un site juif anti-chrétien

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Claude le Liseur
Messages : 4352
Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13

un site juif anti-chrétien

Message par Claude le Liseur »

Pour une récriture du christianisme par le judaïsme:

http://kountras.magic.fr/k71chr4.htm


En retrait sur l'enseignement du mépris anti-chrétien du judaïsme traditionnel, puisque s'attaque aux Apôtres plus qu'à NSJC.
Antoine
Messages : 1782
Inscription : mer. 18 juin 2003 22:05

Message par Antoine »

Il y a comme ça des expérience universelles partagées par tous les chrétiens quelque soit leur confession que Kountras ne peut détruire.
La résurrection est un fait qui a une double dialectique. Elle est à la fois ce qu'il y a à croire et ce qui permet de croire. Le Christ n'a d'historicité qu'actualisée. C'est ce qui la différentie des éléphants d'Hannibal qui n'ont d'actualité qu'historicisée.
Exemple? Le récit ci-dessous.


MÉTROPOLITE ANTOINE : j’ai commencé par chercher à la vie un sens autre que celui de ses fins pratiques. Etudier pour se rendre utile dans la vie ne me semblait guère convaincant. Toute ma vie avait jusqu’alors été tendue vers des objectifs immédiats et voilà que ceux-ci, soudain, se révélaient vides. Je sentais que quelque chose d’infiniment dramatique se passait en moi et tout, autour de moi, m’apparaissait mesquin et dépourvu de sens.
Les mois passaient et aucun sens ne se montrait à l’horizon. Un jour — c’était pendant le carême et j’appartenais alors à l’une des associations de la jeunesse russe — un des responsables de mon groupe est venu me dire « Nous avons invité un prêtre à venir nous faire une causerie. Viens! »Je refusai, au comble de l’indignation. L’Eglise ne m’intéressait pas. Je ne croyais pas en Dieu. Je ne voulais pas perdre un temps précieux. Mon ami eut l’habileté de m’expliquer que tous les membres du groupe avaient réagi comme moi, ajoutant que si personne n’assistait à la conférence nous serions couverts de honte, discrédités parce que ce prêtre se serait dérangé pour ne trouver aucun auditoire. « Tu n’es pas obligé d’écouter, poursuivit-il, ça m’est égal, mais viens au moins faire acte de présence. » J’étais disposé à aller jusque-là pour le groupe; aussi assistai-je à la conférence. Je n’avais pas l’intention d’écouter mais, malgré moi, je dressais l’oreille. L’indignation me gagnait. Une vision s’offrait à moi du Christ et du christianisme qui me donnait la nausée. Dès la fin de la causerie je regagnai la maison en hâte afin de contrôler l’exactitude de ce que je venais d’entendre. Je demandai à ma mère si elle avait les évangiles car je voulais vérifier si leur lecture confirmerait l’impression monstrueuse que j’avais retirée des paroles du conférencier. Comme je n’attendais rien de bon de ma lecture, j’ai compté les chapitres des quatre évangiles pour être sûr de lire le plus court et de ne pas perdre inutilement mon temps. J’ai commencé l’évangile selon saint Marc.
Au cours de ma lecture et avant d’atteindre le chapitre 3, j’eus soudain conscience d’une présence de l’autre Côté de mon bureau. Et si forte fut alors ma certitude qu’il s’agissait du Christ qu’elle ne m’a jamais quitté depuis. Ce fut le moment crucial de ma conversion. Parce que le Christ était vivant et que je m’étais tenu en sa présence, il m’était possible d’affirmer en toute certitude que ce que I’Evangile disait sur la crucifixion du prophète de Galilée était vrai, que le centurion ne s’était pas trompé lorsqu’il s’était écrié : « Vraiment, celui-ci est le fils de Dieu! » C’était à la lumière de la Résurrection qu’il m’était donné de lire avec une certitude absolue le récit de l’Evangile, sachant que tout y était vrai parce que l’événement impossible de la Résurrection était pour moi plus certain que tout événement de l’histoire. L’histoire, il me fallait la croire; la Résurrection était pour moi un fait. Comme vous le voyez, je n’ai pas découvert l’Evangile à partir du message initial de l’Annonciation; il ne s’est pas révélé à moi comme une histoire qu’on est libre de croire ou de ne pas croire. Il m’est apparu en premier lieu comme un événement laissant loin derrière lui tous les problèmes de doute parce qu’il était pour moi une expérience immédiate et personnelle.


T. W. : Cette conviction vous a-t-elle accompagné toute votre vie? N’avez-vous jamais connu des moments de doute?

MÉTROPOLITE ANTOINE Je me suis trouvé absolument certain intérieurement que le Christ est vivant et qu’il y avait des choses dont l’existence ne faisait aucun doute. Toutes les réponses ne m’étaient pas données mais, après une telle expérience, j’étais sûr que, sur ma route, des réponses, des perspectives, des possibilités s’offriraient à moi. C’est cela que j’entends par la foi non pas le doute au sens d’être plongé dans la confusion et la perplexité, mais le doute afin de mieux découvrir la réalité de la vie — le genre de doute qui pousse à interroger, à découvrir davantage, à explorer plus avant.

Antoine Bloom; L'école de la prière. Ed du Seuil
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