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Livre du père seraphim Rose

Publié : mer. 24 nov. 2004 15:09
par Jean-Serge
BONJOUR,

Vous connaissez sans doute le livre du Père seraphim Rose, "orthodoxy and the religion of the future" (l'Orthodoxie et la religion du futur). L'auteur a été un moine de l'ERHF américain après avoir fait un passage par des religions orientales... Le dit livre est très connu des orthodoxes américains et même en Europe de l'EST. L'ouvrage met en garde contre l'illusion spirituelle qui se trouve dans ces pratiques orientales (yoga, méditation transcendantale) ainsi que dans le mouvement charismatique chrétien... Il aborde aussi le thème des OVNI... Dans tous les cas, il montre leur incompatibilité avec l'orthodoxie indiquant que leur origine est satanique...

La lecture en vaut la peine :il est avec certitude disponible en anglais... Une recherche google devrait permettre de le trouver en vente sur des sites anglais ou américains. Je le croyais introuvable en français.

Or on m'a prêté ce livre récemment en français. Il a été édité et imprimé par le monastère serbe le Lavardac (traduit de l'anglais). Hélas, je crains qu'il ne soit épuisé depuis. Cela dit, peut-être qu'une demande "massive" pourrait justifier une réimpression... L'adresse du monastère et de la paroisse est la suivante (source : egliseorthodoxeserbe.org)


Paroisse Archange Michel Saint Marc d'Ephèse
Route de Mézin
47230 LAVARDAC
(à 3km de la Sous-Préfecture de NERAC)
Recteur : Protoprêtre Angelo FAGGIONATO - Tél. : 06 72 69 32 58


Si quelqu'un a eu vent d'une autre édition en français, peut-il la signaler?

Un extrait

Publié : mar. 30 nov. 2004 17:45
par Jean-Serge
Dans la suite de ce fil sur le livre précité du Père Seraphim Rose, en voici un extrait qui porte sur le Yoga. Il figure sur le site de La voie orthodoxe : il a été publié dans le numéro 9 de cette revue (été 1995)

http://perso.wanadoo.fr/stranitchka/VO0 ... futur.html
La religion du futur

Le syncrétisme oriental comme apostasie.

______



I La Méditation Orientale envahit la chrétienté.

Le Yoga Hindou est connu maintenant dans les pays occidentaux depuis des décades, et spécialement en Amérique, où il a engendré un nombre incalculable de cultes et aussi une forme populaire de thérapie somatique qui ne possède soi-disant aucun but religieux. Il y a presque vingt années un moine français bénédictin décrivit ses expériences yogiques comme discipli-ne “chrétienne”; la description qui suit est tirée de son livre. (J.M Dechanet, Le Yoga Chrétien, Harper & Row, NY, 1972)

Le Yoga Hindou est une discipline qui présuppose une conduite de vie sobre, tempérante, et consiste en un contrôle de la respiration couplée avec des positions corporelles qui produisent un état de relaxation dans lequel on peut méditer, habituellement avec l’aide de “mantra” (mots répétitifs) ou de paroles sacrées qui aident la concentration. L’essence du Yoga n’est pas la discipline en elle-même, mais la méditation qui est son but. L’auteur est correct lorsqu’il écrit : « Les fins du Yoga Hindou sont spirituelles. C’est trahir ceci en l’oubliant et ne retenir que le côté purement physique de cette ancienne discipline, que n’y voir rien de plus qu’un moyen d’obtenir une bonne ou belle santé du corps » (p.54).

À ceci il faut ajouter que la personne qui ne pratique le Yoga que sur un plan purement physique se met dans certaines dispositions et attitudes spirituelles et même expérimente ce qui est, sans aucun doute, sous-jacent en fait à cette pratique; et c’est ce que nous allons voir plus loin.

Le même auteur continue: « L’Art du yogi est de s’établir soi-même dans un silence complet, de se vider de toute pensée et illusion, d’écarter et de tout oublier si ce n’est cette idée : le moi profond et vrai de l’homme est divin; il est Dieu, et le reste est silence » (p. 63).

Cette idée, bien sûr, n’est pas chrétienne mais païenne, et le but du soi-disant “Yoga chrétien” est d’utiliser la technique du Yoga pour différentes fins spirituelles, pour une méditation “chrétienne”. L’objet de la technique yogique, sous cet aspect, est de relaxer la personne, la contenter, la mettre dans une passivité sans réflexion ni pensée qui la rend alors réceptive à des idées ou des expériences spirituelles. « Aussitôt que vous avez pris la posture, vous sentirez votre corps se relaxer et éprouverez qu’un bien-être général s’établira en vous » (p.158). « Les exercices produisent une extra-ordinaire sensation de calme.» (p.6). « Pour commencer, il faut obtenir la sensation que tout son être se déroule, se dépelotonne, qu’un bien-être vous envahit dans une euphorie qui va durer, et c’est ce qui arrive vraiment. Si vos nerfs ont été tendus et irrités, les exercices les calment, et la fatigue disparaît en un rien de temps » (p.49). « Le but de tout ceci est de réduire au silence la pensée elle-même en fermant les yeux à toute sorte de séductions ou d’attraits » (p.55). L’euphorie que donne le Yoga « pourrait très bien être appelée un état de santé qui nous permet de faire plus et mieux sur le plan humain, et ensuite aussi sur le plan religieux, spirituel et chrétien. Le mot le plus approprié pour décrire ceci serait : contentement, satiété; un contentement qui vient habiter notre corps et notre âme nous prédisposant envers la vie spirituelle » (p.31). La totale personnalité peut être alors changée : « Le Hatha Yoga influence le caractère vers le bien. Quelqu’un, après plusieurs semaines de pratique, admet qu’il ne se reconnaît plus lui-même, et chacun peut noter un changement dans son comportement et ses réactions. Il est plus doux et plus compréhensif. Son visage montre son calme. Il est content.... sa personnalité entière a été modifiée et elle ressent d’elle-même sa nouvelle fermeté et ouverture d’esprit; de là découle un état permanent d’euphorie et de contentement de soi » (p.50)

