Le mythe du patriarche Protestant
Publié : mer. 07 juin 2006 10:27
Suite à une controverse, j'ai fait quelques recherches sur l'existence d'un
"Patriarche Protestant" au 17ème siècle.
A défaut, ne trouvant pas de point en français fait à ce sujet , je vous poste , dans cette rubrique, des éléments d'élucidations de cette question.
Comme je les ai trouvé en anglais, j'en ai fait une traduction libre.
Je pense que vous connaissez la biographie de Cyrille Loukakis mieux que moi, et les polémiques que l'oeuvre qui lui a été attribuée a déclenché.
Mais peut être et c'est mon hypothèse a t'il été "chargé" à tort, et sa démarche a t'elle été mal comprise, ou a manqué de sagesse en des temps troublés.
C'est en tout cas la démarche d'un Archevêque, de l'Archevêque Chrysostome qui se positionne "en défenseur" de Loukakis.
Mais à défaut ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyrille_Loukaris
Origine de la polémique
Cyrille Loukaris ou Cyrille Lucaris (né en Crète le 13 novembre 1572-mort exécuté le 27 juin 1638), prélat et théologien orthodoxe.
Il fut primat de l'Église d'Alexandrie sous le nom de Cyrille III (d'Alexandrie) de 1601 à 1620.
Il occupait depuis plusieurs années le siège d'Alexandrie lorsqu'il fut élevé sur celui de Constantinople, 1621. Il établit la première imprimerie à Constantinople. S'étant montré disposé à un rapprochement entre l'église grecque et l'église réformée , il fut accusé de trahison par des fanatiques auprès du sultan Amurat IV, qui le fit étrangler, 1638.
Il fut également, et à plusieurs reprises, primat de l'Église de Constantinople sous le nom de Cyrille I (de Constantinople) : 1612, 1620–1623, 1623–1630, 1630–1633, 1633–1634, 1634–1635, 1637–1638.[/quote]
La confession de foi contestée...
A Genève est parue "en son nom" et en latin, une confession de foi calviniste, au 17ème siècle ce qui a suscité beaucoup de commentaires de part et d'autres.
Je n'ai pas la date exacte de parution. Toutefois cette confession de foi était nettement calviniste, deux sacrements, doctrine de la prédestination et de l'élection nettement affirmées.
Ce qui a amené une réponse, une interrogation, était il devenu protestant ?
La réponse ci-dessous fait le point sur cette question. (elle est reprise d'un avis autorisé, l'archeveque Chrysostome,spécialisé dans l'Orthodoxie ancienne).
The Myth of the "Calvinist Patriarch"
de l' Archevêque Chrysostome
Webmaster's Note:
Le centre d'information des chrétiens orthodoxe a demandé à l'Archevêque Chrysostome le Directeur Académique des Etudes Orthodoxes de revoir les commentaires faits par une publication protestantes Credenda Agenda dans leurs articles "Confessio Fidei" and "The Reformation that Failed" (de Chris Schlect; see Vol. 6, No. 5).
Un Contexte Historique complexe
Aujourd'hui il faut voir le monde Orthodoxe dans son contexte historique le plus étendu , le Patriarche Cyrille existait dans un monde, dans une réalité politique qui doit être sérieusement étudiée, pour voir quelles implications concernent l'Orthodoxie au niveau le plus général.
Après la chute de Constantinople l'Orthodoxie Orientale est tombée sous la domination Latine et le joug Turc. Sa survie était menacée, sa primauté intellectuelle et spirituelle abandonnée à l'Ouest, l'Orthodoxie du 16eme et 17eme siècle a un caractère historique qui ne peur être appliqué universellement à l'expérience de l'église et à son éthos, sans un examen très précis.
Des sources universitaires décorrellées des contextes littéraires et politiques
Trop d'études universitaires proviennent de sources secondaires et encyclopédiques, fournies par des universitaires qui ignorent les sources primaires et qui, dans le champs des études Orthodoxes échouent à comprendre la pensée des Pères.
Par examble, les intrigues politiques qui entourent le règne du Patriarche Cyrille sont très complexes.
