communion fréquente

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Antoine
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Message par Antoine »

Reclassement du message de Christian
Posté le: Dim 15 Mai 2005 22:28 Sujet du message: absolution et confession avant la communion

Je remarque que les usages sont nombreux et différents en ce qui concerne l'absolution avant la communion.
Dans certaines paroisses que j'ai fréquentées, une absolution collective est donnée avant la liturgie ou la communion.
Dans d'autres, il s'agit d'une absolution individuelle donnée avant la liturgie et pas nécessairement liée à la confession ( l'absolution est donnée même s'il n'y a pas eu confession auparavant).
Qu'en pensez-vous?
Faut-il recevoir l'absolution avant chaque communion ou faut-il se confesser et recevoir l'absolution avant chaque communion?
La communion doit-elle être liée à une confession systématique à chaque liturgie?
Qu'en dit l'Eglise? Quels usages connaissez-vous?
Antoine
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Message par Antoine »

Reclassement du message de Sabrina60
Posté le: Dim 15 Mai 2005 22:53 Sujet du message: absolution et confession avant la communion

Ce que je sais c qu'avant de communier il faut absolument se confesser, tu te rends compte que tu rencontres le Seigneur, si on te dit que tu vas le rencontrer sur et certain que tu te prepareras bien à l'avance, que tu reflechiras sur tes actes car Il sait tout et meme tu te sentiras indigne .... la communion c rencontrer Jesus...chacun doit y penser.
christian
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Message par christian »

"tu reflechiras sur tes actes car Il sait tout"

Personnellement, j'ai de la peine avec ce "car il sait tout".
Bien sûr que le Seigneur sait tout, mais ce n'est pas la raison qui pourrait me pousser à me confesser. Ma confession est plutôt liée au fait que je désire éloigner tout péché, c'est à dire me rapprocher de Dieu. Pour moi le péché n'est pas une question de peur ou de morale, mais le fait de couper ma relation à Dieu.
La confession liée à chaque communion ne me semble pas une nécessité. Ce qui me semble nécessaire par contre c'est le repentir et d'aller communier en ayant "nettoyer la maison intérieure". Peut-être qu'il est alors nécessaire de se confesser chaque jour où nous désirons communier. Mais cela n'est pas toujours possible (éloignement, temps du prêtre à disposition pour confesser avant la communion) et peut-être pas nécessaire chaque fois. Alors comment pratiquer une communion fréquente en se confessant à chaque fois? Comment font les prêtres qui communient à chaque liturgie? Se confessent-ils avant chacune?
Glicherie
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Message par Glicherie »

L'absolution sans confession préalable, cela n'a aucun sens, et je ne vois pas bien à quoi cela peut bien servir, on absoud quoi ? puisque rien n'est confessé ?

L'absolution collective me semble également une absurdité.

Le Seigneur dit: "celui qui me confesse devant les hommes (en l'occurrence pour nous l'évêque ou le prêtre) je le confesserai devant Dieu"...

Les prêtres se confessent régulièrement, selon les usages de leur diocèse et de leur père spirituel. Certains une fois par semaine, d'autre une fois par mois.
christian
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Message par christian »

[b][b]XB[/b]
[/b]Merci pour votre réponse. je suis tout à fait d'accord avec vous. Je me rends également compte que l'absolution doit être liée à la confession pour avoir du sens.
D'où vient donc cette pratique de l'absolution collective ou individuelle qui se fait à chaque liturgie.
Est-ce cette pratique qui a entraîné une communion peu fréquente. Est-ce pour inverser ce mouvement qu'a été introduite l'absolution au moment de la liturgie, absolution quzi n'est plus liée à la confession?
Avez-vous des pistes pour comprendre cette pratique et comment elle s'est fait place.
Anne Geneviève
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Message par Anne Geneviève »

A propos de la communion fréquente, j’aimerais apporter un témoignage.
Dans les périodes où il m’était matériellement possible d’assister à la liturgie soit quotidiennement, soit au moins tous les dimanches, si je m’en abstenais ou si je m’abstenais de communier, au bout de quelque temps je m’apercevais que je me mettais à dérailler dans ma vie et qu’en moi la prière se tarissait.
Par contre, quand je vivais loin de toute paroisse (sur le plateau du Larzac, sans voiture, dans un village ravitaillé par les corbeaux, ou dans une maison isolée de Charente) et que je ne pouvais pas assister à la liturgie en dehors de quelques grandes fêtes, je pouvais tenir jusqu’à six mois ou plus sans manque intérieur et sans me mettre à déconner.
"Viens, Lumière sans crépuscule, viens, Esprit Saint qui veut sauver tous..."
Antoine
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Message par Antoine »

