un poème de saint Jean le Roumain (à la demande de Flavia)

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Claude le Liseur
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un poème de saint Jean le Roumain (à la demande de Flavia)

Message par Claude le Liseur »

Le 1er avril dernier, notre amie de la Dobroudja m'a demandé de traduire du roumain vers le français un poème de saint Jean le Roumain, moine de Palestine (+ 1960).

Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai trouvé le temps de tenir ma promesse.

Je me permets donc de poster ici un poème spirituel de saint Jean le Roumain. Malheureusement, je suis avocat, pas poète, alors si quelqu'un se sent le coeur d'améliorer la traduction française et de faire des rimes et des alexandrins, il est le bienvenu.

A part ça, c'est un poème que nous devrions tous méditer.

Texte original roumain

O, om!
de Sf. Ioan Iacob Hozevitul

O, om, ce mari răspunderi ai
de tot ce faci pe lume,
de tot ce spui în scris sau grai,
de pilda ce la alţii dai,
căci ea, mereu, spre iad sau rai
pe mulţi o să îndrume.

Ce grijă trebuie să pui
în viaţa ta toată,
căci gândul care-l scrii sau spui
s-a dus…în veci nu-l mai aduni,
şi vei culege roada lui
ori mort ,ori viu , odată.

Ai spus o vorbă, vorba ta,
mergând din gură-n gură,
va-nveseli sau va-ntrista,
va curăţi sau va întina,
rodind sămânţa pusă-n ea
de dragoste sau ură.

Scrii un cuvânt…cuvântul scris
e-un leac sau o otravă,
tu vei muri,dar tot ce-ai scris
rămâne-n urmă drum deschis
spre moarte sau spre paradis,
spre ocară sau slavă.

Ai spus un cântec, versul său,
rămâne după tine
îndemn spre bine sau spre rău,
spre curăţie sau desfrâu,
lăsând în inimi rodul său
de har sau de ruşine.

Arăţi o cale, calea ta
în urma ta nu piere,
e cale bună sau e rea,
va prăbuşi sau va-nălţa,
vor merge suflete pe ea
spre cer sau spre durere.

Trăieşti o viaţă…viaţa ta
e una, numai una,
oricum ar fi tu nu uita
cum ţi-o trăieşti vei câştiga
ori fericire pe vecie
ori chin pe totdeauna.

O,om! ce mari răspunderi ai,
tu vei pleca din lume,
dar ce ai spus prin scris sau grai
sau laşi prin pilda care-o dai
pe mulţi, spre iad sau rai
mereu o să-i îndrume.

Deci nu uita!...Fii credincios
cu grijă şi cu teamă
să laşi în urmă luminos,
un semn, un gând, un drum frumos,
căci pentru toate neîndoios,
odată vei da seamă.


Ma traduction française

Ô, homme!
de saint Jean de Chozéba

Ô, homme, quelles grandes responsabilités tu as
pour tout ce que tu fais dans le monde,
pour tout ce que tu dis par écrit ou en parole,
pour l’exemple que tu donnes aux autres,
parce que c’est toujours vers l’enfer ou le paradis
que cela guidera une multitude.

De quel soin tu dois faire preuve
dans toute ta vie,
parce que la pensée que tu écris ou dis
est partie… à tout jamais tu ne la récupéreras plus,
et tu récolteras un jour son fruit,
dans ta vie ou dans ta mort.

Tu as dit une parole, ta parole,
allant de bouche en bouche,
donnera la joie ou la tristesse,
purifiera ou souillera,
levant la semence déposée en elle,
d’amour ou de haine.

Ecris une parole… une parole écrite
est un remède ou un poison,
tu mourras, mais tout ce que tu as écris
reste ensuite une route ouverte
vers la mort ou vers le paradis,
vers le blâme ou vers la gloire.

Tu as dit un chant, ses vers
demeurent après toi
sans changement, vers le bien ou vers le mal,
vers la pureté ou vers la débauche,
laissant dans le cœur son fruit
de grâce ou de honte.

Tu montres un chemin, ton chemin
ne mourra pas à ta suite,
c’est un chemin bon ou mauvais,
il s’affaissera ou s’élèvera,
des âmes prendront ce chemin,
vers le ciel ou vers le tourment.

Tu mènes une vie… Ta vie,
tu n’en as qu’une, seulement une,
de toute manière n’oublies pas
que tu gagneras comme tu as vécu
soit la félicité pour l’éternité
soit la souffrance pour toujours.

