimir Guettée.

Ce problème a été envenimé par l’apparition du mouvement œcuménique qui prétendait qu’il serait possible et souhaitable que les diverses communautés chrétiennes mettent de côté leurs divergences, adoptent un code de bonne conduite fondé sur un esprit de tolérance et de non-ingérence réciproque (et qu’elles refusent donc tout passage d’un chrétien d’une communauté à l’autre) et que puisse donc se constituer ainsi une entité d’un type nouveau, supra-confessionnel, une sorte de “super-Église”.

L’Église orthodoxe est consciente, en ce qui la concerne elle-même, de conserver intact le dépôt de la foi tel que nous l’ont remis les saints Pères. Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement du “kérygme” de la prédication apostolique, tel qu’il est consigné dans le Nouveau Testament, mais aussi de que saint Basile appelait “les dogmes” de la Tradition non-écrite, et de ce qu’ont peu à peu explicité les débats des Pères de l’Église, en particulier dans les Conciles œcuméniques. L’Église orthodoxe accepte de discuter paisiblement avec les groupes hétérodoxes pour la recherche de la Vérité, mais c’est pour les inviter à adopter dans son intégralité la Tradition de l’Église.

Nous avons beaucoup de mal, nous les Français vivant dans notre pays, héritiers d’une civilisation qui s’est longtemps cru “universelle”, à prendre conscience de la situation d’infériorité et de frustation dans laquelle se trouvent chez nous les immigrés -- et même les immigrés orthodoxes. Longtemps considérés avec un mépris non-dissimulé par l’Église catholique dominante (certains auraient beaucoup à nous raconter sur cette époque que nous avons oubliée) ils ont cru voir dans l’apparition du mouvement œcuménique un véritable mouvement d’amour fraternel qui les plaçait à niveau égal avec la forme locale du christianisme.

Après une première réaction hostile (Synode de Moscou en 1948), les Églises des pays de tradition orthodoxe ont accepté de se plier aux règles du jeu œcuménique, espérant probablement ainsi se rapprocher du cercle magique de la prestigieuse civilisation occidentale. Il est permis d’espérer que sur les églises ethniques des États-Nations, alors pour la plupart sous domination communiste, l’œcuménisme n’a pas aggravé beaucoup ce qu’était déjà la nouvelle captivité de Babylone. Pour les communautés orthodoxes émigrées en Occident, de plus en plus nombreuses, l’œcuménisme causa de grands dommages. De plus il fournit aux groupes modernistes, c’est-à-dire à la prétendue École de Paris, un paravent pour développer leur influence.

À l’origine le modernisme n’était pas partisan de contacts œcuméniques. Il cherchait à “moderniser” l’Église orthodoxe pour améliorer et développer sa présence dans un monde qui apparaissait nouveau. Les Églises de l’Occident lui paraissaient avoir apporté des réponses à imiter, mais en les transposant dans le cadre orthodoxe, comme quelqu’un qui cherche à rattraper un concurrent en imitant ses procédés. C’est en Occident, dans l’émigration, que “l’École de Paris” crut pouvoir utiliser la tribune que lui offraient les discussions inter-confessionnelles pour accroître son influence dans le monde orthodoxe. Ici, les dégâts furent beaucoup plus importants, comme on peut le constater à saint Serge.

En adoptant une telle attitude, les hiérarchies orthodoxes ne prennent en considération que l’évolution de leurs relations avec les représentants officiels des groupes hétérodoxes. À aucun moment elles ne semblent avoir tenu compte du mouvement qui porte un nombre croissant d’occidentaux à renouer avec la Tradition orthodoxe. À aucun moment elles ne semblent avoir pris conscience de la blessure que leur comportement cause aux personnes qui désirent la vérité de l’Orthodoxie et à ceux qui osé faire le pas décisif. De même que les hiérarques orthodoxes sous-estiment les possibilités manœuvrières de la diplomatie vaticane, sa capacité à les leurrer et à les manipuler, de même ils sous-estiment le désir d’émancipation spirituelle qui anime le peuple des pseudo-Églises occidentales et le mouvement qui les porte vers l’Orthodoxie.