Elles découlent de questions théologiques et politiques qui datent de son mentor et (certainement ) parent le Patriarche Meletis d'Alexandrie, à la forte opposition de Loukaris à l'église Latine et aux Uniates, une opposition qui l'a amené en conflit avec des cercles (à Alexandrie et à Rome) qui avaient des raisons principalement politiques d'être en sympathie avec Rome.
Le protestantisme de Loukaris comme explication des tensions
Pour expliquer toutes ces complications, certains ont supposé une opposition interne de l'Eglise Orthodoxe au soi-disant Protestantisme de Loukaris, ce qui est absurde.
Une telle réduction a aussi créé un mythe autour du Patriarche , une fabrication occidentale qui ignore les assertions historiographique des écrivains Orthodoxes grecs, qui ont une bien meilleure connaissance de l'Orthodoxie de cette époque que leurs équivalents Occidentaux.
Une confession de foi écrite en Latin, publiée à Genève
Dans cette veine il est assez étonnant que l'un de ces articles de Credenda essaie de faire quelque chose à partir du fait que la "Confession fidei" du patriarche a été publiée à Genève. Aurions nous pu l'imaginer publié dans le contexte de la Constantinople post-byzantine?
Quiconque a une connaissance élémentaire de la vie intellectuelle des Grecs de cette époque comprendrait très vite pourquoi ils ont publié à l'Ouest, et spécialement en Italie et en France.
Il est assez naïf d'attacher à la publication de Loukaris à Genève, plus d'importance qu'elle n'en a.
Loukaris avait il une si grande connaissance de la Théologie Réformée ?
La notion qu'elles ont été "composées" par Loukaris en Latin est une affirmation troublante. Elle a besoin d'être examinée, et ne dit rien pour soutenir la thèse selon laquelle Loukaris avait, par implication une si bonne appréciation et une si grande connaissance de la théologie Occidentale (Réformée).
Cela nous conduit dans une autre direction.
Quoiqu'il ait connu le Latin, il est clair, d'après ses autres écrits, et lettres, aussi bien que d'après les souvenirs biographiques de ses contenmporains, que le Patriarche Cyrille n'aurait pas pu produire un document aussi raffiné en latin que ce texte original "Confession".
Vraiment, la plupart des universitaires grecs même contestent le fait que le texte Grec, qui est apparu quatre ans après le texte latin soit l'oeuvre de Loukaris.
Mieux il est netemment soutenus par la plupart des universitaires grecs, spécialisés dans cette période que ce texte était essentiellement le travail d'universitaires calvinistes avec lesquels Loukaris communiquait régulièrement et qui ont condensé beaucoup de ses lettres pour pour fabriquer une confession de foi Calviniste.
Cette confession de foi calviniste qui ne tenait pas compte de la connaissance et de l'appréhension de la théologie réformée qu'avait le Patriarche.
Pour une analyse de texte, cf Professor Ioannis Karmiris, Orthodoxia kai Protestantismos (Athens, 1937). (Cf. Chrysostomos Papadopoulos, Kyrillos Loukaris [Athens, 1938].)
L'ignorance de la théologie Orthodoxe
C'est seulement en ignorant ses nombreux ouvrages théologiques, entièrement en concordance avec la théologie et les concepts traditionnels orthodoxes, ses confessions synodales, et ses justifications que l'on peut argumenter que le Patriarche Cyrille ait été un supporter du Calvinisme.
L'idée et l'utilité d'un Patriarche Protestant
L' idée fantasmagorique d'un Patriarche Protestant qui ait été contraint à trahir ses penchaants protestants est une partir du fantasme Occidental que les Réformateurs avaient l'habitude de jeter à la face de Rome (alimenté comme il l'était par le problème de l'Eglise d'Orient seulement après s'être , sans aucun résultat, "réunie" avec elle, un problèle que les Réformateurs Luthériens ont exploité à lé Diète de Worms).