Il y a parfois des joyaux qui illuminent le forum de tous leurs feux.
eliazar
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Communion fréquente

Message par eliazar »

En découvrant ce fil, je me sens très proche de l'expérience d'Anne Geneviève :
Dans les périodes où il m’était matériellement possible d’assister à la liturgie soit quotidiennement, soit au moins tous les dimanches, si je m’en abstenais ou si je m’abstenais de communier, au bout de quelque temps je m’apercevais que je me mettais à dérailler dans ma vie et qu’en moi la prière se tarissait.
Par contre, quand je vivais loin de toute paroisse (sur le plateau du Larzac, sans voiture, dans un village ravitaillé par les corbeaux, ou dans une maison isolée de Charente) et que je ne pouvais pas assister à la liturgie en dehors de quelques grandes fêtes, je pouvais tenir jusqu’à six mois ou plus sans manque intérieur et sans me mettre à dérailler.
J'ai pris jadis beaucoup de longues vacances en montagne, seul sous la tente, et je connais bien ce phénomène. Il est du reste lié à ce que citait déjà Pascal :
Saint Grégoire le Théologien: "Le Pain, c'est la Parole Divine, dont se nourrissent les âmes affamées de Dieu."
J'avais toujours dans mon sac la petite Bible carrée de Jérusalem : je ne suis pas fana de ses traductions, mais elle est très pratique quand on porte tout sur son dos, comme le philosophe antique du "Omnium mecum porto". Et le soir avant la nuit complète, je lisais souvent les Psaumes, ou tel autre passage.

Mon père spirituel de l'époque (j'étais devenu catholique romain, après une longue période d'athéisme intellectuel) m'avait déjà signalé qu'en l'absence de communion possible (il était pour la communion quotidienne, en un temps déjà lointain où chaque village avait son curé, et chaque matin, une ou plusieurs messes très matinales même en semaine) la lecture (avec esprit de prière bien sûr) de la Parole de Dieu était égale à la communion au-corps-et-au-sang du Verbe incarné. C'est à dire, plus parfaite encore selon lui (mais c'était un intello!) que la communion à la seule hostie - qui était le régime des laïcs cathos. Sauf les Uniates, bien sûr. Plus parfaite parce que dans l'Écriture, on recevait la totalité du Verbe, et pas une partie seulement quand "on n'était que laïc".

J'étais jeune, et terriblement tenté par les corps féminins, pendant mes longues périodes professionnelles d'éloignement du foyer conjugal. Et ces tentations étaient continuelles, malgré la communion quotidienne avant le travail.
Alors que pendant ces longues semaines (parfois plus d'un mois) en montagne, où je croisais cependant parfois d'autres randonneurs ... et des randonneuses, où je passais même la nuit sous la même tente ou dans le même refuge, je me sentais aussi libre de ce côté-là que si j'étais déjà devenu "incorporel". L'atmosphère de grandeur spirituelle de la montagne y contribuait sans doute, mais pas uniquement.

Mais je voudrais revenir à ce qu'écrit Jean-Serge :
Existe-t-il des méthodes pour allier la communion fréquente (à laquelle je suis favorable) avec une non banalisation de cet acte qui devient courant et risque à la longue de devenir un peu machinal?
En dehors des prières avant et après la communion?
Je crois sincèrement que le meilleur garde-fou reste la lecture à haute voix, par le ou la lectrice - c'est à dire comme "parole de l'Église", et non plus comme lecture pieuse individuelle - des prières avant la communion (et aussi après). Lues machinalement, pour moi tout seul, elles finissent par me donner une impression un peu gnangnan; j'abrège. Mais "proférées en Église", elles deviennent comme la voix de l'Apôtre, et pour ce qui est de moi, elles "produisent ce qu'elles signifient" si j'ose un hyper-latinisme aussi intolérablement proche du "ex opere operato" !

Mais il y a aussi tout le mouvement du corps, depuis le fond de l'église jusqu'au Calice,l'attente parmi les autres, la métanie devant le Calice ... tout ce temps se déploie en soi le sentiment de sa honte, de son repentir, de son amour reconnaissant pour Celui qui va se donner "comme si" je n'étais pas le dernier des salauds. Lui qui pourtnt le sait bien mieux encore que moi.

