SUR LES SIGNES ET MIRACLES
Saint Ignace Brianchaninov (1807-1867)
Évêque du Caucase et de la Mer Noire
CHAPITRE 1
Qu’est ce donc que la sagesse charnelle ? C’est cette manière de penser Dieu et tout ce qui est spirituel, que l’homme a emprunté à son état déchu et non à la parole de Dieu. Une hostilité et opposition à Dieu comparable, qui contamine et remplie la sagesse charnelle, s’exprime très nettement dans le fait qu’on a exigé du Christ des miracles selon la notion de la fausse raison (Mt 16,1). Critiquant et rejetant les miracles que le Christ accomplissait par sa bonté indicible (Mt 9,34) [étant, Lui, « la Force de Dieu et la Sagesse de Dieu. » (1 Co 1,24)], « La sagesse charnelle c’est la mort ». (Rm 8,6). Les morts ne perçoivent pas leur mort, de même la sagesse charnelle ne comprend pas et ne perçoit pas la perdition humaine. Incapable de connaître sa propre perdition, elle n’éprouve pas le besoin d’être vivifiée et, en raison d’une fausse conception de vie, elle rejette la vrai vie qui est en Dieu.
C'est un terrible malheur de ne pas connaître Dieu de façon véritable et de confondre Ses oeuvres avec celles du démon. Juste avant le Second Avènement du Christ, quand le Christianisme, la connaissance spirituelle, et le discernement, seront réduits à l'extrême, on verra se lever de faux Christs, de faux prophètes, et il y aura de grand signes et des miracles ; et ceci au point d'égarer même les élus, si cela était possible (Mt.24,24).
L'Antichrist lui-même déversera généreusement ses miracles sur les hommes, étonnant et satisfaisant les intelligences charnelles et ignorantes. Il leur donnera les signes du ciel qu'elles recherchent avec appétit. Sa venue à lui, l'Impie, aura été marquée, par l'influence de Satan, de toute espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers, comme de toutes les tromperies du mal, à l'adresse de ceux qui sont voués à la perdition pour n'avoir pas accueilli l’amour de la vérité qui leur aurait valu d'être sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une puissance qui les égare, qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé la vérité et pris parti pour le mal (2 Thes. 2, 9-12).
Les intelligences ignorantes et charnelles, voyant les miracles, ne reviendront pas à la raison. A cause de l'affinité de leur esprit avec l'esprit des miracles accomplis, elles accepteront immédiatement dans leur aveuglement l'activité de Satan en la prenant pour une grande manifestation de la puissance de Dieu.
L'Antichrist sera accepté rapidement, sans réflexion. Les gens ne comprendront pas que ses miracles n'ont aucun but raisonnable ni béni, aucun sens véritable, qu'ils sont étrangers à la Vérité, pleins de mensonges, monstrueux, malicieux, absurdes, destinés à surprendre, à tromper, et à séduire par des effets enchanteurs, vides et stupides.
Ne nous étonnons pas que les miracles de l'Antichrist soient acceptés sans question et avec délice par les apostats du Christianisme, qui sont les ennemis de la vérité et de Dieu. Ils se préparent d'eux-mêmes à accepter de façon ouverte et active le messager et l'instrument de Satan, ses enseignements et ses actes, et à entrer en contact spirituel avec lui au moment voulu. Savoir que les miracles et les oeuvres de l'Antichrist causeront des difficultés aux élus de Dieu eux-mêmes doit nous laisser pensifs et tristes. La raison de la forte influence de l'Antichrist sur les hommes doit être cherchée dans son hypocrisie et sa corruption infernales, dans le camouflage très élaboré de ses actes les plus démoniaques, dans son insolence sans retenue, ni pudeur, dans la coopération prolifique des esprits déchus, et enfin dans sa capacité à effectuer de faux, mais stupéfiants miracles. L'esprit humain n'est pas capable de concevoir un homme aussi mauvais que l'Antichrist.
Il est impossible au cœur humain, même pêcheur, de croire que le mal puisse atteindre le niveau qu'il atteindra effectivement avec l'Antichrist. Ce dernier se mettra en avant avec éclat, il se prétendra (comme tous ses prédécesseurs et prototypes) prédicateur et restaurateur de la véritable connaissance de Dieu. Les chrétiens sans discernement le considèreront comme un représentant de la religion véritable, et se joindront à lui. Il se présentera comme le Messie attendu, et les adeptes de la sagesse charnelle se précipiteront à sa rencontre, proclamant sa gloire, sa puissance, son génie, et ne tarderont pas à faire de lui un dieu dont ils deviendront les disciples.
L'Antichrist se montrera humble, rempli d'amour et de toutes vertus. Ceux qui l'accepteront comme tel et se soumettront à lui comme au bien suprême, sont ceux qui adhéreront à la vérité de l'humanité déchue, et refuseront de la rejeter pour celle de l'Évangile.
L'Antichrist présentera à l'humanité une exaltante économie fondée sur le bien-être et la prospérité. Il offrira des honneurs, des richesses, du luxe, des distractions, du confort matériel, et des réjouissances. Ceux qui recherchent les choses terrestres l'accepteront comme leur maître. Il se révélera à l'humanité par des artifices rusés, théâtraux, donnant en spectacle de stupéfiants miracles, inexplicables par la science. Il suscitera la peur par le déferlement prodigieux de ces miracles. Il donnera satisfaction aux sages de ce monde, aux superstitieux, et confondra la science humaine. Les hommes, conduits par la fausse lumière de la nature déchue, aliénés par l'absence de direction émanant de la Lumière de Dieu, seront séduits par ce séducteur jusqu'à la soumission (Apocalypse 13,8).
Les signes de l'Antichrist seront observés d'abord dans les airs, car c'est là que Satan exerce surtout son influence (Eph.2,2&6,12). Ils agiront sur notre vue, la charmant et la trompant. Saint Jean le Théologien, contemplant les événements qui précéderont la fin du monde, dit dans le livre de l'Apocalypse que l'Antichrist accomplira de grandes choses, comme de faire descendre le feu du ciel sur la terre à la vue des hommes (Ap.13,13). Les Saintes Écritures voient ce phénomène comme le plus grand des signes de l'Antichrist. Ce sera un spectacle magnifique et terrible. Les signes de l'Antichrist soutiendront sa conduite rusée. Ils séduiront la majorité des hommes, qui le suivront. Les adversaires de l'Antichrist seront considérés comme des rebelles, des ennemis du bien commun et de l'ordre, ils seront soumis à la persécution ouverte, à la torture, et aux exécutions.
Les mauvais esprits, envoyés de par le monde, susciteront chez les hommes une haute opinion de l'Antichrist, une sorte d'extase universelle, d'attirance irrésistible. Les Saintes Écritures mentionnent à plusieurs reprises la violence et la cruauté de la dernière persécution contre les chrétiens. Elles attribuent à cet être effrayant qu'est l'Antichrist, un nom bien défini et caractéristique, la bête (Ap. 13, 1), de la même façon que l'archange déchu est appelé le dragon (Gen. 3, 1; Ap. 12, 3). Ces noms représentent bien les deux ennemis de Dieu. Un agit secrètement, et l'autre ouvertement. La bête, comme toutes les bêtes, réunit en elle une large palette de cruautés : la bête que je vis était semblable à un léopard ses pieds étaient comme les pieds d'un ours, et sa gueule comme la gueule d'un lion (Ap. 13,2), le dragon lui confiera son pouvoir, son trône et sa grande autorité (Ap. 13, 2).
Une terrible épreuve s'abattra sur les saints : la ruse et l'hypocrisie du redoutable persécuteur augmenteront en vue de les tromper et de les séduire. Raffinées, inventives, et rusées seront les persécutions et les contraintes. Le pourvoir illimité du persécuteur placera les élus dans une situation très difficile. Leur petit nombre paraîtra insignifiant à l'humanité, et leur opinion sera considérée comme négligeable. Ils devront supporter le dédain général, la haine, la calomnie et l'oppression. La mort violente sera leur lot.
Seule une aide spéciale de la grâce divine leur permettra de tenir debout devant l'ennemi de Dieu, et de confesser le Seigneur Jésus devant lui et devant les hommes.
L’indicible miséricorde Divine a fait pour le salut des hommes tout ce qui a été possible. Le Seigneur a déclaré : « Si je n’étais pas venu leur faire entendre Ma parole, ils seraient sans péché. Mais maintenant leur péché est sans excuse… Si je n’avais fait chez eux les œuvres que nul autre n’a fait, ils seraient sans péchés ; mais maintenant non seulement ils les ont vues, mais ils me haïssent ainsi que Mon Père. (Jn 15,22-24) Le christianisme a été enseigné avec une telle précision qu’il n’y a pas de justification possible pour ceux qui ne le connaissent pas. La cause de leur ignorance est seulement dans leur propre volonté. Comme le soleil nous éclaire du ciel, de la même façon nous illumine le christianisme. Celui qui ferme volontairement ses yeux doit attribuer sa méconnaissance à sa propre volonté et non à l’absence de lumière. La cause du rejet du Dieu-homme se trouve en eux-mêmes ; c’est aussi en eux que se trouve la cause de l’accueil de l’antichrist. « Je suis venu au nom de Mon Père » - témoigne le Seigneur aux juifs, « et vous ne m’accueillez pas. Qu’un autre vienne en son propre nom et vous l’accueillerez. » (Jn 5,43)
Il les accuse à la fois de rejeter le Christ et d’accueillir l’antichrist, quoique l’antichrist soit mentionné comme quelqu’un qui est à venir. En rejetant le Christ par la disposition de leur esprit, ils accueillaient déjà l’antichrist par cette même disposition d’esprit. Quoiqu’ils aient terminé leur cheminement terrestre des siècles avant sa venue, ils s’associaient déjà à ceux qui un jour accueilleraient l’antichrist en personne.