Une idée réutilisées par les Latins
Cette idée fantastique était aussi, une de celle que les Latins ont utilisé dans leurs combats contre Loukaris, à mettre au compte des nombreuses années d'opposition entre Uniates et Jésuites en Europe, en le caractérisant comme un traitre à sa propre Foi. (Souvenons nous que les Latins avaient de Patriarche en profonde détestation. A la suite de manipulations jésuites et d'autres agents anti-orthodoxe à Constantinople, les "papistes" furent finalement capable de corrompre les Turcs pour qu'ils condamnent à mort le Patriarche Cyrille en 1638, et ainsi de le faire taire. Son corps fut jeté sans cérémonie dans le Bosphore)
Les fondements de la théologie Orthodoxe et de sa vie
L'Eglise Orthodoxe, qui dans son esprit constitue la succession de la véritable Eglise établie par le Christ a une théologie et une vie spirituelle assez étrangère aux occidentaux, qu'ils soient latins ou réformés.
La Sotériologie, les sacrements (ou de manière plus appropriées, les Mystères), l'anthropologie et la cosmologie chrétienne, on été mal comprise et mal représentée par l'Ouest (Nous pensons ici à l'erreur grossière des Occidentaux qui s'imaginent nos traditions théologiques comme neo-platoniciennes, ce qui manifeste une ignorance de l'Orthodoxie et du Neo-Platonicisme)).
Tous ces éléments sont des concepts dont nous débattons dans un contexte et avec une nomenclature étrangère à Rome et aux Protestants.
Parler aux Catholiques Romains
En parlant aux Catholiques Romains, notre Eglise , néammoins toujours parlé de 7 sacrements dans toutes les structures de description du langage Occidental (quoi qu'en fait nos Mystères soient sans nombre, et sans hiérarchie ce qui conduit à la notion de prophétie en Orthoddoxie).
Parler aux Protestants
En parlant aux Protestants , nous avons parlé de l'interaction de la Foi, des bonnes oeuvres et de la Providence Divine et de la Grace en des termes qu'ils pouvaient comprendre. (Alors qu'en fait une telle distinction nous était étrangère, les traditions Apophatiques et Hesychastes de la théologie Orthodoxe abordent le deuxième point de manière déconcertante pour les théologies Occidentaux).
La théologie systématique orthodoxes
Il est effectivement admis que certains penseurs Orthodoxes essaient aujourd'hui de former une théologie systématique et réponse à l'Ouest (sans ignorer le fait que c'est dans le domaine de la pratique spirituelle et non de la théologie confessionnelle, que toutes les propriétés de la théologie systématiques s'appliquent en Orthodoxie).
Mais tout ceci ne signifie pas que nos parlions le langage des hétérodoxes dans nos coeurs, seulement que nous partageons leurs préceptes théologiques.
Quand nous nous adressons aux Occidentaux selon leurs propres mots, nous essayons de les atteindre dans le langage qu'ils peuvent comprendre.
En mettant de coté la question de l'authenticité de sa confession, quand Loukaris évangélisait les Protestants, alors , quelque soient ses motifs et son langage, ses écrits, son témoignage son Orthodoxie n'ont jamais été compromis par ses actes.
Il n'est pas devenu ceux à qui il s'adressait. Je laisse aux autres le soin de juger la sagesse de ses actions.
Mais pour le caractériser il serait souhaitable d'étudier sa vie et son oeuvre comme un tout.
Une reconstruction Protestante qui ne cadre pas avec la réalité
Si certains Protestants peuvent faire du Patriarche Cyrille un Protestant, ces reconstructions ne changeront pas la vérité. Avec cette conception d'un patriarche fantome nous avons affaire à des créations issues d'une nomenclature théologique déconnectée de l'expérience réelle.
Les affrontements du 16eme siècle entre Orthodoxes, Latins, Uniates et Jésuites
Le 16eme siècle se relie à des affrotntements entre les Orthodoxes et Rome, face à la question des Uniates et à la présence des missions jésuites dans l'Est de l'Europe.
Dans ce contexte, c'est ce patriarche anti-latin, qui a soutenu l'opposition Protestante au Papisme,et qui a peut être autorisé ces écrits à être reformulés en publiés à Genève.
Mais une étude systématique de la vie et de la pensée de Loukaris permet d'écarter cette récupétation, le mythe d'un "patriarche protestant "suit ainsi la même voie que celui de la "Papesse Jeanne".