Mais tout cela n’est que la préparation au but qui est, lui, spirituel et qui commence à se réaliser lui-même en un court espace de temps :
« Devenir contemplatif est une question de semaines, ma prière a pris une tournure toute nouvelle et particulière » (p.7). « Plus je deviens extraordi-nairement calme, note l’auteur, plus j’entre facilement en prière et plus je m’envole rapidement vers les cieux » (p.13). « La pratique du Yoga accroît la souplesse et la réceptivité, et de cette façon nous ouvre d’avantage dans les échanges personnelles entre Dieu et l’âme ce qui façonne le chemin pour la vie mystique » (p.31). Même pour les “yogis apprentis” la prière devient comme sucrée et « embrasse la personne toute entière » (p.183). On se relaxe et devient « prêt à trembler sous le souffle de l’ Esprit-Saint, et recevoir ainsi aussi bien qu’accueillir ce que Dieu dans sa Bonté pense bon pour nous d’expérimenter » (p.71). « Nous devons préparer notre être à ce qu’il doit être pris, ravis - et cela est très certainement une des plus hautes formes de la contemplation chrétienne » (p.72). « Chaque jour les exercices, et en fait la discipline ascétique toute entière de mon Yoga, me rend plus aisé le déversement de la grâce du Christ en moi. Je sens grandir ma faim de Dieu, ma soif pour la vertu, et mon désir d’être Chrétien dans le plein sens du mot » (p. 11).
Quiconque a lu un exposé sur “l’illusion spirituelle” reconnaîtra immédiatement ce processus d’illusion dans cette description de ce “Yoga chrétien” précisant les mêmes caractéristiques qui marquent les illusions des disciples du mouvement “charismatique”: le même effort pour “des senti-ments sacrés et divins”, la même ouverture et désir d’être “pris”, ravis par l’esprit, la même recherche non pas de Dieu mais des “consolations spirituelles”, la même auto-intoxication qui est prise malencontreusement pour “un état de grâce”, le même incroyable bien-être qui devient “contemplatif” ou “mystique”, les mêmes soi-disantes “révélations mystiques” et états pseudo-spirituels. Celles-ci sont les caractéristiques communes de tous ceux qui se trouvent dans cet état particulier de déception spirituelle. Mais l’auteur du Yoga chrétien, en étant un moine bénédictin, ajoute certaines “méditations” particulières qui le dévoile comme étant rempli de l’esprit des réflexions catholiques romaines à travers les siècles récents, avec son libre jeu de fantaisies brodées sur des thèmes chrétiens. Ainsi, par exemple, lorsque, méditant sur la Divine Liturgie de la veille de la Nativité, il commence à voir le Divin-Enfant dans les bras de Sa Mère : « Je regarde fixement, rien de plus. Les images, les associations d’idées comme Roi - Sauveur - Lumière - Aura - Berger - Enfant - Lumière de nouveau s’enchaînent les unes après les autres, et disparaissent dans le passé....Toutes les pièces de ce puzzle sacré prises ensembles ne forment plus qu’une idée en moi... la vision silencieuse du mystère plénier de la Nativité » (pp.161-162).

Quiconque ayant un tant soit peu de connaissance sur la discipline spirituelle orthodoxe verra que ce pitoyable “Yogi chrétien” a glissé par la trappe ouverte par un démon, qui n’est pas le moindre, à guetter sur le chemin de celui qui part à la recherche “d’expériences spirituelles”: il n’a en fait, même pas vu un “ange de lumière” mais a tout simplement donné libre cours à ses propres imaginations religieuses. C'est le résultat d’un coeur et d’un esprit totalement non préparés au combat spirituel et aux tromperies démoniaques. De telles “méditations” sont pratiquées actuellement dans un grand nombre de couvents et monastères romains catholiques.

Le fait que ce livre se conclue sur un article écrit par le traducteur Français de la Philocalie et contienne des citations textuelles provenant de la Philocalie, révèle seulement l’abysse qui sépare ces dilettantes de la vraie spiritualité orthodoxe, qui est totalement inaccessible à un de nos modernes “sages”. Une preuve suffisante en est sa totale inaptitude à comprendre la Philocalie, illustrée par le fait que l’auteur donne le nom de “prière du coeur” (qui est dans la tradition orthodoxe l’accomplissement le plus élevé de la prière spirituelle, acquise par très peu, après de nombreuses années de lutte ascétique et d’humilité véritable) à cette supercherie, cette pratique facile qui consisterait seulement à réciter des syllabes en rythme avec les battements du coeur (p.196).