Il n’en reste pas moins que l’attitude qu’ont observée durant une quarantaine d’années les Églises de la communion orthodoxe à l’égard du Mouvement œcuménique constituait une altération de l’attitude imposée par les canons en ce qui concerne la réception des convertis issus des groupes hétérodoxes. On peut en faire remonter l’origine à la décision que prit en 1718 le Synode souverain de l’Église russe, qui venait d’être nouvellement créé par le tsar Pierre le Grand.

Alors qu’elle observait jusqu’à cette époque la tri-partition des hétérodoxes telle que les Pères l’avaient formulée, l’Église de Russie a alors adopté à l’égard de l’Église catholique une attitude consistant à reconnaître que cette dernière, d’une part a conservé la conformité de son Baptême avec la Tradition, Tradition que l’Église catholique a par ailleurs abandonnée, mais aussi qu’en plus elle présente une succession apostolique de son épiscopat. C’est pour cette raison que l’Église de Russie, depuis cette époque jusqu’aujourd’hui, reçoit les catholiques désireux d’entrer dans l’Église catholique, non pas par la Chrismation, comme elle le fait pour les protestants schismatiques, mais par la pénitence, suivie de la récitation du Symbole de la foi. C’est également cette même méthode que l’Église de Russie emploie lorsqu’il s’agit des chrétiens issus des Églises anti-chalcédoniennes.

Certes l’Église romaine a conservé la continuité de ses lignées épiscopales (alors que l’Église russe hésite en ce qui concerne le cas de l’Église anglicane), mais elle les a conservées dans uns situation de schisme doctrinal portant sur le dogme trinitaire lui-même, par une adjonction frauduleuse au Symbole de la foi de Nicée-Constantinople (on doit d’ailleurs noter que récemment une commission d’éminents théologiens catholiques a reconnu le caractère non-traditionnel de cette adjonction, et qu’ils ont qualifié de frauduleuse la méthode qui a été alors suivie).

Puisque l’Église romaine continue néanmoins à conserver le rite baptismal de la Tradition, préservant ainsi sa formule trinitaire, il n’est pas possible de la faire entrer dans la catégorie des “hérétiques”. Mais l’utilisation d’une altération du Symbole de la foi interdit de ne les considérer que comme de simples “dissidents”. Autrement dit, l’Église russe a raison de ne pas classer l’Église catholique dans la catégorie numéro 1 , mais elle ne devrait pas la classer dans la catégorie numéro 3 ; c’est la carégorie numéro 2 qui convient.

Nous ne devons pas sous-estimer l’importance de l’adjonction catholique du Filioque : ce qui est en jeu ici, c’est toute une conception de la personne : on voudrait altérer ce qui est au cœur même de la civilisation. Avec le Filioque, nous avons affaire à une tentative de revanche et de domination de la structure sur l’hypostase.

Et lorsque, selon la tradition des canons de l’Église, l’Église orthodoxe accepte de recevoir des clercs des Églises schismatiques “dans leur rang” (ce qu’elle n’est pas obligée de faire) elle devrait ne le faire qu’après leur chrismation (il ne s’agit pas ici de clercs simplement “dissidents”), et sur discernement de l’évêque. On ne devrait donc pas parler d’une succession apostolique réelle dans le cas des Églises schismatiques, même lorsque la continuité formelle est conservée. Il n’est donc pas possible de poser le principe d’une réception des catholiques demandant à entrer dans l’Orthodoxie comme d’une simple réception de “parasynagogues”, ou de dissidents.

L’Église russe n’a pu aboutir à une conclusion définitive et unanime sur la question de la succession apostolique de l’Église anglicane. Elle avait engagé avec celle-ci des discussions très “fraternelles”, qui n’avaient rien à voir avec un mouvement œcuménique encore inexistant. Dans les premières années du XXème siècle, le futur patriarche saint Tikhon, alors archevêque de New York, avait failli à deux reprises aller trop loin dans ce sens avec son homologue épiscopalien, l’archevêque Grafton. Nous dirons que la Divine Providence l’en a retenu.

