Chers frères,
quelqu'un pourrait me donner den renseignements sur l'Evèque Séraphim DOULGOFF (avant père Igor Doulgoff titulaire de la Paroisse ERHF de Cannes)? Si possibile me donner son adresse.
Je vous remercie tous pour la gentille collaboration.
Que le Seigneur vous garde!
MarcoAmedeo de Carli
Evèque Séraphim DOULGOFF (père Igor Doulgoff) ?
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Marco Amedeo de Carli
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Claude le Liseur
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Il s'agit bien de la même personne, autrefois prêtre Igor, puis évêque Séraphim, mais vous auriez bien de la peine à entrer en contact avec lui à l'heure actuelle: il est décédé voici près de deux ans, le 24 novembre 2003. Il résidait alors au monastère de Lesna, à Provémont en Normandie.
Désolé de ne pas avoir pu vous rendre un plus grand service...
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Marco Amedeo de Carli
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Claude le Liseur
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Voici la notice nécrologique de Mgr Séraphin, rédigée par le docteur Jean Besse et publiée dans Foi transmise et sainte Tradition, n° 123, Lectoure 2004, pp. 4 s.
"In Memoriam
L'ARCHEVÊQUE SERAPHIN, UN TEMOIN FIDELE DE LA SAINTE RUSSIE (1923-2003)
Mgr Séraphin (Doulgoff), ancien archevêque de Bruxelles de l'Eglise russe hors frontières et fervent militant de la cause blanche, s'est éteint le 11 / 24 novembre 2003 en Normandie, à la suite d'une longue maladie. Ses obsèques ont été célébrées le surlendemain au monastère de Lesna à Provemont (Eure) en la fête de S. Jean Chrysostome, que rappelaient à la foi son vif attachement à la vie liturgique et son talent indéniable d'orateur sacré. C'est une belle et attachante figure que perd ainsi une Eglise hors frontières en pleine crise.
Igor Doulgoff était né le 19 juin 1923 à Petrograd. Peu de temps après, ses parents, qui appartenaient à la bonne bourgeoisie, avaient émigré à Berlin pour échapper à une "sovietchina" chaque jour un peu plus féroce. Leur fils fit des études générales puis techniques et s'établit à Paris. Il y noua d'admiratives relations avec le cercle de l'écrivain et critique Georges Meyer à Meudon, parmi les familles Barsky et Alinovsky, et devint en 1944 secrétaire de l'archimandrite Zossime (Wallaïeff), doyen des paroisses hors frontières de France. Entré à l'Institut orthodoxe Saint-Serge, il y pousuivit de solides études théologiques. Il en garda toujours une profonde et amoureuse connaissance de la liturgie, qu'en tant que prêtre, puis évêque, il sut communiquer aux fidèles et aux nombreux enfants de choeur dont il s'entourait à l'autel. Il y prit aussi le goût de l'Ecriture sainte et des Pères de l'Eglise, qu'il connaissait de façon précise et qui nourrissaient chacune de ses homélies. Prêtre célibataire du diocèse de Genève de l'Eglise hors frontières, il connut S. Jean Maximovitch, son prédécesseur sur le siège de Bruxelles, et fut durant de longues décennies recteur des paroisses de Vannes puis de Lyon. Il s'y dévoua avec zèle, amenant plusieurs Français à l'orthodoxie, notamment le sous-diacre Hippoliyte (Chabrier) et son vicaire cannois, le regretté Père Patrick (Micheau-Vernez). Durant le long épiscopat de Mgr Antoine (Bartochévitch), il rédigea et édita le Messager russe du diocèse d'Europe occidentale. Sa prédilection pour l'Antiquité chrétienne l'amena à faire visiter à ses ouailles les catacombes et les basiliques de Rome et d'Italie. On le voyait marchant avec émotion sur les traces du grand spécialiste russe de ces sanctuaires, l'évêque érudit Porphyre Ousepensky (1804-1885).
