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Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 19 févr. 2010 1:49
par Claude le Liseur
Claude le Liseur a écrit :Bien sûr qu'il se fiche du monde. Bien sûr qu'il a imposé par une magouille parlementaire un traité auquel nous avions dit non. Mais il faut lui reconnaître le mérite de ridiculiser un peu plus Kouchner-la-Honte, le ministre des Affaires étrangères qui ne connaît rien aux usages diplomatiques. (Il est vrai que le sieur Kouchner ne semble pas savoir de quel pays il est le ministre des Affaires étrangères: la France, les Etats-Unis d'Amérique ou le Rwanda?).
Le nouvel exploit de Kouchner-la-Honte, la nouvelle preuve de son mépris des usages diplomatiques, la découverte du nouvelle idole que le Kouchner s'est mis à adorer: le colonel Kadhafi!

Le dernier exploit en date de Kouchner (Tribune de Genève du 17 février 2010):
C'est le monde à l'envers. Hier, Bernard Kouchner a accusé la Suisse de prendre la Libye en otage en adoptant une politique restrictive des visas. Cette déclaration stupéfiante a été recueillie par nos confrères de la TSR dans le 19h30. Ceux-ci- ont demandé au ministre français des affaires étrangères si la France ne devait pas faire preuve de solidarité avec la Suisse. "Solidarité?", a ironisé Bernard Kouchner: "Voilà la Suisse membre de l'Union européenne..." Il a ensuite refusé de trancher le différend qui oppose "nos amis suisses et nos amis libyens".

Bernard Kouchner n'a pas évoqué d'un mot les deux otages suisses retenus à Tripoli. En revanche, il a dénoncé la politique stérile de la Suisse en matière de restriction des visas. "On ne peut pas être pris en otage au niveau des entrées et sorties des visas, et des mouvements des personnes dans l'Union européenne.. Cela ne peut pas durer".
Je laisse à M. Kouchner ses amitiés libyennes.

Commentaire de la dernière sortie de Kouchner par Arthur Grosjean (Tribune de Genève du 17 février 2010 http://www.tdg.ch/actu/monde/commentair ... 2010-02-17):
Commentaire: Kouchner, opportuniste jusqu'à l'indécence
OTAGES | Bernard Kouchner préfère soutenir une dictature qu'une démocratie voisine.


Arthur Grosjean | 17.02.2010 | 06:20


A quoi joue la France? Est-elle aussi avide de contrats libyens comme les Italiens pour qu'elle caresse pareillement Kadhafi dans le sens du poil en chargeant la Suisse dans l'affaire des otages? Les déclarations de Bernard Kouchner sont tout simplement indécentes. Rappelons que deux Suisses ne peuvent pas quitter Tripoli depuis plus d'un an. Et que fait le ministre français? Il parle d'une prise d'otage... suisse. La victime devient agresseur. Le "french doctor" préfère donc prendre partie pour une bonne dictature libyenne et laisser tomber une démocratie voisine et amie.

On aurait pu comprendre que la France ne se range pas bruyamment derrière la Suisse pour préserver ses contrats libyens. Nous ne sommes pas naïfs au point de ne pas comprendre la "Realpolitik" d'un pays. Ce qui choque, c'est que Kouchner mette pareillement la tête de la Suisse sous l'eau. L'Italie tient certes le même discours. Mais, en Suisse romande, on attend moins du Gouvernement fantasque de Berlusconi que de notre plus proche voisin dont nous partageons la langue. C'est une grosse déception. Et on se demande juste si l'opportuniste Kouchner représente bien la position officielle de la France de Fillon et Sarkozy.
Le commentaire est déjà dépassé: l'Italie a rectifié sa position et , dès le 17, elle a rappelé sa solidarité avec son voisin.
Il y a tout lieu de penser que M. Kouchner représente bien la position officielle de la France de Sarkozy.
Ce qu'il y a de merveilleux avec le kouchnérisme, c'est qu'il donne une idée de l'infini: oui, il est possible de tomber toujours plus bas.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 19 févr. 2010 12:11
par apostolos
Claude le Liseur a écrit :"Solidarité?", a ironisé Bernard Kouchner: "Voilà la Suisse membre de l'Union européenne..." Il a ensuite refusé de trancher le différend qui oppose "nos amis suisses et nos amis libyens".
C'est tellement plus beau en vidéo:

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSe ... d=11811839

Évidemment que l'ironie a totalement disparu de la communication officielle du quai d'Orsay. Ce n'est plus deux poids et deux mesures, c'est une boîte automatique à variation continue avec des rapports prédéfinies à la tête de chaque politicien!