Ils ont accompli le plus grand méfait - le déicide, un méfait qu’il ne leur sera pas donné d’accomplir même pour l’antichrist lors de son apparition. De même que leur esprit était hostile à l’égard du Christ, ils se trouvait déjà en état de communion avec l’antichrist, tout en étant séparé de lui par une énorme espace de temps qui atteint maintenant presque deux mille ans. Saint Jean le Théologien écrit : Tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ, venu dans la chair n’est pas de Dieu, mais cet esprit est celui de l’antichrist, dont vous avez appris qu’il vient et qui dès maintenant est dans le monde. (1 Jn 4,3) Ceux qui se laissent mener par l’esprit de l’antichrist rejettent le Christ, ayant l’antichrist dans leur esprit. Ils sont entré en communion avec lui, ils se sont soumis à lui, ils l’ont adoré en esprit, l’ayant reconnu pour leur dieu. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, qui les porte à croire au mensonge, afin que soient condamnés tout ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais ses sont complu dans l’injustice. (2Th 2, 11-12) Dieu est absolument juste dans son jugement qui sera une accusation et une condamnation pour l’esprit humain.
L’antichrist viendra dans son temps déterminé d’avance. Sa venue sera précédé d’une apostasie générale de la foi chrétienne, chez la majorité des hommes. C’est par l’apostasie du Christ que l’humanité se préparera à recevoir l’antichrist et l’accueillera dans son esprit. Dans la disposition même de l’esprit humain se développera un besoin d’inviter l’antichrist, un consentement pour lui, de même que pendant une forte maladie apparaît une soif pour une boisson meurtrière. La société humaine émettra un cri d’appel exprimant le besoin impérieux d’un « génie des génies » qui puisse faire progresser l’évolution matérielle et la réussir au plus haut degré, établissant sur la terre un bien-être factice, qui rendra le ciel et le paradis superflus pour l’homme. L’antichrist sera donc la conséquence logique, naturelle et bien-mérité de toute la déchéance morale et spirituelle des hommes.
(Extrait du Ch.1 page 18 alinea13)
Prophétie analytique et critique d'IGNACE (Briantchaninov)
Modérateur : Auteurs
Prophéties d'IGNACE (Briantchaninov)
Cher Christian,
Je ne l’ai pas trouvé, je l’ai reçu cette semaine d’un ami de toujours – qui en a en partie traduit les paragraphes (manquants dans la traduction que lui avait jadis confié une amie russe)…
Mais puisque vous n’avez pas peur de lire des textes aussi beaux, en effet, et surtout aussi « toniques » – mais qui font parfois hérisser le poil de certains, ou à tout le moins les inquiètent – je vais vous recopier un autre extrait : du chapitre 3 cette fois.
Gare à l’horripilation !
Non, je ne sais rien de ces « miettes du festin ». Est-ce un texte de même force ? Pouvez-vous le communiquer ?
Je ne l’ai pas trouvé, je l’ai reçu cette semaine d’un ami de toujours – qui en a en partie traduit les paragraphes (manquants dans la traduction que lui avait jadis confié une amie russe)…
Mais puisque vous n’avez pas peur de lire des textes aussi beaux, en effet, et surtout aussi « toniques » – mais qui font parfois hérisser le poil de certains, ou à tout le moins les inquiètent – je vais vous recopier un autre extrait : du chapitre 3 cette fois.
Gare à l’horripilation !
Non, je ne sais rien de ces « miettes du festin ». Est-ce un texte de même force ? Pouvez-vous le communiquer ?
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
St IGNACE (Briantchaninov) parle de l'Antichrist
SUR LE MONDE ACTUEL ET L’ANTICHRIST
Saint Ignace Briantchaninov
La plupart des hommes croient être des vrais chrétiens tout en ignorant le christianisme, qu’ils confondent avec les théories philosophiques mondiales. Les hommes veulent un christ qui leur parle de cette vie temporelle et non de la vie éternelle. Ils désirent un christ qui leur offre les biens de cette vie ici-bas et non de celle de l’au-delà, qu’il soit un chef de cette vie terrestre et non le Chef de la Vie future. Par cela même, les hommes se précipitent pour recevoir l’Antichrist - tout comme les juifs au temps du Christ et à toute époque depuis lors.
Les juifs ont attendu le Messie pendant des siècles, et lorsqu’il vint ils ne Le reçurent pas, mais le crucifièrent. Pourquoi? Parce que le Christ n’était pas tel qu’ils s'attendaient à Le voir. C’est pourquoi ils ne reconnurent pas le Messie en sa personne. Ils attendaient un roi terrestre, un conquérant du monde qui puisse soumettre au peuple d’Israël tous les peuples de l’univers, en donnant de la force et de la gloire à ses adeptes.
Cependant en Le voyant pauvre et humble, doux et plein de paix céleste, en voyant qu’Il leur offrait des biens célestes au lieu de biens terrestres, ils comprirent qu’il ne leur convenait pas. Il n’était pas le Messie qu’ils attendaient, mais juste son contraire. C’est pourquoi ils Le crucifièrent et se mirent à attendre un autre « Messie », qu’ils continuent toujours à attendre et qu’ils accueilleront enfin en la personne de l’Antichrist qui est à venir.
Et avec les juifs des millions d’hommes qui se prétendent chrétiens, attendent un messie sans se douter que ce sera le même messie qui est attendu par les juifs. Et en effet, le messie juif viendra et donnera aux juifs tous les biens matériels qu’ils attendaient du Christ. Ce « messie » les frappera par ses miracles et ses prodiges, qui effrayeront les hommes jusqu’au bout de la terre et qui tout en rampant viendront tomber à ses pieds. Il réunira en un seul État mondial tout les peuples de la terre; ce qui remplira de joie le cœur des scribes et des pharisiens. Il sera non le Christ, mais l’Antichrist.
L’Antichrist n'apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine. Il viendra après une préparation séculaire qui a commencé depuis le début de l’Église - par le « mystère de l’iniquité » (2 Th 2,7) - et qui continue sans interruption jusqu’à aujourd’hui. Une lente apostasie qui sera bientôt consommée, opérant par « le mystère de l’iniquité » (2 Th 2,3 -7), a préparé l’humanité à recevoir l’Antichrist qu’elle attend comme son chef idéal. Dans la personne de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand « bienfaiteur ».
Personne ne peut dire quand et comment viendra l’Antichrist. Ce qui est certain que tous ces mouvements d’infractions des états et des « églises », tous ces compromis, toute cette uniformisation de l’humanité sous la pression de la culture technique ouvrent le chemin à l’Antichrist. Une pareille évolution de l’humanité peut être excellente selon le critère mondain. Cependant selon le critère chrétien une telle évolution n’est qu’une dégringolade vers la catastrophe.
La mort de ce monde arrivera [lorsqu'il sera] au sommet de sa « gloire », au sommet de la tour de Babel, au sommet de l’orgueil humain, lorsque l’homme se trouvera au zénith de son ambition orgueilleuse et voudra se diviniser par ses propres forces sans tenir compte de Dieu. Et lorsque le Christ reviendra, Il trouvera l’homme dans toute la « gloire » de son insanité luciférienne. Ce qui est plus tragique que le mal se présentera aux yeux des hommes comme un bien.
La condamnation que l’homme s’attirera lui-même ne sera pas seulement une catastrophe physique et matérielle - que redoutent tant les hommes. La mort du corps sera pour l’humanité un mal bien moindre que celui qui doit venir - et qui sera incroyablement plus cruel et plus inhumain. Ce sera le chef-d’œuvre de la fantaisie diabolique, la plus grande raillerie qui aie jamais existé. La catastrophe vers laquelle se dirige l’humanité aura l’apparence de sa plus grande « réussite ». Ce sera le sommet de la tour de Babel. Le point culminant de la vanité humaine. Le couronnement de l’orgueil humain!
Tout ceci n’effraye pas le chrétien qui sait d’avance que le monde se condamne par lui-même. (Ti 3,11) C’est pourquoi le Christ ne prie pas pour le monde, qui gît dans le mal (1Jn 5,19), mais pour ceux qui Lui ont été donnés (Jn 17,9). Aussi Dieu n’exige-t-il pas du chrétien de sauver le monde - qui est un bateau en naufrage à cause de sa structure pourrie. Ce que Dieu demande aux chrétiens c’est le "sauve qui peut" des naufragés. L’Église orthodoxe du Christ, telle une Arche de Noé, vogue tout près des naufragés et tous ceux qui veulent se sauver doivent s’y réfugier…
D'ailleurs, toute la vie en Christ n’est qu’un « exode » de ce monde, de cette Égypte des passions pour se réfugier dans l’Arche de l’Église. Toutefois au temps de l’Antichrist l’Arche de l’Église pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme « Église » aura par degré trahi le Trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Église. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition.
Qui donc pourra reconnaître l’Église du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur. Cependant c'est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liés entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le Saint-Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée - c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Église Orthodoxe Une Sainte Catholique Apostolique.
En ce temps-là même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les « intelligents » et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la Vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote.
Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies? Alors, celui qui persévéra jusqu’à la fin - celui-là sera sauvé. (Mt10,22)
St Ignace Briantchannov (1807-1867)
Article traduit du russe par Lydia Ouspensky
(St Ignace s’endormit en paix le 30 avril 1867, laissant derrière lui un riche héritage spirituel qui reste un des guides les plus sûrs dans la recherche de Dieu - pour ceux qui veulent vivre aujourd’hui la tradition authentique des Saints-Pères. Après son bienheureux trépas saint Ignace apparut au sein d’une lumière éblouissante, à un de ses fils spirituels, qui était en proie aux attaques des démons, et il lui dit : "tout ce que j’ai écrit dans mes livres est la vérité".)
Saint Ignace Briantchaninov
La plupart des hommes croient être des vrais chrétiens tout en ignorant le christianisme, qu’ils confondent avec les théories philosophiques mondiales. Les hommes veulent un christ qui leur parle de cette vie temporelle et non de la vie éternelle. Ils désirent un christ qui leur offre les biens de cette vie ici-bas et non de celle de l’au-delà, qu’il soit un chef de cette vie terrestre et non le Chef de la Vie future. Par cela même, les hommes se précipitent pour recevoir l’Antichrist - tout comme les juifs au temps du Christ et à toute époque depuis lors.