Nous commenterons plus profondément les dangers de ce “Yoga chrétien” lorsque nous noterons ce qu’il possède en commun avec les autres formes de “Méditation orientale” qui sont proposées aux chrétiens de nos jours.


II Zen “chrétien”.

Une pratique religieuse orientale encore plus populaire nous est offerte dans le livre d’un prêtre catholique irlandais : William Johnston, le Zen Chrétien (Harper & Row, New York 1971). L’auteur part plus ou moins de la même situation que celui de Yoga Chrétien : un sentiment de déception dans la chrétienté occidentale, un désir de lui donner une dimension de contemplation et de méditation. « Beaucoup de gens, déçus par les vieilles formes de prières, par les antiques formes de dévotions qui fonctionnaient si bien dans le passé, sont à la recherche de quelque chose qui satisferait leur aspiration d’un coeur dévotionel moderne » (p.9). « Prendre contact avec le Zen....m’a ouvert de nouvelles échappées, m’a appris qu’il existe des possibilités dans le Christianisme que je n’avais pas même soupçonnées.» On peut «pratiquer le Zen comme une voie d’approfondissement et d’élargissement de la foi chrétienne.» (p.2).

La technique japonaise du Zen est très similaire à celle du Yoga Hindou, duquel elle est originellement dérivée, bien qu’elle se soit légèrement simplifiée. Il y a les même postures de base (mais sans la variété des positions yogiques), les techniques de respiration, la répétition des noms sacrés si nécessaire, aussi bien que d’autres techniques particulières au Zen. Le but de ces techniques est le même que celui du Yoga : abolir la pensée rationnelle et atteindre à un état de calme, de silence, de méditation.

Les positions assises « entravent le raisonnement discursif et la pensée » et rendent capable de « descendre au centre de l’être sans image en une méditation silencieuse » (p.5), « au royaume magnifique de profondeur de la vie psychique » (p.17), « à un profond silence intérieur » (p.16). L’expérience ainsi atteinte est quelque chose de semblable à celle obtenue par l’absorption de drogues, pour « les personnes qui ont utilisé des drogues et ne comprennent au début que peu de choses à propos du Zen, jusqu’à l’instant où elles découvrent qu’il existe une certaine profondeur de l’esprit à explorer » (p.35). Et alors cette expérience nous ouvre à « une nouvelle approche du Christ, une approche qui est moins dualiste et plus orientale »
(p.48). Même ceux qui débutent dans le Zen peuvent atteindre « une sensation d’union ainsi qu’une atmosphère de présence surnaturelle » (p.31), une saveur de « silence mystique » (p.30); bien que dans le Zen, l’état de contemplation , ne soit atteint que d’une manière restrictive par quelques “mystiques” seulement, il peut être « élargi à tous » et « tous peuvent avoir une vision, tous peuvent atteindre le Samadhi (l'Extinction illuminatrice) » (p.46).

L’auteur de Zen Chrétien parle du renouveau du Christianisme, mais il admet que l’expérience dont il parle peut être pratiquée par tout le monde, chrétien ou non chrétien. « Je pense qu’il existe comme une base spirituelle pour l’illumination qui n’est ni chrétienne, ni bouddhiste, ni quelque chose d’autre. Cela est juste humain » (p.97). En effet, lors d’une convention sur la méditation dans un temple Zen près de Kyoto, « la chose surprenante à propos de cette réunion fut l’absence de foi commune. Personne ne sembla vraiment intéressé par ce à quoi croyait ou ne croyait pas l’autre, et personne, autant que je m’en souvienne, ne prononça même le nom de Dieu » (p.69). Ce caractère agnostique de la méditation possède un grand avantage pour les buts “missionnaires”, car « de cette manière la méditation peut être enseignée à des personnes qui n’ont pas ou peu de foi --à ceux qui sont troublés dans leurs conscience ou qui ont peur que Dieu soit mort. Ces personnes-là peuvent toujours s’asseoir et respirer. Pour elles la méditation devient une recherche, et j’ai rencontré..des gens qui ayant commencé sur cette voie ont trouvé finalement Dieu. Non le Dieu anthropomorphique qu’ils avaient rejeté, mais le Grand-Etre en lequel nous vivons, nous nous déplaçons, nous existons » (p.70).

La description faite par l’auteur de “l’illumination” zen devrait paraître vraiment maigre, comparée à l’expérience “charismatique” décrite dans le précédent chapitre : « Je crois qu’en nous il existe des torrents et des torrents de joie qui peuvent être déversés par la méditation -- parfois ils peuvent se jeter avec une force incroyable, inondant toute la personnalité par un sentiment extraordinaire de bonheur qui vient d’on ne sait où » (p.88). En fait, revenu des Etats-Unis après vingt années passées au Japon, l’auteur fut très étonné de constater que les expériences des Pentecôtistes étaient si proches de celles du Zen, et il reçut lui-même le “Baptême de l’esprit” lors d’un meeting “charismatique ”(p.100). L’auteur conclut : « Me retrouver dans le mouvement charismatique, avec ses impositions des mains, ses prières communes, la charité de la communauté, me fit réaliser que tout ceci pouvait renforcer la maîtrise du pouvoir psychique, celui-là même qui donne l’illumination à celui ou celle qui a pratiqué avec assiduité zazen (Pratique physique du Zen) » (pp. 92-93).