Les canons de l’Église orthodoxe admettent certes la possibilité qu’un clerc hétérodoxe fasse retour à l’Orthodoxie avec le peuple qu’un groupe hétérodoxe leur avait confié. En parcourant l’histoire de l’activité canonique de l’Église orthodoxe, on s’aperçoit même qu’elle cherché à faciliter de tels événements, tout en cherchant à concilier ces retours de communautés constituées avec les prérogatives territoriales des évêques orthodoxes. Un tel rapprochement n’a pu aboutir avec l’Église anglicane, même lorsque certains orthodoxes pensaient que ce serait possible. Depuis lors les événements politiques d’une part, et hélas l’évolution morale aberrante de la communion anglicane ont éloigné cette possibilité. Une nouvelle page s’ouvrira-t-elle avec l’apparition de diocèses presbytériens traditionnalistes dissidents ? Il est encore trop tôt pour le dire.

C’est cette pratique de la réception des catholiques dans les Églises russes de l’émigration par la pénitence qui a créé une situation pour le moins confuse dans l’Orthodoxie parisienne. Cette pratique a même été étendue depuis aux chrétiens issus de groupes sans succession apostolique, c’est-à-dire aux protestants On peut dire que cette pratique apporte la définition, en quelque sorte la plateforme organisationnelle, du groupe francophone au sein de l’Archevêché des paroisses russes (rue Daru).

On est arrivé au point que certains représentants de “l’École de Paris”, lorsqu’ils écrivent ou lorsqu’ils prennent la parole en public, évitent soigneusement de se réclamer de l’Orthodoxie. Ils n’hésitent pas non plus à utiliser les informations qui leur sont fournies par les responsables catholiques des activités œcuméniques pour s’assurer un véritable monopole de la représentation de l’Orthodoxie. Ils ont même parfois cherché à décourager l’entrée dans l’Orthodoxie de fidèles issus des Églises traditionnelles de l’Occident en leur faisant valoir qu’il serait préférable « qu’ils restent dans leur Église, pour pouvoir faire “le pont” le jour où nos évêques consentirone enfin… » (on retrouve là un des thèmes favoris du modernisme qui consiste à voir dans l’institution épiscopale la cause des faiblesses de l’Église orthodoxe) Ils ne se rendent apparemment pas compte du très peu d’estime que leur réservent les milieux réellement responsables du monde catholique, et encore moins les milieux parisiens qui représentent la vie intellectuelle et médiatique en France.

Cependant le projet, les perspectives, du groupe moderniste ne s’arrêtent pas à l’œcuménisme (et n’ont pas commencé avec les rapprochements œcuméniques de l’après-guerre). Ils visent à une transformation profonde de l’Église orthodoxe. Le modernisme pourrait un jour cesser d’avoir des ambitions œcuméniques, il n’en reste pas moins moderniste.

Il faut de plus éviter d’utiliser dans les débats parfois ardents qui portent de nos jours sur l’ecclésiologie, le principe qu’on pourrait appeler le raisonnement par ipso facto. On entend souvent dire en effet : tel évêque, ou groupe d’évêques professe telle doctrine. Ils sont donc ipso facto hérétiques, et ils doivent ipso facto être considérés comme étrangers à l’Église orthodoxes, perdant ipso facto leurs pouvoirs hiérarchiques.

Les canons ne procèdent pas ainsi. On peut mettre en cause une doctrine, on peut discuter, parfois sévèrement, une affirmation dogmatique (et nous y mettons parfois un zèle de néophytes, ce qui amène les orthodoxes formés dans les Églises traditionnellement orthodoxe à déplorer notre “manque d’amour”), mais c’est à l’évêque qu’il revient d’excommunier l’un de ses fidèles, et c’est à un concile d’évêques qu’il revient de condamner l’enseignement de l’un de ses membres et (après dialogue et admonition) de le déposer. Jusque là, moi simple fidèle, je peux discuter, déplorer, etc. Je peux même estimer que je dois m’écarter d’une assemblée eucharistique, mais je n’engage que ma seule responsabilité, et j’aurai à en rendre compte, et je dois éviter d’employer à tort et à travers le mot d’hérétique et de considérer certains comme ayant cessé d’être des membres de l’Église
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
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