Ô, homme, quelles grandes responsabilités tu as,
tu quitteras le monde,
mais ce que tu as dit par écrit ou en paroles,
ou que tu laisses par l’exemple que tu donnes,
cela guidera toujours une multitude
vers l’enfer ou vers le paradis.

Alors n’oublie pas ! Sois fidèle
avec soin et avec crainte
laisses quelque chose de lumineux pour la suite,
un signe, une pensée, un beau chemin,
car, sans aucun doute,
un jour tu devras rendre compte de tout.

Pour voir une icône récente de saint Jean le Roumain, allez sur viewtopic.php?t=1126 .
christian
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Message par christian »

C'est en effet magnifique. Merci Claude!

Christian
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

christian a écrit :C'est en effet magnifique. Merci Claude!

Christian
Merci beaucoup, Christian, mais remerciez surtout Flavia qui m'a sorti de ma torpeur...
christian
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Message par christian »

Christ est ressucité!

Alors un grand merci à Flavia également.
J'en profite pour vous demander si vous possédez une biographie de Saint Jean le roumain où si vous connaissez l'endroit où je pourrai m'en procurer une. J'ai tenté une recherche sur le forum mais n'ai rien trouvé. Peut-être m'y suis-je mal pris? Dans ce cas pardonnez ma demande!

Cordialement

Christian
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

christian a écrit :Christ est ressucité!

Alors un grand merci à Flavia également.
J'en profite pour vous demander si vous possédez une biographie de Saint Jean le roumain où si vous connaissez l'endroit où je pourrai m'en procurer une. J'ai tenté une recherche sur le forum mais n'ai rien trouvé. Peut-être m'y suis-je mal pris? Dans ce cas pardonnez ma demande!

Cordialement

Christian
La biographie de saint Jean le Roumain avait été traduite en français et publiée par le monastère de l'Archange Michel à Lavardac (Lot-et-Garonne) à la fin des années 1980 ou au début des années 1990. Mais quand je suis entré en contact avec ce monastère pour lui commander des livres (cette communauté, aujourd'hui installée à Lectoure dans le Gers, a eu une production éditoriale étonnante), le livre était déjà épuisé.
J'ai pu acheter en Roumanie une autre biographie écrite par un évêque auxiliaire du diocèse de Cluj. Pensez-vous que cela vaudrait la peine de traduire un jour ce livre en français?
flavia
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un poème de saint Jean le Roumain

Message par flavia »

Cher Claude,

Que Dieu bénisse votre esprit.
Je vous remercie du tout mon coeur.

Flavia

J ai la vie du Saint et je vais la traduire. A bientot.
flavia
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Message par flavia »