Source
http://www.orthodoxinfo.com/inquirers/ca4_loukaris.aspx
Les intertitres en gras sont de la traduction
"Patriarche Protestant" au 17ème siècle.
A défaut, ne trouvant pas de point en français fait à ce sujet , je vous poste , dans cette rubrique, des éléments d'élucidations de cette question.
Comme je les ai trouvé en anglais, j'en ai fait une traduction libre.
Je pense que vous connaissez la biographie de Cyrille Loukakis mieux que moi, et les polémiques que l'oeuvre qui lui a été attribuée a déclenché.
Mais peut être et c'est mon hypothèse a t'il été "chargé" à tort, et sa démarche a t'elle été mal comprise, ou a manqué de sagesse en des temps troublés.
C'est en tout cas la démarche d'un Archevêque, de l'Archevêque Chrysostome qui se positionne "en défenseur" de Loukakis.
Mais à défaut ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyrille_Loukaris
Origine de la polémique
Cyrille Loukaris ou Cyrille Lucaris (né en Crète le 13 novembre 1572-mort exécuté le 27 juin 1638), prélat et théologien orthodoxe.
Il fut primat de l'Église d'Alexandrie sous le nom de Cyrille III (d'Alexandrie) de 1601 à 1620.
Il occupait depuis plusieurs années le siège d'Alexandrie lorsqu'il fut élevé sur celui de Constantinople, 1621. Il établit la première imprimerie à Constantinople. S'étant montré disposé à un rapprochement entre l'église grecque et l'église réformée , il fut accusé de trahison par des fanatiques auprès du sultan Amurat IV, qui le fit étrangler, 1638.
Il fut également, et à plusieurs reprises, primat de l'Église de Constantinople sous le nom de Cyrille I (de Constantinople) : 1612, 1620–1623, 1623–1630, 1630–1633, 1633–1634, 1634–1635, 1637–1638.[/quote]
La confession de foi contestée...
A Genève est parue "en son nom" et en latin, une confession de foi calviniste, au 17ème siècle ce qui a suscité beaucoup de commentaires de part et d'autres.
Je n'ai pas la date exacte de parution. Toutefois cette confession de foi était nettement calviniste, deux sacrements, doctrine de la prédestination et de l'élection nettement affirmées.
Ce qui a amené une réponse, une interrogation, était il devenu protestant ?
La réponse ci-dessous fait le point sur cette question. (elle est reprise d'un avis autorisé, l'archeveque Chrysostome,spécialisé dans l'Orthodoxie ancienne).
The Myth of the "Calvinist Patriarch"
de l' Archevêque Chrysostome
Webmaster's Note:
Le centre d'information des chrétiens orthodoxe a demandé à l'Archevêque Chrysostome le Directeur Académique des Etudes Orthodoxes de revoir les commentaires faits par une publication protestantes Credenda Agenda dans leurs articles "Confessio Fidei" and "The Reformation that Failed" (de Chris Schlect; see Vol. 6, No. 5).
Un Contexte Historique complexe
Aujourd'hui il faut voir le monde Orthodoxe dans son contexte historique le plus étendu , le Patriarche Cyrille existait dans un monde, dans une réalité politique qui doit être sérieusement étudiée, pour voir quelles implications concernent l'Orthodoxie au niveau le plus général.
Après la chute de Constantinople l'Orthodoxie Orientale est tombée sous la domination Latine et le joug Turc. Sa survie était menacée, sa primauté intellectuelle et spirituelle abandonnée à l'Ouest, l'Orthodoxie du 16eme et 17eme siècle a un caractère historique qui ne peur être appliqué universellement à l'expérience de l'église et à son éthos, sans un examen très précis.
Des sources universitaires décorrellées des contextes littéraires et politiques
Trop d'études universitaires proviennent de sources secondaires et encyclopédiques, fournies par des universitaires qui ignorent les sources primaires et qui, dans le champs des études Orthodoxes échouent à comprendre la pensée des Pères.
Par examble, les intrigues politiques qui entourent le règne du Patriarche Cyrille sont très complexes.
