Fable de la transmission arabe du savoir antique

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Stephanopoulos
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Fable de la transmission arabe du savoir antique

Message par Stephanopoulos »

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué vous aussi, mais depuis quelques temps les médias ou certaines émissions de télévision (sur la chaine Escales par exemple) nous présentent le monde arabo-musulman comme si celui-ci avait été indispensable à notre culture et, surtout, à notre savoir. Parfois, j'ai presque eu l'impression que, d'après les reportages télévisés, les arabo-musulmans avaient tout inventé et que nous leur devions tout.

Or, voici qu'une personne qui m'est chère m'a envoyé un lien qui renvoie à un article de Jacques Heers qui pourfend cette image trafiquée du monde arabo-musulman.

Je soupçonne les sympathisants de l'islam de fabriquer ce genre de manipulation afin que le plus grand nombre possible de personnes adhère à ce mensonge qui est celui de l'existence d'un islam des Lumières.


Voici l'article :

Malgré des influences contraires, le Moyen Âge n’a oublié ni les œuvres antiques, ni les mythes, ni les héros.
A en croire nos manuels,ceux d’hier et plus encore ceux d’aujourd’hui, l’héritage de la Grèce et de Rome fut complètement ignoré dans notre monde occidental, de la chute de l’empire romain et du développement du christianisme jusqu’à la «Renaissance» : nuit du Moyen Âge, mille ans d’obscurantisme !
Et d’affirmer, du même coup,que les auteurs de l’Antiquité ne furent connus que par l’intermédiaire des Arabes, traducteurs appliqués, seuls intéressés, seuls capables d’exploiter et de transmettre cette culture que nos clercs méprisaient.


Parler d’«Arabes» est déjà une erreur. Dans les pays d’islam, les Arabes,lettrés et traducteurs, furent certainement bien moins nombreux que les Persans, les Egyptiens et les chrétiens de Syrie et d’Irak. La plupart des textes grecs ont d’abord été traduits en langue syriaque, parler araméen de la ville d’Edesse qui a largement survécu à l’islam et ne dispararait qu’au XIIIe siècle. Au temps d’al Ma’mum,septième calife abbasside (813-833), Human ibn Isbak, le plus célèbre des hellénistes, hôte privilégié de la Maison de la Sagesse à Bagdad,était un chrétien. Il a longtemps parcouru l’Asie Mineure pour y recueillir des manuscrits grecs qu’il traduisait ou faisait traduire sous sa direction. Nos livres parlent volontiers des savants et traducteurs de Tolède qui, au temps des califes de Cordoue, auraient étudié et fait connaitre les auteurs anciens. Mais ils oublient de rappeler que cette ville épiscopale, comme plusieurs autres et nombre de monastères, était déjà, sous les rois barbares, bien avant l’occupation musulmane, un grand foyer de vie intellectuelle toute pénétrée de culture antique. Les clercs, demeurés chrétiens, très conscients de l’importance de transmettre cet héritage, ont tout simplement poursuivi leurs travaux sous de nouveaux maitres.
On veut nous faire croire aux pires sottises et l’on nous montre des moines, copistes ignares, occupés à ne retranscrire que des textes sacrés, acharnés à jeter au feu de précieux manuscrits auxquels ils ne pouvaient rien comprendre. Pourtant, aucun témoin, aux temps obscurs du Moyen Age, n’a jamais vu une bibliothèque livrée aux flammes et nombreux sont ceux qui, au contraire, parlent de monastères rassemblant d’importants fonds de textes anciens. Il est clair que les grands centres d’études grecques ne se situaient nullement en terre d’islam mais à Byzance. Constantin Porphyrogénète, empereur (913-951), s’est entouré d’un cercle de savants, encyclopédistes et humanistes; les fresques des palais impériaux contaient les, exploits d’Achille et d’Alexandre. Le patriarche Photius (mort en 895) inaugurait dans son premier ouvrage, le Myriobiblion, une longue suite d’analyses et d’exégèses d’auteurs anciens. Michel Psellos (mort en 1078) commentait Platon et tentait d’associer le christianisme à la pensée grecque. Nulle trace dans l’Église, ni en Orient ni en Occident, d’un quelconque fanatisme, alors que les musulmans eux-mêmes rapportent nombre d’exemples de la fureur de leurs théologiens, et de leurs chefs religieux contre les études profanes. Al-Hakim, calife fatimide du Caire (996-1021), interdisait les bijoux aux femmes, aux hommes les échecs, et aux étudiants les livres païens. A la même date, en Espagne, al-Mansour, pour gagner l’appui des théologiens, fit brûler par milliers les manuscrits grecs et romains de la grande bibliothèque de Cordoue. L’occident chrétien n’a connu aucune crise de vertu de ce genre.