Les juifs ont attendu le Messie pendant des siècles, et lorsqu’il vint ils ne Le reçurent pas, mais le crucifièrent. Pourquoi? Parce que le Christ n’était pas tel qu’ils s'attendaient à Le voir. C’est pourquoi ils ne reconnurent pas le Messie en sa personne. Ils attendaient un roi terrestre, un conquérant du monde qui puisse soumettre au peuple d’Israël tous les peuples de l’univers, en donnant de la force et de la gloire à ses adeptes.
Cependant en Le voyant pauvre et humble, doux et plein de paix céleste, en voyant qu’Il leur offrait des biens célestes au lieu de biens terrestres, ils comprirent qu’il ne leur convenait pas. Il n’était pas le Messie qu’ils attendaient, mais juste son contraire. C’est pourquoi ils Le crucifièrent et se mirent à attendre un autre « Messie », qu’ils continuent toujours à attendre et qu’ils accueilleront enfin en la personne de l’Antichrist qui est à venir.
Et avec les juifs des millions d’hommes qui se prétendent chrétiens, attendent un messie sans se douter que ce sera le même messie qui est attendu par les juifs. Et en effet, le messie juif viendra et donnera aux juifs tous les biens matériels qu’ils attendaient du Christ. Ce « messie » les frappera par ses miracles et ses prodiges, qui effrayeront les hommes jusqu’au bout de la terre et qui tout en rampant viendront tomber à ses pieds. Il réunira en un seul État mondial tout les peuples de la terre; ce qui remplira de joie le cœur des scribes et des pharisiens. Il sera non le Christ, mais l’Antichrist.
L’Antichrist n'apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine. Il viendra après une préparation séculaire qui a commencé depuis le début de l’Église - par le « mystère de l’iniquité » (2 Th 2,7) - et qui continue sans interruption jusqu’à aujourd’hui. Une lente apostasie qui sera bientôt consommée, opérant par « le mystère de l’iniquité » (2 Th 2,3 -7), a préparé l’humanité à recevoir l’Antichrist qu’elle attend comme son chef idéal. Dans la personne de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand « bienfaiteur ».
Personne ne peut dire quand et comment viendra l’Antichrist. Ce qui est certain que tous ces mouvements d’infractions des états et des « églises », tous ces compromis, toute cette uniformisation de l’humanité sous la pression de la culture technique ouvrent le chemin à l’Antichrist. Une pareille évolution de l’humanité peut être excellente selon le critère mondain. Cependant selon le critère chrétien une telle évolution n’est qu’une dégringolade vers la catastrophe.
La mort de ce monde arrivera [lorsqu'il sera] au sommet de sa « gloire », au sommet de la tour de Babel, au sommet de l’orgueil humain, lorsque l’homme se trouvera au zénith de son ambition orgueilleuse et voudra se diviniser par ses propres forces sans tenir compte de Dieu. Et lorsque le Christ reviendra, Il trouvera l’homme dans toute la « gloire » de son insanité luciférienne. Ce qui est plus tragique que le mal se présentera aux yeux des hommes comme un bien.
La condamnation que l’homme s’attirera lui-même ne sera pas seulement une catastrophe physique et matérielle - que redoutent tant les hommes. La mort du corps sera pour l’humanité un mal bien moindre que celui qui doit venir - et qui sera incroyablement plus cruel et plus inhumain. Ce sera le chef-d’œuvre de la fantaisie diabolique, la plus grande raillerie qui aie jamais existé. La catastrophe vers laquelle se dirige l’humanité aura l’apparence de sa plus grande « réussite ». Ce sera le sommet de la tour de Babel. Le point culminant de la vanité humaine. Le couronnement de l’orgueil humain!
Tout ceci n’effraye pas le chrétien qui sait d’avance que le monde se condamne par lui-même. (Ti 3,11) C’est pourquoi le Christ ne prie pas pour le monde, qui gît dans le mal (1Jn 5,19), mais pour ceux qui Lui ont été donnés (Jn 17,9). Aussi Dieu n’exige-t-il pas du chrétien de sauver le monde - qui est un bateau en naufrage à cause de sa structure pourrie. Ce que Dieu demande aux chrétiens c’est le "sauve qui peut" des naufragés. L’Église orthodoxe du Christ, telle une Arche de Noé, vogue tout près des naufragés et tous ceux qui veulent se sauver doivent s’y réfugier…
D'ailleurs, toute la vie en Christ n’est qu’un « exode » de ce monde, de cette Égypte des passions pour se réfugier dans l’Arche de l’Église. Toutefois au temps de l’Antichrist l’Arche de l’Église pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme « Église » aura par degré trahi le Trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Église. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition.
Qui donc pourra reconnaître l’Église du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur. Cependant c'est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liés entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le Saint-Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée - c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Église Orthodoxe Une Sainte Catholique Apostolique.
En ce temps-là même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les « intelligents » et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la Vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote.
Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies? Alors, celui qui persévéra jusqu’à la fin - celui-là sera sauvé. (Mt10,22)
St Ignace Briantchannov (1807-1867)
Article traduit du russe par Lydia Ouspensky
(St Ignace s’endormit en paix le 30 avril 1867, laissant derrière lui un riche héritage spirituel qui reste un des guides les plus sûrs dans la recherche de Dieu - pour ceux qui veulent vivre aujourd’hui la tradition authentique des Saints-Pères. Après son bienheureux trépas saint Ignace apparut au sein d’une lumière éblouissante, à un de ses fils spirituels, qui était en proie aux attaques des démons, et il lui dit : "tout ce que j’ai écrit dans mes livres est la vérité".)
Merci pour ce nouveau texte Eliazar!
"L’Antichrist n'apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine."
Demeure la question de savoir si nous serons suffisament proche de Dieu pour discerner. Je suis à la fois plein de crainte et aussi rassuré en me remémorant les faits au cours desquels Dieu a pris soin de ses brebis ( l'épisode du sacrifice d'Isaac par Abraham; Dieu a retenu son bras au tout dernier moment - les aliments souillés par Julien l'Apostat et Dieu qui a veillé en avertissant le saint martyr Théodore).
"Aussi Dieu n’exige-t-il pas du chrétien de sauver le monde - qui est un bateau en naufrage à cause de sa structure pourrie. Ce que Dieu demande aux chrétiens c’est le "sauve qui peut" des naufragés. L’Église orthodoxe du Christ, telle une Arche de Noé, vogue tout près des naufragés et tous ceux qui veulent se sauver doivent s’y réfugier… "
Cet autre partie du texte illustre bien à mon avis, une des tendances que nous avons bien souvent en ce monde, vouloir le changer en lui-même alors que Dieu nous demande de nous transformer nous-mêmes. Si chacun opérait cette métanoïa, alors sans aucun doute le monde serait transformé!
Cela pose la question de savoir s'il est utile de s'engager politiauement, syndicalement ou de tout autre manière où si nous devons laisser faire!
Qu'en pensez-vous?
En ce qui concerne le livre dont je vous ai parlé, il s'agit de "Introduction à la tradition ascétique de l'Eglide d'Orient" - " les miettes du festin" Editions Présence, traduit du rusee par l'Archimandrite Syméon du monastzère de Saint Jean baptiste à Maldon ( Essex - GB ).
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"L’Antichrist n'apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine."
Demeure la question de savoir si nous serons suffisament proche de Dieu pour discerner. Je suis à la fois plein de crainte et aussi rassuré en me remémorant les faits au cours desquels Dieu a pris soin de ses brebis ( l'épisode du sacrifice d'Isaac par Abraham; Dieu a retenu son bras au tout dernier moment - les aliments souillés par Julien l'Apostat et Dieu qui a veillé en avertissant le saint martyr Théodore).
"Aussi Dieu n’exige-t-il pas du chrétien de sauver le monde - qui est un bateau en naufrage à cause de sa structure pourrie. Ce que Dieu demande aux chrétiens c’est le "sauve qui peut" des naufragés. L’Église orthodoxe du Christ, telle une Arche de Noé, vogue tout près des naufragés et tous ceux qui veulent se sauver doivent s’y réfugier… "
Cet autre partie du texte illustre bien à mon avis, une des tendances que nous avons bien souvent en ce monde, vouloir le changer en lui-même alors que Dieu nous demande de nous transformer nous-mêmes. Si chacun opérait cette métanoïa, alors sans aucun doute le monde serait transformé!
Cela pose la question de savoir s'il est utile de s'engager politiauement, syndicalement ou de tout autre manière où si nous devons laisser faire!
Qu'en pensez-vous?
En ce qui concerne le livre dont je vous ai parlé, il s'agit de "Introduction à la tradition ascétique de l'Eglide d'Orient" - " les miettes du festin" Editions Présence, traduit du rusee par l'Archimandrite Syméon du monastzère de Saint Jean baptiste à Maldon ( Essex - GB ).
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Ce texte est très fort.
cependant si je comprends bien , l'antichrist arrivera lorsque la Terre se sera plus ou moins unifiée politiquement et économiquement et ce sera dans une période de grands progrès économiques et technologiques...
Or pour l'instant l'humanité est encore bien divisée politiquement...Le processus d'unification est aujourd'hui plus politique qu'économique...
...
Plus important il me semble est la question de l'engagement social et politique ; cela dépend des tempéramments mais il est évident qu'aucun mouvement ne changera le monde en profondeur . Prenons comme exemple l'aspect social des aides de l'Etat : il me semble qu'aujourd'hui dans un pays comme la France tout le monde a accès à un minimum dans le domaine de la santé , l'éducation etc. Or tellement de gens se plaignent ! Il est évident ( me semble t - il ) que ce minimum ne représente même pas 10% de ce que pouvaient espérer nos ancêtres il y a 1 siècle ( ou plus ). Or si les gens faisaient leur cette proposition de Saint-Paul " de se contenter de ce que l'on a " (donc être délivré de l'appat du gain ) les gens devraient rendre grace jour et nuit de ce qu'ils ont puisqu'ils ont bien plus que tous ceux qui nous ont précédé....
C'est chaque personne qui doit changer et çà c'est une autre histoire!
...
Je vais essayer de me procurer des textes d'Ignace Brianchnaninov.
Merci Eliazar!
T.
cependant si je comprends bien , l'antichrist arrivera lorsque la Terre se sera plus ou moins unifiée politiquement et économiquement et ce sera dans une période de grands progrès économiques et technologiques...