Le 6/19 septembre 1993 à Genève, Mgr Antoine, très gravement malade, fit sacrer évêque, par Son Emincence le métropolite Vital, le Père Igor devenu, en l'honneur du saint confesseur Séraphin Zagorovsky (+ 1943), moine sous le nom de Séraphin. Ce dernier, qui avait depuils longtemps résolu de se retirer au monastère de Lesna, en prit le titre (Lesnianski) et les armes puis y vécut jusqu'à sa mort. Après le décès de Mgr Antoine le 2 octobre 1993, il fut rapidement nommé archevêque de Bruxelles et de l'Europe occidentale, relevant la cathèdre de Jean Maximovitch en l'église-mémorial Saint-Job. Entre ses longues tournées pastorales, de Linz à Lisbonne où il célébra encore à Pâques en 2003, Mgr Séraphin pontifiait au couvent les dimanches et jours de fête, recevait chaleureusement les pèlerins et lisait ou écrivait, préfaçant par exemple l'histoire de l'église russe de Pau due au talent de Jean Béraza. Il publia en 1997 un excellent exposé liturgique, Arhiéréïskoié Bogosloujénié, puis en 2001, une charmante bande dessinée pour les enfants, Igor et Macha à Provemont, qu'il imprima lui-même en russe et en français. Ce fut un réel succès, jusqu'en Russie même. A la suite de son voyage chez les Russes blancs d'Argentine et du Brésil, il réalisa deux remarquables vidéo-cassettes avec le concours de M. Michel G. Barsky, l'une sur l'exil russe en Amérique latine, l'autre sur la création du monde. On enregistra également sa célébration de la Liturgie de Saint-Jacques, qu'il était l'un des seuls prélats à chanter chaque année en la fête du saint. Il avait un profond sens panorthodoxe, concélébrant avec l'évêque serbe de Paris, Mgr Damascène, et émaillant les offices de locutions liturgiques en grec et en français. Tout cela lui valait une riche correspondance; il suscitait des conversations enrichissantes et toujours courtoises, ainsi que la visite de vieux amis catholiques, tels MM. Pierre de Villemarest et Serge de Béketch, très écouté sur les ondes de Radio-Courtoisie.
Ces activités, ralenties par la maladie qui le conduisit à démissionner de sa charge, le consolaient de la grave dérive du Synode de New York, pris sottement au piège de V. Poutine et partiellement séduit par la propagande du patriarcat de Moscou. Comme en 1945, quand ce dernier trompait mortellement tant d'émigrés, Mgr Séraphin dénonça l'imposture. Il l'écrivit clairement dans Nacha Strama, périodique auquel il collborait régulièrement. Tout en s'étant rallié sans enthousiasme en 2001 au métropolite Laure, il l'accusa de mensonge à l'approche du concile de l'hiver 2003, quand il découvrit qu'avec sa complicité, une partie du Synode était ouvertement favorable à un arrangement avec Moscou, à la veille de la visite inouïe qu'y firent les archevêques Marc, Hilarion et Cyrille. "Ce sont des traîtres!" me confia-t-il, six jours avant sa mort. Avant celle-ci, il avait rédigé une lettre annonçant son entière désapprobation et son retrait définitif du synode hors frontières, comme autrefois Mgr Théophane (Bystroff) de Poltava (+ 1940 à Limeray dans le Val de Loire), dont l'exemple l'inspirait. A son image, il vivait austèrement dans sa maisonnette forestière, souvent pieds nus et vêtu d'une bure franciscaine qui ne lui ôtait rien de sa cordialité, si prisée des enfants. Dieu le rappela à Lui, sentant son serviteur de plus en plus tourmenté par l'évolution de ses pairs et sachant sa fidélité à la Sainte Russie ainsi que son refus du national-soviétisme Poutinien. Honneur et mémoire éternelle!"