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 26 févr. 2010 1:07
par Claude le Liseur
L'«ami» de l'ineffable Bernard Kouchner appelle maintenant à la guerre sainte contre la Suisse http://www.24heures.ch/actu/monde/kadha ... 2010-02-25 :
PATRICK CHUARD / ROMAIN CLIVAZ | 26.02.2010 | 00:02


«C’est contre la Suisse mécréante et apostate qui détruit les maisons d’Allah que le djihad doit être proclamé par tous les moyens!» Le propos du colonel Muammar Kadhafi tranche avec le ton diplomatique de ces derniers jours! Dans ce discours tenu hier à Benghazi, à l’occasion d’une fête commémorant la naissance du prophète Mahomet, il a également scandé que «le djihad contre la Suisse, contre le sionisme, contre l’agression étrangère n’est pas du terrorisme».

Pourquoi un tel appel à la violence? Parce que le peuple suisse, à 57%, a interdit la construction de minarets le 29 novembre dernier. Même si cette mue en chef religieux en laisse plus d’un perplexe, Muammar Kadhafi a asséné que «tout musulman, partout dans le monde, qui traite avec la Suisse est un infidèle contre l’islam, contre Mahomet, contre Dieu, contre le Coran.» Il a également appelé au boycott de la Suisse, de ses marchandises, et considéré ses ressortissants comme une «race de mécréants».

Des élus calment le jeu
Du côté du Département fédéral des affaires étrangères, on «n’a pas de commentaire à apporter à ce sujet.» Membre de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Martine Brunschwig Graf (PLR) appelle au calme: «Nous ne devons pas tomber dans le piège de la provocation.» Selon la Genevoise, cet appel n’est qu’un épisode de plus dans une longue suite de bravades: «La «compassion» exprimée par Hannibal Kadhafi envers Max Göldi avant-hier, ou encore l’appel au démantèlement de la Suisse lancé par le colonel Kadhafi l’an dernier.»

Carlo Sommaruga (PS/GE) calme également le jeu, et ne se dit pas inquiet: «Muammar Kadhafi n’est pas une figure dominante susceptible de mobiliser des foules et la jeunesse dans le monde musulman. Il faut voir cet appel comme une démonstration de force à domicile, une sorte de show pour occuper la scène.»

Conséquence pour Göldi?
Quant à l’appel à la guerre sainte après la votation antiminarets, il est bien isolé, observe le Genevois, également membre de la Commission de politique extérieure du National. Car «aucun leader religieux d’importance, aucune organisation comme le Hamas, ou même Al-Qaida ne l’a fait. J’ai de la peine à penser que Kadhafi peut renverser la vapeur.» Bien sûr, tout appel au djihad en soi doit être pris au sérieux, nuance le Genevois, et «il convient d’exercer une surveillance attentive du territoire suisse».

Cette relative sérénité, peut-être de façade, n’est pas partagée par un connaisseur des arcanes de la politique libyenne. «Je suis perplexe. C’est un contre-feu incroyable après tous les espoirs diplomatiques de ces derniers jours! Ces efforts semblaient porter leurs fruits, notamment avec la libération de Rachid Hamdani. Si Muammar Kadhafi s’énerve de la sorte, il doit y avoir quelque chose de grave à ses yeux. Reste à savoir quoi.»

Et la question qui hantait tous les esprits hier était celle de l’impact de cet appel à la guerre sainte sur le sort de Max Göldi. Ce d’autant plus que le Suisse est depuis lundi entre les mains de la justice libyenne.
Kouchner-Sarko, ou on a les «amis» qu'on peut. Prosternation permanente devant tout ce qui est anti-français, anti-francophone, anti-européen et anti-chrétien. Honte, honte, honte jusqu'à plus soif...

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 26 févr. 2010 1:10
par Claude le Liseur
apostolos a écrit :
Claude le Liseur a écrit :"Solidarité?", a ironisé Bernard Kouchner: "Voilà la Suisse membre de l'Union européenne..." Il a ensuite refusé de trancher le différend qui oppose "nos amis suisses et nos amis libyens".
C'est tellement plus beau en vidéo:

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSe ... d=11811839

Évidemment que l'ironie a totalement disparu de la communication officielle du quai d'Orsay. Ce n'est plus deux poids et deux mesures, c'est une boîte automatique à variation continue avec des rapports prédéfinies à la tête de chaque politicien!

Merci pour le lien. Le Kouchner est encore plus sinistre en images animées. On a enfin trouver celui qui pourra faire finir leur soupe aux enfants:
- Finis ta soupe, mon petit, autrement je te passe en DVD l'intégrale des mots d'esprit et des finesses diplomatiques du docteur Kouchner.