La vie du saint Jean de Roumanie

En 1913, le 23 juillet, dans la famille des croyants Maxim et Ecaterina Iacob, laboureurs du village Crainiceni, au bord du fleuve Prut, Roumanie, naquit un enfant qui a reçu à son baptême le nom Ilie, car auparavant, on avait fêté le Saint Prophète Ilie Tesviteanul. La joie des jeunes époux a été courte, quelques jours plus tard Ecaterina tomba malade, et après six mois Dieu l'a appelé a Lui. En cette malheureux situation, la grand-mère de l'enfant Iliuta, Maria Iacob, veuve par plusieurs d'années, a commencée soigner son petit neveu orphelin. Il l'a soignée comme une vraie mère, l'accoutumant de son enfance avec la prière, le carême, la recherche de l'église et le respect pour toutes les coutumes chrétiennes. Son père a été recruté en 1914 et en 1916 il est mort sur le front. Sa seconde femme a quitté alors la maison de sa belle-mère et son beau-fils. Ainsi, le petit est resté de nouveau dans le soin seulement de sa grand-mère, vieille et sans aucun aide.
A partir du septembre 1921 il a commencé l'école primaire du Crainiceni, prouvant qu'il était un enfant doué par le Dieu et avec des manières choisies. En 1924, dans sa vie intervient une nouvelle malédiction, par la mort de sa grand-mère. Le futur moine se souviendra toujours d'elle, femme simple du peuple, qui a semé dans son âme l'amour pour le Dieu et toutes les vertus chrétiennes; il lui va aussi dédier quelques poèmes d'une grande sensibilité. Resté seul dans le monde, il a été reçu par son oncle, le Père Alecu, le frère plus grand de son père, qui va soigner de lui jusqu'a son entrée dans le monastère. Celui-ci l'a envoyé pour enseigner au Gymnase, puis au Collège; en 1932 il a donné son baccalauréat à Cernauti.
Sa nature méditative, ainsi que l'éducation religieuse accueillit de sa grand-mère l'ont déterminé d'entrer dans le grand monastère Neamt. C'était pendant la célébration de la Sainte Mère de Dieu, en 1933, quand il avait 20 ans. L'archiévêque Nicodim Munteanul (devenu ensuite métropolite de Moldavie, puis patriarche de Roumanie) l'a reçu comme un frère dans la communauté des moins et lui donné un devoir dans la pharmacie du monastère. A la recherche d'un place encore plus tranquille, au mois du juin le 1934, il a visité les monastères d'Oltenia, ou il a resté jusqu'au moment quand il a été recruté dans le Régiment 29 d'infanterie a Dorohoi, ou il a été distribué a l'infirmerie pour caresser les malades.
A la fin du son stage militaire, il s'est retourné au monastère Neamt, ou Nicodim, devenu cependant métropolite de Moldavie l'a chargé avec le devoir de bibliothécaire, ayant ainsi l'occasion de lire beaucoup mais aussi d'ordonner la multitude de livres et de manuscrits. Il faisait aussi des leçons avec les frères à l'école monacale.
Au 8 avril 1936, Valerie Moglan, le nouvel abbé, l'a tondu comme monac, dans la grande église du monastère, recevant, selon la coutume monacale, un nouveau nom - Jean.
Son âme si propre était assoiffant pour une vie vraiment d'ermite, comme ceux des saints Pères des premiers siècles chrétiens. En ce but, approuvé par le métropolite Nicodim, en novembre 1936, le jeune monac est parti vers le Pays Saint, avec deux autres frères.
Apres ça, avec cinq frères, il est entré dans le monastère Saint Sava. Ici, le vertueux a vécu huit ans, faisant différent devoirs: assistant les malades, sacristain, guide, aide - économe et bibliothécaire. Vivant parmi les monacs grecs qui étaient majoritaires, il a appris la langue grec et même il a commencé traduire en roumain parties des oeuvres des grands Parents. Il a aussi appris l'arabe et l'anglais. Il était aime par tous pour sa vie choisi d'obéissance, prière, veille, selon l'exemple des ancêtres.
Huit ans plus tard, par la volonté du Dieu, il a reçu un autre devoir. L'Eglise Orthodoxe Roumaine a deux endroits dans la Pays Sainte: une église avec un campus en Jerusalem et un petit monastère a Jordan, tout prés du Jerichon, ayant comme patron le Saint Jean Baptiste. A la fin de seconde guerre mondiale, on avait besoin d'un prêtre à cette église. Donc, l'archimandrite Victorin Ursache (ultérieur archiévêque en Etats Units) a proposé à la Patriarchie Roumaine pour cet post le monac Jean. Il a été nommé prêtre et vicaire dans la cérémonie de la Sainte Liturgie déroulé dans la rotonde du Saint Tombeau de Jerusalem.
Pendant cinq années, jusqu'a 1952, le prêtre Jean a conduit avec application et dévotion le petit monastère du Jordan. Avec l'aide des plusieurs monacs roumains, ils ont bâti plusieurs chambres tant pour eux que pour les nombreux pelerins. Il a officié ici la Sainte Liturgie, il a confessé et partagé les croyants. Il n'a pas oublié ses vieilles préoccupations poétiques, écrivant des poèmes, décrivant la beauté des lieux ou il vivait, des lieux qu'il les a aimée plus que nul autre. Ici les vertus du monac Jean ont fleuri en toute leur magnificence. Il est devenu le confesseur de beaucoup des moines de la, roumains et grecs. Du son âme, comme d'un source propre et abondante, coulaient des mots de caresse et durcissement. Jour et nuit, sans fatigue, il officiait des liturgies, il parlait avec les croyants passant par la, travaillait dans le jardin, écrivait, dans le nuit il se retirait dans les buissons du rive, en solitude et carême absolu ou en prières.