Je crois profondément à ce qu'écrit saint Paul :

"Que chacun s'examine soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe; car celui qui mange et qui boit, c'est sa propre condamnation qu'il mange et qu'il boit s'il ne discerne le Corps. Voilà pourquoi il y a parmi vous beaucoup de malades et d'infirmes, et bon nombre sont morts. Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés" (I Cor. 11, 28-31)

C'est un texte splendide. Il parle évidemment de malades et d'infirmes spirituels, dont il dit que "bon nombre sont morts" : pour des maladies corporelles, il ne confondrait pas ainsi le malade et le mort, car on ne peut être mort et encore malade - tandis que spirituellement, on peut déjà être mort sur un plan et encore malade dans d'autres domaines, comme la tentation par exemple. Et dans sa conclusion, il affirme en quelque sorte qu'en nous examinant nous-mêmes, nous échappons au jugement. C'est à dire, d'une certaine manière, que nous avons déjà reçu l'absolution.

De grands mystiques, ayant le don des larmes, ont dit, notamment, que le flot de larmes inattendu est le signe du péché pardonné, lavé par le Saint Esprit au fond de notre coeur. C'est du reste l'écho du Psaume 50 (18-19):

"Tu ne veux pas de sacrifice - si j'offre un holocauste, tu ne l'agréeras pas. - Mon sacrifice à Dieu, c'est un esprit brisé - d'un coeur brisé, contrit, Dieu, tu n'as pas de mépris"

Et il me semble que Glicherie n'a pas bien eu ceci en mémoire, lorsqu'il écrit:
L'absolution sans confession préalable, cela n'a aucun sens, et je ne vois pas bien à quoi cela peut bien servir, on absoud quoi ? puisque rien n'est confessé ?
L'absolution collective me semble également une absurdité.
Le Seigneur dit: "celui qui me confesse devant les hommes (en l'occurrence pour nous l'évêque ou le prêtre) je le confesserai devant Dieu"...
Confesser Dieu devant les hommes ne s'applique pas à la confession "sacramentelle", mais au témoignage des martyrs.

Je crois plutôt que c'est à cet esprit, à ce coeur brisés que le prêtre répond lorsqu'il donne l'absolution collective avant la communion, sans confession préalable. Il donne l'absolution du Christ comme le Christ a donné les pains et les poissons à la foule : certains n'étaient sans doute là, comme dans toute foule, que par curiosité et n'écoutaient que d'une oreille distraite. Cependant Il a dit à ses apôtres de leur donner à tous : "celui qui mange et qui boit, c'est sa propre condamnation qu'il mange et qu'il boit s'il ne discerne le Corps".

Il n'a pas enjoint aux apôtres de les questionner avant de leur donner le pain et les poissons (qui sont une autre image du Christ). Et je crains que cette exigence de confession individuelle avec entretien avec le prêtre, avant chaque communion - outre qu'elle est impossible là où il n'y a pas plusieurs prêtres disponibles pour tous les assistants à une liturgie, par exemple els jours de fête - ne soit comme l'ombre portée des habitudes occidentales, latines, de la confession comme moyen de "direction", voire de surveillance des âmes.

Je crois, en tant qu'orthodoxe sincère, que je n'ai besoin d'un entretien et confession avec un prêtre que dans certains cas, certains moments de ma vie, de l'année liturgique, etc. Mais que j'ai besoin chaque jour du Pain eucharistique (hélas, dans l'Église orthodoxe en France, c'est impossible, sauf à vivre près d'un monastère d'hommes), et en tout cas chaque jour - et plusieurs fois par jour - du Pain-Verbe de Dieu. Autant dire que je ne partage pas du tout l'opinion de Christian sur ce point :
... L'absolution doit être liée à la confession pour avoir du sens.
D'où vient donc cette pratique de l'absolution collective ou individuelle qui se fait à chaque liturgie?
Est-ce cette pratique qui a entraîné une communion peu fréquente? Est-ce pour inverser ce mouvement qu'a été introduite l'absolution au moment de la liturgie, absolution qui n'est plus liée à la confession?
Bien au contraire, je suis persuadé que ce sont les difficultés nées de ce purisme exagéré (pas de communion si tu ne t'es pas confessé juste avant la Liturgie) qui ont mené peu à peu les peuples de pratique orthodoxe générale, et comme "habituelle", à ne plus communier qu'aux très grandes fêtes.