Or pour l'instant l'humanité est encore bien divisée politiquement...Le processus d'unification est aujourd'hui plus politique qu'économique...
...
Plus important il me semble est la question de l'engagement social et politique ; cela dépend des tempéramments mais il est évident qu'aucun mouvement ne changera le monde en profondeur . Prenons comme exemple l'aspect social des aides de l'Etat : il me semble qu'aujourd'hui dans un pays comme la France tout le monde a accès à un minimum dans le domaine de la santé , l'éducation etc. Or tellement de gens se plaignent ! Il est évident ( me semble t - il ) que ce minimum ne représente même pas 10% de ce que pouvaient espérer nos ancêtres il y a 1 siècle ( ou plus ). Or si les gens faisaient leur cette proposition de Saint-Paul " de se contenter de ce que l'on a " (donc être délivré de l'appat du gain ) les gens devraient rendre grace jour et nuit de ce qu'ils ont puisqu'ils ont bien plus que tous ceux qui nous ont précédé....
C'est chaque personne qui doit changer et çà c'est une autre histoire!
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Je vais essayer de me procurer des textes d'Ignace Brianchnaninov.
Merci Eliazar!
T.
St Ignace (Briantchaninov) et l'antichrist
Je suis heureux que ce texte ait été ressenti, semble-t-il, avec la même force par Christian et par Tanios que par moi, quand je l’ai moi-même reçu de mon ami l’iconographe Bernard Frinking.
J’aimerais que Christian nous indique où et comment se procurer ce livre.Merci d'avance.
L’engagement politique, ou syndical ! C’est en effet une question sans fin. Depuis que j’ai commencé à prendre conscience de l’injustice sociale, je me suis souvent engagé ; la toute première fois en pleine occupation, j’avais quinze ans et courais le risque de me faire déporter. Mais je n’en étais pas conscient, et à cet âge là on n’écoute que sa colère – c’est à dire ses passions ! Et puis, je n'étais pas chrétien, non plus.
Plus tard, cela m’a coûté de gros déboires, professionnels et judiciaires. Mais cela ne pouvait pas m’arrêter, et j’ai continué jusqu’à ce jour, à des niveaux différents selon l’âge et la gravité des évènements. Je suis donc mal placé pour donner un avis, car j’ai bien conscience d’être à contre-courant de l’opinion générale des milieux « chrétiens ». Mais je sens bien que la question de Christian est vraie, et je vais essayer d’y répondre sincèrement, malgré mon incapacité à le faire.
Les milieux dits « chrétiens » véhiculent souvent des idées toutes faites, qui sont comme l’ombre portée d’une efficace propagande bourgeoise, ou comme on dit en politique : de droite. Grosso modo, l’idée la plus communément reçue est que l’idéalisme qui pousse à vouloir changer le monde est une utopie un peu niaise, et qu’il serait plus méritoire et plus difficile aussi de d’abord se changer soi-même.
Cette idée plaît à la bourgeoisie, et aux classes sociales qui ont de quoi se chauffer l’hiver, un lit où dormir et un toit sur la tête – et en général de quoi manger tous les jours et même plusieurs fois par jour. Je ne parle pas de la nourriture et des médicaments pour leurs pettis chiens.
Dans ces conditions, il leur paraît un peu obscène de s'entendre rappeler, par la parole et surtout par l’action, qu’il y a des millions de gens qui n’ont pas ces éléments élémentaires de « confort ».
Ce sont les mêmes braves gens qui ont transformé le sens du mot Charité – et au lieu de l’amour brûlant (jusqu’à donner sa vie) qu’il signifie chez l’Apôtre Paul, lui ont conféré une signification dérisoire, comme donner un ou deux euros à un mendiant de temps à autre pour se donner à soi-même une contre-valeur mille fois plus élevée : en bonne conscience. Car cette piécette du dimanche après-midi leur permet de se regarder tous les jours dans leur miroir sans dégoût, et d’aller ensuite placer leurs économies en bonnes actions boursières, pour soutenir des entreprises qui pillent le tiers-monde (c’est un exemple au hasard, entre bien d’autres) et qui emprisonnent ainsi des millions de gens à double tour dans leur misère, dans leur Sida, dans les massacres de leurs dictateurs etc. Mais qui grâce à l'argent des braves gens, leur garantissent en retour une certaine plus-value. C’est à dire le prix du sang des autres, en somme.
Ce n’est qu’un exemple, et je vous ai dit dès le début que je ne suis pas neutre ; je sais que je ne suis pas assez détaché, et pas assez « spirituel » pour arriver à faire passer ma pénitence personnelle avant toutes ces passions somme toute « mondaines ». Je n’en dirai donc pas plus ; j’ai déjà trop parlé.
Et du reste j’ai toujours eu la certitude que le peu que je faisais dans ce domaine était un service totalement inutile, rendu à des frères inconnus, et qui peut-être n’en profiteraient jamais. Alors, chez moi aussi, n’y a-t-il pas quelque chose de la piécette donnée au mendiant pour s'acheter une bonne conscience ?! C'est le tonneau des Danaïdes, non ?
Mais il y a l’Évangile ! Et je peux le lire cent fois avant de « comprendre » à l’improviste ce qu’Il avait voulu dire par tel ou tel passage - « pour moi ». Alors, je comprends bien que chacun puisse le lire différemment. Et Bush, ou Chirac, pas comme moi.
Même des passages comme l’histoire de Jonas, qui préférait aller vivre dans un sous-marin plutôt que de courir des risques inutiles en allant prévenir les Ninivites . Même des loghia comme « ce que tu auras fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que tu l’auras fait ». Et, plus inquiétant encore (pour moi, toujours) : « ce que tu ne lui auras PAS fait, c’est à MOI que tu ne l’auras pas fait »…
Bref, je n’ai rien à répondre non plus à la phrase de Tanios :
« si les gens faisaient leur cette proposition de saint Paul " de se contenter de ce que l'on a " (donc être délivré de l'appat du gain ) les gens devraient rendre grâce jour et nuit de ce qu'ils ont puisqu'ils ont bien plus que tous ceux qui nous ont précédé.... ».
Parce que (c’est un autre exemple entre mille) les enfants irakiens qui crèvent (depuis le temps de la première guerre du Golfe jusqu’à aujourd’hui faute de médicaments bloqués par les pays forts et riches que nous sommes), on ne peut rien leur reprocher : ils se contentent en effet de ce qu’ils ont (pardon : de ce qu’ils n’ont pas). Et ils meurent bien doucement, bien silencieusement, les petits enfants d'Irak. Ou de Bogota. Ou des favelas. Ou de ...
Et moi, je ne sais pas, faute d’avoir pu lui poser la question, si saint Paul voulait vraiment dire que nous, nous devons aussi nous contenter de cette mort qu’ils ont, grâce à notre silence et à notre pieuse immobilité ? Ou si sa phrase ne s’adressait qu’à eux : pour qu’ils ne fassent pas autant de bruit, par exemple, que les petits malades des pays riches, à qui les riches des pays riches consacrent de riches Téléthons tout en votant de l'autre main pour des gouvernants sages (et chrétiens, souvent) qui diminuent le remboursement des médicaments, bloquent le salaire des infirmières, vident de personnel qualifié les services des urgences, emploient les impôts pour rembourser aux USA les dettes judiciaires des richissimes directeurs des Crédits lyonnais ou autres plutôt que d’ouvrir des hopitaux dans les vallées éloignées, ou des maternités dans les cantons peu peuplés, ou.., ou….
Je ne sais vraiment pas grand chose. C'est vrai
Et sans cette question, je ne l’aurais jamais ouverte – car je sais (presque depuis mon arrivée ici) qu’il est de mauvais goût de troubler le carême des braves gens en parlant politique dans un forum religieux.
Mais ce n’était pas, dans mon idée, pour provoquer une pareille question que j’avais une telle envie de vous faire partager ce texte. Ce qui m’a bouleversé, là dedans, c’est un bien autre passage :
« … au temps de l’Antichrist l’Arche de l’Église pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme « Église » aura par degré trahi le Trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Église. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition.
« Qui donc pourra reconnaître l’Église du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur. Cependant c'est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liés entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le Saint-Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée - c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Église Orthodoxe Une Sainte Catholique Apostolique.
« En ce temps-là même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les « intelligents » et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la Vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote.
« Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies?… »
Quelqu’un devrait pouvoir, à son tour, répondre à MA question.
Même sur ce Forum ; car cette fois, c’est bien de l’Église qu’il s’agit, et plus du tout de politique sociale :
- … pourquoi TOUS les phares ? et du reste, QUI sont "les phares » ? ... ...
J’en ai bien une autre, mais j’ai peur que le ciel me tombe sur la tête :
- … où est cette minorité de vrais croyants, épars et sans coordination, avec un clergé squelettique, en la Vérité de qui tout le monde ne verra que naïveté et bizarrerie idiote ? Que j'y coure...
J’aimerais que Christian nous indique où et comment se procurer ce livre.Merci d'avance.
L’engagement politique, ou syndical ! C’est en effet une question sans fin. Depuis que j’ai commencé à prendre conscience de l’injustice sociale, je me suis souvent engagé ; la toute première fois en pleine occupation, j’avais quinze ans et courais le risque de me faire déporter. Mais je n’en étais pas conscient, et à cet âge là on n’écoute que sa colère – c’est à dire ses passions ! Et puis, je n'étais pas chrétien, non plus.
Plus tard, cela m’a coûté de gros déboires, professionnels et judiciaires. Mais cela ne pouvait pas m’arrêter, et j’ai continué jusqu’à ce jour, à des niveaux différents selon l’âge et la gravité des évènements. Je suis donc mal placé pour donner un avis, car j’ai bien conscience d’être à contre-courant de l’opinion générale des milieux « chrétiens ». Mais je sens bien que la question de Christian est vraie, et je vais essayer d’y répondre sincèrement, malgré mon incapacité à le faire.
Les milieux dits « chrétiens » véhiculent souvent des idées toutes faites, qui sont comme l’ombre portée d’une efficace propagande bourgeoise, ou comme on dit en politique : de droite. Grosso modo, l’idée la plus communément reçue est que l’idéalisme qui pousse à vouloir changer le monde est une utopie un peu niaise, et qu’il serait plus méritoire et plus difficile aussi de d’abord se changer soi-même.