Pensant qu'ici il était entoure par trop de gens et de problèmes ephemeres, qui l'empechait de méditer et se prier, mais aussi malade, en 1952, après été hospitalisé a Jerusalem, il a pris la décision de laisser a un autre l'administration du monastère et de se retirer au monastère du Saint George du Chozeba. C'était un vieil site monacal, du V-ième siècle, à l'ouest du Jerichon, dans la vallée du ruisseau Horath, nommé aujourd'hui Chozeba, ou le Prophête Ilie a vécu, quand il était pourchassé par le Roi Ahab. Le monastère a connu une période d'éclosion dans la seconde moitie du VI-ième siècle, quand ici a vécu le Saint George, surnommé le Chozébite (+ le 8 janvier).
Autour du monastère il y a beaucoup de grottes, creusé dans les murs rocheux qui s'érigent sur les bords du ruisseau Chozeba. Dans une de ces grottes, au bord gauche du ruisseau, dans le désert du Ruva, a trois kilomètres du monastère, a 7 mètres du haut, se trouve la grotte connu comme la grotte de Sainte Anne, ou le pieux monac Jean a vécu comme un ermite ses derniers huit ans. On ne pouvait atteindre à la grotte sans un escalier. La grotte a trois chambres: la première (du 12 mètres carres), avec une niche creusé dans la pierre, ou le pieux Jean se reposait sur une natte mise sur une planche, faisait ses prières, méditait ou écrivait des poèmes. Par une creusse on passe dans une seconde chambre (6 mètres carres), ou l'ermite mangeait peu : du pain, des biscottes, des olives, du thé, du café, une fois par jour, le soir seulement. A coté se trouve la troisième chambre, en fait une cave de tombeaux.
3 - 4 heures du sommeil étaient suffisantes pour lui. La plupart du jour et de la nuit il lisait Les Saintes Ecritures et les oeuvres de saints Pères de l’Eglise ou traduisait du grec écritures utiles pour l'âme. Il se reposa chantant des hymnes religieux, car il avait une voix belle et douce, et composant de poèmes. A l'autel de sa grotte il tenait toutes les coutumes des moines. Aux grandes fêtes, il descendait l'escalier et célébrait la Sainte Liturgie dans l'église du Saint George de Chozeba partageant les saints sacrements.
Le pieux Jean connaissait en avant la date de sa mort et il l'a marqué sur le mur. Dans sa grotte, pensant à son pays, avec son âme tout plein d'amour du Dieu, a passé vers les éternels au jour du 5 août 1960. Il avait 47 ans. Son corps a été déposé dans la troisième chambre. Quand ils ont commencé la messe, milles des oiseaux venus du désert ont entré dans la grotte assourdissant les gens avec leur gazouillement. Ils étaient venu pas pour manger, mais pour pleurer leurs ami et ont resté jusqu'a la fin du messe. C’était un signe, ou petit miracle.
Sa mort a chagrinait beaucoup de gens. Comme un ultime honneur, la revue orthodoxe ,,Locuri sfinte" (Des lieux saints) lui a dédié un numéro entier contenant sa biographie. En 1968 et 1970, son apprenti, Ioanichie Paraiala, a publié a Jerusalem deux volumes de poèmes, traductions et pensées, sous le titre ,,Hrană duhovnicească" (Nourriture monacale).
Vingt ans, le corps de pieux Jean est resté dans la grotte de Sainte Ana. Au début du mois août 1980 selon une tradition locale, l'administration du monastère a ouvert la chambre de tombeaux, pour enlever les ossements dans le cimetière. Tous de la, l'abbé de monastère Saint George de Chozeba, des moines grecs et roumains, des ermites du désert Ruva, quelques pelerins roumains, ont constaté avec étonnement que le corps de pieux était complet, pas du tout détérioré. L'abbé Amfilohie, avait raconté plus tard: Nous attendions de trouver seulement des saints ossements, pas de bonne arôme. Quand on a enlevé la planche, nous avons tous vu que le parent Jean dormait, avec son corps sans dégradation, comme nous l'avons posé. Il était comme nous l'aurions mis dans le tombeau par quelques heures, ou même maintenant, sans aucune changement du son aspect; les mains, la barbe, les cheveux, sa race, les souliers étaient intactes.
Annoncé immédiat, le patriarche Benedict de Jerusalem, a approuvé la descente des reliques dans le monastère. Pour faire preuve que seulement par la grâce du Dieu son corps n'a pas été alteré, on a officié 40 des Saintes Liturgies, avec des prières et respectant les coutumes, le cercueil mis devant la Sainte Table. Apres les liturgies, car son corps se conservait comme auparavant, il a été mis dans une boite spéciale, d'ébène, avec la vitre au dessus. La boite a été installé dans l'église, tout près des reliques du Saint George de Chozeba.
Le pieux monac Jean est connu et honoré comme le Nouveau Chozebite. Des nombreux pelerins lui demandent de prier pour eux. Il a été honoré comme un saint, même si il a été sanctifie a peine en 1992, le 20 juin. Le jour de sa célébration est le 5 août, le jour de sa passe au Dieu.


