la dépression — croix spirituelle
Publié : mer. 30 juil. 2003 14:53
Date : 15.05 22h54
auteur : Catherine
Ce que nous appelons communément une
dépression est une crise
(une croix), une épreuve spirituelle, et c'est pour
cela que la médecine ne
peut la guérir réellement. Il vaut d'ailleurs mieux, si
possible, ne pas
essayer de l'enrayer par un traitement
médicamenteux, des
antidépresseurs si courants en France, car l'issue
peut en devenir, si l'on
sait patienter, des plus heureuses, surtout chez les
croyants.
En revanche, dans presque tous les cas, il est bon
de se faire
accompagner d'un chrétien orthodoxe spirituel qui
sache conseiller au
cas échéant.
C'est un état d'extrême dénuement de l'âme chez
ceux dont Dieu veut
sonder l'inclination profonde (la "proaïresis").
Privée, en effet de ce qui l'attachait à la vie
terrestre et temporelle (car la
dépression nous enlève nos affections
existentielles, parfois notre
supposée raison de vivre) et découvrant ainsi sa
pauvreté essentielle
(nous sommes atrocement démunis, seuls avec
notre néant, et comme
abandonnés de Dieu Lui-même dans cet état),
l'âme aspirera soit à
recouvrer le goût de son bonheur factice et
éphémère d'ici-bas (ce que
les médicaments peuvent l'aider à faire), soit à
chercher sa nourriture
éternelle et incorruptible ("ton arton epiousion") qui
est le Christ, qui sera
sa joie véritable et que seul le repentir peut lui
donner.
Les intelligences les plus lumineuses n'ont pas
besoin de cette épreuve.
Elles adhèrent à l'unique nécessaire par un
mouvement spontané de leur
faculté spirituelle.
D'autres, plus obscures, doivent rester plus ou
moins longtemps ou
plusieurs fois de suite dans cet état avant de
comprendre et d'opter pour
Dieu, si toutefois ils veulent bien faire le pas.
Encore d'autres… mais qui peut énumérer tous les
moyens que Dieu
met en œuvre pour essayer de sauver jusqu'aux
plus insensées de ses
créatures "raisonnables", en toute discrétion et
sans jamais employer la
contrainte, sans jamais violer leur liberté ? Comme
Lui-même le dit par la
bouche du prophète :
" C'est moi qui guidai les pas d'Ephraïm, Le
soutenant par ses bras; Et
ils n'ont pas vu que je les guérissais. Je les tirai
avec des liens
d'humanité, avec des cordages d'amour, Je fus
pour eux comme celui qui
aurait relâché le joug près de leur bouche et je leur
présentai de la
nourrituere. " (Osée 11,4)
auteur : Catherine
Ce que nous appelons communément une
dépression est une crise
(une croix), une épreuve spirituelle, et c'est pour
cela que la médecine ne
peut la guérir réellement. Il vaut d'ailleurs mieux, si
possible, ne pas
essayer de l'enrayer par un traitement
médicamenteux, des
antidépresseurs si courants en France, car l'issue
peut en devenir, si l'on
sait patienter, des plus heureuses, surtout chez les
croyants.
En revanche, dans presque tous les cas, il est bon
de se faire
accompagner d'un chrétien orthodoxe spirituel qui
sache conseiller au
cas échéant.
C'est un état d'extrême dénuement de l'âme chez
ceux dont Dieu veut
sonder l'inclination profonde (la "proaïresis").
Privée, en effet de ce qui l'attachait à la vie
terrestre et temporelle (car la
dépression nous enlève nos affections
existentielles, parfois notre
supposée raison de vivre) et découvrant ainsi sa
pauvreté essentielle
(nous sommes atrocement démunis, seuls avec
notre néant, et comme
abandonnés de Dieu Lui-même dans cet état),
l'âme aspirera soit à
recouvrer le goût de son bonheur factice et
éphémère d'ici-bas (ce que
les médicaments peuvent l'aider à faire), soit à
chercher sa nourriture
éternelle et incorruptible ("ton arton epiousion") qui
est le Christ, qui sera
sa joie véritable et que seul le repentir peut lui
donner.
Les intelligences les plus lumineuses n'ont pas
besoin de cette épreuve.
Elles adhèrent à l'unique nécessaire par un
mouvement spontané de leur
faculté spirituelle.
D'autres, plus obscures, doivent rester plus ou
moins longtemps ou
plusieurs fois de suite dans cet état avant de
comprendre et d'opter pour
Dieu, si toutefois ils veulent bien faire le pas.
Encore d'autres… mais qui peut énumérer tous les
moyens que Dieu
met en œuvre pour essayer de sauver jusqu'aux
plus insensées de ses
créatures "raisonnables", en toute discrétion et
sans jamais employer la
contrainte, sans jamais violer leur liberté ? Comme
Lui-même le dit par la
bouche du prophète :
" C'est moi qui guidai les pas d'Ephraïm, Le
soutenant par ses bras; Et
ils n'ont pas vu que je les guérissais. Je les tirai
avec des liens
d'humanité, avec des cordages d'amour, Je fus
pour eux comme celui qui
aurait relâché le joug près de leur bouche et je leur
présentai de la
nourrituere. " (Osée 11,4)