J-Gabriel a écrit :Oh, ne vous tirez pas les cheveux Anne Geneviève, c’est moi qui a de la peine à écrire et qui fait long pour divulguer des éléments.Anne Geneviève a écrit :J'ai vraiment l'impression de ne pas écrire en français.
Je n'ai pas dit que Constantin avait mis son grain de sel dans les débats eux-mêmes. Ses successeurs, par contre, ne s'en priveront pas !
Le problème tient au mode de convocation des évêques. Le but de Constantin était d'obtenir un consensus, peu importait lequel, afin d'éviter les désordres dans l'empire. Donc, puisque les disputes avaient lieu surtout dans l'empire d'orient, il a convoqué les évêques de cette juridiction civile. Furent laissés de côté tous les évêques des pays extérieurs à l'empire et tous les évêques de l'empire d'occident. S'ils étaient venus, le contenu n'aurait sans doute pas changé mais l'ethnophylétisme aurait été sapé à la base.
Pour que vous ne m'accusiez pas de faire un raccourci osé, je vais préciser. En faisant cette convocation restreinte, Constantin qui était effectivement un chrétien chancelant a introduit volens nolens un christianisme à deux vitesses. Il y avait les évêques de l'intérieur, auxquels on demande leur avis et ceux de l'extérieur dont on n'a rien à faire. Dans les royaumes extérieurs, on n'a pas tardé à faire la même chose, réunir des conciles locaux restreints aux frontières si un problème se posait. Y compris des questions dogmatiques. C'est tout le drame de la séparation avec les Eglises non chalcédoniennes pour lesquelles la réaction vis à vis de l'empire a beaucoup pesé.
Je prépare un post au plus vite notamment sur le nombre d’évêques d’Occident présent au Saint 1er Concile. En attend, comme j’ai de la peine à accepter cette histoire "d’évêque abandonnés", je nous laisse apprécier un extrait d’un post de J-L Palierne de bienheureuse mémoire, dans : viewtopic.php?t=1877&postdays=0&postorder=asc&start=0Lun 15 Mai 2006 18:08, Jean-Louis Palierne a écrit : Les très vives discussions qui ont opposées des fractions et des factions dans l’Église sur les questions christologiques, sotériologiques et triadologiques n’étaient pas des querelles de pouvoir. Il y était avant tout question du culte véritable que nous devons rendre à Dieu. Bien sûr elles ont opposé des hommes avec toutes leurs faiblesses. Mais par la grâce de Dieu la vérité a vaincu les erreurs. La triarchie initiale des patriarcats a été instituée avant la pression impériale. Le patriarcat de Constantinople a été créé lorsque Constantin créa une ville pratiquement artificielle pour gouverner l'Empire. Son patriarche était l'interlocuteur de l'empereur, le porte-parole de l'Église. C'est surtout l'Empire ottoman qui a accéléré la hiérarchisation de l'Église.
C’est pour obéir à sa nature profonde que l’Église s’est structurée en synodes provinciaux. C’est pour répondre à son devoir que l’Église a créé des structures supra-provinciales, car il ne serait pas possible de réunir un concile œcuménique annuel, ni même décennal ! C’est par une juste appréciation des réalités de l’histoire profane que l’Église a investi un petit nombre de “patriarcats” de fonctions permanentes de conciliation, d’appel, de confirmation des élections métropolitaines et des découpages provinciaux, et je dois en oublier. De nos jours, malgré l’extraordinaire développement des techniques de transport et de télécommunication, nous voyons bien que les structures internationales, non seulement mondiales, mais même européennes, restent très au-dessous de leurs tâches. Devons-nous donc reprocher aux structures d’Église leurs imperfections ?
Si mes souvenirs sont bons, les évêques de l'Empire romain d'Occident étaient représentés au concile de Nicée par l'évêque de Die, dans l'actuel département de la Drôme.
Tous les patriarcats étaient considérés comme se trouvant dans les frontières de l'Empire (la division entre Empire d'Occident et Empire d'Orient n'étant que purement contingente, administrative et héritée de la tétrarchie de Dioclétien). Il me semble que le titre de "catholicos" était précisément réservé aux patriarches des Eglises se trouvant hors des frontières de l'Empire: Arménie, Géorgie et Eglise d'Orient (= catholicossat de Séleucie-Ctésiphon).