J'y vois un piétisme absolument destructeur de la sainte liberté des enfants de Dieu. Et à la longue, même destructrice de leur simple piété : comment puis-je assister, participer au fond de mon coeur, à la sainte Liturgie, sans trembler du désir de communier au Corps et au Sang du Christ ? Alors que j'entends de temps en temps certains amis grecs, pieux, pratiquants fidèles et réguliers, me dire : "Tu sais, on n'est pas OBLIGÉ de communier chaque dimanche !"

Si je m'abuse, que l'on m'explique. Merci d'avance à tous et à toutes.
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Glicherie
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Message par Glicherie »

Eliazar, je n'ai pas voulu dire que la communion devait être liée systématiquement à la confession, mais par contre plutôt que l'absolution devait suivre une confession et non exister d'elle même.

Je pense que la confession doit être régulière, surtout si l'on communie fréquement comme chaque dimanche par exemple.

J'ai cité la phrase du Christ, parce qu'au fond, on peut être tenté de se confesser "directement" au Christ, en son fort intérieur sans passer par un père spirituel.

Or, je pense que cela est essentiel, d'oser confesser au Christ, mais devant un tier, prêtre, "témoin-médecin" si vous voulez, devant un homme aussi, ses péchés, son désir d'être pardonné par le Seigneur. Et en cela, il y a un sacrement, il ne s'agit PAS d'un entretien avec un prêtre, celui-ci ayant mis l'épitrachilion opère un sacrement!
paraclésis
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Message par paraclésis »

Il ne me parait pas souhaitable d'établir une règle absolue valable pour tous. Les principes à prendre en compte :
communier ausi souvent que possible
se confesser aussi souvent que nécessaire
ajuster son rythme confession-communion avec son confesseur
se garder de scrupules excessifs (surtout les anciens cathos)
bannir bien évidemment le manque de respect tant de la communion que de la confession
Rester libre d'agir en conscience. Accepter de laisser parfois "mûrir" une confession, accepter parfois de ne pas communier.
en-arké-o-logos
christian
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Message par christian »

Je me retrouve dans la réponse que fait Paraclésis.
La communion doit être aussi fréquente que nécessaire. Elle n'est pas liée automatiquement à la confession, mais elle n'est pas automatique non plus. J'ai été dans des paroisses où communiaient les personnes après avoir reçu une absolution collective et j'ai vite remarqué que la confession était alors mise de côté, voire qu'elle n'existait plus.
Dans la paroisse que je fréquente actuellement, il n'est pas nécessaire de se confesser avant chaque communion mais par contre les personnes vont recevoir individuellement l'absolution avant la liturgie. Pour en avoir parlé avec le recteur cela évite d'une part que les personnes ne communient qu'uniquement lorsqu'elles se sont confessées ( la communion devient alors de plus en plus rare et est toujours liée à la confession, usage que j'ai plutôt trouvé chez les russes) et que d'autre part on ne communie automatiquement sans plus réfléchir à ce qu'on fait.

Pour en revenir aux propos d'Eliazar et si je le comprends bien, il faudrait pour recevoir la sainte communion avoir reçu l'absolution mais non nécessairement s'être confessé à chaque fois?

Pour ma part je me suis toujours préparé à la communion mais sans toutefois lier nécessairement la communion à et uniquement à la confession. Je me suis aussi adapté aux usages des différentes paroisses où j'ai communié.
Jean-Serge
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Attention à la communion fréquente

Message par Jean-Serge »

Il faudrait que l'on s'entende sur la communion fréquente... S'il s'agit de communier une fois par semaine en se préparant de façon appropriée et en se confessant régulièrement, je n'ai rien à redire.

Mais quand on arrive à la communion quotidienne, je deviens sceptique. Wladimir Guettée raconte qu'à une époque on interdit aux prêtres en Occident de célébrer plus de 3 messes quotidiennes. En effet, les gens par superstition, demandaient des messes...à la pelle.

Le fait est que dans ma paroisse durant le carême on a rappelé qu'il ne fallait pas devenir des consommateurs acharnés de la communion : que si on communiait samedi, ce n'était peut-être pas la peine de recommunier dimance et lundi... Excepté le cas du carême avec les Présanctifiés, et de certaines fêtes qui sont marquées par une Divine liturgie en semaine, je ne vois guère l'intérêt de la communion en semaine. Car si l'on dit qu'il faut communier le plus souvent, pourquoi l'église a-t-elle pris le soin d'interdir de communier 2 fois par jour?