Les « Arabes » ont certainement moins recherché et étudié les auteurs grecs et romains que les chrétiens. Ceux d’Occident n’avaient nul besoin de leur aide, ayant, bien sûr, à leur disposition, dans leurs pays, des fonds de textes anciens, latins et grecs, recueillis du temps de l’empire romain et laissés en place. De toute façon, c’est à Byzance, non chez les « Arabes », que les clercs de l’Europe sont allés parfaire leur connaissance de l’Antiquité. Les pèlerinages en Terre sainte, les conciles œcuméniques, les voyages des prélats à Constantinople maintenaient et renforçaient toutes sortes de liens intellectuels. Dans l’Espagne des Wisigoths, les monastères (Dumio près de Braga, Agaliense près de Tolède, Caulanium près de Mérida), les écoles épiscopales (Séville, Tarragone, Tolède), les rois et les nobles recueillaient des livres anciens pour leurs bibliothèques. Ce pays d’Ibérie servait de relais sur la route de mer vers l’Armorique et vers l’Irlande où les moines, là aussi, étudiaient les textes profanes de l’Antiquité. Peut-on oublier que les Byzantins ont, dans les années 550, reconquis et occupé toute l’Italie, les provinces maritimes de l’Espagne et une bonne part de ce qui avait été l’Afrique romaine? Que Ravenne est restée grecque pendant plus de deux cents ans et que les Italiens appelèrent cette région la Romagne, terre des Romains, c’est-à-dire des Byzantins, héritiers de l’empire romain ?

Byzance fut la source majeure de la transmission

Rien n’est dit non plus du rôle des marchands d’Italie, de Provence ou de Catalogne qui, dès les années mille, fréquentaient régulièrement les escales d’Orient et plus souvent Constantinople que Le Caire. Faut-il les voir aveugles, sans âme et sans cervelle, sans autre curiosité que leurs épices ? Le schéma s’est imposé mais c’est à tort. Burgundio de Pise, fils d’une riche famille, a résidé à Constantinople pendant cinq années, de 1135 à 1140, chez des négociants de sa ville. Il en a rapporté un exemplaire des Pandectes, recueil des lois de Rome rassemblé par l’empereur Justinien, conservé pieusement plus tard par les Médicis dans leur Biblioteca Laurenziana. Fin helléniste, il a traduit les ouvrages savants de Gallien et d’Hippocrate et proposa à l’empereur Frédéric Barberousse un programme entier d’ autres traductions des auteurs grecs de l’Antiquité. Cet homme, ce lettré, qui ne devait rien aux Arabes, eut de nombreux disciples ou émules, tel le chanoine Rolando Bandinelli, qui devint pape en 1159 (Alexandre III).

Rendre les Occidentaux tributaires des leçons servies par les Arabes est trop de parti pris et d’ignorance : rien d’autre qu’une fable, reflet d’un curieux penchant à se dénigrer soi-même.


Voici le lien : http://www.bafweb.com/2007/05/29/la-fab ... ues-heers/


Aux propos de Jacques Heers qui disait "Al-Hakim, calife fatimide du Caire (996-1021), interdisait les bijoux aux femmes, aux hommes les échecs, et aux étudiants les livres païens. A la même date, en Espagne, al-Mansour, pour gagner l’appui des théologiens, fit brûler par milliers les manuscrits grecs et romains de la grande bibliothèque de Cordoue. L’occident chrétien n’a connu aucune crise de vertu de ce genre", nous pouvons ajouter la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie par le général Amrou sur l'ordre du Calife Omar, au VIIème siècle. Grosso modo, le Calife Omar ordonna de détruire tout ce qui contient "quelque chose de différent par rapport au livre d'Allah". Ainsi, Amrou fit livrer tous ces précieux ouvrages aux bains d'Alexandrie (qui étaient au nombre de 4'000 selon Eutichius) afin que l'on s'en servent comme combustible pour les étuves. Selon Ibn al-Kitfi, "...il a bien fallu six mois pour brûler tout ce matériel". cependant, seul les ouvrages d'Aristote ont échappé à ce funeste destin. (Concernant la bibliothèque d'Alexandrie, cf. La véritable histoire de la bibliothèque d'Alexandrie, de Luciano Canfora, Ed. Desjonquères, 1988 pour la traduction française, traduit de l'Italien par Jean-Paul Manganaro et Danielle Dubroca)
Dernière modification par Stephanopoulos le mar. 05 juin 2007 20:27, modifié 1 fois.
Stephanopoulos
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

