Il y a beaucoup de paroisses francophones en communion avec Constantinople, mais il y en a moins qui dépendent directement de la métropole de Constantinople pour la France, et elles sont plutôt dans le sud de la France (Clermont-Ferrand, Marseille). Il s'agit en partie d'une situation héritée du XIXe siècle où l'on considérait que seuls les Russes étaient aptes à recevoir des convertis. La situation a heureusement bien changé aujourd'hui et vous avez des paroisses francophones qui dépendent de la métropole du patriarcat de Constantinople, du diocèse serbe et de la métropole roumaine.adam a écrit : Malheureusement c'est là aussi le mien. Je parle le Français et aussi le Turc mais absolument pas le slavon.
Et j'ai vraiment besoin de comprendre ce qui est chanté dans une liturgie, sans quoi je ne me sens pas en "communion".
Je ne trouve aucune paroisse franco-française qui soit en communion avec Constantinople.
La paroisse de la rue DARU me paraissait idéal, sauf qu'elle dépend de la Russie, et elle me parait quelque peu, excusez l'expression, "bourgeoise".
Cela fait 3 jours que je m'arrache les cheveux à essayer de trouver une paroisse dans ma région célébrant en Français selon Saint Jean Chrysostome (qui d'après ce que j'ai compris est le rite le plus fidèle aux origines) et rattachée à Constantinople.
Je sais que cela fait beaucoup d'impératif, mais je ne désespère pas...
Si je comprends bien, vous êtes d'origine turque. Sur le plan linguistique, il n'y a effectivement aucune paroisse en France qui célèbre dans une langue proche du turc, et je comprends la recherche d'une paroisse francophone; sur le plan des affinités, peut-être vous sentiriez-vous bien dans une paroisse ayant beaucoup de descendants des Grecs d'Anatolie (comme celle de la rue Laferrière à Paris) ou dans une paroisse arabophone. Si vous étiez en Allemagne, je saurais vous conseiller, car il y a là-bas plusieurs paroisses orthodoxes qui regroupent des émigrés de la province de Hatay; la liturgie y est célébrée en arabe pour le moment, mais les fidèles parlent tous le turc, et en général le parlent mieux que l'arabe. (Le patriarcat d'Antioche n'a pas encore instauré dans ces paroisses allemandes les célébrations en turc qu'il autorise dans la province de Hatay. Néanmoins, au cas où vous seriez intéressé, je peux essayer de trouver des renseignements sur ces paroisses d'Allemagne.
Un conseil que je peux vous donner, et que je vous donne vraiment de tout coeur, c'est de vous réserver un week-end prolongé pour aller au monastère Saint-Antoine-le-Grand qui se trouve à Saint-Laurent-en-Royans dans le nord du département de la Drôme. C'est certes loin de Paris - encore que, de nos jours, avec les autoroutes... - et vous ne pourriez certes pas y aller tous les dimanches. Mais je pense que, comme premier contact, cela vous conviendrait parfaitement: il s'agit d'un monastère orthodoxe français qui dépend directement du monastère de Simonos-Petra au mont Athos, et donc directement du patriarche de Constantinople qui est considéré comme l'évêque des monastères de l'Athos. Les célébrations se déroulent dans l'église principale (catholicon) du monastère et sont ouvertes à tous - la situation pastorale en France ne permet pas d'appliquer les règles de clôture monastique de l'Athos. La communauté a une intense activité de traduction. Je pense que cela vaudrait la peine, pour vous, de découvrir cet endroit, tout en prenant votre temps quant au choix d'une paroisse en région parisienne.