Sos traduction ..

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christianc
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Sos traduction ..

Message par christianc »

Si il y avait une âme charitable pour m'aider ..

J'ai des difficultés avec la terminologie russe et orthodoxe

podvig : ?
batiushka : ?
ProtoPrêtre : est ce correct ?
Protopresbyter : Protopresbytre ?

Metropolitan ? : ?

Doit on dire Eglise Russe Hors Frontière ou Eglise Russe A l'Etranger ?
Jean-Louis Palierne
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Message par Jean-Louis Palierne »

Quelques propositions de réponses :

Podvig = Exploit. Je suppose que vous avez trouvé le mot dans la littérature spirituelle, il s’agit donc d’un exploit ascétique.

Batiushka - c’est un diminutif affectueus : “petit père”. Peut être utilisé par les disciples d’un staretz.

L’Église russe fait un usage abondant de grades honorifiques pour hiérarchiser les prêtres. Il ne faudrait jamais utiliser dans l’Église orthodoxe ke terme “archiprêtre” pour parler d’un prêtre, mais seulement celui de “protoprêtre” c’est-à-dire de prêtre de rang supérieur. Le mot “Archiprêtre” est utilisé en grec par le Nouveau Testament pour désigner ce que nous appelons en français le “Grand Prêtre” du culte mosaïque. Le Seigneur Jésus Christ est en vérité, depuis l’abolition de la Loi mosaïque, le seul Grand Prêtre du culte en esprit et en vérité, et l’évêque préside l’Assemblée eucharistique “eis tupon kai topon tou Christou”, c’est-à-dire “à l’image et à la place du Christ”. C’est donc à l’évêque que l’Église orthodoxe applique l’épithète de “Grand Prêtre”. Il est courant dans les langues orthodoxes de parler par exemple d’un “Synode archiératique” pour ce que nous appellerions un “Synode épiscopal”.

Cependant l’Église russe, dans son inflation de dignités, avait attribué le titre “d’archiprêtre” à certains prêtres (du clergé marié) comme l’aumônier de l’Armée ou le confesseur de la famille impériale.

Presbytre est une francisation du mot grec presbyter. Littéralement “Ancien”. La conception orthodoxe des origines des structures de l’Église veut que les Apôtres, ayant reçu l’enseignement de la Tradition de la bouche même du Seigneur, entre sa Résurrection et son Ascension, aient imposé les mains aux premiers évêques des Églises qu’ils fondèrent après la Pentecôte, qui à leur tour imposèrent les mains à un collège d’Anciens (les Presbytres) qui les aidaient dans la distribution des saints Mystères.

Les modernistes, remarquant que le mot “presbytre” était déjà utilisé pour désigner les Anciens des communautés juives, imaginent que les premiers Presbytres correspondaient à cette tradition juive, et que plus tard seulement, et sous la pression d’un environnement hostile, ils choisirent un président : l’évêque. Cependant le mot “episcopos” se trouve déjà chez saint Paul (1ère à Timothée 3:2; Tite 1:7)

Plus tard, le mot “prebytre” a donné dans les langues modernes le mot “prêtre” et le cléricalisme occidental considère que c’est le prêtre qui “dit” la messe, et que l’évêque n’est qu’un prêtre avec en plus le pouvoir d’ordonner.

Metropolitan. Je suppose que vous avez lu beaucoup d’anglais. En français, pour éviter le rapprochement avec le bon vieux “Métropolitain” cher aux Parisiens, les orthodoxes préfèrent parler de leurs métroppolites. Le principe est le suivant : il n’y a s’évêque que membre d’un synode provincial orthodoxe canonique. C’est le synode qui choisit l’évêque, qui l’ordonne, et parfois le condamne et le dépose. L’évêque doit participer aux réunions du synode métropolitain (= provincial), et y faire part de ses difficultés et de ses décisions. Il n’y a pas de synode sans président, qui doit être l’évêque de la ville chef-lieu de la province. Comme le chef-lieu se disait en grec “métropole” (= ville-mère), le président du synode provincial porte le tyitre de “métropolite”.

ERHF. Lors de la guerre civile qui suivit la prise du pouvoir à Pétrograd des bolcheviks, l’Église russe se trouva en partie en territoire contrôlé par les adversaires du nouveau pouvoir. Alors se constitua une “Administration provisoire”. Dans la déroute des armées “blanches” elle se dispersa. L’Église de Serbie lui offrit l’hospitalité et elle put réunir un synode “hors frontières” (russes) l’Église serbe lui ayant “prêté” le très important siège de Karlovats (qui avait été le siède d’une métropole orthodoxe en Autriche-Hongrie). Elle se considérait néanmoins comme une Église nationale “ex-territorialisée” et de compétence mondiale. Le titre “à l’étranger” lui est paefois donne dans l’usage mais ne correspond, je crois, à aucune décision officielle.
Jean-Louis Palierne
paliernejl@wanadoo.fr
christianc
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Message par christianc »

Merci,

En fait j'ai repris un document qui vient de l'anglais et pas du russe, je vais utiliser les termes officiels, quoique l'entretien donné au site de ERHF semble être dans un langage plus simple (avec une nécessité d'éviter les lourdeurs de style).
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