De Talleyrand à Kouchner. Beau sujet de méditation.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 26 févr. 2010 7:52
par Anne Geneviève
Au moins Talleyrand avait-il le bas de soie autour de la m... chez Kouchner, elle s'étale au grand jour.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : mer. 03 mars 2010 19:01
par Claude le Liseur
Le 22 février 2010, le colonel Kadhafi, voulant s'emparer des otages Max Göldi et Rachid Hamdani, a ordonné des mouvements de sa police contre l'ambassade de Suisse à Tripoli afin de l'envahir au mépris de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

Avertis, des diplomates allemands, autrichiens, français et néerlandais se sont précipités à l'ambassade de Suisse pour faire corps avec leurs homologues menacés par le tyran de Tripolitaine.

Le dimanche 21 février dans la soirée, le président du Conseil italien, S.E. Silvio Berlusconi, avait téléphoné au colonel Kadhafi pour le mettre en garde contre les conséquences d'une attaque contre l'ambassade de Suisse.

Espérons que le Kouchner n'aura pas sanctionné les diplomates français en poste à Tripoli pour leur courage.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 11 juin 2010 11:51
par Claude le Liseur
Claude le Liseur a écrit :
Il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour comprendre à quelle "laïcité" se réfère Mme Berra. Il ne s'agit pas de la véritable laïcité, du principe "Eglise libre dans Etat libre" proclamé par Cavour. Il s'agit d'une laïcité telle qu'elle est pratiquée en Turquie depuis Mustafa Kemal: la laïcité destinée à briser les chrétiens, à broyer le passé chrétien d'un pays. La laïcité de Mme Berra, c'est l'étrange laïcité de la Cour européenne des droits de l'Homme, interdisant les crucifix dans les écoles italiennes, au mépris de la culture du peuple italien - car, là, il ne s'agit même plus des convictions religieuses des individus -, mais qui est maintenant saisie par les Hafid Ouardiri & cie pour planter les minarets en Suisse. Ces distorsions, ces interprétations à géométrie variable de mots comme "laïcité" et "liberté religieuse" - des mots que l'on vide de leur sens, mais des mots pour lesquelles nous nous sommes battus et pour lesquels nous avons versé notre sang- n'ont qu'un seul but: nous briser, détruire tout ce que nous sommes, définitivement anéantir les peuples d'Europe (je suppose au profit de l'idéologie du consumérisme, de l'homme-marchandise, de Mc World). Compendra-t-on enfin que nous sommes maintenant en danger d'être complètement rayés de la surface de la terre?

Que l'on en vienne à diaboliser M. Pascal Clément parce qu'il a simplement rappelé que la France est un pays de tradition chrétienne - un pays culturellement chrétien -, montre bien qu'on n'est plus dans le contexte de la véritable laïcité, garante de la liberté et de l'éveil national, la laïcité des radicaux suisses de 1847, de Cavour ou de Clemenceau, mais en plein obscurantisme totalitaire. Le seul fait que M. Clément n'ait pas le droit de dire qu'une France islamisée n'est plus la France montre que nous sommes dans un cauchemar orwellien. Il ne reste plus qu'à aller jusqu'au bout dans l'imitation de l'Océania de 1984 et de créer un Ministère de la Vérité qui aura pour première tâche d'effacer toute trace de la culture de l'Europe.

Je suppose que ladite Mme Berra n'a sans doute jamais entendu parler des propos du général de Gaulle à propos de son village qui s'appelait Colombey-les-Deux-Églises et pas Colombey-les-Deux-Mosquées. Il est vrai que le Général, ce n'est pas grand chose par rapport à Mme Berra...

Sait-on au passage que l'une des plus fermes condamnations du délirant jugement de la Cour européenne des droits de l'Homme interdisant les crucifix dans les écoles en Italie est venue d'un bouddhiste? Sa Sainteté le Dalaï-Lama déclara le 18 novembre 2009 devant la Chambre des députés italienne (cf. les informations sur ce sujet sur le site Religioscope de notre frère Jean-François Mayer http://religion.info/english/articles/article_452.shtml ):
It is of fundamental importance to maintain your own traditions, and Italy has a Christian and Catholic background. Therefore, to keep the tradition of the crucifix in the schools is extremely important.
Ma traduction:
Il est d'une importance fondamentale de maintenir vos propres traditions, et l'Italie a un fond chrétien et catholique. Par conséquent, il est extrêmement important de conserver la tradition des crucifix dans les écoles.
Sommes-nous encore capables d'entendre cette admonestation venue de l'Himalaya? Moi non plus, je ne suis pas catholique romain, mais je suis prêt à me battre pour que l'Italie puisse conserver dans ses lieux publics tous les symboles du catholicisme romain, du moins tant qu'elle-même n'en aura pas décidé autrement - elle-même, et non pas un groupe de juges dont la mission est d'imposer aux peuples d'Europe une idéologie dont ils ne veulent pas.