Jean Besse
Le 10 XII 2003
en la fête de N-D de Koursk, patronne de l'Eglise russe hors frontières
( J'ai reproduit le texte dans son intégralité, non sans quelque hésitation à cause de l'étrange paragraphe final. On ne comprend pas en effet pourquoi l'auteur de cette petite biographie se livre à des digressions pour le moins inattendues sur les méfaits de la politique de M. Poutine, personnalité dont pour ma part je n'approuve pas l'action, mais dont on voit mal ce qu'il vient faire dans la nécrologie d'un évêque. En outre, les "révélations" de l'article sont peu compatibles avec la photographie publiée juste à la fin de l'article, où l'on assiste aux obsèques de l'archevêque défunt; au premier rang est visible un prêtre de l'Eglise russe hors frontières connu comme le plus ardent avocat du retour de celle-ci au sein du patriarcat de Moscou... - NdL.)
Mémoire éternelle! Mémoire éternelle! Mémoire éternelle!
"In Memoriam
L'ARCHEVÊQUE SERAPHIN, UN TEMOIN FIDELE DE LA SAINTE RUSSIE (1923-2003)
Mgr Séraphin (Doulgoff), ancien archevêque de Bruxelles de l'Eglise russe hors frontières et fervent militant de la cause blanche, s'est éteint le 11 / 24 novembre 2003 en Normandie, à la suite d'une longue maladie. Ses obsèques ont été célébrées le surlendemain au monastère de Lesna à Provemont (Eure) en la fête de S. Jean Chrysostome, que rappelaient à la foi son vif attachement à la vie liturgique et son talent indéniable d'orateur sacré. C'est une belle et attachante figure que perd ainsi une Eglise hors frontières en pleine crise.
Igor Doulgoff était né le 19 juin 1923 à Petrograd. Peu de temps après, ses parents, qui appartenaient à la bonne bourgeoisie, avaient émigré à Berlin pour échapper à une "sovietchina" chaque jour un peu plus féroce. Leur fils fit des études générales puis techniques et s'établit à Paris. Il y noua d'admiratives relations avec le cercle de l'écrivain et critique Georges Meyer à Meudon, parmi les familles Barsky et Alinovsky, et devint en 1944 secrétaire de l'archimandrite Zossime (Wallaïeff), doyen des paroisses hors frontières de France. Entré à l'Institut orthodoxe Saint-Serge, il y pousuivit de solides études théologiques. Il en garda toujours une profonde et amoureuse connaissance de la liturgie, qu'en tant que prêtre, puis évêque, il sut communiquer aux fidèles et aux nombreux enfants de choeur dont il s'entourait à l'autel. Il y prit aussi le goût de l'Ecriture sainte et des Pères de l'Eglise, qu'il connaissait de façon précise et qui nourrissaient chacune de ses homélies. Prêtre célibataire du diocèse de Genève de l'Eglise hors frontières, il connut S. Jean Maximovitch, son prédécesseur sur le siège de Bruxelles, et fut durant de longues décennies recteur des paroisses de Vannes puis de Lyon. Il s'y dévoua avec zèle, amenant plusieurs Français à l'orthodoxie, notamment le sous-diacre Hippoliyte (Chabrier) et son vicaire cannois, le regretté Père Patrick (Micheau-Vernez). Durant le long épiscopat de Mgr Antoine (Bartochévitch), il rédigea et édita le Messager russe du diocèse d'Europe occidentale. Sa prédilection pour l'Antiquité chrétienne l'amena à faire visiter à ses ouailles les catacombes et les basiliques de Rome et d'Italie. On le voyait marchant avec émotion sur les traces du grand spécialiste russe de ces sanctuaires, l'évêque érudit Porphyre Ousepensky (1804-1885).