Elles découlent de questions théologiques et politiques qui datent de son mentor et (certainement ) parent le Patriarche Meletis d'Alexandrie, à la forte opposition de Loukaris à l'église Latine et aux Uniates, une opposition qui l'a amené en conflit avec des cercles (à Alexandrie et à Rome) qui avaient des raisons principalement politiques d'être en sympathie avec Rome.
Le protestantisme de Loukaris comme explication des tensions
Pour expliquer toutes ces complications, certains ont supposé une opposition interne de l'Eglise Orthodoxe au soi-disant Protestantisme de Loukaris, ce qui est absurde.
Une telle réduction a aussi créé un mythe autour du Patriarche , une fabrication occidentale qui ignore les assertions historiographique des écrivains Orthodoxes grecs, qui ont une bien meilleure connaissance de l'Orthodoxie de cette époque que leurs équivalents Occidentaux.
Une confession de foi écrite en Latin, publiée à Genève
Dans cette veine il est assez étonnant que l'un de ces articles de Credenda essaie de faire quelque chose à partir du fait que la "Confession fidei" du patriarche a été publiée à Genève. Aurions nous pu l'imaginer publié dans le contexte de la Constantinople post-byzantine?
Quiconque a une connaissance élémentaire de la vie intellectuelle des Grecs de cette époque comprendrait très vite pourquoi ils ont publié à l'Ouest, et spécialement en Italie et en France.
Il est assez naïf d'attacher à la publication de Loukaris à Genève, plus d'importance qu'elle n'en a.
Loukaris avait il une si grande connaissance de la Théologie Réformée ?
La notion qu'elles ont été "composées" par Loukaris en Latin est une affirmation troublante. Elle a besoin d'être examinée, et ne dit rien pour soutenir la thèse selon laquelle Loukaris avait, par implication une si bonne appréciation et une si grande connaissance de la théologie Occidentale (Réformée).
Cela nous conduit dans une autre direction.
Quoiqu'il ait connu le Latin, il est clair, d'après ses autres écrits, et lettres, aussi bien que d'après les souvenirs biographiques de ses contenmporains, que le Patriarche Cyrille n'aurait pas pu produire un document aussi raffiné en latin que ce texte original "Confession".
Vraiment, la plupart des universitaires grecs même contestent le fait que le texte Grec, qui est apparu quatre ans après le texte latin soit l'oeuvre de Loukaris.
Mieux il est netemment soutenus par la plupart des universitaires grecs, spécialisés dans cette période que ce texte était essentiellement le travail d'universitaires calvinistes avec lesquels Loukaris communiquait régulièrement et qui ont condensé beaucoup de ses lettres pour pour fabriquer une confession de foi Calviniste.
Cette confession de foi calviniste qui ne tenait pas compte de la connaissance et de l'appréhension de la théologie réformée qu'avait le Patriarche.
Pour une analyse de texte, cf Professor Ioannis Karmiris, Orthodoxia kai Protestantismos (Athens, 1937). (Cf. Chrysostomos Papadopoulos, Kyrillos Loukaris [Athens, 1938].)
L'ignorance de la théologie Orthodoxe
C'est seulement en ignorant ses nombreux ouvrages théologiques, entièrement en concordance avec la théologie et les concepts traditionnels orthodoxes, ses confessions synodales, et ses justifications que l'on peut argumenter que le Patriarche Cyrille ait été un supporter du Calvinisme.
L'idée et l'utilité d'un Patriarche Protestant
L' idée fantasmagorique d'un Patriarche Protestant qui ait été contraint à trahir ses penchaants protestants est une partir du fantasme Occidental que les Réformateurs avaient l'habitude de jeter à la face de Rome (alimenté comme il l'était par le problème de l'Eglise d'Orient seulement après s'être , sans aucun résultat, "réunie" avec elle, un problèle que les Réformateurs Luthériens ont exploité à lé Diète de Worms).