Oui, en fait de préservation du savoir, nous leur devons la perte de 90% des ouvrages de l'antiquité. Qui dit mieux ?
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Stephanopoulos
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Message par Stephanopoulos »

Il y a, dans la rubrique "En bref" de la Nouvelle Revue d'Histoire, un petit article qui présente l'ouvrage de Sylvain Gouguenheim intitulé Aristote au Mont Saint-Michel. Les racines grecques de l'Europe chrétienne, qui rejoint les propos de Jacques Heers cité ci-dessus. Un ouvrage salutaire dans ce climat de désinformation constante.

Voici le texte:

Culture européenne et islam

Patatras! Une étude du très sérieux Sylvain Gouguenheim, professeur d'histoire médiévale à l'Ecole normale supérieure de Lyon, vient ruiner un préjuger dominant (même au Conseil de l'Europe) qui attribuait à l'islam la transmission du savoir antique à l'Europe. Philosophie, médecine, mathématiques, astronomie, après avoir disparu d'Europe auraient trouvé refuge dans le monde musulman. Tissus d'erreurs, démontre Gouguenheim en reprenant ces thèmes point par point. La transmission depuis Byzance n'a jamais cessé. Nombre de Pères de l'Eglise, formés à la philosophie grecque, citent Platon et autres auteurs, en attendant Aristote. Inversement, jamais l'islam n'a acceuilli volontiers le savoir grec. Avicenne et Averroès, souvent cités, ne parlaient pas un mot de grec. La traduction du grec à l'arabe (langue sémite) était problématique et intéressait peu. Il y eut cependant, quelques traductions de textes scientifiques. Galien, Hippocrate, Platon sont à l'origine du savoir arabe et non pas musulman, nuance! Mais l'accueil fait à la pensée grecque fut toujours limité, séléctif. Au même moment, les plus grand textes grecs n'avaient pas cessé d'irriguer l'Occident au cours de "renaissances" successives. Et seul l'Occident en a fait un usage large. Conclusion à laquelle était parvenu Jacques Heers depuis longtemps (La NRH n° 1), la culture européenne ne doit rien d'essentiel au monde arabe ou à l'islam.
Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel. Les racines grecques de l'Europe chrétienne, Le seuil, 282p., 21€

Nouvelle Revue d'Histoire, n° 36, mai-juin 2008, p. 7.
Stephanopoulos
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

Ce qui est nouveau, c'est que la recension de cet ouvrage dans la "grande presse" est plutôt positive.
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Nectari
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Message par Nectari »

Le Livre du Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel. Les racines grecques de l'Europe chrétienne, indirectement à ruiner aussi, le mythe de l’école de Toledo. Je suis très heureux.

Nectari
Jean-Mi
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Message par Jean-Mi »

Anne Geneviève a écrit :Ce qui est nouveau, c'est que la recension de cet ouvrage dans la "grande presse" est plutôt positive.
bonsoir,

j'ai trouvé quelques citations de ce livre ici :
http://zoonpolitikon2.blogspot.com/2008 ... ienne.html

cependant, on voit que la "grande presse quotidienne subventionnée" (ils citent "Le Monde") n'est pas aussi heureuse du contenu dudit ouvrage.
On se demande bien pourquoi...
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

S'il y a bien une chose dont je me méfie, c'est des extraits choisis et décontextualisés. Je vais essayer de me procurer rapidement ce livre pour le lire en entier.
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Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Anne Geneviève a écrit :Ce qui est nouveau, c'est que la recension de cet ouvrage dans la "grande presse" est plutôt positive.
Disons plutôt que, depuis le 11 septembre 2001, le bûcher est allumé moins vite qu'avant en cas de crime de lèse-Islam, mais cette affaire montre aussi les limites de la "tolérance", de la "liberté d'expression", de la "démocratie" et de la simple possibilité de recherche scientifique dans l'Europe des temps maastrichtiens.