Peu de mots suffisent à réfuter ces vues, fondamentalement identiques à celles de l’auteur deYoga Chrétien, moins ésotériques seulement et plus populaires. Quiconque croit que l’expérience agnostique et païenne du Zen peut être utilisée pour “un renouveau du contemplatif au sein du Christianisme” (p.4) sûrement ne sait rien de la grande tradition orthodoxe de la contemplation, qui présuppose une foi ardente, une croyance exacte, une intense lutte ascétique; et le même auteur n’hésite pas une seconde à se référer une nouvelle fois à la Philocalie ainsi qu'aux “grandes écoles orthodoxes” pour appuyer son propos, statuant qu’elles aussi conduisent à l'état « de silence contemplatif et de paix » et sont un exemple de « Zen au sein de la tradition chrétienne » (p.39), et il se fait l’avocat de l’utilisation de la Prière de Jésus pendant la méditation Zen pour ceux qui le veulent (p.28).

Une telle ignorance est clairement dangereuse, et tout particuliè-rement lorsqu'elle est le fait d'un professeur qui invite les étudiants, lors de ses cours ou ses conférences, en guise d'expérience “mystique”, à « s’asseoir en position zazen pendant quarante minutes tous les soirs » (p.30). Combien de faux mais sincères prophètes mal guidés prêchent actuellement dans le monde non pas pour le bénéfice de leurs adeptes mais pour les conduire en fait à un désastre psychique et spirituel ! C’est ce que nous allons voir plus précisément dans la conclusion ci-dessous.


III Méditation transcendentale.

La technique de méditation orientale connue sous le nom de “Méditation Transcendentale” (ou MT en raccourci) a atteint un tel sommet de popularité en quelques années, particulièrement aux Etats-Unis, et est préconisée si outrageusement avec une telle désinvolture de ton, que n’importe qui, parmi les étudiants sérieux en religions contemporaines, sera enclin de prime abord à écarter cela comme un simple produit sur-médiatisé et gonflé de l’industrie publicitaire américaine, caractéristique de sa manière traiter la vie humaine comme un spectacle. Mais cela serait une erreur que de croire qu’en ses revendications profondes elle ne diffère pas d’une manière prononcée d’avec le Yoga ou le Zen, et une observation plus précise de ses techniques révèle qu’elle possède en fait un authentique caractère oriental, plus qu’aucun autre système syncrétique comme le Yoga chrétien ou le Zen chrétien.

Selon un des rapport officiel de ce mouvement, “La méditation Transcendentale” fut apportée aux Etats-Unis (où elle a remporté son plus éclatant succès) par un yogi Indien plutôt non-conventionnel, Maharishi Mahesh Yogi, et commença à croître sensiblement à partir de 1961. En 1967 elle reçut une large publicité lorsque des chanteurs populaires comme les Beatles s’y convertirent et s’adonnèrent aux drogues; mais ils quittèrent rapidement le mouvement (tout en continuant à pratiquer la méditation), et le Maharishi atteignit son point le plus bas l’année suivante lorsque sa tournée américaine, ensemble avec celle d’un autre groupe de chanteurs convertis les “Beach Boys”, fut annulée pour défaillance financière. Le mouvement lui-même, cependant, continua de croître et, vers 1971, il comptait 100 000 adeptes, avec 2000 instructeurs spécialement entraînés, devenant ainsi de loin le plus important mouvement de “Spiritualité orientale” des Etats-Unis, offrant des cours spécialement taillés à la manière américaine de vivre, à l'intitulé alléchant de “comment réussir spirituel- lement sans effort véritable” (p.17), et caractérisés par le Maharishi lui-même comme une technique qui est “juste comme de se brosser les dents” (p.104). Toutes les citations sont tirées du livre de Jhan Robbins and David Fisher : La tranquillité sans les pilules, Tout sur la méditation transcendentale.

Le Maharishi fut très vivement critiqué par les autres Yogis Hindous pour s’être moqué de l’ancestrale tradition indienne du Yoga en rendant cette pratique ésotérique accessible au grand nombre pour de l’argent (le prix d’un cours est de 75 $ et de 35 $ pour les étudiants).

Dans ses buts, présuppositions et résultats, “MT” ne diffère pas sensiblement du Yoga ou Zen chrétien, elle diffère d’eux surtout dans la simplicité de ses techniques, dans sa philosophie toute entière, et dans la facilité avec laquelle ses résultats sont obtenus. Comme eux, “MT” ne réclame aucune foi, compréhension, code moral, ou aucun accord avec des idées ou une philosophie (p.104); c’est une technique pure et simple, qui est « basée sur la tendance naturelle de l’esprit à vouloir sans cesse se rapprocher d’un plus grand bonheur, d’un plus grand plaisir....Durant la méditation transcendentale votre esprit est sensé suivre ce qui vous est le plus naturel et le plus agréable » (p.13). « La méditation transcendentale est d’abord une pratique, ensuite une théorie. Il est essentiel qu’au début l’individu ne pense plus du tout selon un mode intellectuel » (p.22).