Cette idée plaît à la bourgeoisie, et aux classes sociales qui ont de quoi se chauffer l’hiver, un lit où dormir et un toit sur la tête – et en général de quoi manger tous les jours et même plusieurs fois par jour. Je ne parle pas de la nourriture et des médicaments pour leurs pettis chiens.
Dans ces conditions, il leur paraît un peu obscène de s'entendre rappeler, par la parole et surtout par l’action, qu’il y a des millions de gens qui n’ont pas ces éléments élémentaires de « confort ».
Ce sont les mêmes braves gens qui ont transformé le sens du mot Charité – et au lieu de l’amour brûlant (jusqu’à donner sa vie) qu’il signifie chez l’Apôtre Paul, lui ont conféré une signification dérisoire, comme donner un ou deux euros à un mendiant de temps à autre pour se donner à soi-même une contre-valeur mille fois plus élevée : en bonne conscience. Car cette piécette du dimanche après-midi leur permet de se regarder tous les jours dans leur miroir sans dégoût, et d’aller ensuite placer leurs économies en bonnes actions boursières, pour soutenir des entreprises qui pillent le tiers-monde (c’est un exemple au hasard, entre bien d’autres) et qui emprisonnent ainsi des millions de gens à double tour dans leur misère, dans leur Sida, dans les massacres de leurs dictateurs etc. Mais qui grâce à l'argent des braves gens, leur garantissent en retour une certaine plus-value. C’est à dire le prix du sang des autres, en somme.
Ce n’est qu’un exemple, et je vous ai dit dès le début que je ne suis pas neutre ; je sais que je ne suis pas assez détaché, et pas assez « spirituel » pour arriver à faire passer ma pénitence personnelle avant toutes ces passions somme toute « mondaines ». Je n’en dirai donc pas plus ; j’ai déjà trop parlé.
Et du reste j’ai toujours eu la certitude que le peu que je faisais dans ce domaine était un service totalement inutile, rendu à des frères inconnus, et qui peut-être n’en profiteraient jamais. Alors, chez moi aussi, n’y a-t-il pas quelque chose de la piécette donnée au mendiant pour s'acheter une bonne conscience ?! C'est le tonneau des Danaïdes, non ?
Mais il y a l’Évangile ! Et je peux le lire cent fois avant de « comprendre » à l’improviste ce qu’Il avait voulu dire par tel ou tel passage - « pour moi ». Alors, je comprends bien que chacun puisse le lire différemment. Et Bush, ou Chirac, pas comme moi.
Même des passages comme l’histoire de Jonas, qui préférait aller vivre dans un sous-marin plutôt que de courir des risques inutiles en allant prévenir les Ninivites . Même des loghia comme « ce que tu auras fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que tu l’auras fait ». Et, plus inquiétant encore (pour moi, toujours) : « ce que tu ne lui auras PAS fait, c’est à MOI que tu ne l’auras pas fait »…
Bref, je n’ai rien à répondre non plus à la phrase de Tanios :
« si les gens faisaient leur cette proposition de saint Paul " de se contenter de ce que l'on a " (donc être délivré de l'appat du gain ) les gens devraient rendre grâce jour et nuit de ce qu'ils ont puisqu'ils ont bien plus que tous ceux qui nous ont précédé.... ».
Parce que (c’est un autre exemple entre mille) les enfants irakiens qui crèvent (depuis le temps de la première guerre du Golfe jusqu’à aujourd’hui faute de médicaments bloqués par les pays forts et riches que nous sommes), on ne peut rien leur reprocher : ils se contentent en effet de ce qu’ils ont (pardon : de ce qu’ils n’ont pas). Et ils meurent bien doucement, bien silencieusement, les petits enfants d'Irak. Ou de Bogota. Ou des favelas. Ou de ...
Et moi, je ne sais pas, faute d’avoir pu lui poser la question, si saint Paul voulait vraiment dire que nous, nous devons aussi nous contenter de cette mort qu’ils ont, grâce à notre silence et à notre pieuse immobilité ? Ou si sa phrase ne s’adressait qu’à eux : pour qu’ils ne fassent pas autant de bruit, par exemple, que les petits malades des pays riches, à qui les riches des pays riches consacrent de riches Téléthons tout en votant de l'autre main pour des gouvernants sages (et chrétiens, souvent) qui diminuent le remboursement des médicaments, bloquent le salaire des infirmières, vident de personnel qualifié les services des urgences, emploient les impôts pour rembourser aux USA les dettes judiciaires des richissimes directeurs des Crédits lyonnais ou autres plutôt que d’ouvrir des hopitaux dans les vallées éloignées, ou des maternités dans les cantons peu peuplés, ou.., ou….
Je ne sais vraiment pas grand chose. C'est vrai
Et sans cette question, je ne l’aurais jamais ouverte – car je sais (presque depuis mon arrivée ici) qu’il est de mauvais goût de troubler le carême des braves gens en parlant politique dans un forum religieux.
Mais ce n’était pas, dans mon idée, pour provoquer une pareille question que j’avais une telle envie de vous faire partager ce texte. Ce qui m’a bouleversé, là dedans, c’est un bien autre passage :
« … au temps de l’Antichrist l’Arche de l’Église pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme « Église » aura par degré trahi le Trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Église. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition.
« Qui donc pourra reconnaître l’Église du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur. Cependant c'est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liés entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le Saint-Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée - c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Église Orthodoxe Une Sainte Catholique Apostolique.
« En ce temps-là même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les « intelligents » et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la Vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote.
« Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies?… »
Quelqu’un devrait pouvoir, à son tour, répondre à MA question.
Même sur ce Forum ; car cette fois, c’est bien de l’Église qu’il s’agit, et plus du tout de politique sociale :
- … pourquoi TOUS les phares ? et du reste, QUI sont "les phares » ? ... ...
J’en ai bien une autre, mais j’ai peur que le ciel me tombe sur la tête :
- … où est cette minorité de vrais croyants, épars et sans coordination, avec un clergé squelettique, en la Vérité de qui tout le monde ne verra que naïveté et bizarrerie idiote ? Que j'y coure...
Cher Eliazar,
Je ne vois pas qui ne pourrait pas être touché par toutes les injustices et souffrances que nous constatons dans le monde. Mais, et cela sera ma seule remarque car il s'agit, effectivement, présenté ainsi, de politique : Vous mettez systématiquement les "mauvais" chez les gens de "droite". Je pense que les dirigeants célébres de "gauche" et même communistes n'ont pas fait preuve de leur compassion.
La question se battre pour faire changer les choses, ou tenter seulement de nous changer nous même est impossible, pour moi, à traiter. Nous changer, ou plutôt évoluer positivement est notre but - en tout cas, je pense que nous essayons de le faire, sinon nous ne nous poserions même pas la question. Mais pour le reste, je crois que c'est seulement une question de caractère. L'important est d'etre sincère.
Enfin, concernant l'Antéchrist je vais me défausser sur les bouddhistes :
à leur mort, ils apercevront successivement plusieurs couleurs, mais, à chaque fois, il y aura une couleur pure, et l'autre qui le sera moins. Evidemment, au risque de se perdre, il faut suivre la couleur pure.
Mais, en général, tout au long de notre vie, nous avons bien vu ces couleurs et nous saurons - si nous nous sommes exercés - reconnaître la couleur pure.
Je ne vois pas qui ne pourrait pas être touché par toutes les injustices et souffrances que nous constatons dans le monde. Mais, et cela sera ma seule remarque car il s'agit, effectivement, présenté ainsi, de politique : Vous mettez systématiquement les "mauvais" chez les gens de "droite". Je pense que les dirigeants célébres de "gauche" et même communistes n'ont pas fait preuve de leur compassion.
La question se battre pour faire changer les choses, ou tenter seulement de nous changer nous même est impossible, pour moi, à traiter. Nous changer, ou plutôt évoluer positivement est notre but - en tout cas, je pense que nous essayons de le faire, sinon nous ne nous poserions même pas la question. Mais pour le reste, je crois que c'est seulement une question de caractère. L'important est d'etre sincère.
Enfin, concernant l'Antéchrist je vais me défausser sur les bouddhistes :
à leur mort, ils apercevront successivement plusieurs couleurs, mais, à chaque fois, il y aura une couleur pure, et l'autre qui le sera moins. Evidemment, au risque de se perdre, il faut suivre la couleur pure.
Mais, en général, tout au long de notre vie, nous avons bien vu ces couleurs et nous saurons - si nous nous sommes exercés - reconnaître la couleur pure.
Je donne l'adresse pour le livre. Introduction à la tradition ascétique de l'Eglise d'Orient - Ignace Briantchaninov - Editions Présence " Aubard" Saint-Vincent-sur-Jabron 04200 SISTERON France, édité en 1978
Merci à Eliazar pour son texte engagé! Bien sûr, nous aimerions tous trouvé lla "paix" mais il faut peut-être aussi passer par des engagements avec les risques que cela comporte. S'engager sans juger?
Pour ce qui est de la fin de son écrit, je me demande si nous ne sommes pas là aussi dans le même discours. Autant dans l'engagement politique que dans les signes qui annonceront la venue de l'Antéchrist, où est la vérité? Comment la trouver et ne pas se tromper? Et là aussi je ne vois que la prière afin que Dieu nous éclaire. les signes extérieurs seront trompeurs.
je me souviens d'un ami qui avait été pris dans un incendie sur un bateau reliant la Grèce à l'Italie. la première chose qu'il eût à faire pour se sauver fût de ne pas courir avec les autres ( les uns se jetaient à la mer sans bouées, les autres se laissient glisser le ong d'un corde et avaient les mains écorchées au moment du contact avec l'eau salée...). Il s'est donc mis de côté pour ne pas être tenter par la panique. Nous avons et aurons peut-être à faire de même.
Merci à Eliazar pour son texte engagé! Bien sûr, nous aimerions tous trouvé lla "paix" mais il faut peut-être aussi passer par des engagements avec les risques que cela comporte. S'engager sans juger?