Mais il est vrai que l'Océan de Sagesse, ce n'est pas non plus grand chose par rapport à Mme Berra...

"It's later than you think" ("Il est plus tard que vous le pensez"), proclame le hiéromoine Séraphin (Rose) de Platina sur l'icône qui le représente. Oui, il est plus tard que nous ne le pensions.

Je ne croyais pas être si bon prophète: l'avocat de la bande à Ouardiri annonçait tout triomphant, voici quelques semaines sur le plateau de la Télévision suisse romande, que l'attitude de la Cour européenne des droits de l'homme semblait très favorable aux islamistes basés en Suisse (pardon - aux défenseurs des minarets), puisque celle-ci avait pris les premières mesures d'instruction de la cause dans un délai extraordinairement bref et ordonné au gouvernement suisse de répondre au recours des islamistes et de leurs complices (recours qui, en toute logique, aurait pourtant dû être déclaré irrecevable).

Ainsi, la Cour européenne des droits de l'Homme entrera sans doute dans l'Histoire comme l'instance qui aura interdit les crucifix en Italie et imposé les minarets en Suisse. Et les peuples d'Europe gobent allègrement tout cela. Heureusement qu'au sein de la Confédération, l'article 189 alinéa 4 de la Constitution fédérale nous protège, à l'intérieur, de ce déplorable gouvernement des juges - dont on sait quelles déplorables conséquences il eut en France au XVIIIe siècle - , mais quelle boîte de Pandore ont ouvert ceux qui ont ratifié la CEDH!

L'Italie a reçu d'autres soutiens que celui de Sa Sainteté le Dalaï-Lama, puisque dix Etats membres du Conseil de l'Europe et soumis à la juridiction de la cour de Strasbourg se sont unis à la requête du gouvernement italien demandant aux juges de Strasbourg de reconsidérer l'arrêt ahurissant, scandaleux et absurde qu'ils ont rendu en matière de crucifix. Ces dix gouvernements, à qui il faut rendre hommage, sont ceux de la République d'Arménie, de la République de Bulgarie, de la République de Chypre, de la République hellénique, de la République de Lituanie, de la République de Malte, de la Principauté de Monaco, de la République de Roumanie, de la Fédération de Russie et de la République de Saint-Marin.

On notera que, sur les dix Etats qui ont apporté leur soutien à l'Italie, un est de tradition monophysite, quatre sont de tradition catholique romaine et pas moins de cinq sont de tradition orthodoxe. On ne constate pas une très grande solidarité de la part des pays catholiques vis-à-vis de l'Italie (sur quarante-sept membres du Conseil de l'Europe, vingt sont plutôt de tradition catholique romaine). On constatera aussi que, sur les onze Etats qui protestent contre l'arrêt attentatoire au patrimoine culturel européen, il y a dix républiques (dont la plus vieille république du monde: Saint-Marin) et une seule monarchie (honneur à Son Altesse sérénissime le Prince de Monaco!). Cela montre à quel point les restes monarchiques du Royaume-Uni ou de la Suède sont du bidon, de la farce, du carnaval: on fait couronner le souverain par les évêques, on a une religion d'Etat, et tout ceci n'est qu'hypocrisie. Cela illustre à merveille la réflexion d'Henry Montagu à propos du fait que la Révolution française avait permis à la monarchie française de disparaître dans l'honneur au lieu de sombrer dans le ridicule des dynasties européennes actuelles. Mieux vaut une République, fût-elle profondément illégitime, que les sauteries des Windsor actuels ou l'épouse du prétendant à la couronne d'Italie se produisant au Crazy Horse.

Par ailleurs, on ne pouvait certes pas s'attendre à voir des Etats officiellement laïcisants comme la France, des Etats totalement déchristianisés comme la Tchéquie ou des Etats musulmans comme la Turquie soutenir la démarche du gouvernement italien. Mais on peut tout de même être surpris par l'attitude des gouvernements de pays comme le Portugal (où la pratique religieuse catholique romaine reste plus vivace qu'ailleurs, malgré les progrès importants de l'indifférence d'une part, et du protestantisme d'autre part) et surtout la Pologne (qui, ces dernières années, essayait de donner l'image du cléricalisme le plus anachronique... peut-être qu'elle n'adoptait cette attitude que dans la mesure où cela divisait l'Europe et plaisait aux Etats-Unis d'Amérique, mais pas au point de s'élever officiellement contre les décisions de l'idéologie dominante).
On notera aussi le silence de pays où des partis qui se disent démocrates-chrétiens participent au gouvernement: Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse... Ces partis devraient peut-être se rebaptiser tribunalistes-indifférents.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 11 juin 2010 18:56
par Claude le Liseur
Claude le Liseur a écrit :On notera que, sur les dix Etats qui ont apporté leur soutien à l'Italie, un est de tradition monophysite, quatre sont de tradition catholique romaine et pas moins de cinq sont de tradition orthodoxe. On ne constate pas une très grande solidarité de la part des pays catholiques vis-à-vis de l'Italie (sur quarante-sept membres du Conseil de l'Europe, vingt sont plutôt de tradition catholique romaine).
Sur quarante-sept membres du Conseil de l'Europe:

- vingt sont plutôt de tradition catholique romaine: Andorre, Autriche, Belgique, Croatie, Espagne, France, Hongrie (en réalité traditionnellement mixte avec une très forte minorité protestante),Irlande, Italie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Monaco, Pologne, Portugal, Tchéquie, Saint-Marin, Slovaquie, Slovénie;
- onze sont plutôt de tradition protestante: Allemagne, Danemark, Estonie, Finlande, Islande, Lettonie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse; toutefois, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse, il y a maintenant plus de catholiques romains que de protestants, et, en Estonie, il y a pratiquement autant d'orthodoxes que de protestants;
- onze sont plutôt de tradition orthodoxe: Bulgarie, Chypre, Géorgie, Grèce, Macédoine, Moldavie, Monténégro, Roumanie, Russie, Serbie et Ukraine;
- quatre sont plutôt de tradition musulmane: Albanie (en réalité traditionnellement mixte avec de très fortes minorités catholique et orthodoxe), Azerbaïdjan, Bosnie-Herzégovine (en réalité traditionnellement mixte avec de très fortes minorités catholique et orthodoxe) et Turquie;
- un est plutôt de tradition monophysite: Arménie.

Le tout sur fond de très forte déchristianisation, moins marquée à Chypre, en Grèce, en Pologne, au Portugal et en Roumanie qu'ailleurs.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : ven. 11 juin 2010 23:37
par Anne Geneviève
Les peuples sont muselés mais dès que la muselière se détend quelque peu (débat sur l'identité nationale, débat sur la burqa, etc.), ils s'expriment en contradiction avec les "élites" de la "pensée unique" et de ce qu'on ne peut plus appeler "droits de l'homme" sans voir son nez s'allonger comme celui de Pinnochio. L'Europe et sa Cour ne sont qu'une dictature déguisée en démocratie, les pires.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : lun. 14 juin 2010 9:11
par Claude le Liseur
Claude le Liseur a écrit :
Claude le Liseur a écrit :Bien sûr qu'il se fiche du monde. Bien sûr qu'il a imposé par une magouille parlementaire un traité auquel nous avions dit non. Mais il faut lui reconnaître le mérite de ridiculiser un peu plus Kouchner-la-Honte, le ministre des Affaires étrangères qui ne connaît rien aux usages diplomatiques. (Il est vrai que le sieur Kouchner ne semble pas savoir de quel pays il est le ministre des Affaires étrangères: la France, les Etats-Unis d'Amérique ou le Rwanda?).
Le nouvel exploit de Kouchner-la-Honte, la nouvelle preuve de son mépris des usages diplomatiques, la découverte du nouvelle idole que le Kouchner s'est mis à adorer: le colonel Kadhafi!

Le dernier exploit en date de Kouchner (Tribune de Genève du 17 février 2010):
C'est le monde à l'envers. Hier, Bernard Kouchner a accusé la Suisse de prendre la Libye en otage en adoptant une politique restrictive des visas. Cette déclaration stupéfiante a été recueillie par nos confrères de la TSR dans le 19h30. Ceux-ci- ont demandé au ministre français des affaires étrangères si la France ne devait pas faire preuve de solidarité avec la Suisse. "Solidarité?", a ironisé Bernard Kouchner: "Voilà la Suisse membre de l'Union européenne..." Il a ensuite refusé de trancher le différend qui oppose "nos amis suisses et nos amis libyens".

Bernard Kouchner n'a pas évoqué d'un mot les deux otages suisses retenus à Tripoli. En revanche, il a dénoncé la politique stérile de la Suisse en matière de restriction des visas. "On ne peut pas être pris en otage au niveau des entrées et sorties des visas, et des mouvements des personnes dans l'Union européenne.. Cela ne peut pas durer".
Je laisse à M. Kouchner ses amitiés libyennes.