Bibliographie

Pr. prof. Dr. Mircea Păcurariu - ,,Sfinţi daco-romani şi romani", ed. Mitropoliei şi Bucovinei, Iaşi, 1994, pag. 144 - 150;

Viaţa şi acatistul Sf. Ioan Iacob de la Neamţ - Ed. Agapis - Bucureşti, 2003;

Sf. Ioan Iacob Românul - Hozevitul - ,,Hrana Duhovnicească" - Ed. Lumină din lumină, Bucureşti, 2006, pag. 5 - 14.
Claude le Liseur
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Message par Claude le Liseur »

flavia a écrit :La vie du saint Jean de Roumanie

En 1913, le 23 juillet, dans la famille des croyants Maxim et Ecaterina Iacob, laboureurs du village Crainiceni, au bord du fleuve Prut, Roumanie, naquit un enfant qui a reçu à son baptême le nom Ilie, car auparavant, on avait fêté le Saint Prophète Ilie Tesviteanul. La joie des jeunes époux a été courte, quelques jours plus tard Ecaterina tomba malade, et après six mois Dieu l'a appelé a Lui. En cette malheureux situation, la grand-mère de l'enfant Iliuta, Maria Iacob, veuve par plusieurs d'années, a commencée soigner son petit neveu orphelin. Il l'a soignée comme une vraie mère, l'accoutumant de son enfance avec la prière, le carême, la recherche de l'église et le respect pour toutes les coutumes chrétiennes. Son père a été recruté en 1914 et en 1916 il est mort sur le front. Sa seconde femme a quitté alors la maison de sa belle-mère et son beau-fils. Ainsi, le petit est resté de nouveau dans le soin seulement de sa grand-mère, vieille et sans aucun aide.
A partir du septembre 1921 il a commencé l'école primaire du Crainiceni, prouvant qu'il était un enfant doué par le Dieu et avec des manières choisies. En 1924, dans sa vie intervient une nouvelle malédiction, par la mort de sa grand-mère. Le futur moine se souviendra toujours d'elle, femme simple du peuple, qui a semé dans son âme l'amour pour le Dieu et toutes les vertus chrétiennes; il lui va aussi dédier quelques poèmes d'une grande sensibilité. Resté seul dans le monde, il a été reçu par son oncle, le Père Alecu, le frère plus grand de son père, qui va soigner de lui jusqu'a son entrée dans le monastère. Celui-ci l'a envoyé pour enseigner au Gymnase, puis au Collège; en 1932 il a donné son baccalauréat à Cernauti.
Sa nature méditative, ainsi que l'éducation religieuse accueillit de sa grand-mère l'ont déterminé d'entrer dans le grand monastère Neamt. C'était pendant la célébration de la Sainte Mère de Dieu, en 1933, quand il avait 20 ans. L'archiévêque Nicodim Munteanul (devenu ensuite métropolite de Moldavie, puis patriarche de Roumanie) l'a reçu comme un frère dans la communauté des moins et lui donné un devoir dans la pharmacie du monastère. A la recherche d'un place encore plus tranquille, au mois du juin le 1934, il a visité les monastères d'Oltenia, ou il a resté jusqu'au moment quand il a été recruté dans le Régiment 29 d'infanterie a Dorohoi, ou il a été distribué a l'infirmerie pour caresser les malades.
A la fin du son stage militaire, il s'est retourné au monastère Neamt, ou Nicodim, devenu cependant métropolite de Moldavie l'a chargé avec le devoir de bibliothécaire, ayant ainsi l'occasion de lire beaucoup mais aussi d'ordonner la multitude de livres et de manuscrits. Il faisait aussi des leçons avec les frères à l'école monacale.
Au 8 avril 1936, Valerie Moglan, le nouvel abbé, l'a tondu comme monac, dans la grande église du monastère, recevant, selon la coutume monacale, un nouveau nom - Jean.
Son âme si propre était assoiffant pour une vie vraiment d'ermite, comme ceux des saints Pères des premiers siècles chrétiens. En ce but, approuvé par le métropolite Nicodim, en novembre 1936, le jeune monac est parti vers le Pays Saint, avec deux autres frères.