Chez nous, Le Temps, dans la même page qui présentait le livre de Gouguenheim, l'a fait descendre par Alain de Libera. Je dirais que cela a surtout eu l'effet de détourner certaines personnes de Libera.

Ce qui est plus significatif, c'est que Me Massimo Introvigne signale sur le site du CESNUR du Turin (ici: http://www.cesnur.org/2008/mi_goug.htm ), dans un article intitulé L'Europe, il sole di Apollo e il sole d'Allâh. Una riflessione sul caso Gouggenheim, que certains des collègues du professeur Gouggenheim réclament maintenant une commission pour enquêter sur le cas que représente son livre! Bien, j'avais déjà remarqué que les commissions d'enquêtes pour détruire la carrière professionnelle d'un collègue étaient fort répandues dans l'Université française, mais c'est quand même intéressant de voir qu'on va petit à petit vers la situation où toute critique de l'Islam vaudra à son auteur la mort professionnelle - comme ce fut déjà le cas de Jean-Claude Barreau en 1990. En attendant l'internement psychiatrique sur modèle soviétique?

Il est intéressant que ces réactions des islamophiles de profession surviennent au moment où un jugement d'un tribunal de Lille, accordant l'annulation du mariage à un mari musulman parce que son épouse n'était pas vierge au moment du mariage, dans la lignée d'un autre jugement rendu en Allemagne où avait été reconnu le droit du mari musulman à battre son épouse, souligne que la charia tend à remplacer le Code civil ou le Bürgerliches Gesetzbuch. Il est intéressant que les promoteurs de cette dhimmitude de l'Europe occidentale soient précisément les milieux qui, en d'autres temps, se réclamaient de la laïcité pour des raisons tactiques.
Nectari
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Message par Nectari »

Bon fête de l’Ascension de Nôtre Seigneur !

Quelques précisions a : Gouguenheim, Sylvain. Aristote au mont Saint-Michel.

1. A les Etymologies d’Isidore de Sevilla il y à plus de 300 mots grecs. Voire : Isidore de Sevilla, V. II. Edición bilingüe de Oroz Reta, José/ Marcos Casquero, Manuel A. Madrid. BAC. 1994. L’afirmation que : « … Isidore de Séville (570-636), auteur d’une encyclopédie des connaissances de son temps (les Étymoligies), est peu familier du monde grec… » (Pàg. 45), n’est pas exacte.
2. Le roi goth, Agila, a. 552, demande l’aide des byzantins ; ils sont envoyées des forces pour Justinien I. L’année 614, les byzantins sont encore à Hispanie. Le goth Sisebuto, roi goth, c’est en guerre contre Carsarius. gouverner byzantin de la Cartaginense. De la Cartaginense sont originaires Léandre et Isidore de Sevilla. L‘ a. 620, sous le roi goth, Suintila, ils son encore à la Cartaginense.
3. Isidore de Sevilla, à converti a l’orthodoxie un syrien appelé Grégoire, monophysite.
4. Sous le roi goth, Léovigild, l’évêque de Mèrida c’est le grec Masona, après de lui, c’est évêque de Mérida, sont neveu, aussi grec, après de lui, devienne évêque de la même ville.
5. Théodulf d’Orléans (750-821) c’est goths pas hispanoroman. Jonas d'Orléans, auteur du « Le Métier de roi », SC 407. Cerf. 1995, c’est, aussi, goth. Voir spécialement sa « méthodologie » pour l’usage de ses sources.
6. Pour la présence du grec à la Liturgie de l’Église Hispanique, voir :

.- Roca-Puig, R. La “Litúrgia angèlica” a l’Anàfora de Barcelona. Papir de Barcelona, Inv. Nº 154b. Barcelona. 1983.
.- Janeras, Sebastià. L’original grec del fragment copte deLovaina núm, 27 en l’anàfora de Barcelona. Misecl.lànea Litúrgica, III. Catalana. 1984.
.- Janeras, Sebastià. Una antífona grega oblidada de l’antifonari de Lleó. Miscel.lànea Litúrgica, II. Catalana. 1983.
.- . Brou, Louis. Le trisagion de la messe d’après les sources manuscrites. Ephémérides Liturgicae. LXI (1947).
.- Brou, Louis. Les chants en langue grecque dans les liturgies latines. Sacris Erudiri, 1 (1948).
.- Diaz y Diaz, Manuel C. La circulació de manuscrits s. VIII al s. XI.