D'un point de vue pratique, la préparation à la communion en récitant la veille et le matin les prières appropriées prend un temps certain. J'admire ceux qui, sans être moines ou retraités ou travailleurs à temps partiel, parviennent à maintenir cette pratique toute la semaine et à communier quotidiennement.

Enfin, ce n'est hélas pas dans les endroits où l'on communie fréquemment qu'on observe le plus grand respect de la communion: celle-ci est perçue comme un droit, voire une faveur qu'on fait à Dieu et les invitations des prêtres à se confesser demeurent parfois sans réponse. Mais je crois que ce cas est typique des paroisses modernistes. Je crois y voir une influence catholique (je communie et ne me confesse pas parce que j'ai bonne conscience) de même que dans ce désir de communion quotidienne.

On va me rétorquer : les moines communient quotidiennement. Mais les moines -à supposer que tous communient quotiennement- jeûnent le lundi, ne mangent pas de viande, se lèvent tôt pour les matines, disent les heures... Je trouve paradoxal de vouloir imiter les moines uniquement dans ce qui pourrait être l'aspect le plus plaisant, le moins facile et le moins ascétique...

Il est aussi important de se confesser fréquemment, car nous sommes trop indulgents à nous absoudre... Cela oblige à s'examiner soi-même.

Je découvre avec surprise cette coutume : "la métanie devant le calice" dont parle Eliazar. J'ignorais cet usage : est-il grec? On dit d'habitude de bouger le moins possible devant le calice : pas de signe de Croix...
Dernière modification par Jean-Serge le jeu. 16 juin 2005 9:39, modifié 1 fois.
Priidite, poklonimsja i pripadem ko Hristu.
eliazar
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Communion fréquente

Message par eliazar »

Jean-Serge a écrit
"Je découvre avec surprise cette coutume : "la métanie devant le calice" dont parle Eliazar. J'ignorais cet usage : est-il grec? On dit d'habitude de bouger le moins possible devant le calice : pas de signe de Croix..."
Je suis Niçois : ni tout à fait français, ni hélas vraiment Grec. C'est mon propre comportement, il n'engage aucune autre tradition que mon propre vécu - mon propre "senti" comme on dit aujourd'hui.

Pourquoi ? C'est moi seul qui communie à ce moment-là au Corps et au Sang du Seigneur, et il me paraît inimaginable de faire une métanie devant la procession des Saints Dons, une métanie devant la procession de la Croix, une métanie en baisant l'icône de la fête, ou celle du Christ à droite de l'iconostase et/ou celle de la Theotokos à gauche, ue douzaine de métanies en récitant la prière de Carême, etc etc
...mais de ne pas en faire, de ne pas bouger, de ne même pas "faire de signe de croix" devant le Calice où le Christ n'est pas "représenté" - mais en Vérité : présent dans Son Corps et Son Sang.

Manque d'imagination, sans doute.

"Bizarre ?
Vous avez dit bizarre ?"
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GIORGOS
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confession

Message par GIORGOS »

En ce que concerne à la confession avant la communion, l’usage russe est plus strict que l’usage grec. Je crains que je ne me trouve totalement satisfait avec aucun des deux usages. Mais je dis bien « je ne me trouve », parce que c’est ce « moi » a qui la discipline trouble et le scrupule inquiète.
Mais dans les villages grecques d’autrefois, et même dans celles d’aujourd’hui ce n’est pas le prêtre local qui confesse. De temps en temps un prêtre confesseur vient a écouter les exomologies (ce qui s’arrache du dedans).
« Et quand il faut se confesser d’un péché lourd a l’âme ? , demandais-je, petit, à mon grand-père, natif de Korinthia, pensant a ces paysans depourvus de confesseur.
- Est au sommet des montagnes que Dieu écoutait nos lamentations », en était la sage réponse.
Dernière modification par GIORGOS le jeu. 16 juin 2005 2:49, modifié 1 fois.
Giorgos
SEÑOR JESUCRISTO, HIJO DE DIOS, TEN PIEDAD DE MÍ PECADOR.
Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

En tout cas pour ma part je retiens moi aussi que cette obsession de la communion fréquente, voire quotidienne, soit la marque d'un piétisme qui n'est plus dans la Tradition. Elle est d'ailleurs souvent liée à la pratique de la liturgie quotidienne; qui est aussi absente de la vraie Tradition orthodoxe.

Il ne s'agit pas ici de faire des reproches à certaines personnes particulières, mais de constater que l'enseignement que nous apportent par exemple les calendriers liturgiques est tout autre.
Jean-Louis Palierne
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