Validité ? transsubstantiation ? déshumanisation ?...

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eliazar
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Validité ? transsubstantiation ? déshumanisation ?...

Message par eliazar »

Une question me turlupine au sujet des différentes juridictions VCO.

Tout en étant persuadé du bien-fondé de leur refus de l’œcuménisme au nom menteur – et de la nécessité qui incombe à un orthodoxe de lutter contre cette pan hérésie actuelle, jusqu’à se retirer au besoin du circuit des Églises orthodoxes qui la vivent, et même parfois qui la professent ouvertement – j’ai du mal à m’accorder à leur négation de la validité des saints mystères dans toute Église non VCO.

Il y a chez moi un rejet de mon ancien papisme qui me rend douloureusement attentif à tout ce qui ressemblerait à la théorie kto de l’automatisme de la transsubstantiation. Je crois que seul le Saint Esprit répond à la demande du prêtre, au moment de l’Epiclèse, et je crois aussi que le Saint Esprit est totalement libre d’y répondre ou pas. Alors que dans la doctrine papiste, Dieu est juridiquement lié, et que la transsubstantiation s’effectue « automatiquement » en vertu des pouvoirs du prêtre – ce qui a pour moi d’insupportables relents de magie.

En ce sens, mon intime conviction se rapprocherait davantage de celle de Cyprien de Phyli, mais je ne pense pas qu’il ait de paroisse dans ma région, et une question subsidiaire se pose aussi : comment se rattacher à une Église dont on ne peut pas partager la vie liturgique autrement que de manière abstraite ?

Certes, nous savons qu’en cas de persécution généralisée contre l’Église, ceux qui resteront debout seront bien obligés de compter sur le corbeau du prophète Élie … mais nous ne vivons pas ce genre de persécution et je me demande s’il n’y a pas une tentation de purisme à se calfeutrer chez soi (avec sa « sola scriptura », en quelque sorte) lorsqu’une paroisse non hérétique subsiste, et qu’il est possible d’y participer.

Ce qui induit inévitablement (toujours pour moi) la troisième et dernière question : vivre sa Foi sans contact « physique » avec l’Église (vie paroissiale, liturgie, mystères partagés avec ses frères) est-il possible, dans l’absolu ? Je veux dire : quand on a encore la possibilité de vivre en église avec ces frères ? N’y a-t-il pas une sorte d’angélisation, ou plutôt de déshumanisation, à le vouloir ?
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