Oui, mais en substituant un verbe transitif (gracie) à un substantif (Grâce) on perd la portée permanente de ce que Dieu nous offre. La Grâce de Dieu que nous demandons, ce n'est pas qu'un début, un acte instantané, c'est aussi le trésor concret, incarné, de la Grâce de ces innombrables Mystères dont l'Église est si prodigue, qui vient nous nourrir substantiellement (Donne-nous notre pain substantiel) et qui assurent la croissance de notre vie spirituelle. Se limiter au pardon initial serait terriblement restrictif.
Il me semblait que le terme "gracier" recouvrait la polysémie du mot eleison : libération, grâce, avec un connotation d'"onction" et de guérison comme eleison.
Dernière modification par Henri le ven. 21 déc. 2007 10:04, modifié 2 fois.
La Grâce de Dieu que nous demandons, ce n'est pas qu'un début, un acte instantané
Ce que dit Jean-Louis est très important. Dans l'orthodoxie, la grâce est incréée. Ceci rend impossible effectivement une traduction par "Gracie moi. "