Une idée réutilisées par les Latins
Cette idée fantastique était aussi, une de celle que les Latins ont utilisé dans leurs combats contre Loukaris, à mettre au compte des nombreuses années d'opposition entre Uniates et Jésuites en Europe, en le caractérisant comme un traitre à sa propre Foi. (Souvenons nous que les Latins avaient de Patriarche en profonde détestation. A la suite de manipulations jésuites et d'autres agents anti-orthodoxe à Constantinople, les "papistes" furent finalement capable de corrompre les Turcs pour qu'ils condamnent à mort le Patriarche Cyrille en 1638, et ainsi de le faire taire. Son corps fut jeté sans cérémonie dans le Bosphore)
Les fondements de la théologie Orthodoxe et de sa vie
L'Eglise Orthodoxe, qui dans son esprit constitue la succession de la véritable Eglise établie par le Christ a une théologie et une vie spirituelle assez étrangère aux occidentaux, qu'ils soient latins ou réformés.
La Sotériologie, les sacrements (ou de manière plus appropriées, les Mystères), l'anthropologie et la cosmologie chrétienne, on été mal comprise et mal représentée par l'Ouest (Nous pensons ici à l'erreur grossière des Occidentaux qui s'imaginent nos traditions théologiques comme neo-platoniciennes, ce qui manifeste une ignorance de l'Orthodoxie et du Neo-Platonicisme)).
Tous ces éléments sont des concepts dont nous débattons dans un contexte et avec une nomenclature étrangère à Rome et aux Protestants.
Parler aux Catholiques Romains
En parlant aux Catholiques Romains, notre Eglise , néammoins toujours parlé de 7 sacrements dans toutes les structures de description du langage Occidental (quoi qu'en fait nos Mystères soient sans nombre, et sans hiérarchie ce qui conduit à la notion de prophétie en Orthoddoxie).
Parler aux Protestants
En parlant aux Protestants , nous avons parlé de l'interaction de la Foi, des bonnes oeuvres et de la Providence Divine et de la Grace en des termes qu'ils pouvaient comprendre. (Alors qu'en fait une telle distinction nous était étrangère, les traditions Apophatiques et Hesychastes de la théologie Orthodoxe abordent le deuxième point de manière déconcertante pour les théologies Occidentaux).
La théologie systématique orthodoxes
Il est effectivement admis que certains penseurs Orthodoxes essaient aujourd'hui de former une théologie systématique et réponse à l'Ouest (sans ignorer le fait que c'est dans le domaine de la pratique spirituelle et non de la théologie confessionnelle, que toutes les propriétés de la théologie systématiques s'appliquent en Orthodoxie).
Mais tout ceci ne signifie pas que nos parlions le langage des hétérodoxes dans nos coeurs, seulement que nous partageons leurs préceptes théologiques.
Quand nous nous adressons aux Occidentaux selon leurs propres mots, nous essayons de les atteindre dans le langage qu'ils peuvent comprendre.
En mettant de coté la question de l'authenticité de sa confession, quand Loukaris évangélisait les Protestants, alors , quelque soient ses motifs et son langage, ses écrits, son témoignage son Orthodoxie n'ont jamais été compromis par ses actes.
Il n'est pas devenu ceux à qui il s'adressait. Je laisse aux autres le soin de juger la sagesse de ses actions.
Mais pour le caractériser il serait souhaitable d'étudier sa vie et son oeuvre comme un tout.
Une reconstruction Protestante qui ne cadre pas avec la réalité
Si certains Protestants peuvent faire du Patriarche Cyrille un Protestant, ces reconstructions ne changeront pas la vérité. Avec cette conception d'un patriarche fantome nous avons affaire à des créations issues d'une nomenclature théologique déconnectée de l'expérience réelle.
Les affrontements du 16eme siècle entre Orthodoxes, Latins, Uniates et Jésuites
Le 16eme siècle se relie à des affrotntements entre les Orthodoxes et Rome, face à la question des Uniates et à la présence des missions jésuites dans l'Est de l'Europe.
Dans ce contexte, c'est ce patriarche anti-latin, qui a soutenu l'opposition Protestante au Papisme,et qui a peut être autorisé ces écrits à être reformulés en publiés à Genève.
Mais une étude systématique de la vie et de la pensée de Loukaris permet d'écarter cette récupétation, le mythe d'un "patriarche protestant "suit ainsi la même voie que celui de la "Papesse Jeanne".
Source
http://www.orthodoxinfo.com/inquirers/ca4_loukaris.aspx
Les intertitres en gras sont de la traduction