Commentaire de la dernière sortie de Kouchner par Arthur Grosjean (Tribune de Genève du 17 février 2010 http://www.tdg.ch/actu/monde/commentair ... 2010-02-17):
Commentaire: Kouchner, opportuniste jusqu'à l'indécence
OTAGES | Bernard Kouchner préfère soutenir une dictature qu'une démocratie voisine.


Arthur Grosjean | 17.02.2010 | 06:20


A quoi joue la France? Est-elle aussi avide de contrats libyens comme les Italiens pour qu'elle caresse pareillement Kadhafi dans le sens du poil en chargeant la Suisse dans l'affaire des otages? Les déclarations de Bernard Kouchner sont tout simplement indécentes. Rappelons que deux Suisses ne peuvent pas quitter Tripoli depuis plus d'un an. Et que fait le ministre français? Il parle d'une prise d'otage... suisse. La victime devient agresseur. Le "french doctor" préfère donc prendre partie pour une bonne dictature libyenne et laisser tomber une démocratie voisine et amie.

On aurait pu comprendre que la France ne se range pas bruyamment derrière la Suisse pour préserver ses contrats libyens. Nous ne sommes pas naïfs au point de ne pas comprendre la "Realpolitik" d'un pays. Ce qui choque, c'est que Kouchner mette pareillement la tête de la Suisse sous l'eau. L'Italie tient certes le même discours. Mais, en Suisse romande, on attend moins du Gouvernement fantasque de Berlusconi que de notre plus proche voisin dont nous partageons la langue. C'est une grosse déception. Et on se demande juste si l'opportuniste Kouchner représente bien la position officielle de la France de Fillon et Sarkozy.
Le commentaire est déjà dépassé: l'Italie a rectifié sa position et , dès le 17, elle a rappelé sa solidarité avec son voisin.
Il y a tout lieu de penser que M. Kouchner représente bien la position officielle de la France de Sarkozy.
Ce qu'il y a de merveilleux avec le kouchnérisme, c'est qu'il donne une idée de l'infini: oui, il est possible de tomber toujours plus bas.

A la honte de la politique kouchnérienne d'avilissement et de prosternation et de la diplomatie de la France de Sarkozy, on peut opposer la solidarité de l'Allemagne et de l'Espagne avec un autre pays européen; on soulignera que le gouvernement de M. Berlusconi a lui aussi, in fine, fait preuve d'autrement plus de dignité que les kouchnériens. Dépêche de l'Agence télégraphique suisse du 14 juin 2010 à 7h52 (passage souligné par moi).


Affaire Kadhafi: Max Göldi a atterri à l'aéroport de Zurich à 1h20
Retenu depuis 695 jours en Libye, Max Göldi a atterri à l'aéroport de Zurich vers 01h20 après avoir pu quitter Tripoli dimanche soir. Accueilli par sa famille, l'homme d'affaires suisse a salué la presse mais n'a fait aucune déclaration.

Max Göldi était accompagné à sa descente d'avion par Micheline Calmy-Rey avec qui il s'était envolé deux heures plus tôt de Tunis où il avait fait escale, arrivant de Tripoli à bord d'un vol de ligne. Le ministre espagnol des affaires étrangères Miguel Angel Moratinos était également présent à Zurich.

Interrogé peu avant de quitter Tripoli par l'agence de presse italienne Ansa, Max Göldi s'était déclaré "heureux de partir" de Libye. Il a affirmé qu'il ne retournerait "plus jamais" au pays de Mouammar Kadhafi. Quant aux quatre mois passés en détention, "ça a été des mois très durs", a-t-il affirmé, sans autre commentaire.

Cheveux bien peignés, vêtu d'une chemise blanche et d'un élégant complet gris, l'homme d'affaires alémanique est apparu souriant et détendu. La première chose qu'il souhaite faire à son retour en Suisse sera d'"aller à la maison", a-t-il dit. "Je suis ici depuis 23 mois", a-t-il rappelé.

Après l'annonce du départ de Tunis pour la Suisse, Mme Calmy-Rey a déclaré que "nous sommes soulagés et nous nous réjouissons avec Max Göldi et sa famille". Elle a également remercié explicitement l'Espagne et l'Allemagne pour leur médiation dans cette affaire, une aide "qui va bien au delà de ce qu'on peut attendre même de pays amis".

Dans la capitale libyenne, la conseillère fédérale a auparavant signé un accord qui doit permettre d'engager la "normalisation" des relations entre la Suisse et la Libye. Mme Calmy-Rey a également rencontré le colonel Mouammar Kadhafi dimanche en fin de journée. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi était présent.
Le plan d'action signé dimanche stipule notamment la constitution d'un "tribunal d'arbitrage" pour enquêter sur les circonstances de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, en juillet 2008 à Genève. Hannibal Kadhafi et sa femme étaient accusés de maltraitance par leurs deux domestiques.