Apres ça, avec cinq frères, il est entré dans le monastère Saint Sava. Ici, le vertueux a vécu huit ans, faisant différent devoirs: assistant les malades, sacristain, guide, aide - économe et bibliothécaire. Vivant parmi les monacs grecs qui étaient majoritaires, il a appris la langue grec et même il a commencé traduire en roumain parties des oeuvres des grands Parents. Il a aussi appris l'arabe et l'anglais. Il était aime par tous pour sa vie choisi d'obéissance, prière, veille, selon l'exemple des ancêtres.
Huit ans plus tard, par la volonté du Dieu, il a reçu un autre devoir. L'Eglise Orthodoxe Roumaine a deux endroits dans la Pays Sainte: une église avec un campus en Jerusalem et un petit monastère a Jordan, tout prés du Jerichon, ayant comme patron le Saint Jean Baptiste. A la fin de seconde guerre mondiale, on avait besoin d'un prêtre à cette église. Donc, l'archimandrite Victorin Ursache (ultérieur archiévêque en Etats Units) a proposé à la Patriarchie Roumaine pour cet post le monac Jean. Il a été nommé prêtre et vicaire dans la cérémonie de la Sainte Liturgie déroulé dans la rotonde du Saint Tombeau de Jerusalem.
Pendant cinq années, jusqu'a 1952, le prêtre Jean a conduit avec application et dévotion le petit monastère du Jordan. Avec l'aide des plusieurs monacs roumains, ils ont bâti plusieurs chambres tant pour eux que pour les nombreux pelerins. Il a officié ici la Sainte Liturgie, il a confessé et partagé les croyants. Il n'a pas oublié ses vieilles préoccupations poétiques, écrivant des poèmes, décrivant la beauté des lieux ou il vivait, des lieux qu'il les a aimée plus que nul autre. Ici les vertus du monac Jean ont fleuri en toute leur magnificence. Il est devenu le confesseur de beaucoup des moines de la, roumains et grecs. Du son âme, comme d'un source propre et abondante, coulaient des mots de caresse et durcissement. Jour et nuit, sans fatigue, il officiait des liturgies, il parlait avec les croyants passant par la, travaillait dans le jardin, écrivait, dans le nuit il se retirait dans les buissons du rive, en solitude et carême absolu ou en prières.
Pensant qu'ici il était entoure par trop de gens et de problèmes ephemeres, qui l'empechait de méditer et se prier, mais aussi malade, en 1952, après été hospitalisé a Jerusalem, il a pris la décision de laisser a un autre l'administration du monastère et de se retirer au monastère du Saint George du Chozeba. C'était un vieil site monacal, du V-ième siècle, à l'ouest du Jerichon, dans la vallée du ruisseau Horath, nommé aujourd'hui Chozeba, ou le Prophête Ilie a vécu, quand il était pourchassé par le Roi Ahab. Le monastère a connu une période d'éclosion dans la seconde moitie du VI-ième siècle, quand ici a vécu le Saint George, surnommé le Chozébite (+ le 8 janvier).
Autour du monastère il y a beaucoup de grottes, creusé dans les murs rocheux qui s'érigent sur les bords du ruisseau Chozeba. Dans une de ces grottes, au bord gauche du ruisseau, dans le désert du Ruva, a trois kilomètres du monastère, a 7 mètres du haut, se trouve la grotte connu comme la grotte de Sainte Anne, ou le pieux monac Jean a vécu comme un ermite ses derniers huit ans. On ne pouvait atteindre à la grotte sans un escalier. La grotte a trois chambres: la première (du 12 mètres carres), avec une niche creusé dans la pierre, ou le pieux Jean se reposait sur une natte mise sur une planche, faisait ses prières, méditait ou écrivait des poèmes. Par une creusse on passe dans une seconde chambre (6 mètres carres), ou l'ermite mangeait peu : du pain, des biscottes, des olives, du thé, du café, une fois par jour, le soir seulement. A coté se trouve la troisième chambre, en fait une cave de tombeaux.
3 - 4 heures du sommeil étaient suffisantes pour lui. La plupart du jour et de la nuit il lisait Les Saintes Ecritures et les oeuvres de saints Pères de l’Eglise ou traduisait du grec écritures utiles pour l'âme. Il se reposa chantant des hymnes religieux, car il avait une voix belle et douce, et composant de poèmes. A l'autel de sa grotte il tenait toutes les coutumes des moines. Aux grandes fêtes, il descendait l'escalier et célébrait la Sainte Liturgie dans l'église du Saint George de Chozeba partageant les saints sacrements.