Pour ce qui est de la fin de son écrit, je me demande si nous ne sommes pas là aussi dans le même discours. Autant dans l'engagement politique que dans les signes qui annonceront la venue de l'Antéchrist, où est la vérité? Comment la trouver et ne pas se tromper? Et là aussi je ne vois que la prière afin que Dieu nous éclaire. les signes extérieurs seront trompeurs.
je me souviens d'un ami qui avait été pris dans un incendie sur un bateau reliant la Grèce à l'Italie. la première chose qu'il eût à faire pour se sauver fût de ne pas courir avec les autres ( les uns se jetaient à la mer sans bouées, les autres se laissient glisser le ong d'un corde et avaient les mains écorchées au moment du contact avec l'eau salée...). Il s'est donc mis de côté pour ne pas être tenter par la panique. Nous avons et aurons peut-être à faire de même.
St Ignace (Briantchaninov) et l'antichrist
Cher Christian, tu as écrit, à propos de ton ami naufragé : « Il s'est donc mis de côté pour ne pas être tenté par la panique. Nous avons et aurons peut-être à faire de même. » … ?
Tout point d’interrogation serait de trop, je crois.
Le Christ a dit sans aucune ambiguïté ce que nous aurons à faire – et c’est très précis :
« Alors on vous livrera à l’affliction et on vous tuera et vous serez haïs par toutes les Nations à cause de mon Nom » ( Matth. 24,9). Je comprends, quant à moi, que nous sommes à cet endroit du chapitre 24, et jusqu’au verset 14, dans un temps (prémonitoire) qui est celui de la première persécution et de la ruine du Temple de Jérusalem.
Puis vient un clivage entre les versets 14 et 15, clivage qui est évident, pour moi :
« … Et alors arrivera la fin … Lors donc que vous verrez l’Abomination de la Désolation (annoncée par le prophète Daniel) installée dans un Lieu saint – que le lecteur comprenne – alors, que ceux qui seront en Judée s’enfuient dans les montagnes, que celui qui est sur la terrasse ne descende pas pour prendre ce qui est dans la maison et que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau… »
Je sais que pas mal de ktos, et d’autres aussi, se rassurent en pensant que cela concerne le bon vieux temps du siège historique de Jérusalem, en l’an 70 – et pas les temps qui sont encore devant nous. Ce qui leur permet de dormir plus tranquilles. Mais la fin qu’annonce le v.14 est bien certainement la même fin que décrivent les versets 21 à 31 (« alors paraîtra le signe du Fils de l’homme dans le ciel, et alors se frapperont la poitrine toutes les tribus de la terre, et elles verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et beaucoup de gloire » : v. 30).
Le Christ parle du Temps comme le Dieu qu’Il est et non comme un journaliste : le temps d’aujourd’hui est dans Sa bouche annonce, icône, miroir en quoi nous pouvons déjà lire ce qu’il en sera du Temps de la fin ; Il souligne encore cette transparence par Sa comparaison bucolique des versets 32 à 35. Ce n’est que pour cela qu’Il en parle : pour nous faire comprendre (par le moyen de ce que nous avons déjà vu) ce qui nous attend, et que nous ne pourrions pas imaginer.
Et si Ses disciples se demandaient encore cinq minutes plus tôt ce que deviendraient les belles pierres sculptées du Temple en reconstruction sous leurs yeux… seul compte pour eux, à partir de ce tournant du verset 14, « ce qui doit advenir ». Car c’est alors que va se résoudre et se compénétrer la totalité cosmique du Temps : la récapitulation de toute choses en Sa seconde venue, « comme un livre qu’on roule ».
Si nous sommes vraiment de l’Église, et dans l’Église (Ignace prophétise que la plus grande part des croyants n’y sera plus, hélas), seule compte vraiment pour nous notre finalité suprême, ultime. Tout le reste est passager ; c’est très désagréable pour ceux qui le vivront dans l’immédiat, mais sans aucun autre intérêt que de préparer les survivants à ce qui va enfin ouvrir à l’Église les portes de la véritable fin, celle des aléas de l’Histoire terrestre : une Grande Affliction – « telle qu’il n’en est pas arrivé depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant et qu’il n’en arrivera jamais plus » (Matth. 24, 21). Plus donc qu'a pu être le Déluge d'eau - un déluge de feu.
Or, la fin n’est pas une fin au sens de destruction finale, mais une fin au sens de finalité de l’Histoire, du Temps, de l’Espace. Selon la révélation du Christ, c’est (enfin) la survenue de la terre nouvelle et des cieux nouveaux qu'Il a promis, la descente de la Jérusalem céleste parée enfin pour Son Époux.
« Voilà pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts ; parce que c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme va venir » (Matth. 24, 44)
Ceci dit, quand Christian et Tanios ont posé la question de l’engagement politique – et je regrette qu’ils aient été les seuls à poser une question, mais je regrette plus encore d’avoir été le seul à essayer d’y répondre – je ne pouvais pas les laisser sans réponse ; mais je ne pouvais pas leur donner d’autre réponse qu’une réponse concrète, celle de mon expérience. Je ne suis pas « un prince des nuées », et je ne peux pas répondre à une question aussi concrète autrement que dans les termes du réel.
Tanios écrivait : « … pour l'instant l'humanité est encore bien divisée politiquement » - et Christian (se) demandait : «…s'il est utile de s'engager politiquement, syndicalement ou de tout autre manière ou si nous devons laisser faire ! ». C’était concret, et limité dans le temps. J’ai répondu de même, et à mon sens, j’ai répondu plus que suffisamment ; j’ai répondu au moyen de ma propre vie, qui a été ce qu’elle a été. Si d’autres ont une réponse meilleure, si leur vie a été une meilleure expérience (je ne parle pas des moines, car aucun de nous trois n’a encore fait ce choix de « sortir du monde » - tout en restant présent au monde par la prière et la pénitence seulement), alors, qu’ils répondent à leur tour. Nous avons tous à apprendre les uns des autres. Sinon à quoi bon ce Forum ? l’Écriture et la Tradition suffisent, de toute évidence. La preuve, cette prophétie...
Ceci, je ne le précise que pour répondre à notre chère Irène : « Vous mettez systématiquement les "mauvais" chez les gens de "droite". Je pense que les dirigeants célébres de "gauche" et même communistes n'ont pas fait preuve de leur compassion. » .
Ce dont j’ai parlé, Irène, ce sont « des idées toutes faites, qui sont comme l’ombre portée d’une efficace propagande bourgeoise, ou comme on dit en politique : de droite » - et si je prends exemple de problèmes actuels, je dois bien convenir que mon gouvernement (actuel) se déclare lui-même de droite. Qu’il fasse ou non une politique pire ou meilleure que le gouvernement socialiste qui l’a précédé et se déclarait de gauche, lui, cela ne change pas grand’chose pour les pauvres et les humiliés - qui doivent attendre sept heures avec leur bébé sur les genoux qu’on puisse l’examiner dans un service d’urgences exsangue, faute de crédits, de moyens, de salariés. Du reste, cela ne change rien non plus pour les dirigeants richissimes des Crédits lyonnais ou autres, ou des Vivendi, ou …etc. - dont leur paupérisation galopante paie les astronomiques enrichissements - aux frais de la République.
Ce n’est pas des dirigeants célèbres que je parlerais pour les accuser devant je ne sais quel tribunal. Ils ne sont que des hommes comme vous et moi, au sortir du ventre de leur mère comme au moment de leur trépas - et entre les deux, tout le reste, nous le savons, n’est que vanité et poursuite du vent…
Vous dites « compassion »… certains en ont eu, sans doute ; d’autres ont surtout pensé à eux-mêmes. Certains ont abusé de tout ce dont l’homme peut abuser. D’autres se sont engagés dans une marche sans issue, avec l’espoir d’une plus grande justice, et l’ont payé de douze balles dans la peau, ou du garrote chez les Espagnols, ou du goulag chez les Soviétiques, ou bien … ou encore…
On n’en finirait pas, Irène ! Ni ceux-ci ni ceux-là n’ont été tout à fait blancs, ni tout à fait noirs : « que celui qui n’a jamais péché leur jette la première pierre », a dit le maître de la grande Miséricorde.
Je ne suis pas le Grand Juge, même pas un petit statisticien : quel pourcentage auront été des salauds, contre combien qui n’ont été que des pauvres types ? La question de Christian, ni celle de Tanios, ne demandait pas ce genre de réponse. Et je n'en ai pas donné, parce qu’il n’y a pas de réponse : Himmler aussi a été un jeune officier monarchiste, catholique pratiquant; et l’amiral-duc Luis de Carrero Blanco allait chaque matin communier avant de commencer sa journée… Même le diabolique bourreau du camp de Iasenovatch était un pieux moine franciscain, dans l’ombre tutélaire du saint cardinal Aloïse (Stepinac). Béatifié depuis.
Vous voyez comme je sais rester prudent : je ne touche ni aux bouddhistes ni aux orthodoxes ; il y en avait encore une grande majorité, pourtant, d’officiers orthodoxes - chez le général-baron Piotr-Nikolaïevitch Wrangel, comme aussi chez le général-baron Roman Ungern, qui jetaient les militants bolchevistes vivants dans la chaudière de leurs trains blindés, pendant les héroïques combats d’arrière-garde qu’ils livraient en Sibérie et jusqu’en Mongolie pour leur tzar Nicolas II, le martyr … Les hommes sont comme çà. On ne les refera pas, enfin pas moi ; seul Dieu peut le faire – et nous ne Le laissons pas souvent nous refaire comme Il voudrait.
Mais ce que j’ai vécu pendant trois quarts de siècle m’aide mieux à répondre à une humble question comme celle de Christian ou de Tanios, circonscrite dans l’immédiateté d’un « pour l’instant » - en tout cas mieux qu’à de hautes spéculations comme ces intensités différentes de la couleur, dont le discernement devrait sauver les bouddhistes au moment de leur trépas. Heureusement pour moi, qui n’ai pas de bons yeux, l’Évangile ne parle pas de ce moyen de salut ; ni saint Ignace, dont la prophétie était l’objet de notre réflexion : que voudriez-vous alors que j’en dise ?
