Publié : mer. 13 juil. 2005 17:56
L’Église n’a jamais sous-estimé l’importance du rôle de l’État, régulateur et animateur de la société globale. Elle ne sous-estime pas non plus les motivations des hommes d’État : à côté de débordements tyranniques ou démagogiques, il y a presque toujours à un moment ou à un autre le désir ou la nécessité de se rendre utiles à leurs concitoyens, même s’ils sont animés par une idéologie totalitaire.
L’action du pouvoir n’a que rarement à satisfaire aux critères du Bien ou du Mal, du Vrai ut du Faux. Il leur revient de choisir entre plusieurs possibilités et de mobiliser les énergies de leurs concitoyens au sercive d’une politique. À l’heure actuelle en France beaucoup d’hommes politiques voudraient trouver le moyen de diminuer la charge de l’État, de stimuler l’initiative privée, de faire accepter plus d’austérité pour obtenir plus d’efforts… Mais comment obtenir l’adhésion des électeurs ? Pour l’instant, aucun homme politique n’y arrive.
Il me semble que c’est justement le poids des idéologies qui est en cause. Chaque homme politique se sent obligé prétend que son programme est dicté par une idéologie plus vraie et donc plus efficace. Tant que l’on se placera sur ce plan-là, on ne pourra pas avancer. Churchill, lui, en 1940, ne proposait aux Anglais que du sang et des larmes.
Tant qu’on ne voudra faire de la politique qu’au nom de Vrai et de la meilleure chose possible, tant qu’on attendra des électeurs qu’ils y adhèrent avec enthousiasme, on fait de la politique qu’un substitut de religion. En ce sens je crois que Giorgos a raison de placer la religion au niveau de la création esthétique, et non au niveau de l’éthique. Mais j’aimerais trouver un autre mot que “esthétique”.
Il me semble que le rejet actuel de toute idéologie, ainsi que de tous les leaders politiques, ouvre un petit espoir. C’est en ce sens que je dis que nous sommes en train de liquider la Révolution française.
L’action du pouvoir n’a que rarement à satisfaire aux critères du Bien ou du Mal, du Vrai ut du Faux. Il leur revient de choisir entre plusieurs possibilités et de mobiliser les énergies de leurs concitoyens au sercive d’une politique. À l’heure actuelle en France beaucoup d’hommes politiques voudraient trouver le moyen de diminuer la charge de l’État, de stimuler l’initiative privée, de faire accepter plus d’austérité pour obtenir plus d’efforts… Mais comment obtenir l’adhésion des électeurs ? Pour l’instant, aucun homme politique n’y arrive.
Il me semble que c’est justement le poids des idéologies qui est en cause. Chaque homme politique se sent obligé prétend que son programme est dicté par une idéologie plus vraie et donc plus efficace. Tant que l’on se placera sur ce plan-là, on ne pourra pas avancer. Churchill, lui, en 1940, ne proposait aux Anglais que du sang et des larmes.
Tant qu’on ne voudra faire de la politique qu’au nom de Vrai et de la meilleure chose possible, tant qu’on attendra des électeurs qu’ils y adhèrent avec enthousiasme, on fait de la politique qu’un substitut de religion. En ce sens je crois que Giorgos a raison de placer la religion au niveau de la création esthétique, et non au niveau de l’éthique. Mais j’aimerais trouver un autre mot que “esthétique”.
Il me semble que le rejet actuel de toute idéologie, ainsi que de tous les leaders politiques, ouvre un petit espoir. C’est en ce sens que je dis que nous sommes en train de liquider la Révolution française.