Encore une question pour vous, chers experts en orthodoxie...
Comment peut-on distinguer une icône orthodoxe d'une icône catholique ?
Est-ce qu'une icône catholique peut être vénérée dans l'orthodoxie ?
Est-ce qu'une icône orthodoxe peut être vénérée dans le catholicisme ?
Pourquoi est-ce que les icônes sont vénérées dans la religion orthodoxe ?
Il semble que l'iconostas soit "construit" toujours de la même manière et que certaines icônes-types aient leur place fixe ? Quelle est la logique de la composition d'un iconostas et quelle est la fonction de ces icônes qui sont placées à une place identique dans tous les iconostas ?
tichon, un peu confus par les icônes
Les icônes
Modérateur : Auteurs
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Jean-Louis Palierne
- Messages : 1044
- Inscription : ven. 20 juin 2003 11:02
L’icône est indissociable du mystère de l’Incarnation : en s’incarnant le Verbe et Fils unique de Dieu a assumé, s’est tissé dans le sein de la Vierge une chair humaine aussi réelle, tangible et visible que la nôtre. Les Pères disent que l’Incirconscriptible s’est fait circonscriptible.
Le grand mouvement de rejet des icônes qui est apparu dans l’Église byzantine, c’est-à-dire l’iconoclasme, était également hostile, et ce n’est pas un hasard, à la vénération des reliques et à la vie monastique. Tout ce qui peut être une relation physique entre Dieu et l’homme devrait être évité si l’on veut que l’Église se cantonne dans le monde des relations rationnelles. On retrouvera cette même triple association dans le protestantisme ou dans l’Ère des Lumières : alors également on a dispersé les monastères, réduit les moines à la vie laïques, profané les images pieuses ou brûlé les reliques.
Si vous voulez approfondir cette question, vous pouvez lire les Trois Controverses contre les adversaires des saintes Images de saint Théodore du Stoudion, que j’ai traduit aux Éditions de l’Âge d’homme (sous le nom de L’image incarnée), ainsi que l’ouvrage de
Léonide Ouspensky Théologie de l’Icône dans l’Église orthodoxe paru aux Éditions du Cerf.
Comment peut-on reconnaître une icône orthodoxe ? Il est difficile de faire un exposé sur la question. Bien que cela n’ait jamais été formellement interdit, il est certain que les statues peuvent difficilement être iconographiques. Toutefois les bas-reliefs ont été utilisés dans l’Orthodoxie (et sur ce Forum on signalait récemment que le portail nord de Notre-Dame de Paris, qui n’est pourtant pas du tout iconographique !!! avait conservé le “type” iconographique de la Dormition de la Mère de Dieu).
En fait l’iconographie se reconnaît surtout aux “types” qui figurent les grands Mystères de la foi orthodoxe. Si on se place d’un point de vue de “création” artistique, elle peut paraître répétitive. En fait chaque élément figuratif révèle une profonde signification théologique.
Le grand mouvement de rejet des icônes qui est apparu dans l’Église byzantine, c’est-à-dire l’iconoclasme, était également hostile, et ce n’est pas un hasard, à la vénération des reliques et à la vie monastique. Tout ce qui peut être une relation physique entre Dieu et l’homme devrait être évité si l’on veut que l’Église se cantonne dans le monde des relations rationnelles. On retrouvera cette même triple association dans le protestantisme ou dans l’Ère des Lumières : alors également on a dispersé les monastères, réduit les moines à la vie laïques, profané les images pieuses ou brûlé les reliques.
Si vous voulez approfondir cette question, vous pouvez lire les Trois Controverses contre les adversaires des saintes Images de saint Théodore du Stoudion, que j’ai traduit aux Éditions de l’Âge d’homme (sous le nom de L’image incarnée), ainsi que l’ouvrage de
Léonide Ouspensky Théologie de l’Icône dans l’Église orthodoxe paru aux Éditions du Cerf.
Comment peut-on reconnaître une icône orthodoxe ? Il est difficile de faire un exposé sur la question. Bien que cela n’ait jamais été formellement interdit, il est certain que les statues peuvent difficilement être iconographiques. Toutefois les bas-reliefs ont été utilisés dans l’Orthodoxie (et sur ce Forum on signalait récemment que le portail nord de Notre-Dame de Paris, qui n’est pourtant pas du tout iconographique !!! avait conservé le “type” iconographique de la Dormition de la Mère de Dieu).
En fait l’iconographie se reconnaît surtout aux “types” qui figurent les grands Mystères de la foi orthodoxe. Si on se place d’un point de vue de “création” artistique, elle peut paraître répétitive. En fait chaque élément figuratif révèle une profonde signification théologique.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
paliernejl@wanadoo.fr
Sous réserves des membres du forum bien plus au fait que moi,j'ai lors de mes navigations intra-web découvert le site de l'atelier des deux saint jean.L'auteur,iconographe,y livre plusieurs plaidoyer ardent et des réflexions sur cet art sacré.Encore une fois,sous réserves d'avis plus éclairés que les miens(ce qui ne sera guére difficile).Sinon,taper sur google:atelier des deux saint jean.