La technique que le Maharishi (Grand Sage en hindi) a combiné est invariablement la même pour tous les centres “MT” à travers le monde: Après deux lectures introductrices, on paye les honoraires et alors commence “l’initiation” , apportant avec elle sans en avoir l’air une étrange collection d’articles, toujours les mêmes : trois morceaux d’un fruit sucré, au minimum six fleurs fraîches, et un mouchoir propre (p.39). Ceux-ci sont placés dans un panier et emporté dans une petite “salle d’initiation” où ils sont mis sur une table devant un portrait du gourou Maharishi duquel est reçu l’initiation yoguique; sur la même table brûlent une bougie ainsi que de l’encens. Le disciple se retrouve seul dans la pièce avec son professeur qui, lui, doit avoir reçu l’initiation personnellement et directement du Maharishi lui-même. La cérémonie, qui commence devant le portrait, dure une demi-heure et se compose de douces récitations en sanskrit (qui n’ont aucune signification possible pour le disciple) et d'un chant qui nomme les “Maîtres passés du Yoga ”; à la fin de la cérémonie l’initié reçoit un mantra, un mot sanskrit secret qu’il devra répéter indéfiniment pendant ses exercices de méditation, et qu’aucune personne ne connaîtra à part lui et son maître (p.42).

De cette façon l’agnostique moderne, la plupart du temps d’une manière inconsciente, a été introduit dans le royaume des pratiques religieuses hindoues et a pu offrir un sacrifice à un dieu, au gourou divinisé Maharishi. Sur le plan spirituel c’est peut-être cette chute dans le péché, plutôt que les techniques psychiques par elles-mêmes qui explique le succès foudroyant de la “ MT ”.

Une fois initié, l’étudiant de la “MT” médite deux fois par jour pendant vingt minutes chaque fois (précisément le même laps de temps que celui préconisé par l’auteur de Yoga chrétien), laissant l’esprit errer librement, et répétant le mantra aussi souvent qu’il peut y penser; fréquem-ment, une de ses méditations est contrôlée par son instructeur. « Très vite, même parfois au premier essai, on commence à entrer dans un nouveau niveau de conscience, qui n’est ni sommeil ni éveil : le stade de la Méditation Transcendentale ».

« La méditation transcendentale vous procure un état de conscience comme vous n’en n’avez jamais connu auparavant, et proche de cet état de Zen développé après de nombreuses années d’études intenses » (p.115 ). En contraste avec toutes ces années que l’on doit passer avec des maîtres d’autres disciplines et du yoga, et qui offrent les même résultats que ceux prônés par les adeptes de la “MT”, les professeurs disent que la “MT” peut être apprise “en quelques minutes” (pp.110-111). Quelqu’un qui a expérimenté cela le décrit comme « un état de satisfaction complète » semblable à celui que procure les drogues (p.85), mais le Maharishi lui-même décrit cela en des termes hindous traditionnels : « Cet état est bien au delà de toute vision, entendement, sensation, odeur ou goût- au delà de toute pensée et appréhension. Cet état est sans manifestation, absolu, pure conscience de l’être dans son stade ultime de vie » (p.23). « Lorsqu’un individu a développé cette capacité d’atteindre cet état profond de niveau de conscience et ce d’une manière permanente, on dit qu’il a atteint la conscience cosmique, le but de tous les méditants » (p.25). Dans les stages avancés de MT les positions de base du Yoga sont enseignées, mais elles ne sont pas absolument nécessaires au succès, aucune préparation ascétique n’est également demandée. Lorsque quelqu’un atteint “l’état transcendental de l’être”, tout ce qui lui est demandé est de maintenir journellement ses doubles exercices, puisque cette forme de méditation ne représente pas, comme aux Indes, un mode de vie séparé, mais une discipline pour ceux qui mènent une vie active en ce monde. Le signe particulier du Maharishi réside dans le fait qu'il offre cet état de conscience à tout un chacun, et non pas à seulement quelques élus.

Il existe de nombreuses histoires à propos de la MT, avec des détails récurrents dans chaque cas: l’accoutumance aux drogues disparaît, les familles sont réunies, on devient plus heureux et en meilleur santé; les professeurs de MT sont toujours souriants, bouillonnent littéralement de bonheur. Généralement, la MT ne remplace pas d’autres religions, mais renforce la croyance en presque tout. Les “chrétiens”, qu’ils soient protestants ou catholiques trouvent également que cela donne plus de sens et d’approfon-dissement à leur pratique et à leur croyance (p.105 ).

Ces trois techniques de “méditation” sont si semblables les unes aux autres qu’elles possèdent virtuellement les mêmes méthodes et objectifs, et l’esprit qui les anime est précisément celui d'un bon nombre d’autres mouvements “spirituels”, de “la science du cerveau” à la “scientologie”. Elles traduisent le renaissance aujourd’hui d’une attitude “post-chrétienne” de l’esprit qui, déçu par le “Christianisme traditionnel”, cherche d’autres “expériences religieuses” qui puissent satisfaire “l’âme moderne”. Cet état d’esprit est essentiellement le même qui, un siècle plus tôt, produisit le spiritisme, “la Science Chrétienne”, “la Nouvelle Pensée”, et tout ce qui touche aux religions orientales. Maintenant, cependant, une action concertée est entreprise qui vise à donner un vernis “chrétien” à cet état d’esprit païen. Le mouvement “Renouveau charismatique” est également, d’une façon toute à fait claire, partie prenante de cette orientation pseudo-spirituelle, adaptant simplement le Pentecôtisme victorien du siècle dernier au goût du jour. Le mouvement sectaire et païen spirite a maintenant percé jusque dans le corps des plus conservatrices des églises, et les “expériences spirituelles” sont présentées maintenant aux chrétiens ordinaires comme une part normale de la vie chrétienne.

