J-Gabriel a écrit :
(...) cependant je trouve plus scandaleux que dans ce spectacle des enfants sont utilisés dans la révolte de ce metteur en scène.
Ah, l'utilisation des enfants, la volonté de pervertir les enfants, c'est toute une tradition de la gauche dans toute sa splendeur. Vous vous souvenez de l'acharnement mis par les Grands Ancêtres (non, pas Cthulhu: Robespierre ! - mais cela vaut-il mieux?) à détruire le petit Louis XVII*. Et de Pavlik Morozov, proposé comme héros à la jeunesse soviétique parce qu'il avait dénoncé son propre père à la police politique. Et des jeunes militants khmers rouges qui avaient droit de vie et de mort sur les adultes. Et des belles carrières politiques de pédophiles notoires dans l'Europe de ces trente dernières années. Et, voici peu d'années en France, les masses de lycéens semi-illettrés entraînés par leurs propres professeurs (ou plutôt pervertisseurs) à manifester dans la rue pour protester contre les résultats d'un premier tour d'élection - et se croyant des grands révoltés alors qu'ils ne faisaient que faire ce que voulaient le grand capital, les privilégiés et le mondialisme, montrant ainsi leur abject conformisme et leur soumission absolue à l'ordre établi. Mais quand on n'a ni cœur, ni cerveau, on en arrive à croire qu'on est un rebelle parce qu'on répète les slogans préparés par le prof et que le prof, qui se prend aussi pour un rebelle, tient lui-même de la finance.. Et puis, de toute façon, on le sait trop bien, depuis Mai 68, que sous chacun de ces révolutionnaires en peau de lapin sommeille un futur petit cadre de multinationale.
Alors, que le sieur Castellucci utilise des enfants pour souiller l'image du Christ, c'est tellement dans cette logique, c'est un résumé si parfait du film, comme si ces gens-là ne cherchaient qu'à se conformer à leur stéréotype (et toujours sous couvert de révolte - en réalité d'éructations de petits-bourgeois subventionnés).
* "Les nouveaux maîtres de la France ont montré leur humanité en séparant cet enfant de sa mère (3 juillet 1793), et en l'isolant dans sa chambre à partir du mois de janvier 1795 [
NdL: recte janvier 1794]. Ils ont montré leur vertu en lui faisant signer une déclaration d'inceste contre sa mère (6 octobre 1793). Ainsi se termine le siècle des Lumières et de la pédagogie "éclairée": par la persécution d'un enfant." (Jean de Viguerie,
Histoire et dictionnaire du Temps des Lumières, Bouquins, Robert Laffont, Paris 2007, p. 1136.)