Le pieux Jean connaissait en avant la date de sa mort et il l'a marqué sur le mur. Dans sa grotte, pensant à son pays, avec son âme tout plein d'amour du Dieu, a passé vers les éternels au jour du 5 août 1960. Il avait 47 ans. Son corps a été déposé dans la troisième chambre. Quand ils ont commencé la messe, milles des oiseaux venus du désert ont entré dans la grotte assourdissant les gens avec leur gazouillement. Ils étaient venu pas pour manger, mais pour pleurer leurs ami et ont resté jusqu'a la fin du messe. C’était un signe, ou petit miracle.
Sa mort a chagrinait beaucoup de gens. Comme un ultime honneur, la revue orthodoxe ,,Locuri sfinte" (Des lieux saints) lui a dédié un numéro entier contenant sa biographie. En 1968 et 1970, son apprenti, Ioanichie Paraiala, a publié a Jerusalem deux volumes de poèmes, traductions et pensées, sous le titre ,,Hrană duhovnicească" (Nourriture monacale).
Vingt ans, le corps de pieux Jean est resté dans la grotte de Sainte Ana. Au début du mois août 1980 selon une tradition locale, l'administration du monastère a ouvert la chambre de tombeaux, pour enlever les ossements dans le cimetière. Tous de la, l'abbé de monastère Saint George de Chozeba, des moines grecs et roumains, des ermites du désert Ruva, quelques pelerins roumains, ont constaté avec étonnement que le corps de pieux était complet, pas du tout détérioré. L'abbé Amfilohie, avait raconté plus tard: Nous attendions de trouver seulement des saints ossements, pas de bonne arôme. Quand on a enlevé la planche, nous avons tous vu que le parent Jean dormait, avec son corps sans dégradation, comme nous l'avons posé. Il était comme nous l'aurions mis dans le tombeau par quelques heures, ou même maintenant, sans aucune changement du son aspect; les mains, la barbe, les cheveux, sa race, les souliers étaient intactes.
Annoncé immédiat, le patriarche Benedict de Jerusalem, a approuvé la descente des reliques dans le monastère. Pour faire preuve que seulement par la grâce du Dieu son corps n'a pas été alteré, on a officié 40 des Saintes Liturgies, avec des prières et respectant les coutumes, le cercueil mis devant la Sainte Table. Apres les liturgies, car son corps se conservait comme auparavant, il a été mis dans une boite spéciale, d'ébène, avec la vitre au dessus. La boite a été installé dans l'église, tout près des reliques du Saint George de Chozeba.
Le pieux monac Jean est connu et honoré comme le Nouveau Chozebite. Des nombreux pelerins lui demandent de prier pour eux. Il a été honoré comme un saint, même si il a été sanctifie a peine en 1992, le 20 juin. Le jour de sa célébration est le 5 août, le jour de sa passe au Dieu.


Bibliographie

Pr. prof. Dr. Mircea Păcurariu - ,,Sfinţi daco-romani şi romani", ed. Mitropoliei şi Bucovinei, Iaşi, 1994, pag. 144 - 150;

Viaţa şi acatistul Sf. Ioan Iacob de la Neamţ - Ed. Agapis - Bucureşti, 2003;

Sf. Ioan Iacob Românul - Hozevitul - ,,Hrana Duhovnicească" - Ed. Lumină din lumină, Bucureşti, 2006, pag. 5 - 14.

Flavia,

Merci beaucoup pour cette contribution au forum.

La découverte de saint Jean le Roumain a déjà porté des fruits dans nos pays et j'espère que la traduction que vous venez de faire lui permettra d'en porter encore.

Un très grand merci.
christian
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Message par christian »

Merci à Flavia pour son texte de la vie de Saint Jean le roumain.

Christian
Claude le Liseur
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Inscription : mer. 18 juin 2003 15:13

Message par Claude le Liseur »

Voilà, le poème et la biographie traduite par Flavia me semblent particulièrement d'actualité, puisqu'aujourd'hui, 5 août, nous avons au calendrier liturgique la mémoire de saint Jean le Roumain.
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