Les chrétiens Orthodoxes doivent absolument être avertis de se tenir loin de ces mouvements. Ils ne possèdent aucune fondation dans la tradition ou pratique Orthodoxes, mais sont purement les produits du sectarisme et spiritisme moderne. Non seulement leur enseignement est fallacieux en ce qui concerne la vie spirituelle, mais aussi ils conduisent sur un chemin spirituel mauvais qui débouche sur un désastre psychique, et finalement sur la perte éternelle de l’âme. La passivité artificielle inculquée par tous ces mouvements renferme une seule intention : “ouvrir” l’âme à l’activité des démons. Le but poursuivi par eux est toujours le même: l’initiation diabolique.


Conclusion: La Religion du Futur

Il est profondément significatif de l’état d’esprit actuel de l’humanité que ces mouvements et toutes les autres expériences de “méditation ” commencent à prendre racines parmi les “chrétiens”. Une influence religieuse orientale est indéniablement à l’oeuvre chez ces “chrétiens”, mais cela n’est que le résultat de quelque chose de plus fondamental : la perte des vrais sentiments et valeurs du Christianisme, due à quelque chose pourtant de si étranger à lui : que la méditation orientale puisse prendre des coeurs “chrétiens”.

C’est vraiment à n’en pas douter, une erreur que d’appeler de telles âmes “chrétiennes”. La vie basée sur l’égocentrisme et l’auto-satisfaction pratiquée par les “chrétiens” modernes est si dépravante qu’elle les ferme véritablement à toute compréhension réelle de la vie spirituelle; et lorsque de telles personnes entreprennent “la vie spirituelle”, cela n’est qu’une autre forme d’auto-satisfaction. Cela apparait très clairement dans l’idéal religieux totalement falsifié à la fois du mouvement “charismatique ” et des formes variées de “méditation chrétienne” : toutes elles promettent, en un temps éclair, une expérience de “contentement” et de “paix”. Mais cela n’est point du tout l’idéal chrétien, où tout se résume en un combat et une lutte acharnés. Le “contentement” et la “paix” décrits dans ces mouvements contemporains “spirituels” sont très manifestement le produit de la déception spirituelle, de l’auto-satisfaction spirituelle - ce qui est absolument la mort de la vie orientée vers Dieu. Toutes ces formes de “méditation chrétienne” opèrent seulement à des niveaux psychiques et n’ont rien en commun avec la spiritualité chrétienne. La spiritualité chrétienne consiste en une lutte ardue visant à acquérir le Royaume éternel des Cieux, qui commence pleinement avec le renoncement au monde temporel, et la véritable lutte chrétienne ne trouve jamais le repos, même dans l’avant-goût de l’éternelle béatitude qui peut lui être accordé lors de cette vie; mais les religions orientales, auxquelles le Royaume des Cieux n’a pas été révélé, s’efforcent seulement d’acquérir des états psychiques qui débutent et se terminent en cette vie même.

C’est précisément ce pseudo “chrétien” qui ayant perdu la soif des Cieux se satisfait d'une paix “pathologique” de méditation, et de ses charismes démoniaques.

En notre époque d’apostasie précédant la manifestation de l’Antéchrist, le démon a été libéré pour un temps (Ap. 20:7) afin d’opérer ses faux miracles qu’il n’avait pu faire pendant les mille ans de Grâce dans l’Eglise du Christ (Ap. 20:3), et pour rassembler en sa moisson infernale les âmes qui ne reçurent point l’amour de la vérité (II Thes. 2:10). Nous pouvons dire que le temps de l’Antéchrist est vraiment proche du fait que cette récolte satanique est en train d’être moissonnée non seulement parmi la population païenne qui n’a pas entendu parler du Christ, mais également et même d’une manière plus prononcée parmi les “chrétiens” qui ont perdu la saveur du Christianisme. C’est dans la nature innée de l’Antéchrist que de présenter le royaume du diable comme étant celui du Christ. Le mouvement actuel “charismatique” et celui des “méditations chrétiennes” sont sans aucun doute la religion du futur, la religion de la dernière humanité, la religion de l’Antéchrist, et la fonction de leurs chefs “spirituels” est de rendre possible aux chrétiens l’initiation satanique restreinte jusqu’ici au monde païen. Même si ces “expériences religieuses” sont encore souvent d’une nature expérimentale et tâtonnante, et qu’en elle réside au moins autant de déception psychique spirituelle que de rite d’initiation véritablement diabolique, il n’en est pas moins vrai que quiconque a “médité” avec succès ou pensé qu’il a reçu “le Baptême de l’Esprit”, a bien reçu effectivement l’initiation d’entrée au royaume de Satan. Mais les buts de ces “expérimentations” sont que ces techniques deviennent sans aucun doute de plus en plus efficaces à mesure que l’humanité y sera mieux préparée par une attitude de passivité et d’ouverture à toutes les nouvelles “expériences religieuses” inculquées par ces mouvements.