Demeurons dans la joie – et prions sans cesse…
Éliazar
Tout point d’interrogation serait de trop, je crois.
Le Christ a dit sans aucune ambiguïté ce que nous aurons à faire – et c’est très précis :
« Alors on vous livrera à l’affliction et on vous tuera et vous serez haïs par toutes les Nations à cause de mon Nom » ( Matth. 24,9). Je comprends, quant à moi, que nous sommes à cet endroit du chapitre 24, et jusqu’au verset 14, dans un temps (prémonitoire) qui est celui de la première persécution et de la ruine du Temple de Jérusalem.
Puis vient un clivage entre les versets 14 et 15, clivage qui est évident, pour moi :
« … Et alors arrivera la fin … Lors donc que vous verrez l’Abomination de la Désolation (annoncée par le prophète Daniel) installée dans un Lieu saint – que le lecteur comprenne – alors, que ceux qui seront en Judée s’enfuient dans les montagnes, que celui qui est sur la terrasse ne descende pas pour prendre ce qui est dans la maison et que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau… »
Je sais que pas mal de ktos, et d’autres aussi, se rassurent en pensant que cela concerne le bon vieux temps du siège historique de Jérusalem, en l’an 70 – et pas les temps qui sont encore devant nous. Ce qui leur permet de dormir plus tranquilles. Mais la fin qu’annonce le v.14 est bien certainement la même fin que décrivent les versets 21 à 31 (« alors paraîtra le signe du Fils de l’homme dans le ciel, et alors se frapperont la poitrine toutes les tribus de la terre, et elles verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et beaucoup de gloire » : v. 30).
Le Christ parle du Temps comme le Dieu qu’Il est et non comme un journaliste : le temps d’aujourd’hui est dans Sa bouche annonce, icône, miroir en quoi nous pouvons déjà lire ce qu’il en sera du Temps de la fin ; Il souligne encore cette transparence par Sa comparaison bucolique des versets 32 à 35. Ce n’est que pour cela qu’Il en parle : pour nous faire comprendre (par le moyen de ce que nous avons déjà vu) ce qui nous attend, et que nous ne pourrions pas imaginer.
Et si Ses disciples se demandaient encore cinq minutes plus tôt ce que deviendraient les belles pierres sculptées du Temple en reconstruction sous leurs yeux… seul compte pour eux, à partir de ce tournant du verset 14, « ce qui doit advenir ». Car c’est alors que va se résoudre et se compénétrer la totalité cosmique du Temps : la récapitulation de toute choses en Sa seconde venue, « comme un livre qu’on roule ».
Si nous sommes vraiment de l’Église, et dans l’Église (Ignace prophétise que la plus grande part des croyants n’y sera plus, hélas), seule compte vraiment pour nous notre finalité suprême, ultime. Tout le reste est passager ; c’est très désagréable pour ceux qui le vivront dans l’immédiat, mais sans aucun autre intérêt que de préparer les survivants à ce qui va enfin ouvrir à l’Église les portes de la véritable fin, celle des aléas de l’Histoire terrestre : une Grande Affliction – « telle qu’il n’en est pas arrivé depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant et qu’il n’en arrivera jamais plus » (Matth. 24, 21). Plus donc qu'a pu être le Déluge d'eau - un déluge de feu.
Or, la fin n’est pas une fin au sens de destruction finale, mais une fin au sens de finalité de l’Histoire, du Temps, de l’Espace. Selon la révélation du Christ, c’est (enfin) la survenue de la terre nouvelle et des cieux nouveaux qu'Il a promis, la descente de la Jérusalem céleste parée enfin pour Son Époux.
« Voilà pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts ; parce que c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme va venir » (Matth. 24, 44)
Ceci dit, quand Christian et Tanios ont posé la question de l’engagement politique – et je regrette qu’ils aient été les seuls à poser une question, mais je regrette plus encore d’avoir été le seul à essayer d’y répondre – je ne pouvais pas les laisser sans réponse ; mais je ne pouvais pas leur donner d’autre réponse qu’une réponse concrète, celle de mon expérience. Je ne suis pas « un prince des nuées », et je ne peux pas répondre à une question aussi concrète autrement que dans les termes du réel.
Tanios écrivait : « … pour l'instant l'humanité est encore bien divisée politiquement » - et Christian (se) demandait : «…s'il est utile de s'engager politiquement, syndicalement ou de tout autre manière ou si nous devons laisser faire ! ». C’était concret, et limité dans le temps. J’ai répondu de même, et à mon sens, j’ai répondu plus que suffisamment ; j’ai répondu au moyen de ma propre vie, qui a été ce qu’elle a été. Si d’autres ont une réponse meilleure, si leur vie a été une meilleure expérience (je ne parle pas des moines, car aucun de nous trois n’a encore fait ce choix de « sortir du monde » - tout en restant présent au monde par la prière et la pénitence seulement), alors, qu’ils répondent à leur tour. Nous avons tous à apprendre les uns des autres. Sinon à quoi bon ce Forum ? l’Écriture et la Tradition suffisent, de toute évidence. La preuve, cette prophétie...
Ceci, je ne le précise que pour répondre à notre chère Irène : « Vous mettez systématiquement les "mauvais" chez les gens de "droite". Je pense que les dirigeants célébres de "gauche" et même communistes n'ont pas fait preuve de leur compassion. » .
Ce dont j’ai parlé, Irène, ce sont « des idées toutes faites, qui sont comme l’ombre portée d’une efficace propagande bourgeoise, ou comme on dit en politique : de droite » - et si je prends exemple de problèmes actuels, je dois bien convenir que mon gouvernement (actuel) se déclare lui-même de droite. Qu’il fasse ou non une politique pire ou meilleure que le gouvernement socialiste qui l’a précédé et se déclarait de gauche, lui, cela ne change pas grand’chose pour les pauvres et les humiliés - qui doivent attendre sept heures avec leur bébé sur les genoux qu’on puisse l’examiner dans un service d’urgences exsangue, faute de crédits, de moyens, de salariés. Du reste, cela ne change rien non plus pour les dirigeants richissimes des Crédits lyonnais ou autres, ou des Vivendi, ou …etc. - dont leur paupérisation galopante paie les astronomiques enrichissements - aux frais de la République.
Ce n’est pas des dirigeants célèbres que je parlerais pour les accuser devant je ne sais quel tribunal. Ils ne sont que des hommes comme vous et moi, au sortir du ventre de leur mère comme au moment de leur trépas - et entre les deux, tout le reste, nous le savons, n’est que vanité et poursuite du vent…
Vous dites « compassion »… certains en ont eu, sans doute ; d’autres ont surtout pensé à eux-mêmes. Certains ont abusé de tout ce dont l’homme peut abuser. D’autres se sont engagés dans une marche sans issue, avec l’espoir d’une plus grande justice, et l’ont payé de douze balles dans la peau, ou du garrote chez les Espagnols, ou du goulag chez les Soviétiques, ou bien … ou encore…
On n’en finirait pas, Irène ! Ni ceux-ci ni ceux-là n’ont été tout à fait blancs, ni tout à fait noirs : « que celui qui n’a jamais péché leur jette la première pierre », a dit le maître de la grande Miséricorde.
Je ne suis pas le Grand Juge, même pas un petit statisticien : quel pourcentage auront été des salauds, contre combien qui n’ont été que des pauvres types ? La question de Christian, ni celle de Tanios, ne demandait pas ce genre de réponse. Et je n'en ai pas donné, parce qu’il n’y a pas de réponse : Himmler aussi a été un jeune officier monarchiste, catholique pratiquant; et l’amiral-duc Luis de Carrero Blanco allait chaque matin communier avant de commencer sa journée… Même le diabolique bourreau du camp de Iasenovatch était un pieux moine franciscain, dans l’ombre tutélaire du saint cardinal Aloïse (Stepinac). Béatifié depuis.
Vous voyez comme je sais rester prudent : je ne touche ni aux bouddhistes ni aux orthodoxes ; il y en avait encore une grande majorité, pourtant, d’officiers orthodoxes - chez le général-baron Piotr-Nikolaïevitch Wrangel, comme aussi chez le général-baron Roman Ungern, qui jetaient les militants bolchevistes vivants dans la chaudière de leurs trains blindés, pendant les héroïques combats d’arrière-garde qu’ils livraient en Sibérie et jusqu’en Mongolie pour leur tzar Nicolas II, le martyr … Les hommes sont comme çà. On ne les refera pas, enfin pas moi ; seul Dieu peut le faire – et nous ne Le laissons pas souvent nous refaire comme Il voudrait.
Mais ce que j’ai vécu pendant trois quarts de siècle m’aide mieux à répondre à une humble question comme celle de Christian ou de Tanios, circonscrite dans l’immédiateté d’un « pour l’instant » - en tout cas mieux qu’à de hautes spéculations comme ces intensités différentes de la couleur, dont le discernement devrait sauver les bouddhistes au moment de leur trépas. Heureusement pour moi, qui n’ai pas de bons yeux, l’Évangile ne parle pas de ce moyen de salut ; ni saint Ignace, dont la prophétie était l’objet de notre réflexion : que voudriez-vous alors que j’en dise ?
Demeurons dans la joie – et prions sans cesse…
Éliazar
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mihaelaiacovache
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Je voulais répondre a ce sujet ,et je ne savais pas avec quoi que je commence: mon opinion politique ,mon opinion comme chrétienne, des citations de la St.Écriture.Mais j’ai trouve aujourd’hui ,dans les message de “eastern orthodoxie”,un text de Serafim Rose.J’essayeras de traduire(encore!) quelque passages:
[…]Si l’esprit authentique de l’orthodoxie n’est pas transmis comme il faut, on survient la tentation de suivre “ la sagesse extérieur”, la sagesse de ce monde.Alors ,venant vers l’orthodoxie,nous curerons après des choses extérieures: des belles icons, des belles liturgies,des belles églises[…]. Tous ces choses sont merveilleuses et bonnes,mais nous ne pouvons pas nous approprions d’elles sans avoir comme priorité principale une coeur chaude,chrétien et le combat intérieure qui nous donne la’humilité. Si nous négligeons ces priorités essentielles ,alors tous ces choses merveilleuses on pouvrait les mettre dans un musee des antiquités d' orthodoxies(Vladimir Soloviov) ,et cela aura faire plaisir a l”Antéchrist.