Le 6/19 septembre 1993 à Genève, Mgr Antoine, très gravement malade, fit sacrer évêque, par Son Emincence le métropolite Vital, le Père Igor devenu, en l'honneur du saint confesseur Séraphin Zagorovsky (+ 1943), moine sous le nom de Séraphin. Ce dernier, qui avait depuils longtemps résolu de se retirer au monastère de Lesna, en prit le titre (Lesnianski) et les armes puis y vécut jusqu'à sa mort. Après le décès de Mgr Antoine le 2 octobre 1993, il fut rapidement nommé archevêque de Bruxelles et de l'Europe occidentale, relevant la cathèdre de Jean Maximovitch en l'église-mémorial Saint-Job. Entre ses longues tournées pastorales, de Linz à Lisbonne où il célébra encore à Pâques en 2003, Mgr Séraphin pontifiait au couvent les dimanches et jours de fête, recevait chaleureusement les pèlerins et lisait ou écrivait, préfaçant par exemple l'histoire de l'église russe de Pau due au talent de Jean Béraza. Il publia en 1997 un excellent exposé liturgique, Arhiéréïskoié Bogosloujénié, puis en 2001, une charmante bande dessinée pour les enfants, Igor et Macha à Provemont, qu'il imprima lui-même en russe et en français. Ce fut un réel succès, jusqu'en Russie même. A la suite de son voyage chez les Russes blancs d'Argentine et du Brésil, il réalisa deux remarquables vidéo-cassettes avec le concours de M. Michel G. Barsky, l'une sur l'exil russe en Amérique latine, l'autre sur la création du monde. On enregistra également sa célébration de la Liturgie de Saint-Jacques, qu'il était l'un des seuls prélats à chanter chaque année en la fête du saint. Il avait un profond sens panorthodoxe, concélébrant avec l'évêque serbe de Paris, Mgr Damascène, et émaillant les offices de locutions liturgiques en grec et en français. Tout cela lui valait une riche correspondance; il suscitait des conversations enrichissantes et toujours courtoises, ainsi que la visite de vieux amis catholiques, tels MM. Pierre de Villemarest et Serge de Béketch, très écouté sur les ondes de Radio-Courtoisie.
Ces activités, ralenties par la maladie qui le conduisit à démissionner de sa charge, le consolaient de la grave dérive du Synode de New York, pris sottement au piège de V. Poutine et partiellement séduit par la propagande du patriarcat de Moscou. Comme en 1945, quand ce dernier trompait mortellement tant d'émigrés, Mgr Séraphin dénonça l'imposture. Il l'écrivit clairement dans Nacha Strama, périodique auquel il collborait régulièrement. Tout en s'étant rallié sans enthousiasme en 2001 au métropolite Laure, il l'accusa de mensonge à l'approche du concile de l'hiver 2003, quand il découvrit qu'avec sa complicité, une partie du Synode était ouvertement favorable à un arrangement avec Moscou, à la veille de la visite inouïe qu'y firent les archevêques Marc, Hilarion et Cyrille. "Ce sont des traîtres!" me confia-t-il, six jours avant sa mort. Avant celle-ci, il avait rédigé une lettre annonçant son entière désapprobation et son retrait définitif du synode hors frontières, comme autrefois Mgr Théophane (Bystroff) de Poltava (+ 1940 à Limeray dans le Val de Loire), dont l'exemple l'inspirait. A son image, il vivait austèrement dans sa maisonnette forestière, souvent pieds nus et vêtu d'une bure franciscaine qui ne lui ôtait rien de sa cordialité, si prisée des enfants. Dieu le rappela à Lui, sentant son serviteur de plus en plus tourmenté par l'évolution de ses pairs et sachant sa fidélité à la Sainte Russie ainsi que son refus du national-soviétisme Poutinien. Honneur et mémoire éternelle!"
Jean Besse
Le 10 XII 2003
en la fête de N-D de Koursk, patronne de l'Eglise russe hors frontières
( J'ai reproduit le texte dans son intégralité, non sans quelque hésitation à cause de l'étrange paragraphe final. On ne comprend pas en effet pourquoi l'auteur de cette petite biographie se livre à des digressions pour le moins inattendues sur les méfaits de la politique de M. Poutine, personnalité dont pour ma part je n'approuve pas l'action, mais dont on voit mal ce qu'il vient faire dans la nécrologie d'un évêque. En outre, les "révélations" de l'article sont peu compatibles avec la photographie publiée juste à la fin de l'article, où l'on assiste aux obsèques de l'archevêque défunt; au premier rang est visible un prêtre de l'Eglise russe hors frontières connu comme le plus ardent avocat du retour de celle-ci au sein du patriarcat de Moscou... - NdL.)
Mémoire éternelle! Mémoire éternelle! Mémoire éternelle!