Qu’est-ce qui a amené l’humanité -- et même la “chrétienté” - à ce stade désespéré ? Certainement ce n’est pas une adoration manifeste et publique du diable, qui se limite toujours à quelques personnes, mais plutôt, c’est quelque chose de plus subtile, quelque chose de redoutable sur quoi doit réfléchir la conscience chrétienne orthodoxe, à savoir la perte de la grâce de Dieu , qui fait suite à la perte de la saveur du Christianisme.

À l’Ouest, ce qu’il y a de sûr, c’est que la grâce de Dieu fut perdue il y a plusieurs siècles. Les catholiques et les protestants actuels ne goûtent pas à la grâce de Dieu, aussi n’est-il pas surprenant qu’ils ne puissent distinguer les contrefaçons diaboliques. Mais hélas! Le succès de spiritualités contrefaites même parmi des chrétiens orthodoxes révèle aujourd’hui combien ils ont perdu eux aussi la saveur du Christianisme et ne peuvent plus distinguer entre le Christianisme véritable et le pseudo-christianisme. Pendant trop longtemps les chrétiens orthodoxes ont pris comme inné le précieux trésor de leur Foi, et négligé de mettre en pratique les paroles si riches de son enseignement.

Combien de chrétiens orthodoxes connaissent seulement les textes fondamentaux de la vie spirituelle, qui enseignent avec précision comment distinguer une véritable spiritualité d'une spiritualité contrefaite, les textes qui narrent la vie et l’enseignement des saints hommes et femmes, qui reçurent avec pleine et débordante mesure la Grâce divine dans leur vie ? Combien sont ceux qui ont fait leurs les enseignements de l’Histoire Lausiaque de Palladius, L’Echelle Sainte de St Jean Climaque, les Homélies de St Macaire le Grand, ou les Vies de nos Pères théophores du désert ?

Dans la vie d’un des Pères du désert égyptien, St Païssios le Grand (9 Juin), nous pouvons voir un exemple frappant de la manière dont on peut si facilement perdre la Grâce de Dieu. Un disciple se rendait une fois à une ville en Egypte pour y vendre le travail de ses mains. Sur la route il rencontre un Juif qui, voyant sa simplicité d’aspect, commença à le tromper en lui disant : « Ô mon ami bien-aimé, pourquoi croire en un humble homme crucifié, alors qu’il n’était pas du tout le Sauveur ? Un autre va venir, mais ce n'est pas Lui ». Le disciple commença à faiblir dans son esprit et dans la simplicité de son coeur, prêtant attention à ces mots, se dit en lui-même : « Peut-être ce que tu me dis là est exact ». Quand il fut de retour au désert, St Païssios se détourna de lui et ne lui dit pas un seul mot. Finalement, après une longue supplication du disciple, le Saint lui répondit: « Qui est tu ? Je ne te connais pas. Mon disciple était chrétien et avait en lui la Grâce du Baptême, mais tu n’es pas celui-la. Si tu es réellement mon disciple, alors la Grâce du Baptême t’a quitté et l’image du Christ en toi a été enlevée ». Le disciple relata en larmes sa conversation avec le Juif, à laquelle le Saint répondit : « Ô Malheureux ! Que pourrait-il y avoir de pire et de plus coupable que ces mots, par lesquels tu as renoncé au Christ et à Son divin Baptême ? Maintenant va t’en et va pleurer sur ton sort, car tu n’as plus de place près de moi, ton nom a été écrit parmi ceux qui ont renoncé au Christ, et ensemble avec eux tu recevras le jugement et les tourments ». Apprenant cette décision le disciple fut rempli de remords; le Saint fit taire ses supplications et pria le Seigneur pour qu’Il pardonne le péché de son disciple. Le Seigneur entendit la prière du Saint et lui accorda d‘accomplir un signe de Sa miséricorde envers son disciple. Alors le Saint mit en garde le disciple : « Ô mon enfant, rend gloire et action de grâce avec moi envers le Christ notre Dieu car l’immonde esprit blasphémateur t’a été retiré, et à la place l’Esprit de Sainteté est descendu sur toi, restaurant en toi à nouveau la grâce du Baptême. Aussi, sois ton propre garde, de peur que par indolence et inattention les filets de l’ennemi de nouveau te recapturent et que pour avoir péché tu hérites du feu de la géhenne. »

De façon significative, c’est parmi les Chrétiens œcuménistes que les mouvements “charismatiques” et de “méditation” prennent racine. La croyance caractéristique de l’hérésie de l’œcuménisme est ceci : que l’Eglise Orthodoxe n’est pas la seule et véritable Eglise du Christ, que la Grâce de Dieu est présente également dans les autres dénominations chrétiennes - et même dans les “églises non-chrétiennes” - que l’étroit chemin du Salut décrit dans les enseignements des Pères Saints de l’Eglise Orthodoxe n’est seulement qu’une voie parmi tant d’autres pour accéder au salut; et que le détail personnel de la croyance en Christ n’a que peu d’importance, pas plus que celle de n’importe laquelle des autres églises ou juridictions. Les Orthodoxes participant au mouvement oecuménique ne croient pas tous en ceci entièrement (quoique les Protestants et les Catholiques certainement si), mais par leur réelle participation à ce mouvement, incluant invariablement des prières en commun avec ceux qui ont une foi fausse envers le Christ et Son Eglise, ils disent aux hérétiques qui sont près d’eux : « Peut-être ce que vous dites est exact », et font de même que ce malheureux disciple de St Païssios. Il n’est pas nécessaire d’en faire plus pour un Chrétien orthodoxe pour perdre la grâce de Dieu; et ce quelque soit son effort futur pour la réobtenir.