(ats / 14 juin 2010 07:52)

On sait désormais quelle aide un pays francophone peut attendre de la France de Sarkozy-Kouchner. On s'en souviendra si jamais l'un ou l'autre vient faire son numéro au sommet de la Francophonie qui aura lieu à Montreux en octobre 2010. On voit aussi que l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie semblent décidées à ne pas suivre ce modèle de descente aux abîmes.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : lun. 14 juin 2010 23:24
par Anne Geneviève
Et le pire, c'est que ces deux clowns tristes (Koucouche panier et Sarko Ier) posent leur crotte diplomatique en notre nom !

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : mar. 27 juil. 2010 21:42
par Claude le Liseur
Claude le Liseur a écrit :[
L'Italie a reçu d'autres soutiens que celui de Sa Sainteté le Dalaï-Lama, puisque dix Etats membres du Conseil de l'Europe et soumis à la juridiction de la cour de Strasbourg se sont unis à la requête du gouvernement italien demandant aux juges de Strasbourg de reconsidérer l'arrêt ahurissant, scandaleux et absurde qu'ils ont rendu en matière de crucifix. Ces dix gouvernements, à qui il faut rendre hommage, sont ceux de la République d'Arménie, de la République de Bulgarie, de la République de Chypre, de la République hellénique, de la République de Lituanie, de la République de Malte, de la Principauté de Monaco, de la République de Roumanie, de la Fédération de Russie et de la République de Saint-Marin.

On notera que, sur les dix Etats qui ont apporté leur soutien à l'Italie, un est de tradition monophysite, quatre sont de tradition catholique romaine et pas moins de cinq sont de tradition orthodoxe. On ne constate pas une très grande solidarité de la part des pays catholiques vis-à-vis de l'Italie (sur quarante-sept membres du Conseil de l'Europe, vingt sont plutôt de tradition catholique romaine). On constatera aussi que, sur les onze Etats qui protestent contre l'arrêt attentatoire au patrimoine culturel européen, il y a dix républiques (dont la plus vieille république du monde: Saint-Marin) et une seule monarchie (honneur à Son Altesse sérénissime le Prince de Monaco!). Cela montre à quel point les restes monarchiques du Royaume-Uni ou de la Suède sont du bidon, de la farce, du carnaval: on fait couronner le souverain par les évêques, on a une religion d'Etat, et tout ceci n'est qu'hypocrisie. Cela illustre à merveille la réflexion d'Henry Montagu à propos du fait que la Révolution française avait permis à la monarchie française de disparaître dans l'honneur au lieu de sombrer dans le ridicule des dynasties européennes actuelles. Mieux vaut une République, fût-elle profondément illégitime, que les sauteries des Windsor actuels ou l'épouse du prétendant à la couronne d'Italie se produisant au Crazy Horse.

Par ailleurs, on ne pouvait certes pas s'attendre à voir des Etats officiellement laïcisants comme la France, des Etats totalement déchristianisés comme la Tchéquie ou des Etats musulmans comme la Turquie soutenir la démarche du gouvernement italien. Mais on peut tout de même être surpris par l'attitude des gouvernements de pays comme le Portugal (où la pratique religieuse catholique romaine reste plus vivace qu'ailleurs, malgré les progrès importants de l'indifférence d'une part, et du protestantisme d'autre part) et surtout la Pologne (qui, ces dernières années, essayait de donner l'image du cléricalisme le plus anachronique... peut-être qu'elle n'adoptait cette attitude que dans la mesure où cela divisait l'Europe et plaisait aux Etats-Unis d'Amérique, mais pas au point de s'élever officiellement contre les décisions de l'idéologie dominante).
On notera aussi le silence de pays où des partis qui se disent démocrates-chrétiens participent au gouvernement: Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse... Ces partis devraient peut-être se rebaptiser tribunalistes-indifférents.