L’Antéchrist doit etre compris comme un phenomene spiritual. Pour quoi voudra tout le monde se prosterner devant lui? Évidement ,parce que dans son intérieur est quelque chose qui corresponde a quelque chose de notre intérieur – l’absence de Christ .Si cela aura se passé( que Dieu nous protégé!),sera parce que nous sentirons une attraction pour une chose extérieur,qui pourrait avoir une apparence chrétienne,puise que “Antéchrist “ se traduit”celui qui est dans la place du Christ” ou qui ressemble a Christ. Ainsi ,nous perdrons pour toujours le salut, en poursuivant celui qui est dans la place du Christ…Bien sure ,l”Antéchrist viendra après que tout le monde aura entende de Christ, par conséquent,la choie sera entre Christ et son imposteur,et presque tous suivront la Bete.[…]
Qu’est ce que dit Kireievski est tres important: nous devons développer dans notre intérieur une philosophie orthodoxe de la vie.[…]Nous devons nous élever notre esprits a un niveau supérieur ,et le moyen est de transformer notre Coeur ,le faire plus tendre et plus flexible .[…]
La besoin d’etre “juste”se trouve ,elle aussi dans le christianisme; elle est importante mais pas primordiale.La priorité la le Coeur tender et chaude.Si nous n’avons pas ce Coeur chaude ,nous devons prier a Dieu que nous le donne, en nous donnant de la peine pour l’acquérir.[…]
Si nous suivrons la voie de la simplicité,n’ayant confiance dans notre sagesse,faisant tout ce que nous pouvons ,mais etre conscient que notre raison,sans une coeur chaude,est un instrument tres faible, alors nous aurons une Philosophie orthodoxe de la vie.
[…]En vivant dans le milieu de la culture occidentale ,nous devons essayer d’assimiler une philosophie et une théologie issues 2000 avant,qui sont tres éloignées et étrangères a notre monde.Notre philosophie orthodoxe ne doit pas devenir une part d’un culte or une secte,mais plutot la part de notre vie quotidienne. En faisant des petits pas et sans que nous croyions que nous pourrions arriver d,un saut,nous pouvons aller au Royaume des Cieux-et il n’y a aucun raison que quelque un perde le chemin.”
Je crois que ces passages ajoutent quelque chose aux textes de Briancininov.
"Heureux ceux qui lavent leurs robes,afin d'avoir droit a l'arbre de la vie,et d'entrer par les portes dans la ville"
[…]Si l’esprit authentique de l’orthodoxie n’est pas transmis comme il faut, on survient la tentation de suivre “ la sagesse extérieur”, la sagesse de ce monde.Alors ,venant vers l’orthodoxie,nous curerons après des choses extérieures: des belles icons, des belles liturgies,des belles églises[…]. Tous ces choses sont merveilleuses et bonnes,mais nous ne pouvons pas nous approprions d’elles sans avoir comme priorité principale une coeur chaude,chrétien et le combat intérieure qui nous donne la’humilité. Si nous négligeons ces priorités essentielles ,alors tous ces choses merveilleuses on pouvrait les mettre dans un musee des antiquités d' orthodoxies(Vladimir Soloviov) ,et cela aura faire plaisir a l”Antéchrist.
L’Antéchrist doit etre compris comme un phenomene spiritual. Pour quoi voudra tout le monde se prosterner devant lui? Évidement ,parce que dans son intérieur est quelque chose qui corresponde a quelque chose de notre intérieur – l’absence de Christ .Si cela aura se passé( que Dieu nous protégé!),sera parce que nous sentirons une attraction pour une chose extérieur,qui pourrait avoir une apparence chrétienne,puise que “Antéchrist “ se traduit”celui qui est dans la place du Christ” ou qui ressemble a Christ. Ainsi ,nous perdrons pour toujours le salut, en poursuivant celui qui est dans la place du Christ…Bien sure ,l”Antéchrist viendra après que tout le monde aura entende de Christ, par conséquent,la choie sera entre Christ et son imposteur,et presque tous suivront la Bete.[…]
Qu’est ce que dit Kireievski est tres important: nous devons développer dans notre intérieur une philosophie orthodoxe de la vie.[…]Nous devons nous élever notre esprits a un niveau supérieur ,et le moyen est de transformer notre Coeur ,le faire plus tendre et plus flexible .[…]
La besoin d’etre “juste”se trouve ,elle aussi dans le christianisme; elle est importante mais pas primordiale.La priorité la le Coeur tender et chaude.Si nous n’avons pas ce Coeur chaude ,nous devons prier a Dieu que nous le donne, en nous donnant de la peine pour l’acquérir.[…]
Si nous suivrons la voie de la simplicité,n’ayant confiance dans notre sagesse,faisant tout ce que nous pouvons ,mais etre conscient que notre raison,sans une coeur chaude,est un instrument tres faible, alors nous aurons une Philosophie orthodoxe de la vie.
[…]En vivant dans le milieu de la culture occidentale ,nous devons essayer d’assimiler une philosophie et une théologie issues 2000 avant,qui sont tres éloignées et étrangères a notre monde.Notre philosophie orthodoxe ne doit pas devenir une part d’un culte or une secte,mais plutot la part de notre vie quotidienne. En faisant des petits pas et sans que nous croyions que nous pourrions arriver d,un saut,nous pouvons aller au Royaume des Cieux-et il n’y a aucun raison que quelque un perde le chemin.”
Je crois que ces passages ajoutent quelque chose aux textes de Briancininov.
"Heureux ceux qui lavent leurs robes,afin d'avoir droit a l'arbre de la vie,et d'entrer par les portes dans la ville"
Dernière modification par mihaelaiacovache le mer. 17 déc. 2003 21:34, modifié 1 fois.
Briantchaninov et l'antichrist
Tanios,
Je serai bref, moi aussi : ne crains plus que cela arrive ; c’est déjà fait.
Avec un dièze, toutefois. En Occident, c’est l’immense majorité des Baptisés qui s’en est détournée.
Je serai bref, moi aussi : ne crains plus que cela arrive ; c’est déjà fait.
Avec un dièze, toutefois. En Occident, c’est l’immense majorité des Baptisés qui s’en est détournée.
< Demeurons dans la Joie. Prions sans cesse. Rendons grâce en tout... N'éteignons pas l'Esprit ! >
Briantchaninov et l'antichrist
Mihaela,
Il faudrait absolument que tu nous donnes les références de ce texte de Serafim Rose, pour que quelqu’un, ici, puisse retrouver la version française correcte. Nous comprenons ton texte, en gros, malgré quelques expressions ambiguës, mais il y a un problème de doctrine qui me surprend chez Serafim Rose, et qui provient peut-être d’une erreur (de « eastern orthodoxie », ou de toi).
Par exemple : « L’Antéchrist doit être compris comme un phénomène spirituel. ».
C’est exactement le contraire que nous rappelle saint Ignace : « Dans la PERSONNE de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand bienfaiteur ».
Il en est de même pour la dernière phrase de ton extrait : « et il n’y a aucune raison que quelqu’un se perde en chemin. »
Il n'y en a au contraire que beaucoup trop ! La preuve en est dans cette immense majorité de chrétiens qui s’éloignent en ce moment même de la vraie doctrine : et donc, du Royaume.
Disons-le crûment : ...qui renient le Christ, en refusant de croire ce qui les dérange pour ne prendre qu’une apparence de Christ rose et bleu, un peu bonace, et sans aucune sévérité, sans aucune exigence quant à notre vie quotidienne. Cette apparence n'est évidemment pas le Christ Fils et Verbe du Dieu vivant, et Dieu lui-même :
"De Dieu, on ne se moque pas..."
La remarque de Tanios traduit très bien cette apostasie générale : « Si le Christ ne nous pardonne pas nos « petits » péchés – alors, nous n’en voulons plus pour notre Dieu ».
Bref, si cette phrase (« il n’y a aucune raison que… ») est bien de Serafim Rose, il doit certainement en donner une explication dans la suite du paragraphe que tu viens de citer. Pour la rectifier. Sinon, il nous aurait induits en erreur ; ce qui ne lui ressemble pas, à première vue.
Quelq’un, ici, pourrait-il nous donner le texte exact ?
Il faudrait absolument que tu nous donnes les références de ce texte de Serafim Rose, pour que quelqu’un, ici, puisse retrouver la version française correcte. Nous comprenons ton texte, en gros, malgré quelques expressions ambiguës, mais il y a un problème de doctrine qui me surprend chez Serafim Rose, et qui provient peut-être d’une erreur (de « eastern orthodoxie », ou de toi).
Par exemple : « L’Antéchrist doit être compris comme un phénomène spirituel. ».
C’est exactement le contraire que nous rappelle saint Ignace : « Dans la PERSONNE de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand bienfaiteur ».
Il en est de même pour la dernière phrase de ton extrait : « et il n’y a aucune raison que quelqu’un se perde en chemin. »
Il n'y en a au contraire que beaucoup trop ! La preuve en est dans cette immense majorité de chrétiens qui s’éloignent en ce moment même de la vraie doctrine : et donc, du Royaume.
Disons-le crûment : ...qui renient le Christ, en refusant de croire ce qui les dérange pour ne prendre qu’une apparence de Christ rose et bleu, un peu bonace, et sans aucune sévérité, sans aucune exigence quant à notre vie quotidienne. Cette apparence n'est évidemment pas le Christ Fils et Verbe du Dieu vivant, et Dieu lui-même :
"De Dieu, on ne se moque pas..."
La remarque de Tanios traduit très bien cette apostasie générale : « Si le Christ ne nous pardonne pas nos « petits » péchés – alors, nous n’en voulons plus pour notre Dieu ».
Bref, si cette phrase (« il n’y a aucune raison que… ») est bien de Serafim Rose, il doit certainement en donner une explication dans la suite du paragraphe que tu viens de citer. Pour la rectifier. Sinon, il nous aurait induits en erreur ; ce qui ne lui ressemble pas, à première vue.
Quelq’un, ici, pourrait-il nous donner le texte exact ?
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