Avec quelle crainte de Dieu, donc, les Chrétiens orthodoxes devraient-ils marcher, tremblant de peur de perdre Sa grâce; ce qui ne veut pas dire qu’elle soit accordée à chacun, mais seulement à ceux qui gardent la Vraie Foi, mènent une vie de lutte chrétienne et s’enrichissent ainsi de la Grâce de Dieu qui les conduit vers les champs célestes. Et avec quel sucroît de précaution un chrétien orthodoxe, de nos jours, devrait-il marcher, alors qu’il est entouré de toute part par des “chrétiens” contrefaits qui parlent de leur propre expérience de “grâce” et “d’Esprit-Saint”, et même commentent abondamment les Ecritures et les Pères de l’Eglise pour appuyer et faire accepter leur point de vue ! Sûrement les temps derniers sont proches, lorsque l’esprit de tromperie spirituelle est si persuasif qu’il peut essayer de tromper, si cela était possible, même les véritables élus (Matt.24:24).

Les faux prophètes de l’âge moderne, y compris aussi beaucoup “d‘Orthodoxes” officiels, annoncent de plus en plus fort l’avènement du “nouvel âge de l’Esprit-Saint”, de la “nouvelle Pentecôte”, du “point Oméga”; c’est précisément cela qui, dans les véritables prophéties orthodoxes, est appelé le règne de l’Antéchrist. C’est à notre époque, aujourd’hui, que cette prophétie commence à s’accomplir, grâce aux puissances démoniaques.

Contre la puissance de ces “expériences religieuses” la vraie Orthodoxie chrétienne doit maintenant s’armer dans un effort soutenu. Nous devons être exacts dans notre doctrine, zélés dans notre pratique, et par dessus tout pleinement conscients de ce qu’est le Christianisme orthodoxe et comment son but est radicalement différent de toutes les autres religions, pseudo-chrétiennes ou non-chrétiennes. L’atmosphère spirituelle est en train de complètement se transformer en un pouvoir d’initiation démoniaque tandis que le “Mystère d’iniquité” entre dans sa dernière étape et commence à prendre possession de l’âme des gens -- en fait il prendrait même possession de l’Eglise du Christ si cela était possible.

Cependant, nous avons la promesse certaine de notre Sauveur Jésus-Christ que les portes de l’enfer ne prévaudront point contre Son Eglise (Matt.16:18), et que pour l’amour de Ses élus, Il raccourcira les jours de la grande abomination que le démon suscitera contre les véritables chrétiens orthodoxes (Matt.24: 22).

Et, en vérité, si Dieu est avec nous, qui craindrions-nous ? (Rom.8:31). Même au coeur de la plus cruelle des tentations, il nous est commandé d’être en une bonne disposition d’esprit, par laquelle J’ai triomphé du monde (Jean 16:33) Vivons donc, comme ont vécu les vrais Chrétiens de tous les temps, dans l’attente de la fin de toute chose et la venue notre Sauveur bien-aimé; Le garant de ces révélations l’affirme : Oui, mon retour est proche ! Amen, viens, Seigneur Jésus ! (Ap. 22:20).


Hiéromoine Séraphime (Rose)

Orthodoxy and the Religion of the Future, St Herman Monastery Press, 2nd Edition, 1979.

Traduit de l'anglais par Thierry Cozon

Quelques livres disponibles

Publié : sam. 29 janv. 2005 9:08
par Jean-Serge
Quelques livres de Séraphin Rose, L'orthodoxie et la religion du futur sont en vente à l'Eglise Saint Sava 23 rue Simplon 75018 Paris (métro Simplon). Ouverte de mémoire de 9h à 19h

Il s'agit de l'édition que je mentionnais dans les messages précédants. A ma connaissance, le livre n'a pas été ré-édité depuis en français.

J'oublias de préciser que c'est pour la modique somme de 10 euros

Re: Quelques livres disponibles

Publié : lun. 18 août 2014 15:50
par ulysse
Jean-Serge a écrit :Quelques livres de Séraphin Rose, L'orthodoxie et la religion du futur sont en vente à l'Eglise Saint Sava 23 rue Simplon 75018 Paris (métro Simplon). Ouverte de mémoire de 9h à 19h

Il s'agit de l'édition que je mentionnais dans les messages précédents. A ma connaissance, le livre n'a pas été ré-édité depuis en français.

On peut le demander ici : http://www.monasteresaintgeny.fr/

en utilisant le formulaire de contact.

Re: Livre du père seraphim Rose

Publié : mar. 02 sept. 2014 22:55
par ulysse
Juste une petite remarque. Dans le livre du père Seraphim Rose, on trouve, entre autres, un chapitre sur le thème des OVNI. Je trouve ça plutôt intéressant de pouvoir lire quelque chose là-dessus avec l'éclairage de la foi orthodoxe.

http://www.monasteresaintgeny.fr/wp-con ... ckage2.pdf