Nikolas a écrit :
Vous pouvez ajouter à votre liste de concélébration entre préchalcédoniens celle du 12 octobre 2013 à Paramus, New Jersey à l'église syriaque orthodoxe de la Vierge Marie entre jacobite, arménien, malankar et copte. Concélébration qui, d'après l'article, est annuel. Ils voient leurs communions de foi, comme un modèle d'unité des chrétiens dans laquelle chaque églises particulières ont conservés leur tradition liturgique et leur caractère unique tout en étant en pleine unité de dogme, comme le précise l'article.
http://byztex.blogspot.fr/2013/10/orien ... te-in.html
Visiblement, il éprouvent moins de difficulté que vous ne l'imagiez à concélébrer.
Alors, les choses ont changé, et tant mieux pour eux: il y a quelques années, un prêtre copte m'avait expliqué que les concélébrations étaient pratiquement inexistantes avec les autres Eglises monophysites.
Il semble qu'il y ait aussi un changement au point de vue de la foi, quand je pense au nombre d'articles écrits par des Arméniens pour expliquer qu'ils n'étaient pas en communion de foi avec les "sévériens".
Je reste sceptique quant à ces proclamations d'unité qui, souvent, impressionnent les orthodoxes qui, voyant les très graves difficultés canoniques qui existent chez nous, imaginent qu'ailleurs l'herbe est plus verte. En fait, les Malankars sont, à ma connaissance, toujours divisés entre une faction autocéphale et une faction rattachée à l'Eglise jacobite et les relations entre l'Eglise copte et son Eglise-fille d'Ethiopie sont pratiquement interrompues depuis la reconnaissance de l'Eglise d'Erythrée par feu le pape Chenouda III. Sans compter l'existence plus ou moins épisodique d'antipatriarches chez les coptes et les Ethiopiens.
Bref, toujours le même constat: là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie...
Ceci étant, cette volonté des monophysites de manifester leur unité de foi (même si je maintiens mes doutes quant à la position réelle des Arméniens) est une évolution significative et importante. Cela montre que l'Empereur Haïlé Sélassié avait été précurseur en se faisant dans les années 1960 le promoteur, envers et contre tous, de cette unité entre des Eglises locales que la foi unissait, mais que l'Histoire avait séparées. On peut supposer qu'un bloc monophysite uni sera aussi en mesure de donner une réponse sans équivoque aux offres de rapprochement faites par les orthodoxes et que l'on recevra peut-être enfin d'eux une prise de position les engageant tous par rapport aux accords sans lendemain signés à Chambésy en 1990.