7. Il faut faire la distinction, entre hispano romans et goths, parmi les qui sont sous la main islamique, J. Gil dit que, malgré être sous la domination islamique, les deux peuples, les goths et les hispanoromans, ont jalousie de manifester sa différence, ses racines.
Voir : Corpvs Scriptorvm Mvzarabicovm, v. I-II. Edidit Gil, Ioannes. Madrid. Instituto Antonio Nebrija. 1973; Millet-Gérard, Dominique. Chrétiens mozarabes et culture islamique. Dans l’Espagne des VIII-IX siècles. Paris. Études Augustiniennes. 1984.
Millet-Gerard, à suivi J. Gil, sur la question de goths et hispanoromans. Les femmes et homes qui vivent sous la domination islamique, sont goths et hispanoromans. Les mossarabes c’est une appellation utilisé pour dénigrer la Liturgie Hispanique, pour ajouter i aider la diffusion de la fable de l’hérésie adoptioniste.







8. À la page 44, S. Gouguenheim, à un erreur : l’évêque Recemundo d’Illiberis, n’est pas l’auteur d’un traité d’astronomie, mais d’un calendrier ou c’est mêlée un calendrier agricole avec un calendrier chrétienne.
9. À la page 45, il parle de Miró Bonfill. Oui, il est évêque de Girona, mais il est aussi, Conte de Besalú. Ça c’est interdit pour les canons. Il est, a mon avis, évêque simoniaque. Il n’est pas jamais à Girona à pendre possession. Il part de Besalú pour quelques années à Rome. C’est curieux, mais, lui est envoyée pour l’évêque de Rome, pour faire á la main, à un autre évêque, la notification de sa dépossession pour être simoniaque. Sur l’affirmation que Miró Bonfill c’est amie de Gerbert d’Aurillac, j’ai suis beaucoup douteux. Mis c’est vrai que Gerbert c’est à Ripoll, au monastère de Ripoll. Pour Césaire de Sta. Cécile de Montserrat, il faut dire que cet moine, abbé a la montagne de Montserrat, c’est opposé aux fils de Benoît d’Aniane, goth connu pour le prénom de Witiza. C’est dernière c’est l’auteur de la disparition des monastères de l’Eglise Hispanique, en collaborateur de la persécution de la Liturgie Hispanique. L’histoire de Césaire de Sta. Cécile de Montserrat, c’st très différent, il est ordonné archevêque pour la Tarraconense par les évêques qui sont a Galicia et Asturies. Mais ca c’est très longe d’expliquer.

Finalement, je vous demande de m’aider.

C’est possible d’avoir les coordonnées de : Gouguenheim, Sylvain. Les fausses terreurs de l’an mil. Je le cherche.

On demande vôtre opinion sur le livre : Philippe Bernard. Transitions liturgiques en Gaule carolingienne. Paris Hora Decima. 2008. Je suis surpris sur la revalorisation des merovingiens. L’auteur, Philippe Bernard, je croîs qu’il ne connaît pas la Liturgie. Mais je travaille sur la Liturgie Hispanique, qu’il à beaucoup de relations avec la Liturgie gallicane.

Nectari.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

Merci à Nectari pour ses précisions.

Hier, chez un marchand de journaux, j'ai feuilleté un numéro de ce magazine que je n'achète plus depuis des années, L'Histoire, qui est, dans le monde francophone, au domaine historique ou pseudo-historique ce que Le Monde est au domaine informationnel ou plutôt désinformationnel: le gardien de la pensée unique, soixante-huitarde, mondialiste, islamophile et au fond profondément caractérisé par la haine tragique de soi-même, c'est-à-dire la haine de tout ce qui est francophone et d'origine chrétienne. Je boycotte cette revue depuis 1993 à cause de leur négation du génocide organisé par les républicains contre la Vendée, et en particulier à cause de leur négation du massacre des Lucs-sur-Boulogne. Or, feuilleter cette feuille prétentieuse m'a donné deux joies immenses:
- leur pagination s'est réduite de moitié par rapport à il y a encore cinq ans, ce qui indique qu'on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps;
- ils avaient naturellement consacré deux pages entières à la démolition du livre de Sylvain Gouggenheim sur les racines grecques de l'Europe, le tout sur le ton sentencieux qui caractérise la pensée unique; je me suis dit qu'un livre qui était démoli sur deux pages dans la revue L'Histoire ne pouvait être qu'un très bon livre, et promis à un grand avenir.
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