Depuis, neuf gouvernements supplémentaires ont apporté leur soutien à l'appel du gouvernement italien contre la décision prise en première instance par la cour européenne des droits de l'Homme: Albanie, Autriche, Croatie, Hongrie, Moldavie, Pologne (tout de même!), Serbie, Slovaquie et Ukraine, soit un pays de tradition musulmane (!) - mais avec de fortes minorités orthodoxe et catholique romaine -, cinq pays de tradition catholique romaine - dont deux (Hongrie et Slovaquie) avec de fortes minorités protestantes - et trois pays de tradition orthodoxe. Evidemment, cela devient suspect lorsqu'un pays musulman comme l'Albanie ou un pays aussi profondément sécularisé que la Hongrie commencent à se battre pour les crucifix, et on se demande s'il ne s'agit pas plutôt de plaire à l'Italie. Mais il est intéressant de voir que la décision de la cour de Strasbourg suscite cette fois-ci de si vives réactions. Intéressant aussi de voir que le Portugal et l'Espagne continuent à briller par leur absence, comme la plupart des pays qui ont des partis démocrates-chrétiens, l'ÖVP autrichienne se distinguant cette fois-ci de ses pâles homologues suisse, néerlandais ou allemand. Quant à la France ou à la Grande-Bretagne, n'en parlons même plus.

La cour de Strasbourg va probablement essayer d'imposer la construction de minarets au peuple suisse qui l'a interdite. Il y a fort à douter que le Conseil fédéral soit encore capable de trouver en lui-même les ressources pour se battre et faire appel contre un éventuel arrêt islamisant. Il est encore plus douteux que d'autres pays aient le courage de soutenir un éventuel appel de la Suisse.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : mer. 23 févr. 2011 18:13
par Claude le Liseur
apostolos a écrit :
Claude le Liseur a écrit :"Solidarité?", a ironisé Bernard Kouchner: "Voilà la Suisse membre de l'Union européenne..." Il a ensuite refusé de trancher le différend qui oppose "nos amis suisses et nos amis libyens".
C'est tellement plus beau en vidéo:

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSe ... d=11811839

Évidemment que l'ironie a totalement disparu de la communication officielle du quai d'Orsay. Ce n'est plus deux poids et deux mesures, c'est une boîte automatique à variation continue avec des rapports prédéfinies à la tête de chaque politicien!

Avec ce qui se passe ces jours-ci en Libye, il est toujours fier de son "ami" libyen Kadhafi, le Kouchner?

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : dim. 27 févr. 2011 20:48
par Claude le Liseur
Ceci étant, les Libyens qui se sont révoltés contre Kadhafi depuis le 15 février 2011 ont fait preuve d'un courage comme je n'en ai jamais vu. Surtout à Benghazi où la population a libéré sa ville à coups de pierres et de machines de chantier contre les blindés et les mitrailleuses et où un jeune homme a foncé au volant d'un taxi qu'il avait bourré de bonbonnes de gaz pour faire sauter la porte d'entrée du vaste complexe qui abritait la garnison, le palais de Kadhafi et ses prisons souterraines (car, tel un vulgaire Hassan II, le "Guide" du monde arabe et de l'Afrique réunis avait son "jardin secret" à la Tazmamart). Ce jeune homme, au moins, il sait pourquoi il a donné sa vie.

Un courage digne des Thermopyles, digne de Verdun.

Mais, j'espère que, pour une fois, on ne passera pas l'éponge, et qu'on se souviendra des courbettes des Sarkozy, Kouchner, Berlusconi et autres tristes sires de mauvais aloi devant le tyran des Syrtes. Avec quel opportunisme le condamnent-ils aujourd'hui! Comme si nous étions trop stupides pour nous souvenir.

Mais moi, je me souviens d'un certain procureur genevois qui, lui, n'a pas plié devant Kadhafi et a rappelé que chez nous, c'était notre loi qui s'appliquait et que celle-ci ne donnait pas le droit au sybarite Hannibal Kadhafi de torturer ses domestiques. Et je n'oublie pas quelle exemplaire solidarité fut celle de la France en cette occasion, avec le Kouchner qui ne savait pas choisir entre la Suisse et ses "amis libyens". Que Kouchner soit Kouchner (je n'arrive pas à trouver d'autre mot pour évoquer la répulsion que m'inspire le personnage), nous le savions, mais à cette époque il était quand même le ministre des Affaires étrangères d'un pays qui s'appelle la France et qui fut quelque chose. On sait que les nombreuses églises orthodoxes détruites pendant son proconsulat au Kosovo ou que ses amitiés avec Paul Kagame ne l'ont pas empêché de parader. Et bien, chaque fois que nous le verrons encore parader, n'oublions pas qu'il sera accompagné du cortège des gens que son "ami" revendiqué Kadhafi a fait couper en deux à coups d'obus antichar à Benghazi la semaine dernière.

La Realpolitik a des limites au-delà desquelles commence l'ignominie. Kouchner nous l'a montré un certain 16 février 2010.

Re: Deux poids, deux mesures?

Publié : jeu. 17 mars 2011 0:05
par Olivier
Le plus fou reste quand même sarko qui était ami avec Kadhaf et qui menace maintenant de guerrres. Cela nous fait passe pour un peuple peu fiable envers nos alliés.